Boissy-aux-Cailles
Boissy-aux-Cailles est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, en rĂ©gion Ăle-de-France. En 2020, elle compte 278 habitants.
Boissy-aux-Cailles | |
L'église Saint-Martin vue cÎté du village. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Ăle-de-France |
DĂ©partement | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Fontainebleau |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau |
Maire Mandat |
Patrick Pochon 2020-2026 |
Code postal | 77760 |
Code commune | 77041 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Boisséens |
Population municipale |
278 hab. (2020 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 19âČ 13âł nord, 2° 30âČ 15âł est |
Altitude | Min. 71 m Max. 123 m |
Superficie | 16,10 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Fontainebleau |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.boissyauxcailles.fr/ |
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Boissy-aux-Cailles se trouve dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, en rĂ©gion Ăle-de-France[1].
Elle se situe à 36,42 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département et à 21,52 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de La Chapelle-la-Reine[1] et fait partie des 69 communes du parc naturel régional du Gùtinais français (dont 33 en Seine-et-Marne)[4].
Communes limitrophes
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Le VaudouĂ© (4,3 km), Tousson (4,5 km), Amponville (4,9 km), La Chapelle-la-Reine (5,1 km), Noisy-sur-Ăcole (5,4 km), AchĂšres-la-ForĂȘt (5,4 km), Rumont (6,1 km), Nanteau-sur-Essonne (6,4 km).
Relief et géologie
Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gùtinais.
La structure de cette commune est trĂšs particuliĂšre. En effet, elle est composĂ©e pour une part de terres du plateau, en openfield, et pour l'autre part d'une vallĂ©e profonde de 50 mĂštres. La riviĂšre Ăcole prend maintenant sa source dans la commune du VaudouĂ© mais elle prenait sa source autrefois Ă Jacqueville (commune d'Amponville) ou peut ĂȘtre mĂȘme Ă la Chapelle-la-Reine et traversait l'emplacement du village actuel de Boissy. La vallĂ©e se creuse prĂšs du hameau de Marlanval et descend jusqu'au village. Elle continue ensuite jusqu'au VaudouĂ©. La vallĂ©e sĂšche est dĂ©serte ce qui permet Ă de nombreux animaux sauvages d'y vivre. Cette vallĂ©e est boisĂ©e, sur ses flancs, de son origine jusqu'au VaudouĂ©, le plateau en revanche ne l'est pas Ă l'exception de quelques bosquets.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'Úre géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du PaléogÚne au Quaternaire)[6] - [7].
AprÚs l'épisode sédimentaire du Stampien pendant lequel s'est déposée une importante couche de sable[Note 3], se sont déposés des limons qui constituent la couche fertile et cultivée. Au quaternaire la mise en place du réseau hydrographique, creuse une profonde vallée et fait apparaßtre, sur les flancs, des grÚs provenant de la recristallisation du sable[8].
Carte du relief de Boissy-aux-Cailles. Carte géologique vectorisée et harmonisée de Boissy-aux-Cailles.
Ăres | PĂ©riodes gĂ©ologiques | Ăpoques gĂ©ologiques | Nature des sols | ||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque | Quaternaire | HolocĂšne |
| ||||||||||||
PléistocÚne | |||||||||||||||
NéogÚne | PliocÚne | non présent. | |||||||||||||
MiocÚne | non présent. | ||||||||||||||
PaléogÚne | OligocÚne |
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ĂocĂšne | non prĂ©sent. | ||||||||||||||
PaléocÚne | non présent. |
Hydrographie
La commune nâest traversĂ©e par aucun cours d'eau[9].
Climat
Boissy-aux-Cailles, comme tout le département, connaßt un régime climatique tempéré, de type atlantique.
