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Faune de l'Édiacarien

La faune de l'Édiacarien (autrefois appelĂ©e faune vendienne) est constituĂ©e d'organismes Ă©nigmatiques fossiles en forme de feuille ou de tube datant de l'Édiacarien (−635 Ă  −541 Ma), la derniĂšre pĂ©riode gĂ©ologique de l'Ăšre nĂ©oprotĂ©rozoĂŻque. Elle doit son nom aux collines Ediacara, situĂ©es Ă  650 km au nord d'AdĂ©laĂŻde en Australie. Les fossiles de ces organismes ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le monde entier et font partie des plus anciens organismes pluricellulaires complexes connus[1]. La faune de l'Édiacarien se dĂ©veloppa lors d'un Ă©vĂ©nement appelĂ© explosion d'Avalon il y a 575 Ma[2] - [3] aprĂšs que la Terre fut sortie d'une longue pĂ©riode de glaciation lors du CryogĂ©nien. Cette faune disparut en grande partie simultanĂ©ment avec l'apparition rapide — Ă  l'Ă©chelle gĂ©ologique — de la biodiversitĂ© au Cambrien, connue sous le nom d'explosion cambrienne. La plus grande partie des formes d'organisation animales (plans d'organisation) existant aujourd'hui sont apparues lors du Cambrien et non lors de l'Édiacarien. Il semble donc que cette faune particuliĂšre a disparu, pour une raison encore inconnue, sans avoir de descendants. NĂ©anmoins les ctĂ©nophores, lignĂ©e actuelle des animaux considĂ©rĂ©e comme la plus basale et prĂ©sentant un systĂšme nerveux unique et convergent, pourrait y trouver son origine[4].

Les organismes de l'Édiacarien apparurent vers −585 Ma et s'Ă©panouirent jusqu'Ă  la veille du Cambrien il y a 542 Ma lorsque les caractĂ©ristiques de ces fossiles disparurent. Si les premiers fossiles de cette pĂ©riode ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans les annĂ©es 1860, il faudra attendre les annĂ©es 1960 pour que l'on rĂ©alise qu'ils reprĂ©sentaient une toute nouvelle forme de vie jusque-lĂ  inconnue. Si de rares fossiles pouvant reprĂ©senter des survivants ont Ă©tĂ© dĂ©couverts jusque dans le Cambrien moyen (510-500 Ma), les derniĂšres communautĂ©s disparurent Ă  la fin de l'Édiacarien laissant uniquement d'Ă©tranges fragments d'un Ă©cosystĂšme florissant[5]. Il existe de nombreuses hypothĂšses pour expliquer cette disparition, dont un « biais de conservation Â» (ils ont peut-ĂȘtre Ă©voluĂ©, mais leur descendance ne s'est pas conservĂ©e ou bien les couches respectives ont Ă©tĂ© ultĂ©rieurement arasĂ©es), un changement environnemental (par exemple climatique) ou encore l'apparition de la prĂ©dation et la compĂ©tition avec d'autres formes de vie.

DĂ©terminer l'emplacement des organismes de l'Édiacarien dans l'arbre de la vie s'est rĂ©vĂ©lĂ© difficile ; il n'est pas certain qu'il s'agissait d'animaux et ils pourraient ĂȘtre des lichens, des algues, des foraminifĂšres, des champignons, des colonies microbiennes ou des intermĂ©diaires entre les plantes et les animaux. La morphologie de certains taxons suggĂšre un lien de parentĂ© avec les Ă©ponges, les ctĂ©nophores voire les cnidaires[6]. Kimberella pourrait ĂȘtre apparentĂ©e aux mollusques et d'autres organismes pourraient possĂ©der une symĂ©trie bilatĂ©rale mĂȘme si cela est controversĂ©. La plupart des macro-fossiles sont morphologiquement distincts des formes de vie ultĂ©rieures : ils ressemblent Ă  des disques, des tubes ou des sacs molletonnĂ©s. Du fait des difficultĂ©s pour Ă©tablir des relations entre ces organismes certains palĂ©ontologues ont suggĂ©rĂ© qu'ils pourraient reprĂ©senter une forme de vie Ă©teinte ne ressemblant Ă  aucun organisme vivant, une sorte d'« expĂ©rience manquĂ©e Â» de la vie multicellulaire[7]. Le palĂ©ontologue Adolf Seilacher a proposĂ© un nouveau rĂšgne appelĂ© Vendozoa pour regrouper ces organismes Ă©nigmatiques[8]. Plus rĂ©cemment beaucoup de ces animaux ont Ă©tĂ© regroupĂ©s dans les Petalonamae, un groupe prĂ©sentant des affinitĂ©s avec les ctĂ©nophores[9].

Histoire

Les fossiles en forme de disque d'Aspidella furent les premiers fossiles de l'Édiacarien dĂ©couverts en 1868. Leur dĂ©couvreur, le gĂ©ologue Alexander Murray, les utilisa pour corrĂ©ler l'Ăąge des roches sur Terre-Neuve[10]. Cependant, comme ils se trouvaient sous la « strate primordiale » du Cambrien oĂč l'on pensait que les toutes premiĂšres formes de vie Ă©taient apparues, il fallut attendre quatre annĂ©es pour que quelqu'un ose avancer qu'il pourrait s'agir de fossiles. La proposition de Elkanah Billings[11] fut rejetĂ©e par ses pairs du fait de la simplicitĂ© des formes qui selon eux Ă©taient des structures formĂ©es par des Ă©chappements de gaz ou des concrĂ©tions inorganiques. Aucune autre structure similaire n'Ă©tait alors connue et le dĂ©bat tomba rapidement dans l'oubli[10]. En 1933, Georg GĂŒrich dĂ©couvrit d'autres spĂ©cimens en Namibie[12] mais la conviction que la vie Ă©tait apparue au Cambrien le mena Ă  les assigner Ă  la pĂ©riode cambrienne et aucun rapprochement avec Aspidella ne fut fait. En 1946 Reg Sprigg remarqua des « mĂ©duses » dans les collines Ediacara dans la chaine australienne de Flinders[13] mais on considĂ©rait que ces roches dataient du dĂ©but du Cambrien et si la dĂ©couverte attira l'attention, celle-ci ne fut pas durable.

