Guercheville
Guercheville est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, en rĂ©gion Ăle-de-France.
Guercheville | |||||
La rue Grande. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Ăle-de-France | ||||
DĂ©partement | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Fontainebleau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Nemours | ||||
Maire Mandat |
Gilles Augé 2020-2026 |
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Code postal | 77760 | ||||
Code commune | 77220 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Guerchevillois | ||||
Population municipale |
265 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 15âČ 37âł nord, 2° 33âČ 31âł est | ||||
Altitude | Min. 109 m Max. 122 m |
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Superficie | 9,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Fontainebleau | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
GĂ©olocalisation sur la carte : Ăle-de-France
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Liens | |||||
Site web | guercheville77.fr | ||||
En 2020, elle compte 265 habitants.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Guercheville se trouve dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, en rĂ©gion Ăle-de-France[1]. Elle fait partie du parc naturel rĂ©gional du GĂątinais français.
Elle se situe à 36,36 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département et à 21,47 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de La Chapelle-la-Reine[1].
Communes limitrophes
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Garentreville (2,6 km), Amponville (3,0 km), Burcy (3,5 km), Fromont (4,0 km), Larchant (4,0 km), Rumont (4,5 km), Chevrainvilliers (4,5 km), Obsonville (4,7 km).
GĂ©ologie et relief
La commune est située sur un plateau dont l'altitude varie entre 110 et 120 mÚtres. La topographie est donc relativement plane, avec de légÚres ondulations. En l'absence de tout bois ou bosquet, la vue s'étend jusqu'aux villages voisins ; à l'ouest et au sud-ouest, l'horizon est marqué par les buttes de Rumont, Fromont et Burcy.
Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gùtinais.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'Úre géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du PaléogÚne au Quaternaire)[5] - [6].
Carte du relief de Guercheville. Carte géologique vectorisée et harmonisée de Guercheville.
Ăres | PĂ©riodes gĂ©ologiques | Ăpoques gĂ©ologiques | Nature des sols | |||
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CĂ©nozoĂŻque | Quaternaire | HolocĂšne |
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PléistocÚne | ||||||
NéogÚne | PliocÚne | non présent | ||||
MiocÚne | non présent | |||||
PaléogÚne | OligocÚne |
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ĂocĂšne | non prĂ©sent. | |||||
PaléocÚne | non présent. |
Guercheville est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité trÚs faible[7].
Hydrographie
La commune nâest traversĂ©e par aucun cours d'eau[8].
Climat
ParamÚtres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,8 °C |
La commune bĂ©nĂ©ficie dâun « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France dĂ©finie en 2010. Ce type affecte lâensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalitĂ© des communes de Seine-et-Marne[9].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[9]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales[11]. Cette Ă©volution peut ĂȘtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve Ă 39 km Ă vol d'oiseau[12], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour 1981-2010[13] Ă 11,6 °C pour 1991-2020[14].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[15] - [16]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protĂ©gĂ©, le Parc naturel rĂ©gional du GĂątinais français, crĂ©Ă© en 1999 et d'une superficie de 75 567 ha. Dâune grande richesse en termes dâhabitats naturels, de flore et de faune, il est un maillon essentiel de lâArc sud-francilien des continuitĂ©s Ă©cologiques (notamment pour les espaces naturels ouverts et la circulation de la grande faune)[17] - [18].
Un autre espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : la zone de transition de la rĂ©serve de biosphĂšre « Fontainebleau et GĂątinais », crĂ©Ă©e en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (95 595 ha pour la zone de transition). Cette rĂ©serve de biosphĂšre, d'une grande biodiversitĂ©, comprend trois grands ensembles : une grande moitiĂ© ouest Ă dominante agricole, lâemblĂ©matique forĂȘt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine Ă lâest. La structure de coordination est l'Association de la RĂ©serve de biosphĂšre de Fontainebleau et du GĂątinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les RĂ©serves de biosphĂšre françaises[19] - [20].
Urbanisme
Typologie
Guercheville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [21] - [22] - [23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[24] - [25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (97,18 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (97,27 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (97,18 %), zones urbanisĂ©es (2,82 %)[26].