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[10] - [11]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protĂ©gĂ©, le Parc naturel rĂ©gional du GĂątinais français, crĂ©Ă© en 1999 et d'une superficie de 75 567 ha. Dâune grande richesse en termes dâhabitats naturels, de flore et de faune, il est un maillon essentiel de lâArc sud-francilien des continuitĂ©s Ă©cologiques (notamment pour les espaces naturels ouverts et la circulation de la grande faune)[12] - [13] -
La rĂ©serve de biosphĂšre « Fontainebleau et GĂątinais », un espace protĂ©gĂ© crĂ©Ă©e en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (zone centrale, zone de transition et zone tampon) concerne Ă©galement la commune. Cette rĂ©serve de biosphĂšre, d'une grande biodiversitĂ©, comprend trois grands ensembles : une grande moitiĂ© ouest Ă dominante agricole, lâemblĂ©matique forĂȘt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine Ă lâest. La structure de coordination est l'Association de la RĂ©serve de biosphĂšre de Fontainebleau et du GĂątinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Ăducation, unique parmi les RĂ©serves de biosphĂšre françaises[14] - [15] - [16] - [17].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les Ătats Membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[18].
Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » :le « Massif de Fontainebleau »[19]. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes grĂ©seuses alternent avec les vallĂ©es sĂšches. Les conditions de sols, d'humiditĂ© et d'expositions sont trĂšs variĂ©es. La forĂȘt de Fontainebleau est rĂ©putĂ©e pour sa remarquable biodiversitĂ© animale et vĂ©gĂ©tale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espĂšces de colĂ©optĂšres, 1 200 de lĂ©pidoptĂšres) ainsi qu'une soixantaine d'espĂšces vĂ©gĂ©tales protĂ©gĂ©es[20].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Le territoire communal de Boissy-aux-Cailles comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4] - [21], les « Bois de Fourche et vallĂ©es de Champlaid et de l'Ăglise » (424,78 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[22], et un ZNIEFF de type 2[Note 5] - [21], la « vallĂ©e de l'Ăssonne de Buthiers Ă la Seine » (5 102,19 ha), couvrant 29 communes dont 1 dans le Loiret, 4 en Seine-et-Marne et 24 dans l'Essonne[23].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune. Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Boissy-aux-Cailles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [24] - [25] - [26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[27] - [28].
Occupation des sols
En 2018, l'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des terres arables (57,04 %) en augmentation par rapport Ă 1990 (54,58 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e est la suivante : terres arables (57,04 %), forĂȘts (27,26 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,70 %)[Note 8] - [29].
Type dâoccupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
---|---|---|---|---|---|
Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
nd * | nd | nd | nd | |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogÚnes)) |
1 188,40 ha | 72,77 % | 1 187,89 ha | 72,74 % | â0,51 ha |
ForĂȘts et milieux semi-naturels (forĂȘts, milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e, espaces ouverts sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation) |
444,63 ha | 27,23 % | 445,14 ha | 27,26 % | 0,51 ha |
* nd : non déterminé. |
ParallĂšlement, L'Institut Paris RĂ©gion, agence d'urbanisme de la rĂ©gion Ăle-de-France, a mis en place un inventaire numĂ©rique de l'occupation du sol de l'Ăle-de-France, dĂ©nommĂ© le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisĂ© rĂ©guliĂšrement depuis sa premiĂšre Ă©dition en 1982. RĂ©alisĂ© Ă partir de photos aĂ©riennes, le MOS distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, Ă©quipements, activitĂ©s Ă©conomiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'Ă 81 postes, diffĂ©rente de celle de Corine Land Cover[30] - [31] - [32]. L'Institut met Ă©galement Ă disposition des outils permettant de visualiser par photo aĂ©rienne l'Ă©volution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[33].
Carte de l'occupation des sols de la commune. - Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Lieux-dits et Ă©carts
La commune compte 110 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[34] (source : le fichier Fantoir) dont :
- Mainbervilliers. Ce hameau est traversĂ© par la route dĂ©partementale (ex-RN 152), qui va de Fontainebleau Ă OrlĂ©ans. Une grande ferme autrefois cultivait toutes les terres aux alentours. Aujourd'hui plusieurs fermes sont implantĂ©es sur le mĂȘme secteur. Mainbervilliers est Ă©loignĂ© du village de Boissy d'environ trois kilomĂštres.
