Araucaria du Chili
Araucaria araucana
RĂšgne | Plantae |
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Sous-rĂšgne | Tracheobionta |
Division | Pinophyta |
Classe | Pinopsida |
Ordre | Pinales |
Famille | Araucariaceae |
Genre | Araucaria |
Classification phylogénétique
Statut CITES
EN B2ab(ii,iii,v) : En danger
Lâaraucaria du Chili (Araucaria araucana) est une espĂšce de conifĂšres de la famille des Araucariaceae originaire de la cordillĂšre des Andes. L'espĂšce se rencontre dans les rĂ©gions de BiobĂo et AraucanĂa au Chili et au NeuquĂ©n en Argentine. C'est l'arbre national (en) du Chili depuis 1990. Il est parfois appelĂ© « dĂ©sespoir des singes ».
Description
L'araucaria mesure Ă l'Ăąge adulte de 30 Ă 40 m de hauteur pour un diamĂštre de 1 Ă 1,5 m[1]. Un individu du Parc national ConguillĂo a atteint les dimensions record de 50 m de hauteur pour un diamĂštre Ă hauteur de poitrine de 223 cm[1]. On estime que cette espĂšce peut dĂ©passer l'Ăąge de mille ans, certains individus ayant un Ăąge estimĂ© Ă 2000 ans environ[1].
Le tronc est trĂšs droit et son Ă©corce grisĂątre ou rougeĂątre, rĂ©sineuse, est rude et Ă©paisse (de 10 Ă 14 cm dâĂ©paisseur[2]) ; elle peut reprĂ©senter jusqu'Ă 25 % du volume du tronc[2]. Elle prĂ©sente un motif en carreaux polygonaux qui correspondent aux cicatrices d'insertion des anciens rameaux. Ces derniers sont disposĂ©s en hĂ©lice de 3 Ă 7 branches, horizontales ou lĂ©gĂšrement concaves[2]. Lorsque l'individu est jeune, les rameaux du bas touchent le sol et l'arbre a un port pyramidal. Plus ĂągĂ©, les rameaux du bas tombent, le tronc se dĂ©gage, et la couronne a tendance Ă devenir plus ouverte, en parapluie.
Le bois est brun-jaunĂątre, homogĂšne, dâune densitĂ© de 670 kg/m3[2], prĂ©sentant une bonne rĂ©sistance mĂ©canique, surtout lorsqu'il est sec. Il possĂšde une rĂ©sistance moyenne aux attaques fongiques.
Les feuilles densĂ©ment imbriquĂ©es forment un manchon cylindrique autour des branches au point de couvrir entiĂšrement ces derniĂšres. Ces feuilles sont en forme dâĂ©cailles coriaces, ovales ou lancĂ©olĂ©es, dâun vert soutenu luisant, et mesurent 3 Ă 5 cm de longueur pour 0,8 Ă 2,5 cm de largeur[1]. Elles sont persistantes et leur durĂ©e de vie est longue (de 10 Ă 15 ans)[1]. Elles prĂ©sentent des stomates sur les deux faces et sont insĂ©rĂ©es en spirale sur le rameau, sans pĂ©tiole (sessiles).
L'espĂšce est gĂ©nĂ©ralement dioĂŻque mais il arrive qu'un mĂȘme arbre porte des cĂŽnes mĂąles et femelles (monoĂŻque stricte). Les cĂŽnes mĂąles apparaissent, dans les zones dâorigine, en aoĂ»t ou septembre, et uniquement sur les arbres qui dominent la canopĂ©e[2] (ceci peut varier chez les individus poussant dans dâautres rĂ©gions, notamment dans l'autre hĂ©misphĂšre terrestre). Ces cĂŽnes mĂąles sont allongĂ©s, groupĂ©s par trois, quatre ou cinq, aux extrĂ©mitĂ©s des branches. Ils sont brun-jaunĂątre Ă maturitĂ© et mesurent de 7 Ă 15 cm de long pour 4 ou 5 cm de large[1] - [2]. Chaque Ă©caille mĂąle porte 6 Ă 15 sacs polliniques.
