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Sainte-Brigitte

Sainte-Brigitte [sɛ̃tbʁiʒit] est une commune française situĂ©e en Argoat dans le pays du Kost ar c'hoad, dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.

Sainte-Brigitte
Sainte-Brigitte
L'Ă©glise paroissiale Sainte-Brigitte.
Blason de Sainte-Brigitte
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Pontivy Communauté
Maire
Mandat
Stéphane du Pontavice
2020-2026
Code postal 56480
Code commune 56209
DĂ©mographie
Gentilé Brigittois
Population
municipale
180 hab. (2020 en stagnation par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 10 hab./km2
Population
agglomération
42 209 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 09â€Č 48″ nord, 3° 07â€Č 40″ ouest
Altitude 220 m
Min. 120 m
Max. 286 m
Superficie 17,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Pontivy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Gourin
LĂ©gislatives SixiĂšme circonscription
Localisation
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Sainte-Brigitte
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Sainte-Brigitte
Liens
Site web sainte-brigitte.fr

    Toponymie

    Le nom de la commune en breton est Berc'hed ou Santez Berch'hed en référence à Brigitte de Kildare, abbesse et patronne de l'Irlande[1] - [2].

    Panneau d'entrée d'agglomération bilingue de Sainte-Brigitte

    GĂ©ographie

    Situation

    La commune de Saint-Brigitte se trouve dans le nord du dĂ©partement du Morbihan, Ă  la limite avec le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, Ă  15 km au nord-est de Pontivy et Ă  62 km au nord-est de Vannes.

    La commune de Sainte-Brigitte appartient par ses traditions au pays Bro Kost ar c'hoad (en Argoat), pays qui englobe Ă©galement les trois communes voisines de Gouarec, PlĂ©lauff et Perret. Ce pays doit son nom Ă  la prĂ©sence de la vaste forĂȘt de QuĂ©nĂ©can. Bro Kost ar c'hoad signifie en effet en français le pays Ă  cĂŽtĂ© du bois. Ce pays traditionnel a donnĂ© son nom Ă  une danse bretonne traditionnelle, une gavotte en 8 temps[3].

    Carte de la commune (contours en orange) et des communes voisines.

    Paysage et relief

    La commune de Sainte-Brigitte est vallonnĂ©e. Son territoire s'Ă©tage en effet entre 120 m ( lac de GuerlĂ©dan) et 286 m d'altitude (relief situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud de la commune ne portant pas de nom). La forĂȘt de QuĂ©nĂ©can s'Ă©tend sur une bonne partie de son territoire. Celle-ci est parfois surnommĂ©e la Petite Suisse bretonne en raison de son relief bosselĂ©. La commune de Sainte-Brigitte est la commune la moins densĂ©ment peuplĂ©e du dĂ©partement du Morbihan avec seulement 10 hab./km2. C'est aussi l'une des plus boisĂ©es avec 1 075 ha de bois pour une superficie totale de 1 774 ha, soit un taux de boisement de 60 %[4].

    • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
      Carte topographique de la commune de Sainte-Brigitte.

    Hydrographie

    Le cours canalisé du Blavet ( canal de Nantes à Brest) borde la commune au nord sur une courte distance. En aval de l'écluse de Bellevue le Blavet commence à s'élargir pour former un lac à la suite de la construction du barrage de Guerlédan sur son cours plus en aval. Le ruisseau des Forges borde la commune à l'ouest. Il est long de km. Il prend sa source prÚs du bourg de Sainte-Brigitte et se jette dans le Blavet aprÚs avoir traversé le village des Forges des Salles. Il alimente en eau plusieurs étangs : l'étang des Salles, l'étang du Fourneau et un troisiÚme étang situé plus en aval.

    • Les Étangs des Salles : premier Ă©tang (vers 1905).
      Les Étangs des Salles : premier Ă©tang (vers 1905).
    • Les Étangs des Salles : deuxiĂšme Ă©tang (vers 1905).
      Les Étangs des Salles : deuxiĂšme Ă©tang (vers 1905).
    • Les Étangs des Salles : troisiĂšme Ă©tang et ruines du chĂąteau des Salles (vers 1905).
      Les Étangs des Salles : troisiĂšme Ă©tang et ruines du chĂąteau des Salles (vers 1905).

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain.
    Coupes dans des cristaux d'andalousite (faciÚs chiastolite). Ils cristallisent en baguettes à section carrée dont la cassure transversale montre des inclusions carbonées formant des taches noires dont la répartition réguliÚre mime une croix sombre sur fond clair.