Ce n'est pas avant la dĂ©couverte britannique de Charnia en 1957 que l'on commença Ă  considĂ©rer que le PrĂ©cambrien aurait pu abriter la vie. Ce fossile en forme de feuille fut dĂ©couvert dans la forĂȘt de Charnwood en Angleterre[14] et grĂące Ă  la carte gĂ©ologique rĂ©alisĂ©e par la British Geological Survey, il Ă©tait certain que ces fossiles se trouvaient dans des roches prĂ©cambriennes. Le palĂ©ontologue Martin Glaessner fit finalement en 1959 le lien avec les dĂ©couvertes antĂ©rieures[15] - [16] et avec de nouvelles mĂ©thodes de datation et un regain d'intĂ©rĂȘt pour ces recherches, d'autres spĂ©cimens furent dĂ©couverts[17].

Tous les fossiles dĂ©couverts jusqu'en 1967 l'avaient Ă©tĂ© dans du grĂšs dont la granularitĂ© avait empĂȘchĂ© la prĂ©servation des dĂ©tails et rendait l'interprĂ©tation difficile. La dĂ©couverte de formations de cendres volcaniques fossilifĂšres Ă  Terre-Neuve changea cela car la cendre fine avait permis la conservation de dĂ©tails jusque-lĂ  invisibles[18] - [19].

Le manque de communication associĂ© avec la difficultĂ© de corrĂ©ler des formations gĂ©ologiques distinctes mena Ă  une plĂ©thore de noms diffĂ©rents pour le biotope. En 1960, le mot français d'« Édiacarien » d'aprĂšs les collines d'Édiacara en Australie-MĂ©ridionale dont le nom Ă©tait issu de l'aborigĂšne Idiyakra signifiant "l'eau est prĂ©sente" concurrença les termes de « Sinien » et de « Vendien »[20] pour dĂ©signer les roches de la derniĂšre partie du PrĂ©cambrien et ces noms furent appliquĂ©s aux formes de vie. En mars 2004, l'Union internationale des sciences gĂ©ologiques mit fin au dĂ©bat en nommant formellement la derniĂšre pĂ©riode du NĂ©oprotĂ©rozoĂŻque d'aprĂšs la ville australienne[21].

Préservation

Biofilm composé de cyanobactéries et d'algues sur le rivage de la Mer Blanche.

La grande majoritĂ© des fossiles sont formĂ©s Ă  partir des squelettes solides des corps dĂ©composĂ©s. Par consĂ©quent, la prĂ©servation des corps mous et sans squelette de la faune de l'Édiacarien est surprenante. L'absence de crĂ©atures foreuses vivant dans les sĂ©diments a certainement aidĂ©[22] car aprĂšs l'apparition de ces organismes au Cambrien, les cadavres des formes de vie au corps mou Ă©taient gĂ©nĂ©ralement dĂ©truits avant qu'ils puissent se fossiliser.

Biofilm

Les biofilms sont des zones sĂ©dimentaires stabilisĂ©es par la prĂ©sence de colonies microbiennes qui sĂ©crĂštent des fluides collants agglomĂ©rant les particules sĂ©dimentaires. Ils semblent se dĂ©placer verticalement lorsqu'ils sont recouverts d'une fine couche de sĂ©diments mais cela est une illusion causĂ©e par la croissance de la colonie : les individus eux-mĂȘmes ne se dĂ©placent pas. Si une couche de sĂ©diment trop Ă©paisse se dĂ©pose sur la colonie, celle-ci peut mourir laissant derriĂšre elle une trace fossile avec une forme et une texture en « peau d'Ă©lĂ©phant » caractĂ©ristique[23].

Le fossile Charniodiscus est à peine discernable de la texture en "peau d'éléphant" sur ce moulage.

Les fossiles de l'Édiacarien sont presque toujours dĂ©couverts dans des couches contenant ces biofilms. Si les biofilms Ă©taient autrefois trĂšs rĂ©pandus, l'apparition d'organismes brouteurs au Cambrien rĂ©duisit considĂ©rablement leur nombre[24] et ces communautĂ©s sont maintenant limitĂ©es Ă  des niches Ă©cologiques inhospitaliĂšres oĂč les prĂ©dateurs ne peuvent pas vivre assez longtemps pour les menacer. C'est par exemple le cas des stromatolithes du Havre Hamelin dans la Baie Shark en Australie-Occidentale oĂč les niveaux de sel sont deux fois plus Ă©levĂ©s que dans la mer alentour.

Fossilisation

La prĂ©servation de ces fossiles est particuliĂšrement intĂ©ressante. En tant qu'organismes mous, ils n'auraient pas dĂ» se fossiliser et Ă  la diffĂ©rence des organismes mous ultĂ©rieurs comme ceux des schistes de Burgess (Cambrien) ou du calcaire de Solnhofen (Jurassique), la faune de l'Édiacarien ne se trouvait pas dans un environnement soumis Ă  des conditions locales inhabituelles, il s'agit d'un phĂ©nomĂšne global. Le processus en Ɠuvre a dĂ» ĂȘtre systĂ©matique et mondial et on pense que les fossiles auraient pu ĂȘtre prĂ©servĂ©s grĂące Ă  leur ensevelissement rapide par des cendres ou du sable[25]. Les couches de cendres offrent plus de dĂ©tails et facilitent la datation des fossiles grĂące Ă  la datation radiomĂ©trique[26]. Des moulages de grande prĂ©cision se sont aussi produits au sein d'argiles d'origine volcanique[27] - [28].

