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Pont-de-l'Arche

Pont-de-l'Arche est une commune française du département de l'Eure, en région Normandie.

Pont-de-l'Arche
Pont-de-l'Arche
Blason de Pont-de-l'Arche
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Richard Jacquet
2020-2026
Code postal 27340
Code commune 27469
Démographie
Gentilé Archepontains
Population
municipale
4 139 hab. (2020 en diminution de 0,89 % par rapport à 2014)
Densité 443 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 12″ nord, 1° 09′ 18″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 131 m
Superficie 9,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Pont-de-l'Arche
(ville-centre)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-l'Arche
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pont-de-l'Arche
Liens
Site web http://www.pontdelarche.fr/

    Ses habitants s'appellent les Archépontains.

    Géographie

    Localisation

    Pont-de-l'Arche se situe sur la rive gauche de la Seine, l'Eure y parcourant ses derniers mètres. Le pont de la ville enjambe les deux cours d'eau.

    Pont-de-l'Arche est à 20 km au sud de Rouen et à 35 km au nord d'Évreux.

    Communes limitrophes de Pont-de-l'Arche[1]
    Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) Igoville Alizay (par un angle)
    Criquebeuf-sur-Seine Pont-de-l'Arche Les Damps
    Tostes Léry (par un angle)

    Géologie et relief

    Sur le plan géologique, le centre-ville est situé sur un coteau bordant l'ancien lit de la Seine.

    Boisement

    La forêt de Bord-Louviers permet aux habitants et aux touristes de belles promenades.

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Eure, et la Seine constitue sa limite naturelle au nord. Un déversoir depuis l'Eure vers la Seine (49° 18′ 26″ N, 1° 09′ 18″ E, altitude non cotée : m) est présent sur son territoire tandis que le point de confluence ultime de l'Eure et de la Seine se trouve à 10 km en aval, au niveau de l'ancien petit barrage de Martot.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la ligne 216 réseau Nomad et par la ligne P du réseau SEMO.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 770 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 10 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Pont-de-l'Arche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-de-l'Arche, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[19] et 5 532 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22] - [23].

    Le cœur de ville présente de très belles façades à pans de bois.

    On discerne nettement trois zones dans l'urbanisme de Pont-de-l'Arche.

    • Tout d'abord, le centre-ville situé à l'intérieur des vestiges des remparts où l'on retrouve l'église et les nombreuses maisons à pans de bois. Cette zone est entourée par les boulevards aménagés à partir de 1782 autour des fossés en arc de cercle (le boulevard de la Marne, la place Aristide-Briand et la rue Henry-Prieur). Quelques maisons autour de la place Aristide-Briand et du bord de l'Eure datent de la Renaissance.
    • La deuxième zone est située autour des boulevards. Elle comprend les maisons en brique du XIXe siècle et du début du XXe siècle. On retrouve les maisons bourgeoises (rue Morel-Billet, le Val des Damps, rue Maurice-Delamare, autour de la place Aristide-Briand, rue Charles-Cacheleux, rue Général-de-Gaulle). On peut adjoindre à cette zone les usines et les quartiers ouvriers issus de l'industrie du chausson et la chaussure (rue Henry-Prieur, impasse de la rue Anthime-Ferrandier, rue Maurice-Hervey, rue du Docteur-Sorel, rue Emile-Lenoble, rue Abbé-de-Lanterie, rue Olivier-des-Bordeaux).
    • La troisième zone fait suite à la Seconde Guerre mondiale. Elle comprend, tout d'abord, les logements d'urgence de la reconstruction, toujours debout, autour de la rue Charles-Michels. Puis elle englobe tous les lotissements privés et les résidences publiques construits depuis les années 1970 sur toute l'étendue ouest de Pont-de-l'Arche, autrefois dévolues aux cultures (Sainte-Anne, Bon-Air, la Pommeraie, Pierre-Mendès-France, l'Oiseau-Blanc, clos de Bonport, Jean-Jaurès, la caserne de gendarmerie...) puis, après 2000, au sud de la ville (Chêne-Jaunet, clos des Cerisiers) et à l'est vers Les Damps (clos de la Borde).

    La Ville a travaillé à la réhabilitation de son centre dans les années 1990 (mandat de Paulette Lecureux) afin de redonner leur place aux piétons, de valoriser l'offre commerciale et de renforcer le caractère patrimonial de ce bel ensemble urbain. Elle a aussi fait raser l'ancienne usine de chaussures de Paul Nion (rue Jean-Prieur) afin de laisser place à l'Espace Jacques-Henri-Lartigue qui rassemble des commerces, des services médicaux et des logements. La Ville s'est dotée d'un plan local d'urbanisme validé en conseil municipal le . Elle a œuvré sur l'axe de circulation Est-Ouest (rond-point des Écoles vers Les Damps jusqu'à l'ancienne abbaye de Bonport) afin de sécuriser la circulation, favoriser les déplacements doux et, in fine, faire la jonction entre le centre-ville et les nouveaux quartiers. Les travaux ont été réalisés par la CASE en 2013-2014 et se sont concrétisés par la continuation de la déviation de la RD 321.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,9 %), zones urbanisées (16,5 %), prairies (8,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), eaux continentales[Note 8] (3 %), terres arables (0,5 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Sur une carte du XVIIe siècle par Tassin.