    Sainte-Brigitte est situĂ© au cƓur du domaine centre armoricain, unitĂ© gĂ©ologique du Massif armoricain qui correspond Ă  une structure s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. S'opposant aux bas plateaux littoraux mĂ©ridionaux et septentrionaux, ce bassin sĂ©dimentaire est principalement constituĂ© de schistes briovĂ©riens (sĂ©diments dĂ©tritiques essentiellement silto-grĂ©seux issus de l'Ă©rosion du segment occidental de la chaĂźne cadomienne, accumulĂ©s sur plus de 15 000 m d'Ă©paisseur et mĂ©tamorphisĂ©s), formant un socle pĂ©nĂ©planĂ© sur lequel repose en discordance, dans sa partie orientale, des formations palĂ©ozoĂŻques sĂ©dimentaires dĂ©formĂ©es lors de l'orogenĂšse varisque (plis d'orientation N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations diffĂ©rentes)[5].

    L'anticlinal briovĂ©rien de la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can et le synclinal palĂ©ozoĂŻque (schistes ordoviciens) de Sainte-Brigitte font partie de ces plis. Les roches ont Ă©tĂ© transformĂ©es en schistes Ă  andalousite par mĂ©tamorphisme de contact liĂ© au granite de Rostrenen. Ce mĂ©tamorphisme se manifeste ainsi par la prĂ©sence de gros cristaux de chiastolite (variĂ©tĂ© d'andalousite). Ces cristaux se prĂ©sentent en prismes de section presque carrĂ©e. Les schistes Ă  chiastolite ont Ă©tĂ© remarquĂ©s depuis longtemps sur leurs terres par la famille de Rohan qui les collectionne dans le chĂąteau des Salles, apprĂ©ciant leurs taches (en latin macula, « tache, macle ») mimant une croix (losange clair autour d'un centre charbonneux), d'oĂč le nom de macles donnĂ©s Ă  ces schistes (sans aucun rapport avec les macles cristallographiques. Leur beautĂ© a incitĂ© Jean Ier de Rohan Ă  les prendre pour emblĂšme de la famille et faire figurer sept macles d'or sur le blason des Rohan; leurs descendants en ajoutent deux supplĂ©mentaires Ă  partir du milieu du XVIe siĂšcle[6].

    Marc Gilbert de Varennes[7] a écrit en 1640 : « Vers le chasteau des Salles sont tous marquez de temps immémorial de ces figures de macles, et que ca esté de là que les premiers Barons de ces terres fort nobles ont chargé leurs armoiries ».

    Des macles sont représentés en motifs décoratifs sur les murs du chùteau des Rohan à Pontivy, y compris sur les descentes d'eau en granite[6].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 1 052 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 15,9 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Caurel-Edf », sur la commune de Caurel, mise en service en 1999[14] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[15] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 112,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[16]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, mise en service en 1985 et Ă  45 km[17], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[18], Ă  11,2 °C pour 1981-2010[19], puis Ă  11,4 °C pour 1991-2020[20].

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Brigitte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [21] - [22] - [23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[24] - [25].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte orthophotographique de la commune de Sainte-Brigitte.

    Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). L'occupation des sols met en Ă©vidence la nette prĂ©dominance de la forĂȘt sur les terres agricoles (67,4 % contre 31,5 %). La commune est en effet situĂ©e dans le massif forestier de QuĂ©nĂ©can. Par ailleurs les essences de feuillus sont prĂ©dominantes dans la forĂȘt par rapport aux essences de conifĂšres. Les terres agricoles ont conservĂ© leur structure bocagĂšre.

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Extraction de matériaux 0,1 % 1,7
    Terres arables hors périmÚtres d'irrigation 0,9 % 15,3
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,3 % 4,7
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 20,0 % 352
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 11,2 % 197
    ForĂȘts de feuillus 47,4 % 833
    ForĂȘts de conifĂšres 10,0 % 176
    ForĂȘts mĂ©langĂ©es 10,0 % 176
    ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation 2,1 % 90
    Source : Corine Land Cover[26]

    Histoire

    Moyen Âge

    Sainte-Brigitte était autrefois une simple trÚve de la paroisse de Cléguérec.

    Selon un aveu de 1471 la chùtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trÚves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette chùtellenie, était le chùteau de Penret, aussi appelé le chùteau des Salles[27], en Sainte-Brigitte »[28].

    Le chĂąteau des Salles de Rohan

    Les ruines du chĂąteau des Salles, qui appartint Ă  la famille de Rohan, vers 1930 (carte postale).

