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Occupation de la France Ă  la fin du Premier Empire

L’occupation de la France à la fin du Premier Empire est une occupation décrétée par le second traité de Paris, après les Cent-Jours.

Occupation de la France Ă  la fin du Premier Empire

1815–1818

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Régions françaises occupées par les coalisés entre juin 1815 et novembre 1818.
  • Zone d'occupation par le Royaume-Uni
  • Zone d'occupation par la Prusse
  • Zone d'occupation par la Russie
  • Zone d'occupation par le Bade et la Saxe
  • Zone d'occupation par la Bavière
  • Zone d'occupation par la Hesse et le Wurtemberg
  • Zone d'occupation par la Suisse
  • Zone d'occupation par la Sardaigne
  • Zone d'occupation par l'Autriche
Informations générales
Statut Occupation
Capitale Paris
Langue(s) Français

Entités suivantes :

La campagne de 1814 et la première invasion

En 1813, NapolĂ©on, encore affaibli par la campagne de Russie de 1812, ne peut aligner qu’une armĂ©e de 300 000 hommes contre la plus grande coalition qu’il ait jamais eue contre lui (Angleterre, Russie, Prusse, Autriche et Suède).

Après la bataille de Leipzig, les troupes napolĂ©oniennes sont contraintes de se retirer d’Allemagne. Dans toute l’Europe, les lieutenants de NapolĂ©on (Eugène de Beauharnais en Italie, Soult en Espagne) subissent dĂ©faites sur dĂ©faites. La seconde moitiĂ© du mois de marque l’entrĂ©e de 230 000 hommes des troupes coalisĂ©es sur le territoire français. Pour la première fois depuis 1792, le territoire français est envahi.

Face aux nombreuses troupes alliĂ©es, l’Empereur ne peut opposer qu’une armĂ©e de 60 000 hommes. Il entre en campagne en France en . MalgrĂ© des victoires obtenues sur des armĂ©es pourtant supĂ©rieures en nombre, NapolĂ©on ne parvient pas Ă  vaincre. D’autant que la population est dĂ©sormais hostile au rĂ©gime et souhaite la paix. Les impĂ´ts ont augmentĂ© pour financer la guerre et les pertes humaines sont trop Ă©levĂ©es pour l’opinion publique. Les troupes alliĂ©es rejoignent donc rapidement Paris, dont le commandant, le marĂ©chal Marmont, prĂ©fère signer l’armistice. Le , l’Empereur abdique et est envoyĂ© en exil sur l’île d’Elbe.

C’est alors que commence la première occupation, d’avril Ă  . Les coalisĂ©s veulent en effet rĂ©tablir la stabilitĂ© en Europe, stabilitĂ© qu’ils n’ont pu obtenir depuis vingt-cinq ans Ă  cause des agissements de la France[1]. Ils souhaitent donc mettre en place un rĂ©gime stable. Après diverses propositions (voir Première Restauration), les AlliĂ©s s’accordent sur un retour des Bourbons en la personne de Louis XVIII. Son frère le comte d'Artois (futur Charles X) rĂ©unit le SĂ©nat le 14 avril et lui promet l'octroi d'une Constitution. Le 23 avril, il signe avec les alliĂ©s une convention prĂ©parĂ©e par Talleyrand et qui prĂ©voit le retrait de la France dans ses frontières de 1792 ; la cession des places du Rhin dans un dĂ©lai de 10 jours, de celles d'Italie dans les 15 jours, de celles d'Espagne dans les 20 jours, et de toutes les autres avant le 1er juin. Les garnisons pourront se retirer avec armes et bagages en emportant un canon pour 1 000 hommes ; aucun soldat ne sera gardĂ© prisonnier ; le reste de l'artillerie, les munitions, cartes, plans et archives seront remis aux alliĂ©s. En tout, la France perd 50 forteresses et 11 000 canons[2].

Les cantonnements des troupes alliées sont répartis comme suit :

Une partie du Midi est occupée par l'armée britannique, espagnole et portugaise de Wellington. Après la bataille de Toulouse, le 10 avril, il occupe la ville d'où les troupes françaises se sont retirées. Les notables toulousains veulent proclamer immédiatement la restauration des Bourbons mais Wellington, peu soucieux de s'engager politiquement, leur répond qu'il doit attendre le résultat du congrès de Châtillon. Ce n'est que deux jours plus tard que la nouvelle du changement de régime parvient à Toulouse. Les troupes britanniques se conduisent avec une correction parfaite jusqu'à la fin de l'occupation, la plus grande partie restant au bivouac hors de la ville ; seul le corps du général Hill campe intra muros[4].

Le premier traité de Paris (1814)

Un camp des troupes alliées en France.

