Goumois (Doubs)
Goumois est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Goumois | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Maîche | ||||
Maire Mandat |
Julien Naegelen 2020-2026 |
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Code postal | 25470 | ||||
Code commune | 25280 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
154 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 15′ 42″ nord, 6° 57′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 485 m Max. 953 m |
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Superficie | 5,83 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Maîche (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Maîche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | www.goumois.org | ||||
GĂ©ographie
La commune est située entre la région du Pays de Montbéliard, la vallée du Doubs, le plateau de Maîche et la région des Trois lacs en Suisse (Neuchâtel, Bienne et Morat), un lieu où dès 1748 Jean-Jacques Rousseau venait herboriser avec Gagnebin.
Communes limitrophes
Fessevillers | ||||
Urtière | N | Saignelégier (ch) | ||
O Goumois E | ||||
S | ||||
Charmauvillers |
Toponymie
Gomœns en 1177 ; Guiemœns en 1247 ; Guemouans en 1304 ; Guemouhens en 1305 ; Gomoins à la fin du XIVe siècle ; Gomay en 1482 ; Goumoy en 1594 ; Goumois depuis 1790[1].
Frontalier de la Suisse, le village français se situe entre Fessevillers (France) et Saignelégier (Suisse), dont la localité qui se situe de l'autre côté du Doubs, aussi nommée Goumois.
Urbanisme
Typologie
Goumois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maîche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,5 %), prairies (24,5 %), zones urbanisées (6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La localité de Goumois appartenait depuis le XIIe siècle au prieuré de Lanthenans. En 1107, Ponce de Mâcon devenu archevêque de Besançon sous le nom d'Hugues IV, transmettait l'abbaye de Vaucluse à celle de Cluny en Saône-et-Loire, parmi ses biens est cité le prieuré de Lanthenans qui possédait déjà l'église de Goumois[9]. En 1177, le pape Alexandre III confirma la propriété de l'église au prieuré[10]. Celui-ci l'échangea en 1247 à Thierry III de Montfaucon, comte de Montbéliard a l'exception de l'église[11].
Par une charte du mois de mai 1304, Renaud de Bourgogne, ainsi que Guillemette de Neuchâtel, sa femme, auxquels le territoire de Goumois appartenait, donnèrent à leur "amé cousin, Gauthier II de Montfaucon, leur ville de Goumoens, sur la rive du Doubs près de Maîches, en considération de plusieurs bons services que celui-ci leur avait faits"[12] - [11]. Aussitôt, il fit construire sur la rive du Doubs, sur la colline située entre le moulin du Theusseret et le village de Goumois, un château qu'il nomma Franquemont[13]. Le prieur du couvent de Lanthenans fit valoir qu'il avait des droits sur ces terres, la chose fut jugée et il apparut que le prieuré avait cédé ses droits sur Goumois en 1247 à Thierry III comte de Montbéliard et qu'il se voyait donc débouté de ses prétentions[12].
En 1305, Gauthier de Montfaucon acquit de Jean II, comte de La Roche-Saint-Hippolyte et seigneur de Châtillon-sur-Maîches, des terres sur l'autre rive créant ainsi la seigneurie de Franquemont[12]. Celle-ci fut vendue en 1537 à Nicolas de Gilley, ambassadeur de Charles Quint, et élevée en baronnie souveraine[13]. À peu de distance de Goumois, auprès du village de Muriaux en Suisse, s'élève une chaîne de rochers à pic, sur la crête se dressait le château de Spiegelberg qui devait exister dès avant l'époque du défrichement des Franches-Montagnes et la construction de Franquemont ; en effet, deux documents datés de 1407 et 1422 stipulent que Thiébaud de Neuchâtel tenait ce château en gage de l'évêque de Bâle ainsi que les territoires de Saint-Ursanne et Chavillier (Kallenberg)[13].
Le , un traité[14] passé à Versailles réglait les limites entre la France et la Principauté épiscopale de Bâle. Par ce traité, le territoire de Goumois se partageait entre deux souverains, la rive droite du Doubs avec le château de Franquemont restait à l'évêque de Bâle et l'autre côté à la France. En mai 1783, les droits de la maison des comtes de Montbéliard étaient confirmés par lettres patentes[11].
HĂ©raldique
Blason | Écartelé en sautoir : au 1er d'azur à l'étoile de six rais d'or, les 2e, 3e et 4e de gueules plain ; à deux bars adossés d'or brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2020, la commune comptait 154 habitants[Note 3], en diminution de 10,47 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église de la Nativité-de-Notre-Dame recèle plusieurs éléments recensés dans la base Palissy : reliquaires, calices, patène, chandeliers d'autel, coffret aux saintes huiles, ciboires, bas-relief.
- Le pont sur le Doubs : il sert de frontière entre la France et la Suisse.
- L'Ă©glise.
- Le pont sur le Doubs.
- Les belvédères : ils offrent un magnifique point de vue sur les gorges du Doubs et le Jura suisse.
- Belvédère de la corniche de Goumois.
- Belvédère du Bief Parou.
- Belvédère des Fougères.
Cartes postales
- Côté français.
- Vue du pont.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Histoire des diocèses de Besançon
- Monuments de l'histoire de l'ancien évêché de Bâle
- Essai sur les monnaies du comté de Bourgogne
- MĂ©moires et documents
- L'abeille du Jura
- « Convention entre le Roi de France et le Prince-Evêque de Bâle concernant les limites de leurs Etats respectifs », sur books.google.fr.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Bibliographie
- Essai sur les monnaies du comté de Bourgogne depuis l'époque gauloise jusqu'à la réunion de la Franche-Comté à la France, sous Louis XIV, L. Plantet, L. Jeannez, P. Monot, 1855, p. 245, 248.
- Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, volume 1, Jean François Nicolas Richard, 1847, p. 297, 387.
- L'abeille du Jura ou recherches historiques, archéologiques et topographiques sur l'ancien évêché de Bâle, Nicolas Sérasset, 1840, p. 207, 208, 210, 211, 212.
- Mémoires et documents, volume 14, Société d'histoire de la Suisse romande, 1857, p. 83, 84.
- Monuments de l'histoire de l'ancien évêché de Bâle, Joseph Trouillat, Louis Vautrey, 1854, p. cxiv, cxv, cxvii.