Cependant, il est plus courant de retrouver des fossiles de l'Édiacarien dans des couches de sable dĂ©posĂ©es par les tempĂȘtes ou par des courants violents et appelĂ©s turbidites[25]. Les organismes mous actuels ne se fossilisent presque jamais lors de tels Ă©vĂ©nements mais la prĂ©sence de biofilms microbiens a probablement aidĂ© Ă  leur prĂ©servation en stabilisant leur empreinte dans les sĂ©diments[29].

La vitesse de cimentation des couches sĂ©dimentaires superposĂ©es par rapport Ă  la vitesse de dĂ©composition des organismes dĂ©termine si le bas ou le haut des organismes sera prĂ©servĂ©. La plupart des fossiles en forme de disques se dĂ©composent avant que les sĂ©diments ne se soient solidifiĂ©s, la cendre ou le sable comble alors le vide laissant alors le moule du dessous de l'organisme. À l'inverse, les fossiles molletonnĂ©s tendent Ă  se dĂ©composer aprĂšs la solidification des sĂ©diments supĂ©rieurs ainsi leur surface supĂ©rieure est prĂ©servĂ©e. Dans certains cas, la prĂ©cipitation des bactĂ©ries en minĂ©raux forment un « masque mortuaire » crĂ©ant un moule de l'organisme[30].

Morphologie

Forme des fossiles de l'Édiacarien
Le terme d'acritarche désigne un groupe de fossiles de taille cellulaire auxquels il n'est pas possible d'attribuer une affinité biologique avec certitude. Un potentiel embryon
Tateana inflata est un disque appartenant à un organisme inconnu de taille métrique.
Moule de Charnia, le premier organisme complexe du Précambrien reconnu en tant que tel. Il fut un temps rattaché au groupe des pennatules.
Spriggina, un possible prĂ©curseur des trilobites aurait pu ĂȘtre l'un des prĂ©dateurs ayant menĂ© Ă  la disparition de la faune de l'Édiacarien[31] et Ă  la diversification des animaux au Cambrien[32].
Trace fossile de la fin de l'Édiacarien.
Empreintes fossiles laissĂ©es par Yorgia, un organisme brouteur. Le fossile lui-mĂȘme se trouve Ă  droite.

La faune de l'Édiacarien prĂ©sente une grande variĂ©tĂ© de caractĂ©ristiques morphologiques. La taille varie de quelques millimĂštres Ă  plusieurs mĂštres ; on trouve des organismes Ă  corps dur comme Ă  corps mou, certains simples d'autres complexes. Presque toutes les formes de symĂ©trie sont prĂ©sentes[25]. Ces organismes diffĂšrent des fossiles antĂ©rieurs en prĂ©sentant une construction organisĂ©e, multicellulaire et de grande taille pour la pĂ©riode.

Ces morphologies peuvent ĂȘtre grossiĂšrement rassemblĂ©es en taxons :

Embryons

Les rĂ©centes dĂ©couvertes de vie multicellulaire ont Ă©tĂ© dominĂ©es par celles de prĂ©tendus embryons principalement issus de la Formation de Doushantuo en Chine. Certaines dĂ©couvertes[33] ont entrainĂ© une grande agitation mĂ©diatique[34] - [35] bien que certains aient avancĂ© qu'il s'agissait plutĂŽt de structures formĂ©es par la prĂ©cipitation de minĂ©raux dans un trou[36]. D'autres « embryons Â» ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme Ă©tant les restes de bactĂ©ries gĂ©antes consommatrices de soufre semblables Ă  Thiomargarita namibiensis[37], une vue trĂšs contestĂ©e mais qui gagne des partisans[38] - [39]. Les micro-fossiles datant de 632,5 Ma, juste aprĂšs la fin de la glaciation du CryogĂ©nien pourraient reprĂ©senter l'Ă©tape embryonnaire du cycle de vie de ces premiers animaux connus[40]. Il est Ă©galement proposĂ© que ces structures reprĂ©sentent l'Ă©tape adulte de ces animaux[41].

Disques

Des fossiles circulaires comme Arkarua, Tribrachidium, Ediacaria, Cyclomedusa et Rugoconites ont initialement Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme Ă©tant des cnidaires (ou des Ă©chinodermes pour les deux premiers), une famille regroupant les mĂ©duses et les coraux[13]. Cependant des Ă©tudes ultĂ©rieures ont remis en cause cette vision des fossiles en forme de disque et aucun n'est aujourd'hui reconnu avec certitude comme Ă©tant une mĂ©duse. Il pourrait s'agir du pied charnu d'organismes fixĂ©s sur le fond marin voire de protistes[42]; les structures formĂ©es oĂč deux disques se sont « rencontrĂ©s Â» pourraient indiquer que ces organismes Ă©taient des colonies microbiennes[43] - [44] mais d'autres pourraient reprĂ©senter des Ă©raflures crĂ©Ă©es par la rotation d'organismes fixĂ©s sur le fond marin[45]. L'interprĂ©tation de ces marques est difficile car seule la partie infĂ©rieure des organismes a Ă©tĂ© prĂ©servĂ©e par la fossilisation.

L'interprĂ©tation des organismes radiĂ©s comme Arkarua et Tribrachidium comme Ă©tant des Ă©chinodermes est elle aussi remise en cause, car la symĂ©trie pentaradiaire semble ĂȘtre apparue secondairement dans ce phylum (comme l'illustrent les homalozoa et helicoplacoidea), et ces fossiles Ă©diacariens ne prĂ©sentent pas de trace du systĂšme circulatoire en calcite propre aux Ă©chinodermes[46].