Le , les ambassadeurs des royaumes coalisés signent avec le nouveau royaume de France le premier traité de Paris. Conscients que la position délicate des Bourbons oblige à des concessions, les Alliés restent relativement cléments. La France est réintégrée dans ses frontières de 1792. Elle perd essentiellement ses conquêtes coloniales (Tobago, Sainte-Lucie et l’isle de France), mais elle ne subit ni occupation étrangère, ni sanction financière. Elle obtient même une représentation au congrès de Vienne[1].

Le tsar Alexandre est le principal artisan de ce traité. Arrivé en France avec la ferme intention de liquider le régime napoléonien pour instaurer une république, il souhaite que la France puisse se redresser suffisamment vite pour reprendre sa place dans le concert européen. La Russie, rivale du Royaume-Uni qui l'a affrontée lors de la guerre anglo-russe (1807-1812), tient à conserver un allié potentiel.

Les Alliés décident de rester jusqu’à l’établissement d’une constitution royale. Le , Louis XVIII octroie la Charte constitutionnelle[5]. Rassurée par le nouveau régime et le réel désir de paix de la population française, les troupes alliées évacuent peu à peu le territoire.

Les Cent-Jours et la seconde invasion

Cependant, la situation ne demeure pas stable. Le régime de la Restauration, qui se voulait pourtant générateur de paix et de prospérité, peine à les garantir. La soif de vengeance des émigrés fraîchement rentrés en France fait peur[6]. Les acquéreurs de biens nationaux et les anciens soutiens au régime impérial craignent des représailles. D’autant que la nouvelle monarchie a licencié et réorganisé une partie de l’armée pour cause de difficultés financières[7]. Ces soldats dispersés alimentent le climat d’instabilité et de nostalgie à l'égard de l’Empire. Les mêmes difficultés financières achèvent de miner le régime, la hausse des impôts provoquant une vague de mécontentement.

C’est dans ce contexte difficile que Napoléon s’enfuit de l’île d’Elbe et débarque à Golfe-Juan. Le , l’ancien empereur entre au palais des Tuileries, abandonné la nuit précédente par Louis XVIII. Le roi s'enfuit à Gand, entouré de fidèles et du maigre reste des troupes étrangères stationnées en France depuis l'invasion de 1814[7].

En revenant sur le trône de France, l’Empereur rompt à la fois les engagements pris lors de son abdication le et ceux du traité du 30 mai 1814, signé entre la France et les puissances coalisées. La reprise du pouvoir par Napoléon remet en cause la stabilité souhaitée par tous les régimes monarchiques en établissant, le , l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire. Ceux-ci, surpris par la nouvelle lors du congrès de Vienne, décident d'agir rapidement afin de neutraliser Bonaparte. Les Alliés mobilisent leurs troupes et partent à la rencontre de l’armée impériale à travers les plaines de Belgique. La campagne de Belgique de juin et se solde par la défaite de Napoléon à Waterloo le . Dès la fin du mois, le territoire français est de nouveau envahi par les troupes coalisées, pendant que, dans le même temps, Louis XVIII rentre en France. Ce retour dans un contexte d'invasion vaut d'ailleurs au roi de France la réputation d'être revenu dans les « fourgons de l'étranger »[5].

Louis XVIII arrive Ă  Paris le et, dissout, par ordonnance royale, du 16 juillet 1815, l'armĂ©e impĂ©riale. Le roi forme un gouvernement avec Talleyrand et FouchĂ©. Cependant, l'autoritĂ© du nouveau gouvernement est toute relative, car les AlliĂ©s occupent le territoire. Près de 1 250 000 hommes occupent alors 58 dĂ©partements. Les Ă©tats-majors coalisĂ©s mettent en place des districts, correspondant Ă  un dĂ©partement. Chacun d'entre eux est dirigĂ© par un gouverneur militaire et un gouverneur administratif. Ces deux gouverneurs sont assistĂ©s dans leur tâche par un comitĂ© de district composĂ© du prĂ©fet, des sous-prĂ©fets, des maires et des conseillers municipaux. Les gouverneurs installĂ©s en province essaient de mĂ©nager leurs propres troupes et les Français, toujours dans ce souci d’éviter une instabilitĂ© dangereuse[8]. Par ordonnance royale du 11 aoĂ»t 1815, les lĂ©gions dĂ©partementales sont crĂ©Ă©es.

Néanmoins, sur le plan diplomatique, les ambassadeurs coalisés font traîner les négociations en longueur. En effet, pendant toute cette période floue les troupes étrangères vivent sur le pays, au moyen de réquisitions. Le gouvernement fait appel aux propriétaires, négociants et rentiers pour régler les charges de l'occupation. Une ordonnance royale de Louis XVIII lève un emprunt forcé de 100 millions de francs pour payer ces frais[1]. Les prêteurs sont assurés que l’État royal les remboursera ultérieurement. Les états-majors alliés entendent profiter au maximum de cette manne qui finance leurs troupes.

