Saint-Aignan (Morbihan)
Saint-Aignan [sÉÌtÉÉČÉÌ] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Saint-Aignan | |
L'église paroissiale et son porche Sud daté de 1568. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Ăric Le Denmat 2022-2026 |
Code postal | 56480 |
Code commune | 56203 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Saintaignanais, Saintaignanaise |
Population municipale |
629 hab. (2020 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 10âČ 56âł nord, 3° 00âČ 45âł ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 275 m |
Superficie | 27,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Gourin |
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
GĂ©ographie
Localisation
Saint-Aignan se situe à la limite des départements du Morbihan et des CÎtes-d'Armor.
La commune est entourĂ©e par (dans le sens des aiguilles dâune montre) : Saint-Gelven, Caurel, MĂ»r-de-Bretagne, Neulliac, ClĂ©guĂ©rec et Sainte-Brigitte. Les trois premiers sont en CĂŽtes-d'Armor et les trois suivants en Morbihan.
La forĂȘt de QuĂ©nĂ©can recouvre une bonne partie du territoire communal.
Relief
Le point le plus haut est la butte de Malvran situĂ©e au nord-ouest de la commune et culminant Ă 256 mĂštres[Note 1]. Le point le plus bas se trouve Ă environ 70 mĂštres au niveau de lâĂ©cluse de BolorĂ©.
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- La Pointe de Castel Finans lors de l'assec de 2015.
GĂ©ologie
Hydrographie
La commune se trouve le long du Blavet en aval du barrage de Guerlédan et de son lac.
Le lac constitue la limite nord de la commune. Le lac se trouve sur le cours du Blavet qui forme la limite est de la commune. Il est doublé par le Canal de Nantes à Brest sur la commune de Mûr-de-Bretagne. Le ruisseau du Corboulo se jette dans le Blavet au lieu-dit du Corboulo.
LâĂ©cluse de BolorĂ© et sa centrale Ă©lectrique marque la sortie du Blavet vers ClĂ©guĂ©rec[1].
- Barrage de Guerlédan, entre Mûr, Saint-Aignan et Caurel. Le Blavet canalisé à la sortie du barrage (carte postale, vers 1930).
- Barrage de Guerlédan, entre Mûr et Caurel. Chemin pittoresque longeant le canal et conduisant au barrage (carte postale, vers 1930).
Voies de communication et transports
Saint-Aignan se trouve au sud de la route nationale 164. Le bourg est traversé par les routes départementales 18, 31 et 35.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Caurel-Edf », sur la commune de Caurel, mise en service en 1999[8] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 112,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, mise en service en 1985 et Ă 40 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12], Ă 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-Aignan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,1 % | 30 |
Terres arables hors irrigation | 19,7 % | 543 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 6,9 % | 189 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 32,5 % | 896 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 1,1 % | 30 |
ForĂȘts de feuillus | 18,3 % | 504 |
ForĂȘts de conifĂšres | 6,0 % | 166 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 11,0 % | 302 |
ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation | 3,5 % | 96 |
Source : Corine Land Cover[20] |
Toponymie
Sant-Inan en breton[21] - [22] est attesté sous les formes Ecclesia Santi Inanni en 1184[23], 1194 et 1221, Sant Iuan en 1630, Sant Inan en 1654[21].
Le saint inconnu (Iunan) à l'origine du nom de la paroisse a été francisé par l'église catholique et remplacé par un saint connu du catalogue romain : saint Aignan[24].
Histoire
Préhistoire
Un camp protohistorique de type éperon barré a existé dans la rive convexe trÚs pentue du méandre du Blavet à Castel-Finans.
- Le camp protohistorique du Castel-Finans : vue générale.
- Le camp protohistorique du Castel-Finans : détail.
- Le camp protohistorique du Castel-Finans : détail.