Les cĂŽnes femelles, isolĂ©s ou groupĂ©s par deux, de forme globuleuse, peuvent atteindre la taille dâun melon (10 Ă 18 cm de long pour 8 Ă 15 cm de large[1]). Ils commencent Ă se dĂ©velopper de façon sensible fin novembre dans les rĂ©gions dâorigine[2]. La pollinisation est assurĂ©e par le vent (anĂ©mophilie). Chaque cĂŽne est composĂ© dâenviron 700 Ă©cailles autour dâun axe dressĂ©. Les ovules se situent sur la face supĂ©rieure de ces Ă©cailles. Un cĂŽne femelle produit de 120 Ă 200 graines[2] ressemblant Ă de gros pignons. La maturitĂ© du cĂŽne est atteinte en 2 ou 3 ans[1] ; le cĂŽne est alors brun sombre et finit par tomber.
Les graines sont recouvertes dâune enveloppe brune ou orangeĂątre. Elles ont une forme de triangle allongĂ© et mesurent de 2,5 Ă 4 cm de longueur pour 0,7 Ă 1,5 cm de largeur[1]. Elles sont plutĂŽt lourdes, prĂšs de 3,8 g par graine (soit 200 Ă 300 graines au kilo)[2]. Dans les conditions naturelles, la dispersion des graines se fait essentiellement par la gravitĂ© ; la plupart des semences tombent sous la couronne de l'arbre-mĂšre, avec une distance maximale de dispersion initiale de 11 Ă 15 m du tronc[2]. Mais certains animaux peuvent participer Ă cette dispersion, tels que certains rongeurs ou des perroquets (par exemple la Conure Ă long bec)[2].
- Ăcorce d'un tronc mature
- CĂŽnes mĂąles
- CĂŽne femelle
- Pignons grillés
- DĂ©tail d'une branche.
RĂ©partition et habitat
Cet arbre est originaire du sud de l'Amérique du Sud, au sud du Chili et au sud-ouest de l'Argentine. On le trouve dans deux régions montagneuses distinctes : la cordillÚre des Andes et la cordillÚre de Nahuelbuta.
Dans la cordillĂšre des Andes, son aire de rĂ©partition se trouve entre 37 et 40° de latitude Sud[1] - [2]. Il pousse Ă des altitudes variant de 600 jusqu'Ă 1 700 m[2] et il constitue souvent les populations d'arbres figurant la limite forestiĂšre altitudinale. LĂ , les sols sont dâorigine volcanique (roche-mĂšre basaltique ou andĂ©sitique souvent recouverte de cendres et scories volcaniques). Les tempĂ©ratures hivernales sont de -5 Ă â10 °C en moyenne (jusqu'Ă â20 °C sur les versants orientaux), alors que les tempĂ©ratures estivales peuvent atteindre 30 °C au cours de la courte saison de croissance[2]. La pluviomĂ©trie dĂ©pend des versants considĂ©rĂ©s, mais les prĂ©cipitations se font souvent sous forme de neige. Alors que les versants occidentaux reçoivent entre 2000 et 4 500 mm de prĂ©cipitations par an, les versants orientaux reçoivent 1600 Ă 1 900 mm/an en altitude, et seulement 600 mm dans les zones de moindre altitude[2].
Dans la cordillĂšre de Nahuelbuta, son aire de rĂ©partition est fragmentĂ©e en deux petites zones. Une se situe entre les latitudes 37° 40âČ et 37° 50âČ S, et les araucarias y poussent entre 1000 et 1 400 m dâaltitude[2], l'autre se situe autour du parallĂšle 38° 40âČ S, Ă 600 m dâaltitude environ[2]. Les sols sont granitiques ou mĂ©tamorphiques, et contiennent davantage de matiĂšre organique que dans les Andes. Le climat y est plus modĂ©rĂ© que dans les Andes, les tempĂ©ratures s'Ă©chelonnant entre â1 °C (en hiver) et 9 °C (en Ă©tĂ©), pour une pluviomĂ©trie de 1500 Ă 3 000 mm/an[2].
Ăcologie
Reproduction et croissance
Les premiÚres fructifications se produisent vers l'ùge de 25 ans, parfois moins (15 ans pour les plus précoces[2]), mais la production de cÎnes et de graines ne devient abondante qu'à partir d'environ 40 ans[2].
Seules les graines germant dans une zone dégagée ou sous couvert peu dense ont une chance de se développer, ce qui est rarement le cas, car les plantules issues de la germination se retrouvent généralement sous le couvert de l'arbre-mÚre ou du sous-bois dense.
Les graines ont un pouvoir germinatif assez faible, de 3 à 4 mois[2]. Des études montrent que la capacité de germination sans traitement préalable des graines n'est que de 56 %, mais elle peut atteindre 90 % aprÚs vernalisation par stratification froide à 4 °C durant 4 mois[2].