Sacs

Des fossiles comme Pteridinium prĂ©servĂ©s dans les couches sĂ©dimentaires ressemblent Ă  des « sacs remplis de boue Â». La communautĂ© scientifique est encore trĂšs loin d'atteindre un consensus sur leur interprĂ©tation[47].

ToroĂŻdes

Le fossile Vendoglossa tuberculata du Groupe Nama en Namibie a été interprété comme un animal possédant une large cavité digestive et un ectoderme rigide transversal. L'organisme a la forme d'un tore aplati dont l'axe du corps toroïdal semble passer à travers le centre de la cavité digestive présumée[48].

Organismes en forme de feuille

Les organismes identifiĂ©s dans la dĂ©finition rĂ©visĂ©e de Seilacher des vendozoaires[8] partagent une apparence « molletonnĂ©e Â» et ressemblent Ă  un matelas gonflable. Certains de ces organismes ont Ă©tĂ© dĂ©formĂ©s ou abimĂ©s avant leur fossilisation et ont permis de faciliter le processus d'interprĂ©tation. Par exemple, les trois (ou plus) pĂ©taloĂŻdes de Swartpuntia ne peuvent ĂȘtre reconnus que dans un spĂ©cimen endommagĂ©[49].

Ces organismes semblent former deux groupes : les rangĂ©omorphes de forme fractale et les erniettomorphes plus simples[50]. Incluant les fossiles iconiques de Charnia et de Swartpuntia, ce groupe est Ă  la fois le plus reprĂ©sentatif de la faune de l'Édiacarien et le plus difficile Ă  placer sur l'arbre de la vie. Ne disposant pas de bouche, de systĂšme digestif, d'organes reproducteurs ou de toute preuve d'anatomie interne, leur mode de vie est quelque peu Ă©trange par rapport aux standards modernes. L'hypothĂšse la plus largement acceptĂ©e est qu'ils se nourrissaient des nutriments prĂ©sents dans l'eau par osmotrophie[51] ou par osmose[52].

Embranchements actuels

Certains organismes de l'Édiacarien prĂ©sentent des traits qui suggĂšrent de les rapprocher d'un embranchement encore existant, les excluant de fait des embranchements spĂ©cifiques Ă  cette Ă©poque (Vendozoaires). Le plus ancien de ces fossiles est Vernanimalcula guizhouena qui prĂ©senterait une symĂ©trie bilatĂ©rale mais qui est Ă©galement interprĂ©tĂ© comme un acritarche[36] - [53]. Des fossiles ultĂ©rieurs sont presque universellement acceptĂ©s comme Ă©tant des bilatĂ©riens comme Kimberella s'apparentant Ă  un mollusque[54], Spriggina[31] et Parvancorina en forme de bouclier pouvant ĂȘtre rapprochĂ©s des arthropodes[55] mĂȘme si cela est dĂ©battu[56].

Une sĂ©rie d'organismes appelĂ©e petits fossiles coquilliers (en anglais : Small Shelly Fossils, SSF) sont reprĂ©sentĂ©s Ă  l'Édiacarien comme le fameux Cloudina[57], caractĂ©risĂ© par une coquille constituĂ©e de plusieurs segments emboĂźtĂ©s comme des tasses. Les coquilles de ces organismes prĂ©sentent souvent des traces de forage laissĂ©es par des prĂ©dateurs ; cela suggĂ©rerait que si la prĂ©dation n'Ă©tait pas trĂšs rĂ©pandue lors de l'Édiacarien, elle Ă©tait nĂ©anmoins prĂ©sente. Parmi les reprĂ©sentants de cette pĂ©riode, certains taxons existent encore de nos jours. Ainsi les Ă©ponges, les algues vertes et rouges, les protistes et les bactĂ©ries sont tous facilement reconnaissables et certains prĂ©cĂšdent l'Édiacarien de plusieurs millions d'annĂ©es. Des possibles arthropodes ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©crits[58].

Traces fossiles

À l'exception de trous verticaux trĂšs simples[59] - [60], les seuls « tunnels Â» de l'Édiacarien sont horizontaux et se trouvent sur ou juste sous la surface. Ces trous laissent supposer la prĂ©sence d'organismes mobiles qui auraient probablement possĂ©dĂ© une symĂ©trie bilatĂ©rale. Cela pourrait les rattacher au clade des animaux bilatĂ©riens[59], comme Yilingia spiciformis, dont la dĂ©couverte en Chine Ă  la fois de l'animal de 27 cm de long prĂ©sentant un corps segmentĂ© et de ses traces a montrĂ© des similitudes avec des organismes plus rĂ©cents du Cambrien[61] - [62]. Il pourrait Ă©galement s'agir d'organismes plus simples se nourrissant en avançant lentement sur le fond marin[63]. Des possibles tunnels remontant jusqu'Ă  1 100 Ma auraient pu ĂȘtre crĂ©Ă©s par des animaux se nourrissant sous le biofilm microbien qui les aurait protĂ©gĂ©s de l'eau de mer inhospitaliĂšre[64] ; cependant leur taille inĂ©gale et leur extrĂ©mitĂ© pointue rendent une origine biologique difficile Ă  dĂ©fendre[65] que mĂȘme ses partisans ne considĂšrent plus comme authentiques[66]. Les tunnels observĂ©s impliquent un comportement simple et les traces complexes laissĂ©s au dĂ©but du Cambrien par des animaux brouteurs sont absentes. Certains fossiles de l'Édiacarien, en particulier les disques, ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme des traces fossiles mais cette hypothĂšse n'est pas universellement acceptĂ©e. De mĂȘme que les tunnels, certaines traces fossiles ont Ă©tĂ© directement rattachĂ©es avec des fossiles de la pĂ©riode. Yorgia et Dickinsonia sont souvent situĂ©s Ă  l'extrĂ©mitĂ© de longs chemins fossiles possĂ©dant leur forme[67] ; ces fossiles pourraient avoir utilisĂ© des cils pour se nourrir[68]. Le potentiel mollusque Kimberella est associĂ© avec des traces d'Ă©raflures, peut-ĂȘtre formĂ©es par une radula[69].

