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Crue du Doubs de 1910

La crue du Doubs de 1910 est une crue record qui toucha essentiellement le dĂ©partement du Doubs et le dĂ©partement du Jura, ainsi qu'une partie du dĂ©partement de SaĂ´ne-et-Loire. Le niveau maximal fut enregistrĂ© Ă  Besançon, atteignant près de 10 mètres au-dessus du niveau normal du Doubs. De sources sĂ»res, au moins une personne est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Dole, et sĂ»rement plusieurs autres en amont[1].

Crue du Doubs 1910
Le Pont Battant, le à Besançon
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
47° 14′ 24″ N, 6° 01′ 15″ E
Caractéristiques
Type
Inondation hivernale
Cumul des précipitations
?mm
Hauteur de crue maximale
9.57 m à Besançon le 21 janvier
DĂ©bit maximal
1 400 m3/s Ă  Besançon
Superficie inondée
?
Date de formation
16 janvier 1910
Date de dissipation
31 janvier 1910
Durée
16 jours
Conséquences
Nombre de morts
1
Coût
?
Destructions notables
?
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de Franche-Comté
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Causes

Dès le début de l'année 1910, de nombreuses inondations ont lieu partout en France : la crue de la Seine en Île-de-France, Chambéry, Troyes, Morez et nombre d'autres villes sont également touchées et les ports de Marseille et de Toulon sont sérieusement endommagés par une tempête historique.

En Franche-Comté, les causes les plus probables de la crue de 1910 sont la forte pluviométrie sans interruption qui a sévi dans la région depuis la fin décembre : jamais les sols ne furent autant gonflés d'eau, et les arbres qui d'habitude retiennent l'eau furent saturés. Une autre cause est venue accentuer ce phénomène : la fonte massive des neiges due à des températures exceptionnellement douces.

Villes et villages touchés

La liste suivante répertorie les villes et villages officiellement sinistrés par la crue. Cette dernière a ravagé 112 villes ou villages dans le Doubs, 33 dans le Jura et 20 en Saône-et-Loire, pour un total de 154 lieux sinistrés.

Communes du Doubs

Communes du Jura

Communes de SaĂ´ne-et-Loire

La crue à Besançon

La place de la RĂ©volution, le 21 janvier.
Le square Saint-Amour.

La ville de Besançon fut inondée principalement dans les quartiers de La Boucle, à Battant, dans le quartier de Velotte ainsi que dans tous les secteurs proches : Rivotte, Tarragnoz, Chamars, la Gare d'eau...

Le , le niveau de la rivière du Doubs ne finit pas d'augmenter Ă  Besançon. Le lendemain, les eaux continuèrent Ă  augmenter, atteignant 5,31 mètres de haut, 6,90 mètres le 20 janvier au matin avant d'atteindre 8,68 mètres Ă  17 h.

Le même jour, la poterne du moulin Saint-Paul (dans le secteur de Tarragnoz) finit par rompre, facilitant ainsi la montée des eaux dans la capitale comtoise. L'eau envahit les rues Bersot, de la république, d'Alsace, de Gambetta et la place de la Révolution. À la suite de cette première inondation, les bisontins sont privés de gaz, d'électricité, de journaux et de tramway. Malgré les avertissements nocturnes de la trompette, les habitants se sont généralement faits surprendre par la crue.

Opérants dans leurs barques, les sapeurs-pompiers du génie portaient assistance aux bisontins en danger, et apportaient des vivres. Ils patrouillaient également de jour, et même de nuit dans la ville.

La cote maximum historique de 9,57 mètres fut atteinte le vendredi Ă  2 h du matin, dĂ©passant ainsi de loin les crues de 1882 (8,85 mètres) et 1896 (7,97 mètres). Ce fut ce jour-lĂ  que l'armĂ©e interdit complètement le passage par le pont Battant, le niveau de l'eau ne submergeait que de peu le passage, mais des rondins de bois venaient s'Ă©craser sur le pont pouvant ainsi provoquer de gros dĂ©gâts, et des victimes. Le dĂ©bit durant la crue Ă©tait de 1 400 m3/s, soit le double des 700 m3/s habituels.

On relevait deux mètres d'eau dans le temple du Saint-Esprit de Besançon, au cœur de la place de la Révolution, le musée des beaux-arts et d'archéologie fut également inondé et un escalier en pierre du quai Veil-Picard fut même emporté par les eaux. Les dégâts dans la capitale comtoise furent considérables mais par chance, on ne dénombra aucune victime.

Il a fallu près de six mois avant que Besançon ne parvienne à effacer complètement les traces physiques de cette crue historique, qui restera à jamais gravée dans la mémoire des contemporains de ces événements[2] - [3].

  • Le pont de la RĂ©publique.
    Le pont de la RĂ©publique.
  • La place Saint-Jacques.
    La place Saint-Jacques.
  • La place de la RĂ©volution.
  • La rue Gambetta
    La rue Gambetta
  • La Grande Rue, au dĂ©but de la crue.
    La Grande Rue, au début de la crue.
  • La Grande Rue, au dĂ©but de la crue.
    La Grande Rue, au début de la crue.
  • La rue Claude Pouillet, au moment de la dĂ©crue.
    La rue Claude Pouillet, au moment de la décrue.
  • La rue Jean Petit
    La rue Jean Petit
  • La rue du lycĂ©e
    La rue du lycée

Notes et références

  1. Journal Le Comtois, janvier 1910
  2. La crue sur CPA-Besançon.fr (consulté le 24/06/2012)
  3. BVV numéro 342, retour la crue de 1910, pages 26 à 28

Voir aussi

Articles connexes

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