MourĂšze
MourĂšze [mu.ÊÉ.zÉ] (en occitan, Morese [mu.'ÉŸe.ze]) est une commune française situĂ©e dans le centre du dĂ©partement de l'HĂ©rault en rĂ©gion Occitanie.
MourĂšze | |
Village de MourĂšze. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | HĂ©rault |
Arrondissement | LodĂšve |
Intercommunalité | Communauté de communes du Clermontais |
Maire Mandat |
Serge Didelet 2020-2026 |
Code postal | 34800 |
Code commune | 34175 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Mourézois et Mouzéroises |
Population municipale |
215 hab. (2020 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 37âČ 12âł nord, 3° 21âČ 24âł est |
Altitude | 200 m Min. 160 m Max. 537 m |
Superficie | 13,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Clermont-l'HĂ©rault |
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription |
Localisation | |
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par la Dourbie et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Salagou »), un espace protĂ©gĂ© (le « cirque de MourĂšze ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
MourÚze est une commune rurale qui compte 215 habitants en 2020, aprÚs avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les MourÚzois ou MourÚzoises.
GĂ©ographie
Description
MourÚze doit son nom au précelte murr signifiant butte rocheuse. Le village est effectivement dominé par un rocher aux parois verticales portant son chùteau. Les rues étroites du bourg méritant un détour, ainsi que sa fontaine de marbre rouge et ses maisons aux escaliers extérieurs caractéristiques. Mais c'est le cirque de MourÚze qui a fait la célébrité du village.
Communes limitrophes
MourĂšze est limitrophe de sept autres communes.
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 1 344 hectares ; son altitude varie de 160 Ă 537 mĂštres[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Octon », sur la commune d'Octon, mise en service en 1998[7] et qui se trouve Ă 6 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 942,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de SĂšte, mise en service en 1949 et Ă 36 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 15,4 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 15,8 °C pour 1991-2020[13].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[14] - [15].
Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : le « cirque de MourĂšze », objet d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope, d'une superficie de 203,1 ha[16].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive oiseaux : « le Salagou »[18], d'une superficie de 12 794 ha, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espĂšces d'oiseaux ont Ă©galement Ă©tĂ© prises en compte dans la dĂ©limitation de la ZPS, l'Outarde canepetiĂšre, le Blongios nain et le Busard cendrĂ©[19].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensĂ©e sur la commune[20] : le « chaos dolomitique de MourĂšze » (725 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[21] et trois ZNIEFF de type 2[Note 6] - [20] :
- le « bassin du Salagou » (8 089 ha), couvrant 12 communes du département[22] ;
- le « massif de MourÚze et la plaine agricole et garrigues de Péret » (8 126 ha), couvrant 13 communes du département[23] ;
- le « plateau de Carlencas-et-Levas » (6 239 ha), couvrant 11 communes du département[24].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
MourÚze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [25] - [I 1] - [26]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (85,4 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (84,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (59,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (14,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (10,8 %), cultures permanentes (9,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (4,8 %)[27].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de MourĂšze est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[28]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[29].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Dourbie. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982 et 2015[30] - [28].
MourĂšze est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© approuvĂ© en juin 2013 et court jusqu'en 2022, oĂč il doit ĂȘtre renouvelĂ©. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et sâappliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă moins de 200 mĂštres de celles-ci. LâarrĂȘtĂ© du rĂ©glemente l'emploi du feu en interdisant notamment dâapporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 8] - [31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 28,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59,3 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 108 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 6 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 6 %, Ă comparer aux 85 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[33].
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[34].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de MourĂšze est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[35].
Toponymie
La commune a été connue sous les variantes : castro Morecino (999), castello de Murezes (vers 1059), castro, quod vocatur Moirenes (vers 1070), ecclesiam de Moreze (1162), castrum de Moresio (1247), ecclesiam S. Marie de Moresio (1252, 1325), de Moressio (1344), Moreze (1622), Moureze (1740).
Le nom dĂ©rive d'un radical prĂ©-indo-europĂ©en *mĆrr (museau) + suffixe prĂ©-indo-europĂ©en -esa, au sens de « monticule arrondi »[36].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 Ă©tant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'Ă©lection de 2014 est de onze[37] - [38].
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Commune faisant partie de l'arrondissement de LodÚve de la communauté de communes du Clermontais et du canton de Clermont-l'Hérault.
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[41].
En 2020, la commune comptait 215 habitants[Note 9], en augmentation de 18,13 % par rapport Ă 2014 (HĂ©rault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 78 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 181 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 18 940 âŹ[I 4] (20 330 ⏠dans le dĂ©partement[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9,2 % | 12,5 % | 12,1 % |
DĂ©partement[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 133 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (62,1 % ayant un emploi et 12,1 % de chÎmeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 11] - [I 6]. En 2018, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 83, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59 %[I 10].