    Le chĂąteau des Salles de Rohan, dit aussi Penret, ou encore Pen-RaithĂ©[29], situĂ© dans la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can, Ă  la limite de Sainte-Brigitte et Perret, Ă©difiĂ© initialement sur les ruines d’une motte fĂ©odale par un vicomte de Rohan, Alain Ier de Rohan, en 1128, est reconstruit Ă  la fin du XIVe siĂšcle par Alain VIII de Rohan. Le terme « Salles » vient de l'ancien français et dĂ©signe un logis. Le chĂąteau des Salles de Rohan appartient au rĂ©seau de forteresses des Rohan (Pontivy, Josselin, etc). Il contrĂŽle un site connu trĂšs tĂŽt pour la fabrication du fer : on voit encore, sur la plage de l’étang, des pierres cristallisĂ©es, les fameuses “macles” qui ornent le blason des Rohan[30]. Minerai et charbon de bois issus de la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can alimentĂšrent le premier haut fourneau de Sainte-Brigitte crĂ©Ă© dĂšs 1440 par Alain IX de Rohan[31].

    Époque moderne

    Coupe géologique de la région de Gouarec montrant notamment le minerai de fer (F. Kerforne, 1920).
    Carte de Cassini de la paroisse de Cléguérec et de ses trÚves de Sainte-Brigitte (Sainte-Brigide) et Saint-Aignan (1787).

    La nouvelle forge des Salles de Rohan fondĂ©e en 1622 ou 1623 par le duc Henri II de Rohan permit le rassemblement Ă  cet endroit d’une communautĂ© d’une douzaine de familles huguenotes comprenant le premier adjudicataire des forges, Geoffroy de Fineman, sieur d’Angicourt, venu des Ardennes. Ceux-ci sont Ă  l'origine de la communautĂ© protestante locale[31].

    AprÚs une décadence au début du XVIIIe siÚcle, les forges redevinrent plus actives un peu avant la Révolution française et connurent leur apogée vers le milieu du XIXe siÚcle, mais déclinÚrent à partir de 1870 pour fermer dÚs 1880.

    Révolution française

    Sainte-Brigitte fut érigée en commune en 1790 et en paroisse en 1820.

    Le XIXe siĂšcle

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sainte-Brigitte en 1853 :

    « Sainte-Brigitte, commune formĂ©e de l'ancienne trĂšve de ClĂ©guĂ©rec ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : les Loges-Bauchet, les Loges-Collet, les Salles, la ChĂątaigneraie, Villeneuve, Kerjancour, le Rohello, Guerdreux, Le Gouvello. Maison notable : chĂąteau des Salles. (...) Moulin Ă  eau des Salles. La forĂȘt de QuĂ©nĂ©can couvre plus de la moitiĂ© du territoire de Sainte-Brigitte, et s'Ă©tend dans les communes voisines. Cette vaste forĂȘt ne produit, en majeure partie, que du bois trĂšs chĂ©tif ; cependant elle alimente le haut-fourneau des Salles. Cette usine tire son nom de l'ancien chĂąteau (aujourd'hui en ruines), qui appartenait, jadis, Ă  la Maison de Rohan. Aux environs de l'Ă©tang qui la joint, on trouve la pierre dite macle, dont l'aspect est celui d'une croix grecque. GĂ©ologie : les schistes coquilliers et maclifĂšres abondent ; ils sont en gĂ©nĂ©ral Ă  fleur de terre, et la vĂ©gĂ©tation, peu riche en cette localitĂ©, est encore empirĂ© par une pente gĂ©nĂ©rale des terrains vers le nord. Le bourg est jetĂ© Ă  l'une des extrĂ©mitĂ©s de la commune (vers le sud-ouest), et sur l'ancienne route de Pontivy Ă  Rostrenen. On parle le breton[32]. »

    Selon les mĂȘmes auteurs, au milieu du XIXe siĂšcle, l'occupation des sols de la commune d'aprĂšs le cadastre Ă©tait la suivante : on comptait 1025 hectares de bois (58 % des terres), 313 ha de terres labourables (18 % des terres), 198 ha de landes et de friches (11 % des terres), 164 ha de prĂ©s et de pĂąturages (9 % des terres), 26 ha d'Ă©tangs (1,5 % des terres), 18 ha de vergers et jardins (1 % des terres), 6 ha de terrains bĂątis (moins de 1 % des terres) pour une superficie totale de 1774 hectares et 52 ares [32].

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Monument aux morts de Sainte-Brigitte.

    Le monument aux morts de Sainte-Brigitte porte les noms de 20 soldats morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale; tous dĂ©cĂ©dĂ©s sur le sol français. Parmi eux 3 s'appelaient Uzel, 2 Le NĂ©chet et 2 Pensivy. Le premier Ă  ĂȘtre tombĂ© sur le champ d'honneur est Louis Auffret le 3 septembre 1914 Ă  Louvercy[33].

