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Famille du Chastel

La famille du Chastel était une des familles nobles importantes du diocÚse de Léon, dans le nord-ouest de la Bretagne, dont la seigneurie principale avait au XIVe siÚcle son siÚge au chùteau de Trémazan, à Landunvez dans le FinistÚre et qui a donné plusieurs personnalités importantes qui ont servi les ducs de Bretagne et les rois de France.

Famille du Chastel
Image illustrative de l’article Famille du Chastel
Armes

Blasonnement FascĂ© d’or et de gueules
Devise "S'il plaĂźt Ă  Dieu"
Branches ainée
Mezle
Bruillac
Kerlec'h
Coëtangars (Pont-ar-C'hastel)
Coetelez
Période XIIIe siÚcle - XIXe siÚcle (généalogie suivie) XIe siÚcle - XIXe siÚcle (hypothÚse suivant réformation de 1491) IXe siÚcle (depuis; hypothÚse d'intégration du comte Tanguy) VIe siÚcle (depuis; suivant le récit légendaire de la vita de Saint-Tanguy)
Pays ou province d’origine Bretagne
Demeures Chùteau de Trémazan
Tour Tanguy
Charges Grand maĂźtre de France
Grand Ă©cuyer de France
Grand maĂźtre d'HĂŽtel de Bretagne
Grand sénéchal de Provence
PrévÎt de Paris
Gouverneur de Lyon
Chambellan du roi de France
Grand panetier du roi de France
Fonctions militaires Lieutenant-général
Fonctions ecclĂ©siastiques EvĂȘque de TrĂ©guier
EvĂȘque de Saint-Brieuc
EvĂȘque de Carcassonne
EvĂȘque d' UzĂšs
EvĂȘque de NĂźmes
ArchevĂȘque de Vienne
Protonotaire du Saint-SiĂšge

Sa généalogie suivie commence avec Bernard de Castro, auteur d'un acte de 1274. Elle s'est éteinte avec la mort en 1865 de Gabriel-Victor du Chastel marié à la Martinique avec Marie d'Anglars de Bassignac.

Origine

Les du Chastel appartenaient Ă  la haute noblesse bretonne du Moyen Âge et de la Renaissance, et comptaient parmi les quatre familles les plus importantes du LĂ©on, qu'un ancien dicton caractĂ©rise en ces termes : « antiquitĂ© de PenhoĂ«t, vaillance du Chastel, richesse de Kermavan et chevalerie de Kergounadeac'h ».

Les fiefs du Chastel s'Ă©tendaient sur une grande partie du LĂ©on. Landunvez est au cƓur d'un territoire s'Ă©tendant sur 25 paroisses avec des juridictions Ă  Brest, Lannilis et ClĂ©der.

À la rĂ©formation de 1491, la famille du Chastel aurait justifiĂ© d'une anciennetĂ© de quatorze gĂ©nĂ©rations; dans l'hypothĂšse d'une continuitĂ© des gĂ©nĂ©rations, ceci permettrait de situer les premiers degrĂ©s au XIe siĂšcle ou avant dans le cas d'une discontinuitĂ©. Attester de quatorze gĂ©nĂ©rations devait ĂȘtre assez singulier et manifeste d'une certaine anciennetĂ© du lignage car au dĂ©but du XVIe siĂšcle les familles nobles Ă©taient en mesure de prouver leur ascendance avec des actes mais sur trois Ă  cinq gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©ral[1]. La vita de Saint-Tanguy aurait fait remonter ce lignage jusqu'Ă  l'Ă©poque de Saint Tanguy de LocmazhĂ©[2] qui aurait vĂ©cu au VIe siĂšcle, et, bien que cette vita fut Ă©tablie dans le cadre de l’élaboration d’une idĂ©ologie nobiliaire Ă  l’usage d’un vĂ©ritable « clan » lĂ©onard, AndrĂ©-Yves BourgĂšs, historien spĂ©cialisĂ© dans l'hagio-historiographie mĂ©diĂ©vale, Ă©voque la possibilitĂ© selon laquelle la rĂ©alitĂ© ait rejoint la fiction[3].

Les documents sur la montre de 1491 et la vita de Saint-Tanguy[3] ayant disparu, le Bulletin de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Brest, tome XIX, 1894, observant la rĂ©currence du prĂ©nom Tanguy au sein du lignage, indique que pour nouer un lien avec le passĂ© des du Chastel dont la lĂ©gende de Saint Tanguy de LocmazhĂ©[4] qui serait mort en 592 fait partie, il a existĂ© un ancien comte "Tanguy". Celui-ci apparait dans un acte du 27 novembre 910[5], d'aprĂšs le cartulaire de Redon charte no 279, oĂč il fit avec son filleul Derrien, fils d'Alain le Grand roi de Bretagne de 890 Ă  907, donation aux moines de Saint-Sauveur d'une terre Ă  Elven. Le comte Tanguy est le gendre du roi de Bretagne Alain Ier qui s'est notamment illustrĂ© Ă  la bataille de Questembert vers 888-890 oĂč il dĂ©fait les vikings aprĂšs sa rĂ©conciliation avec JudicaĂ«l prince de Poher[6](mort vers 888-890 et laissant donc le champ libre Ă  Alain Ier, dĂ©sormais sans concurrent, pour parvenir Ă  la tĂȘte du royaume de Bretagne avec la reconnaissance de Charles le simple) et l'aide de BĂ©renger II de Neustrie (Ă  la tĂȘte de la marche de Neustrie contre les normands d'une famille de la noblesse carolingienne, tandis que la marche de Neustrie contre les bretons Ă©tait tenue par les Robertiens), oĂč Alain Ier "fit un si grand carnage des ennemis que quinze mille qu’ils Ă©taient auparavant Ă  peine 4 000 regagnĂšrent-ils la flotte"[6]. Le comte "Tanguy" est donc un comte de l'Ă©poque carolingienne, beau-frĂšre de MathuedoĂŻ comte de Poher, pĂšre d'Alain II de Bretagne, dit « Barbetorte » (signifiant Ă  la barbe mal plantĂ©e ou hirsute[7]), ces derniers se sont exilĂ©s comme les principaux membres de l'aristocratie bretonne depuis 919 Ă  la suite des invasions normandes en Bretagne insulaire notamment Alain II qui trouve refuge avec son pĂšre MathuedoĂŻ Ă  la cour de son parrain[8] Æthelstan roi des Anglo-Saxons et premier roi d'Angleterre Ă  la suite de son unification, ou chez les francs; avant de revenir en Bretagne armoricaine vers 935.

En 1231, Tanguy, fils Alterius, pourrait ĂȘtre le pĂšre de Bernard du Chastel (de Castro). FrĂ©dĂ©ric Morvan fait remarquer que "cette succession Tanguy-Bernard n’est pas sans rappeler celle de la maison vicomtale de Poher, rĂ©gion oĂč les Chastel disposaient d’importants biens[9]"[10]. AndrĂ©-Yves BourgĂ©s note que "...Quant Ă  Bernard, il s’agit d’un nom qui se retrouve en alternance avec celui de Tanguy chez les vicomtes de Poher aux XIe-XIIe siĂšcles"[3].

Francis Favereau, professeur des universités, CRBC Université Européenne de Bretagne, indique à l'article "vouloir" de son dictionnaire français-breton, que "mar car Doe" est la devise du comte du Poher qui signifie "Dieuleveult"; or Mar Car Doe, est la devise des "du chastel" telle qu'elle apparaßt à de multiples reprises au sein du lignage[11].

En 1248, Bernard du Chastel (nobili viro domino Bernardo de Castro) se serait croisĂ© aux cĂŽtĂ©s du duc Pierre de Dreux et du roi Saint Louis[12], ses armoiries ont Ă©tĂ© placĂ©es vers 1671 au pignon oriental de la chapelle du Crann Ă  SpĂ©zet aprĂšs une querelle de prĂ©Ă©minence, afin de rappeler le rĂŽle qu’il joua comme fondateur de la premiĂšre chapelle aprĂšs avoir Ă©chappĂ© Ă  la peste[13]. DiffĂ©rents ouvrages font rĂ©fĂ©rence Ă  Bernard du Chastel comme batisseur du chĂąteau de TrĂ©mazan Ă  son retour de la septiĂšme croisade[14], l'analyse rĂ©cente du bois dans la structure (datation dendrochronologique) du chĂąteau indique une mise en Ɠuvre vers 1330-1350, il s'agirait alors sinon d'une construction plutĂŽt d'une reconstruction au XIVe s; cette datation scientifique est certainement Ă  mettre en correspondance avec le fait que Raoul Caours, mercenaire au service du roi de France, s’empara de TrĂ©mazan en (ou vers) 1351 et saccagea les chĂąteaux et les biens des Sires du ChĂątel[15], ce qui accrĂ©diterait la thĂšse d'une reconstruction.

En 1274, le 6 juin, Bernard du Chastel apparaĂźt dans un acte comme tĂ©moin garantissant la cession au duc Jean Ier de Bretagne d'un emplacement Ă  Penfeld[16] - [17] prĂšs de Brest ; sous la forme « nobili viro domino Bernardo de Castro » (noble homme le seigneur Bernard du Chastel), acte auquel Ă©tait appendu le sceau Ă©questre reproduit par Dom Morice. En 1276, le 26 octobre, est citĂ© « Monsour Bernart dou Chastel, chevaler »[18] dans un acte oĂč HervĂ©, vicomte de LĂ©on vend au duc de Bretagne Jean Ier de la maison de Dreux, tout ce qu'il lui reste de son patrimoine[19].

En l'absence des documents anciens prĂ©citĂ©s, l'origine du nom "du Chastel" fait l'objet de plusieurs hypothĂšses. Il pourrait ĂȘtre liĂ© Ă  la seigneurie du Chastel en Plouarzel, non loin de Saint-Renan. L’armorial et nobiliaire de l’évĂȘchĂ© de LĂ©on, par le marquis de Refuge[20], les mentionnent comme "Sr dudit lieu, Par. De PloĂ«arzmel" (Plouarzel). Il ajoute : "La seigneurie du Chastel est une ancienne bachelerie relevant de la vicomtĂ© de LĂ©on". FrĂ©dĂ©ric Morvan, historien spĂ©cialiste de la Bretagne, dans son Ă©tude sur le Livre des Ostz indique, parmi les noms citĂ©s en 1294, celui d’HervĂ© du Chastel, et prĂ©cise : "Les Du Chastel tirent, semble-t-il, leur nom de la seigneurie du Chastel, en Plouarzel, qui contenait le chĂąteau de Pont-ar-C'hastel, relevant du duc depuis 1274."[21]. Toutefois, le chĂąteau de Pont-ar-C'hastel a Ă©tĂ© acquis le 4 fĂ©vrier 1343 par Tanguy du Chastel et Bernard du Chastel est dĂ©jĂ  citĂ© en 1274 sans titre de "seigneur du chastel".

Sceau Ă©questre avec armoirie Ă  5 ou 6 fasces de Bernard du Chastel - 1274 - d'aprĂšs Dom Morice

AndrĂ©-Yves BourgĂ©s note que « Bernard du Chastel » ne peut-ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un « homo novus », qu’il ne porte pas le titre de « seigneur du Chastel »[22] et que son nom « doit donc ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un surnom d’origine toponymique, un vĂ©ritable patronyme. Il reste Ă  dĂ©terminer Ă  quel « chĂąteau » ce surnom avait Ă©tĂ© empruntĂ© : monument assez remarquable pour mĂ©riter d’ĂȘtre ainsi appelĂ© ; mais la forteresse dont il s’agit n’avait pas pris le nom de son dĂ©tenteur ».[3] - [23] (La toponymie est une discipline linguistique qui Ă©tudie les toponymes, c'est-Ă -dire les noms propres dĂ©signant un lieu).

En 1342 (ou 1343 cf acte avec Guillaume de Bohun), le 4 fĂ©vrier, Tanguy Ier du Chastel reçut par lettres patentes les fiefs, seigneuries, domaines et justices situĂ©s dans la paroisse de Saint-Pierre Quilbignon, et fut nommĂ© la mĂȘme annĂ©e capitaine de Brest[24].

En 1342, le 1er mars: Lors de la guerre de Succession de Bretagne ou guerre des deux Jeanne, qui dura de 1341 Ă  1364, dĂ©clenchĂ©e en 1341 Ă  la mort du duc Jean III de Bretagne ; Jeanne de PenthiĂšvre et son oncle Jean de Montfort-l'Amaury (hĂ©rite de sa mĂšre le titre de comte de Montfort-l'Amaury et descendant de Jean Ier de Bretagne de la maison de Dreux cf actes avec Bernard du Chastel), deux prĂ©tendants au duchĂ© se disputent l'hĂ©ritage et impliquent leurs conjoints respectifs Charles de ChĂątillon-Blois et Jeanne de Flandre (Flandre-Rethel) dite Jeanne la Flamme dans le diffĂ©rend. Lorsque Jean de Montfort est fait prisonnier, Jeanne de Flandre prend la direction de ses armĂ©es et continue la lutte. Une trĂȘve est conclue depuis Brest entre Jeanne et Charles de Blois selon un acte datĂ© du 1er mars 1342 oĂč est citĂ© Tanguy Ier du Chastel :

« Nous Jehane de Flandres, duchesse de Bretaingne, comtesse de Richemond, de Monffort et vicomtesse de Limoges, faisons savoir Ă  touz que, oie la requĂȘte que nous a faite maestre Henri de Malestret de par nostre sire le roi de France...DonnĂ© tesmoen nostre grant sael et ensamble o le sael nostre trĂšs cher et trĂšs aemĂ© et fĂ©al bachelier monseigneur Tengui dou Chatel nostre cappitaine de Brest, tant pour li que pour ceulx de la ville de Brest, et le sael nostre aemĂ© et fĂ©al bachelier monseigneur Henri de Kaer, le vendredi amprĂšs Reminiscere l'an mil trois cens quarante et un »

— 1er mars 1342

[25].

Edouard III, alliĂ© de Jeanne de Flandres et son mari Jean de Montfort de la maison capĂ©tienne de Dreux, lui donne alors une armĂ©e de mille hommes d’armes et de deux milles archers sous les ordres de Robert III d’Artois[26].

En 1343, Edouard III institue John de Gastedene (John de Castidele selon les Calendars of the close Rolls) comme capitaine de Brest et gardien de la vicomtĂ© de LĂ©on. Quelques annĂ©es plus tard, Guillaume de Bohun, lieutenant gĂ©nĂ©ral du roi d'Angleterre en Bretagne, rĂ©compense le chef de guerre anglais Thomas Dagworth (mari d'ElĂ©onore de Bohun sƓur de de Guillaume) avec des terres confisquĂ©es Ă  HervĂ© VII de LĂ©on. Il en fait de mĂȘme au profit d'Henri de Kaer en 1350[27].

Lion portant sur une banderole la devise MAR : CAR : DOE, "S'il plait à Dieu". Gisant d'Auffray du Chastel par Roland Doré dans l'église de Landeleau, Photographie de Jean-Yves Cordier.

En 1343, le 4 fĂ©vrier, Tanguy du Chastel (Tanguino de Castello de Britannia) reçoit le chĂąteau de CoĂ«tgarz (chĂąteau de Pont-ar-C'hastel paroisse de Plouarzel, citĂ© en 1275 comme maison de Quoitgarz vendu par HervĂ© IV de LĂ©on au duc Jean Ier de Bretagne, il s'agissait donc probablement d'une rĂ©sidence peu ou guĂšre fortifiĂ©e[28]) de Guillaume de Bohun comte de Northampton (petit-fils de Humphrey de Bohun[29]- Maud de Fiennes[29] et Édouard Ier d'Angleterre - ÉlĂ©onore de Castille), lieutenant-gĂ©nĂ©ral en Bretagne du roi Édouard III et par la suite gouverneur de Bretagne ; don confirmĂ© par le roi Édouard III « roi de Englelerre et de France » en 1351, le 9 mars[30]. UltĂ©rieurement sera citĂ© Guillaume sire du Chastel et de CoĂ«tangars (sire du Chastel et de Pont-ar-C'hastel)[31].

L'acquisition du chĂąteau de CoĂ«tangars/CoĂ«tgarz ou Pont-ar-C'hastel Ă  Plouarzel faisant partie de la seigneurie du Chastel est datĂ© du 4 fĂ©vrier 1343. D'aprĂšs une datation dendrochronologique des Ă©lĂ©ments de bois conservĂ©s dans la structure, la construction, ou reconstruction du chĂąteau de TrĂ©mazan, est estimĂ©e vers 1330-1350. Raoul Caours, mercenaire au service du roi de France, s’empara de TrĂ©mazan en 1351 et saccagea les chĂąteaux et les biens des Sires du ChĂątel[15]. La tour Tanguy, fondĂ©e selon la tradition par Tanguy Ier du Chastel date Ă©galement du XIVe siĂšcle.

