Transports en Lot-et-Garonne
Les transports dans le département français de Lot-et-Garonne sont marqués par la présence d'un important axe de communication reliant Bordeaux à Toulouse et au-delà, l'Atlantique à la Méditerranée, en passant par Marmande et Agen. Si la voie d'eau joue aujourd'hui un rôle marginal — le canal latéral à la Garonne n'est guère plus utilisé que pour le tourisme fluvial — l'autoroute A62 et la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville sont d'importants constituants des réseaux autoroutier et ferroviaire français.
Autoroutes | 82 km[1] | A62 |
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Routes nationales | 96 km[1] | N 21 N 1021 N 1113 |
R.D. et V.C. | 10 141 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars régionaux Nouvelle-Aquitaine |
Principales gares de voyageurs | Agen, Marmande |
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Services voyageurs | TER Nouvelle-Aquitaine, TER Occitanie, Intercités, TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports |
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Aéroports | Agen-La Garenne |
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Transport routier
Infrastructures routières
Le principal axe routier du département est celui longeant la Garonne pour relier l'Atlantique à la Méditerranée. La route nationale 113 qui assurait cette liaison a été remplacée par l'autoroute A62, ou autoroute des Deux Mers. Cet axe dessert notamment les agglomérations de Marmande et Agen, troisième et première agglomérations du département.
Cet axe croise à proximité d'Agen la route nationale 21, qui relie Limoges à Lourdes en desservant notamment Villeneuve-sur-Lot, deuxième agglomération du département.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A62 | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Villenave-d'Ornon près de Bordeaux | Marmande, Aiguillon, Agen | Autoroutes A61 et A68 à Toulouse | Autoroute concédée et payante dans le département, à 2x2 voies. |
Route nationale 21 | Route nationale 520 à Limoges | Castillonnès, Cancon, Villeneuve-sur-Lot, Agen, Layrac | Lourdes (initialement : Gavarnie) | Depuis 2006, la RN 21 s'interrompt sur quelques kilomètres au niveau d'Agen, qui n'est pas traversée par la route nationale mais contournée par les RN 1021 et 1113. |
Route nationale 111 | Millau | Fumel, Villeneuve-sur-Lot, Sainte-Livrade-sur-Lot | Route nationale 113 à Tonneins, vers Marmande et Bordeaux | Déclassée dans les années 1970 en RD 911. |
Route nationale 113 | Bordeaux | Marmande, Tonneins, Aiguillon, Port-Sainte-Marie, Agen | Marseille | Avant 1952, la RN 113 ne reliait que Toulouse à Narbonne : le tronçon de Langon à Moissac portait le nom de RN 127. Déclassée en 2006 en RD 813 dans le département. |
Route nationale 127 | Route nationale 10 (déviée depuis) à Langon, vers Bordeaux | Marmande, Tonneins, Aiguillon, Port-Sainte-Marie, Agen | Montauban | Renommée RN 113 en 1952 dans le département, puis déclassée en 2006 en RD 813. |
Route nationale 130 | Route nationale 113 (ex-RN 127) à Port-Sainte-Marie, vers Marmande | Barbaste, Nérac | Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 930. |
Route nationale 131 | Agen | Lamontjoie | Route nationale 124 à Manciet, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 931. |
Route nationale 133 | Route nationale 21 à Bergerac | Miramont-de-Guyenne, Marmande, Casteljaloux, Houeillès | Frontière espagnole vers Pampelune | Déclassée dans les années 1970 en RD 933. |
Route nationale 641 | Route nationale 133 à Seyches, vers Bergerac | Gontaud-de-Nogaret | Route nationale 113 (ex-RN 127) à Fauillet, vers Tonneins | Déclassée dans les années 1970 en RD 641. |
