Nouaillé-Maupertuis
Nouaillé-Maupertuis est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Nouaillé-Maupertuis | |||||
Village et abbaye de Nouaillé-Maupertuis. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallées du Clain | ||||
Maire Mandat |
Michel Bugnet 2020-2026 |
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Code postal | 86340 | ||||
Code commune | 86180 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Nobiliens | ||||
Population municipale |
2 895 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 131 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 30âČ 34âł nord, 0° 24âČ 54âł est | ||||
Altitude | Min. 93 m Max. 139 m |
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Superficie | 22,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Nouaillé-Maupertuis (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vivonne | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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GĂ©ographie
Les citoyens de Nouaillé-Maupertuis sont nommés les Nobiliens et les Nobiliennes.
Localisation
Nouaillé-Maupertuis reste encore une commune rurale malgré sa situation dans l'immédiate banlieue de Poitiers. Nouaillé possÚde sur son territoire un important ensemble abbatial qui se dresse le long du Miosson.
La grande ville la plus proche de Nouaillé-Maupertuis est Poitiers et se trouve à un peu plus de 10 km au nord-ouest.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Vernon », sur la commune de Vernon, mise en service en 1986[7] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 792,9 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă 11 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Voies de communication et transports
Les gares les plus proches se trouvent à Mignaloux-Beauvoir (2,02 km), Ligugé (6,46 km), Poitiers (10,38 km), Iteuil (8,03 km), Chasseneuil-du-Poitou (16,28 km).
Urbanisme
Typologie
Nouaillé-Maupertuis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nouaillé-Maupertuis, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 751 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (62,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (39,3 %), forĂȘts (29,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (14,5 %), zones urbanisĂ©es (10,3 %), prairies (6,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de NouaillĂ©-Maupertuis est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et le risque nuclĂ©aire[23]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Miosson. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1987, 1993, 1999 et 2010[25] - [23].
NouaillĂ©-Maupertuis est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[26]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 8] - [27], celles relatives Ă l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [28] - [29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[30]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[31]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[32]. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [33].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[23].
Risque technologique
La commune Ă©tant situĂ©e dans le pĂ©rimĂštre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nuclĂ©aire de Civaux, elle est exposĂ©e au risque nuclĂ©aire. En cas d'accident nuclĂ©aire, une alerte est donnĂ©e par diffĂ©rents mĂ©dias (sirĂšne, sms, radio, vĂ©hicules). DĂšs l'alerte, les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 2 km se mettent Ă l'abri[Note 10]. Les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 20 km peuvent ĂȘtre amenĂ©es, sur ordre du prĂ©fet, Ă Ă©vacuer et ingĂ©rer des comprimĂ©s dâiode stable[Note 11] - [34] - [35].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée cella de Novaliacinse en 780[36].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romane en -(i)acum, suffixe locatif d'origine gauloise. Il a abouti généralement à la terminaison -é dans l'ouest.
Le premier Ă©lĂ©ment Noval(i)- reprĂ©sente sans doute le latin novalis « terre nouvellement dĂ©frichĂ©e »[37], peut-ĂȘtre ici au pluriel neutre novalia, tout comme Noailles (CorrĂšze, comitem Novalium XIVe siĂšcle) et Noailles (Tarn, Noailla 1259).
Le sens global du toponyme est donc « lieu oĂč les terres ont Ă©tĂ© nouvellement dĂ©frichĂ©es ».
Ce type toponymique semble absent du nord de la France, alors qu'au sud il est fréquent : Naillac (Dordogne, Noalhac XIIIe siÚcle), Noailhac (Aveyron), Noalhac (Lot), Noaillac (CorrÚze, Gironde, Aveyron, Tarn), Noailly (Loire, de Noaliaco 959), etc.
Histoire
La bataille de Nouaillé-Maupertuis qui voit la défaite de Jean le Bon avec une armée de 12 000 hommes face aux Anglais du prince de Galles se déroule le . Le roi Jean II Le Bon et son fils sont faits prisonniers et beaucoup de seigneurs sont tués ou pris. C'est au cours de cette bataille que Philippe, futur duc de Bourgogne, aurait prononcé cette phrase célÚbre : « PÚre, gardez-vous à droite ! Gardez-vous à gauche ! »[38].