Fiefs, chĂąteaux, possessions

  • Fief du Chastel, ensemble de fiefs comprenant les chĂąteaux de CoĂ«tangarz, CoĂ«tgarz, ou CoĂ«tangars appelĂ© "Pont-ar-C’hastel", acquisition en 1343) et de Lezirivy paroisse de Plouarzel. Ce fief a reçu le nom de la famille de son possesseur et non l'inverse.
Dans son Ă©tude sur Les chĂąteaux du LĂ©on au XIIIe siĂšcle, Patrick KernĂ©vez indique que CoĂ«tgarz Ă©tait le dernier des chĂąteaux de la branche aĂźnĂ©e des vicomtes de LĂ©on, situĂ© Ă  deux kilomĂštres au sud-ouest de Saint-Renan, chef lieu de la chatellenie de ce nom. En 1275, HervĂ© IV de LĂ©on vendit les deux paroisses de Plougonvelin et de Plouarzel avec la maison de Quoitgarz au duc Jean Ier de Bretagne (Dreux). Le terme maison employĂ© dans l’acte de 1275 paraĂźt indiquer que cette rĂ©sidence Ă©tait peu ou guĂšre fortifiĂ©e. En 1343 Guillaume de Bohun le remit Ă  Tanguy du Chastel, par ailleurs des prĂ©cisions quant Ă  l'acte du 4 fĂ©vrier 1343 indiquent que le chĂąteau se nommait CoĂ«tgarz, qu'il disposait d'un moulin nommĂ© "Pont-ar-C'hastel" et qu'en raison de la position du chĂąteau au milieu d'un Ă©tang, celui-ci Ă©tait appelĂ© "Pont-ar-C'hastel"[30]; le chĂąteau est nommĂ© Quoitgarz en 1275, CoĂ«tgarz en 1680 et actuellement Pont-ar-C'hastel et font partie de la toponymie forestiĂšre[32]. En 1355, le roi d’Angleterre Edouard III ordonna Ă  Bernard du Chastel, fils de Tanguy, de remettre tous ses chĂąteaux au duc de Lancastre Henri de Grosmont (fils d'Henri de Lancastre et de Maud Chaworth). Les anglais utilisĂšrent sans doute CoĂ«tgarz pour contrĂŽler le LĂ©on occidental entre Brest et le Conquet. Les du Chastel furent ensuite indemnisĂ©s par les rois de France pour les pertes subies et conservĂšrent ce petit chĂąteau, moins excentrĂ© que celui de TrĂ©mazan, leur forteresse ancestrale, par rapport Ă  leurs fiefs[28].
Note-2[15]: Suivant le compte rendu datĂ© du 11 novembre 1969, au sujet des sondages effectuĂ©es sur les ruines du chĂąteau de Pont-ar-C’hastel, ainsi que d’une communication des propriĂ©taires des lieux en 1969, apparaissent les informations suivantes : - Ruines qui couvrent une superficie de 43 x 33 m. - ChĂąteau qui Ă©tait le chef lieu d’une ancienne banniĂšre. - Existence probable d’un seigneur de ce lieu (ou confusion) nommĂ© Thibaut du Pont-l’abbĂ©, il se signale en 1364 Ă  la bataille de Cocherel sous du Guesclin. - Existence d’histoires mĂȘlĂ©es de lĂ©gendes au sujet d’un seigneur bĂątisseur du chĂąteau et ses occupants. - Le chĂąteau fort qui fĂ»t construit sur ce qui est maintenant l’ülot de l’étang de Pont-ar-C’hastel Ă©tait nommĂ© chĂąteau de « CoĂȘtgars ». Il fut donnĂ© Ă  Tanguy du ChĂątel le 4 fĂ©vrier 1343. - Un mandement du roi de France Louis XII en date du 6 mars 1510 confirma ce fief aux descendants de Tanguy du ChĂątel. - Le nom « CoĂ«tgars » plus tard Ă©crit « Co’hars », est sans doute Ă  l’origine du nom de « Co’harchon », encore en usage, qui dĂ©signe les garennes boisĂ©es entre Kerbescat et Corucoat, lesquelles garennes et landes faisaient partie de la « terre noble » de Pont-ar-C’hastel. Ne pas confondre avec Cohars, en Ploumoguer, qui appartint aux seigneurs de Keroulas et fut de construction beaucoup plus rĂ©cente. - « CoĂ«t gars » fut dĂ©truit au XIVe siĂšcle, probablement par Raoul Caours, mercenaire au service du roi de France, qui en 1351 s’empara de TrĂ©mazan et saccagea les chĂąteaux et les biens des Sires du ChĂątel, partisans de Jean de Montfort. Il semble que depuis lors CoĂ«tgars demeura Ă  l’état de ruines.
  • Baron de TrĂ©mazan, paroisse de Landunvez. Note: Raoul Caours, mercenaire au service du roi de France, qui en 1351 s’empara de TrĂ©mazan, saccagea les chĂąteaux et les biens des Sires du ChĂątel.
  • La Motte-Tanguy, paroisse de Quilbignon[33].
  • Seigneur de Kerlec’h, paroisse de PloudalmĂ©zeau.
  • Seigneur de Kersimon, paroisse de Plouguin.
  • Seigneur de CoĂ«tivy, paroisse de Plouvien.
  • Seigneur de Lesnen, paroisse de Saint-Thual, Saint-Thual est un dĂ©membrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouasne (CĂŽtes-d'Armor)[34].
  • Seigneur du Bois-Raoul, paroisse de Renac.
  • Seigneur du Juch, paroisse de PloarĂ©.
  • Seigneur de Kersallion, paroisse de Pommerit-Jaudy.
  • Seigneur de TonquĂ©dec, paroisse de TonquĂ©dec.
  • Seigneur de Mezle, paroisse de PlonĂ©vez-du-Faou (confusion possible cf ci-dessous).
  • Seigneur de Mezle, paroisse de MaĂ«l-Carhaix, Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille, citĂ©e comme annexĂ©e Ă  la baronnie de Rostrenen dans un acte de 1682[35].
  • Seigneur de Chateaugal, paroisse de Landeleau.
  • Seigneur de Gournois, paroisse de Guiscriff.
  • Seigneur de Bruillac, paroisse de PlounĂ©rin.
  • Seigneur de CoĂ«tangarz, CoĂ«tgarz ou CoĂ«tangars (dont la seigneurie du Chastel qui contenait le chĂąteau CoĂ«tgarz appelĂ© "Pont-ar-C’hastel" acquis en 1343) paroisse de PlouzĂ©vĂ©dĂ© (? selon Potier De Courcy) ou Plouarzel semble-t-il (cf acte 4 fĂ©vrier 1343).
  • Seigneur de Kerbasquiou, paroisse de PloĂ«zal.
  • Seigneur de Keranroux, paroisse de Plufur.
  • Seigneur de Keraldanet, paroisse de Lannilis.
  • Seigneur de Keryvot, paroisse de Milizac.
  • Seigneur de Kermorin, paroisse de Saint-ThĂ©gonnec.
  • Seigneur de Cran-huel, Cranhuel, Crannuhel (?) paroisse de SpĂ©zet[36]. Note: Bernard du Chastel, croisĂ© en 1248 (souvent citĂ© comme « compagnon de Saint Louis »), rĂ©chappĂ© de la peste, bĂątit un modeste oratoire sur le site de l’actuelle chapelle Notre-Dame du Crann Ă  SpĂ©zet. Les fasces d’or et de gueules alliĂ©es aux billettes (Du Perrier) sgrs du Bois-Garin placĂ©es vers 1671 au pignon oriental de l’édifice aprĂšs une querelle de prĂ©Ă©minence, rappellent le rĂŽle qu’il joua comme fondateur de la premiĂšre chapelle[13]. La Chapelle a Ă©tĂ© rĂ©Ă©difiĂ©e en 1535 comme en tĂ©moigne l'inscription du contrefort nord-ouest[13] par les Vieux-ChĂątel seigneur du Cranhuel[37] paroisse de SpĂ©zet ou les du Glas[38].
  • Seigneur de Kastell Gall, paroisse de Landeleau.
  • Baron de MarcĂ© en Anjou.
  • Vicomte de Pommerit, paroisse de Pommerit le vicomte. Note: Existent aussi les seigneuries de Pommerit et Leslach situĂ©s Ă  SpĂ©zet comme Cran-huel prĂ©citĂ©.
  • Vicomte de la BelliĂšre, paroisse de Pleudihen-sur-Rance.
  • Marquis de Mezle, paroisse de MaĂ«l-Carhaix, Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille. Note: Les droits honorifiques de la seigneurie de Mezle dont les propriĂ©taires sont fondateurs et patrons de l'Ă©glise paroissiale de MaĂ«l Carhaix oĂč l'on remarque dans la maĂźtresse vitre les Ă©cussons suivants: un Ă©cartelĂ© aux 1er et 4 facĂ© d'or et de gueulle de six piĂšces qui est Du Chastel, et aux 2 et 3 de gueulle Ă  trois gantelets chargĂ©s d'ermines qui est Mezle; un party d'azur Ă  neuf macles d'or et de Mezle en chef et facĂ© d'argent et d'azur; un party Du Chastel et de Rohan etc... une arcade de pierre de taille dans le pignon septentrional oĂč sont sculptĂ©es les armes de Du Chastel supportĂ©es par deux lions avec le casque en front un banc Ă  queue avec son accoudoir armoriĂ© l'Ă©cusson entourĂ© du collier de l ordre du Roi[35].

Principales personnalités

Tanneguy III du Chastel sauvant le Dauphin, futur Charles VII.
Le Prince Noir, fils d'Edouard III d'Angleterre et de Philippa de Hainaut avait pour prĂ©cepteur Gauthier de Mauny compagnon d'armes de Tanguy Ier du Chastel. Gisant en bronze derriĂšre le cƓur de la cathĂ©drale de Canterbury, vĂȘtu de son armure avec deux inscriptions: "Ich dien" (je sers), selon la lĂ©gende il aurait adoptĂ© le cimier (constituĂ© entre autres d'un grand vol soit deux ailes d'oiseau) du roi de BohĂȘme Jean de Luxembourg dit l'aveugle tuĂ© Ă  la bataille de CrĂ©cy et sur lequel Ă©tait inscrite cette devise; et "Houmout" (Grand courage ou Haut esprit).
Royaume de France en 1350. La Guyenne, l'extrémité ouest de la Bretagne (dont le Léon) et Calais sont contrÎlés par Edouard III. Les lignes d'imports-exports de marchandises dessinent les aires d'influences pro-françaises ou pro-anglaises.
  • Zone d'influence culturelle Française
  • Zone d'influence Ă©conomique Anglaise
  • Territoires contrĂŽlĂ©s par Édouard III
  • Possessions de Charles de Navarre
  • États pontificaux
Royaume de France entre 1356 et 1363 : CapturĂ© Ă  la bataille de Poitiers en 1356 par les Anglais, Jean II le Bon signe deux traitĂ©s Ă  Londres en 1358 et 1359 avec Édouard III d'Angleterre.
  • Territoires contrĂŽlĂ©s par Édouard III avant les deux traitĂ©s de Londres
  • Possessions de Charles de Navarre
  • Le premier traitĂ© de Londres cĂšde l'Aquitaine des PlantagenĂȘts et le Ponthieu aux Anglais et rĂšgle la guerre de succession de Bretagne par une alliance du duchĂ© avec l'Angleterre
  • Le deuxiĂšme traitĂ© de Londres comprend en plus la Normandie et le Maine (zone gĂ©ographique en pointillĂ©s)
1365 : la France aprÚs les traités de Brétigny et de Guérande.
  • Territoires contrĂŽlĂ©s par Édouard III avant le traitĂ© de BrĂ©tigny
  • Territoires cĂ©dĂ©s par la France Ă  l'Angleterre par le traitĂ© de BrĂ©tigny
  • Territoire du duchĂ© de Bretagne, alliĂ© aux Anglais

Des membres de la famille du Chastel ont joué un rÎle de premier plan en Bretagne et en France.

Tanguy Duchastel

Tanguy (ou Tanneguy) Ier du Chastel, lieutenant général des armées anglo-bretonne de Jean de Montfort (cité dans l'acte de 1274 avec Bernard du Chastel) lors de la guerre de Succession de Bretagne, à ce sujet, il écrivit au roi: "Sire, je n'ai certes jamais eu dessein de porter les armes contre votre Majesté. Je me suis seulement mis en défense contre Charles de Blois qui veut ma ruine parce que je soutiens le parti de mon seigneur lige et issu du vrai sang de Bretagne et je continuerai, Sire, de me défendre si votre Majesté ne m'ordonne le contraire, la suppliant de m'accorder l'honneur de sa protection"[24].

En 1341, HervĂ© VII de LĂ©on[39] embrasse d’abord le parti du comte de Montfort, et dĂ©fendit en 1341 la ville de Nantes, assiĂ©gĂ©e par les Français et les GĂ©nois; mais, piquĂ© de quelques observations qui lui avaient Ă©tĂ© adressĂ©es par ce prince, il alla trouver Charles de Blois qui lui donna le commandement du premier corps de son armĂ©e ainsi qu’à Louis d’Espagne et au vicomte de Rohan. Ils assiĂ©gĂšrent Hennebont et Carhaix dont ils s’emparĂšrent. AprĂšs la prise de cette ville, HervĂ© de LĂ©on se retira au chĂąteau de PorlĂ©ach en TrĂ©garantec pour y prendre du repos, mais il y fut surpris par Gautier de Mauny (1) chevalier du comtĂ© de Flandres[40]. Auberchicourt et Mauny sont deux anciens villages voisins oĂč se trouvait en 1337 la Tour de Masny, reste du chĂąteau de Wauthier de Masny ayant brĂ»lĂ© Mortagne. Il est citĂ© dans le petit poĂšme du « VƓu du HĂ©ron » et dans les chroniques de Froissart.↔↔Source: TrouvĂšres, jongleurs et mĂ©nestrels du nord de la France et du midi de la Belgique - Tome IV - Arthur Dinaux, Paris - Bruxelles 1863, p. 530.

« La terre de Masny est situĂ©e prĂšs de Douay. Dans les chartes, on lit toujours Mauny. Telle est l'orthographe du nom de Mauny dans une charte conservĂ©e Ă  Paris aux Archives impĂ©riales, oĂč Olivier de Mauny se porte plėge pour le sire de Lascours, chevalier breton, et dans un document de 1353 relatif Ă  Isabeau de Mauny, veuve de Jean de Barbançon. Enfin, c'est ainsi que l'Ă©crit Gauthier de Mauny dans une quittance du 12 mai 1362, par laquelle il renonce, moyennant 19,000 florins d'or, Ă  toutes ses prĂ©tentions contre Marguerite de Hainaut et Aubert de BaviĂšre. »

— Le Premier livre des chroniques de Jehan Froissart : texte inĂ©dit publiĂ© d'aprĂšs un manuscrit de la bibliothĂšque du Vatican. Par Kervyn de Lettenhove, Tome Ier, Bruxelles, 1863, p. 25.

« Courageux de Mauny cousin d'Eustache d'Auberchicourt »

— ƒuvres de Froissart: publiĂ©es avec les variantes des divers manuscrits. Kervyn de Lettenhove - Chroniques - Tome Vingt-deuxiĂšme, Imprimerie et Librairie Mathieu Closson et cie, Bruxelles, 1875, p. 184.

« Gauthier de Mauny gentilhomme du Hainaut. »

— Revue des questions historiques, vingt-septiĂšme annĂ©e, Tome IX (LIIIe de la collection), Paris, Bureaux de la Revue, 1893, p. 388.

Bernard du Chastel

Bernard du Chastel, fils de Tanguy (Ier). En 1355 le roi d’Angleterre Edouard III ordonna à Bernard du Chastel, fils de Tanguy, de remettre tous ses chñteaux au duc de Lancastre Henri de Grosmont (fils d'Henri de Lancastre et de Maud Chaworth)[28].

Garcis ou Garsiot du Chastel

Garsis[41] (alias Garsiot[42], Gracien[43], Garsin[44] - [41])[45] du Chastel, aurait Ă©tĂ© seigneur de la terre « du Bois » qui fut appelĂ©e Ă  cause de lui en français « le bois de Garsis » soit « CoĂ«tengars » en Breton[44] - [46], frĂšre de Tanguy II du Chastel seigneur de la Roche-Droniou[47] compagnon de Bertrand du Guesclin; Garsis servit le roi d’Angleterre Edouard III en 1366, contribua Ă  la victoire de la bataille de NĂĄjera (Navarette) en 1367 aux cĂŽtĂ©s d'Hugues de Calveley. Il fut commandant d’une compagnie libre qui servit le prince de Galles Edouard Woodstock connu sous le nom de «Prince Noir »; il servit Ă©galement Louis Ier d’Anjou qui le fit son marĂ©chal (« marĂ©chal de l’ost »[48]) et gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e[41], deuxiĂšme fils du roi de France Jean le Bon (Valois) (1) et de Bonne de Luxembourg, Louis fut mariĂ© Ă  Marie de Blois (fille de Charles de Blois et Jeanne de PenthiĂšvre : protagonistes de la guerre des deux Jeanne avec Jean de Montfort et Jeanne de Flandres). Dans le cadre d’une vaste reconquĂȘte de la Bretagne sous le roi Charles V, il participa au siĂšge de Derval en 1373 avec Bertrand du Guesclin et Louis Ier d’Anjou, le chĂąteau appartenait alors Ă  Robert Knolles (faits d'armes Combat des Trente, Bataille d'Auray, Bataille de NĂĄjera) (2). [(1) Jean le Bon fut battu et fait prisonnier Ă  la bataille de Poitiers en 1356, libĂ©rĂ© en 1360 aprĂšs la signature du traitĂ© de BrĂ©tigny. (2) AprĂšs le traitĂ© de BrĂ©tigny, ce capitaine avait notamment Ă©tĂ© envoyĂ© par Edouard III avec 25 000 hommes pour saisir le chĂąteau du connĂ©table Robert de Fiennes qui avait refusĂ© l’hommage au roi Ă©tranger, oĂč aprĂšs quelques jours de siĂšge, les Anglais se retirĂšrent, dĂ©couragĂ©s].

Gassion ou Gassin du Chastel

Gassion[49] ou Gacien du Chastel (Cf liste des sceaux par Martine Fabre), chevalier attestĂ© en 1369, probable sĂ©nĂ©chal d’Agenais, gouverneur de Marmande[50], Caumont, Montpouillan, Samazan, Bouglon en 1372 et 1374, Le Puech, Villefranche, Gontaut, Damazan et Faolhec.

Sur fond de tente fleurdelisée (le royaume de France), un lion (emblÚme du comté de Flandre relevant du duc de Bourgogne Jean sans Peur) porte un puissant coup de patte à un loup (le duc Louis d'Orléans dans la maison duquel Guillaume II et Tanguy III furent élevés) qui se hasardait à happer une couronne vacillante. Enluminure d'inspiration bourguignonne, XVe siÚcle, BibliothÚque nationale autrichienne, Vienne.