    Le nom de l'actuelle commune est attesté sous les formes : ad Archas [usque As Danas dicitur] fin du Xe siècle[26] ; Pons Archas vers 1020 (charte de Richard II) ;Pontem Archas 1025 (Fauroux 36) ; Ad Pont des Arches en 1037 et vers 1045 (Fauroux 103) ; el Pont des Arcas vers 1047 (Fauroux 107) ; [apud Hasdans quae] Archas [dicitur] fin du XIe siècle[27] ; [Asdans qui lors] Arches [appelée] au XIIe siècle[28] ; Pons Arcis Meæ vers 1160 (dipl. de Henri II) ; Pons Arche en 1180 ; Pons Archarum et Pons Arcæ vers 1200 (carte de la Normandie) ; Pons Archie, 1210 (cart. normand) ; Pons Arcæ en 1216 (Mabillon, Annot. ad Vit. S. Condedi) ; puis sous diverses latinisations : Pons Arcûs en 1310 (martyrologium Ebroicense), Pons Archæ, Pons Archie, Pons Archas, Pons Arcuatus (Denyau, Rollo North. Brit.), Pons Arquatus (Piganiol de la Force), Pons Arcatum, Pons Arcis, Arx Pontis en 1557 (Rob. Cœnalis), Pons de Arcis (Dict. univ. de la France, 1726), et en français : Pont de l’Arce en 1346 (Froissart) ; Pont des Arches (Gall. christ.) ou Pont des Archiers[29].

    La forme contemporaine Pont-de-l'Arche ne correspond pas à la plupart des formes anciennes qui donnent le mot Arches (ou Arc[h]as) au pluriel. Quelques formes anciennes attestent d'un emploi du mot Archas sans le mot Pont (Pons), en outre, elles l'identifient aux Damps ([H]asdans). Le terme Pont (Pons) apparaît précocement, peut-être pour lever l'ambiguïté du mot arche, qui pouvait avoir aussi le sens plus général de « pont » au Moyen Âge[30].

    Pour une raison inconnue, l'appellation Pont-de-l'Arche s'est donc substituée à celle de « Pont d'Arches » ou « Pont des Arches ». F. de Beaurepaire fait remarquer que la forme -Arches qui s'est imposée, est de type « francienne », c'est-à-dire caractéristique du français central et parisien, et non pas de type normanno-picard *-Arques comme on pourrait l'attendre, alors que la commune est située nettement au nord de la ligne Joret. Arques aujourd'hui Arques-la-Bataille (Arcas en 750 et en 944) dans l'actuel département de la Seine-Maritime représente la version normande du toponyme.

    Histoire

    Création de la ville : raisons militaires

    Station sur la voie romaine allant de Rouen à Évreux où elle franchissait la Seine, citée dans l'itinéraire d'Antonin, la ville a été créée après la construction de fortifications militaires sur le territoire du village des Dans en amont, c'est-à-dire Les Damps qui signifierait « les Danois »[31], alors que l'abbaye Notre-Dame de Bonport a été construite au lieu-dit Maresdans, « la mare aux Dans » en aval. Un pont de bois a été construit sur la Seine et l'Eure à partir de 862 et protégé par deux forts de part et d'autre. Ces défenses du règne de Charles II ont été décidées lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts auraient été achevés. Vers 870, le pont fut renforcé, avec 22 arches fermées de herses, par Charles le Chauve pour essayer de contrer l'avancée des Vikings sur la Seine.

    Ils ont servi notamment en 885 à l'occasion d'une offensive des Vikings lors du siège de Paris. Le pont « de l'Arche » (c'est-à-dire « de la forteresse ») a retardé l'avancée des Vikings qui ont mis quatre mois pour atteindre Paris à partir de l'embouchure de la Seine. Cependant, les rois francs peinaient à mobiliser les troupes de leurs vassaux. Ainsi, le fort de Pont-de-l'Arche a certainement manqué d'hommes de garnison[32].

    La paroisse de Pont-de-l'Arche[33] apparaît dans une charte de Richard, duc de Normandie accordant en 1020 des droits spirituels et surtout financiers (notamment sur le trafic fluvial) à l'abbaye de Jumièges.

    La ville s'est développée autour du pont fortifié, ouvrage nécessitant le halage des bateaux et permettant de percevoir des droits de passage. À la fin du XVIIIe siècle, la ville était encore dans la limite des remparts centrés sur le pont comme on peut le voir sur l'atlas de Trudaine[34].

    Développement d’une place forte : enjeu de lutte entre rois d’Angleterre et de France

    Le châtelet de Pont-de-l'Arche.

