Criquebeuf-sur-Seine
Criquebeuf-sur-Seine est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Criquebeuf-sur-Seine | |
Le viaduc de Criquebeuf dans sa partie euroise. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Jérémy Thirez 2020-2026 |
Code postal | 27340 |
Code commune | 27188 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Criquebeuvien |
Population municipale |
1 512 hab. (2020 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 18âČ 23âł nord, 1° 05âČ 54âł est |
Altitude | Min. 3 m Max. 124 m |
Superficie | 14,74 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pont-de-l'Arche |
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
La commune est située en limite de la rive gauche de la Seine.
Hydrographie
La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine, dont elle est riveraine.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve Ă 11 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 723,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le dĂ©partement de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et Ă 12 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Criquebeuf-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (38,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (41,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (29,1 %), forĂȘts (28,8 %), mines, dĂ©charges et chantiers (10,6 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (8,8 %), zones urbanisĂ©es (5,4 %), prairies (5,1 %), eaux continentales[Note 8] (2,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localitĂ© est attestĂ© sous les formes Crichebof de super Sequanam (Fauroux 58)[23] ou Criquebot de supra Sequanam (cartulaire de Saint-Ouen)[24] en 1063; Crikboe en 1198 (charte de Richard CĆur de Lion); Criquebuef en 1277 (cartulaire de Bonport); Criquebotum en 1483; Cricquebuef en 1291 (livre des jurĂ©s de Saint-Ouen), Criquebotum en 1483[24].
François de Beaurepaire s'appuyant sur les travaux de Marie Fauroux, Ă©crit -bof pour la forme la plus ancienne[23], alors quâErnest Poret lit -bot[24]. L'un et l'autre sont toutefois compatibles avec l'explication traditionnelle qui considĂšre que cet Ă©lĂ©ment reprĂ©sente le scandinave buth / both auquel on donne le sens de « maison, village »[23]. Il faut comprendre le vieux norrois bĂșĂ° cf. islandais bĂșĂ°, fĂ©roĂŻen bĂșĂ° et sa variante de l'est (vieux danois) bóð (cf. anglais booth). Ils peuvent avoir les sens aussi divers que « barraque, Ă©choppe, boutique, stand, cabine.. ». François de Beaurepaire propose le sens de « village »[23] qui en rĂ©alitĂ© ne semble pas attestĂ©, mais qui a pu s'affirmer en Normandie sous l'influence de l'ancien scandinave bĂœr « Ă©tablissement > village » (toponymes en -by au Danemark et en Grande-Bretagne). Il compare en effet les noms en -beuf avec les noms de lieux en -by d'Angleterre : Kirkby, Kirby / Criquebeuf; Welby / Elbeuf (anciennement Welle-); Dalby / Daubeuf (anciennement Dal-)[23].
Le premier Ă©lĂ©ment Crique- reprĂ©sente l'ancien scandinave kirkja « Ă©glise » (cf. islandais kirkja, mĂȘme sens) dĂ©jĂ reconnu dans les Criquetot et les Kirkby britanniques[23].
Le dĂ©terminant complĂ©mentaire sur-Seine apparaĂźt sous la forme latinisĂ©e d'un copiste dĂšs la forme la plus ancienne, super Sequanam et permet de faire la distinction d'avec Criquebeuf-la-Campagne situĂ©e seulement Ă une quinzaine de km et dont le dĂ©terminant se note plus tardivement. Il n'est cependant pas sĂ»r que les deux toponymes aient exactement la mĂȘme Ă©tymologie, Ă©tant donnĂ© les divergences dans les formes anciennes.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[26].
En 2020, la commune comptait 1 512 habitants[Note 9], en augmentation de 13 % par rapport Ă 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Notre-Dame[29], XIVe siĂšcle. Le diocĂšse catholique d'Ăvreux en est l'affectataire par l'intermĂ©diaire de la paroisse Saint-Pierre-des-Deux-Rives qui dessert cette Ă©glise.
- Maison Riquier[30], 57 ruelle de la Vicomté Inscrit MH (1932).
- Prieuré de cisterciens Saint-Martin[31], pour mémoire.
- Viaduc de Criquebeuf et son échangeur associé reliant l'A13 et la RD 321.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Criquebeuf-sur-Seine et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Criquebeuf-sur-Seine et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 97
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, , p. 67 (lire en ligne sur DicoTopo)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA00017943, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Maison Riquier », notice no PA00099380, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no IA00017944, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.