Plélauff
Plélauff [plelof] est une commune française située dans le département des CÎtes-d'Armor en région Bretagne. Elle fait à présent partie du canton de Rostrenen.
Plélauff | |||||
La chapelle Notre-Dame de la Croix. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | CĂŽtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Kreiz-Breizh | ||||
Maire Mandat |
Bernard Rohou 2020-2026 |
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Code postal | 22570 | ||||
Code commune | 22181 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Plélauffien, Plélauffienne | ||||
Population municipale |
628 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 12âČ 26âł nord, 3° 12âČ 30âł ouest | ||||
Altitude | 139 m Min. 123 m Max. 273 m |
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Superficie | 25,51 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rostrenen (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Rostrenen | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
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GĂ©ographie
Situation
Le Bro Kost ar c'hoad (le pays Ă cĂŽtĂ© du bois) occupe un territoire de 25 kilomĂštres carrĂ©s dont la moitiĂ© est recouverte de bois et de landes. Il se situe entre Gouarec au nord et Silfiac au sud et comprend une partie de PlĂ©lauff, Perret, une partie de Sainte-Brigitte et l'est de la commune de Silfiac. Le hameau de la Lande de Gouarec en PlĂ©lauff, situĂ© en bordure de la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can fait partie du territoire Kost ar C'hoad, contrairement Ă son bourg, qui lui se situe en pays Pourlet tout comme sa voisine Mellionnec. Le bois en question, bordĂ© Ă l'ouest par ce "pays" est la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can, au nord-ouest de Pontivy.
Le Kost ar c'hoad est aussi le nom d'une danse bretonne traditionnelle de la famille des gavottes. En , Ă Silfiac en Morbihan, Ă©tait organisĂ© un concours de danse et de musique Kost au C'hoat. Ce concours mis en compĂ©tition une vingtaine de couple de danseurs et une dizaine de couples de musiciens. Cette manifestation perdurera quelques annĂ©es Ă Silfiac, puis cette fĂȘte sera transfĂ©rĂ©e Ă Gouarec, sur l'ancien champ de foire.
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Cadre géologique
PlĂ©lauff est localisĂ©e dans le domaine centre armoricain, unitĂ© gĂ©ologique du Massif armoricain qui est le rĂ©sultat de trois chaĂźnes de montagnes successives. L'histoire gĂ©ologique du territoire plĂ©lauffien est marquĂ©e par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaĂźne cadomienne qui devait culminer Ă environ 4 000 m[2] et regroupait Ă cette Ă©poque (avant l'ouverture de l'ocĂ©an Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de BohĂȘme[3]. Cette ceinture cadomienne se suit Ă travers le Nord du Massif armoricain depuis le TrĂ©gor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. Ă une collision continentale succĂšde une pĂ©riode de subduction de l'ocĂ©an celtique[4] vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orientĂ© environ NNE-SSW[5]. Au PrĂ©cambrien supĂ©rieur, la rĂ©gion est soumise Ă un rĂ©gime extensif, associĂ© Ă l'Ă©volution post-orogĂ©nique cadomienne, qui contrĂŽle la sĂ©dimentation briovĂ©rienne alimentĂ©e par l'Ă©rosion de la chaĂźne. La tectonique rĂ©gionale entraĂźne un mĂ©tamorphisme Ă haute tempĂ©rature et basse pression, les sĂ©diments sont ainsi fortement dĂ©formĂ©s, plissĂ©s, formant essentiellement des schistes et des gneiss[6]. Le territoire de PlĂ©lauff est surtout marquĂ© par la phase orogĂ©nique bretonne de l'orogenĂšse varisque, au dĂ©but du CarbonifĂšre infĂ©rieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenĂšse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un mĂ©tamorphisme gĂ©nĂ©ral de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie gĂ©nĂ©rant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreuses intrusions granitiques (leucogranite de Bubry-Pontivy, monzogranite porphyroĂŻde de Rostrenen) Ă travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et Ă ce mĂ©tamorphisme[7].