    Pont-de-l'Arche apparaît dans les archives des luttes entre Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre et Philippe II dit Philippe Auguste, roi de France. Le roi Richard avait fait rénover le pont et donner des moyens pour fonder l'abbaye Notre-Dame de Bonport (deux kilomètres en aval de Pont-de-l'Arche) peu avant de faire bâtir Château-Gaillard. Dans ce contexte de lutte entre rois, le château du Vaudreuil a été détruit ainsi que le pont originel, également détruit en 1203, par Jean sans Terre alors en guerre contre Philippe Auguste.

    En 1204, lorsque le roi de France a repris possession de la Normandie, ces destructions ont facilité le choix de Pont-de-l'Arche comme chef-lieu militaire.

    Philippe Auguste[Note 9] établit à Pont-de-l’Arche son principal lieu de résidence en Normandie. Il reconstruit le pont (qui s'écroula en 1856), fortifia la ville avec des remparts en pierre de taille de Vernon. Il fit de même pour le fort de Limaie de l’autre côté du pont, rive droite, dont il bloquait l’accès, telle une barbacane. Ce fort avait une tour philippienne constituant un observatoire idéal sur le fleuve et le halage des bateaux. Les atouts géographiques et militaires de la ville lui ont permis de devenir le siège d’un bailliage secondaire de Rouen.

    Rôle en maîtrise de territoire et de police intérieure

    L'assise militaire protégeait le territoire des envahisseurs et assurait la police intérieure du royaume. Pont-de-l’Arche maîtrisait le trafic fluvial et donc l’approvisionnement de Rouen, ville pouvant tomber aux mains ennemies. Elle a été un enjeu de combats entre rois d’Angleterre et de France pendant la guerre de Cent Ans. Lors de sa chevauchée de 1346, Édouard III n'ayant pas réussi à la prendre, ni le pont, brûle la ville, puis poursuit vers Mantes, en pillant et brûlant Louviers, Lery, Le Vaudreuil Gaillon, Vernon, Pacy, Bréval, Bonnières-sur-Seine, Mousseaux-sur-Seine et Freneuse. La ville offrait à cette époque une base arrière idéale en cas d’attaque de Rouen. Henri V, roi d’Angleterre, s'en rend maître en 1418 et la ville est occupée jusqu’en , date à laquelle elle est prise par Charles VII[35].

    En 1466, luttant contre la Ligue du Bien public, Louis XI reprend le fort de Limaie aux nobles de Louviers. Il y établit un camp en 1481 de près de vingt mille hommes devant constituer, après instruction des bandes suisses, les premiers bataillons de piquiers, les célèbres « bandes de Picardie » à l'origine du régiment de Picardie qui deviendra le 1er régiment d'infanterie de ligne française.

    En 1589, les troupes d’Henri IV assiégeant Rouen sont ravitaillées à partir de Pont-de-l’Arche. Le gouverneur Anne Le Blanc du Rollet avait ouvert la ville à Henri IV, roi contesté qui, en retour, avait donné aux armes de la ville trois fleurs de lys royales.

    Bastille excentrée de Rouen, Pont-de-l’Arche était une base de repli en cas de révolte du peuple normand. Le lieu était sûr car il n'y avait pas assez d'habitants pour fomenter une révolte débordant la police locale. Mais tenir la ville ne suffisait pas et il fallait prendre le fort de Limaie sur l’autre rive de la Seine. Pont-de-l’Arche avait, en police intérieure et en maîtrise de territoire en cas de guerre, un intérêt stratégique.

    Ainsi, en 1562, lors des guerres de Religion, des protestants rouennais assiègent la ville avec six pièces d’artillerie espérant obtenir un butin. Ils s'en sont pris au pouvoir royal mais la ville est restée fidèlement catholique.

    En 1650, la Fronde se sert des fortifications, le duc de Longueville utilise la garnison et le château contre le pouvoir royal. Le comte d'Harcourt, protégeant le voyage du roi en Normandie, reçut l’ordre d’attaquer. Il campa près des murs avec l’aide des habitants qui avaient pointé trois canons contre le château de l’autre côté de la Seine. Le duc de Longueville se servit de la place forte comme argument de négociation de la paix avec le roi.

    En 1598, le parlement de Normandie et le peuple de Rouen demandent la destruction du château et des remparts qui constituent un danger pour la paix de la province[36]. Cependant, les nobles qui percevaient des droits sur la ville négocièrent le maintien des remparts et ils ne tombèrent en désuétude qu’à la fin du XVIIIe siècle.

    La convoitise de privilèges royaux sous l'Ancien Régime

    Les ambitieux regardaient la ville de Pont-de-l'Arche avec intérêt car elle comptait de nombreuses charges :

    Ces charges rapportaient peu : une fabrique de drap ferma rapidement et la ville n'avait pas d'industrie pour faire vivre ses 1 700 habitants à la veille de la Révolution française mais était le chef-lieu de l’administration locale.