- Marlanval. Ce hameau est proche de la route nationale mais n'est pas traversé par elle. La distance entre Boissy et Marlanval est courte, d'un peu plus d'un kilomÚtre mais compte tenu de la dénivellation, la distance par la route est de 2,5 kilomÚtres.
- Plan terrier de Marlanval 1750.
- Plan terrier de Mainbervilliers en 1750.
Logement
En 2016, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 166 dont 100 % de maisons[Note 10].
Parmi ces logements, 75,3 % étaient des résidences principales, 22,9 % des résidences secondaires et 1,8 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 90,4 % contre 8,8 % de locataires et 0,8 % logés gratuitement[35].
Voies de communication et transports
Voies de communication
Le territoire de la commune est traversé en son centre, d'est en ouest, par la route départementale D 152 qui traverse ensuite le hameau de Mainbervilliers. Cette route relie Boissy-aux-Cailles à La Chapelle-la-Reine, à l'est ; et à Buthiers, à l'ouest. La D 152 est l'ancienne route royale no 51, qui allait de MéziÚres à Orléans. Des bornes en pierres situées toutes les demi-lieues en attestent.
Transports
La commune est desservie par deux lignes d'autocars du réseau de bus Les Cars Bleus[36] :
- la ligne no 184.004, reliant Nanteau-sur-Essonne Ă Nemours ;
- la ligne no 184.014, reliant la gare de Malesherbes Ă la gare de Fontainebleau - Avon.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes « Bassiacum quod juxta Liricantum situm est » en 1113[37] - [38]; Buxei et Buxi en 1134 et 1154[39] - [38]; Buxiacum in pago Gastinensi en 1134[40] - [38]; Parrochia de Boissi en 1216[41] - [38]; Busseium en 1216[42] - [38]; Boessy en 1304[43] - [38]; Boissy le Repos en 1336[44] - [38]; « Ecclesia de Boissiaco Reposito in Vastino, Senonensis diocesis » en 1336[45] - [38]; Boissi le Repost en la chastellenie de Grez en Gastinois en 1336[46] - [38]; Boissy le Repout en 1367[47] - [38]; Boissys en 1382[48] - [38]; En Gatinois lÚs Boissy le Repous en 1384[39] - [38]; Boissy le Repost en 1397[49] - [38]; Boissy le Repoux en 1551[50] - [38]; Boissy les Merlaneaulx en 1589[51] - [38]; Boissy le Rabois en 1776[52] - [38].
Avant 1793, le village s'appelait Boissy-le-Repos; Les religieuses de l'abbaye de Montmartre y avaient un domaine et venaient y faire "bonne chĂšre et bon repos".
Comme souvent l'origine du nom n'est pas attestĂ©e, on trouverait cependant en 1113 l'appellation Bussiacum du nom de personne latin Bussius ou Buccius ou du gallo-roman BUXU (latin buxus) « buis », suivi du suffixe d'origine gauloise -(i)acum, initialement localisant. Le mot de Cailles qui lui a Ă©tĂ© accolĂ© a la mĂȘme origine que cailloux. Toponyme dĂ©signant un lieu caillouteux. On y trouve le lieu-dit « la Caillouterie »[53].
Histoire
En 1932, un trÚs bel objet surnommé « tintinabulum » qui est probablement une piÚce de harnachement a été trouvé à Boissy. Il date de l'ùge du bronze et atteste donc d'une présence humaine à cette époque en ce lieu. Bien que difficile d'accÚs ce village devait avoir des relations avec la Chapelle-la-Reine et son proche hameau Butteaux.