Cette espĂšce peut rĂ©aliser une reproduction vĂ©gĂ©tative en produisant des rejets Ă partir des racines de surface ou en produisant des gourmands. Ce type de reproduction est plus commun dans les populations de la cordillĂšre de Nahuelbuta, oĂč le sol est plus mince et les racines plus superficielles, ou alors aprĂšs un incendie qui fragilise l'Ă©corce et dĂ©gage le couvert vĂ©gĂ©tal.
L'Araucaria du Chili est une espÚce à croissance lente mais présentant une grande longévité. Dans les populations naturelles, la croissance en hauteur est de 5 à 8 cm par an[2], et la croissance en diamÚtre de 2,3 à 2,7 mm par an[2].
RĂ©sistance aux incendies
L'Araucaria du Chili est adaptĂ© aux incendies et on le trouve dans des rĂ©gions qui y sont exposĂ©es soit par l'activitĂ© volcanique, soit par l'action humaine[1]. En effet, il est protĂ©gĂ© par plusieurs caractĂ©ristiques : une Ă©corce Ă©paisse, la capacitĂ© Ă produire des bourgeons Ă©picormiques et le fait que les bourgeons terminaux des branches soient protĂ©gĂ©s Ă l'aisselle des feuilles Ă©paisses, coriaces et imbriquĂ©es. Une Ă©tude sur les suites dâun incendie dans une forĂȘt mixte de Nothofagus antarctica et dâAraucaria araucana a montrĂ© que le feu n'avait tuĂ© que les jeunes Araucarias (dans ce cas, ceux dont le diamĂštre Ă©tait infĂ©rieur Ă 30 cm)[1]. Dans la dĂ©cennie qui suivit l'incendie, des nombreuses germinations de graines dâAraucaria eurent lieu, notamment autour dâindividus femelles ayant survĂ©cu ou autour dâanciennes caches de granivores ayant accumulĂ© des graines[1]. Par la suite, l'Araucaria a poussĂ© plus vite que les Nothofagus et lors dâune nouvelle Ă©tude sur le mĂȘme site, les jeunes Araucarias atteignaient 10 Ă 20 m, surpassant les Nothofagus du mĂȘme Ăąge avec leurs 2 Ă 5 m[1].
Associations végétales
On peut le trouver dans des forĂȘts dâarbres caducs et/ou de conifĂšres, gĂ©nĂ©ralement comme espĂšce dominante, ou en bosquets oĂč il est la seule espĂšce dâarbre.
Alors que sur les versants orientaux des Andes, il pousse souvent en populations pures, ou isolĂ©s au milieu de steppes, il pousse, sur les versants occidentaux, assez souvent en association avec Nothofagus antarctica, Nothofagus pumilio ou Nothofagus dombeyi, mĂȘme si on retrouve des populations pures dans les localisations oĂč les conditions climatiques sont difficiles (notamment Ă la limite supĂ©rieure des arbres, en altitude, oĂč les araucarias sont seuls et souvent dâaspect rabougri)[2].
Dans la cordillĂšre de Nahuelbuta, on le trouve en compagnie de Nothofagus antarctica, Nothofagus pumilio, Nothofagus dombeyi, Nothofagus alpina, et mĂȘme Nothofagus obliqua dans certains secteurs. Ă plus basse altitude, il peut cĂŽtoyer Saxegothaea conspicua, Eucryphia cordifolia, Weinmannia trichosperma, Laurelia sempervirens, et parfois Drimys winteri, dans les localisations les plus humides. Le sous-bois y est souvent composĂ© de Chusquea culeou, Drimys andina et de BerbĂ©ris[2].
Mycorhizes et attaques fongiques
L'Araucaria du Chili possÚde des endomycorhizes à arbuscules ou à vésicules, en symbiose avec divers zygomycÚtes et, au moins au niveau expérimental, avec des gloméromycÚtes[2].
L'espĂšce est sensible Ă une rouille due Ă Mikronegeria fagi, champignon parasite ayant Nothofagus obliqua comme second hĂŽte[2]. Cette maladie attaque essentiellement les feuilles. Un autre champignon, Calicopsis brevipes, peut s'attaquer aux feuilles de l'araucaria du Chili, mais aussi Ă lâĂ©corce des individus jeunes[2].