Selon François-Marie Cayot Délandre, qui écrit en 1847, « la tradition disait que Finans, haut et puissant seigneur du pays, avait son chùteau sur cette montagne et que, par l'intermédiaire de saint Gildas, il obtint en mariage une jeune princesse d'une grande beauté, nommée Trifine (sainte Triphine). Peu aprÚs l'avoir épousée, il forma le projet de l'assassiner. Trifine, soupçonnant son dessein, prit la fuite sur un cheval auquel elle avait fait placer des fers à rebours pour mieux tromper les recherches. Finans parvint pourtant à l'atteindre et la tua. Le pÚre de Trifine, désespéré de cette mort, se rendit auprÚs de saint Gildas pour lui adresser des reproches. Le saint ressucita Trifine et, pour punir son abominable mari, il se rendit sur une montagne située de l'autre cÎté du Blavet, et là , saisissant une poignée de terre, il la lança de toutes sa force sur le chùteau, qui s'écroula aussitÎt et écrasa Finans et tout son monde »[25].
Cette légende ne fait que reprendre celle de Conomor et la légende de Sainte-Tréphine, à qui est substitué ici Finans, en transposant l'histoire à cet endroit. En fait rien n'indique qu'il y ait eu à cet endroit un chùteau, par contre un éperon barré y est probable. Il s'y trouvait un retranchement dont les parapets, construits en pierres brutes, sont de nos jours écroulés, formant encore une imposante ceinture de pierre.
Moyen Ăge
La motte castrale du Corboulo, qui surplombe la vallĂ©e du Blavet, daterait, selon une datation au carbone 14, du IXe siĂšcle (Ă©poque carolingienne ; le site pourrait ĂȘtre associĂ© au roi Morvan car le site est dĂ©nommĂ© traditionnellement en breton Motten Morvan), mais le site aurait abandonnĂ© avant l'an mil. Le site aurait Ă©tĂ© rĂ©occupĂ© ensuite et fortifiĂ©, probablement Ă la demande du vicomte Alain II de Rohan vers 1150 durant la crise de succession Ă la couronne ducale ouverte par la mort de Conan III en 1148, face Ă Henry PlantagenĂȘt[26].
Les premiĂšres mentions de la paroisse sont liĂ©es Ă lâabbaye Notre-Dame de Bon-Repos[27].
Selon un aveu de 1471 la chùtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trÚves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette chùtellenie, était le chùteau de Penret, aussi appelé le chùteau des Salles[28], en Sainte-Brigitte »[29].
Temps modernes
Le XIXe siĂšcle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Aignan en 1845 :
« Saint-Aignan : commune formĂ©e de l'ancienne trĂšve de ClĂ©guĂ©rec ; aujoud'hui succursale. (...) Principaux villages : Sordan, Porh-Houlan, Lande du Cerf, Bot-Plancou, le Baraval, Lamneur, Port-Sougard, Prat-Pouchot, le Petit-Paris, Guergane, le Courboulo, Pleguelen, Tremer, Botuhoen, Porh-Lucas, Porh-Antoine, Portsmoguen, le Touldren, le CloĂźtre. Chapelles Saint-Marc, Saint-Ignace. Superficie totale : 2 732 hectares dont (...) terres labourables 859 ha, prĂ©s et pĂąturages 250 ha, bois 901 ha, vergers et jardins 23 ha, landes et incultes 626 ha (...). Le Blavet [partie navigable] atteint dans les confins de Saint-Aignan l'un de ses points culminants : aussi, sur un trĂšs court espace, compte-t-on les Ă©cluses n° 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25. Le territoire de cette commune est trĂšs accidentĂ©, surtout Ă l'ouest, partie boisĂ©e et occupĂ©e par une partie de la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can et, au centre, partie couverte de landes. Le grain rĂ©ussit mal sur ces terres, mais le pommier et le poirier y donnent dans certaines annĂ©es des rĂ©coltes abondantes. Le phyllade tĂ©gulaire est exploitĂ© dans cette commune ; malheureusement les ardoises qu'il fournit sont mal prĂ©parĂ©es. Parfois on extrait des carriĂšres des blocs assez grands pour ĂȘtre employĂ©s Ă faire des cloisons ou des murs, en les plaçant verticalement. (...) Sur la lande de Corboulo est un petit monticule formĂ© de main d'homme et dit Motten-Morvan ["Motte-aux-Morvan"], du nom d'une famille Ă qui elle appartient depuis longtemps. On dit dans le pays que les moines rouges (menĂ©-ru ou Templiers) ont eu jadis un castel en ce lieu. GĂ©ologie : schiste argileux. On parle le breton[30]. »
La Belle Ăpoque
- La rue centrale de Saint-Aignan vers 1910 (carte postale).