Des traces fossiles interprétées comme des empreintes de pattes d'un animal à symétrie bilatérienne ont été découvertes en Chine. Ces empreintes de pattes, probablement laissées par un animal de taille millimétrique avec un nombre pair de membres, sont les plus anciennes connues et sont datées de 551 à 541 millions d'années[70] - [71].

Des scientifiques ont dĂ©couvert que des protistes unicellulaires de la taille d'un grain de raisin pouvaient former des empreintes ressemblant Ă  celles d'organismes multicellulaires. Bien que leur dĂ©placement soit lent, il est constant et cela pourrait suggĂ©rer que certaines traces fossiles de l'Édiacarien auraient pu ĂȘtre crĂ©Ă©es par des protistes rendant difficile la distinction entre vie unicellulaire et multicellulaire Ă  cette pĂ©riode[72].

Classification et interprétation

La classification de la faune de l'Édiacarien est difficile et de nombreuses thĂ©ories existent pour tenter de les placer sur l'arbre de la vie.

Un pennatule, un cnidaire moderne ressemblant Ă  Charnia.

Cnidaires

Comme les eumĂ©tazoaires — animaux multicellulaires avec des tissus — les plus primitifs sont les cnidaires, ces fossiles furent initialement interprĂ©tĂ©s comme Ă©tant des mĂ©duses ou des pennatules[73]. Cependant, des dĂ©couvertes plus rĂ©centes ont Ă©tabli que la plupart des formes circulaires auparavant considĂ©rĂ©es comme des mĂ©duses sont en fait des pieds charnus permettant le maintien des organismes en forme de feuille sur le fond marin. Un exemple notable est Charniodiscus, une empreinte circulaire par la suite rattachĂ©e Ă  la longue « tige Â» d'un organisme en forme de feuille qui porte maintenant son nom[74] - [75].

Le lien entre certains organismes en forme de feuille de l'Édiacarien et les pennatules a Ă©tĂ© contestĂ© sur plusieurs points en particulier leur absence dans les enregistrements fossiles avant le Tertiaire et l'apparente cohĂ©sion entre les segments des organismes de l'Édiacarien[76] - [77] - [78].

Toutefois, Auroralumina attenboroughii est proposé comme appartenant au groupe souche des Médusozoaires[79].

L'aube de la vie animale ?

Martin Glaessner proposa dans The Dawn of Animal Life (1984) que la faune de l'Édiacarien faisait partie d'un groupe-couronne des embranchements modernes et que si elle semblait si Ă©trange c'est parce qu'elle n'avait pas encore Ă©voluĂ© pour arborer les caractĂ©ristiques utilisĂ©es dans la classification moderne[80]. Adolf Seilacher rĂ©pondit en suggĂ©rant que les animaux avaient remplacĂ© les protistes gĂ©ants comme la forme de vie dominante lors de l'Édiacarien[81]. Les xĂ©nophyophores modernes sont de grands protozoaires unicellulaires que l'on trouve dans tous les ocĂ©ans du monde principalement dans les plaines abyssales. Une rĂ©cente Ă©tude gĂ©nĂ©tique suggĂšre que les xĂ©nophyophores sont un groupe spĂ©cialisĂ© des foraminifĂšres. Il en existe approximativement 42 espĂšces rĂ©parties en 13 genres et 2 ordres ; l'un d'entre eux Syringammina fragilissima est l'un des plus grands protozoaires connu avec prĂšs de 20 cm de diamĂštre.

En 1998, Mark McMenamin avança que les Édiacariens n'avaient pas d'Ă©tape embryonnaire et ne pouvaient donc pas ĂȘtre des animaux. Il considĂ©rait qu'ils avaient dĂ©veloppĂ© indĂ©pendamment un systĂšme nerveux, signifiant que le « chemin vers la vie intelligente avait Ă©tĂ© multiple sur cette planĂšte » ; cependant cette idĂ©e n'est pas largement acceptĂ©e[42].

En 2019, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en Chine Yilingia spiciformis, un organisme vermiforme vivant il y a entre environ 551 et 539 millions d'annĂ©es, pendant l'Édiacarien[82] - [83].

Nouvel embranchement

Seilacher suggĂ©ra que les organismes de l'Édiacarien reprĂ©sentaient un groupe unique et aujourd'hui disparu de formes de vie ayant Ă©voluĂ© Ă  partir d'un ancĂȘtre commun (clade) et appartenaient au rĂšgne des Vendozoaires[84] - [85], nommĂ© d'aprĂšs l'appellation obsolĂšte de Vendien pour dĂ©signer l'Édiacarien.

Il dĂ©crivit les Vendozoaires comme des cnidaires molletonnĂ©s ne disposant pas de nĂ©matocystes. Cette absence empĂȘche la mĂ©thode actuelle d'alimentation des cnidaires et Seilacher proposa alors que ces organismes survivaient grĂące Ă  une symbiose avec des organismes photosynthĂ©tiques ou chimiotrophes[86]. Mark McMenamin considĂšre ces stratĂ©gies d'alimentation comme caractĂ©ristiques de l'ensemble du biotope et fait rĂ©fĂ©rence Ă  la vie marine de cette pĂ©riode comme le « jardin de l'Édiacarien »[87].

Le lichen pourrait ĂȘtre prĂ©servĂ© d'une maniĂšre similaire Ă  celle du bois.