    La Révolution française et le Premier Empire ou la fin des privilèges

    La Révolution française a fait de Louviers le chef-lieu de l’administration locale car le rôle militaire de Pont-de-l’Arche était dépassé par la prospère industrie manufacturière lovérienne, ville plus peuplée. C'est à cette époque que le fort de la rive droite, le fort de Limaie, fut détruit.
    Déjà en 1790, Elbeuf n'a pas été incluse dans le nouveau département de l'Eure à cause du refus de Louviers de ce concurrent drapier et les deux villes sont devenues chacune des chefs-lieux de circonscription. Hormis un juge de paix et une municipalité, Pont-de-l’Arche a perdu toute fonction administrative.
    Pendant la Révolution, les nouvelles municipalités ont rencontré des conflits similaires à ceux des nobles mais ils étaient publics. Après 1792, les républicains avancés ont dominé. Alexandre de la Folie, maire de Criquebeuf, est devenu propriétaire de l'abbaye Notre-Dame de Bonport. Il a été déchu après le 9 thermidor, date de la chute de Robespierre (1794). Des conflits exacerbés par la famine ont surgi entre les régiments révolutionnaires et les habitants, fervents catholiques. Depuis des siècles, les habitants, le ventre vide, aidaient les bateaux de blé destinés à la population de Paris à franchir le pont barrant la Seine. Aussi, ils cessèrent le travail et se servirent en blé jusqu'à ce que l’armée ne les réprime.
    Napoléon Bonaparte, passé deux fois par Pont-de-l’Arche, comprit le danger pour la sécurité intérieure et fit construire une écluse, inaugurée en 1813, permettant de se dispenser d'aide locale et d'acheminer du pain pour éviter des insurrections parisiennes. Rappelons que le peuple en armes avait changé le cours de la Révolution à plusieurs reprises (déchéance du roi, répression des Girondins…).
    Le début du XIXe siècle a été une période de misère avec peu d’événements si ce n’est l'occupation prussienne en 1815, la présence de la franc-maçonnerie et la création de la gare de Pont-de-l’Arche-Alizay en 1843.

    La révolution industrielle : l'industrie du chausson et de la chaussure

    L'industrie du chausson s'est développée avec du travail faiblement payé. Les chaussons, d’abord réalisés dans les foyers ouvriers, ont ensuite été fabriqués dans des usines construites dans les ruelles médiévales à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. La première raison sociale date de 1833 et a été déposée par Antoine Ouin, cordonnier, dont l'entreprise est devenue la société Marco. Les premières chaussures ont été réalisées à partir de 1899 avec de la mécanisation d'abord à la manufacture Henry et Albert Prieur. L'industrie de la chaussure se développa et, entre les deux guerres, une vingtaine d’usines employaient plusieurs milliers de personnes. Plus de 50 entreprises ont existé à Pont-de-l'Arche et Saint-Pierre-du-Vauvray (Labelle). La concurrence étrangère a provoqué des fermetures après la Libération, hormis l'enseigne Marco.

    Guerre et destructions

    La ville a subi l'occupation prussienne en 1870 à cause du pont qui a failli être dynamité. Elle a abrité un camp de l'armée anglaise de 1915 à 1920. Elle a vécu les combats entre les panzers de Rommel et les armées française et anglaise en 1940. Ses ponts ont été une des principales cibles des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale mais le patrimoine architectural a été épargné : l'église gothique du XVIe siècle, les maisons à pans de bois de la fin du Moyen Âge et de l'Ancien Régime, l'ancien bailliage du XVIIIe siècle, la maison du gouverneur (XVe siècle ?), les remparts (XIIIe siècle), le manoir de Manon…

    Développement depuis 1945

    Depuis la Seconde Guerre mondiale, un fort accroissement démographique est intervenu avec des constructions attirant des personnes cherchant un cadre de vie agréable. Entre l’Eure, la Seine et la forêt de Bord-Louviers, la ville est proche des bassins d’emplois de Rouen, Val-de-Reuil et Paris, faciles d'accès depuis la construction de l’A13 en 1967. Les municipalités, généralement de gauche, ont accompagné le développement des services publics de l’État en répondant aux besoins locaux (écoles, crèches, infrastructures sportives, voirie). Pont-de-l’Arche, avec plus de 4 000 habitants, est membre, depuis 2001, de la CASE, regroupant des communes des aires de Louviers et Val-de-Reuil.

    Les ponts

    L'effondrement du Pont-de-l'Arche, toile de Jacques-Philippe Renout, vers 1850, musée de Louviers.

    Le pont originel, en bois avec vingt-deux arches fermées de herses, fut construit à partir de 862 et protégé par deux forts situés de part et d'autre.

    Ce pont est détruit en 1203, par Jean sans Terre alors en guerre contre Philippe Auguste qui le reconstruit à partir de 1204[37].

    Ce deuxième pont s'écroula en 1856 et fut remplacé par un troisième qui fut édifié à partir de 1858 et remanié en 1932. Ce 3e pont sauta le , durant le combat de Pont-de-l'Arche lors de la bataille de France[38]. Un pont de bois le remplaça durant l'occupation. Il fut édifié de au et mis en service le [38].
    Ce pont fut détruit par les bombardements alliés des et .

    Le , les Allemands quittent la ville, qui est libérée le lendemain par les troupes canadiennes qui installent immédiatement un pont de bateaux.