Le second traité de Paris (1815)

Cette occupation officieuse se solde le par le second traité de Paris.
Les Alliés, particulièrement mécontents d'avoir été une nouvelle fois mis en danger par la France, souhaitent imposer des conditions drastiques au pays. Cependant, cette volonté générale n'est qu'une façade. En effet, la Russie et l'Angleterre trouvent cette fois un point d'entente sur le fait de ne pas trop humilier et affaiblir la France. La Prusse et l'Autriche, pays le plus engagés sur le continent européen, font craindre aux deux autres alliées une trop grande puissance du monde germanique. L'objectif des deux partenaires est donc de punir la France tout en faisant en sorte qu'elle puisse recouvrer rapidement sa souveraineté, et même sa puissance, afin de contrebalancer ces monarchies d'Europe centrale.

Le traitĂ© signĂ© le par les quatre alliĂ©es (Angleterre, Russie, Prusse et Autriche) est donc drastique en bien des points. La France est ramenĂ©e Ă  ses frontières de 1790, elle perd, au profit de la Prusse et des Pays-Bas : Landau, Sarrebruck, Sarrelouis, Bouillon, Philippeville et Mariembourg, ainsi que les conquĂŞtes territoriales des armĂ©es rĂ©volutionnaires en 1790-1792. Sur le plan financier, la France est contrainte de payer 700 millions de francs d'indemnitĂ©s, rĂ©gler les traitements des troupes des anciens États soumis aux armĂ©es napolĂ©oniennes, mais surtout entretenir Ă  ses frais une armĂ©e d'occupation de 150 000 soldats sur les territoires frontaliers du pays pour une durĂ©e de cinq ans[1]. C'est le dĂ©but de l'occupation dite de « garantie ». Les troupes alliĂ©es sont rĂ©parties comme suit : Anglais dans les dĂ©partements du Nord, Russes dans les Ardennes[9], Autrichiens dans l'Est et Prussiens en Meuse.

L'occupation alliée en France de 1815 à 1818

Les cosaques en France.
Cosaques au Palais-royal en 1815.

Ă€ compter du , les troupes alliĂ©es excĂ©dentaires doivent quitter le territoire français avec leurs armĂ©es d'origine. Restent sur le territoire 150 000 hommes des quatre armĂ©es anglaise, russe, prussienne et autrichienne. Les troupes se redĂ©ploient et se portent sur les dĂ©partements frontaliers. Le corps britannique est commandĂ© par le duc de Wellington[10], le vainqueur de Waterloo, l'armĂ©e autrichienne par le baron de Frimont, un ancien Ă©migrĂ© passĂ© au service de l'Autriche, le gĂ©nĂ©ral Vorontsov pour les Russes.

Très vite, les difficultés liées à l'occupation apparaissent dans les territoires concernés. Les troupes étrangères doivent être nourries et logées. Par la convention additionnelle au traité du , la France s'engage à régler les dépenses de bouche, d'habillement et de casernement des armées d'occupation alliées. L’État royal ne possédant pas assez de réserves pour faire face aux dépenses, il délivre la possibilité aux communes d'utiliser les centimes additionnels des impôts pour les affecter aux dépenses de casernement[1]. Le ministère de la Guerre annonce qu'il ne prendra en charge les dépenses liées à l'occupation qu'à compter du .

L'afflux de bouches à nourrir dans les territoires occupés provoque une hausse drastique des prix du grain. D'autant que l'éruption du volcan Tambora en 1815 engendre des conditions climatiques hautement néfastes pour les récoltes. Le cours des denrées de subsistance augmente, accroissant le mécontentement populaire. Ce facteur combiné à celui de l'occupation engendre rumeurs bonapartistes et mauvais gré face aux autorités chez les classes populaires[7]. La classe moyenne supérieure reste quant à elle loyale et gagne en confiance dans le nouveau régime.

À compter du , le ministère de la Guerre prend à sa charge les dépenses liées au casernement des troupes étrangères. Les communes réclament une partie des sommes qu'elles ont eu à débourser pour nourrir et loger les troupes dans les premiers mois de l'invasion. De nombreux litiges mettent aux prises l'État royal et les communes, le processus de remboursement des charges de guerre et d'occupation se poursuivant jusque dans les années 1840.

