Siège de Pontoise
Le siège de Pontoise ( - ) a lieu pendant la guerre de Cent Ans. Les forces françaises dirigées par le roi Charles VII assiègent et capturent le dernier bastion anglais en Île-de-France, éliminant la menace anglaise contre Paris.
Date | - |
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Lieu | Pontoise (ÃŽle-de-France) |
Issue | Victoire française |
Royaume de France | Royaume d'Angleterre |
Charles VII de France Arthur de Richemont | Garnison : John Clinton Armées de soutien : Richard d'York John Talbot |
5 000 hommes | Garnison : 1000-1200 Armées de soutien : 3600 |
400 Ã 500 morts |
Batailles
- Chronologie de la guerre de Cent Ans
- Orléans (1428-29)
- Journée des Harengs (1429)
- Loire (1429)
- Jargeau (1429)
- Meung-sur-Loire (1429)
- Beaugency (1429)
- Patay (1429)
- Troyes (1429)
- Chevauchée vers Reims (1429)
- Montépilloy (1429)
- Paris (1429)
- Laval (1429)
- Saint-Pierre-le-Moûtier (1429)
- La Charité-sur-Loire (1429)
- Compiègne (1430)
- Torcy (1430)
- Château-Gaillard (1430)
- Clermont-en-Beauvaisis (1430)
- Lagny (1432)
- Gerberoy (1435)
- Paris (1435-36)
- Calais (1436)
- Pontoise (1441)
- Tartas (1441-42)
- Dieppe (1442-43)
- Normandie (1449-50)
- Fougères (1449)
- Verneuil (1449)
- Rouen (1449)
- Formigny (1450)
- Caen (1450)
- Male Jornade (1450)
- Bordeaux (1451-52)
- Martignas (1453)
- Castillon (1453)
- Bordeaux (1453)
Coordonnées | 49° 03′ 06″ nord, 2° 06′ 06″ est |
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Contexte
Pour la campagne de 1441, le roi Charles VII rassemble une armée de 5 000 hommes dirigée par lui-même et le connétable Arthur de Richemont et accompagnée d'un puissant train d'artillerie lourde dirigé par Jean Bureau[1] - [2]. La ville et le château de Creil sont assiégés le [1]. Les remparts sont battus en brèche par les canons français et la garnison anglaise de William Peyto se rend le [1].
Siège
Pontoise et sa garnison de 1 000 à 1 200 soldats sont l'objectif stratégiques suivant et sont assiégés le [1]. La garnison française à Louviers construit un fort sur la Seine pour entraver de ravitaillement de Pontoise depuis Rouen alors que le commandant anglais John Talbot envoie des approvisionnements et des canons à Pontoise à partir de la mi-mai[3]. Charles fait de l'abbaye de Maubuisson son quartier général[1]. Prigent VII de Coëtivy établit un pont flottant sur l'Oise et capture l'abbaye de Saint-Martin à l'extérieur des murs de la ville[4]. Les canons de Bureau pilonnent la barbacane à l'extrémité du pont de la ville pendant 15 jours et la position tombe aux mains des Français[2] - [4]. L'artillerie change alors d'emplacement et commence à bombarder la ville[2].
Du au , Talbot interrompt le siège à cinq reprises avec une armée de secours en envoyant des troupes et des provisions par la porte amont de la ville[4] - [2]. Charles ordonne au connétable de ne pas engager Talbot[2]. L'arrivée d'une autre armée de secours de 900 hommes d'armes et 2 700 archers sous la direction de Richard d'York à la mi-juillet et une attaque de diversion par Talbot ne déloge pas les Français de leurs positions fortifiées[3] - [2]. Le duc d'York se livre à des escarmouches avec les Français qui interrompent le siège[2]. York traverse et retraverse l'Oise à plusieurs reprises et s'applique à désorganiser l'approvisionnement de l'armée de siège depuis Paris mais il est lui-même à court d'approvisionnement et se retire en Normandie à la mi-août[5] - [2].
Après la retraite de York, Charles reprend le siège et les bombardements le [5] - [2]. Le , une force sous les sires de Lohéac et de Bueil monte à l'assaut à travers une brèche dans les remparts et capture l'église de Notre-Dame, tuant 24 des 30 défenseurs anglais[3]. Un assaut général le aboutit à la destruction complète de la garnison anglaise avec 400-500 tués et des centaines de prisonniers, y compris le commandant de la garnison Lord Clinton, face à des pertes françaises minimes[6] - [2].
Conséquences
Conformément aux lois de la guerre, la capture de Pontoise par assaut plutôt que par capitulation met la population à la merci de Charles et conduit à la saisie de tous ses biens[6]. Clinton et la plupart de ses officiers sont libérés contre une rançon[2]. Ceux qui n'ont pas été rachetés sont noyés en public[6]. Le dernier bastion anglais en Île-de-France était tombé[6].
Citations
- Barker 2010, p. 287.
- Wagner 2006, p. 261.
- Barker 2010.
- Barker 2010, p. 288.
- Barker 2010, p. 291.
- Barker 2010, p. 292.
Références
- (en) Barker, Conquest: the English kingdom of France in the Hundred Years War, London, Abacus, (ISBN 978-0-349-12202-1, lire en ligne )
- (en) Wagner, Encyclopedia of the Hundred Years War, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0313327360)