    En 1946, des pontons Whale du port Mulberry d'Arromanches sont amenés à Pont-de-l'Arche[39] - [40].

    Le septième pont est inauguré le par Pierre Mendès France[41].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Dès que le maire a cessé d'être nommé par le préfet, en 1882, les républicains de gauche ont le plus souvent reçu les suffrages majoritaires quand bien même de nombreux notables conservateurs siégeaient au sein du conseil municipal. C'est autour de la Première Guerre mondiale que la bipolarisation droite-gauche s'est nettement imposée avec, d'un côté, les républicains de gauche et radicaux-socialistes (Maurice Delamare) et, de l'autre côté, les conservateurs. Le mouvement socialiste n'a pas réussi à détrôner le radicalisme en raison de la présence de Pierre Mendès-France (conseiller général et député). C'est donc un courant communiste qui a émergé surtout à partir des années 1930. Les divisions des tendances de gauche ont souvent conduit des listes de droite à siéger au conseil municipal. La perte d'influence des communistes a laissé place aux socialistes à la fin du XXe siècle.

    La mairie

    Depuis 1968, la mairie est installée dans l'ancien hôtel Alexandre de la Fleurière, au n° 19 de la rue Maurice-Delamare. On y trouve aujourd'hui le service état civil, population, urbanisme, la police municipale, le service gestion du personnel, le secrétariat du maire et des élus, le bureau du directeur général des services, le service financier, le service culturel, le service communication, le service entretien des locaux. Depuis 2009, les services sociaux ont intégré Le Tremplin lors de la création de ce service.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1795 Joseph Alexandre
    de la Fleurière
    nommé par le préfet rentier
    Jean-Baptiste-Aimé
    Delaporte
    Membre de la société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure
    1869 1871 Prosper Morel-Dubosc nommé par le préfet rentier
    1871 1882 Alfred Houzard
    de la Potterie
    nommé par le préfet rentier
    1882 1885 Félix Romain capitaine de sapeurs-pompiers
    1885 1890 Jules Lequeux républicains de gauche pharmacien
    1890 1891 Achille Fumierre
    1891 1892 Henry Prieur républicains de gauche industriel du chausson
    1892 1894 Adolphe Thomas
    1894 1900 Eugène Ferrand républicains de gauche notaire
    1900 1902 Léon Bataille républicains de gauche
    1902 1908 Jules Fromont républicains de gauche
    1908 1912 Henry Prieur républicains de gauche Industriel du chausson
    1912 1919 Maurice Delamare républicains de gauche, voire rad. Industriel en produits pharmaceutiques
    1919 1923 Anthime Ferrandier républicain modéré - droite Directeur de la Caisse d'épargne de Louviers
    1924 1930 Maurice Delamare républicains de gauche, voire rad. Industriel en produits pharmaceutiques
    août 1930 octobre 1930 Patrice Girard républicain modéré - droite Serrurier
    1930 1936 Charles Morel URD (droite) Industriel de la chaussure
    1936 1944 Raoul Sergent URD (droite) Clerc de notaire
    août 1944 décembre 1944 Roger Tardy Rad. Ingénieur des ponts des chaussées
    président du conseil d’administration
    1944 1945 Raymond Rohée Soc.ind. Ingénieur des ponts des chaussées
    1945 1947 André Benet PCF Ouvrier en chaussures
    1947 1953 Charles Morel DVD Industriel de la chaussure
    1953 1954 Didier Simon DVD Assureur
    1954 mars 1959 Alix Duchemin Rad. Sapeur-pompier (lieutenant)
    mars 1959 mars 1977 Rolland Levillain DVD Exploitant de scierie et carrière
    mars 1977 mars 1989 Roger Leroux PCF Agent d'assurances
    mars 1989 mars 2001 Paulette Lecureux PS Enseignante
    mars 2001 mars 2008 Dominique Jachimiak DVG Agent comptable
    mars 2008 En cours Richard Jacquet PS chargé de mission
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].

    En 2020, la commune comptait 4 139 habitants[Note 10], en diminution de 0,89 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6391 4801 5141 4861 4831 6741 6871 7551 815
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6991 6611 6431 6171 6181 7111 7891 7521 867
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8901 8591 9211 8451 8081 9071 9132 0252 118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 3082 7372 8832 4563 0223 4993 8984 1544 214
    2020 - - - - - - - -
    4 139--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Située entre les berges de l'Eure et de la Seine, d'une part, et la forêt de Bord, d'autre part, Pont-de-l'Arche offre un cadre idéal aux promenades. En plus de son centre-ville patrimonial, de ses boutiques, de ses restaurants et de son marché du dimanche matin, Pont-de-l'Arche propose de nombreux événements festifs et culturels grâce à la Ville, au Comité des fêtes, aux associations...