Type dâoccupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
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Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
25,09 ha | 2,73 % | 25,94 ha | 2,82 % | 0,85 ha |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogÚnes) |
894,71 ha | 97,27 % | 893,86 ha | 97,18 % | â0,85 ha |
ForĂȘts et milieux semi-naturels (forĂȘts, milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e, espaces ouverts sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation) |
0,00 ha | 0,00 % | 0,00 ha | 0,00 % | 0 ha |
ParallĂšlement, L'Institut Paris RĂ©gion, agence d'urbanisme de la rĂ©gion Ăle-de-France, a mis en place un inventaire numĂ©rique de l'occupation du sol de l'Ăle-de-France, dĂ©nommĂ© le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisĂ© rĂ©guliĂšrement depuis sa premiĂšre Ă©dition en 1982. RĂ©alisĂ© Ă partir de photos aĂ©riennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, Ă©quipements, activitĂ©s Ă©conomiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'Ă 81 postes, diffĂ©rente de celle de Corine Land Cover[27] - [28] - [Carte 1]. L'Institut met Ă©galement Ă disposition des outils permettant de visualiser par photo aĂ©rienne l'Ă©volution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune. Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incitĂ© les communes Ă se regrouper au sein dâun Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis dâamĂ©nagement de lâespace au sein dâun SCoT, un document dâorientation stratĂ©gique des politiques publiques Ă une grande Ă©chelle et Ă un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Nemours GĂątinais, approuvĂ© le et portĂ© par le syndicat mixte dâĂ©tudes et de programmation (SMEP) Nemours-GĂątinais[29].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en rĂ©vision[30]. Le zonage rĂ©glementaire et le rĂšglement associĂ© peuvent ĂȘtre consultĂ©s sur le GĂ©oportail de l'urbanisme[Carte 3].
Lieux-dits et Ă©carts
La commune compte 44 lieux-dits administratifs[Note 6] répertoriés consultables ici[31] (source : le fichier Fantoir).
Guercheville est formé de deux parties distinctes qui tendent à se rapprocher avec les nouvelles constructions : le bourg, implanté au centre du territoire et le Buisson (hameau).
Logement
En 2017, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 126 dont 99,2 % de maisons et 0,8 % d'appartements[Note 7].
Parmi ces logements, 81,1 % étaient des résidences principales, 7,9 % des résidences secondaires et 11 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 87,6 % contre 10,5 % de locataires et 1,9 % logés gratuitement[32].
Voies de communication
Deux routes départementales relient Guercheville aux communes voisines :
- la D 4, Ă Larchant, au nord-est ; et Ă Burcy, au sud-ouest ;
- la D 103d, Ă Fromont, Ă l'ouest.
Transports
Les gares ferroviaires les plus proches sont :
- la gare de Malesherbes, située à environ 14,6 kilomÚtres, qui est desservie par des trains de la ligne D du RER, dont elle constitue un terminus ;
- la gare de Nemours - Saint-Pierre, située à environ 11,9 kilomÚtres, qui est desservie par des trains de la ligne R du Transilien et par des trains TER.
La commune est desservie par deux lignes d'autocars du réseau de bus Les Cars Bleus[33] - [34] :
- la ligne no 184.006, reliant La Chapelle-la-Reine Ă Garentreville[35] ;
- la ligne no 184.008, reliant La Chapelle-la-Reine Ă Ury[36].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Guicheriovilla vers 1080[37] ; Guichervilla en 1193[38] ; Guerchevilla en 1197[39] ; Guichiervilla en 1270[40] ; Guichieville en 1276[41] ; Guircheville en 1295[42] ; Guerzeville en 1300[43] ; Guichierville en 1346[44] ; Guecherville en 1369[45] ; Guercheville en Gastinois en 1384[46] ; Guarcheville en 1488[47] et en 1503[48] ; Garcheville en Gastinois, en 1546[49] ; Guercheville en Gà tinais en 1607[50].
Histoire
De lâAntiquitĂ© au Moyen Ăge
Le territoire de Guercheville est occupé par l'homme depuis la préhistoire[51].
Il existait un menhir nommé la Pierre frite (synonyme de Pierre fichée), situé au chemin d'Aufferville, au sud-est du Buisson, en limite de la commune ; on y faisait à proximité, le feu de la Saint-Jean. Il a disparu au début du XXe siÚcle.
Sous l'Ancien Régime, le village de Guercheville et le hameau du Buisson constituaient des seigneuries différentes.
Les premiers seigneurs de Guercheville dont le nom soit connu appartiennent Ă la famille de Nemours.
En 1190, le roi Philippe-Auguste étant à Fontainebleau, confirme une donation faite par Philippe Ier de Nemours, en tant qu'exécuteur testamentaire de sa femme Aveline, à l'abbaye de Barbeau ; la donation consistait en une rente de 40 sous, froment et vin, à prendre chaque année à la Saint-Rémy en sa terre de Guercheville. Philippe était alors chambellan du roi.
