Commerce de gros
Le commerce de gros ou commerce inter-entreprises ou nĂ©goce correspond Ă lâensemble des entreprises (allant des TPE/PME aux grands groupes internationaux) qui achĂštent et/ou vendent des biens et des services exclusivement Ă d'autres entreprises ou acheteurs professionnels. Cette fonction sâest beaucoup modernisĂ©e grĂące au dĂ©veloppement de la notion de « service » entre fabricants et acheteurs professionnels. Qui plus est, ce secteur dâactivitĂ© connaĂźt une croissance rĂ©guliĂšre : en France, il reprĂ©sente 790 milliards dâeuros de chiffre dâaffaires, 120 000 entreprises (Ă 95 % des PME), et prĂšs d'un million de salariĂ©s (source Insee 2015).
Fonctionnement de la vente en gros
La vente au volume ou en gros désigne la commercialisation de produits et/ou services en quantité.
Grossiste
Un grossiste est une entreprise servant d'interface entre le fournisseur et les nombreux clients professionnels qui utilisent ses produits.
LâintermĂ©diation du grossiste peut se dĂ©composer en quatre catĂ©gories de fonction distinctes :
- Les fonctions physiques et logistiques renvoient Ă lâassortiment, au stockage, au fractionnement et au transport des marchandises. Ces diffĂ©rentes activitĂ©s viennent en appui au contrat commercial, et permettent au client professionnel de disposer, Ă son rythme, des marchandises. En effet, en plus de la gestion des flux de marchandises qui garantit la disponibilitĂ© dâun produit sur un point de vente, la logistique permet de rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des clients professionnels, et inclut de plus en plus « des services sur mesure », comme le conditionnement. Qui plus est, la distribution des produits se fait de maniĂšre journaliĂšre, par le biais de tournĂ©es de livraison ou de livraisons personnalisĂ©es - lorsque la quantitĂ© de marchandises transportĂ©es le justifie.
Ainsi, la qualitĂ© du service logistique reprĂ©sente un important facteur de diffĂ©renciation vis-Ă -vis des concurrents. - Les fonctions dâinformation : au fait des derniĂšres innovations et dĂ©tenteur dâune rĂ©elle connaissance du produit (caractĂ©ristiques techniques, etc.), le grossiste assure une parfaite circulation des informations de lâamont vers lâaval, mais aussi de lâaval vers lâamont. En effet, tant Ă lâĂ©coute du marchĂ© et des attentes des clients professionnels que de ses fournisseurs, il permet un rĂ©Ă©quilibrage permanent entre lâoffre et la demande. Qui plus est, cette position intermĂ©diaire/centrale fait du grossiste un excellent promoteur de nouveautĂ©s.
- Les fonctions financiĂšres : lâacheminement des marchandises induit nĂ©cessairement des changements de propriĂ©tĂ©, et ainsi des flux financiers.
Les délais de paiement/crédits accordés par les grossistes garantissent aux clients professionnels une gestion plus souple de leur trésorerie ; une démarche souvent indispensable pour les TPE et PME. - Les autres fonctions de service : véritable « apporteur de solutions », le grossiste complÚte son offre commerciale de services divers, adaptés aux besoins des clients professionnels : études techniques, assistance dans la gestion du point de vente, études de marchés, etc.
Grossistes et commerce B to B
Le commerce de gros appartient au secteur du commerce interentreprises (ou secteur « B to B », « Business to Business »).
Le commerce de gros intĂšgre trois secteurs distincts :
- Les biens d'Ă©quipement interindustriels ;
- Les biens de consommation non-alimentaires ;
- Les biens de consommation alimentaires.
Biens d'Ă©quipement interindustriels
Les biens d'équipement Interindustriels correspondent aux besoins des entreprises à se fournir en équipements afin de mener à bien leur activité.
Parmi ces biens on peut trouver : la quincaillerie industrielle, lâapprovisionnement au bĂątiment, la distribution automobile, le nĂ©goce de matĂ©riaux ou encore le nĂ©goce en appareils sanitaires, chauffage, climatisation et canalisation. Les biens dâĂ©quipement interindustriels reprĂ©sentent les biens qui seront intĂ©grĂ©s dans la chaine de production, qu'ils reprĂ©sentent une partie du produit final ou un bien interne Ă l'entreprise.
En 2013, ce secteur reprĂ©sente 500 000 emplois et 284 milliards ⏠de chiffre dâaffaires.
Biens de consommation non-alimentaires
Les biens de consommation non-alimentaires reprĂ©sentent les biens qui ne sont ni alimentaires, ni Ă destination du processus de fonctionnement d'une entreprise. Ils sont destinĂ©s Ă ĂȘtre commercialisĂ©s sans transformation (Ă la diffĂ©rence des biens de consommation interindustriels).
Parmi eux on retrouve : la répartition pharmaceutique, le négoce de produits de coiffure et parfumerie, ou encore le négoce des chaussures, jouets et textiles.
En 2013, ce secteur reprĂ©sente 300 000 emplois et 174 milliards ⏠de chiffre dâaffaires.
Biens de consommation alimentaires
Comme son nom lâindique, le secteur des biens de consommation alimentaires inclut tous les biens comestibles, quâil sâagisse de produits finis ou amenĂ©s Ă ĂȘtre transformĂ©s par lâhomme : nĂ©goce des fruits et lĂ©gumes, des produits laitiers, des bestiaux, des boissons, des cĂ©rĂ©ales ou encore des produits surgelĂ©s.
En outre, il existe plusieurs types de grossiste alimentaire : les grossistes indĂ©pendants, les grossistes spĂ©cialisĂ©s et les grossistes sur le MIN (MarchĂ© d'intĂ©rĂȘt national) â comme le MIN de Rungis. Le leader de l'industrie est la sociĂ©tĂ© Pomona
En 2013, ce secteur reprĂ©sente 180 000 emplois et 172 milliards ⏠de chiffre dâaffaires.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- CGI / CRET-LOG "Le grossiste, acteur majeur de la logistique urbaine" (2017 - Ăditions CGI)
- Catherine Pardo et Gilles Pache, Chaire de Recherche CGI - EMLYON Business School "Commerce de gros, Commerce inter-entreprises : les enjeux de l'intermédiation" (2015-Collection Gestion en liberté)
- Catherine Pardo, Chaire de Recherche CGI - EMLYON Business School : « Description des trois chantiers de recherche sur 2011/2012 » ;
- Catherine Pardo, (2011). "Wholesaling: Exploiting Activity Links and Resource Ties with Suppliers and Customers" ;
- Catherine Pardo et Gilles Pache, « Intermédiation dans les canaux de distribution : vers un renouveau ? » ;
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