Lichens

Gregory Retallack a Ă©mis l'hypothĂšse que les organismes de l'Édiacarien Ă©taient des lichens[88] mais cette thĂ©orie n'est pas unanimement acceptĂ©e[89] - [90]. Il avance que les fossiles ne sont pas aussi Ă©crasĂ©s que les mĂ©duses fossilisĂ©es dans des conditions similaires et que leur relief rappelle celui du bois pĂ©trifiĂ©. Il indique Ă©galement que les parois chitineuses des colonies de lichens fournissent une rĂ©sistance similaire Ă  la compression et avance que la grande taille des organismes, parfois de plus d'un mĂštre, s'oppose Ă  une classification dans le rĂšgne animal.

Autres interprétations

Presque tous les embranchements possibles ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour tenter de rattacher la faune de l'Édiacarien[91]. On a par exemple invoquĂ© des algues[92], des protistes appelĂ©s foraminifĂšres[93], des mycĂštes[94], des bactĂ©ries ou des colonies microbiennes[43] et mĂȘme des intermĂ©diaires hypothĂ©tiques entre les animaux et les plantes[95].

Origines

PrĂšs de 4 milliards d'annĂ©es se sont Ă©coulĂ©s entre la formation de la Terre et l'apparition des fossiles de l'Édiacarien il y a 655 Ma. On croit communĂ©ment que la faune d'Édiacara prĂ©sente les plus anciennes traces de vie pluricellulaire au monde, mais en fait, avant ces mĂ©tazoaires, les algues rouges Ă©taient dĂ©jĂ  apparues il y a environ -1 200 Ma, et avant celles-ci, les gaboniontes (qui n'Ă©taient peut-ĂȘtre pas formĂ©s de cellules Ă  noyaux) sont datĂ©s de -2 100 Ma sans qu'une filiation puisse ĂȘtre dĂ©montrĂ©e entre ces ĂȘtres vivants macroscopiques[96]. S'il est peut-ĂȘtre possible de trouver des fossiles ĂągĂ©s de 3 460 Ma[97] - [98], la premiĂšre preuve incontestable de la vie date de -2 700 Ma[99] et les cellules Ă  noyaux existent avec certitude depuis -1 200 Ma[100]. La question est donc de savoir pourquoi des formes de vies aussi complexes que celles de l'Édiacarien ont mis tant de temps pour apparaitre.

Il se pourrait qu'aucune explication particuliĂšre ne soit nĂ©cessaire : en l'absence de sexualitĂ© et donc d'Ă©change systĂ©matique de gĂšnes, la variabilitĂ© gĂ©nĂ©tique est faible et le processus d'Ă©volution est beaucoup plus lent : il aurait simplement demandĂ© 4 milliards d'annĂ©es pour accumuler les adaptations nĂ©cessaires[101]. En effet, il semble y avoir un lent accroissement du niveau maximum de complexitĂ© au cours du temps et les traces d'organismes semi-complexes comme Nimbia occlusa (en) dĂ©couverts dans des roches de 610 Ma[102] (et peut-ĂȘtre dans d'autres ĂągĂ©es de 770 Ma[103]) pourraient reprĂ©senter les formes de vie les plus complexes de l'Ă©poque.

Des inlandsis globaux auraient pu retarder ou empĂȘcher l'apparition de la vie multicellulaire.

Une vision alternative considĂšre que jusqu'Ă  l'Édiacarien, il n'y avait aucun avantage Ă  ĂȘtre grand car l'environnement favorisait les petits organismes. Le plancton actuel en est un exemple car sa petite taille autorise une reproduction rapide lui permettant de profiter des Ă©phĂ©mĂšres pullulations d'algues. Cependant, pour que la grande taille ne soit jamais favorable, l'environnement devait ĂȘtre trĂšs diffĂ©rent.

Un premier facteur limitant est le taux d'oxygÚne atmosphérique. Sans un complexe systÚme circulatoire, de faibles concentrations en oxygÚne ne peuvent pas atteindre le centre d'un grand organisme suffisamment vite pour satisfaire ses besoins métaboliques.

Sur la terre ferme, les éléments réactifs comme le fer ou l'uranium existaient sous une forme réduite ; ces derniers réagirent donc avec l'oxygÚne produit par les organismes photosynthétiques. Par conséquent, la concentration en oxygÚne de l'atmosphÚre ne pouvait pas augmenter avant que tout le fer (produisant des gisements de fer rubané) et les autres éléments se soient oxydés.

Donald Canfield a repĂ©rĂ© les premiĂšres concentrations significatives d'oxygĂšne atmosphĂ©rique juste avant l'apparition des premiers fossiles de l'Édiacarien[104] et la prĂ©sence de l'oxygĂšne atmosphĂ©rique a rapidement Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un possible facteur pour la radiation de l'Édiacarien[105]. L'oxygĂšne semble s'ĂȘtre accumulĂ© en deux Ă©tapes ; l'apparition de petits organismes immobiles semble ĂȘtre corrĂ©lĂ©e avec une premiĂšre pĂ©riode d'oxygĂ©nation et des organismes plus grands et mobiles lors d'une seconde pĂ©riode d'oxygĂ©nation[106]. Cependant ces affirmations ont Ă©tĂ© critiquĂ©es car la relative anoxie semble avoir eu peu d'effets au dĂ©but du Cambrien et au CrĂ©tacĂ©[107].

Les pĂ©riodes de froid intense auraient Ă©galement pu ĂȘtre un obstacle Ă  l'Ă©volution de la vie multicellulaire. Les premiers embryons connus, dans la formation Doushantuo, apparaissent juste un million d'annĂ©es aprĂšs la fin d'une glaciation globale, ce qui pourrait suggĂ©rer que la couche de glace et les ocĂ©ans froids auraient pu empĂȘcher l'Ă©mergence d'une vie multicellulaire[108]. La vie complexe aurait Ă©galement pu apparaitre avant les glaciations et ĂȘtre ensuite balayĂ©e. Cependant, la diversitĂ© de la vie dans l'Antarctique semble cependant s'opposer Ă  l'idĂ©e que le froid ralentirait le rythme de l'Ă©volution.

