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Bart (Doubs)

Bart est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Bart
Bart (Doubs)
Mairie de Bart.
Blason de Bart
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Éric Lamy
2020-2026
Code postal 25420
Code commune 25043
DĂ©mographie
Gentilé Bartois [1]
Population
municipale
2 006 hab. (2020 en diminution de 0,45 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 522 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 29′ 34″ nord, 6° 46′ 20″ est
Altitude Min. 309 m
Max. 480 m
Superficie 3,84 km2
Unité urbaine Montbéliard
(banlieue)
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montbéliard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bart
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Bart
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Bart
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Bart

    Ses habitants sont appelés les Bartois et Bartoises.

    GĂ©ographie

    Localisation

    SituĂ©e Ă  km au sud-ouest de MontbĂ©liard, 28 km de Belfort et 76 km au nord-est de Besançon, Bart est une commune qui comptait 2 015 habitants au dernier recensement de 2020 en diminution de 0,45 % par rapport Ă  2014. Elle s'Ă©tend dans la plaine alluviale de la rive droite de l'Allan le long d'une grande rue.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes de Bart sont : Présentevillers, Bavans, Dung, Sainte-Suzanne, Courcelles-lès-Montbéliard, Voujeaucourt.

    GĂ©ologie et relief

    La superficie de la commune est de 384 hectares ; son altitude varie entre 309 et 480 mètres[2].

    Hydrographie

    Ruisseau, le Rupt, dans le village.

    La commune est traversée en son centre par un ruisseau : le Rupt, qui conflue non loin de là avec l'Allan. Des inondations ont été enregistrées en 1990 et en juin 2016[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Bart est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de MontbĂ©liard, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 25 communes[7] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de MontbĂ©liard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[10] - [11].

    Les maisons sont disposées de part et d'autre de cet axe et dans quelques petites rues adjacentes. On y retrouve les fermes classiques des villages du pays de Montbéliard. Mais avec ses usines anciennes et ses quartiers nouveau, Bart prend le visage d'une petite ville, encore que l'urbanisme y soit bien désordonnée. Cette commune se subdivise en cinq éléments :

    • le grand coteau de vignes, dans les hauteurs de Bart, est un quartier n'abritant que des maisons ;
    • en face, le grand versant du mont Bart, très pentu et très boisĂ© ;
    • la plaine du ruisseau et de la rivière, souvent inondĂ©e ;
    • entre l'Allan et le Doubs, qui confluent Ă  Voujeaucourt ;
    • Bart possède un petit triangle de la plaine du Doubs qui prolonge la grande plaine.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (46,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (43,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (34,9 %), forêts (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), prairies (10,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,4 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Bar en 1150 ; Bairt en 1318 ; Bayr en 1552[14].

    Histoire

    Histoire de la commune

    [15] Le village est mentionné pour la première fois en 1150 sous le nom de Bar, dans un acte du chapitre de Saint-Maimboeuf concernant un échange de terres avec l'abbaye de Balchany. À cette période, plusieurs seigneuries laïques et ecclésiastiques dominent la localité. Au XVIe siècle, le comte Frédéric réunit l'ensemble pour les rattacher à son domaine. Le village devient protestant en 1541, et il est annexé à la paroisse de Sainte Suzanne. La communauté subit l'invasion des Guise dans les années 1587 et 1588, et la guerre de Trente Ans, qui est accompagnée de la peste en 1635. La force hydraulique de l'Allau et du Doubs entraîne des moulins. En 1824, celui de la Roche, sur l'Allau, devient une fabrique d'acier fondu, comprenant 4 fourneaux de fusion, un martinet et une cage de laminage à froid. Les frères Japy, qui en sont les propriétaires, vendent l'entreprise en 1831 à Laurent et Lalance, qui la transforment en « casserie », ou fabrique à casseroles. Racheté par la famille Japy en 1860, elle est destinée à la production d'articles de ménage émaillés et d'objets en tôle galvanisés jusqu'en 1955, date à laquelle elle est vendue à Peugeot Auto. La commune se développe sous l'impulsion des industries, et elle présente, à la fin du XXe siècle, une structure de petite ville urbanisée avec, le long d'une grande rue, les fermes de l'ancien village et les quartiers nouveaux.