La seigneurie de Guercheville fut transmise de pÚre en fils, au ducs de Nemours successifs, Gauthier II, Philippe II et Gauthier III. Un fils de ce dernier, Jean, chanoine, devint seigneur de Guercheville ; à sa mort, son frÚre Philippe III lui succéda. On trouve encore, en 1366, un second Jean de Nemours.
Du Moyen Ăge Ă la Renaissance
Par la suite, la terre de Guercheville changea maintes fois de propriétaires pour échoir à Antoinette de Pons, à la mort de sa mÚre Marie de Montchenu, le . Antoinette était l'une des femmes les plus célÚbres de son temps et par sa beauté et par sa vertu.
En , le roi Henri IV érigea la terre et seigneurie de Guercheville en Marquisat. En , Antoinette, qui était veuve, consentit à épouser Charles Duplessis-Liancourt. La nouvelle marquise, pour éviter toute confusion pouvant lui paraitre offensante, avec la fameuse Gabrielle d'Estrées, Dame de Liancourt, prit le nom de marquise de Guercheville qu'elle conserva et rendit célÚbre.
à la mort de Madame de Guercheville, le à Paris, son second fils Roger Duplessis-Liancourt hérita du marquisat et le garda 25 ans ;
De la Renaissance Ă la RĂ©volution
Roger Duplessis-Liancourt vendit le marquisat le à Henri Duplessis-Guénégaud, marquis de Plancy qui le revendit le à Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé. Le marquisat resta propriété de la maison de Condé jusqu'en 1732, date à laquelle il est acheté par Jeanne-Marie-JosÚphe Guyon ; il est ensuite transmis à son neveu, puis aux descendants de celui-ci.
Le dernier marquis avant la Révolution est Armand-Jacques-François Guyon qui, adoptant les idées nouvelles, sacrifia son titre et devint maire de Guercheville et administrateur du district de Nemours.
Le hameau du Buisson a appartenu à différents seigneurs, dont le commandeur de Beauvais en 1391, la famille de Rogres qui le vendit à Christophe de Harlay, seigneur de Beaumont en 1601, l'abbaye de Cercanceaux en 1676, Louis-Christian de Montmorency-Luxembourg en 1750 et enfin Charles-François-Christian de Montmorency en 1787.
Politique et administration
La commune faisait partie du canton de La Chapelle-la-Reine jusqu'en 2015.
Liste des maires
Ăquipements et services
Eau et assainissement
Lâorganisation de la distribution de lâeau potable, de la collecte et du traitement des eaux usĂ©es et pluviales relĂšve des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rĂŽle des EPCI Ă fiscalitĂ© propre en leur transfĂ©rant cette compĂ©tence. Ce transfert devait en principe ĂȘtre effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilitĂ© dâun report de ce transfert au [53] - [54].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune de Guercheville gĂšre le service dâassainissement collectif (collecte, transport et dĂ©pollution) en rĂ©gie directe, câest-Ă -dire avec ses propres personnels[55].
Lâassainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[56]. La communautĂ© d'agglomĂ©ration Coulommiers Pays de Brie (CACPB) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vĂ©rifier la bonne exĂ©cution des travaux de rĂ©alisation et de rĂ©habilitation, ainsi que le bon fonctionnement et lâentretien des installations[55] - [57].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui gÚre le service en régie[55] - [58].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classĂ©es en zone de rĂ©partition des eaux (ZRE), signifiant un dĂ©sĂ©quilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible dâaggraver ce dĂ©sĂ©quilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie dâune distribution dâune eau de qualitĂ© en permanence sur le territoire du dĂ©partement, le troisiĂšme Plan dĂ©partemental de lâeau signĂ©, le , contient un plan dâactions afin dâassurer avec priorisation la sĂ©curisation de lâalimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et publiĂ© en dĂ©cembre 2020 un schĂ©ma dĂ©partemental dâalimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont dĂ©finis. La commune fait partie du secteur Beauce[59].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[61].
En 2020, la commune comptait 265 habitants[Note 8], en diminution de 5,36 % par rapport Ă 2014 (Seine-et-Marne : +3,69 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
ĂvĂ©nements
Le marchĂ© du terroir et de produits artisanaux se dĂ©roule tous les ans, le dimanche de PentecĂŽte. Il s'accompagne d'expositions, animations, spectacles des ateliers thĂ©ĂątreâŠ
Enseignement
Guercheville dispose d'une Ă©cole maternelle situĂ©e 33 rue Grande. Cet Ă©tablissement public, inscrit sous le code UAI (UnitĂ© administrative immatriculĂ©e) : 0770122P, comprend 43 Ă©lĂšves (chiffre du MinistĂšre de l'Ăducation nationale)[64]. Il dispose dâun restaurant scolaire.