Guillaume II du Chastel

Guillaume II du Chastel, nĂ© Ă  TrĂ©mazan vers 1364, Ă©levĂ© avec son frĂšre Tanguy III dans la maison de Louis d’OrlĂ©ans[51] - [52](Louis d'OrlĂ©ans est l'arriĂšre-grand-pĂšre du roi François Ier), chambellan du Roi Charles VI et du duc d’OrlĂ©ans, il est capitaine des chĂąteaux de GuĂ©rande et de Saint-Nazaire. En juin 1380 le duc dĂ©pĂȘche Guillaume du Chastel face Ă  une flotte espagnole composĂ©e de 21 navires dont 19 galĂšres qui tentent de dĂ©barquer sur le littoral, les espagnols n’osent pas dĂ©barquer et sont repoussĂ©s avant de regagner l’Espagne. Le 17 ou 19 mai 1402 Ă  Montendre, il fait partie des 7 chevaliers français vainqueurs contre 7 anglais lors du combat des sept; ...(le) "bon seigneur du Chastel qui amez este de ceulx qui ont tout bien empris" est citĂ© par Christine de Pizan dans sa composition de trois ballades relatant l'Ă©vĂšnement[53]. En juin 1403, Jean de PenhoĂ«t, amiral de Bretagne et capitaine de Morlaix, en compagnie de Guillaume II du Chastel, battit les Anglais en juin « Ă  la hauteur de Saint-MahĂ© (Pointe Saint-Mathieu) dans une grande bataille navale oĂč l'ennemi perdit mille prisonniers, quarante navires et une caraque lourdement chargĂ©e. En 1404 selon la chronique du Religieux de Saint-Denis, Guillaume du Chastel mĂšne deux expĂ©ditions punitives contre les anglais qui se livrent au pillage sur les cĂŽtes de France. Fin 1404 les anglais s’emparent d’une dizaine de bĂątiments ; Guillaume du Chastel, le sire de PenhoĂ«t et son fils Jean amiral de Bretagne arment 30 vaisseaux Ă  Roscoff sur lesquels embarquent 1200 hommes d’armes ; arbalĂ©triers et troupes lĂ©gĂšres envoyĂ©es par Olivier de Clisson ; les anglais tentent de s’enfuir, puis se rendent au bout de 6 heures de combat avec la perte de 1000 hommes et 1000 prisonniers. Il attaque et ravage ensuite Jersey, Guernesey et Plymouth. Il arme ensuite une flotte de 300 voiles Ă  Saint-Malo chargĂ©e de 2000 Ă©cuyers et chevaliers, le commandement partagĂ© entre les sires de Chateaubriant, de la Jaille et du Chastel provoque l'Ă©chec de l'expĂ©dition, il tombe alors Ă  Darthmouth en 1404 dĂ©fendue par 6000 soldats[54]. La Chronique du religieux de Saint-Denis le dĂ©crit comme reprĂ©sentant la fleur de la chevalerie, d'un caractĂšre bouillant, impĂ©tueux et fier. Lors de l'expĂ©dition contre Darthmouth, il se fit remarquer dans cette sanglante mĂȘlĂ©e oĂč "il brandissait vigoureusement une lourde hache d'armes, et comme il Ă©tait d'une haute stature et d'une force prodigieuse, tous ceux qu'il atteignait Ă©taient frappĂ©s Ă  mort ou dangereusement blessĂ©s. A la fin Ă©puisĂ© de fatigue et ne pouvant plus combattre, mais ne voulant pas se rendre, il tomba lui-mĂȘme percĂ© de coups"[55]; Michel Pintoin, considĂ©rĂ© comme l'auteur principal de ladite chronique fait un Ă©loge appuyĂ© du connĂ©table Louis de Sancerre et de Bertrand du Guesclin, ainsi rares sont les hommes qualifiĂ©s de "Milicie gallicane splendor inextinguibilis probatis...", l'expression est en partie reprise Ă  propos de l’amiral Jean de Vienne, en 1396, et de Guillaume du ChĂątel, tous deux morts au combat[56]. Guillaume II du Chastel avait Ă©pousĂ© Marie du Pont-l'AbbĂ© vers 1400[57], dame de Gournoise en Guiscriff († 1421); veuve depuis 1404 du sire du Chastel, elle Ă©pousa en secondes noces Olivier de Mauny[24](cousin de Du Guesclin), lui-mĂȘme mariĂ© au prĂ©alable Ă  Ade de Roye.

  • Lors de la prise de Paris par les Bourguignons fin mai 1418, Tanneguy du Chastel, prĂ©vĂŽt de Paris, enlĂšve prĂ©cipitamment le dauphin Charles (alors ĂągĂ© de quinze ans mais figurĂ© ici comme un petit enfant en chemise fleurdelysĂ©e) pour l'amener Ă  la Bastille Saint-Antoine et lui permettre ainsi de quitter la capitale. Les Vigiles de Charles VII, manuscrit de Martial d'Auvergne, vers 1484, BnF, Manuscrit Français 5054, enluminure du folio 16 recto.
    Hache d'armes 1470-1480, musĂ©e de l'armĂ©e. La hache d'armes est l'une des derniĂšres Ă©volutions de la hache en tant qu'arme de guerre. C'est une arme d'hast conçue pour le chevalier Ă  pied ou le piĂ©ton armurĂ© qui combat contre un adversaire Ă©galement armurĂ©. Elle est utilisĂ©e dans les armĂ©es d'Europe de la fin du Moyen Âge (XIVe siĂšcle/XVe siĂšcle).
    Une représentation imaginaire de Tanguy du Chastel. Chalcographie d'Aliprando Caprioli vers 1596/1600. BibliothÚque municipale de Trente.

Tanneguy III du Chastel

Tanneguy III du Chastel, nĂ© Ă  TrĂ©mazan vers 1368-1369 et mort Ă  Beaucaire en 1458, Ă©levĂ© avec son frĂšre Guillaume II dans la maison de Louis d’OrlĂ©ans[51](Louis d'OrlĂ©ans est l'arriĂšre-grand-pĂšre du roi François Ier), il fait ses premiĂšres armes en 1399 en Guyenne contre les anglais. Il aurait Ă©tĂ© envoyĂ© dans le Milanais par le duc d’OrlĂ©ans. En 1404 pour venger son frĂšre Guillaume, il passe en Angleterre avec 400 hommes, ravage Saint-HĂ©lier Ă  Jersey, dĂ©barque Ă  l’embouchure de la Tamise et sĂšme la terreur sur les cĂŽtes anglaises pendant 8 semaines et saccage Darthmouth. En 1405 Ă  Penmac’h, il s’oppose Ă  une descente des anglais qui veulent brĂ»ler la flotte du comte de la Marche (Jacques II de Bourbon.

Tanguy IV du Chastel

Tanneguy IV du Chastel, est vicomte de la BelliĂšre, gouverneur du Lyonnais, du Roussillon et de Cerdagne, sĂ©nĂ©chal de Provence. RĂ©fugiĂ© en Bretagne, il devient grand maĂźtre d'hĂŽtel du duc François II, puis chambellan du roi de France Charles VII. Il est un fidĂšle du duc de Bretagne François II qui le nomme grand maĂźtre d'hĂŽtel et capitaine de Nantes. Grand sĂ©nĂ©chal de Provence, il fut un proche du roi RenĂ© d'Anjou, comte de Provence, qu'il soutient financiĂšrement dans les moments difficiles. Il passe ensuite au service du roi Louis XI en 1468, et en devient le principal conseiller. Tanguy IV Ă©tait un fin lettrĂ©, dont on a conservĂ© plusieurs manuscrits et rondeaux[58], avec son Ă©pouse Jeanne Raguenel de Malestroit, ils forment l’un des premiers grands couples de bibliophiles connus. Catherine de CoĂ«tivy parente de Tanguy (petite fille de Catherine du Chastel) apprend Ă  lire avec sa mĂšre Marie de Valois (fille de Charles VII et d’Agnes Sorel, Ă©levĂ©e au chĂąteau de Taillebourg par Catherine du Chastel[59]) dans des livres d’heures, elle est confiĂ©e par Louis XI Ă  Jeanne Raguenel de Malestroit pour parfaire son Ă©ducation[60]; Catherine de CoĂ«tivy se maria Ă  Antoine de Chourses (la famille Chourses compte notamment Maud Chaworth Ă©pouse d'Henri de Lancastre, le beau-fils Thomas Wake a pour mĂšre Jeanne de Fiennes (famille du connĂ©table), le beau-fils Jean de Beaumont appartient Ă  la branche anglaise de la maison de Brienne, le beau-fils Henry de Percy pĂšre de Thomas Percy est citĂ© Ă  cĂŽtĂ© du gouverneur de Brest aprĂšs Tanguy Ier du Chastel) chambellan de Louis XI, gouverneur de BĂ©thune, bibliophile, il commanda le manuscrit "Somme abregiet de theologie" rĂ©alisĂ© Ă  Hesdin. Tanguy IV du Chastel perd la vie au siĂšge de Bouchain (Nord) en Picardie, oĂč Il fut tuĂ© d'un coup de fauconneau le 29 mai 1477 au cours d'une guerre contre la Bourgogne, aprĂšs la mort de Charles le TĂ©mĂ©raire. Louis XI le fit inhumer Ă  Notre-Dame de ClĂ©ry, oĂč lui-mĂȘme se fera enterrer en 1483.

Tanguy IV ? du Chastel

Tanguy (IV?) du Chastel est désigné en 1462 avec Jean de Lorraine, comte d'Harcourt[61] comme tuteur des mineurs de Rohan par le duc de Bretagne François II (testament d'Alain vicomte de Rohan en 1462)[62].

Guillaume III du Chastel

Guillaume III du Chastel, frÚre de Tanguy IV, Grand panetier de Charles VII, écuyer du dauphin, le futur Louis XI. Il fut tué le 20 juillet 1441, en défendant le passage de l'Oise contre les Anglais, pendant le siÚge de-Pontoise. En récompense de ses services, le roi ordonna qu'il fût « ensépulturé à Saint-Denis ».

Jehanne du Chastel

  • Jehanne du Chastel (+ en 1479), sƓur de Tanguy IV, mariĂ©e vers 1444 avec Yvon IV de Quelen et Vieuxchastel nĂ© avant 1420, mort en janvier 1476[24].

Jean du Chastel

  • Jean du Chastel, frĂšre de Tanguy IV, protonotaire apostolique, archevĂȘque de Vienne (nommĂ© en 1446), administrateur de l’évĂȘchĂ© de NĂźmes (21 novembre 1453), abbĂ© de Saint-LĂ©onard de FerriĂšres (ancien diocĂšse de Poitiers) (1454). AprĂšs la mort en 1455 de Jean d'Étampes, Ă©vĂȘque de Carcassonne, les chanoines de la cathĂ©drale Ă©lisent Geoffroy de Basilhac leur confrĂšre, mais Jean du Chastel est nommĂ© par le Pape; le lui ayant disputĂ©, Geoffroy le cĂšde Ă  Jean, et est fait Ă©vĂȘque de Rieux; il est Ă©vĂȘque de Carcassonne en juillet 1456. Jean du Chastel dĂ©cĂšde le 15 septembre 1475 dans sa maison prĂ©vĂŽtale de la cathĂ©drale de Toulouse, et est inhumĂ© le 26 septembre suivant, en la cathĂ©drale Saint-Michel de Carcassonne[63].

Christophe du Chastel

Olivier du Chastel

Supports divers portant marques de la famille du Chastel

Manuscrits

Roseline Claerr, archiviste palĂ©ographe, ingĂ©nieur de recherche CNRS en analyse de sources anciennes, a rĂ©alisĂ© une Ă©tude sur l’un des premiers grands couples de bibliophiles connus que furent Tanguy (IV) du Chastel et Jeanne Raguenel-Malestroit en relevant la composition de leur « librairie » :

  • Chantilly musĂ©e CondĂ© 722 (+ Paris BnF Fr. 50 et 51). Vincent de Beauvais, Miroir historial [voir description sur le site Calames]
  • Chantilly musĂ©e CondĂ© 882. Chartier A., Le Quadrilogue invectif [ibid.]
  • La Haye Museum Meermanno-Westreenianum 10 A 17. Jehan de Courcy, La BouquechardiĂšre
  • Oxford Bodleian Library Douce 352. Boece, Livre de Consolacion
  • Oxford Bodleian Library Rawlinson D 876-877. ValĂšre Maxime, Facta et dicta memorabilia, trad. Simon de Hesdin & Nicolas de Gonesse
  • Paris Arsenal 3514. Jehan de Courcy, La BouquechardiĂšre
  • Paris BnF Fr. 25. Saint Augustin, La citĂ© de Dieu, Raoul de presles (trad.)
  • Paris BnF Fr. 569. Brunetto Latini, Le TrĂ©sor
  • Paris BnF Fr. 723. Leonardo Bruni, PremiĂšre guerre punique, Jean Le BĂšgue (trad.)
  • Paris BnF Fr. 738. ValĂšre Maxime, Facta et dicta memorabilia, Simon de Hesdin & Nicolas de Gonesse (trad.)
  • Paris BnF Fr. 1276. HonorĂ© Bovet, L’Arbre des batailles
  • Paris BnF Fr. 2663-2664. Froissart, Chroniques
  • Paris BnF Fr. 6354-6359. Vincent de Beauvais, Miroir historial, Jean de Vignay (trad.)
  • Paris BnF Fr. 9186. Le Mignon, recueil
  • Paris BnF Fr. 12781. DĂ©bat de Fortune et de Vertu devant Raison
  • Paris BnF Fr. 17270. Grandes Chroniques de France
  • Paris BnF Fr. 22532. BarthĂ©lĂ©my l’Anglais, Le Livre des propriĂ©tĂ©s des choses, Jean Corbechon (trad.)
  • Paris BnF Nlle Acq. Fr. 21013. Flavius JosĂšphe, Les AntiquitĂ©s judaĂŻques ; De la Guerre des Juifs, trad. Anonyme
  • Vienne ONB 2544. Valerius Maximus, Dictorum factorumque memorabilium libri IX
  • Vienne ONB 2551. Philippe de MĂ©ziĂšres, Songe du viel Pelerin[64]
  • Vienne ONB 2552-1553. Ludolphe de Saxe, Vie de N. S. JĂ©sus Christ
  • Vienne ONB 2555. Boccace, Des cleres et nobles femmes
  • Vienne ONB 2559. Petrarque, Des remĂšdes de l’une et l’autre fortune, Nicolas Oresme (trad.)
  • Vienne ONB 2560. Boccace, Des cas des nobles hommes et femmes, Laurent de Premierfait (trad.)
  • Vienne ONB 2603. Wace, Le roman de Brut
  • Collection particuliĂšre. Histoire ancienne jusqu’à CĂ©sar
Jean Fouquet, "César traverse le Rubicon", XVe siÚcle, du manuscrit de l'Histoire ancienne jusqu'à César et Faits des Romains au musée du Louvre.
Initiale historiée représentant le roi Mithridate recevant un messager des Romains, tirée de l'Histoire ancienne jusqu'à César, vers 1474. Auteur: Maßtre de Tanguy du Chastel. Source: BibliothÚque de Rennes Métropole, publié sur le site les Tablettes rennaises (avec la cote MS2331).

L'exemplaire de "L’histoire ancienne jusqu'Ă  CĂ©sar" de la bibliothĂšque de Rennes appartenait Ă  Tanguy IV du Chastel et sa femme Jeanne Raguenel de Malestroit. Il a Ă©tĂ© rachetĂ© dĂ©but 2011 pour 280 000 euros. Jean Fouquet en a enluminĂ© une version aujourd'hui dĂ©membrĂ©e et rĂ©duite Ă  cinq miniatures.

Jean-Luc Deuffic historien médiéviste, complÚte cette liste :

  • New York Public Library, Spencer 041. En deux volumes, Histoire ancienne jusqu’à CĂ©sar. 240 + 198 f. 392 x 280 mm. Seconde moitiĂ© du XV siĂšcle14.
  • Collection particuliĂšre. Histoire ancienne jusqu’à CĂ©sar, en français, prĂ©sentĂ©e en 2002 par la librairie Heritage Book Shop, Inc de Los Angeles (CA). 376 f. 341 x 252 mm. Armes de Tanguy du Chastel et de Jeanne Raguenel-Malestroit au f. 1. PassĂ© ensuite au chĂąteau d’Anet. 2 col. 41 lignes. Manquent f. entre 136 et 137, 151 et 153, 365 et 367.
  • Catalogue des manuscrits trouvez aprĂšs le dĂ©cĂšs de Madame la Princesse, dans son ChĂąteau Royal d’Anet, 1723.
  • Vente Christie’s, London, 12 novembre 2008, lot 13.
  • Collection particuliĂšre. Mansel J., La Fleur des Histoires. 375 f. 345 x 250 mm. PassĂ© Ă©galement dans les collections du chĂąteau d’Anet (Diane de Poitiers). Ventes Sotheby’s du 3 dĂ©cembre 1951 (lot 20) ; Christie’s du 11 juillet 2000 (lot 86)
  • Collection particuliĂšre. Livre d’heures Ă  l’usage de Rouen. 116 f. 182 x 127 mm. Vente Sotheby’s du 10 dĂ©cembre 1969 (lot 62). Voir un autre Livre d’heures (artiste tourangeau) du catalogue Quaritch d’octobre 1908 (lot 423), 145 f., donnĂ© comme provenant d’un du Chastel[65].

Autres références:

  • Collection particuliĂšre. Livre d'heures (de Tanguy IV du Chastel) Ă  l'usage de Rome. 162×115mm en latin et français, [France (Paris), c.1470s]. Vente Sotheby's Ă  Londres (173,000 GBP) le 07 juillet 2015 (lot 85). RĂ©alisĂ© pour le noble breton Tanneguy IV du Chastel (1425-77), grand Ă©cuyer de France sous Charles VII et gouverneur du Rousillon et de la Cerdagne sous Louis XI. Avec un appĂ©tit insatiable pour les manuscrits enluminĂ©s, il commanda de nouveaux livres, et en 1476, il reçut de nombreux manuscrits confisquĂ©s Ă  Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, hĂ©ritier d'une grande partie de la bibliothĂšque de Jean de Berry ; l'importante bibliothĂšque de Chastel est maintenant dispersĂ©e, avec de nombreux volumes conservĂ©s dans les bibliothĂšques nationales de Paris et de Vienne. Ce livre d'heures comprend le portrait de Tanneguy du Chastel (f.26r) et les devises " BESOING EN AY " (f.25v) et " LA ME VEUGE " (f.159v). De nombreuses miniatures comportent ses armoiries, burelĂ© de 6, d'or et de gueules (ff.26r, 46r, 60r, 66r, 71v, 153r, 160r), qui ont Ă©tĂ© surpeintes et ne sont visibles qu'au dos de chaque feuille[66].

BibliothĂšque de Jean du Chastel, Ă©vĂȘque de Carcassonne :

La « librairie » de l’évĂȘque Jean du Chastel fut certainement dispersĂ©e Ă  sa mort. La mention explicite du notaire sur ses ouvrages montre qu’elle avait Ă©tĂ© soigneusement inventoriĂ©e aprĂšs son dĂ©cĂšs[59].

Copenhague, BibliothĂšque royale

  • Thott 359. TancrĂšde de Bologne, Roffredo de BĂ©nĂ©vent, etc. XIVe s.
  • Gl. Kgl. S 197. Jean AndrĂ©, etc.. XIIIe s.
  • Gl. Kgl. S 198. Jean AndrĂ©, Gencellinus de Cassaneis, etc. XIVe s.