Les Anglais se retirent par Gençay, Couhé et Ruffec, sans attaquer Poitiers. Tous les ans, des festivités médiévales sont représentées par l'association Nouaillé 1356 afin de reconstituer cette bataille.
Dans le cadre du traité de Brétigny, conséquence directe de cette défaite, la France cÚde au roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, le Poitou, la Saintonge, l'Angoumois, le Limousin, le Périgord, le Quercy et le Rouergue.
NouaillĂ© accueille favorablement les avancĂ©es de la RĂ©volution française. Elle plante ainsi son arbre de la libertĂ©, symbole de la RĂ©volution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fĂȘtes et des principaux Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires, comme la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration annuelle et cantonale[39].
Politique et administration
Intercommunalité
Depuis le Nouaillé-Maupertuis est rattachée à la Communauté de Communes Vallées du Clain.
Elle était précédemment membre de la Communauté de communes de la Région de La Villedieu-du-Clain.
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour dâassises de la Vienne.
Services publics
Les rĂ©formes successives de La Poste ont conduit Ă la fermeture de nombreux bureaux de poste ou Ă leur transformation en simple relais. La commune a pu maintenir le sien jusquâen mars 2023, la mairie prenant la suite sous la forme de relai postal
Politique environnementale
Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[44].
Jumelage
Dans le cadre de son programme de jumelage avec d'autres villes du monde, et par le biais de sa communauté de communes, la ville de Nouaillé-Maupertuis est jumelée avec Bernareggio (Italie) et Wachtberg (Allemagne).
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[46].
En 2020, la commune comptait 2 895 habitants[Note 12], en augmentation de 5,35 % par rapport Ă 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
En 2008, selon lâInsee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 124 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Les derniÚres statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie de Nouaillé Maupertuis administre une population totale de 2 825 personnes. à cela il faut soustraire les résidences secondaires (74 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 2 751 habitants.
Selon l'INSEE, en 2005, la rĂ©partition par sexe de la population Ă©tait la mĂȘme qu'en 1999, Ă savoir: 49,6 % d'hommes (49 % en 2007) et 50,4 % de femmes (51 % en 2007).
En 2005 (INSEE):
- Le nombre de célibataires était de 28,5 %.
- Les couples mariés représentaient 60,4 % de la population.
- Les divorcés représentaient 4,6 %.
- Le nombre de veuves et veufs Ă©tait de 6,5 %.
Enseignement
Nouaillé-Maupertuis dépend de l'Académie de Poitiers et les écoles primaires de la commune dépendent de l'Inspection académique de la Vienne. Nouaillé-Maupertuis possÚde une école maternelle publique et une école primaire publique.
Ăconomie
Agriculture
Selon la Direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[49], il n'y a plus que 17 exploitations agricoles en 2010 contre 29 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 552 hectares en 2000 à 1 337 hectares en 2010. 55 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 16 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 21 % pour le fourrage et 2 % reste en herbes. En 2000, un hectare (0 en 2010) était consacré à la vigne[49].
4 exploitations en 2010 (contre 10 en 2000) abritent un Ă©levage de bovins (787 tĂȘtes en 2010 contre 895 tĂȘtes en 2000). 3 exploitations en 2010 (contre 7 en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins (113 tĂȘtes en 2010 contre 228 tĂȘtes en 2000). L'Ă©levage de volailles a disparu au cours de cette dĂ©cennie[49].
Emplois
Le taux de chĂŽmage en 2005 Ă©tait de 5,3 % (5,1 % en 1999).
Le taux d'activité était de 76,7 % en 2005 (74,2 % en 1999).
Les retraités et les préretraités représentaient 17,2 % de la population en 2005 (13,3 % en 1999).
Commerce
Selon l'INSEE, en 2009, il restait:
- une supérette;
- une boulangerie;
- un tabac-librairie-papeterie-journaux;
- un salon de coiffure;
- un salon d'esthétique.
Un marché a lieu toute l'année le vendredi, de 16h à 20h.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- L'abbaye occupe le fond plat de la vallée du Miosson, à l'intérieur d'un ancien méandre abandonné. De l'importante fondation bénédictine, il subsiste à l'heure actuelle, un ensemble encore important de bùtiments. Ces derniers entourent la vaste église romane transformée à plusieurs reprises au cours des ans.
- Abbaye Saint-Junien
- Jardin médiéval
- Mairie de Nouaillé-Maupertuis
- Le chapelle de Monvinard est inscrite comme monument historique depuis 1993.