L'unitĂ© gĂ©ologique traditionnellement appelĂ©e « massif de Rostrenen » est formĂ© par un cortĂšge de roches plutoniques comprenant notamment le lobe de granite porphyroĂŻde homogĂšne de Rostrenen, avec des enclaves de diorite quartzique dans sa partie orientale. Cette diorite de PlĂ©lauff est une roche sombre grenue, gris foncĂ© Ă bleu-noir[8]. Elle prĂ©sente une assez forte diversitĂ© : diorite quartzique, diorite, mais aussi granodiorite, voire passage au gabbro. Susceptible d'un bon poli et d'un dĂ©bitage facilitĂ© en raison de la mĂ©tĂ©orisation superficielle en boules[9], elle a Ă©tĂ© exploitĂ©e dans de nombreuses carriĂšres encore en activitĂ© vers les annĂ©es 1960-1970[10]. On peut observer son utilisation à « Saint-Aignan, Neuillac et Perret, type stĂšle classique. Ă Silfiac, stĂšle plate. Ă Sainte-Brigitte, stĂšle plate polie dâun cĂŽtĂ© ; de mĂȘme Ă Stival (guerre 1939-1945). Au cimetiĂšre de ClĂ©guĂ©rec, le monument Ă©rigĂ© Ă la mĂ©moire des victimes de la barbarie nazie, est formĂ© de trois blocs bruts en pierre de PlĂ©lauff[11] ». Elle est Ă©galement utilisĂ©e dans les Ă©difices religieux (Ă©glise de Gouarec oĂč elle est associĂ©e Ă des moellons en schiste bleu de provenance locale, chaĂźnages d'angle en diorite et en granite porphyroĂŻde de Rostrenen sur l'Ă©glise de PlĂ©lauff) ou civils (demeures du bourg de PlĂ©lauff, viaduc ferroviaire de Guily-Glas, viaduc de la DouffineâŠ)[12].
De la limonite, disséminée en rognons dans des terrains datant du silurien a été exploitée par le passé dans une bande de 200 mÚtres d'épaisseur passant de l'ouest vers l'est par Kerauter, Kerdaniel (en Plélauff), Rosquelfen (en Laniscat), Saint-Gelven, Bézénan et Bois-des-Houx [Bodenhours] (en Caurel pour les deux derniers lieux-dits cités)[13].
Relief et hydrographie
- Le Doré juste au nord de l'écluse de la Villeneuve qui est située sur le canal de Nantes à Brest. à cet endroit le Doré a conservé son cours naturel qui sert de limite communale entre Gouarec et Plélauff.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[15].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[18] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[19] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[20] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[21] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 145,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[22]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, mise en service en 1985 et Ă 44 km[23], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[24] Ă 11,2 °C pour 1981-2010[25], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[26].
Transports
Le Canal de Nantes à Brest est, sur ce tronçon, fermé à la navigation commerciale depuis 1967. Toutefois des travaux de restauration ont été entrepris : par exemple l'écluse de Gouarec (située en fait en Plélauff car c'est le cours naturel du Doré qui sert de limite communale) est à nouveau opérationnelle depuis 2019[27] et une cale de mise à l'eau ainsi qu'un embarcadÚre pour bateaux légers type canoë ont été aménagés[28] ; les divers aménagements entrepris ont permis une reprise de la navigation de loisir jusqu'au lac de Guerlédan vers l'est et jusqu'à l'étang de la Pitié, à la limit de Plouguernével et Mellionnec, ves l'ouest.
- La chute d'eau de l'Ă©cluse de Kerlouet (carte postale, vers 1905).
- L'Ă©cluse de Gouarec et le pont sur le canal (carte postale, vers 1905).
- PĂ©niche sur le canal devant le rocher du Bonnet Rouge (carte postale, vers 1905).
- Les Gorges du Blavet au Bonnet Rouge : le canal et la voie ferrée (carte postale, vers 1905).
- L'écluse de Gouarec, dite écluse de la Villeneuve (écluse n° 140 du canal de Nantes à Brest, situé en fait en Plélauff).
- Quai le long du canal de Nantes à Brest prÚs de l'écluse de la Villeneuve (écluse n°140).
Urbanisme
Typologie
Plélauff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [29] - [30] - [31].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32] - [33].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 2,6 % | 68 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 16,6 % | 430 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,3 % | 113 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 49,5 % | 1283 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,5 % | 91 |
ForĂȘts de feuillus | 19,6 % | 509 |
ForĂȘts de conifĂšres | 1,7 % | 44 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 1,9 % | 50 |
Landes et broussailles | 0,08 % | 2 |
ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation | 0,04 % | 1 |
Source : Corine Land Cover[34] |
Toponymie
Les formes anciennes du nom de la ville sont : Parrochia de Plelauff en 1283, Ploelanv (graphie erronée de Plelauff) en 1289[35], Ploelan en 1311, Plelan en 1315, Ploilan en 1316, Plelann en 1333, Ploelauf en 1448, Ploelauff en 1464 et en 1481, Ploelan et Plelauff en 1477, Pellac en 1536, Pellan de 1471 jusque vers 1660 [36], Plouslauff, Ploelauf, Pleslauff, Pellauf, Pellof et Plélauff dÚs 1790[37].Les deux derniÚres lettres "ff" indiquent que la voyelle précédente était nasalisé.