Route nationale 642 | Route nationale 113 (ex-RN 127) à Aiguillon | Buzet-sur-Baïse | Route nationale 130 à Lavardac | Déclassée dans les années 1970 en RD 642. |
Route nationale 642A | Route nationale 642 à Vianne | Route nationale 130 à Feugarolles | Déclassée dans les années 1970 en RD 642E. | |
Route nationale 655 | Route nationale 132 (auj. route nationale 524) à Bazas, vers Langon | Casteljaloux, Barbaste | Route nationale 130 à Lavardac | Déclassée dans les années 1970 en RD 655. |
Route nationale 656 | Route nationale 653 à Villesèque, vers Cahors | Tournon-d'Agenais, Agen, Nérac, Mézin, Sos | Route nationale 626 (auj. RN 524) à Cazaubon, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 656. |
Route nationale 661 | Villeneuve-sur-Lot | Penne-d'Agenais | Route nationale 656 à Tournon-d'Agenais, vers Cahors | Déclassée dans les années 1970 en RD 661. |
Route nationale 665 | Route nationale 133 à Lubbon, vers Mont-de-Marsan | Durance | Route nationale 655 à Pompiey, vers Nérac et Agen | Déclassée dans les années 1970 en RD 665. |
Route nationale 666 | Route nationale 111 à Granges-sur-Lot, vers Villeneuve-sur-Lot | Lafitte-sur-Lot | Route nationale 113 à Aiguillon | Déclassée dans les années 1970 en RD 666. |
Route nationale 667 | Route nationale 668 à Miramont-de-Guyenne, vers Langon | Route nationale 111 à Sainte-Livrade-sur-Lot, vers Villeneuve-sur-Lot | Déclassée dans les années 1970 en RD 667. | |
Route nationale 668 | Route nationale 113 à La Réole, vers Langon | Duras | Route nationale 667 à Miramont-de-Guyenne, vers Villeneuve-sur-Lot | Déclassée dans les années 1970 en RD 668. |
Route nationale 673 | Route nationale 111 à Fumel, vers Villeneuve-sur-Lot | Route nationale 653 à Sousceyrac, vers Aurillac | Déclassée dans les années 1970 en RD 673. | |
Route nationale 676 | Route nationale 660 à Beaumont-du-Périgord | Villeréal, Monflanquin | Villeneuve-sur-Lot | Déclassée dans les années 1970 en RD 676. |
Route nationale 708 | Route nationale 675 à Saint-Martial-de-Valette, près de Nontron | Duras | Marmande | Déclassée dans les années 1970 en RD 708. |
Route nationale 710 | Ribérac | Sauveterre-la-Lémance | Fumel | Déclassée dans les années 1970 en RD 710. |
Route nationale 1021 | Route nationale 21 à Foulayronnes au nord d'Agen | Agen | Route nationale 1113 à Colayrac-Saint-Cirq à l'ouest d'Agen | Courte route nationale créée en 2005 pour assurer le contournement d'Agen. |
Route nationale 1113 | Route nationale 1021 à Colayrac-Saint-Cirq à l'ouest d'Agen | Agen | Route nationale 21 à Agen | Courte route nationale créée en 2005 pour assurer le contournement d'Agen. |
Transport collectif de voyageurs
Le Lot-et-Garonne est desservi par le réseau des cars régionaux Nouvelle-Aquitaine, qui compte une dizaine de lignes régulières dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer de Lot-et-Garonne, et qui restera jusqu'à nos jours son principal axe ferroviaire, est la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, ouverte en 1855-1856 dans le département. Cette ligne est l'une des principales de la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, qui développe dans la deuxième moitié du siècle son réseau d'intérêt général dans le sud du département, tandis que le nord de Lot-et-Garonne est desservi par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, dont Agen, Aiguillon, Casteljaloux, Duras, Fumel, Houeillès, Layrac, Marmande, Mézin, Miramont-de-Guyenne, Nérac, Penne-d'Agenais, Port-Sainte-Marie, Sainte-Livrade-sur-Lot, Sos, Tonneins et Villeneuve-sur-Lot.