Au dĂ©but de l'annĂ©e 2008, une Ă©quipe de chercheurs a analysĂ© la variĂ©tĂ© de structures corporelles de base (« disparitĂ© Â») d'organismes de l'Édiacarien issus de trois champs fossiles distincts : Avalon au Canada, 575 Ma Ă  565 Ma, la mer Blanche en Russie, 560 Ma Ă  550 Ma et Nama en Namibie 560 Ma Ă  542 Ma, immĂ©diatement avant le dĂ©but du Cambrien. Ils conclurent que si le champ de la mer Blanche Ă©tait celui qui abritait le plus d'espĂšces, il n'y avait pas de diffĂ©rences significatives de disparitĂ© entre les trois groupes et il se pourrait que ces organismes aient connu une sorte d'« explosion Â» Ă©volutionnaire similaire Ă  celle du Cambrien avant 575 Ma[109].

En 2010, des chercheurs ont dĂ©couvert des organismes complexes dans des roches gabonaises datant de prĂšs de 2 100 Ma[110]. Ces derniers mesuraient plusieurs centimĂštres et pourraient avoir Ă©tĂ© multicellulaires. Il est donc possible que des formes de vie complexes soient apparues bien avant l'Édiacarien mais que celles-ci aient disparu ou n'aient pas Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es pour des raisons quelconques.

Disparition

Le faible nombre de fossiles signifie que la disparition des Édiacariens reste assez mystĂ©rieuse mais il semble qu'elle fut assez rapide.

Biais de préservation

La disparition soudaine des fossiles de l'Édiacarien au dĂ©but du Cambrien pourrait simplement ĂȘtre la cause de la disparition des conditions ayant favorisĂ© la fossilisation de ces organismes qui auraient continuĂ© d'exister sans laisser de traces fossiles[23]. Cependant, s'ils Ă©taient communs, quelques spĂ©cimens[5] - [111] auraient dĂ» ĂȘtre prĂ©servĂ©s dans les exceptionnels assemblages fossiles (LagerstĂ€tte) de Burgess ou de Maotianshan[112]. Il se pourrait cependant que ces assemblages fossiles reprĂ©sentent un environnement jamais occupĂ© par la faune de l'Édiacarien ou que les conditions nĂ©cessaires Ă  leur prĂ©servation n'aient pas Ă©tĂ© prĂ©sentes.

Kimberella aurait pu ĂȘtre un prĂ©dateur des Édiacariens.

Prédation et broutage

Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© qu'au dĂ©but du Cambrien, des organismes situĂ©s plus haut dans la chaine alimentaire aient entrainĂ© la disparition des biofilms microbiens. Si ces animaux brouteurs sont apparus au moment du dĂ©clin de la faune de l'Édiacarien, il est possible qu'ils aient dĂ©stabilisĂ© le substrat microbien et ainsi l'ensemble du biotope.

De mĂȘme, les animaux Ă  corps dur auraient pu se nourrir directement sur les Édiacariens relativement sans dĂ©fenses[42].

Cependant, il se pourrait que si l'interprĂ©tation de Kimberella comme un animal brouteur est correcte alors cela signifie que la faune de l'Édiacarien Ă©tait dĂ©jĂ  exposĂ©e Ă  une faible « prĂ©dation Â»[54].

Des animaux du Cambrien comme Waptia auraient pu entrer en compĂ©tition ou se nourrir des formes de vie de l'Édiacarien.

Compétition

Il est possible qu'un accroissement de la compĂ©tition liĂ©e Ă  l'Ă©volution d'innovations clĂ©s chez d'autres groupes, peut-ĂȘtre en rĂ©ponse Ă  la prĂ©dation[22], ait chassĂ© les organismes de l'Édiacarien de leurs niches Ă©cologiques. Cependant, cet argument n'a pas permis d'expliquer des phĂ©nomĂšnes similaires. Par exemple, l'« exclusion compĂ©titive » des brachiopodes par les mollusques bivalves est finalement considĂ©rĂ©e comme la coĂŻncidence de deux tendances non liĂ©es[113].

Changement des conditions environnementales

S'il est difficile d'interpréter les effets de changements planétaires sur les organismes et les écosystÚmes, de grands changements eurent lieu à la fin du Précambrien et au début du Cambrien. La dislocation des supercontinents[114], la montée du niveau de la mer (créant des bas-fonds accueillants pour la vie)[115], une crise nutritive[116], des fluctuations de la composition atmosphérique dont celle des niveaux d'oxygÚne et de dioxyde de carbone[117] et des changements dans la chimie de l'océan[118] (favorisant la biominéralisation)[119] auraient pu jouer un rÎle.

Persistance jusqu'Ă  nos jours

Une dĂ©couverte effectuĂ©e en 2014 a posĂ© la question de la disparition totale de cette faune. Des spĂ©cimens prĂ©levĂ©s en 1986 dans des sĂ©diments marins situĂ©s entre 400 et 1 000 m de profondeur prĂ©sentent une structure diploblastique et adoptent la forme d'un champignon d'un centimĂštre de diamĂštre. Leur morphologie rappelle fortement certains fossiles Ă©diacariens, en particulier les trilobozoaires[120]. Les auteurs de l'Ă©tude ont appelĂ© ces animaux dendrogrammas. Ils ont identifiĂ© deux espĂšces Dendrogramma enigmatica et Dendrogramma discoides. En 2016, des analyses gĂ©nĂ©tiques ont permis de dĂ©terminer qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© d'hydrozoaires de l'ordre des siphonophores, qui trouvent leur place dans la famille des Rhodaliidae[121] - [122].