Le nom de Plélauff vient du mot breton ploe qui veut dire paroisse et de lann qui veut dire ermitage[37], Ploe-lann ayant évolué pour donner "Plélauff" en français et Pellann en breton[38].
Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine est attestée sur le territoire de la commune dÚs le Néolithique comme en témoignent les deux allées couvertes de Kerrivalan et du Bonnet-Rouge, toujours visibles, ainsi que deux menhirs désormais disparus qui étaient situés prÚs de Parc-ar-menhir[39].
Antiquité
Des mines de plomb argentifÚre, exploitées à l'époque gallo-romaine, l'ont été à nouveau à l'époque mérovingienne (des piÚces de bois datées vers 750 aprÚs J.-C. ont été découvertes dans des galeries)[40].
Moyen-Ăge
Le camp fortifié de Castel Cran, qui domine le Blavet, cité dans la Charte de Redon en 871, est un prototype de chùteau féodal, avec des murs formés de plaquettes schisteuses maçonnées à sec, qui a fait l'objet de reconstructions les siÚcles suivants[40].
Castel-Cran date peut-ĂȘtre du IXe siĂšcle, plus probablement du XIe siĂšcle ou du XIIe siĂšcle; il domine Gouarec (la forteresse est situĂ©e sur une hauteur dominant la rive droite du Blavet en aval du bourg) ; elle a Ă©tĂ© fouillĂ©e au XIXe siĂšcle par HervĂ© de Keranflec'h, comte de Keranflec'h-Kernezne[41], qui y trouva des restes de murs ayant 1,5 mĂštre d'Ă©paisseur. Des fouilles illĂ©gales ont malheureusement endommagĂ© le site[42].
Selon un aveu de 1471 la chùtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trÚves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette chùtellenie, était le chùteau de Penret, aussi appelé le chùteau des Salles[43], en Sainte-Brigitte »[44].
Les guerres du XXe siĂšcle
Le monument aux Morts porte les noms de 90 soldats morts pour la Patrie[45] :
- 80 sont morts durant la PremiĂšre Guerre mondiale.
- 9 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[48].
En 2020, la commune comptait 628 habitants[Note 8], en diminution de 9,12 % par rapport Ă 2014 (CĂŽtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Allée couverte de Kerrivalan et allée couverte du Bonnet-Rouge.
- L'église est remarquable, ses trois cloches sont situées à l'extérieur du bùtiment. Elles sont aujourd'hui placées sur trois poteaux de béton. à l'origine, elles étaient supportées par des arbres.
- La chapelle Notre-Dame de la Croix dresse son petit clocher en haut du bourg. Elle renferme un superbe jubé orné de panneaux peints représentant les sept péchés capitaux. Elle est inscrite aux monuments historiques[51].