    • Le service culturel de la Ville organise Arts expos, expositions picturales ou sculpturales à la Salle d'Armes qui ont lieu toute l'année.
    • Depuis 2006, événement unique en Normandie, a lieu en octobre le Salon de la céramique contemporaine avec des artistes de renommée nationale.
    • Depuis 2008 ont lieu les Nocturnes du vendredi, rendez-vous organisés par la Ville autour d'animations musicales et de repas concoctés par les restaurateurs du centre-ville.
    • Depuis 2009, la Ville organise un forum autour de l'emploi, de l'insertion et de la formation (en automne).
    • Depuis 2012, en juillet, les Olympiades 276 rassemblent plus de 20 centres de loisirs de la région autour de l'initiation à plus de 20 épreuves olympiques ; de la sensibilisation à l'hygiène corporelle et une alimentation équilibrée ; et autour de l'éveil à la citoyenneté. Manifestation organisée par la Ville.
    • Différentes manifestations ponctuelles (voir l'agenda sur : www.pontdelarche.fr)

    Associations & sports

    • Près de 36 associations font vivre la ville dans de nombreux domaines : festivités, groupements de locataires ou propriétaires, enfance-jeunesse, culture, céramique, lecture, théâtre, peinture, philatélie, pêche, couture, solidarité, anciens combattants, voitures de collection…
    • Elles sont nombreuses à promouvoir la pratique d'un sport : rugby, football, gymnastique, hand-ball, basket-ball, full contact, judo, tennis, tennis de table, bujinkan-dojo, karting, yoga, volley-ball, cyclisme et badminton. Elles sont presque toutes adhérentes à l'Office municipal des sports (OMS) qui assure le lien entre elles, la Ville et d'autres partenaires éventuels.

    La Ville, outre les subventions, met à disposition du matériel et des équipements tels que le stade Jacques-Havet (football), le stade Max-Fournier (rugby, football), le gymnase du Bon-air, le gymnase du collège (en tant que partenaire du syndicat intercommunal), une salle de l'école élémentaire, la Maison des associations.

    Les gradins du stade Jacques-Havet durant les Olympiades 276 (juillet 2012).

    Le Tremplin, maison des initiatives et des ressources

    Créé en 2009, le Tremplin regroupe les services sociaux (CCAS, Banque alimentaire, accompagnement social, assistantes ménagères à domicile, portage de repas), l'accompagnement aux associations, la direction du pôle famille-enfance-jeunesse et près d'une quinzaine de partenaires de la Ville spécialisés dans le domaine de l'emploi et de l'aide sociale.

    Le Tremplin, service municipal créé en 2009.

    Enfance-jeunesse

    Outre les services périscolaires (ATSEM, restauration, accueil), la Ville propose un accueil de loisirs à chaque vacances scolaires. Destiné aux plus jeunes, il propose un riche programme d'animations au « Château » et ses annexes de la rue Roger-Bonnet en cours de réhabilitation totale depuis 2011. Depuis 2011, les adolescents et jeunes adultes sont accueillis à l'Espace jeunes (ex-Mil-clubs) situé au chemin du Becquet. Il a pour vocation d'offrir des animations et de favoriser l'insertion des jeunes dans la vie active (chantiers jeunes, accompagnement).

    Salles

    En plus des équipements sportifs, la Ville loue ou prête la salle Ambroise-Croizat (60 places) au n° 4 de la place Maréchal-Leclerc et l'Espace des Arts'chépontains (ex-salle des fêtes, 300 places) au n° 16 de la rue Maurice-Delamare.

    Services techniques

    Le service entretien des bâtiments, le service des espaces verts et la direction des services techniques sont situés au n° 24 de la rue Olivier-des-Bordeaux.

    Tourisme

    Si le tourisme est une compétence de la CASE, la Ville joue un rôle en ce domaine, notamment pour soutenir le commerce local. Elle publie des documents et valorise le patrimoine ancien. Depuis les années 1990, elle gère le terrain de camping municipal, Camp'Eure, créé par l'Union commerciale dans les années 1960. Ce terrain de camping, aux portes de Rouen et d'Évreux, attire chaque année plusieurs milliers de touristes européens séduits par les tarifs de cette structure publique, les charmes de ce lieu où les eaux de l'Eure et de la Seine se mêlent, les services publics et les commerces du centre-ville qui le jouxtent.

    Économie

    Autrefois principal pôle normand de fabrication de chaussures avec près de 15 entreprises et 2 000 salariés, Pont-de-l'Arche est devenue une ville résidentielle. Seules subsistent l'une usine de chaussures Marco et Briot International, une entreprise spécialisée dans le matériel pour les opticiens (groupe Luneau Technology Operations). Hormis la commune, les principaux employeurs sont l'établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et le centre-ville avec ses 65 commerces et artisans. Un village des artisans, porté par la communauté d'agglomération Seine-Eure (CASE), est construit en 2013 le long du contournement Sud de la ville. Les actifs archépontains se rendent au bassin Seine-Eure regroupé principalement autour de Louviers et Val-de-Reuil. Ils bénéficient aussi de la proximité de l'autoroute de Normandie (3 km) et se rendent à Rouen, Évreux ou en région parisienne.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Notre-Dame-des-Arts, façade sud.