- Le prieuré Notre-Dame d'Availles dont le portail et la chapelle ont été classés comme monument historique respectivement en 1924 et en 1943. Les restes des bùtiments sont inscrits comme monument historique depuis 1972.
Patrimoine civil
- Proche de Nouaillé-Maupertuis, il est possible de voir le champ de bataille (itinéraire fléché). Un bloc de pierre porte la mention : « à la mémoire des chevaliers, barons et hommes d'armes de France, de Gascogne et d'Angleterre, tombés en ces lieux le . » Des panneaux explicatifs permettent de suivre les combats et d'apprécier l'importance de l'évÚnement pour l'histoire de France et d'Angleterre.
Patrimoine naturel
Le bois de Saint-Pierre est situĂ© Ă une dizaine de kilomĂštres au sud de Poitiers. Il sâĂ©tend sur le territoire des communes de NouaillĂ©-Maupertuis et de Smarves. Câest un vaste ensemble boisĂ© qui occupe un plateau faiblement ondulĂ©. Le site comprend, aussi, sur sa lisiĂšre nord, un versant raide qui plonge vers le Miosson, un affluent du Clain, ainsi que la vallĂ©e de FontfrĂšre, un petit vallon latĂ©ral.
Les sols limoneux profonds (dĂ©nommĂ©s "bornais"), Ă tendance acide et hydromorphe situĂ©s sur les plateaux accueillent une unique chĂȘnaie calcifuge Ă chĂȘne sessile. En revanche, les sols argilo-calcaires profonds et sains situĂ©s sur les pentes ont permis une diversification de la vĂ©gĂ©tation forestiĂšre: une chĂȘnaie pubescente sâest installĂ©e sur le rebord du plateau ; une chĂȘnaie-charmaie composĂ©e de chĂȘnes pĂ©donculĂ©s et de charmes a trouvĂ© refuge sur les pentes modĂ©rĂ©es ; un boisement mixte Ă Scolopendre occupe les pentes fortes ; enfin, une aulnaie a poussĂ© en bas du versant, dans la zone humide voire inondable de la nappe alluviale du Miosson.
Cette variĂ©tĂ© dâhabitats forestiers a permis le dĂ©veloppement dâune riche flore de sous-bois, Ă lâorigine du classement et de la protection du bois. La plante la plus rare est le Lis martagon, une espĂšce protĂ©gĂ©e en France. Câest une plante surtout montagnarde quâon ne trouve que trĂšs rarement dans le plaines atlantiques oĂč elle ne peut subsister que dans des sites au microclimat particulier. Sa prĂ©sence est, en fait, le tĂ©moin dâun climat aujourdâhui rĂ©volu. Le lis martagon, ainsi, trouve sur les pentes du Miosson qui sont exposĂ©es au nord, un climat frais et humide nĂ©cessaire Ă la rĂ©alisation de son cycle vĂ©gĂ©tatif. Toutefois, comme dans dâautres sites situĂ©s dans le dĂ©partement, de nombreux pieds restent stĂ©riles et tĂ©moignent de conditions Ă©cologiques limites pour cette plante trĂšs Ă©loignĂ©e ici des forĂȘts montagnardes qui reprĂ©sentent son biotope normal. En bas de pente, le lis est accompagnĂ© par plusieurs autres espĂšces peu communes ou rares des bois poitevins: câest le cas de lâIsopyre faux-pigamon, de la Raiponce en Ă©pi, du Laser Ă feuilles larges et, surtout, de la LathrĂ©e Ă©cailleuse, une curieuse plante de couleur ivoire, dĂ©pourvue de chlorophylle, qui trouve ses substances nutritives en parasitant les racines dâarbres divers tels que les ormes, les noisetiers, les Ă©rables ou les frĂȘnes.
