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Battant (Besançon)

Quartier Battant de Besançon

Battant
Battant (Besançon)
Pont Battant sur le Doubs et Ă©glise de la Madeleine
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Ville Besançon
Canton Besançon-6
DĂ©mographie
Population 4 026 hab. (2014)
Fonctions urbaines RĂ©sidences
Étapes d’urbanisation XIIe siècle
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 14′ 26″ nord, 6° 01′ 10″ est
Altitude Min. 247 m
Max. 278 m
Cours d’eau Doubs
Site(s) touristique(s) Église de la Madeleine
Transport
Gare Gare de Besançon-Viotte
Tramway  TRAM T1  T2
Bus  BUS L3  L4  L5  L6  8  9  10

 Ginko Diabolo  D1  D2  D5

Localisation
Localisation de Battant
Localisation du quartier (en surbrillance) dans la commune de Besançon.
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Battant
    Drapeau de Battant.

    Battant est un des plus vieux quartiers de la ville française de Besançon (secteur sauvegardé depuis 1964) situé sur la rive droite du Doubs au nord de la Boucle dans lequel s'est d'abord développé la ville. Ses habitants sont appelés les Bousbots ; ce gentilé fait référence à la résistance que les vignerons du quartier avaient opposée à la tentative de prise de la ville par les Huguenots de Montbéliard dans la nuit du 20 au 21 juin 1575 (bous : pousse ; bots : crapauds ; les protestants avaient en effet, lors de cet affront, planté des crapauds sur des pieux pour effrayer l'adversaire).

    GĂ©ographie

    Le quartier est situé sur la rive droite du Doubs, entre la Boucle, centre historique de Besançon, et les quartiers de la Butte, Montrapon, Saint-Claude et les Chaprais.

    Transports en commun

    Le réseau de transports en commun de Grand Besançon Métropole, Ginko, assure la desserte du quartier :

    • Les lignes de  TRAM T1  T2
    • Les lignes de  BUS L3  L4  L5  L6  8  9  10
    • Les  Ginko Diabolo  D1  D2  D5

    La gare de Besançon-Viotte : principal nœud ferroviaire de Franche-Comté.

    Le quartier accueille également trois stations VéloCité.

    Toponymie

    Les chartes nommaient autrefois le petit ruisseau de la Mouillère fons batenti (rivière du battoir) car l'eau de ruisseau actionnait un battant à fouler le drap, qui donna son nom à une rue proche puis à tout le quartier[1].

    Battant est nommé Batualium dans les textes en latin.

    Historique

    La porte Battant, avant la Première Guerre mondiale, sous laquelle passe l'ancien tramway. Elle fut détruite en 1956.

    Pendant longtemps, le seul accès au site originel de Besançon (La Boucle) se faisait par le pont romain de Battant. C'est donc assez naturellement que s'est développé sur l'autre rive un faubourg, celui de Battant, dont l'existence est attestée depuis les temps gallo-romains. Ce faubourg, constitué lui-même des trois quartiers d’Arènes, Charmont et Battant est ceint par un ensemble de remparts durant le XIIe siècle. Il était peuplé à l'origine par des vignerons[2], des tanneurs, des ouvriers surtout horlogers et des lavandières, dont les barques étaient amarrées au pied de la tour de la Pelote. La culture de la vigne reste la principale activité du quartier jusqu'à la fin du XIXe siècle[3].

    Battant n’est plus au XIXe siècle qu’un « quartier » engeĂ´lĂ© dans les murailles de la ville oĂą s’entassent les basses classes de la ville. Si le reste de la ville s’est modernisĂ© du XVIIIe au XXe siècles, les Bousbots, populaires et populeux ont continuĂ© Ă  s’entasser dans ces ruelles Ă©troites et ces logements exigus et insalubres pour atteindre la population de 6 000 personnes en 1980 et un taux de chĂ´mage record. Longtemps seul quartier populaire de la ville, il a cependant le mĂ©rite d’avoir rĂ©ussi une parfaite intĂ©gration de sa population, avec un grand cosmopolitisme.