    Patrimoine religieux

    • L'abbaye Notre-Dame de Bonport (XIIIe, XIVe, XVIIe, XVIIIe et XIXe), Logo monument historique Classé MH (1942)[46]. Elle offre un contraste entre des salles ayant gardé la rigueur cistercienne de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle et des aménagements, rappelant parfois les châteaux de la Loire. L'église, le cloitre, le bâtiment des convers et l'hôtellerie n'existent plus ;
    • L'église Notre-Dame-des-Arts (XVIe et XVIIe), Logo monument historique Classé MH (1910)[47] - [48] (Saint-Vigor jusqu'en 1896) du XVIe siècle. Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse Saint-Pierre-des-Deux-Rives qui dessert cette église. Une grande verrière, créée en 1606 par le peintre verrier rouennais Martin Vérel, présente la pratique du halage des bateaux sous le pont - disparu - de la ville. De belles stalles sculptées XVIIe siècle jouxtent le maître-autel. La façade sud présente une belle illustration des fines ciselures de pierres du gothique flamboyant et l'amateur appréciera les orgues du XVIIe siècle ;
    • Le presbytère du XVIIIe siècle[49].

    Patrimoine militaire

    • Les anciens remparts
    Manoir
    Le manoir situé rue Jean-Prieur.
    • Un ancien manoir des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles situé rue Jean-Prieur, Logo monument historique Inscrit MH (2003)[52].
    Maison

    De nombreuses maisons, construites entre le XVe et le XIXe siècle, sont inscrites à l'inventaire général du patrimoine culturel. Elles sont situées : rue de l'Abbaye-sans-Toile (no 15[53] et no 17[54]), rue Blin (no 7[55], no 14[56], no 15[57], no 16 b[58], no 19 a[59] et no 19 b[60]), rue de Crosne (no 2[61]), place de l'Église (no 1[62]), rue Huault, rue Henri-Prieur, rue Huault, place Hyacinthe-Langlois, rue Jean-Prieur, quai du Maréchal-Foch, rue de Paris, rue du Pont et rue Sainte-Marie.

    École
    • Le groupe scolaire Maxime-Marchand, inauguré en 1934, est signé des frères Laquèrière.
    Pont

    Mémorial

    • Le monument aux morts, daté de 1922, est signé Robert Delandre, sculpteur elbeuvien.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Hays (seconde moitié du XVIe siècle) conseiller et avocat du roi à Rouen et dramaturge, y est né.
    • Eustache-Hyacinthe Langlois (1777-1837), né au pays, archéologue, artiste dessinateur, nouvelliste... qui a participé au lancement de l’étude du patrimoine médiéval normand, a été à l'origine du musée des Antiquités de Rouen et était professeur à l’école des beaux-arts. Des amis du monde culturel ont honoré sa mémoire et financé un buste (disparu) et un médaillon à Pont-de-l’Arche. Les élus ont donné son nom à la principale place de la ville.
    • Jacques Henri Lartigue (1894-1986), photographe, a habité Pont-de-l'Arche.
    • Jules Massenet (1842-1912), compositeur, a habité Pont-de-l'Arche.
    • Pierre Mendès France (1907-1982), député de la circonscription de Louviers (1932-1940 et 1946-1958), conseiller général du canton (1937-1940 et 1945-1958).
    • Octave Mirbeau (1848-1917) a habité une location de la commune voisine des Damps de 1888 à 1892 et a situé deux de ses romans dans la région de Pont-de-l'Arche, Dans le ciel et Le Journal d'une femme de chambre. Il a observé la détresse des ouvriers chaussonniers de Pont-de-l'Arche qui était alors d'autant plus forte que la ville a été touchée pendant trois ans par une épidémie d'influenza. Les chaussonniers ne pouvant travailler, ils en étaient réduits à demander du pain au Bureau de bienfaisance lequel se trouva vite sans ressources. Le maire demanda une aide exceptionnelle en préfecture. Octave Mirbeau l'appuya en vain et l'écrivain, qui effectuait ses premières armes anarchistes, écrivit la nouvelle Les abandonnés, publiée dans Le Figaro qui critiquait sévèrement le gouvernement républicain opportuniste de Sadi Carnot. Par ailleurs, Octave Mirbeau trouvait aux Damps et à Pont-de-l'Arche à satisfaire son plaisir de flâner dans de charmants décors naturels[63].
    • Simone Sauteur (1921-2012), enseignante, poète et résistante française, en est citoyenne d'honneur.
    Ancien pont avec les moulins vu par E.H.Langlois.

    Héraldique

    Armes de Pont-de-l'Arche

    Les armes de Pont-de-l'Arche se blasonnent ainsi :

    De gueules, à un pont de trois arches d'argent, mouvant d'une mer de sinople, chargé d'une croix à tige d'or sur le milieu, et de deux tours d'argent couvertes aux deux extrémités, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.

    Tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).