Sur ces 83 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
26 établissements[Note 12] sont implantés à MourÚze au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,3 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 26 entreprises implantées à MourÚze), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
Agriculture
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Six exploitations agricoles ayant leur siÚge dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (15 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 37 ha[46] - [Carte 5] - [Carte 6].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Sainte-Marie de MourĂšze. L'Ă©difice est rĂ©fĂ©rencĂ© dans la base MĂ©rimĂ©e et Ă l'Inventaire gĂ©nĂ©ral RĂ©gion Occitanie[47].
- Le village est surtout connu Ă cause du site original qui l'environne. Il s'agit d'un cirque dolomitique oĂč l'Ă©rosion a façonnĂ© un paysage ruiniforme. Le cirque de MourĂšze a autrefois abritĂ© les hommes de la prĂ©histoire (plusieurs oppida et cavernes), puis accueilli les charbonniers et les bergers. Aujourd'hui, l'absence de troupeau laisse la vĂ©gĂ©tation recouvrir le site, surtout frĂ©quentĂ© par les promeneurs qui viennent se perdre dans le labyrinthe naturel de ses rochers aux formes Ă©tranges.
- Monument aux 105 morts du maquis Bir-HakeimCirque de MourĂšze.
- Le parc des Courtinals est implantĂ© dans un ancien type d'habitat prĂ©historique, occupĂ© dĂšs le nĂ©olithique moyen jusque vers 450 av. J.-C. (Ăąge du bronze). Il est dominĂ© par une barriĂšre de rochers au pied desquels des abris naturels ont dĂ©voilĂ© des silex et des cĂ©ramiques. Le sentier permet, en le parcourant, de dĂ©couvrir plusieurs emplacements de cabanes de l'Ăąge du fer et d'atteindre un belvĂ©dĂšre d'oĂč l'on peut admirer une vue gĂ©nĂ©rale du cirque.
GĂ©ologie
Site de MourĂšze
Le site de MourÚze est formé de dolomite grise (grÚs dolomitiques). Ces dolomites datent du jurassique moyen (du bajocien 170 ma jusqu'au callovien 163 ma)[48]. Ce sont des dépÎts calcaires, qui se sont déposés dans une mer chaude, peu profonde, ou bien dans une lagune. Lors d'une période au climat stable. Plus à l'est l'on trouvera aussi des plates formes récifales[49].
Lorsque le climat est stable comme ce fut le cas au Jurassique moyen (biostasie), sous le couvert vĂ©gĂ©tal, les pluies lessivent les minĂ©raux (A,Na,K,Mg,Si), et les entraĂźnent dans les riviĂšres, et les fleuves, les eaux de fait y sont claires (limpides). Elles formeront ensuite, dans les lagunes ou les hauts-fonds, des dolomies (MgCa)2 CO3. Les dolomies sont le signe de lâexistence Ă cette Ă©poque d'un climat stable, et d'une mer chaude peu profonde[50].
Paléogéographie
au Jurassique, ce qui sera plus tard la France vie une transgression marin (montĂ©e des mers). La gĂ©ographie ressemble Ă groupe d'archipels. Seul quelques massifs comme les CĂ©vennes, le massif central, le massif armoricain ou Ardenne-rhĂ©nan Ă©mergent, et forment des archipels dâĂźles (ce sont les restes de la chaĂźne hercynienne, dĂ©jĂ bien Ă©rodĂ©e). Le reste du territoire est couverts par une mer peu profonde et chaude. Cette transgression marine durera tout le jurassique (cette transgression marin a commencĂ© au trias, et continuera au crĂ©tacĂ©).
Plus gĂ©nĂ©ralement, au Jurassique la Laurasie se scinde en deux, lâAmĂ©rique du nord se sĂ©pare de lâEurope, et du Gondwana. Le Gondwana se sĂ©pare lui aussi de la Laurasie. LâocĂ©an atlantique nord se forme en mĂȘme temps que la ThĂ©tis commence Ă se fermer[49].
Paléoclimat
Le climat ainsi que la latitude de ce qui sera plus tard la France, sont tropicaux. Les températures moyennes sont de 16 C° (soit + 3 degrés de plus que la période actuelle)[51].