    Ă€ l’aube du XXIe siècle, la rĂ©habilitation du logis se faisait douloureusement nĂ©cessaire : elle eut lieu Ă  partir du dĂ©but des annĂ©es 1980. L’aspect des rues a Ă©tĂ© conservĂ© grâce Ă  la mĂ©thode du curetage : on garde la façade en pierre et on abat entièrement l’immeuble derrière pour le reconstruire. L’esprit du quartier a Ă©galement Ă©tĂ© conservĂ©e car on s’est efforcĂ©, autant que possible de reloger les familles des immeubles rĂ©novĂ©s dans le mĂŞme quartier et en classant les immeubles en HLM pour ne pas augmenter les loyers. La population est cependant descendue Ă  3 500 personnes, mais avec un confort de logement bien plus acceptable[4].

    Aujourd'hui, Battant a gardé un aspect très « populaire » et groupe des populations diverses, du point de vue de leurs origines sociales ou ethniques comme de leur âge. C'est l'un des quartiers les plus animés de la ville, du fait de ses nombreux petits commerces, de sa vie nocturne ou de son marché.

    Son histoire et sa dynamique permettent de comparer le quartier Battant à celui de Barbès à Paris.

    Évolution démographique

    Évolution de la population
    1999 2006 2010 2015
    4 1884 2004 0234 125
    (Sources : CCAS[5])

    Monuments

    Pont de Battant, Ă©glise de la Madeleine, photochrome vers 1895
    Le pont Battant aux couleurs bisontine, européenne et française, août 2007.

    Le quartier possède un riche patrimoine, ce qui lui a valu dès 1964 de faire l'objet d'un secteur sauvegardé d'une superficie de 31 hectares[6].

    Parcs

    Enseignement

    • École maternelle publique Champrond
    • École primaire publique Arènes
    • LycĂ©e professionnel CondĂ©

    Équipements sportifs et culturels

    • Maison du Peuple : espace syndical et culturel fondĂ© le .
    • Espace associatif et d'animation des Bains Douches : structure municipale ouverte depuis mars 2008.

    Personnalités liées au quartier

    Hommage

    Notes et références

    1. Toillon 2003, p. 97.
    2. Jean-Olivier Guilhot et Matthieu Pinette, Se nourrir à Besançon au Moyen Age : à la table d'un vigneron de Battant, 1990. 84 p. Catalogue d'exposition. (ISBN 2-905193-06-9)
    3. Toillon 2003, p. 99.
    4. Jean Defrasne, Battant : Au pays des Bousbots, Yens-sur-Morge, Cabédita, coll. « Archives vivantes », , 136 p. (ISBN 2-88295-264-3)
    5. « Analyse des besoins sociaux 2019 : les quartiers bisontins », sur www.besancon.fr (consulté le ).
    6. « Besançon - Secteur sauvegardé », Ville de Besançon (consulté le )
    7. Les ruines des arènes de Besançon sur Cestenfrance.net (consulté le 3 septembre 2010).
    8. Notice no PA00101454, base Mérimée, ministère français de la Culture
    9. Robert Dutriez, Besançon, ville fortifiée : De Vauban à Séré de Rivières, Besançon, Cêtre, , 291 p. (ISBN 2-901040-20-9), p. 216.
    10. Notice no PA00101612, base Mérimée, ministère français de la Culture
    11. Notice no PA00101608, base Mérimée, ministère français de la Culture
    12. Notice no PA00101489, base Mérimée, ministère français de la Culture
    13. Notice no PA00101468, base Mérimée, ministère français de la Culture
    14. Notice no PA00101610, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Bibliographie

    • Jean Defrasne, Battant : Au pays des Bousbots, Yens-sur-Morge, CabĂ©dita, coll. « Archives vivantes », , 136 p. (ISBN 2-88295-264-3)
    • Eveline Toillon, Besançon insolite et secret, JouĂ©-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « PassĂ© simple », , 127 p. (ISBN 2-84253-914-1)
    • Association Patrimoine de Sainte-Madeleine et Daniel Weber (dir.), La Madeleine et les Bousbots : La vie d'une paroisse bisontine de 1800 Ă  2000, Besançon, NĂ©o, , 341 p. (ISBN 2-914741-39-1)
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