Le bourg de Saint-Aignan est dĂ©crit en 1913 comme Ă©tant « perdu sur la lisiĂšre de la forĂȘt oĂč il forme une sorte de cul-de-sac. Mais son Ă©glise, d'aspect chĂ©tif, minable mĂȘme, mĂ©rite une mention. La nef a Ă©tĂ© entiĂšrement restaurĂ©e ; on a consrvĂ© le portail mĂ©ridioan avec ses contreforts : il porte la date de 1558. On y remarque un Ă©cusson soutenu par un ange et portant des armoiries. Une vieille pierre a Ă©tĂ© encastrĂ©e dans le soubassement du clocher : des macles et divers signes hĂ©raldiques y ont Ă©tĂ© dessinĂ©s. Mais ce qui doit retenir le plus notre attention, ce sont les retables que nous offrant les deux transepts. Celui de gauche reprĂ©sente un Arbre de JessĂ© (....). Celui de droite, en bois Ă©galement, figure la TrinitĂ©, avec les quatre ĂvangĂ©listes en mĂ©daillon (...) »[31].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Aignan porte les noms de 72 soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts sur le front belge, dont 3 (Mathurin Guillou, Joseph Jégo et Joseph Le Ralle) dÚs le à Maissin et Pierre Ruban à Langemarck le ; 2 (Mathurin Corniquel et Jean Jouan) sont morts dans l'actuelle Macédoine du Nord et Mathurin Le Fresne en GrÚce, tous les trois en 1916 dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Jean Le Ralle est mort en captivité en Allemagne ; les autres sont morts sur le sol français, dont Pierre Le Gallo, décoré de la Légion d'honneur et Joseph Bernard, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[32].
L'Entre-deux-guerres
La construction du barrage de Guerlédan entre 1925 et 1929 modifie les paysages et les activités de Saint-Aignan.
- L'Ă©glise paroissiale et la recette buraliste vers 1920 (carte postale).
- Station Hydro-Ălectrique de GuerlĂ©dan. -Vue gĂ©nĂ©rale. - Ătat actuel des Travaux de Barrage (1925).
- Barrage de Guerlédan, entre Mûr, Saint-Aignan et Caurel. Le Blavet canalisé à la sortie du barrage (carte postale, vers 1930).
- Le barrage de Guerlédan et l'usine hydroélectrique vus depuis la pointe de Sainte-Tréphine.
- Le lac de Guerlédan vu depuis Saint-Aignan vers 1935.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Aignan porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles deux (Albert Le Mouellic et Jean Le Ralle) sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Julien Servel, quartier-maßtre à bord du contre-torpilleur Le Malin , est mort des suites de ses blessures lors de l'attaque américaine de Casablanca (Maroc) en novembre 1942 dans le cadre de l'opération Torch[32].
Politique et administration
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[39].
En 2020, la commune comptait 629 habitants[Note 18], en augmentation de 5,71 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2009, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 15 010 âŹ[42].
En 2008, la commune de Saint-Aignan comptait 371 emplois[43] dont 240 emplois salariĂ©s. Le nombre de demandeurs dâemploi (catĂ©gories ABC) au Ă©tait de 31[44].