Glasgow, BibliothĂšque universitaire

  • € General 1125. Terence. Petrarque. XVe s.
  • € General 1189. Terence. XVe s.

Holkham Hall

  • coll. Leicester 215. GrĂ©goire XI. DĂ©crĂ©tales.

Paris, BibliothĂšque nationale de France

  • Fr.. 6261. Histoire de l’ancien et du nouveau Testament en provençal. XVe s.
  • Lat. 8926. Innocent IV, Commentaire sur les DĂ©crĂ©tales ; Guillaume de Mandagout, De electionibus. XIVe s.

Coimbra, Biblioteca Geral da Universidade

  • Coimbra BU 721. Jean de Imola. Commentaire sur les DĂ©cretales.
  • Coimbra BU 722 et 723. Dominique de Sancto Geminiano, Commentaire sur les DĂ©crĂ©tales.
  • Coimbra BU 724. François de Zabarellis. Lecture sur les DĂ©crĂ©tales.
  • Coimbra BU 725. Jean de Imola. Commentaire sur les ClĂ©mentines. XVe siĂšcle[63]

Manuscrits "annexes" en lien avec des personnages précités:

  • Paris, BibliothĂšque Sainte-GeneviĂšve, 0022. Codicologie: codex ; parchemin ; 545 ff.; 455 mm x 320 mm. Auteur Petrus Comestor, Guiart des Moulins (traducteur). Titre: Bible historiale. Enluminures attribuĂ©es Ă  MaĂźtre de Fauvel. Possesseur HervĂ© VII de LĂ©on, Paris, abbaye Sainte-GeneviĂšve. Notes: F. 545, HervĂ© de LĂ©on a notĂ© la date de 1341 : ms. forcĂ©ment antĂ©rieur[67].
  • Epistre Othea de Christine de Pizan, rĂ©alisĂ© vers le XVe siĂšcle (4e 1/4). Manuscrit acquis par Catherine de CoĂ«tivy aprĂšs la mort de son Ă©poux vers 1485 ; armoiries en losange, f. 2v (cf. Roseline HarrouĂ«t) ; monogramme 'AK' de Catherine de CoĂ«tivy et d'Antoine de Chourses.
    Chantilly, MusĂ©e CondĂ©, 0495 (0942). Codicologie: codex ; parchemin ; 118 ff. (116, II); 185 mm x 132 mm. Auteur: Christine de Pizan.Titre: Epistre Othea. Origine: France du nord ? Datation: 15e s. (quatriĂšme quart). Possesseur: Catherine de CoĂ«tivy. Notes: Manuscrit acquis par Catherine de CoĂ«tivy aprĂšs la mort de son Ă©poux vers 1485 ; armoiries en losange, f. 2v (cf. Roseline HarrouĂ«t) ; monogramme 'AK' de Catherine de CoĂ«tivy et d'Antoine de Chourses.
  • Somme abregiet de theologie, Hugo Ripelin de Argentina, 1481. Possesseur: Antoine de Chourses, chambellan de Louis XI (commanditaire), Catherine de CoĂ«tivy. Note: "Ce prĂ©sent volume fut escript et achevĂ© Ă  Hesdin par l'ordonnance et commandement de Anthoine de Choursses, seigneur de MaignyĂ© et du Bois de Maine, conseillier et chambellan du roy et son gouverneur Ă  BĂ©thune, le premier jour d'aoust l'an mil CCCC IIII XX et I"
    Chantilly, MusĂ©e CondĂ©, 0130 (0526). Codicologie: codex ; parchemin ; 277 ff. (V, 271, I); 386 mm x 267 mm. Auteur: Hugo Ripelin de Argentina, anonyme (traducteur). Titre: Somme abregiet de theologie. Origine: France du nord (Paris ?). Datation: 1481. Possesseur: Antoine de Chourses, chambellan de Louis XI (commanditaire), Catherine de CoĂ«tivy. Notes: F. 276, colophon avec date, lieu et commanditaire : 'Ce prĂ©sent volume fut escript et achevĂ© Ă  Hesdin par l'ordonnance et commandement de Anthoine de Choursses, seigneur de MaignyĂ© et du Bois de Maine, conseillier et chambellan du roy et son gouverneur Ă  BĂ©thune, le premier jour d'aoust l'an mil CCCC IIII XX et I'. MĂȘme copiste que "Chantilly, Bibl. du chĂąteau, ms. 0770 (1055)". Armoiries, monogramme 'AK' et emblĂšmes (roses et licorne) de Catherine de CoĂ«tivy.

Sceaux

Martine Fabre, Docteur en histoire (Sorbonne, Paris IV), chercheur associé au Centre de Recherche Bretonne et Celtique (CRBC), inventorie dix-sept témoignages, cités par ordre chronologique, avec les titres et qualités pris aux documents scellés et aux armoriaux.

  1. seigneur Bernard du Chastel, chevalier, attesté en 1274.
  2. Tanguy, chevalier bachelier, capitaine des chĂąteaux et ville de Brest avec Henri de Kaer pour la comtesse de Montfort, en 1342. En 1350, il est seigneur du Chastel.
  3. Gacien, chevalier, attestĂ© en 1369. C’est probablement lui le sĂ©nĂ©chal d’Agenais, gouverneur de Marmande et de Damazan, capitaine de Bouglon en 1372 et 1374. L'Inventaire des sceaux de la collection des piĂšces originales du Cabinet des titres Ă  la BibliothĂšque nationale. Tome premier / par Roman, Joseph (1840-1924), Ă©ditĂ© en 1909, donne la description suivante: 2966 CHÂTEL (GASSION DU), chevalier, gouverneur de Marmande, Caumont, Montpouillan, Samazan, Bouglon, Le Puech, Villefranche, Goutaut, Damazan et Faolhec. Chevalier debout armĂ© de toutes piĂšces, tenant une lance et portant Ă  son bras gauche un Ă©cu en targe Ă  un chĂąteau Ă  trois tours accompagnĂ© d'une Ă©toile au quartier dextre du chef et d'une tĂȘte de profil tournĂ©e Ă  dextre, au quartier senestre; au bas, Ă  droite et Ă  gauche, un griffon. Quittances en blanc, 13 et 23 septembre 1372, 17 septembre 1374. — Sceau ogival, de 28 mill., cire rouge, simple queue de parchemin. — T. 702, D. 16271, p. 6 Ă  8[49].
  4. HervĂ©, sire du Chastel, chevalier, qui jure et scelle l’acte de ratification du second traitĂ© de GuĂ©rande Ă  Guingamp, en 1381.
  5. Mahieu, chevalier, attesté en 1392.
  6. Guillaume, chevalier, chambellan du roi Charles VI et du duc d’OrlĂ©ans, qui participe au combat de Montendre, un combat en champ clos qui oppose quatre français et quatre anglais, en 1402. (Ă  Montendre il s'agirait du combat des sept)
  7. Hervé, écuyer, attesté en 1415-1416.
  8. Olivier, sire du Chastel, chevalier, attestĂ© par les sources de 1419 Ă  1427. Il ratifie le traitĂ© de Troyes en 1427, aux cĂŽtĂ©s de l’amiral de Bretagne, Jean sire du Penhoat, les deux sceaux apposĂ©s au mĂȘme acte. Mais Olivier scelle aussi pour ses pairs, Sylvestre seigneur de La FeillĂ©e, Jean de Malestroit, seigneur de Kaer et de Beaumont, Guillaume seigneur de Ploeuc et Jeau de Kermellec, seigneur de ChĂąteaugal. C’est lui le sĂ©nĂ©chal de Saintonge, en 1416, mort en 1455.
  9. Tanguy, chevalier, chambellan de Charles VI, rĂ©gent puis roi, marĂ©chal de Guyenne en 1416, marĂ©chal des guerres en 1420 ; prĂ©vĂŽt de Paris en 1416 et 1418; gouverneur d’Aigues-Mortes en 1434; viguier et chĂątelain de Beaucaire et d’Aigues-Mortes en 1438; lieutenant du gouverneur du Languedoc en 1446 et 1454. Enfin, il est chevalier de l’ordre du Croissant, un ordre de chevalerie crĂ©Ă© par RenĂ© d’Anjou en 1448, et figure Ă  ce titre dans l’armorial de l’Ordre, mais avec la mention « trespassĂ© », le recueil vraisemblablement Ă©tabli aprĂšs sa mort.
  10. Un membre non identifié de la maison, attesté en 1456.
  11. Tanguy, chevalier, vicomte de la BelliĂšre, seigneur de RĂ©nac, chambellan du roi, premier Ă©cuyer de corps et maĂźtre de l’écurie du roi, en 1460; gouverneur du Roussillon, en 1476.
  12. Jeanne de Malestroit, veuve du précédent, son témoignage daté de 1481 et de 1492.
  13. Tanguy seigneur du Chastel, en 1497.
  14. Olivier, Ă©vĂȘque de Saint-Brieuc [1506-†1525], son sceau attestĂ© en 1519.
  15. RĂ©nac, son sceau attestĂ© en 1499. une cour de justice Ă©tablie, aux armes d’un Du Chastel
  16. François, sire du nom, au XVe siÚcle, représenté dans les armoriaux factices.
  17. Olivier sire du Chastel, commissaire de la montre reçue à Lesneven, en 1467, avec Guillaume de Penhoat, Tanguy de Kermavan et Thomas de Kerazret, représenté dans les armoriaux factices[68].

Basilique Saint-Denis

Deux seigneurs du Chastel y ont été inhumés à la Basilique Saint-Denis, par la volonté des rois de France:

  • Guillaume II du Chastel, chambellan de Charles VI,
  • Gisant de Guillaume du Chastel dans l'Ă©glise de l'abbaye Saint-Denis, mort le 20 juillet 1441 - BibliothĂšque Nationale de France, DĂ©partement des Estampes et de la photographie.
    Guillaume III du Chastel, Grand panetier de Charles VII, Ă©cuyer du dauphin, le futur Louis XI. Le seigneur Guillaume du Chastel (on dit aujourd'hui Duchatel), grand pannetier du roi Charles VII, fut tuĂ© le 20 juillet 1441, en dĂ©fendant, pendant le siĂšge de-Pontoise, le passage de l'Oise contre les Anglais. En rĂ©compense de ses services, le roi ordonna qu'il fĂ»t « ensĂ©pulturĂ© Ă  Saint-Denis » oĂč un tombeau de pierre, supportant sa statue couchĂ©e, Ă©galement de pierre, lui fut Ă©difiĂ© dans la chapelle de Notre-Dame la Blanche, avec l'Ă©pitaphe suivante : « Ci gĂźt noble homme Guillaume Du Chastel de la Basse Bretagne, pannetier du roi Charles VII et Ă©cuyer d'Ă©curie de monseigneur le Dauphin, qui trĂ©passa le 23 de juillet, l’an de grĂące 1441, durant le siĂšge de Pontoise en dĂ©fendant le passage de la riviĂšre d'Oise, le dit jour que le duc d'York la passa pour cuider lever le dit siĂšge, et plut au roi pour sa grande vaillance et les services qu'il lui avait faits en maintes maniĂšres, et spĂ©cialement en la dĂ©fense de cette ville de Saint-Denis contre le siĂšge des Anglais, qu'il fĂ»t enterrĂ© cĂ©ans. Dieu lui fasse merci. Amen. »[69] (1441, 12 dĂ©cembre - Mandement du roi pour l'exĂ©cution, par l'amiral de France (Prigent VII de CoĂ«tivy) et autres, du testament de Guillaume du Chastel, et pour l'Ă©rection de son tombeau en l'Ă©glise Saint Denis, prĂšs Paris.)[70]

Église Saint-Paul, ancienne Ă©glise des Cordeliers Ă  Beaucaire

À La nef de l'Ă©glise des Cordeliers du XIVe siĂšcle fut ajoutĂ© en 1450 un chƓur Ă©tayĂ© de petits arcs boutants d'oĂč Ă©merge la flĂšche Ă  crochets typique des clochers mĂ©ridionaux du XVe siĂšcle. C'est Tanneguy du Chastel, viguier de Beaucaire, qui en fut le maĂźtre d'ouvrage et un Ă©cu portant ses armes orne la clef de voĂ»te sise face Ă  la porte latĂ©rale donnant sur la rue EugĂšne-Vigne.

Tanguy III du Chastel mourut à Beaucaire en 1458 (il aurait eu 88 ans, étant né en 1370) selon les anciennes archives des Cordeliers, dans les sacs des Bulles no 85, on y voyait une note du marquis de Maillanne :

«Anno Domini 1457, die 12 junii quae erat Dominica Trinitalis, fuit consecrata ecclesia Fratrum minorum conventus Bellicadri, ad requisitionem domini praepositi Tanequini de Castro, per dominum Ervensem ad requestam domini legati Avenionensis, nepotis domini praepositi, coemiterium et claustrum, cujus expensoe per dominum praepositum solutƓ sunt.»

Au bas de cet acte, on lit :

« Anno Domini 1458, et penultima martii, die jovis sancta migravit ad Dominum, serenissimus miles dominus Tanequinus de Castro, Bellicadri vicarius, et praepositus Parisiensis, et die mercurii sequenti, fuit tumulatus in choro ecclesiae istius conventus, Ă  quo habemus singulis annis Ă  civibus Arelatensibus 8’ junii pensionem sexaginta florenorum. Requiescat in Pace.»[71]

Basilique Santa Prassede de Rome

Pierre tombale de l'église Sainte-PraxÚde, dans le pavement de la nef gauche, entre la troisiÚme et la quatriÚme colonne. Elle est aujourd'hui complÚtement effacée :

« I) — GABRIELI DE CASTRO EPO

II) — VTICEN ORIGINE BRITONI CONSOBRINO CARISSIMO ALANVS SACRE EDIS

III) — CARDINALIS AVINIONEN IN MERENTI

IV) — FECIT OBIIT ANO XPI MCCCCLXIII MENSE SEPTEMBRI ETATIS SVE XXXIIII[72] »

Basilique Notre-Dame de Cléry

  • Tanneguy IV du Chastel fut tuĂ© d'un coup de fauconneau le 29 mai 1477 au siĂšge de Bouchain (Nord), en Picardie, au cours d'une guerre contre la Bourgogne, aprĂšs la mort de Charles le TĂ©mĂ©raire. Louis XI le fit inhumer Ă  Notre-Dame de ClĂ©ry, oĂč lui-mĂȘme se fera enterrer en 1483. "Le grand sarcophage dans la crypte de la basilique de Notre-Dame de ClĂ©ry, a Ă©tĂ© ouvert le 9 septembre 2001. On y a trouvĂ© des ossements (notamment de Tanguy du Chastel) dont l'Ă©tude a Ă©tĂ© effectuĂ©e par SergueĂŻ Alexandrovitch Gorbenko, de l'Institut de reconstruction anthropologique de Lvov, en Ukraine."[73] - [74] La tombe de Tanguy du Chastel Ă©tait situĂ©e "Ă  droite de l'escalier du caveau royal. Tanneguy Ă©tait un gĂ©ant de 1,91 mĂštre."[75]

Cathédrale Saint-Michel de Carcassonne

Église de Landeleau

Le gisant d'Auffray du Chastel est identique aux autres rĂ©alisĂ©s par le sculpteur Roland DorĂ© : allongĂ©, mains jointes, et vĂȘtu de la mĂȘme armure au col Ă  plis empesĂ©s, il porte Ă  son bras gauche l'Ă©cusson des Du Chastel, "fascĂ© d'or et de gueules de six piĂšces", qui cache la garde d'une longue Ă©pĂ©e dont la lame descend jusqu'aux solerets. Ses pieds reposent sur un lion. Une banderole en breton se dĂ©ploie sur le dos de la bĂȘte et donne la devise des Du Chastel e, breton : MAR : CAR : DOE, "S'il plait Ă  Dieu".

Armoiries  Du Chastel de ChĂąteaugal. De gueules Ă  trois chĂąteaux d’or, deux et un. Collier de l'Ordre de Saint-Michel. Couronne de marquis. Devise : DIEV :  POVRVOIRA.  Cette devise n'est attestĂ©e ou relevĂ©e nulle part sous sa forme française, mais celle des de GoĂ«sbriand est "Dieu y pourvoira". Chateaugal (de) sr dudit lieu et du Granec, par. de Landeleau, Ă©v. de Cornouaille. De gueules Ă  trois chĂąteaux d'or. Jeanne, abbesse de la Joie en 1370, † 1390. La branche aĂźnĂ©e fondue en 1312 dans les Kermellec qui adoptĂšrent les armes de ChĂąteaugal, en retenant le nom de Kermellec, d’oĂč la seigneurie de ChĂąteaugal a passĂ© par alliance en 1433 aux du Chastel-Mezle. Au pied du gisant, le lion portant sur une banderole la devise MAR : CAR : DOE,  "Sil plait Ă  Dieu", forme bretonne Ă©quivalente de  DIEV POVRVOIRA. Selon Kerbiriou, "Depuis 1438, la seigneurie de ChĂąteaugal Ă©tait passĂ©e par alliance Ă  cette branche de Mezle, dont la devise Ă©tait : Da vad e teui et Mar car Doue. " Dans le culturezine d'HervĂ© Torchet la devise est celle de Tanneguy II du Chastel en 1449 : "Devise “ marc car douĂ© ” ( s’il plait Ă  Dieu ) sur son Ă©cu , “ da vad  Ăš  tevy ” ( tu n’as qu’a venir) sur sa banniĂšre, cri de guerre de sa maison, Tanneguy II du Chastel  1449". Mais avec une erreur de transcription sur "marc" au lieu de "mar".

Armoiries Du Chastel en alliance avec Ploeuc d'hermines à trois chevrons de gueules et Kermellec vairé d'argent et de gueules à la bordure engreslée d'azur. Mariage de Henri du Chastel, seigneur de Mezle et de Isabeau de Kermellec, dame de Chùteaugal et fille de Jehan, vers 1420[76].

Gisant d'Auffray du Chastel en l'église de Landeleau. Kersanton, 1638, par le sculpteur Roland Doré. Photographie Jean-Yves Cordier.

Église Notre-Dame de Confort-Meilars

L'église Notre-Dame de Confort est construite sous François Ier, entre 1528 et 1544. Elle a été fondée par Alain III de Rosmadec, marquis de Pont-Croix et comte de Molac, et son épouse, Jeanne du Chastel. Elle présente toutes les caractéristiques de la premiÚre période du style ogival.