    L'Entre-deux-guerres

    • Sainte-Brigitte : l'Ă©cole de Forges des Salles dans la dĂ©cennie 1920 (carte postale).
      Sainte-Brigitte : l'école de Forges des Salles dans la décennie 1920 (carte postale).

    Politique et administration

    Mairie de Sainte-Brigitte.
    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Etienne Pinsivy DVG
    2008 26 mai 2020 Jean-François Désiles
    26 mai 2020 En cours
    (au 29 mai 2020)
    Stéphane du Pontavice[34] Propriétaire du village des forges des Salles

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[36].

    En 2020, la commune comptait 180 habitants[Note 7], en stagnation par rapport Ă  2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    791672655729743787758813765
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    700700747632684665675640657
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    628646666648634553505453357
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    320237195186141166162155166
    2014 2019 2020 - - - - - -
    180179180------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee Ă  partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sainte-Brigitte a perdu 79 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 765 Ă  166 habitants entre ces deux dates. Pour la pĂ©riode 1851-1990 c'est la commune de Bretagne qui a perdu le plus d'habitants en valeur relative (82 % entre ces deux dates)[Note 8]. Cette commune a conjuguĂ© plusieurs facteurs dĂ©favorables : situation au cƓur de l'Argoat, altitude "Ă©levĂ©e", agriculture pauvre, situation en limite dĂ©partementale ; Ă  cela s'est ajoutĂ© la fermeture en 1880 de la sidĂ©rurgie des Forges-de-la-Salle qui employait prĂšs de 400 salariĂ©s[39].

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Brigitte, des XVe siĂšcle et XIXe siĂšcle. Elle ne possĂšde pas de clocher. L’unique cloche se trouve Ă  l'extĂ©rieur, accrochĂ©e dans un support haut, construit en maçonnerie. La chapelle accolĂ©e date de 1843 et la sacristie de 1878.
    • CĂŽtĂ© sud et pignon ouest de l'Ă©glise.
      CÎté sud et pignon ouest de l'église.
    • La cloche accrochĂ©e Ă  son support indĂ©pendant Ă  l'extĂ©rieur de l'Ă©glise.
      La cloche accrochée à son support indépendant à l'extérieur de l'église.
    • Le village sidĂ©rurgique des Forges des Salles.
      Le village sidérurgique des Forges des Salles.
    • Les Forges des Salles : vue d'ensemble du village.
      Les Forges des Salles : vue d'ensemble du village.
    • Les Forges des Salles v vue partielle.
      Les Forges des Salles v vue partielle.
    • Les Forges des Salles : la maison du maĂźtre de forges.
      Les Forges des Salles : la maison du maĂźtre de forges.
    • Le village de Le Gouvello (Les Forges en français) et ses maisons en schiste bleu de Boduic. Il Ă©tait jadis habitĂ© par des forgerons et il pourrait avoir Ă©tĂ© le siĂšge d'une exploitation de minerai de fer par la famille de Rohan dĂšs 1566, avant que l'activitĂ© ne se dĂ©place et ne se dĂ©veloppe aux Forges des Salles.
    • Maisons en schiste bleu de Boduic du village de Le Gouvello.
      Maisons en schiste bleu de Boduic du village de Le Gouvello.
    • Le chĂąteau des Salles dont il ne subsiste que des vestiges. Il est situĂ© au bord de l'Ă©tang des Salles.
    • Vestiges du chĂąteau des Salles perdus dans la vĂ©gĂ©tation. Une grosse tour ronde est visible au premier plan.
      Vestiges du chùteau des Salles perdus dans la végétation. Une grosse tour ronde est visible au premier plan.
    • L'Ă©tang des Salles. Il est situĂ© Ă  cheval sur les communes de Sainte-Brigitte et Bon Repos sur Blavet. Il est alimentĂ© par le ruisseau des Forges, un affluent du Blavet.
    • L'Ă©tang des Salles.
      L'Ă©tang des Salles.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[10].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Pour la période 1851-1999 c'est Loc-Envel qui est la commune bretonne ayant perdu le plus d'habitants en valeur relative.

    Références

    1. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 6, Bourg-Brou, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816057v/f385.image.r=Loperhet.langFR
    2. http://www.geobreizh.bzh/geobreizh/fra/villes-fiche.asp?insee_ville=56209 Sainte Brigitte, geobreizh.bzh.
    3. « Kost ar c'hoad », sur chrsouchon.free.fr (consulté le ).
    4. Cléguérec sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
    5. Yann Brekilien (dir.), La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 35-39.
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