La commune dépend de l'Académie de Créteil ; pour le calendrier des vacances scolaires, Guercheville est en zone C.
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 106, représentant 281 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 25 280 euros[65].
Emploi
En 2017 , le nombre total dâemplois dans la zone Ă©tait de 49, occupant 127 actifs rĂ©sidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) ùgée de 15 à 64 ans s'élevait à 67,7 % contre un taux de chÎmage de 4,2 %.
Les 28 % dâinactifs se rĂ©partissent de la façon suivante : 10,1 % dâĂ©tudiants et stagiaires non rĂ©munĂ©rĂ©s, 9 % de retraitĂ©s ou prĂ©retraitĂ©s et 9 % pour les autres inactifs[66].
Entreprises et commerces
En 2015, le nombre d'Ă©tablissements actifs Ă©tait de 28 dont 7 dans l'agriculture-sylviculture-pĂȘche, 2 dans lâindustrie, 3 dans la construction, 13 dans le commerce-transports-services divers et 3 Ă©taient relatifs au secteur administratif[67].
Ces établissements ont pourvu 32 postes salariés.
Le Village-Pilote
On a appelé ainsi l'importante opération de modernisation des équipements communaux, des exploitations agricoles et des habitations qui s'est déroulée dans les années 1960[68].
Le village ne comptait plus que 200 habitants en 1962 alors qu'il y en avait eu 280 en 1926 et plus de 400 au milieu du XIXe siÚcle. Comme partout, la population rurale préférait déserter la campagne pour chercher en ville une vie meilleure et plus confortable.
Les exploitations agricoles, principales sources de revenus de la commune, étaient de dimensions moyennes, de rentabilité insuffisante ; les habitations étaient, pour la plupart, vétustes et mal entretenues.
à cette époque, EDF commençait à développer sur une grande échelle l'opération "ferme-pilote" consistant à encourager la rénovation de l'habitat rural.
En 1959, un premier agriculteur fit appel au service agricole d'EDF et au Génie Rural pour moderniser son exploitation ; il fut rapidement suivi par trois autres agriculteurs. Cette opération de rajeunissement rural conduisait, toutefois, à un contraste avec la vétusté des structures communales.
Le , le maire de Guercheville saisissait par courrier les diffĂ©rents services de l'Ătat et du dĂ©partement pour « proposer d'entreprendre une action gĂ©nĂ©rale en faveur de la rĂ©novation du village et faire de celui-ci un vĂ©ritable "Village-Pilote" ». Le programme de l'opĂ©ration, dont le coĂ»t s'Ă©levait Ă 450 000 francs, Ă©tait le suivant :
- amélioration du réseau d'eau potable et création d'une citerne à incendie,
- réfection totale de la voirie et des trottoirs,
- renforcement du réseau de distribution publique d'électricité,
- création d'une installation d'éclairage public moderne,
- aménagements paysagers des trottoirs,
- rénovation des logements et des bùtiments communaux,
- achĂšvement de la modernisation des exploitations agricoles.
Les habitants du village s'associÚrent avec enthousiasme à l'opération en assurant par leurs propres moyens certains travaux comme le creusement des tranchées.
L'inauguration eut lieu en en présence de nombreuses personnalités.
Agriculture
Guercheville est dans la petite rĂ©gion agricole dĂ©nommĂ©e le « GĂątinais », Ă l'extrĂȘme sud-ouest du dĂ©partement, s'Ă©tendant sur un large territoire entre la Seine et la Loire sur les dĂ©partements du Loiret, de Seine-et-Marne, de l'Essonne et de l'Yonne[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-Ă©conomique[Note 9] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors cĂ©rĂ©ales et olĂ©oprotĂ©agineux, fleurs et fruits)[69].