La population devait ĂȘtre suffisante au XIIe siĂšcle pour voir construire l'Ă©glise Saint-Martin. La guerre de Cent Ans anĂ©antit le village qui fut brĂ»lĂ© durant la guerre civile entre Armagnac et Bourguignon Ă la fin du XIVe siĂšcle . Une enquĂȘte de 1480 indique qu'il n'y a plus eu de vie jusqu'en 1462, Ă l'exception peut ĂȘtre d'un laboureur du VaudouĂ©. Cette enquĂȘte avait Ă©tĂ© faite par le prĂ©vĂŽt de Melun Ă la demande de Pierre Barton, vicomte de Monbas, seigneur de FaĂż, qui tenait de sa femme des terres Ă La Chapelle-la-Reine et Ă Boissy-le-Repos. Ces terres furent appelĂ©es plus tard « le fief de Monbas » et maintenant « la ferme du Fief ». C'est Ă l'occasion de cette enquĂȘte que fut interrogĂ© Pierre BoulĂ©, natif de la Chapelle, qui avait fui ce village Ă l'Ăąge de 16 ans, avait Ă©tĂ© fait prisonnier par les Armagnac, puis Ă©tait parti s'Ă©tablir Ă Vaux-le-Penil. De retour plus tard, il trouva La Chapelle et Boissy « en ruyne et dĂ©solation »[54].
Les bénédictines de l'abbaye royale de Montmartre étaient au XVIIIe siÚcle propriétaires de divers biens sur le territoire de cette paroisse. L'abbesse était dame du lieu et exerçait la justice. Elle possédait la ferme de Vezu, une autre à Mainbervilliers et une à Herbauvilliers. Les religieuses venaient faire à Boissy « bonne chÚre et bon repos » honorant ainsi le nom de Boissy-le-Repos. à la Révolution, les biens des religieuses devinrent biens nationaux et furent vendus.
Le , Louis XVI avait prescrit, dans chaque paroisse, la nomination d'une assemblée composée d'un syndic, de trois membres, du curé et du seigneur. Furent ainsi élus François Gastellier, François Pointcloux, Claude Pelard et Philippe Brege[55]. Ce fut pour une courte durée puisque l'Assemblée Nationale, en décembre 1789, décida d'une autre forme de municipalité, presque la forme actuelle : un maire, des adjoints, un procureur et des conseillers. C'est Jean Nolleau, fermier à Marlanval, qui fut élu maire, il eut rapidement à faire face à une scission, quelques habitants voulant obtenir des terres pour les défricher, les autres étant contre.
L'Ă©conomie s'appuyait sur trois grandes fermes ou « fiefs ». La ferme de Vezu, situĂ©e dans le village lui-mĂȘme, appartenait aux religieuses de l'abbaye de Montmartre et fut vendue en 1791, pour 26 200 francs Ă Jean-Baptiste Gory, qui n'Ă©tait pas de la rĂ©gion et la mit en fermage par Georges Rohes. En 1904 elle fut achetĂ©e par la famille Gastellier originaire de Boissy aprĂšs elle a Ă©tĂ© vendue Ă la famille Manuel.
La ferme de Mainbervilliers, dite « Fief de Saint-Marc », également propriété des religieuses, est vendue en 1791 à un dénommé « Jannot » pour 25 700 francs. En 1829, elle appartenait à André et Jean Gastellier.
La ferme de Monbas, appelée aujourd'hui « le Fief » et située sur les hauteurs au-dessus du village, n'a jamais appartenu aux religieuses, mais successivement à différentes familles.
Politique et administration
Administration municipale
Le chef-lieu de canton est la commune de La Chapelle-la-Reine, la sous préfecture et la circonscription sont celles de Fontainebleau et la préfecture est Melun.
Liste des maires
Quatre maires se sont succédé à Boissy-aux-Cailles depuis 1965 :
Politique environnementale
Boissy est une des communes du parc naturel du Gùtinais français.