La maĂźtresse vitre de l'Ă©glise est consacrĂ©e Ă  l'arbre de JessĂ©[77] - [78], au bas on distingue le prophĂšte JĂ©rĂ©mie qui prĂ©sente le donateur Alain de Rosmadec et en vis-Ă -vis, Jeanne du Chastel (fille Olivier du Chastel + 1476 et Marie de Poulmic, alliance Rosmadec) prĂ©sentĂ©e par le prophĂšte IsaĂŻe. Sa robe damassĂ©e, sa chemise blanche Ă  col montant, ses bijoux (collier, broche, bagues Ă  tous les doigts), ses manches rĂ©alisĂ©es avec ce verre rouge gravĂ© de la robe de JessĂ© et la prĂ©sence de crevĂ©s (ou taillades) propres aux rĂšgnes de François Ier et de Henri II dans l'histoire du vĂ©tĂȘment, confirment une datation vers 1530[78] - [79].

Jeanne du Chastel présentée par le prophÚte Isaïe, Maßtresse vitre de l'église de Confort-Meilars vers 1530. Photo Jean-Yves Cordier.

Chapelle Sainte-Barbe du Faouët

La chapelle Sainte-Barbe est situĂ©e sur la commune de Le FaouĂ«t dans le Morbihan, Ă©tape sur un des chemins bretons du pĂšlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et sanctuaire attirant de nombreux fidĂšles lors du pardon de sainte Barbe. La chapelle est Ă©clairĂ©e par six baies, dont quatre (baies 1 ; 2 ; 3; et 6) ont conservĂ© leur verriĂšres d'origine, installĂ©es entre 1512 et 1515 lors de sa construction commanditĂ©e par le seigneur du lieu, Jean de Bouteville. La baie 2, dite de la Transfiguration, se situe Ă  l'est de l'autel principal, sur un mur oblique dĂ©limitant le chƓur de cette curieuse chapelle dĂ©pourvue de nef.

La donatrice Jeanne du Chastel (fille Tanguy du Chastel +1521 et Marie du Juch, alliance Bouteville) est prĂ©sentĂ©e par sainte Marie-Madeleine au registre infĂ©rieur de la baie 2. Elle est Ă  genoux face au prie-dieu oĂč est ouvert son livre d'Heures. Elle porte la coiffe noire type "Anne de Bretagne" dĂ©jĂ  dĂ©crite sur la donatrice de la baie 1. De mĂȘme, elle porte le bustier Ă  dĂ©cor mĂ©dian de mĂ©daillons dorĂ©s, et Ă  encolure carrĂ©e, Ă©galement dĂ©crit en baie 1. Par contre, la lourde chaĂźne en or Ă  anneaux ovales, signe de richesse et donc de haute noblesse, ne se trouvait pas en baie 1. C'est un argument possible pour identifier ici Jeanne de Chastel, la dame de FaouĂ«t "en exercice". Les armoiries parti Bouteville et de Chastel de sa robe nous y incitent, mais comme elles sont dues Ă  une restauration, elles ne sont pas un indice fiable d'identification. De mĂȘme, la manche bleue et son revers en verre vert gravĂ© est l'Ɠuvre d'un restaurateur. L'altĂ©ration des mains et du livre tĂ©moigne de leur anciennetĂ©. Au dessus de la niche violette Ă  cul-de-four, les deux anges joueurs de cornemuse sont prĂ©sents comme en lancette A (et en lancette C)[78] - [80].

Jeanne du Chastel (alliance Bouteville) présentée par Sainte Marie-Madeleine, Baie 2 de la Chapelle Sainte-Barbe du Faouët. Photo Jean-Yves Cordier.
Chapelle Sainte-Barbe du Faouët

Généalogie

À la rĂ©formation de 1491, la famille du Chastel avait justifiĂ© de quatorze gĂ©nĂ©rations[2], la famille Ă©tait donc toujours en possession, Ă  la fin, dĂšs la fin du XVe siĂšcle, de documents prouvant son ascendance probablement jusqu'au XIe s. Selon Olivier Rouchon, docteur en histoire et maĂźtre de confĂ©rences Ă  l'universitĂ© d'Avignon; disposer d’une gĂ©nĂ©alogie sur titres devait ĂȘtre peu commun dans le royaume de France au dĂ©but du XVIe siĂšcle car il n’y avait pas encore de pression Ă©tatique contraignant les familles nobles Ă  prouver leur anciennetĂ©. Des recherches de noblesses avaient lieu dans quelques rĂ©gions qui constituaient des cas particuliers, notamment en Normandie de 1463 Ă  1523; Ă  cette derniĂšre date, la plupart des nobles de Normandie furent capables de « dĂ©clarer leur gĂ©nĂ©alogie » et de la prouver avec des actes mais sur trois Ă  cinq gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©ral[1].

Le Bulletin de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Brest, tome XIX, 1894, cite au sujet de la rĂ©formation de 1491: "1491, date mĂ©morable, oĂč les ombres des vieux Tierns bretons gĂ©mirent et pleurĂšrent dans leurs sarcophages de granit, sur l'indĂ©pendance ravie Ă  leur ancienne Bretagne, soudĂ©e indissolublement Ă  la France, par le mariage de la duchesse Anne avec le roi de France, Charles VIII."[81].

Cette généalogie[82] est simplifiée et reste lacunaire[83] :

Les documents prĂ©sentĂ©s Ă  la rĂ©formation de 1491 devaient probablement couvrir les XIe et XIIe siĂšcles, les mentions de personnages pour cette pĂ©riode ci-dessous peuvent constituer des cas d'homonymies ou non mais peuvent Ă©galement ĂȘtre issus de documents douteux indĂ©pendant de la famille du chastel en particulier (cf listes de Delvincourt "oĂč sont mentionnĂ©s tous les nobles du duchĂ©").

La tour Tanguy de Brest bĂątie par Tanguy Ier du Chastel.
L'hĂŽtel de Tanneguy du Chastel Ă  Recouvrance (dessin du XIXe siĂšcle)
  • 1057 Ă  Nantes et 1080 Ă  Rennes : premiĂšres mentions de personnages dits "du Chastel" appartenant ou non Ă  ce lignage dans des actes officiels.
  • Marc du Chastel (Marc de Castro) tĂ©moin dans une charte de saint-Georges en 1080[84].
  • Arthur du Chastel (Artur de Castello), tĂ©moin dans un acte donnĂ© en 1086 au profit de l’abbaye Saint-Florent de Saumur par Giron pourrait ĂȘtre apparentĂ© Ă  ce dernier, dĂ©tenteur du chĂąteau qui depuis porte son nom (ChĂąteaugiron)[85].
  • 1185 : deux membres dits "du Chastel" participent Ă  une assise tenue cette annĂ©e-lĂ  par Geoffroy II, duc de Bretagne. Cette rĂ©fĂ©rence correspond Ă  une des listes dressĂ©es vers 1780 par Nicolas Delvincourt "oĂč sont mentionnĂ©s tous les nobles du duchĂ©"[86], ces listes constituant de faux documents[87].
  • vers 1250 : Bernard du Chastel Ă©poux de Constance[85] de LĂ©on, scelle de son sceau un acte en 1274. « Il y est reprĂ©sentĂ© Ă  cheval, tenant l'Ă©pĂ©e haute de sa main droite, et soutenant de la gauche un Ă©cu chargĂ© de fasces, le cheval caparaçonnĂ© aux mĂȘmes armes. »[88]
  • fin XIIIe siĂšcle : HervĂ© du Chastel (son existence est attestĂ©e par des actes de 1288 et 1294), Ă©poux de Sybille de Leslem, reçoit en fief le bourg de Recouvrance en remerciement de sa rĂ©sistance lors d'un siĂšge de Brest par les Anglais, probablement en 1296. « La Motte-Tanguy, sur laquelle s'Ă©lĂšvera plus tard, Ă  l'initiative de Tanguy Ier du Chastel, la bastide de Quilbignon, marquait le siĂšge de cette juridiction »[89]. Cette tour, dĂ©sormais connue Ă  Brest sous la dĂ©nomination de tour Tanguy, avait Ă©tĂ© construite pour asseoir le pouvoir de cette seigneurie, en face du chĂąteau qui reprĂ©sentait le pouvoir ducal.
  • Bernard II du Chastel, Ă©poux d'ÉlĂ©onore de Rosmadec.
  • ? - 1352 : Tanguy Ier du Chastel, Ă©poux de Tiphaine de Plusquellec, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de Jean de Montfort lors de la guerre de Succession de Bretagne (1341 - 1364) Ă  laquelle il participa, gagnant en 1347 la bataille de La Roche-Derrien contre Charles de Blois et en 1352 la bataille de Mauron, oĂč il vainc Guy II de Nesle, marĂ©chal de France. Constructeur de la tour Tanguy Ă  Brest. Il est peut-ĂȘtre (ou son pĂšre) le constructeur du chĂąteau de TrĂ©mazan.
  • Bernard du Chastel et Briant du Chastel, tous deux exĂ©cutĂ©s parce qu'ils soutenaient Jean de Montfort.
  • Garfin du Chastel servit le roi d'Angleterre Édouard III en 1367 puis le duc d'Anjou qui en fit le marĂ©chal de son armĂ©e[90].
  • Tanneguy du Chastel, seigneur de la Roche-Dronion, fondateur de la branche des seigneurs de Mezle (PlonĂ©vez-du-Faou). Il eut parmi ses descendants :
  • ? - 1602 : Tanguy du Chastel, mort en 1602 au siĂšge d’Ostende.
  • ? - 1370 : Guillaume Ier du Chastel, Ă©poux d'Alix de Lesourny, sire du Chatel et de Coetangars (titre qu'il hĂ©rite de son frĂšre Garfin, dĂ©cĂ©dĂ© sans postĂ©ritĂ©). Il rendit de grands services au duc de Bretagne Jean pour le compte duquel il demeura prisonnier, payant 6 000 Ă©cus d'or pour sa rançon.
  • HervĂ© II du Chastel (1340 -1397), seigneur du Chastel, Leslem et Lesourmy, qui Ă©pouse en 1360 MĂ©ance de Lescoet. Il se battit pour le compte du roi Charles V. Il eut quatre fils :
  • HervĂ© III du Chastel
  • ? - 1404 : Guillaume II du Chastel, chambellan de Charles VI. Il gagna la bataille navale de la Pointe Saint-Mathieu[91] contre les Anglais en juin 1403 et pilla les Ăźles de Jersey et Guernesey. DĂ©cĂ©dĂ© sans postĂ©ritĂ© lors d'un tentative de dĂ©barquement Ă  Plymouth. EnterrĂ© Ă  la basilique Saint-Denis.
  • Thomas du Chastel, Ă©poux de Marie de CoĂ«telez, devint seigneur de CoĂ«telez.
  • Christophe du Chastel, Ă©vĂȘque de TrĂ©guier, dĂ©cĂ©dĂ© en 1491.
  • Catherine du Chastel (nĂ©e en 1365), Ă©pouse d'Alain III de CoĂ«tivy et mĂšre du cardinal d'Avignon.
  • 1370 - 1459 : Tanneguy III du Chastel, chambellan du Roi, prĂ©vĂŽt de Paris, servit le roi Charles VII et dĂ©cĂ©da en Provence sans postĂ©ritĂ©.
  • ? - 1455 : Olivier du Chastel, Ă©pouse en 1408 Jeanne de PlƓuc, chambellan du duc de Bretagne, capitaine de Dinan et de Brest.
  • ? - 1441 : Guillaume III du Chastel, Grand panetier de Charles VII, Ă©cuyer du dauphin, le futur Louis XI, dĂ©cĂ©dĂ© lors du siĂšge de Pontoise en 1441. DĂ©cĂ©dĂ© sans postĂ©ritĂ©. EnterrĂ© dans la basilique Saint-Denis.
  • Jean du Chastel, Ă©vĂȘque de Carcassonne entre 1459 et 1475
  • vers 1425 - 1477 : Tanneguy IV du Chastel, vicomte de la BelliĂšre, grand Ă©cuyer de France, gouverneur du Roussillon et de Cerdagne, Ă©poux de Jeanne Raguenel de Malestroit. TuĂ© en 1477 au siĂšge de Bouchain (Nord), en Picardie, au cours d'un guerre contre la Bourgogne, aprĂšs la mort de Charles le TĂ©mĂ©raire.
  • Jeanne du Chastel, mariĂ©e Ă  Louis, seigneur de Montejan et de SillĂ©-le-Guillaume.
  • François du Chastel, Ă©poux de Jeanne de Kerman, chevalier banneret en 1455.
  • Olivier II du Chastel, Ă©pouse en 1459 Marie de Poulmic
  • Tanguy V du Chastel, qui Ă©pouse le Louise du Pont-l'AbbĂ© (dĂ©cĂ©dĂ©e en 1495) et le Marie du Juch, constructeur de l'actuelle chapelle de Kersaint, consacrĂ©e Ă  saint Tanguy et sainte Haude. Ils fondĂšrent aussi en l'abbaye Notre-Dame-des-Anges Ă  LandĂ©da.
  • Gilette du Chastel (fille de Louise du Pont-l'AbbĂ©), hĂ©ritiĂšre du Pont-L'AbbĂ©, de Rostrenen et de Langon, mariĂ©e le Ă  Charles Ier du QuĂ©lennec, vicomte du Faou.
  • ? - 1537 : François du Chastel, Ă©pouse en 1522 Anne Duchastellier.
  • ? - 1555 : Claude du Chatel, baron de Juch, Ă©poux de Claude d'AcignĂ©. Il n'eĂ»t que deux filles, ce qui provoqua l'extinction de cette brancha aĂźnĂ©e des Du Chastel
  • Anne du Chatel, Ă©pouse de Guy de Rieux (fils aĂźnĂ© de Jean V de Rieux et de BĂ©atrix de JonchĂšres et frĂšre de RenĂ© de Rieux, dit « SourdĂ©ac »).
  • Jeanne du Chatel, Ă©pouse de Charles Gouyon de la Moussaye.
  • Gabriel du Chastel, seigneur de Coetangars, Ă©pouse Jean de Saint-Gouhenon
  • Tanguy du Chastel, seigneur de Coetangers, Ă©poux de Marie de Kerguiziau
  • Olivier du Chastel, abbĂ© de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas entre 1536 et 1550. Fils de Tanneguy IV du Chastel, il est le constructeur de la fontaine Notre-Dame-des-Fontaines Ă  Daoulas et fut inhumĂ© dans le chƓur de l'Ă©glise abbatiale.
  • Guillaume du Chastel, seigneur de Coetangars, Ă©poux de Marie de Kerazret, puis de Leventze de Kermeno. Il aurait Ă©tĂ© capitaine de Brest selon Jean-Baptiste OgĂ©e, mais plus probablement commandant du ban et de l'arriĂšre-ban de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on, combattant notamment en 1558 les Anglais qui avaient envahi et pillĂ© Plougonvelin.
  • Jean du Chastel, seigneur de Coetangars, gentilhomme de la Chambre du Roi, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, Ă©poux de Marguerite du Cosquier, puis en 1625 de Marie Le Long de Keranroux, qui le rendit pĂšre d'au moins trois fils :
  • Ignace-François du Chastel, Ă©poux de Marie de Kerman.
  • Marc-Antoine du Chastel, seigneur de KĂ©ranroux.
  • Tanguy du Chastel, baron de Bruillac, Ă©pouse en 1659 Françoise de Kerprigent.
  • Jacques-Claude du Chastel, Ă©pouse en 1691 Marguerite de La Porte.
  • Hyacinthe-Marie du Chastel, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, Ă©pouse en 1730 François-Mauricette de Kergariou.
  • Jacques-Thomas du Chastel, lieutenant de vaisseau du Roi, tuĂ© en 1759.
  • Raymond-Balthazar du Chastel, Ă©poux de Louise des Vergers.
  • Claude-Tanguy du Chastel, Ă©pouse en 1770 Marie-Louise de Kerliviau, capitaine de vaisseau du Roi.
  • 1742 - 1816 : Victor-Pierre du Chastel, Ă©poux de Catherine de Saint-Gervazy.
  • 1790 - 1865 : Gabriel-Victor du Chastel, Ă©pouse Ă  la Martinique Marie d'Anglars de Bassignac.
  • Louis-Jonathas du Chastel, inspecteur gĂ©nĂ©ral des troupes du Roi en AmĂ©rique, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Marie-Galante.
  • Olivier III du Chastel, Ă©vĂȘque de Saint-Brieuc entre le et le , date de son dĂ©cĂšs.
  • Juzette du Chastel, Ă©pouse d'Yvon le Moyne, chevalier, duquel sont issus les seigneurs de TrĂ©vigner en l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on.