Entreprises et commerces
LâĂ©conomie de la commune est essentiellement tournĂ©e vers le tourisme. On trouve de nombreux gites ainsi que deux restaurants et une Ă©picerie[45].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte trois monuments historiques :
- le camp protohistorique du Castel-Finans, classé en 1971[46] situé sur un éperon barré au-dessus du Blavet et dont il ne reste que des traces ; selon la légende, dont la véracité est douteuse, Conomor (dénommé ici Finans), époux de sainte Triphine, y aurait vécu[47].
- le site archĂ©ologique du Corboulo, dit Motten-Morvan, inscrit en 1995[48]. Lâensemble mĂ©diĂ©val fortifiĂ© qui occupe un Ă©peron dominant la vallĂ©e du Blavet est constituĂ© dâune motte fĂ©odale de 130 mĂštres de circonfĂ©rence Ă sa base et dâune basse-cour en fer Ă cheval dĂ©limitĂ©e par une levĂ©e de terre prĂ©cĂ©dĂ©e dâun fossĂ© sec. La motte tronconique de 5 mĂštres de haut est protĂ©gĂ©e par un fossĂ© Ă lâest et Ă lâouest. Des fouilles au dĂ©but du XXe siĂšcle ont mis au jour les fondations dâun donjon sur la plateforme sommitale[49]. Selon la tradition, Ă©voquĂ©e par Louis Rosenzweig, le lieu aurait Ă©tĂ© habitĂ© par des Templiers[50], mais cela est douteux car, selon Joseph-Marie Le MenĂ©, les restes de fortifications sont antĂ©rieures Ă leur Ă©poque[47].
- la ferme du Corboulo, inscrite en 1987[51].
- La ferme du Corboulo.
- La ferme du Corboulo.
Ainsi que vingt-trois monuments inventoriés :
- l'église Saint-Aignan, sous l'invocation de saint Aignan, remonte au XVe siÚcle[52] ; elle contient quatre objets classés monuments historiques (une Vierge de Pitié[53], un Arbre de Jessé[54] - [55], et deux retables[56] - [57]), dont celui de la Trinité[58]. L'église a été restaurée en 1894.
- L'Ă©glise paroissiale de Saint-Aignan vers 1930 (carte postale).
- Ăglise Saint-Aignan : chevet et flanc nord.
- Armes timbrant le pignon méridional du porche Sud.
- des chapelles :
- la chapelle Saint-Marc de 1689 dans la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can[59] ;
- la chapelle Saint Ignace du XVIIe siĂšcle[60] et son mobilier (autel, retable, et trois statues[61]) ;
- la chapelle Sainte-Tréphine construite en 1897 sur le site du camp de Castel-Finans[62].
- Chapelle Sainte-Tréphine : vue estérieure d'ensemble.
- La façade.
- Le clocher.
- Le tabernacle.
- Statues de sainte Tréphine et saint Trémeur.
- Vitrail de sainte Tréphine et saint Trémeur.
- Manoir de Bot Pléven (XVe siÚcle)[63] - [64].
- des fermes, des maisons du XVIe au XIXe siĂšcle[65], etc.
On y trouve sept croix[66] :
- une croix de cimetiĂšre de 1718[67] ;
- une croix de chemin de 1749 au Bot Nohen[68] ;
- une croix de chemin de 1753 au Botcol[69] ;
- une croix de chemin de 1760 au Pléguélen[70] ;
- une croix de chemin du XVIIIe siĂšcle au Goasnejon[71] ;
- une croix de chemin de 1826 au Touldren[72] ;
- une croix de chemin de 1826 au Corboulo[73].
Patrimoine naturel
La commune se trouve le long du lac artificiel de GuerlĂ©dan et son barrage. SituĂ©e le long du GR341, lâanse de Sordan est le point dâaccĂšs le plus facile de la rive sud du lac.
