Accueil🇫🇷Chercher

Siège de Pontoise

Le siège de Pontoise ( - ) a lieu pendant la guerre de Cent Ans. Les forces françaises dirigées par le roi Charles VII assiègent et capturent le dernier bastion anglais en Île-de-France, éliminant la menace anglaise contre Paris.

Siège de Pontoise
Description de cette image, également commentée ci-après
Enluminure ornant La Cronicque du temps de tres chrestien roy Charles, septisme de ce nom, roy de France par Jean Chartier.
Informations générales
Date -
Lieu Pontoise (ÃŽle-de-France)
Issue Victoire française
Commandants
Charles VII de France
Arthur de Richemont
Garnison :
John Clinton
Armées de soutien :
Richard d'York
John Talbot
Forces en présence
5 000 hommesGarnison : 1000-1200
Armées de soutien : 3600
Pertes
400 à 500 morts

Guerre de Cent Ans

Batailles

Coordonnées 49° 03′ 06″ nord, 2° 06′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : ÃŽle-de-France)
Siège de Pontoise

Contexte

Pour la campagne de 1441, le roi Charles VII rassemble une armée de 5 000 hommes dirigée par lui-même et le connétable Arthur de Richemont et accompagnée d'un puissant train d'artillerie lourde dirigé par Jean Bureau[1] - [2]. La ville et le château de Creil sont assiégés le [1]. Les remparts sont battus en brèche par les canons français et la garnison anglaise de William Peyto se rend le [1].

Siège

Pontoise et sa garnison de 1 000 à 1 200 soldats sont l'objectif stratégiques suivant et sont assiégés le [1]. La garnison française à Louviers construit un fort sur la Seine pour entraver de ravitaillement de Pontoise depuis Rouen alors que le commandant anglais John Talbot envoie des approvisionnements et des canons à Pontoise à partir de la mi-mai[3]. Charles fait de l'abbaye de Maubuisson son quartier général[1]. Prigent VII de Coëtivy établit un pont flottant sur l'Oise et capture l'abbaye de Saint-Martin à l'extérieur des murs de la ville[4]. Les canons de Bureau pilonnent la barbacane à l'extrémité du pont de la ville pendant 15 jours et la position tombe aux mains des Français[2] - [4]. L'artillerie change alors d'emplacement et commence à bombarder la ville[2].

Du au , Talbot interrompt le siège à cinq reprises avec une armée de secours en envoyant des troupes et des provisions par la porte amont de la ville[4] - [2]. Charles ordonne au connétable de ne pas engager Talbot[2]. L'arrivée d'une autre armée de secours de 900 hommes d'armes et 2 700 archers sous la direction de Richard d'York à la mi-juillet et une attaque de diversion par Talbot ne déloge pas les Français de leurs positions fortifiées[3] - [2]. Le duc d'York se livre à des escarmouches avec les Français qui interrompent le siège[2]. York traverse et retraverse l'Oise à plusieurs reprises et s'applique à désorganiser l'approvisionnement de l'armée de siège depuis Paris mais il est lui-même à court d'approvisionnement et se retire en Normandie à la mi-août[5] - [2].

Après la retraite de York, Charles reprend le siège et les bombardements le [5] - [2]. Le , une force sous les sires de Lohéac et de Bueil monte à l'assaut à travers une brèche dans les remparts et capture l'église de Notre-Dame, tuant 24 des 30 défenseurs anglais[3]. Un assaut général le aboutit à la destruction complète de la garnison anglaise avec 400-500 tués et des centaines de prisonniers, y compris le commandant de la garnison Lord Clinton, face à des pertes françaises minimes[6] - [2].

Conséquences

Conformément aux lois de la guerre, la capture de Pontoise par assaut plutôt que par capitulation met la population à la merci de Charles et conduit à la saisie de tous ses biens[6]. Clinton et la plupart de ses officiers sont libérés contre une rançon[2]. Ceux qui n'ont pas été rachetés sont noyés en public[6]. Le dernier bastion anglais en Île-de-France était tombé[6].

Citations

  1. Barker 2010, p. 287.
  2. Wagner 2006, p. 261.
  3. Barker 2010.
  4. Barker 2010, p. 288.
  5. Barker 2010, p. 291.
  6. Barker 2010, p. 292.

Références

  • (en) Barker, Conquest: the English kingdom of France in the Hundred Years War, London, Abacus, (ISBN 978-0-349-12202-1, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • (en) Wagner, Encyclopedia of the Hundred Years War, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0313327360)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.