Faune marine
La faune marine du jurassique du sud de la France est composée de :
Lamellibranches : Tancredia, Gervillia, Cardinia
Gastéropodes : Procerithium
Ainsi que des CrinoĂŻdes, Ammonites, et BĂ©lemnites
Molosteens : poissons osseux
Avec l'extension des mers en Languedoc au secondaire, les reptiles marins (apparu au Trias) sont trĂšs nombreux. MĂȘme s'il n'existe pas de grosses concentrations fossilifĂšres, des fossiles sont rĂ©guliĂšrement trouvĂ©s dans les dĂ©pĂŽts du jurassique infĂ©rieur.
Des ichtyosaures reptiles marins de 7 à 8 mÚtres (des fossiles ont été trouvés à Saint-Georges de luzencon, le clapier, Tournemire prÚs de Millau).
Des Plésiosaures de 10 à 15 mÚtres (des fossiles ont été trouvés à RiviÚre sur Tarn, Tournemire prÚs de Millau).
Flore terrestre
ConifĂšres : Brachyphyllum, Araucaria
Cycadales (gymnospermes) : Cycas, FougĂšres Ă graines, zamites.
Au Jurassique, les araucarias peuplaient les zones cĂŽtiĂšres, les lagunes, ou ils formaient des massifs forestiers peu denses. Plus Ă lâintĂ©rieur des terres Ă basses et moyennes altitudes, les araucarias cĂŽtoyaient des forets de cycas. Et dans les zones plus humides les cycas cĂŽtoyaient les fougĂšres arborescentes (cyatheales).
La flore jurassique du Languedoc, est typique de zones, au climat tropical, chaud et humide.
Faune terrestre
Les fossiles de reptiles sont absents du Jurassique moyen, et trĂšs rare au Jurassique supĂ©rieur et au CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur. Ceci est compensĂ© en partie par de nombreuses traces qui permettent de constater la diversitĂ© des dinosaures, et ceux dĂ©jĂ au dĂ©but du Trias, en particulier lâaugmentation de la taille dans certaines lignĂ©es de bipĂšdes carnivores. Bien que nous ne possĂ©dions aucun ossement, des comparaisons peuvent ĂȘtre faites grĂące aux empreintes IchoespĂšces (espĂšce animale connue seulement dâaprĂšs ses traces)[52].
Des ossements du Crétacé inférieur du Gard montrent la persistance des Carnosaures dans le Languedoc. Seuls les grands sauropodes n'ont pas laissé de trace en Languedoc.
Carnosaurus : théropode saurischien carnivore de 3 mÚtres (traces fossiles trouvés à Pryre, prÚs de Millau).
Coelophysis : thĂ©ropode saurischien carnivore de 3 mĂštres (traces fossiles trouvĂ©s Ă Saint-Laurent-de-TrĂȘve, Campieu, prĂšs de Millau).
Dilophosaurus : thĂ©ropode saurischien carnivore de 6 mĂštres (traces fossiles trouvĂ©s Ă Saint-Laurent-de-TrĂȘve, Campieu, prĂšs de Millau).
Ornithominus : théropode saurischien de 10 mÚtres (traces fossiles trouvés à Pryre, prÚs de Millau).
Telcosauridus : Crocodilien primitif de 1,5 mÚtre (traces fossiles trouvés à Pryre, prÚs de Millau).
HĂ©raldique
Blason | D'or à un bouton de lys tigé et feuillé de 6 piÚces de gueules. |
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DĂ©tails | Aimablement transmis par Jean-Paul Fernon d'aprĂšs un dessin de Gaston Combarnous. |
Voir aussi
Bibliographie
- Gaston Combarnous, « MourĂšze et nos aĂŻeux les noms gaulois », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, no 28,â , p. 14-17
- Gaston Combarnous, « MourĂšze ou les pierres qui parlent », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 41-42,â , p. 74-77
- Andrew Croft, Les libérations d'août 1944 : Gard - Hérault, Saint-Guilhem-le-Désert, Arts et traditions rurales, , 103-137 p., « De MourÚze à Montpellier (août 1944) »
- RenĂ©e DĂŽ, « MourĂšze », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 104-105-106,â , p. 74-77
- RenĂ©e DĂŽ, « MourĂšze : les chemins », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 101-102-103,â , p. 45-48
- RenĂ©e DĂŽ, « MourĂšze pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 78-79-80,â , p. 33-52
- RenĂ©e DĂŽ, « MourĂšze : vente des biens nationaux », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 86-87-88,â , p. 49-54
- Paul Tarand, « MourĂšze », Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'Ă©tudes du Clermontais, nos 133-134-135,â , p. 50-66
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales de MourÚze (1368-1842) [ml]. Cote : 175 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- cirquedemoureze.fr
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[17].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu dâassurer la protection de ses biens), et de 5 mĂštres de part et dâautre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
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