Au niveau des zones protĂ©gĂ©es, on trouve deux zones naturelles dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sur le territoire de la commune :
- la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can (4 692 ha, no 530005961[74])
- le Blavet aval de Guerlédan (156 ha, no 530015507[75])
On trouve aussi le bois du Pouldu le long du lac et ceux de Toul er Rocâh et de Brons de part et dâautre du ruisseau du Corboulo (affluent du Blavet).
Saint-Aignan est une station verte[76].
LĂ©gende
- La légende de sainte Tréphine :
« à l'angle que fait le Blavet, en passant de la direction ouest-est pour prendre celle du nord-sud, est un mamelon couronné de quelques grandes pierres brutes et d'une teinte grisùtre. Les paysans bretons le nomment Castel-Finans. Là demeurait, dit la légende, un seigneur qui, par l'intermédiaire de saint Gildas, obtint la main de Tréphine. Peu aprÚs son mariage, Finans conçu le projet de se défaire de cette princesse ; et celle-ci s'enfuit sur un cheval qu'elle avait fait ferrer à rebours. Cependant Finans l'atteignit et la tua. Ayant appris ce meurtre, saint Gildas se rendit sur une montagne située sur l'autre bord du Blavet et, prenant dans une taupiniÚre une poignée de terre, il la jeta sur le chùteau qui, en s'écroulant, ensevelit son maßtre et tous ceux qui l'habitaient[30]. »
Castel-Finans ne fut peut-ĂȘtre jamais un chĂąteau ; tout au plus les quelques pierres qui le surmontent ont-elles servi Ă former des retranchements (il pourrait s'agir des restes du camp ou chĂąteau de Conomor, le seigneur concernĂ© par cette lĂ©gende). Le site a Ă©tĂ© modifiĂ© depuis que ce texte a Ă©tĂ© Ă©crit par la construction de la chapelle Sainte-TrĂ©phine en 1897.
HĂ©raldique
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Les armoiries de Saint-Aignan se blasonnent ainsi : De gueules Ă la bande d'argent accompagnĂ©e de trois trĂšfles du mĂȘme, deux en chef et un en pointe.[77] |
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Ce blason est identique Ă celui de la commune homonyme de Saint-Aignan-Grandlieu en Loire-Atlantique[77].
Notes et références
Notes
- Selon lâĂ©chelle, les cartes IGN indique 254 ou 256 mĂštres.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Augustin Baudic, né le à Pléguélen en Saint-Aignan, décédé le à Touldren en Saint-Aignan.
- Olivier Le Forestier, né le à Corboulo en Saint-Aignan, décédé le à Pontivy.
- Jacques Videlo, né le à Saint-Samson en Saint-Aigan, décédé le à Guerlédan en Saint-Aignan.
- Mathurin Videlo, né le à Guerganne en Saint-Aignan, décédé le à Saint-Aignan.
- Mathurin Plénel, né le 13 germinal an XIII () à Porobert en Saint-Aignan, décédé le à Porh Robert en Saint-Aignan.
- Mathurin Robic, né le à Saint-Aignan, décédé le à Saint-Aignan.
- Joachim Allano, né le au bourg de Saint-Aignan, décédé le au bourg de Saint-Aignan.
- Joseph Baudic, né le à Saint-Aignan, décédé le à Saint-Aignan.
- Pierre Plénel, né le à Porh Robert en Saint-Aignan, décédé le à Saint-Aignan.
- Joseph-François Le Bris, né le à Botpleven en Saint-Aignan, décédé entre 1913 et 1927.
- Joachim Mathurin Allano, né le au bourg de Saint-Aignan, décédé le au bourg de Saint-Aignan.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice no IA56006242, sur Gertrude, base du service de lâInventaire du patrimoine de la rĂ©gion Bretagne..
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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- « Résultats concernant « Saint-Aignan » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Saint-Aignan
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Aignan sur le site de l'Institut géographique national