    Bibliographie

    • Isabelle Audinet, « Balade à Pont-de-l'Arche », dans Patrimoine normand, no 31, février-mars, 2000.
    • Jean-Marc Derrien, Les Années 1900 à Pont-de-l'Arche dans le canton, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, 1998.
    • Léon Levaillant de Duranville, Essai historique et archéologique sur la ville du Pont-de-l'Arche et sur l'abbaye de Notre-Dame-de-Bonport, Rouen, 1856.
    • Edmond Spalikowski, Pont-de-l'Arche d'autrefois et d'aujourd'hui, Lestringant, Rouen, 1931.
    • Armand Launay, Pont-de-l'Arche, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 127 p. (ISBN 978-2-84910-842-0, OCLC 272561023)
    • Armand Launay, L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche, éditions Charles Corlet (Condé-sur-Noireau), 2007.
    • Armand Launay, Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIe siècle, mairie de Pont-de-l'Arche, 2009.
    • Armand Launay, Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cÅ“ur de la Normandie : guide touristique et patrimonial / Pont-de-l'Arche, a medieval gem in the heart of Normandy : a tourist heritage guidebook, mairie de Pont-de-l'Arche, 2010.
    • Armand Launay, « Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille », dans Patrimoine normand, no 75, automne, 2010, voir pages 32 à 39.
    • Armand Launay, « La Normandie, berceau de l'infanterie française ? », dans Patrimoine normand, no 76, hiver, 2010-2011, voir pages 48 à 52.
    • Guy Pessiot et Béatrice Picard, Pont-de-l'Arche, Val-de-Reuil, Louviers, PTC, Rouen, 2001.
    • Pierre Molkhou, Pont-de-l'Arche, Eure : des rives de la mémoire aux arches de l'avenir, Histoire et municipalités, , 32 p. (OCLC 123537024)
    • Étienne-Albert Sorel, Pont-de-l’Arche pendant la Révolution d’après les registres municipaux : 1789-1804, Rouen : A. Lestringant, 1919, 147 pages.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Philippe Auguste avait chargé Maître Guillaume de Flamanville de diriger en même temps les travaux de plusieurs forteresses : Évreux et Pont-de-l'Arche.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Pont-de-l'Arche et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Pont-de-l'Arche et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 de Pont-de-l'Arche », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Dudon de Saint-Quentin ; De moribus et actis primorum Normanniæ ducum, éditions J. Lair, p. 153-154.
    27. Guillaume de Jumièges, Historia Nothmannorum, l. II, c. 10, ds Migne, Patr. lat. 149:796 in Ferdinand Lot, Mélanges carolingiens, Le Moyen Âge XVIII, 1905, p.21-27.
    28. Wace, Roman de Rou
    29. L. de Duranville, Essai historique et archéologique sur la ville du Pont-de-l’Arche. Documents supplémentaires. Rouen, Le Brument, 1870:8.
    30. François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard, 1981. (ISBN 2-7084-0067-3). p. 160.
    31. D'après Marcel Baudot cité par François de Beaurepaire, in Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard, 1981. (ISBN 2-7084-0067-3).
    32. Guillaume Caillou, plus connu sous le nom de Guillaume de Jumièges, dit Calculus (Émile-G. Léonard, Histoire de la Normandie, PUF, Paris, 1963), moine qui tenait les chroniques de l'abbaye de Jumièges, rappelait, un siècle et demi plus tard, avec des imprécisions, que des renforts francs étaient venus en vain aux Damps pour renforcer la garnison du Pont de l'Arche
    33. Curieusement dénommée « de l'Arche », au lieu de « de l'Arque » sous sa forme normande comme on s'y attendrait au nord de la ligne Joret - voir Arques-la-Bataille.
    34. Pont de l'arche sur l'Atlas de Trudaine (1745/1785) - Archives nationales
    35. Beck 1986, p. 141.
    36. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 92.
    37. Les ponts de Pont-de-l'Arche de 862 à nos jours.
    38. Le combat de Pont-de-l'Arche en 1940 et le pont de bois provisoire.
    39. Pont-de-l’Arche : Médiévale, mais pas que.
    40. La Libération de Pont-de-l'Arche de 1944.
    41. Pont de Pont-de-l'Arche sur structurae.info.
    42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    46. « Abbaye de Bonport », notice no PA00099519, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    47. « Église paroissiale Notre-Dame-des-Arts », notice no PA00099520, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. « Notice IA00017893 », sur http://www.culture.gouv.fr, (consulté le ).
    49. « Presbytère », notice no IA00017901, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    50. « Anciens remparts », notice no PA00099521, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. « Ancien bailliage », notice no PA27000056, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    52. « Ancien manoir », notice no PA27000057, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    53. « Maison », notice no IA00017913, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    54. « Maison », notice no IA00017912, base Mérimée, ministère français de la Culture).
    55. « Maison », notice no IA00017921, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    56. « Maison », notice no IA00017917, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    57. « Maison », notice no IA00017919, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    58. « Maison du gouverneur », notice no IA00017905, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    59. « Maison », notice no IA00017920, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    60. « Maison », notice no IA00017918, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    61. « Maison », notice no IA00017928, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    62. « Maison », notice no IA00017927, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    63. Wikisource - La Maison du philosophe, article d'Octave Mirbeau (Le Figaro 1889) où il évoque Les Damps

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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