- ChĂąteau de Castel Cran (XeâââXIe siĂšcle), vestiges. Castel Cran est citĂ© en 871 dans le Cartulaire de Redon. Le site est fouillĂ© par C. de Keranflec'h-Kernezne Ă la fin du XIXe siĂšcle. Celui-ci le date du IXeâââXe siĂšcle, s'appuyant notamment sur la dĂ©couverte d'une monnaie dont il attribue la frappe au roi de Bretagne ErispoĂ«. Selon P. Guigon, il sâagirait en fait une piĂšce mancelle du XeâââXIe siĂšcle, ce qui correspond aux caractĂ©ristiques constructives[52]. Il sâagit probablement dâun site plus ancien rĂ©utilisĂ©[53] - [40]. De Keranflec'h signale les traces dâun violent incendie (cendre, pierres vitrifiĂ©es, fer fondu...) quâil interprĂšte comme une destruction par le feu au cours dâun siĂšge. Les actes de l'abbaye de Bon Repos, distante de 3 km et fondĂ©e en 1184, ne mentionnant pas Castel Cran, il semble probable que le chĂąteau ait dĂ©jĂ disparu Ă lâĂ©poque. Le site, recouvert de vĂ©gĂ©tation, se trouve sur un Ă©peron rocheux triangulaire aux pentes abruptes dominant de plus 30 m la vallĂ©e du Blavet, dans un mĂ©andre[52]. La forteresse est un pentagone irrĂ©gulier[54]. Selon la disposition en Ă©peron barrĂ©, le cĂŽtĂ© mĂ©ridional qui relie le plateau fortifiĂ© aux hauteurs environnantes est protĂ©gĂ© par un fossĂ© et par une levĂ©e de terre et de pierres surmontĂ©e dâun mur. A lâangle ouest y est accolĂ©e une construction trapĂ©zoĂŻdale qui semble ĂȘtre la tour-maĂźtresse. LâentrĂ©e, percĂ©e dans une avancĂ©e rectangulaire en partie Ă©boulĂ©e, sâouvre sur la face ouest, contigĂŒe Ă la tour (?) qui la commande. Un bĂątiment de 8 m de long aux murs moins Ă©pais se dresse contre le mur au nord de la cour. Les murs, Ă©tablis sur le rocher au plus prĂšs de lâĂ -pic, sont faits de plaques de schiste superposĂ©es liĂ©es Ă lâargile. Ils sont conservĂ©s par endroit jusquâĂ une hauteur de 2 m au sud (2 mĂštres d'Ă©paisseur cĂŽtĂ© sud)[52].
- La maison de la statue. PrÚs du canal, une statue de granite irrévérencieuse représentant un homme urinant orne une maison particuliÚre.
- Le canal de Nantes à Brest. Sa présence donne au lieu un authentique cachet. L'écluse est réguliÚrement occupée, en été, par un club de canoë-kayak.
- Ăquitation : le centre Ă©questre Camina accueille toute l'annĂ©e les jeunes cavaliers.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[16].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[17].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
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- « Une promenade, à la découverte des pierres⊠», sur ouest-france.fr, .
- E. Ăgal et al., Carte gĂ©ol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), Ă©ditions du BRGM, 1996, p. 5
- La position de cet ocĂ©an est suggĂ©rĂ©e par une importante anomalie magnĂ©tique orientĂ©e NE-W qui a Ă©tĂ© reconnue dans la partie mĂ©diane de la Manche actuelle et qui pourrait ĂȘtre un corps ophiolitique Cf. Serge Elmi et Claude Babin, Histoire de la Terre, Dunod (lire en ligne), p. 64.
- (en) J.-P.Brun, P.Guennoc, C.Truffert, J. Vairon, « Cadomian tectonics in northern Brittany: a contribution of 3-D crustal-scale modelling », Tectonophysics, vol. 331, nos 1â2,â , p. 229-246 (DOI 10.1016/S0040-1951(00)00244-4).
- François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
- J. Didier, A. Giret, « Origine et rapports mutuels du granite de Rostrenen et de la granodiorite de PlĂ©lauff (Massif armoricain) », Compte rendu sommaire des sĂ©ances de la SociĂ©tĂ© gĂ©ologique de France, vol. 2,â , p. 143-145.
- [PDF] Bos P., Clément J.-P., Castaing C., Chantraine J., Lemeille F., Notice explicative de la carte géologique de France (1/50 000) feuille Rostrenen (312), éditions BRGM, 1997, p. 25
- Elle est cependant parfois déparée « par l'apparition de taches brunùtres d'hydroxyde de fer dues à la décomposition de la pyrite (sulfure de fer) » en limonite.
- Louis Chauris, « Pour une gĂ©oarchĂ©ologie du patrimoine : pierres, carriĂšres et constructions en Bretagne », Revue archĂ©ologique de l'Ouest, no 29,â , p. 287-316 (DOI 10.4000/rao.1739).
- Louis Chauris, « Impacts de l'environnement gĂ©ologique sur les constructions dans la rĂ©gion de Pontivy au cours de l'histoire », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie de Bretagne, t. 88,â , p. 24.
- Louis Chauris, « La diorite de PlĂ©lauff en Bretagne centrale », Bulletin du MusĂ©e de la Pierre de Maffle, t. 14,â , p. 42-70.
- P. de Brun, « Essai de minĂ©ralogie du dĂ©partement des CĂŽtes-du-Nord », Bulletin de la SociĂ©tĂ© scientifique et mĂ©dicale de l'Ouest,â , p. 183 et 184 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
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