Notes et références

  1. Olivier Rouchon, L’opĂ©ration gĂ©nĂ©alogique: Cultures et pratiques europĂ©ennes, XVe-XVIIIe siĂšcle - Pour un panorama des Ă©crits gĂ©nĂ©alogiques en France Ă  la fin du Moyen Âge (XIVe-dĂ©but du XVIe siĂšcle) Germain Butaud, Presses universitaires de Rennes, , 278 p., p. 141-163, L'auteur cite notamment: "la famille du Chastel" qui prouva une filiation remontant Ă  1200 sur dix gĂ©nĂ©rations. Celle-ci est une famille homonyme de Normandie > H. Sauvage, « La Recherche de Jean Le Venart, lieutenant de l’élection de Coutances au siĂšge de Saint-LĂŽ, commissaire du roi en 1523 », Notices, mĂ©moires et documents publiĂ©s par la SociĂ©tĂ© d’agriculture, d’archĂ©ologie et d’histoire naturelle du dĂ©partement de la Manche, vol. 23, 1905, p. 66-89 ; vol. 24, 1906, p. 53-88 ; vol. 25, 1907, p. 67-96 ; vol. 26, 1908, p. 5-20. Sur la famille du Chastel, tirant son nom d’un lieu-dit de la commune d’HĂ©bĂ©crevon (Manche), et Ă  ne pas confondre avec la cĂ©lĂšbre famille bretonne homonyme, voir ibid., vol. 23, p. 73-74, 79-84.
  2. Prosper Jean Levot, Biographie Bretonne - Tome 1, Vannes, Cauderan, , p. 338.
  3. André-Yves BourgÚs, « Les origines fabuleuses de la famille Du Chastel par André-Yves BourgÚs. », sur Tudchentil,
  4. Le Grand, Albert (15..-1640 ?), Les vies des saints de la Bretagne Armorique, Quimper, Derrien (Brest), Berche et Tralin (Paris), (lire en ligne), p. 650-656
  5. Acte n°214401 dans Chartae Galliae. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). Date de mise à jour : 01/08/13. PremiÚre version : 10 juin 2010. [En ligne] http://telma.irht.cnrs.fr/outils/chartae-galliae/charte214401/
  6. Annales de Metz, AD 890 : « Il existait dans ce temps entre Alain et JudicaĂ«l ducs des Bretons une grave contestation au sujet du partage du royaume. Les paĂŻens ayant trouvĂ© les Bretons dans cette division, combattant chacun sĂ©parĂ©ment pour son compte et non d’un gĂ©nĂ©ral effort et se refusant l’un l’autre le secours comme si la victoire devait appartenir Ă  chacun non Ă  tous, Ă©prouvĂšrent de graves Ă©checs ; ils furent Ă©gorgĂ©s de tous cĂŽtĂ©s et toutes leur possessions enlevĂ©es jusqu’à la riviĂšre du Blavet. Alors enfin s’apercevant combien leur discorde leur avait Ă©tĂ© funeste et combien elle avait augmentĂ© les forces de leurs ennemis ils se ralliĂšrent mutuellement par des envoyĂ©s, convinrent du temps et du lieu du rendez-vous et rĂ©unirent pour faire la guerre leurs forces communes. JudicaĂ«l qui plus jeune Ă©tait plus dĂ©sireux d’illustrer son nom, sans attendre Alain engagea les combats avec ses compagnons, tua beaucoup de milliers d’ennemis, força le reste Ă  se rĂ©fugier en un certain canton oĂč iles ayant imprudemment poursuivis plus loin qu’il n’aurait dĂ», il fut tuĂ© par eux, ne sachant pas qu’il est bien de vaincre mais non de pousser plus loin la victoire, car le dĂ©sespoir est Ă  redouter. Ensuite Alain ayant rassemblĂ© toute la Bretagne, fit vƓu que si par la grĂące divine, il parvenait Ă  vaincre ses ennemis il consacreraient Ă  Rome, Dieu et Ă  St Pierre la dixiĂšme partie de tous ses biens. Tous les Bretons ayant Ă©galement formĂ© ce vƓu, il s’avança au combat et en Ă©tant venu aux mains il fit un si grand carnage des ennemis que quinze mille qu’ils Ă©taient auparavant Ă  peine 4 000 regagnĂšrent-ils la flotte. ».
  7. Henri Waquet, « « Sur le sobriquet de Barbetorte » Notes de lectures », Annales de Bretagne, Tome 51, numĂ©ro 1,‎ , p. 230-231
  8. Arthur de la Borderie, Histoire de la Bretagne, Vol II, 1899, réédition par Joseph Floch à Mayenne, , p. 387
  9. DUCELLIER, Guy, « Les Nuz de Kergournadec’h..... », art. cit., p. 39 ; BOURGÈS AndrĂ©-Yves, « Les origines fabuleuses de la famille du Chastel », dans COATIVY, Yves (dir.), Le TrĂ©mazan des Du Chastel, actes du colloque de Brest de juin 2004, Brest-Kersaint, 2006, p. 35.
  10. Frédéric Morvan, Le Léon féodal au XIIIe siÚcle (lire en ligne), p. 50
  11. Francis Favereau, « F. FAVEREAU, français-breton, © Francis Favereau 2017, (évolutif en ligne +100 Mo - tous droits réservés, reproduction interdite) », sur https://ffavereau.monsite-orange.fr/ (consulté le )
  12. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, , p. 37
  13. Inventaire des Monuments et Richesses artistiques de la France : Commission régionale Bretagne, Y-P. Castel, Y. Dautier, J-C. Menou, D. Moirez., Notre-Dame du Crann en Spézet ses vitraux et ses sculptures, Chùteaulin, JOS le Doaré, (lire en ligne)
  14. Ambroise Tardieu, Le Livre d'or des Croisés à Clermont-ferrand (19 mai 1895), Clermont-Ferrand, Impr. Protat frÚres, (lire en ligne), p. 97
  15. François le Bot, prĂ©sident du cercle archĂ©ologique Brestois, Compte rendu des sondages effectuĂ©es sur les ruines du chĂąteau fĂ©odal de Pont-ar-C’hastel. NumĂ©rotĂ© "1281", Cercle archĂ©ologique - 45 rue Jean MacĂ©, Brest - 29N -, Cercle archĂ©ologique Brestois, (lire en ligne)
  16. Société académique de Brest, Bulletin de la Société académique de Brest, Paris, 1861 (tome 2)-1862 (lire en ligne), p. 249-307. Notamment p. 250 (« Penfeld / Penfeel ») : « Il est naturel d'inférer que les seigneurs (de la maison du Chùtel) étaient propriétaires de la Penfeld ou tout du moins d'un droit de parcours sur toute son étendue. »
  17. HypothÚse de rapprochement entre un « lieu », probable « chùteau d'importance / ville close » et la Penfeld :
    « Le chĂąteau de Brest est situĂ© au centre-ville. Son entrĂ©e principale s'ouvre sur le boulevard des Français-Libres. Il est construit sur un Ă©peron rocheux que la riviĂšre a creusĂ© dans la falaise Ă  l’embouchure de son estuaire. Depuis ce lieu oĂč il domine la mer, il contrĂŽle l’accĂšs Ă  la Penfeld et la remontĂ©e de l’Élorn vers Landerneau tout en surveillant une majeure partie de la rade et son entrĂ©e : le goulet. »

    — Source : chñteau de Brest.