Assemblages

Des fossiles de l'Édiacarien ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans environ 25 lieux dans le monde[21] et ont Ă©tĂ© regroupĂ©s en trois grands types nommĂ©s d'aprĂšs les lieux de dĂ©couvertes. Chaque assemblage semble avoir connu une rapide diversification initiale et n'a pas vraiment Ă©voluĂ© durant le reste de son existence[123].

Assemblage d'Avalon

L'assemblage d'Avalon est dĂ©fini Ă  Mistaken Point sur l'Ăźle de Terre-Neuve au Canada, le plus ancien site possĂ©dant une grande concentration de fossiles de l'Édiacarien[124]. L'assemblage est facilement datĂ© car il contient de nombreux lits de cendres, qui sont une bonne source de zircons utilisĂ©s pour la mĂ©thode de datation radiomĂ©trique. Ces cendres fines ont Ă©galement permis de prĂ©server les plus fins dĂ©tails des organismes. Ces derniers semblent avoir existĂ© jusqu'Ă  l'extinction de tous les Édiacariens au dĂ©but du Cambrien[123].

L'Ă©cosystĂšme comprenait des rangĂ©omorphes vivants fixĂ©s sur le fond marin[125] comme Charnia qui possĂ©daient tous une structure fractale. Ils furent probablement prĂ©servĂ©s in situ (sans dĂ©placement post-mortem) mĂȘme si ce point est encore disputĂ©. L'assemblage, bien que moins diversifiĂ© que ceux d'Édiacara ou de Nama, ressemble aux communautĂ©s du CarbonifĂšre vivant en se nourrissant des nutriments en suspension dans l'eau de mer, ce qui pourrait suggĂ©rer un systĂšme de filtration[126] car l'Ă©cosystĂšme selon une premiĂšre hypothĂšse (2004) se trouvait probablement dans des eaux trop profondes pour permettre la photosynthĂšse. La faible diversitĂ© pourrait reflĂ©ter la profondeur de l'eau, qui aurait limitĂ© les possibilitĂ©s de spĂ©ciation[127].

Plus récemment (2016), l'analyse chimique de ces paléosols montre que les communautés édiacariennes de Terre-Neuve vivaient dans des paléoclimats tempérés humides et froids, et probablement dans des eaux douces ou saumùtres peu profondes mais turbides, alors que celles qui ont été découvertes dans le sud de l'Australie ont été associées à des paléoclimats arides et chauds[128].

Assemblage d'Ediacara

L'assemblage d'Ediacara est nommé d'aprÚs les collines Ediacara en Australie et regroupe des fossiles préservés dans des zones situées prÚs de l'embouchure des riviÚres. Ils sont généralement trouvés dans des couches superposées de sable et de vase. La plupart des fossiles ont été préservés sous la forme d'empreintes dans le biofilm microbien mais plusieurs sont fossilisés dans les couches de sable[127] - [123].

Assemblage de Nama

L'assemblage de Nama est principalement représenté en Namibie. La préservation en trois dimensions est la plus courante et les organismes sont fossilisés dans des couches de sable. Dima Grazhdankin considÚre que ces organismes représentent des animaux fouisseurs[47] tandis que Guy Narbonne avance qu'ils vivaient en surface[129]. Ces couches de sable sont prises en sandwich entre des couches de grÚs et de schiste. L'écosystÚme se trouvait probablement dans un banc de sable situé à l'embouchure d'un défluent d'un delta[127].

Importance des assemblages

Dans la rĂ©gion de la Mer Blanche en Russie, les trois assemblages sont prĂ©sents. Cela pourrait indiquer qu'ils ne reprĂ©sentaient pas des Ă©tapes Ă©volutionnaires ou des communautĂ©s distinctes. Comme ils ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans toutes les rĂ©gions du monde (Ă  l'exception de l'Antarctique), la gĂ©ographie ne semble pas avoir Ă©tĂ© un facteur[130] car les mĂȘmes fossiles ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă  toutes les palĂ©olatitudes (latitude Ă  laquelle le fossile s'est formĂ© en tenant compte de la tectonique des plaques) et dans des bassins sĂ©dimentaires sĂ©parĂ©s[127].

Il est plus probable que les trois assemblages montrent des organismes s'Ă©tant adaptĂ©s Ă  des environnements diffĂ©rents et que l'apparente diversitĂ© n'est que le rĂ©sultat du faible nombre de fossiles dĂ©couverts[127]. Comme la faune de l'Édiacarien marquait une premiĂšre Ă©tape dans la vie multicellulaire, il n'est pas surprenant que tous les modes de vie n'aient pas Ă©tĂ© employĂ©s. On estime que sur 92 modes de vie potentiellement possibles (combinaison de mode d'alimentation et de mobilitĂ©), pas plus de douze Ă©taient employĂ©s Ă  la fin de l'Édiacarien[131]. Le manque de prĂ©dation Ă  grande Ă©chelle et d'animaux fouisseurs ont probablement Ă©tĂ© les facteurs les plus limitants de la diversitĂ© Ă©cologique ; leur Ă©mergence au dĂ©but du Cambrien aurait jouĂ© un grand rĂŽle dans l'explosion cambrienne.

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Mark McMenamin, The Garden of Ediacara : Discovering the First Complex Life, New York, Columbia University Press, , 295 p. (ISBN 0-231-10558-4, OCLC 37588521 60159576), p. 368pp A popular science account of these fossils, with a particular focus on the Namibian fossils.
  • (en) Derek Briggs & Peter Crowther (Editors), PalĂŠobiology II : A synthesis, Malden, MA, Blackwell Science, , 583 p. (ISBN 0-632-05147-7, OCLC 43945263 51682981), Chapter 1 Excellent further reading for the keen - includes many interesting chapters with macroevolutionary theme.

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