Le bois de Saint-Pierre abrite non seulement une avifaune commune aux sites forestiers poitevins (fauvettes, pouillots et grives) mais aussi quelques espĂšces plus rares et plus localisĂ©es comme le Bouvreuil pivoine (une espĂšce plutĂŽt nordique et "montagnarde", trĂšs dissĂ©minĂ©e en rĂ©gion Poitou-Charentes), la MĂ©sange huppĂ©e ou le Pouillot siffleur qui est un passereau insectivore infĂ©odĂ© aux forĂȘts ĂągĂ©es Ă canopĂ©e Ă©levĂ©e. La plus remarquable est le Pic mar, un oiseau Ă©troitement liĂ© aux vieilles forĂȘts feuillues - chĂȘnaies, hĂȘtraies, chĂȘnaies-charmaies - oĂč il se nourrit essentiellement des invertĂ©brĂ©s vivant dans les fissures de lâĂ©corce des arbres centenaires. Cette espĂšce, protĂ©gĂ©e en France, est en nette rĂ©gression sur tout le territoire national comme dans toute lâEurope occidentale. Elle nâest plus reprĂ©sentĂ©e en Poitou-Charentes, au dĂ©but du XXIe siĂšcle que par une population de 150 Ă 250 couples, dâoĂč lâimportance de ce site.
Parmi les mammifÚres, la présence du Cerf élaphe et de la Martre (Martes), un petit carnivore trÚs disséminé dans la région, est également à signaler.
Ăquipement culturel
La bibliothÚque municipale propose plus de 4 000 livres, textes enregistrés sur CD et revues. La majorité des documents appartient à la bibliothÚque, les autres sont déposés par la BibliothÚque Départementale de la Vienne, le service Lecture Publique du Conseil Départemental.
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 1983, lâassociation NouaillĂ© 1356[50] propose des animations, des spectacles ainsi qu'une journĂ©e mĂ©diĂ©vale.
L'histoire et art mediaval du "Jour/''Nuit"
Le "Jour/Nuit" Ă©tait une pratique typique et native de la commune de NouaillĂ© Maupertuis, rapportĂ© par les archives historiques anglaises. Cette coutume remonterait Ă des temps jadis, oĂč les ducs et bourgeois se divertissaient et admiraient la population dĂ©ambuler autour de l'abbaye. En effet, les nuits de fĂȘte, Ă l'aide de flambeaux, la plĂšbe devait Ă©teindre et rallumer quasi simultanĂ©ment ses Ă©clairages, afin que l'abbatiale soit Ă©clairĂ©e puis plongĂ©e dans le noir Ă nouveau. Cette opĂ©ration pouvait, selon les archives durer plusieurs minutes ou heures. Les bourgeois se positionnaient sur les parties hautes de la ville afin d'observer le spectacle du meilleur point de vue. Cette activitĂ© divertissante pour certains devait ĂȘtre assez compliquĂ©e, si l'on reconnaĂźt les difficultĂ©s de l'Ă©poque Ă allumer et Ă©teindre des flambeaux et ceci simultanĂ©ment.
Ouvrage de référence British Library (BibliothÚque Monastique Medievale) traduction littéral.
Personnalités liées à la commune
- Joachim Bernier de la Brousse (1580-1623), poĂšte baroque.
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur, Ă trois fleurs de lis d'or, deux et une, Ă deux crosses de mĂȘme passĂ©es en sautoir[51].
Commentaires : La ville a adoptĂ© les armes de Raoul du Fou, Ă©vĂȘque dâĂvreux et abbĂ© commendataire de l'abbaye de NouaillĂ©-Maupertuis. |
Blasonnement :
D'azur à la fleur de lys d'or supportant deux éperviers affrontés d'argent perchés sur chacune de ses branches[52].
Commentaires : Les armes de l'ancienne abbaye de Nouaillé. |
Voir aussi
Bibliographie
- Farid Abdelouahab (dir.) (préf. Jack Lang), Regards objectifs : Mieusement et Lesueur photographes à Blois, Paris, Somogy, , 183 p. (ISBN 2-85056-436-2), p. 66Photographie de Séraphin-Médéric Mieusement de l'église en 1879.
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă lâair libre ou Ă lâaide dâincinĂ©rateurs individuels est interdit toute lâannĂ©e et sur lâensemble du dĂ©partement de la Vienne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le pĂ©rimĂštre de 2 km correspond au pĂ©rimĂštre de mise Ă l'abri rĂ©flexe. AlertĂ©s par les sirĂšnes et/ou par un appel automatique sur le tĂ©lĂ©phone du domicile, les habitants concernĂ©s doivent se mettre Ă lâabri dĂšs lâalerte et suivre les consignes.
- Les comprimĂ©s dâiode stable protĂšgent efficacement la thyroĂŻde contre les effets des rejets dâiode radioactif qui pourraient survenir en cas dâaccident nuclĂ©aire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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