Ăquipements et services
Eau et assainissement
Lâorganisation de la distribution de lâeau potable, de la collecte et du traitement des eaux usĂ©es et pluviales relĂšve des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rĂŽle des EPCI Ă fiscalitĂ© propre en leur transfĂ©rant cette compĂ©tence. Ce transfert devait en principe ĂȘtre effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilitĂ© dâun report de ce transfert au [57] - [58].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune de Boissy-aux-Cailles ne dispose pas d'assainissement collectif[59] - [60].
Lâassainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[61]. Le Parc naturel rĂ©gional du GĂątinais français assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vĂ©rifier la bonne exĂ©cution des travaux de rĂ©alisation et de rĂ©habilitation, ainsi que le bon fonctionnement et lâentretien des installations[59] - [62].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau (CAPF) qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [59] - [63] - [64].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classĂ©es en zone de rĂ©partition des eaux (ZRE), signifiant un dĂ©sĂ©quilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible dâaggraver ce dĂ©sĂ©quilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie dâune distribution dâune eau de qualitĂ© en permanence sur le territoire du dĂ©partement, le troisiĂšme Plan dĂ©partemental de lâeau signĂ©, le , contient un plan dâactions afin dâassurer avec priorisation la sĂ©curisation de lâalimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et publiĂ© en dĂ©cembre 2020 un schĂ©ma dĂ©partemental dâalimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont dĂ©finis. La commune fait partie du secteur Beauce[65].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[67].
En 2020, la commune comptait 278 habitants[Note 11], en diminution de 8,25 % par rapport Ă 2014 (Seine-et-Marne : +3,69 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Boissy-aux-Cailles est située dans l'académie de Créteil.
La ville est rattachée au groupement scolaire de La Chapelle-la-Reine.
Sports
- Club cyclo-tourisme de Boissy-aux-Cailles.
- Association sportive cantonale : l'Entente Sportive de la ForĂȘt (ESF).
Cultes
Il n'y a plus de messes réguliÚres, le secteur paroissial est celui de La Chapelle-la-Reine. Le curé est celui de Nemours.
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 116, représentant 284 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 29 840 euros[70].
Emploi
En 2018 , le nombre total dâemplois dans la zone Ă©tait de 49, occupant 131 actifs rĂ©sidants. Le taux d'activitĂ© de la population (actifs ayant un emploi) ĂągĂ©e de 15 Ă 64 ans s'Ă©levait Ă 71 % contre un taux de chĂŽmage de 4,9 %. Les 24,1 % dâinactifs se rĂ©partissent de la façon suivante : 8,2 % dâĂ©tudiants et stagiaires non rĂ©munĂ©rĂ©s, 7,9 % de retraitĂ©s ou prĂ©retraitĂ©s et 8,1 % pour les autres inactifs[71].
Entreprises et commerces
En 2019, le nombre dâunitĂ©s lĂ©gales et dâĂ©tablissements (activitĂ©s marchandes hors agriculture) par secteur d'activitĂ© Ă©tait de 23 dont 2 dans lâindustrie manufacturiĂšre, industries extractives et autres, 3 dans la construction, 3 dans le commerce de gros et de dĂ©tail, transports, hĂ©bergement et restauration, 3 dans lâInformation et communication, 2 dans les activitĂ©s financiĂšres et d'assurance, 6 dans les activitĂ©s spĂ©cialisĂ©es, scientifiques et techniques et activitĂ©s de services administratifs et de soutien, 3 dans lâadministration publique, enseignement, santĂ© humaine et action sociale et 1 Ă©tait relatif aux autres activitĂ©s de services[72].
En 2020, 2 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 1 individuelles.
La principale activité de la commune reste l'agriculture, les céréales dont de l'orge de brasserie, les betteraves, les pois et nourritures pour le bétail. Une PME s'est installée au centre du village ainsi que quelques artisans ; « la ferme des Quatre-Temps », située à Mainbervilliers produit des volailles et du foie gras.
Culture locale et patrimoine
Monuments religieux
L'église dédiée à saint Martin est située sur une hauteur en bordure de village, ce qui lui donne l'impression de dominer le village.