Au niveau local, la population s'accoutume peu à peu à l'occupation étrangère, rendant la vie dans les provinces occupées moins difficile. Néanmoins, au niveau national, le poids financier de l'occupation se fait particulièrement ressentir. Le nouveau chef du gouvernement, le duc de Richelieu, cherche à tout prix à mettre fin au gouffre financier que représente l'occupation alliée. Avec son ministre des Finances, le baron Corvetto, Richelieu négocie auprès de la banque anglaise Barings et de la banque hollandaise Hope afin de placer des titres de la rente française en échange d'un apport financier permettant de solder une partie de l'indemnité de guerre. Sous la pression des milieux politiques anglais qui souhaitent voir la France reprendre pied le plus vite possible, les banques accordent ces prêts[1].

En , le duc de Richelieu demande une entrevue aux coalisés afin de revoir les conditions de l'occupation. Le congrès d'Aix-la-Chapelle marque la fin de l'occupation étrangère dont le terme est prévu en 1818. La France obtient une réduction des indemnités de guerre à payer et rejoint le traité de Sainte-Alliance, système diplomatique destiné à stabiliser et pérenniser l'Europe des monarques.

Sitôt le nouveau traité signé, les dispositions des habitants à l'égard des troupes occupantes changent. Le modus vivendi qui s'était mis en place peu à peu se fissure, les incivilités se multiplient. Les autorités centrales demandent instamment aux préfets de mettre fin à ces agissements, car elles craignent que les Alliés ne révisent leur jugement. Certains corps d'armée sont toutefois remerciés à leur départ pour leur bonne conduite, à l'instar de celui du baron de Frimont à Colmar[11]. Au printemps 1819, l'ensemble des troupes alliées ont évacué le territoire français.

Notes et références

Notes

    Références

    Sources

    • CĂ©dric Couteau, L’esprit public dans l’arrondissement de Douai-Valenciennes : de l’avènement de la Première Restauration Ă  la fin de l’occupation (1814-1818) (D.E.A. : histoire du droit), Lille, UniversitĂ© de Lille II, , 125 p.
    • Francis Demier, La France de la Restauration (1814-1830) : L'impossible retour du passĂ©, Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », , 1 104
    • Paul Leuilliot, L’Alsace au dĂ©but du XIXe siècle : essais d’histoire politique, Ă©conomique et religieuse (1815 – 1830), Paris, SEVPEN, Bibliothèque gĂ©nĂ©rale de l’EPHE, .
    • Francis Lichtle, « L’occupation autrichienne Ă  Colmar de 1815 Ă  1818 », Bulletin trimestriel de liaison de la sociĂ©tĂ© d’histoire et d’archĂ©ologie de Colmar, no 123,‎ .
    • Paul Mallez, La Restauration des Finances Françaises après 1814, Paris, Libraire Dalloz, , 291 p.
    • BenoĂ®t Yvert et Emmanuel de Waresquiel, Histoire de la Restauration (1814 - 1830), Paris, Perrin, , 499 p.
    • (de) Modest I. Bogdanowitsch, Geschichte des Krieges 1814 in Frankreich und des Sturzes Napoleon's I, t. 2, (lire en ligne)
    • Henri Geschwind et François de GĂ©lis, La bataille de Toulouse (10 avril 1814), CressĂ©, Éditions des RĂ©gionalismes, , 190 p.
    • Carte d'occupation de la France en 1815, cours Malet-Isaac, histoire classe de seconde, chez Hachette, dĂ©pĂ´t lĂ©gal 1960, page 353.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Roger AndrĂ©, L’occupation de la France par les AlliĂ©s en 1815 (Juillet-Novembre), Paris, De Boccard, , 212 p..
    • François Cochet (dir.) et Georges Clausse, « Les Russes dans la Marne en 1814 et de 1815 Ă  1818 », dans Les occupations en Champagne-Ardenne : 1814-1944, Reims, Presses Universitaires de Reims, , p. 23 - 50.
    • Yann Guerrin, La France après NapolĂ©on : Invasions et occupations (1814-1818), Paris, l'Harmattan, , 320 p. (ISBN 978-2-343-03445-4, lire en ligne Inscription nĂ©cessaire).
    • Jacques Hantraye, Les cosaques aux Champs-ElysĂ©es : l’occupation de la France après la chute de NapolĂ©on, Paris, Belin, , 303 p.
    • Marie-Pierre Rey, 1814, un tsar Ă  Paris, Flammarion, 2014.
    • (en) Thomas Veve, The Duke of Wellington and the British Army of Occupation in France, Westport, Greenwood Press, , 222 p.
    • (de) Volker Wacker, Die alliierte Besetzung Frankreichs in den Jahren 1814 bis 1818, Hambourg, Verlag Dr. Kovac, , 334 p.

    Liens externes

    • MĂ©moires d'invasion, Ă©ditĂ© et mis en ligne par la SociĂ©tĂ© d’Études Historiques, RĂ©volutionnaires et ImpĂ©riales (SEHRI), .
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