    Usine Laroche

    Laroche se composait anciennement d'un moulin Ă  trois paires de meules qui appartenaient Ă  M. Dorian. Tout se mĂ©tamorphosa lorsqu'en 1824, les frères Charles et FrĂ©dĂ©ric Japy furent autorisĂ©s Ă  Ă©tablir une fabrique d'acier fondu comprenant quatre fourneaux de fusion, un martinet et une cage de laminage Ă  froid, mais ce fut un Ă©chec. Cette fonderie fut vendue en 1831 Ă  MM. Laurent et Lalance, qui la transforment en « casserie ». Le dĂ©veloppement fut si important qu'il fallut moderniser tous les bâtiments entre 1834 et 1846. Il y avait dĂ©jĂ  80 ouvriers et la production fut estimĂ©e Ă  200 000 F-or par an. Laurent abandonna la sociĂ©tĂ© et partit en AmĂ©rique en fonder une semblable. Laroche ayant pris de l'importance, les frères Japy s'associèrent Ă  M. Lalance en 1852. Ceux-ci rachetèrent Laroche en 1860. Il y avait, en 1870, 430 ouvriers qui fabriquaient des articles de mĂ©nages Ă©maillĂ©s et de nouvelles productions. La production atteignait 1 000 tonnes d'articles par an et la firme employait environ 500 personnes. En 1873, Ă  l'usine s'ajouta une fonderie de deuxième fusion avec 96 ouvriers. Au total, en 1883, il y avait 359 salariĂ©s dans la production axĂ©e vers les ustensiles de mĂ©nage et la fonderie et l'Ă©maillerie avaient 107 ouvriers. En 1921, l'usine Laroche-Japy employait 750 ouvriers. Dans les annĂ©es 1960, le site devient une fabrique Peugeot de câbles et d'amortisseurs. En 1996, le site est dĂ©finitivement dĂ©sertĂ©. La communautĂ© d'agglomĂ©ration de MontbĂ©liard rachète le site de l'usine aux Automobiles Peugeot. Il y a aujourd'hui environ 1 500 salariĂ©s Ă  Laroche[16].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    ? 1813 Georges Chemelot
    ? 1836 Georges Beucler
    1846 1847 Jacques Frédéric Mettey
    ? 1868 Georges Frédéric Beucler
    1876 1896 Émile Gauthier
    ? ? Henri Coulon[17]
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983 1995 Jean Rocfort[18]
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Pierre Schlatter[19] DVG Commandant de police retraité
    RĂ©Ă©lu en 2008 et 2014[20]
    mai 2020 En cours Éric Lamy [21]

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2020, la commune comptait 2 006 habitants[Note 3], en diminution de 0,45 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    209229273283355436480479468
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    603640676608729716704644591
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5976146426457869218429561 049
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 3851 5161 8521 8742 0742 0761 9661 9441 924
    2014 2019 2020 - - - - - -
    2 0151 9512 006------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee Ă  partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le mont Bart abrite un fort du XIXe siècle[26].

    De ses 497 mètres d’altitude, il domine les vallées de la Lizaine et du Doubs. Beaucoup de forts sont construits ou rénovés après la défaite de 1870. Avec la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, la frontière s’est déplacée du Rhin aux Vosges. Craignant une nouvelle attaque de l’armée allemande, plus nombreuse et mieux équipée, la France confie au général Séré de Rivières l’organisation d’une nouvelle ligne de défense. Les forts doivent permettre de canaliser les Allemands vers certains lieux stratégiques et les couper de leur ravitaillement pour compenser l’infériorité numérique de l’armée française. Le fort du Mont Bart est construit dans cet esprit entre 1874 et 1879. Avec les forts voisins du Mont-Vaudois, du Lomont, Lachaux et la batterie des Roches, il constitue le Môle défensif du Lomont, un véritable rempart dont le croisement des feux assure une ultime ligne de résistance en direction de Besançon si les défenses de la trouée de Belfort venaient à capituler. Le fort du Mont-Bart, construit de 1873 à 1877 sur le territoire de la commune pour la défense de Montbéliard et des voies de communication vers Besançon.

    La distillerie « la Montbartine »

    Située rue de l'Allan, la « distillerie » du Mont-Bart fut créée en 1852 par la famille Beucler, qui, à cette époque occupait au village une position de noblesse. Jusqu'à la fin du siècle dernier, une exploitation judicieuse de l’Établissement assurait à Paul Beucler une renommée qui dépassait nos régions et nos frontières. Les spiritueux en tous genre étaient fabriqués à la distillerie : absinthe, gentiane, anisette, bitter, mousseux, champagne, prune, mirabelle, sirops, sodas, eau minérale... Parmi eux, une spécialité locale : « la Montbartine » : créée en 1898 par le docteur Beucler pour être une liqueur de dessert, « la Montbartine » allait connaître rapidement une très grande renommée. 32 plantes seraient à la base de cette composition et toutes étaient récoltées dans la forêt du Mont-Bart et sur le « Chataillon ». Présentée en 1925 par M. Chevalier à l'exposition de Paris, elle remporte auprès des Francs-Comtois de la capitale un énorme succès comme en témoigne un élégant diplôme d'honneur. Puis, à l’approche de la dernière guerre, les ateliers de la « distillerie » devaient ralentir leur exploitation et peu à peu cesser de produire.

    Personnalités liées à la commune

    • Alexis Gruss (1944), artiste et directeur de cirque, nĂ© Ă  Bart.

    HĂ©raldique

    Blason de Bart Blason
    De gueules à la cotice en barre d'argent, haussée à dextre et abaissée à senestre, accompagnée en chef dextre d'une joncquille d'or tigée et feuillée de sinople, en chef senestre d'une truite d'argent posée en barre et en pointe d'une hure de sanglier d'argent.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. France 3 RĂ©gions, 25 juin 2016.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, BESANÇON, CÊTRE, .
    15. Le patrimoine des communes du Doubs, Flohic, , 1385 p., p. 693.
    16. Recopie de l'ouvrage Le Patrimoine des communes du Doubs, Ă©ditions Flohic, 2001
    17. [PDF] « Journal officiel de la République française », , p. 4178.
    18. « Décès de l’ancien maire de Bart Jean Rocfort », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
    19. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - Liste des maires
    20. « Pierre Schlatter, maire pour la troisième fois », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. Fort du Mont-Bart
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