La légende raconte que saint Martin de Tours se rendant de Boissy à Marlanval fut obligé de passer par un chemin escarpé et en particulier sur une grosse pierre en travers du chemin contre laquelle son cheval butta et frappa la pierre si violemment que la trace de son sabot resta imprimée malgré le dureté du grÚs. Voyant en cet incident la volonté divine, saint Martin fit demi-tour et décida de faire élever une église dans le village plus bas. L'église fut en réalité construite XIe ou XIIe siÚcle et non pas au Ve siÚcle.
De cette Ă©glise romane restent l'abside et le chĆur, le portail nord est du dĂ©but du XIIe siĂšcle. Une chapelle a Ă©tĂ© ajoutĂ©e au XVIe siĂšcle, la tour carrĂ©e et le clocher au XVIIe siĂšcle. La voĂ»te a Ă©tĂ© dĂ©truite et reconstruite plusieurs fois, le plafond actuel date de 1955. Dans le clocher une cloche datant de 1733 est appelĂ©e « Louise Ămilie ». Ce nom est celui de la princesse Louise Ămilie de la Tour d'Auvergne, abbesse de l'abbaye royale de dame de Montmartre et dame de Boissy. L'Ă©glise a Ă©tĂ© inscrite Ă l'inventaire des monuments historiques le 18 mars 1926[73].
Une chapelle dite chapelle de Saint Marc, devait se situer Ă Mainbervilliers Ă l'embranchement des routes d'Auxy et de Malesherbes. Aujourd'hui disparue, le seul souvenir est une croix, dite croix de Saint Marc, sur le cadastre de 1829.
Le passage et la halte à Boissy-aux-Cailles furent jadis une alternative pour les pÚlerins se rendant en pÚlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Paris et Tours, via Orléans (via Turonensis).
- PremiĂšre page du bulletin municipal.
- Le puits.
- L'escalier qui monte Ă l'Ă©glise.
- La mairie.
- La mare de Mainbervilliers.
- La mare de Marlanval.
Tintinabulum
En 1932, une cachette fut mise au jour par Julien Moireau qui extrayait des pierres d'un lieu-dit la Cave aux Moines. La cachette renfermait 82 objets ou fragment de bronze. Il s'agissait de haches, de gouges, de pointes de lances, de bracelets et d'anneaux datant de la fin de l'Ăąge de bronze (800 ou 900 av. J.-C.). Il y avait en plus deux objets curieux : un tube en bronze ornĂ© d'anneaux et un « spĂ©roide creux » Ă tube latĂ©ral qui pourrait ĂȘtre une sorte de briquet primitif[74]. Dans un premier temps, tout ce trĂ©sor fut dispersĂ©. C'est l'abbĂ© AndrĂ© Nouel, sillonnant les routes Ă vĂ©lomoteur, qui rĂ©ussit Ă retrouver une grande partie des objets contenus dans la cachette. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, le conservateur du musĂ©e de PrĂ©histoire d'Ăle-de-France Ă Nemours, a engagĂ© une procĂ©dure d'acquisition du « Tintinabulum », ce qui fut fait quelques mois plus tard. Il est aujourd'hui exposĂ© au musĂ©e de la PrĂ©histoire.
Personnalités liées à la commune
Le peintre Claude Verlinde, d'origine flamande, a vécu à Boissy-aux-Cailles de 1982 à 2004.
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif dâhistoriens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 1, Paris, Ăditions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Boissy-aux-Cailles », p. 136â137
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Cf. Les carriĂšres de sable toutes proches de Boissy
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Elles comprennent les cultures annuelles associées aux cultures permanentes, les systÚmes culturaux et parcellaires complexes, les surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants et les territoires agro-forestiers.
- Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe dâhabitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
- En raison des arrondis, la somme des pourcentages nâest pas toujours Ă©gale Ă 100 %.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
Références
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