  18. Bernard du Chastel était époux d'Amé/Anne de Léon. Amé de Léon est aussi le nom de la fille d'Hervé IV vicomte de Léon, avec elle s'éteint le lignage des vicomtes de Léon.
  19. Contributeur : La Borderie, Arthur Le Moyne de (1827-1901). Éditeur scientifique., Recueil d'actes inĂ©dits des ducs et princes de Bretagne (XIe, XIIe, XIIIe siĂšcles) / publ. et annotĂ©s par Arthur de La Borderie,..., Rennes, Impr. de C. Catel, , 326 p., 1 vol. (lire en ligne), p. 250-251 et p. 261-263.
  20. Armorial et nobiliaire de l'Ă©vĂȘchĂ© de Saint-Pol-de-LĂ©on en 1443 par le marquis de Refuge, retirage Memodoc (ISBN 2-914611-09-9), p.xxx.
  21. Frédéric Morvan, « Le Livre des Ostz (1294), un éclairage sur les rapports du duc avec la noblesse bretonne à la fin du XIIIe siÚcle », dans Jean Kerhervé (dir.), Noblesses de Bretagne du Moyen ùge à nos jours (lire en ligne).
  22. En 1274, Bernard du Chastel, n'étant pas "seigneur du chastel", ne tirerait à priori pas son nom de la seigneurie du chastel contenant le chùteau de Coëtangars-Pont-ar-C'hastel reçu en 1343.
  23. Le "nom propre" dĂ©signant un lieu pourrait-ĂȘtre situĂ© en Bretagne ou hors de Bretagne.
  24. HervĂ© Torchet, Illustrations de Annick Chauvel, PrĂ©face de Michel Nassiet, DiocĂšse ou Ă©vĂȘchĂ© de Saint-Malo - RĂ©formation des fouages de 1426, les Éd. de la PĂ©renne, , p. 165-166, alliance Quelen-du Chastel p 235-236
  25. Lieu de conservation: Archives nationales de France Cote: J 241B no 41 Support: parchemin Hauteur sans repli: 116mm Largeur: 246mm Nombre de sceaux sur l’acte: 3 Langue du document: Français Nature diplomatique de l’acte: lettre Date (exacte n.s. par dĂ©faut) : 1342 Date quantiĂšme: vendredi 1er mars 1342 - le vendredi qui suit Reminiscere de l'annĂ©e 1341 (a. st.)Style de l'acte: ancien styleLieu d'Ă©mission :Jeanne de Monfort devait ĂȘtre Ă  Brest lorsqu'elle accorda cette trĂȘve, car des lettres de sauvegarde qu'elle dĂ©livra aux habitants de Saint-Malo sont donnĂ©es « Ă  Brest, le jour oĂč l'on chante Reminiscere l'an MCCCXLI. » (AN, J 241B, no 40.)Analyse :Lettre de trĂšve conclue entre Jeanne de Flandre-Montfort et Charles de BloisFormule de corroboration :DonnĂ© tesmoen nostre grant sael et ensamble o le sael nostre trĂšs cher et trĂšs aemĂ© et fĂ©al bachelier monseigneur Tengui dou Chatel nostre cappitaine de Brest, tant pour li que pour ceulx de la ville de Brest, et le sael nostre aemĂ© et fĂ©al bachelier monseigneur Henri de Kaer, le vendredi amprĂšs Reminiscere l'an mil trois cens quarante et un.Commentaire :Jeanne de Flandre s'intitule dans l'acte « Nous Jehane de Flandres duchesse de bretaigne comtesse de richemond de monffort et vicomtesse de limoges ».2 sceaux pendants sur simple queue de parchemin. Traces du 3e sceau, disparu.Analyse et transcription :Chroniques de J. Froissart, t. 3e, 1342-1346, Ă©d. Luce, SimĂ©on, Paris : Mme ve Jules Renouard, 1872, n. 1 p. iihttp://www.sigilla.org/fr/sgdb/acte/27943
  26. Pitre-Chevalier ou Pierre-Michel-François Chevalier, La Bretagne ancienne et moderne, Paris, W. Coquebert, 656 p. (lire en ligne), p. 350 :
    « Guillaume de Bohun, Robert d'Artois... et autres seigneurs anglais débarquÚrent avec leurs soldats à Brest. Jeanne alla les y recevoir avec Mauny, et deux expéditions furent résolues, l'une conduite par Gauthier de Mauny et Tanneguy (Ier) du Chastel et l'autre par Robert d'Artois. »
  27. Jocelyn Martineau et Patrick Kernevez pour l'institut National de Recherches archéologiques préventives, Chùteau de Roc'h Morvan - La Roche Maurice (29237002AH-FinistÚre) - Rapport intermédiaire 2003 - Volume 1 texte, , 278 p., Rymer, Foedera, II, 1240 (indication de M. Jones) p.27.
  28. Patrick Kernévez - Mémoire de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Les chùteaux du Léon au XIIIe siÚcle, , p. 111-112
  29. - Famille de Bohun ayant fourni des lords-grands-connĂ©tables d'Angleterre du XIIe au XIVe s.↔↔- Famille de Fiennes, Maud est la grand-tante de Robert de Fiennes connĂ©table, Maud selon les gĂ©nĂ©alogistes est aussi la sƓur de Robert de Fiennes seigneur de Heuchin Ă©poux de Colle (Colaye, Caule, Claude) de Luxembourg donnant les seigneurs dits "du Bois" (d'Esquerdes, d'Annequin), de Boyeffles, et de Raincheval (Cf Lefebvre, Histoire gĂ©nĂ©rale et particuliĂšre de la ville de Calais et du Calaisis ou pays reconquis, Paris, Debure, 1766, p. 665-666). Au XIVe-XVe s, on trouve notamment Jean, seigneur du Bois et d’Annequin, chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne Jean sans peur, capitaine de L’Écluse de 1411 Ă  1415, tuĂ© Ă  Azincourt le 25 octobre 1415 (AD Nord, B 4088, fol. 90 r°) fils de Jean du Bos, chĂątelain de Beuvry en 1360 (A.Dep. P.-de-C., A693, 18 juillet 1360) Ă©poux de Jeanne d'Annequin en 1362, sƓur de Gilles d'Ennequin dit l'Esclave (bĂątard) et sƓur de Baudouin de Lens, sire d'Annequin (A.Dep. Nord, B 15733, 1372, relief d'Annequin), petit-fils de Baudouin I d'Annequin citĂ© lors du procĂšs de Robert d'Artois et nommĂ© arbitre pour juger le diffĂ©rend qui existait entre la comtesse Mahaut d'Artois et la noblesse du pays. Baudouin de Lens, sire d'Annequin est prĂ©sent lors de batailles en Normandie en 1351-1352, puis en Bretagne 1353-1354 oĂč il fait la connaissance de Bertrand du Guesclin. Il est fait prisonnier en Angleterre avec le roi Jean le Bon dont il devient l'ami; nommĂ© chambellan royal, libĂ©rĂ© en 1357, en charge de plusieurs mission secrĂštes entre le roi et son fils le futur Charles V. DĂ©fend le chĂąteau de Tonnerre contre le roi Edouard III en personne. Gouverneur de la Flandres Wallone Ă  Lille et gouverneur de Douai, nommĂ© en 1357 ou 1358 grand maĂźtre des arbalĂ©triers (Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes de la province de Cambrai, Lille. Volume 41,NumĂ©ro 2, 1946, p59-84). Il meurt en 1364 Ă  la bataille de Cocherel oĂč on le trouve aux cĂŽtĂ©s de Bertrand du Guesclin et Olivier de Mauny.↔↔Sur Jean du Bos tuĂ© Ă  Azincourt: Azincourt par RenĂ© Belleval, Paris, J-B Dumoulin libraire, 1865, p. 153. Sur Jean du Bos et les seigneurs d'Annequin: Memorial Historique et ArchĂ©ologique du Departement du Pas-de-Calais, Par M. Harbaville, Tome Premier, Arras, Chez Topino, 1842, p. 298.↔↔Parmi les seigneurs dits « du Bois » de cette maison de Fiennes, on note Ă©galement :↔↔Tristan du Bois (seigneur de Raincheval et Famechon (Somme)), gouverneur de Lille et de Douai en 1366 (fonction prĂ©alable de Baudouin de Lens, sire d'Annequin, grand maĂźtre des arbalĂ©triers, frĂšre de Jeanne de Lens mariĂ©e Ă  Jean du Bois (de Fiennes) pĂšre de Jean II du Bois chambellan de Jean sans peur); bailli de Lille, Douai « et appartenances », et garde du sceau de la baillie de Douai en mars 1368 (Arch, nat., Xlc 19a, no 108; Bibl. Sainte-GeneviĂšve, ms. F, fol. 13, p. 45). Des sceaux le qualifient conseiller du roi et bailli de Vermandois (16 novembre 1373), chevalier et commissaire des aides en Artois (9 juin 1382), conseiller du roi, gouverneur des baillies de Tournai et TournĂ©sis (1388), cf G. Demay, Inventaire des sceaux de la collection Clairambault Ă  la BibliothĂšque nationale, n08 1141, 1259. — A. Coulon, Inventaire des sceaux de la Bourgogne, no 714. En 1393, il est nommĂ© maĂźtre des requĂȘtes de l'hĂŽtel et le siĂšge qu'il occupait alors aux requĂȘtes du palais passa, malgrĂ© l'opposition de Philippe des Essarts, Ă  M° Philippe de Corbie (Arch, nat., Xla 4788, fol. 13). Au nombre de ses amis figurent Eustache de Laistre et Jean BudĂ©, notaire-secrĂ©taire du roi. Il fut prĂ©vĂŽt de l'Ă©glise d'Amiens et chanoine de Tournai (Arch, nat., X1c47a, no 14, 7 aoĂ»t 1383). Le 25 dĂ©cembre 1404, il fit son testament, lĂ©gua des terres Ă  ses frĂšres Mansard et Gasselin Du Bos, Ă  ses neveux, Ă  sa sƓur, la dame de Goy, et fixa le lieu de sa sĂ©pulture (Arch, nat., Xla 9807, fol. 201). 11 mourut en novembre 1407.↔↔Tristan du Bosc (Bois) : MaĂźtre des requĂȘtes de l’hĂŽtel du roi de France.↔↔Mansard du Bois (frĂšre de Tristan) chevalier, chambellan de Louis d’OrlĂ©ans, gouverneur du duchĂ© de Luxembourg, citĂ© dans une lettre de Louis d’OrlĂ©ans du 13 aout 1407 : « Loyz filz de roi de France, duc d’Orliens
 c’est assavoir Ă  nostre amĂ© et fĂ©al chevalier chambellan messire Mansart du Bois, gouverneur du duchĂ© de Luxembourg... » Source : Publications de la section Historique de l'institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg, Volume XL, Luxembourg, Imprimerie de la Cour, V. BĂŒck, 1889, p. 129.↔↔Louis Ier d'OrlĂ©ans est mort assassinĂ© le 23 novembre 1407 sur ordre de son cousin Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Louis frĂšre cadet du roi Charles VI, participait au conseil de rĂ©gence du royaume de France pour supplĂ©er son aĂźnĂ© atteint de dĂ©mence.↔↔« La mort de Mansard du Bois... illustre chevalier picard...qui fut condamnĂ© Ă  la peine capitale et pendu le 16 janvier (1411). On dĂ©plora sa fin ignominieuse
 sa vaillance, sa gĂ©nĂ©rositĂ©...sa personne lui avaient conciliĂ© l’affection de tous. Partisan du duc d’OrlĂ©ans, et ne pouvant oublier l’assassinat de son pĂšre, il avait plusieurs fois reprochĂ© au duc de Bourgogne son attentat et sa perfidie, et dĂ©clarĂ© publiquement que, tant qu’il vivrait, il le regarderait comme son ennemi mortel. InterrogĂ© sur la derniĂšre campagne, il rĂ©pondit franchement qu’il n’ignorait pas qu’elle avait Ă©tĂ© entreprise au prĂ©judice du duc...» Source : Chronique du religieux de Saint-Denys, Tome 4, p. 595.↔↔CapturĂ© par les partisans bourguignons Ă  la reprise du Pont de Saint-Cloud en novembre 1411; fut « dĂ©capitĂ© Ăšs halles messire Mansart du Bois, natif de Picardie; et fut son corps pendu par les aisselles au gibet de Montfaucon. et la tĂȘte demeura sur une lance Ăšs dites halles de Paris; et fut faite cette exĂ©cution Ă  l'instance et pourchas dudit duc de Bourgogne, pour ce qu'icelui messire Mansart Ă©tait son homme lige et ce nonobstant l'avait dĂ©fiĂ© par lettres scellĂ©es de son scel, au temps que les trois frĂšres d'OrlĂ©ans, dont dessus est fait mention, dĂ©fiĂšrent ledit duc; et ne put ĂȘtre sauvĂ© par priĂšre de ses amis, jĂ  soit ce que grand'diligence en fĂ»t faite; car plusieurs en y avait de grand'autoritĂ© qui servaient le dessusdit duc de Bourgogne, qui s'en mirent en grand'peine; mais ce porta petit effet. » L'Histoire de France racontĂ©e par les contemporains, Volumes 25 Ă  28, Charles VI 1380-1400, Extraits publiĂ©s par B. Zeller, Paris, Hachette, 1886, p. 82.↔↔"Le bourgeois de Paris" anonyme relate dans son journal l’exĂ©cution du chevalier Mansart du Bois, qui refuse de prĂȘter allĂ©geance au duc de Bourgogne. Le bourreau est tellement terrorisĂ© lors de l'exĂ©cution qu’il en meurt six jours plus tard : « Puis refut prins ung autre chevalier de la bande, nommĂ© messire Manssart du Bois, ung des beaux chevaliers que on peust voir, lequel ot la tĂȘte couppĂ©e es halles de Paris, et de sa force de ses espaulles, depuis qu’il ot la teste couppĂ©e, bouta le tronchet si fort qu’à pou tint qu’il ne l’abaty, dont le bourreau ot telle freour, car il en mouru tantost aprĂšs six jours, et estoit nommĂ© maistre Guieffroy. AprĂšs fut bourrel Cappeluche, son varlet.18 » Source : Miscellanea Juslittera, Volume 7, Droit et LittĂ©rature (XIe-XVIIIe s), Le Bourreau en questions, Un Monsieur trĂšs discret. Le bourreau dans les sources historiques. FrĂ©dĂ©ric Armand, p. 26.↔↔Mansart du Bois (de Fiennes) Ă©tait l â€˜Ă©poux de Jeanne de CrĂ©quy, sƓur de Jean IV de CrĂ©quy mariĂ© Ă  Jeanne de Roye, sƓur d’Ade de Roye mariĂ©e Ă  Olivier de Mauny (lui-mĂȘme mariĂ© ou remariĂ© Ă  Marie du Pont veuve de Guillaume II du Chastel) cousin de Bertrand du Guesclin qui reçut l’épĂ©e de connĂ©table sur conseil et Ă  la suite de Robert de Fiennes. Dans la maison de Louis duc d'OrlĂ©ans, on trouve notamment d'anciens compagnons d'armes de Bertrand du Guesclin, parmi lesquels "les Mauny, Pontbriand, CoĂ«tivy, Du Chastel, Eustache Deschamps" (1), mais aussi Gasselin du Bos (ou du Bois) chambellan du roi Charles VI, Mansart du Bos (ou du Bois) chambellan du duc d'OrlĂ©ans, Guillaume du Chastel chambellan du duc d'OrlĂ©ans et du roi Charles VI, HervĂ© de Mauny chambellan du duc d'OrlĂ©ans et du roi Charles VI (2)↔↔(1) Source: ThĂšse de Master: Chacun son Guesclin : La rĂ©ception des quatre versions de l’Ɠuvre de Cuvelier entre 1380 et 1480. Yvonne Vermijn, Sous la direction de : Dr Katell LavĂ©ant, Dr Jelle Koopmans, RMA Medieval Studies, UniversitĂ© d’Utrecht, page 38. (2) Source: Un Prince en son HĂŽtel; les serviteurs des ducs d'OrlĂ©ans au XVe siĂšcle, Elizabeth Gonzales, Publication de la Sorbonne, 2004.
  30. MĂ©moires de Charles Gouyon : baron de La Moussaye (1553-1587) / publiĂ©s, d'aprĂšs le manuscrit original par G. VallĂ©e,... P. Parfouru,..., Paris, VallĂ©e, George (1853-1926). Éditeur scientifique. Parfouru, Paul (1846-1905). Éditeur scientifique., , 1 vol. (XXXVI-248 p.) : pl., portr., fac-sim., carte ; In-8° - Nombre total de vues : 430 (lire en ligne), p. 157.
  31. Société académique de Brest, Bulletin de la Société académique de Brest, Paris, (lire en ligne), Guillaume du Chastel p. 139, John Stuart et les écossais p. 160-161, Mission vers Rome et l'antipape Félix V p. 168-169.
  32. UniversitĂ© de Bretagne occidentale centre de recherche bretonne et celtique U.R.A 374 du CNRS, La structuration de l’espace Plouzaneen, en Basse Bretagne : Dynamique d’un paysage, usages, reprĂ©sentations, Mission du patrimoine ethnologique du MinistĂšre de la Culture, vers 1989, p. 37, 39, 52, 54
  33. Pol Poitier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne - Volume 1, Nantes, Paris, Forest et Grimaud (Nantes), Aubry (Paris), (lire en ligne), p. 180
  34. « ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-THUAL sur Infobretagne.com »
  35. Archives départementales des CÎtes-du-Nord, Jules Lamare, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Cotes-du-Nord - Archives civiles. série A à E, Saint-Brieuc, Imprimerie et librairie de Guyon, Francisque, , p. 264
  36. Frotier de la MesseliĂšre, Le Poher, ses monuments, ses fiefs, ses manoirs, Etude historique, Saint-Brieuc, Presses Bretonnes, (lire en ligne), p. 18
  37. Pol Potier De Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne - Tome 3, Cressé 17160, Editions des régionalismes, 2012-2015, p. 286
  38. « L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne - Chapelle Notre-Dame-du-Crann, Le Crann (Spézet) »
  39. HervĂ© VII de LĂ©on, fils d'HervĂ© VI, seigneur de Noyon-sur-Andelle, qui a Ă©pousĂ©, en 1307, Jeanne, fille aĂźnĂ©e d’Érard de Montmorency, seigneur de Conflans-Sainte-Honorine, et de Jeanne, dame de Longueval. Par ce mariage, la maison de LĂ©on approche le milieu des grands officiers de la couronne. Source: Extrait du Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšre, 2002, p. 279-312. GENEALOGIE DES HERVE DE LEON (vers 1180 – 1363) par Patrick KernĂ©vez et FrĂ©dĂ©ric Morvan. Les couples Erard de Montmorency et 1)Jeanne de Longueval et 2)ClĂ©mence de Muret, comptent notamment pour descendants: Jean de Montmorency x Isabelle de Clermont-Nesles, Jeanne de Montmorency x Renaud de Longueval, Hugues de Montmorency x Jeanne d'Harcourt, Catherine de Montmorency x Mathieu III de Roye.
  40. Wauthier de Masny naßt à Masny dans le Comté de Flandre
  41. Bulletin de la StĂ© AcadĂ©mique de Brest, DeuxiĂšme sĂ©rie – Tome XIX, Brest, 1893-1894 (1893), p313
  42. (en) The Life and Campaigns of the Black Prince, From Contemporary Letters, Diaries, and Chronicles, Including Chandos Herald's "Life of the Black Prince", Richard W. Barber, , p. 114
  43. Jehan Froissart, Histoire et Chronique, sire Jehan Froissart, premier volume, Paris, Michel Sonnius, , p379
  44. A de Couffon de Kerdellech, Recherches sur la chevalerie du duché de Bretagne, Tome premier, Nantes, Forest et Grimaud éditeurs; Paris, Dumoulin Editeur, , p303
  45. Il existe un doute d'aprÚs les écrits sur l'origine du personnage (cf Chroniques de J. Froissart, par Siméon Luce, Tome SeptiÚme 1367-1370, Paris, Chez Jules Renouard, 1878, LXVIII), toutefois son environnement relationnel (pour détail cité également avec Messire "Jehan de Malestroit" (cf Histoire et Chronique, sire Jehan Froissart, premier volume, Paris, Michel Sonnius, 1574, p. 379)) semble atténuer les doutes quant à son origine géographique.
  46. Tanguy Ier du Chastel aurait reçu Coëtgars, il semble délicat de nommer cette terre du prénom du fils (cf acte) sauf erreur de positionnement du personnage en question.
  47. La Roche-Droniou Ă©tait jadis la maison seigneuriale de la paroisse de Calanhel. Source : http://www.infobretagne.com/calanhel.htm
  48. Paul Perret, L’Adour, La Garonne, le Pays de Foix, Paris, Lecùne et Oudin Editeurs, p70
  49. Roman, Joseph (1840-1924), Inventaire des sceaux de la collection des piĂšces originales du Cabinet des titres Ă  la BibliothĂšque nationale. Tome premier., Paris, (lire en ligne), p 342 no 2966
  50. Quelques dates sur l'histoire de Marmande Ă  l'Ă©poque de Gassion ou Gacien du Chastel: En 1357, Marguerite de Marmande, dame de Marmande etc. Ă©pouse en 1357 Jean, comte de Sancerre, chambellan du roi Charles VI, qui s’illustre au siĂšge de St Jean d’AngĂ©ly, de Poitiers. Il accompagne Louis II de Bourbon dans ses combats contre les Maures en Tunisie et aux cĂŽtĂ©s des GĂ©nois, contre les corsaires. Marguerite et Jean auront deux filles. En 1370, Marguerite comtesse de Sancerre, leur fille ainĂ©e, dame de Sagonne, Marmande etc, Ă©pouse vers l’ñge de 10 ans GĂ©rard V de Retz, compagnon d’armes de Du Guesclin. Il meurt vers 26 ans aprĂšs la bataille de Pontvallain de 1370. Veuve Ă  16 ans, sans enfant, Marguerite entre dans la maison d’Auvergne par son mariage avec BĂ©raud II, dauphin d’Auvergne. Ils eurent 8 enfants. Source: Source:http://latourdemarmande.com/
  51. Dans la maison de Louis duc d'OrlĂ©ans, on trouve notamment d'anciens compagnons d'armes de Bertrand du Guesclin, parmi lesquels "les Mauny, Pontbriand, CoĂ«tivy, Du Chastel, Eustache Deschamps" (1), mais aussi Gasselin du Bos (ou du Bois) chambellan du roi Charles VI, Mansart du Bos (ou du Bois) chambellan du duc d'OrlĂ©ans, Guillaume du Chastel chambellan du duc d'OrlĂ©ans et du roi Charles VI, HervĂ© de Mauny chambellan du duc d'OrlĂ©ans et du roi Charles VI. Des liens familiaux existent au sein de l'hĂŽtel de Louis d'OrlĂ©ans, ainsi Ă  la suite du dĂ©cĂšs de Robert de BĂ©thune, chambellan ducal, Nicolas de Baye rapporte que, le 28 mars 1409 : « Messire J. de Craon, seigneur de Dompmars (branche des seigneurs de Domart-en-Ponthieu alliĂ©e aux CroĂż dont AgnĂšs de CroĂż x Jean sans peur parents de Jean VI de Bourgogne Ă©vĂȘque de Cambrai, alliĂ©e aux Fosseux, CrĂšvecoeur, Moreuil-Soissons), Mahieu de Roye, seigneur de Muret, J. de Roboiz, seigneur de Roboiz (Jean de Robois, seigneur de Robois et de Kerville; il accompagna en 1413 Jean sans Peur vers le roi et vers le duc de Guienne, Source: Collection des meilleurs dissertations, notices et traitĂ©s particuliers relatifs Ă  l'histoire de France, Auteur: Leber Constant (1780-1859), G.-A. Dentu (Paris), 1837, p.169), Sarrazin d’Arly, seigneur du Quesnoy (Mahieu dit Sarrasin d'Ailly, seigneur du Quesnoy-sur-Airaines, capitaine d'Abbeville, capitaine de Clermont en Beauvaisis, conseiller et chambellan du roi Charles VI, sĂ©nĂ©chal du Boulonnais, sĂ©nĂ©chal du Ponthieu, v1353n - ap1423m), Guillaume de Trye (Trie), seigneur de Plainville, Roland de Wiquarque, seigneur de Harque, Gasselin du Boiz (du Bos ou du Bois), seigneur de Rainseval (seigneur de Raincheval, chevalier, bailli de Sens et d'Auxerre, chambellan du roi Charles VI, commissaire du duc de Guyenne Louis de France, gardien de Bapaume pour le roi de France Charles VI, membre de l'HĂŽtel du duc Charles d'OrlĂ©ans, membre de l'HĂŽtel du duc d'OrlĂ©ans Louis de France. Le frĂšre de ce personnage, Tristan, est bailli d'Amiens de 1381 Ă  1386. Source: OpĂ©ration Charles VI - CNRS - https://www.vjf.cnrs.fr/charlesVI/) et le seigneur de la Hamade, tous chevaliers, et aussy Rasse de Montcaverel, escuier, seigneur de Bonnecourt, tous amis charnelx et parens de damoiselle Jehanne et Jaqueline, mineurs d’ans, filles de feu noble messire Robert de Bethune, jadiz chevalier et viconte de Meaulx, et de madame Ysabel de Guistelle, sa femme, (fille Jeanne de BĂ©thune x1 Robert de Bar (Marle) x2 Jean II de Luxembourg-Ligny (capture Jeanne d'Arc)) ont esleu et nommĂ© Ă  estre tuteurs desdiz enfans mineurs lesdiz messire J. de Craon, cousin germain desdictes damoiselles, et Mahiu de Roye, cousin remuĂ© de germain d’icelles damoiselles » (2), Jean de Vez, chambellan du duc d'OrlĂ©ans (3). SOURCES : (1): ThĂšse de Master: Chacun son Guesclin : La rĂ©ception des quatre versions de l’Ɠuvre de Cuvelier entre 1380 et 1480. Yvonne Vermijn, Sous la direction de : D Katell LavĂ©ant, D Jelle Koopmans, RMA Medieval Studies, UniversitĂ© d’Utrecht, page 38. Source (2) : Un Prince en son HĂŽtel; les serviteurs des ducs d'OrlĂ©ans au XVe siĂšcle, Elizabeth Gonzales, Publication de la Sorbonne, 2004, "amis charnelx et parens" p205-243. Source (3) : 4 avril 1393: "notre amĂ© et fĂ©al chevalier chambellan Jehan, seigneur de Vez" Source: BNF, ms. Fr., no 6212, no 489. Les chĂąteaux de Louis d'OrlĂ©ans et leurs architectes (1391-1407) [article], Jean Mesqui, Claude RibĂ©ra-PervillĂ©, Bulletin Monumental, AnnĂ©e 1980, 138-3, pp. 293-345. Jean de Vez est beau-frĂšre de Robert de Saint-Clair et « Jeanne (de Saint-Clair), dame de Vez (en Valois) et d’Esquerdes fille de Robert de Saint-Clair (sur Epte) et de PĂ©ronnelle de Vez » Source: Les Chevaliers de l'Ordre de la Toison d'or au XVe siĂšcle: notices bio-bibliographiques, RaphaĂ«l de Smedt, P. Lang, 1994 - page 127 - 224 pages.
