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Drop shipping

Le drop shipping (en français la « livraison directe »[1] - [2] ou le « parachutage »[3] selon le contexte) est un système tripartite figuré schématiquement par une « goutte » (drop), où le client (chaland) passe commande sur le site internet du distributeur (le revendeur), lequel transmet celle-ci au fournisseur (le grossiste) pour que celui-ci assure la livraison et gère les stocks.

Principe du drop shipping (« livraison directe »).

DĂ©finition

Le drop shipping (ou dropshipping) est un concept qui a vu le jour aux États-Unis et au Canada. En français, on parle de « livraison directe » ou d'« expédition directe ». Le concept signifie « vendre ce qu'on ne possède pas ». Autrement dit, celui qui fait du drop shipping est l'intermédiaire entre le client (demandeur, acheteur, etc.) et le fournisseur (usine, grossiste, revendeur, etc.).

Qu’est-ce que le dropshipping ?

Procédures

Certains revendeurs peuvent garder des produits de présentation pour leur boutique physique ou salle d'exposition afin que le consommateur puisse inspecter un objet qui est alors considéré comme échantillon. La plupart ne proposent qu’un catalogue papier ou un site internet.

Le revendeur est appelé en anglais dropshipper.

Importance de l'automatisation des flux

Flux d'informations

Ils sont représentés par toutes les informations nécessaires à l’élaboration, la fabrication et la vente du produit (décision de fabriquer, commande client, commande matière, contrôle, organisation de la production, expédition, facturation, etc.) et désignent un transfert d’informations entre deux acteurs du système d’information.

Flux de marchandises

Les flux de marchandises s'effectuent du fournisseur au client dans le cas d'une commande multiple.

Flux financiers

Ils ont lieu entre le client et le commerçant, puis entre le commerçant et le fournisseur une fois la commande envoyée.

Intérêt et risques

Le drop shipping possède divers avantages et inconvénients, que ce soit du point de vue des fabricants et fournisseurs, que de celui des e-commerçants référençant leurs offres.

La nature même du drop shipping laisse le revendeur, et surtout le client, plus vulnérable que le fournisseur dans cette relation commerciale à trois parties, d'autant plus que la loi en France reconnaît le revendeur seul responsable du processus de la commande[4].

Les détails des modalités de règlements (moyen, délai, etc.) peuvent être précisés dans un contrat[5] entre le revendeur et le fournisseur pour protéger les intérêts des deux parties. Ce contrat prend généralement le nom de conditions générales de vente (CGV).

Légalement, le propriétaire d'une boutique de dropshipping se doit de créer sa micro entreprise avant d'ouvrir son site marchand par un site hébergeur.

Du point de vue du client, ce genre de pratique est souvent condamnable car mise en œuvre d'une plus-value sans valeurs ajoutée et suppression du service client originel (notamment via Amazon, eBay, Aliexpress ou tout autre site marchand).

DĂ©roulement d'une vente

Un produit est choisi chez un fournisseur (le grossiste) et mis en vente dans la boutique par le revendeur (le commerçant). Un client vient sur la boutique et achète un article. Il paye directement à la boutique. Le revendeur se connecte à l'interface web du fournisseur et lui transmet la commande de son client (quels produits, quelles quantités, l'adresse de livraison, etc.). Le revendeur paye le fournisseur, lequel va livrer directement le client sans se dévoiler ; le client n'a aucun moyen de savoir que le produit n'est pas passé par le revendeur.

Cette méthode peut permettre de monter une boutique sans disposer de marchandises. Elle est souvent utilisée par les influenceurs, sans aucune transparence[6].

Par pays

États-Unis

Le drop shipping est très développé aux États-Unis. 33 % des web-marchands américains utilisaient ce réseau de distribution en 2002[7]. 53,3 % des e-commerçants ayant leur siège social dans ce pays ont eu recours en 2013 au drop shipping. La moyenne de leurs expéditions par ce système était de 17,66 % de leur produit[8]. 5 % de ces e-commerçants réalisent jusqu’à 90 % de leurs expéditions.

France

En France, la revente de livres numériques par les libraires est un exemple de drop shipping : les libraires affichent sur leur site tous les titres disponibles à un instant donné et, une fois la commande de leur client validée et payée, font suivre la requête au distributeur chargé d'acheminer les fichiers. Généralement, le distributeur renvoie non pas les fichiers eux-mêmes, mais des URL d'accès unique.

Notes et références

  1. « livraison directe », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, « Le dropshipping », sur economie.gouv.fr, Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, (consulté le ).
  3. « parachutage », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  4. Article L.121-20-3 du Code de la Consommation, sur LĂ©gifrance.
  5. Règles et contrat en dropshipping, editioneo.com.
  6. Gilles Fontaine, « Booba en croisade contre le côté obscur des influenceurs », Challenges, no 755,‎ , p. 65 (ISSN 0751-4417).
  7. David et SaĂŻdi-Kabeche, 2002.
  8. MCM Outlook 2013 Report.

Voir aussi

Bibliographie

  • Hafsa, S., Soler, L. G. & Hovelaque, V. 2002, Novembre, DĂ©cembre. Organisation des chaĂ®nes d'approvisionnement et commerce. (PersĂ©e, Éd.) Économie rurale (272).
  • David, A. & SaĂŻdi Kabeche, D. (2002). Logistique et transport dans le commerce Ă©lectronique : stratĂ©gie, organisation et processus d’apprentissage. ARMINES - Centre de gestion scientifique.
  • (en) Randall, T., Netssine, S. & Rudi, N. (2002). Inventory structure and Internet Retailing : an empirical examination of the role of inventory ownership.
  • F.G., Le "Drop Shipping" pour relier marques et e-commerçants, Le Journal des Entreprises, .
  • (en) Frook, J. (1998). Commerce sites need inventory management. Internet week.
  • (en) Tayur S., G. R. (1999). Quantitative models for supply chain management. Kluwer Academic Publishers.
  • Yannis, G. (1995). Gestion des flux et stratĂ©gie concurrentielle dans le transport. UniversitĂ© Nationale Technique d´Athènes, DĂ©partement de planification et ingĂ©nierie des transports.

Articles connexes

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