Si la productivitĂ© agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tĂȘte des dĂ©partements français, le dĂ©partement enregistre un double phĂ©nomĂšne de disparition des terres cultivables (prĂšs de 2 000 ha par an dans les annĂ©es 1980, moins dans les annĂ©es 2000) et de rĂ©duction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les annĂ©es 2010[70]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune oĂč le nombre dâexploitations est passĂ© de 19 en 1988 Ă 9 en 2010. ParallĂšlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 60 ha en 1988 Ă 144 ha en 2010[69]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente les principales caractĂ©ristiques des exploitations agricoles de Guercheville, observĂ©es sur une pĂ©riode de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension Ă©conomique[69] - [Note 10] | |||
Nombre dâexploitations (u) | 19 | 9 | 9 |
Travail (UTA) | 32 | 13 | 13 |
Surface agricole utilisée (ha) | 1 147 | 991 | 1 292 |
Cultures[71] | |||
Terres labourables (ha) | 1 146 | 988 | 1 278 |
Céréales (ha) | 766 | 653 | 799 |
dont blé tendre (ha) | 442 | 378 | s |
dont maĂŻs-grain et maĂŻs-semence (ha) | s | s | |
Tournesol (ha) | 70 | s | |
Colza et navette (ha) | 0 | 31 | 77 |
Ălevage[69] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 11]) | 59 | 91 | 83 |
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption Classé MH (1947)[72] est constituée de deux parties distinctes. Le clocher et la premiÚre partie de la nef datent du XIIIe siÚcle, ce sont les vestiges de la chapelle de l'ancien chùteau. Pendant la guerre de Cent Ans, l'église est tombée en ruine et le village abandonné ; vers le début du XVIe siÚcle, elle a été reconstruite et agrandie.
- Une restauration des peintures murales effectuĂ©e entre 1982 et 1984 a permis de mettre au jour des fresques sur le mur nord de la nef. Quatre scĂšnes sont figurĂ©es : saint Michel pesant les Ăąmes, saint Louis, Adam et Ăve et saint Michel terrassant le dragon.
- Une sculpture reprĂ©sentant le PĂšre Ăternel Ă©tait fixĂ©e Ă la voĂ»te du chĆur ; aprĂšs en ĂȘtre tombĂ©e Ă la fin du XIXe siĂšcle, elle est dĂ©sormais dĂ©posĂ©e au musĂ©e de Nemours.
- Il ne reste du chĂąteau de Guercheville que le colombier. On trouve une description du chĂąteau (avec donjon, fossĂ©s, pont-levisâŠ) et de ses dĂ©pendances dans l'aveu[73] que Marie de Montchenu rend au roi en 1549, aprĂšs l'acquisition de la seigneurie. L'ensemble Ă©tait situĂ© prĂšs de l'Ă©glise et clos de murailles. Sa fille, Madame de Guercheville, y fait Ă plusieurs reprises des travaux de rĂ©paration, et reconstruit entiĂšrement le colombier en 1627.
- Le plan cadastral de 1839 fait apparaßtre un parc boisé au nord-est du chùteau.
- C'est Ă partir de 1850 que le chĂąteau commença Ă ĂȘtre dĂ©moli et le parc dĂ©boisĂ©, mais la partie du territoire qu'occupait ce dernier s'appelle encore le Parc aujourd'hui.
Personnalités liées à la commune
- Antoinette de Pons[74], comtesse de La Roche-Guyon et marquise de Guercheville (vers 1560-) fut dame d'honneur de Marie de Médicis. Elle épousa Henri de Silly, comte de La Roche-Guyon, qui meurt en 1586. Henri IV en devint éperdument amoureux, mais elle ne céda pas à ses avances et épousa en secondes noces Charles du Plessis-Liancourt.
Antoinette est restée dans les mémoires comme pieuse et vertueuse, et d'une grande beauté.
Elle portait une grande attention aux jésuites des colonies françaises d'Amérique et contribua notamment au financement et à la fondation de la colonie de l'ßle des Monts Déserts, dans le Maine actuel. Cette colonie fut néanmoins détruite par les Anglais, prétextant un non-respect des limites territoriales françaises. - Raymond Pochon (1925-2000) qui fut conseiller général du canton de La Chapelle-la-Reine pendant 30 ans, de 1964 à 1994, et maire de Boissy-aux-Cailles de 1965 à 1992 y est né et y passa sa jeunesse.
Voir aussi
Bibliographie
- Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Guercheville », p. 151â152
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe dâhabitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
- En raison des arrondis, la somme des pourcentages nâest pas toujours Ă©gale Ă 100 %.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
- L'UnitĂ© gros bĂ©tail alimentation totale (UGBTA) est une unitĂ© employĂ©e pour pouvoir comparer ou agrĂ©ger des effectifs animaux dâespĂšces ou de catĂ©gories diffĂ©rentes (par exemple, une vache laitiĂšre = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mĂšre = 0,45 UGBTA).
- Cartes
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Références
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- « L'église. », notice no PA00087024, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Acte qu'un vassal doit donner à son seigneur et par lequel il reconnait tenir de lui un héritage ou une acquisition.
- EugĂšne Thoison, Madame de Guercheville. Esquisse historique - 1891, impr. Fontainebleau Ernest Bourges