Systématique et nomenclature
Taxonomie et dénominations
La premiĂšre description scientifique de cette espĂšce fut rĂ©alisĂ©e en 1782, sous le nom Pinus araucana (basionyme), par le prĂȘtre jĂ©suite et naturaliste chilien Juan Ignacio Molina dans son ouvrage Saggio sulla storia naturale del Chili. En 1869, le botaniste allemand K. Koch propose de placer cette espĂšce dans le genre Araucaria, proposĂ© par le botaniste français Antoine-Laurent de Jussieu depuis 1789.
Les noms Dombeya chilensis Lam., Columbea quadrifaria Salisb., Araucaria imbricata PavĂłn, Araucaria chilensis Mirb. et Araucaria dombeyi Rich. sont des synonymes non valides[2].
L'arbre est appelĂ© dĂ©sespoir des singes en Europe. Cette expression serait apparue lors de son importation en Angleterre vers 1850. Alors que Sir William Molesworth faisait admirer un spĂ©cimen dans son jardin, un de ses invitĂ©s, le juriste Charles Austin, adepte de la doctrine utilitariste benthamiste, aurait fait remarquer qu'un singe aurait bien du mal Ă grimper sur cet arbre en raison de ses feuilles trĂšs rigides et pointues, presque Ă©pineuses[3]. Cela dit, il n'y a pas de singes au Chili oĂč on ne l'appelle pas ainsi. Son nom chilien est pehuĂ©n, et une des tribus Mapuches, les Pehuenches, porte son nom car elle se nourrissait beaucoup de ses graines qui constituaient son alimentation de base. Ce peuple, appelĂ© araucaria (hispanisation du mot quechua qui signifierait ennemi) par les colons espagnols, vit dans la rĂ©gion de l'Araucanie et a donnĂ© le nom scientifique de la plante[4].
Araucaria araucana est l'arbre national du Chili[1] : en 1976, il est classĂ© monument naturel national et en mars 1990, le prĂ©sident de la RĂ©publique du Chili Patricio Aylwin le dĂ©clare trĂ©sor national et arbre national pour rĂ©pondre aux campagnes Ă©cologiques alertant sur les causes de la diminution de la superficie des forĂȘts originelles d'araucarias de 50 % (extraction massive de pignons, maladies parasitaires, dĂ©forestation ou plantation de pins exotiques, changement climatique)[5].
Histoire
La premiÚre rencontre officielle de cet arbre avec un Européen a lieu en 1780, alors qu'un Espagnol recherche de nouvelles essences pour la construction navale[6].
En 1795, le mĂ©decin, botaniste et artiste britannique Archibald Menzies, de passage au Chili lors du retour du voyage d'exploration de l'HMS Discovery (1791-1795), est reçu par le gouverneur et on lui propose parmi les desserts des pignons d'Araucaria[6]. Il rapporta plusieurs graines Ă Londres, mais une seule germa ; le jeune arbre, d'abord cultivĂ© en serre chaude, fut plantĂ© en plein air dans les jardins botaniques royaux de Kew en 1806, oĂč il vĂ©cut jusqu'en 1892[6].
Le premier Araucaria du Chili planté en France le fut dans le Jardin des Plantes de Paris en 1837[6]. Mais ce n'est qu'en 1844 que William Lobb envoya en provenance du Chili des graines de cet arbre en grand nombre vers l'Europe[6].
Utilisations
Traditionnellement, les habitants vivant Ă proximitĂ© des forĂȘts oĂč vit cet Araucaria utilisent son bois comme combustible et matĂ©riau de construction, sa rĂ©sine Ă des fins mĂ©dicinales (notamment contre les ulcĂ©rations de la peau[2]) et ses graines comme source de nourriture[1]. En effet, ces graines (pignons) sont comestibles et sont largement exploitĂ©es, notamment au Chili. Chez certaines tribus Mapuches, ces graines peuvent reprĂ©senter jusqu'Ă 10 Ă 15 % du rĂ©gime alimentaire, surtout de fĂ©vrier Ă mai (pĂ©riode de rĂ©colte des pignons) et parfois au cours des longs hivers (juin Ă septembre)[1]. Les pignons, consommĂ©s cuits, sont rĂ©putĂ©s avoir un goĂ»t « riche et dĂ©licieux »[1].
Le bois est utilisĂ© dans de nombreux secteurs : fabrication de panneaux de placage, de contreplaquĂ©, d'emballages, de caisses et de meubles ; construction de maisons, de planchers, de plafonds, de piliers, de fenĂȘtres ou d'escaliers, mais aussi production de pĂąte Ă papier et pĂąte Ă carton[2].