  52. ThĂšse de Master: Chacun son Guesclin : La rĂ©ception des quatre versions de l’Ɠuvre de Cuvelier entre 1380 et 1480. Yvonne Vermijn, Sous la direction de : Dr Katell LavĂ©ant, Dr Jelle Koopmans, RMA Medieval Studies, UniversitĂ© d’Utrecht, page 38.
  53. Société de l'école royale des chartes, BibliothÚque de l'école des chartes - Tome premier, Paris, Imprimerie Decourchant, 1839-1840 (lire en ligne), p. 381
  54. Hubert Granier, Alain Coz, Guirec Doniol, Marins de France au combat (Volume 1) - 1200-1610, Paris, ÉDITIONS FRANCE-EMPIRE,
  55. Pintoin, Michel (1350?-1421), Chronique du religieux de Saint-Denys : contenant le rÚgne de Charles VI, de 1380 à 1422. Tome 5,Série 1 / publ. en latin pour la premiÚre fois et trad. par M. L. Bellaguet ; précédée d'une introd. par M. de Barante. Contributeur : Barante, Prosper BrugiÚre baron de (1782-1866). Préfacier Contributeur : Bellaguet, Louis (1807-1884)., 1839-1852 (lire en ligne), La dame du Chastel t.5 p.47; Guillaume du Chastel combattant à la hache d'armes t.3 p.177
  56. Livre: AUTRAND, Françoise (dir.) ; GAUVARD, Claude (dir.) ; et MOEGLIN, Jean-Marie (dir.). Chapitre: JOUET, ValĂ©rie. Louis de Sancerre, ses derniĂšres volontĂ©s et le Religieux de Saint-Denis, Saint-Denis et la royautĂ© : Études offertes Ă  Bernard GuenĂ©e., Paris, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 197-212
  57. Michel MAUGUIN, PloudalmĂ©zeau Le patrimoine hĂ©raldique d’hier, , 64 p. (lire en ligne), (Plusquellec) p13, (Marie du Pont-l'AbbĂ©) p14
  58. Gaston Raynaud, Rondeaux et autres poésies du XVe siÚcle, Paris, Société des anciens textes français, , p. 40-50 et 60-61
  59. Pour l’étude du personnage Jean du Chastel, Ă©vĂȘque de Carcassonne, il nous reste encore parmi d’autres sources, une lettre qu’il adressa vers 1470 Ă  son cousin Olivier de CoĂ«tivy (ca 1415-1480), au sujet « de vƓux et oblations faits Ă  un trĂ©passĂ©, du diocĂšse de Saintes, considĂ©rĂ© comme saint par les habitants du pays oĂč son corps reposait, mais qui, n’ayant pas Ă©tĂ© approuvĂ© par l’Église, ne devait recevoir ni adoration, ni offrandes
 ». Olivier Ă©tait le frĂšre puinĂ© et principal hĂ©ritier de l’amiral Prigent de CoĂ«tivy, bibliophile averti. Le 24 octobre 1458, il Ă©pouse Marie de Valois, seconde fille de Charles VII et d’Agnes Sorel, Ă©levĂ©e au chĂąteau de Taillebourg par Catherine du Chastel. La BibliothĂšque nationale d’Autriche, Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, cod. 1929, possĂšde le Livre d’heures d’Olivier de CoĂ«tivy. Sa dĂ©coration est attribuĂ© Ă  l’enlumineur anonyme nommĂ© le MaĂźtre des Heures de CoĂ«tivy, un des plus grands artistes des annĂ©es 1450-1485, « considĂ©rĂ© comme le troisiĂšme peintre de la France royale de son temps, aprĂšs Fouquet et BarthĂ©lemy d’Eyck », Ɠuvrant Ă  des manuscrits, tableaux ou tapisseries. Le doute subsiste encore sur la vĂ©ritable identitĂ© du maĂźtre : Henri de Vulcop ? Colin d’Amiens (Nicolas d’Ypres) ? Ces Heures, composĂ©es vraisemblablement entre 1458 (date du mariage d’Olivier avec Marie de Valois) et 1473 (annĂ©e oĂč cette derniĂšre Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e) portent successivement les armoiries des Ă©poux, leurs chiffres « O » et « M » enlacĂ©s, des banniĂšres, soutenues par des figures de dames, d’anges et de chevaliers, qui tantĂŽt portent leur blason, et tantĂŽt sont tricolores Ă  leurs couleurs, noir, blanc et rouge. Le manuscrit fut ensuite en possession de Gillette de CoĂ«tivy, la plus jeune des filles. Elle a rajouttĂ© les feuillets 14, 50, 60 et 152 oĂč sont inscrites diverses mentions relatives Ă  ses unions avec Jacques d’Estouteville, seigneur de Beyne et de Blainville, prĂ©vĂŽt de Paris († 1510), puis Antoine de Luxembourg, comte de Brienne. Sur ces pages, « les deux cĂŽtĂ©s sont entiĂšrement occupĂ©s par un grand blason, en forme de losange, comme il convient Ă  une femme, accompagnĂ© dans les angles d’initiales enlacĂ©es. Sur les rectos, les armoiries sont parties d’Estouteville et de CoĂ«tivy, et les chiffres « I.G. » se rapportent aux prĂ©noms de Jacques et Gillette. Sur les versos, c’est le blason de Luxembourg qui est uni Ă  celui de CoĂ«tivy, et les initiales sont devenues « A.G. », Antoine et Gillette. » (P. Durieu). Avril F. & Reynaud C., Les manuscrits Ă  peintures en France, 1440-1520, Paris, 1995, p. 58-59 (N. R.). Source : Le pouvoir et la foi au Moyen Âge en Bretagne et dans l'europe de l'ouest, Sylvain Soleil et JoĂ«lle Quaghebeur (dir.), L’évĂȘque et le soldat Jean et Tanguy (IV) du Chastel, Ă  propos des reliques de saint Pelade
 et de leurs manuscrits, Jean-Luc Deuffic, p. 299-316.
  60. Commissariat & catalogue: Roseline Claerr, IngĂ©nieure de recherche au centre Roland-Mousnier (FacultĂ© des Lettres de Sorbonne UniversitĂ© / UMR 8596 du CNRS) Marie-Pierre Dion, conservatrice gĂ©nĂ©rale des bibliothĂšques, chargĂ©e de la bibliothĂšque et des archives du musĂ©e CondĂ©., La Collection Chourses-CoĂ«tivy Une librairie mĂ©diĂ©vale Ă  l’aube de la Renaissance, ChĂąteau de Chantilly, musĂ©e CondĂ© - Cabinet des livres, Du 12 octobre 2019 au 6 janvier 2020, le Cabinet des livres prĂ©sente la collection de livres d’Antoine de Chourses et de Catherine de CoĂ«tivy., 12 octobre 2019 – 6 janvier 2020, 42 p. (lire en ligne), p17.
  61. Jean VIII d'Harcourt-Lorraine, fils d'Antoine de VaudĂ©mont a pour fratrie: Ferry II (1428-1470), comte de VaudĂ©mont et sire de Joinville ; Jean VIII († 1473), comte d'Aumale et baron d'Elbeuf ; Henri († 1505), Ă©vĂȘque de ThĂ©rouanne (1447-1484), puis de Metz (1484-1505); Marguerite de Lorraine (vers 1420 † vers 1474), dame d'Aerschot et de Bierbeke (dĂ©cĂ©dĂ©e avant 1474), mariĂ©e en 1432 Ă  Antoine Ier le Grand de CroĂż et Marie († 1455), mariĂ©e en 1450 Ă  Alain IX († 1462), vicomte de Rohan.
  62. A. Molinier, MinistÚre de l'instruction publique et des beaux-arts, Ouvrage déposé au ministÚre de l'intérieur - Catalogue général des manuscrits des bibliothÚques publiques de France - Départements Tome XXII - Nantes Quimper Brest, Paris, Librairie Plon, , p. 240,241
  63. Jean du Chastel, Ă©vĂȘque de Carcassonne († 1475) : Ă  propos d’un psautier et de sa « familia » bretonne. 16 Nov 2014, Jean-Luc Deuffic https://pecia.blog.tudchentil.org/2014/11/16/jean-du-chastel-eveque-de-carcassonne-1475-a-propos-d-un-psautier-et-de-sa-familia-bretonne/
  64. Philippe de MĂ©ziĂšres, Songe du viel Pelerin (sur Gallica): https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10523687d/f11.item
  65. Sylvain Soleil et JoĂ«lle Quaghebeur (dir.), Le pouvoir et la foi au Moyen Âge en Bretagne et dans l’Europe de l’Ouest, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 750 p., L’évĂȘque et le soldat Jean et Tanguy (IV) du Chastel, Ă  propos des reliques de saint Pelade
 et de leurs manuscrits. Jean-Luc Deuffic, p. 299-316.
  66. 162×115mm, vĂ©lin, iii+228+viii feuilles (feuilles de garde originales), complet, collation : i12, ii-iii8, iv4, v-xiv8, xv6, xvi-xxvii8, xxviii6, xxix8, 15 lignes, 83×52mm, 24 miniatures de calendrier, 5 pleine page et 26 grandes miniatures avec bordures complĂštes, toutes les pages de texte avec bordures de panneaux dans les marges extĂ©rieures ; priĂšres au Christ ajoutĂ©es dans une main du XVIe siĂšcle Ă  la fin ; quelques miniatures Ă  pleine page trĂšs lĂ©gĂšrement rognĂ©es avec des retouches aux marges, dans l'ensemble en bon Ă©tat, reliĂ© en vieux velours rouge sur des planches de bois, joints et bords usĂ©s, dos rĂ©parĂ©. Texte et enluminure du livre d'heures de Tanguy (IV) du Chastel : Calendrier, avec une entrĂ©e pour chaque jour, en français (f.1r), comprenant en or les saints GeneviĂšve et Denis, patrons de Paris ; extraits d'Évangile (f.13r) ; Obsecro te (f.20v), O intemerata (f.26r), et Versets de saint Bernard (f.31r) ; Heures de la Vierge, usage de Rome, avec Matines (f.33r), Laudes (f.46 r), Prime (f.60r), Terce (f.66r), Sexte (f.71v), None (f.77r), VĂȘpres (f.83r), Complies (f.93r) ; Psaumes pĂ©nitentiels (f.119r), litanie (f.132 v) ; heures de la Croix (f.145r) ; heures du Saint-Esprit (f.153r) ; OfïŹce des morts, usage de Rome (f.160r) ; suffrages aux saints (f.215r). Ce livre a Ă©tĂ© enluminĂ© par MaĂźtre François et son atelier, l'un des principaux artistes de Paris dans le troisiĂšme quart du XVe siĂšcle. Le peintre documentĂ©, connu uniquement par son prĂ©nom jusqu'Ă  rĂ©cemment, a Ă©tĂ© identifiĂ© Ă  François Le Barbier (voir M. Deldicque dans Revue de l'Art, no 183, 2014, pp.9-18). Les figures de poupĂ©es aux cheveux soigneusement peignĂ©s et les couleurs intenses et rougeoyantes sont caractĂ©ristiques du style de François. Le plus remarquable est son Miroir Historial en trois volumes avec plus de 500 miniatures rĂ©alisĂ©es pour Jacques d'Armagnac (Paris, BnF, fr. 50-51 ; Chantilly, ms.722 ; F. Avril et N. Reynaud, Manuscrits Ă  Peintures, 1993, p.46) ; ce dernier fut appropriĂ© par Tanneguy du Chastel en 1476. Les grandes miniatures Ă  pleine page sont :
    • f.13r, saint Jean sur Patmos et, au premier plan, martyrisĂ© dans un chaudron d'huile bouillante ;
    • f.15r, saint Luc dans son cabinet de travail et, dans une piĂšce en dessous, reprĂ©sentĂ© comme un mĂ©decin avec ses patients, examinant un flacon de spĂ©cimen ;
    • f.17 r, Saint Matthieu dans son cabinet de travail et, dans une piĂšce en dessous, ressuscitant le fils du roi Hirtacus ;
    • f.19r, Saint Marc dans son cabinet de travail et, dans une chapelle en dessous, traĂźnĂ© vers son martyre ;
    • f.20 v, la Rencontre Ă  la Porte DorĂ©e ; dans la bordure gauche, un ange apporte la nouvelle Ă  Joachim dans un ïŹeld et, dans une piĂšce en dessous, Ă  Sainte Anne ;
    • f.26r, la Vierge Ă  l'Enfant, adorĂ©e par le propriĂ©taire du manuscrit ;
    • f.33 r, l'Annonciation, avec des miniatures plus petites dans les bordures : a) la Rencontre Ă  la Porte DorĂ©e, b) la Naissance de la Vierge, et c) la PrĂ©sentation de la Vierge au Temple ;
    • f.46r, la Visitation ;
    • f.60r, la NativitĂ© du Christ ;
    • f.66r, l'Annonciation aux Bergers ;
    • f.71 v, l'Adoration des Mages ;
    • f.77r, la PrĂ©sentation au Temple ;
    • f.83r, la Fuite en Égypte ;
    • f.93r, le Couronnement de la Vierge ;
    • f.119r, David en pĂ©nitence ; avec des miniatures plus petites dans les bordures : a) David avec Goliath, b) David montrant la tĂȘte de Goliath aux femmes qui chantent ses louanges, et c) David apportant la tĂȘte Ă  Saul ;
    • f.145 r, la CruciïŹxion ; avec de plus petites miniatures dans les bordures : a) Pilate se lavant les mains, b) la flagellation du Christ, et c) le Christ portant la Croix ;
    • f.153 r, PentecĂŽte ;
    • f.160r, FunĂ©railles ;
    • f.215r, Saint Michel ;
    • f.216r, Saints Pierre et Paul ;
    • f.217r, Saint Nicolas ;
    • f.218r, Saint Etienne ;
    • f.219r, Saint SĂ©bastien ;
    • f.220r, Saint Laure ;
    • f.221 r, Saint Christophe portant l'Enfant JĂ©sus ;
    • f.222r, Sainte Marie-Madeleine ;
    • f.223r, Sainte Catherine ;
    • f.224r, Sainte Marguerite ;
    • f.225r, Saint Antoine ;
    • f.226r, Sainte Barbe ;
    • f.227r, Sainte Marthe.
  67. Initiale est un catalogue informatisĂ© de manuscrits enluminĂ©s du Moyen Âge, principalement de ceux qui sont conservĂ©s dans les bibliothĂšques publiques de France, hors BibliothĂšque nationale de France., « PrĂ©sentation du manuscrit portant la rĂ©fĂ©rence: Paris, Bibl. Sainte-GeneviĂšve, 0022. », sur http://initiale.irht.cnrs.fr/ (consultĂ© le )
  68. Y. Coativy (dir.), Trémazan des Du Chastel, Actes du colloque de Brest 2004, Brest, CRBC-UBO, Trémazan, Association SOS Trémazan, , "La symbolique des Du Chastel d'aprÚs les sceaux et les armoriaux", Martine Fabre, p141-160
  69. Heylli, Georges d' (1833-1902), Les tombes royales de Saint-Denis : histoire et nomenclature des tombeaux, extraction des cercueils royaux en 1793, ce qu'ils contenaient, les Prussiens dans la basilique en 1871, Paris, Librairie générale (Paris), (lire en ligne), p60-61
  70. SociĂ©tĂ© des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis / [SociĂ©tĂ© des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis], Éditeur : Mme Z. Mortreuil (Saintes) Éditeur : H. Champion (Paris) Éditeur : A. Picard (Paris) Éditeur : SociĂ©tĂ© des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis (Saintes), 1879 (6) (lire en ligne), p. 34
  71. Forton (chevalier de l'ordre royal et militaire de l'ordre de Saint-Louis), Nouvelles recherches pour servir Ă  l'histoire de la ville de Beaucaire, Avignon, Imprimerie de Seguin, (lire en ligne), p. 356-357
  72. Pierre tombale de l'église Sainte-PraxÚde, dans le pavement de la nef gauche, entre la troisiÚme et la quatriÚme colonne. Elle est aujourd'hui complÚtement effacée. Le texte a été conservé par un manuscrit de la BibliothÚque Chigi : Cod. Chig. f. 135 ; et par Davanzati, dans le manuscrit de Florence intitulé : Nota inscriptionum..., 1703, p. 23 (Forcella, II, no 1508). Datée de 1463. http://www.infobretagne.com/bretagne-rome.htm
  73. "Le grand sarcophage, supposĂ© ĂȘtre celui de Louis XI et de sa femme Charlotte de Savoie, dans la crypte de la basilique de Notre-Dame de ClĂ©ry, a Ă©tĂ© ouvert le 9 septembre 2001. On y a trouvĂ© des ossements dont l'Ă©tude a Ă©tĂ© effectuĂ©e par SergueĂŻ Alexandrovitch Gorbenko, de l'Institut de reconstruction anthropologique de Lvov, en Ukraine; les rĂ©sultats ont fait l'objet de plusieurs articles dans la revue Moyen Âge (2003). On y a dĂ©couvert deux squelettes incomplets, alors qu'il Ă©tait prĂ©vu pour un seul corps, l'un masculin, l'autre fĂ©minin, un ruban noir et une petite boite de carton contenant un os, probablement un cartilage thyroĂŻde ossifiĂ©, portant l'inscription Ă  l'encre noire « Tanneguy du Chastel », et une vertĂšbre C2 portant la mĂȘme inscription. Ces deux fragments ont donc Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s, probablement Ă  l'Ă©poque contemporaine, dans la tombe de Tanneguy du Chastel, qui est aussi Ă  ClĂ©ry. GORBENKO S., Les Ă©nigmes du tombeau de Louis XI. Bayeux, 2005."
  74. Le pouvoir et la foi au Moyen Âge: En Bretagne et dans l’Europe de l’Ouest, sous la direction de JoĂ«lle Quaghebeur et Sylvain Soleil, Presses universitaires de Rennes, 25 aoĂ»t 2020, p. 304, 750 pages.
  75. « Le Dr GORBENKO affirme pouvoir reconstituer le visage vĂ©ritable de Louis XI, le visage de Tanneguy du Chastel... Dans ses conclusions remises Ă  la DRAC d’OrlĂ©ans, le Dr Gorbenko Ă©crit : Des informations en notre possession nous permettent d’affirmer que la basilique de Notre-Dame de ClĂ©ry est un monument pour la France car elle abrite les sĂ©pultures et les dĂ©pouilles d’au moins quatre personnages qui, de leur vivant, ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la formation de l’Etat français. En outre, nous Ă©tudions actuellement l’hypothĂšse selon laquelle l’un des crĂąnes examinĂ©s appartiendrait Ă  un personnage historique de renommĂ©e mondiale. » L'Affaire Jeanne d'Arc, Roger Senzig, 24 janvier 2020, Le Livre de Poche, 320 pages.
  76. Jean-Yves Cordier, « Le gisant (Kersanton, 1638, Roland Doré) d'Auffray du Chastel en l'église de Landeleau. », sur Le blog de jean-yves cordier, (consulté le )
  77. Ce thĂšme iconographique de l'Occident chrĂ©tien mĂ©diĂ©val se dĂ©veloppe au XIe siĂšcle (il est habituel d'y voir l'influence de Suger) en la cathĂ©drale Saint-Denis oĂč un premier vitrail de 1144 sert de modĂšle Ă  celui de la cathĂ©drale de Chartres en 1145-1150. Le thĂšme de l'arbre de JessĂ© devient populaire et se rĂ©pand au XIIe siĂšcle dans les verriĂšres, les Bibles et Psautiers ou en sculpture, et ne dĂ©clinera qu'au XVIe siĂšcle aprĂšs la Contre-RĂ©forme. Ce qui est l'ancĂȘtre des arbres gĂ©nĂ©alogiques est nĂ© de l'application d'une formule de l' Ancien Testament dans la bouche du prophĂšte EsaĂźe (ou IsaĂŻe) Ă  la gĂ©nĂ©alogie de JĂ©sus dans les Évangiles
  78. Le blog de jean-yves cordier.
  79. jean-yves cordier, « Le vitrail (ca 1530) de l'Arbre de Jessé de l'église de Confort-Meilars. », sur lavieb-aile.com, Le blog de jean-yves cordier, (consulté le ).
  80. jean-yves cordier, « Les vitraux du XVIe siÚcle de la chapelle Ste-Barbe du Faouët (56) : II. la Transfiguration. », sur lavieb-aile.com, Le blog de jean-yves cordier, (consulté le ).
  81. Bulletin de la société académique de Brest - DeuxiÚme série - Tome XIX - 1893-1894, Brest, Imprimerie Dumont, (lire en ligne)
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  83. Allain Ferrand, « Tableau gĂ©nĂ©alogique de la famille du Chatel », Bulletin de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Brest,‎ (lire en ligne).
  84. Kerviler, René (1842-1907), Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. Volume 9,CHAST-COETN / par René Kerviler, Rennes, J. Plihon et L. Hervé (Rennes), 1886-1908 (lire en ligne), p. 24
  85. André-Yves BourgÚs, « Les origines fabuleuses de la famille Du Chastel par André-Yves BourgÚs. », sur Tudchentil,
  86. Conseil héraldique de France. Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication., Annuaire du Conseil héraldique de France, Paris, (lire en ligne)
  87. André-Yves BourgÚs, « Les origines fabuleuses de la famille Du Chastel par André-Yves BourgÚs. », sur Tudchentil, .
  88. Bernard du Chastel apparaĂźt dans deux actes: un acte du 6 juin 1274 au sujet des moulins du duc de Bretagne auquel il avait appendu son sceau reproduit par Dom Morice et un acte de 1276 le 26 octobre au sujet de la vente par le vicomte de LĂ©on de tout ce qu'il lui reste de son patrimoine au duc de Bretagne.
  89. Armand Corre et Paul Aubry, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, XVIIe et XVIIIe siÚcles), Lyon, A. Storck, (lire en ligne).
  90. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. III, (lire en ligne).
  91. http://www.skoluhelarvro.org/culture-bretagne/batailles/detail.php?id=29

Bibliographie

  • Le TrĂ©mazan des du Chastel : du chĂąteau fort Ă  la ruine, Actes du colloque de Brest de , Y. Coativy (dir.), Brest, CRBC-UBO.
  • Landunvez, Association SOS ChĂąteau de TrĂ©mazan, 2006, p. 273-298.

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