Le Lot-et-Garonne a également été desservi par quelques lignes de chemins de fer d’intérêt local, dont la première ouvrit en 1911, exploitées par les Tramways de Lot-et-Garonne. Ce réseau, créé tardivement par rapport d'autres, aura une brève existence : il ferme dès 1933 alors que certaines lignes n'ont que six ans.
Les lignes d'intérêt général sont également nombreuses à fermer dans la seconde moitié du XXe siècle. La ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, la seule du département à posséder un trafic important, est électrifiée en 1980. Elle bénéficie indirectement de l'ouverture de la LGV Atlantique en 1990 puis de la LGV Sud Europe Atlantique en 2017 : en effet, le trajet le plus rapide entre Paris à Toulouse passe désormais par Bordeaux plutôt que par le Limousin, et les TGV engagés sur cette liaison desservent Agen.
Situation actuelle
Les principales gares de voyageurs sont celles d'Agen et Marmande, avec une fréquentation annuelle respective de 1 211 000 et 475 000 voyageurs en 2019[2].
Le Lot-et-Garonne est traversé par la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, à double voie électrifiée, sur laquelle circule un trafic mixte de TGV inOui Paris-Toulouse, d'Intercités Bordeaux-Marseille, de TER Nouvelle-Aquitaine (au nord-ouest d'Agen), de TER Occitanie (à l'est d'Agen) et de fret. Le doublement de cette ligne par une ligne à grande vitesse est envisagé dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest.
La ligne de Niversac à Agen, à voie unique non-électrifiée, a un trafic beaucoup plus réduit, essentiellement composé de TER Nouvelle-Aquitaine.
Villeneuve-sur-Lot fait partie des rares villes de plus de 20 000 habitants à ne posséder aucune desserte ferroviaire ; la réouverture d'un tronçon de la ligne de Penne-d'Agenais à Tonneins a donc été étudiée mais n'est plus envisagée.
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Coutras à Tulle | Voie unique non électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Bon-Encontre à Vic-en-Bigorre | Voie unique non électrifiée, en principe ouverte au trafic de fret mais dont le trafic est suspendu depuis 2015. |
Ligne de Port-Sainte-Marie à Riscle | Ligne fermée à tout trafic dans le département. |
Ligne de Penne-d'Agenais à Tonneins |
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Ligne de Nérac à Mont-de-Marsan |
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Ligne de Monsempron-Libos à Cahors | Ligne entièrement déclassée sauf sur 2 km entre Monsempron-Libos et Fumel où la ligne n'est que fermée à tout trafic. |
Ligne de Bordeaux-Benauge à La Sauvetat-du-Dropt | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Magnac - Touvre à Marmande | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Marmande à Mont-de-Marsan | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Villeneuve-sur-Lot à Falgueyrat | Ligne entièrement déclassée. |
Transport fluvial
Près d'Aiguillon se rencontrent le canal latéral à la Garonne, le Lot et la Baïse. De faible gabarit — classe I CEMT ou gabarit Freycinet pour le premier, classe 0 CEMT pour les deux derniers[3] — ces voies d'eau sont aujourd'hui essentiellement fréquentés par des embarcations légères pratiquant le tourisme fluvial.
Transport aérien
Le petit aéroport Agen-La Garenne a longtemps proposé une liaison régulière vers Paris, mais n'accueille plus de vols réguliers commerciaux depuis 2020. Il conserve toutefois un trafic de vols d'affaires, de formation, de loisirs et de tourisme.
Les aérodromes de Fumel - Montayral, Marmande - Virazeil et Villeneuve-sur-Lot sont réservés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
L'Agglomération d'Agen, Val de Garonne Agglomération et le Grand Villeneuvois sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[4].
Les réseaux Tempo (Agen), Evalys (Marmande et Tonneins) et Élios (Villeneuve-sur-Lot) sont composés de lignes régulières d'autobus et de transport à la demande couvrant leur ressort territorial.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Sud-Ouest », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).