Hors de sa zone dâorigine, cet arbre est essentiellement plantĂ© Ă des fins ornementales. Il est trĂšs souvent plantĂ© seul, Ă des fins dĂ©coratives, ce qui souligne sa symĂ©trie et la beautĂ© de ses formes.
Culture
L'arbre est rustique jusqu'Ă â12 °C[1].
Un groupe de six femelles avec un mĂąle pour la pollinisation peut produire plusieurs milliers de graines par an. L'inconvĂ©nient majeur de cette production est qu'un arbre femelle ne produit des graines de façon rentable qu'Ă l'Ăąge de 30 Ă 40 ans, ce qui dĂ©courage les investissements dans la plantation de vergers (bien que les rendements puissent ĂȘtre importants Ă terme).
Au Chili, chaque annĂ©e, des tonnes de graines sont rĂ©coltĂ©es. Les excĂ©dents Ă©taient autrefois exportĂ©s, mais depuis l'inclusion de l'Araucaria du Chili en annexe I de la CITES, le commerce international de cette espĂšce et de ses diffĂ©rentes parties est devenu interdit. Les dĂ©bouchĂ©s hors de la tribu se limitent dĂ©sormais aux marchĂ©s locaux, voire nationaux, qui permettent encore aux populations dâaugmenter leur revenu annuel[1].
Statut et conservation
L'espĂšce, qui Ă©tait classĂ©e depuis 1998 dans la catĂ©gorie VU (vulnĂ©rable) dans la liste rouge de l'UICN, est passĂ©e dans la catĂ©gorie EN (en danger) depuis 2013[7]. En effet, une Ă©tude rĂ©cente a montrĂ© que depuis 1977, les deux tiers des forĂȘts de l'aire de rĂ©partition de cette espĂšce avaient disparu et que les forĂȘts restantes Ă©taient fortement fragmentĂ©es. Des incendies au cours de l'Ă©tĂ© 2001-2002 ont dĂ©truit 30 000 hectares de la rĂ©serve nationale de Malleco, soit 71 % de l'aire occupĂ©e Ă cet endroit par les araucarias du Chili, y compris des individus vieux de prĂšs de 2 000 ans[1].
L'espÚce est totalement protégée en annexe I de la CITES depuis le et la récolte des individus sauvages est interdite au Chili depuis 1979[8].
Au Chili, la superficie couverte par cette espÚce est de 253 715 ha, dont prÚs de 50 % se situent dans des zones protégées ; en Argentine, la superficie est beaucoup plus réduite, mais intégralement incluse dans des parcs nationaux[2].
Références
- (en) The Gymnosperm Database, « Araucaria araucana », sur conifers.org (consulté le ).
- (es) Chilebosque, « Araucaria araucana », sur chilebosque.cl (consulté le ).
- (en) Herbert Leeson Edlin, The living forest: a history of trees and timbers, 1958, , p. 281.
- (en) Mariella Pizzetti, House Plants, Chartwell Books, , p. 85.
- (en) Ken Wilcox, Chile's Native Forests, NW Wild Books, , p. 19.
- Yve-Marie Allain, D'oĂč viennent nos plantes ?, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 223 p. (ISBN 978-2-7021-3444-3, BNF 39268090).
- UICN, consulté le 10 juillet 2013
- (en) UNEP-WCMC, « Araucaria araucana », sur unep-wcmc-apps.org (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (en) Référence BioLib : Araucaria araucana (Molina) K. Koch
- (en) Référence Catalogue of Life : Araucaria araucana (Molina) K. Koch (consulté le )
- (en) Référence CITES : espÚce Araucaria araucana (Molina) K. Koch, 1869 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) RĂ©fĂ©rence CITES : taxon Araucaria araucana (sur le site du ministĂšre français de l'Ăcologie) (consultĂ© le )
- (en) Référence GRIN : espÚce Araucaria araucana (Molina) K. Koch (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Araucaria araucana (Molina) K.Koch, 1873 (TAXREF) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Araucaria araucana (Molina) K. Koch (consulté le )
- (en) Référence Kew Garden World Checklist : Araucaria araucana (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Araucaria araucana (taxons inclus) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Araucaria araucana (Molina) K.Koch (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Araucaria araucana (Molina) K.Koch (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Araucaria araucana (Molina) C. Koch (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (en) Référence UICN : espÚce Araucaria araucana (consulté le )