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Montrevault

Montrevault [mɔ̃tʁəvo] est une ancienne commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Maine-et-Loire, en rĂ©gion Pays de la Loire, qui a pris le le statut administratif de commune dĂ©lĂ©guĂ©e au sein de la nouvelle commune de Montrevault-sur-Èvre de statut commune nouvelle[1].

Montrevault
Montrevault
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Commune Montrevault-sur-Èvre
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Lydia HaĂŻdra
2020-2026
Code postal 49110
Code commune 49218
DĂ©mographie
Gentilé Montrebellien
Population 1 294 hab. (2013)
DensitĂ© 486 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 15â€Č 44″ nord, 1° 02â€Č 39″ ouest
Altitude 31 m
Min. 23 m
Max. 106 m
Superficie 2,66 km2
Élections
Départementales Beaupréau
Historique
Fusion 15 décembre 2015
Commune(s) d'intégration Montrevault-sur-Èvre
Localisation
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Montrevault

    GĂ©ographie

    Localisation

    Commune angevine des Mauges, Montrevault se situe au sud-ouest de Saint-Pierre-Montlimart, sur les routes D 17, Saint-Rémy-en-Mauges - Saint-Pierre Montlimart, et D 92, Le Puiset Doré[2].

    GĂ©ologie et relief

    À l'extrĂ©mitĂ© sud orientale du Massif armoricain, le petit territoire de Montrevault se trouve enserrĂ© dans un double mĂ©andre de l'Èvre. Cette riviĂšre qui se jette dans la Loire prĂšs du site de Saint-Florent-le-Vieil, draine le pays des Mauges dans le sud du dĂ©partement.

    Caractérisant la cité millénaire, le relief en creux taillé dans le plateau des Mauges rappelle les divers mouvements qui ont accompagné les Úres géologiques. Plus à l'est, le territoire voisin de la commune de Saint-Pierre-Montlimart s'étend sur douze kilomÚtres du sud au nord et forme comme une ligne de partage entre les hautes Mauges et les espaces bocagers, viticoles ou agricoles, déjà tournés vers le pays nantais[3].

    Urbanisme

    La premiĂšre maison individuelle d’aprĂšs guerre est Ă©difiĂ©e en 1947 dans une rue nouvelle, Ă  l'angle de l'actuelle avenue de Leppo et de la rue Bellevue. Un premier lotissement Gruget permet en 1951 la construction de trois maisons avenue de Leppo. L'annĂ©e suivante, sous le contrĂŽle de la sociĂ©tĂ© d'HLM, Les castors Chalonnais Ă©difient quatre maisons donnant avenue de Leppo. À la mĂȘme Ă©poque et sur la mĂȘme rue, une nouvelle maison individuelle sort de terre. Un second lotissement Gruget, comprenant sept parcelles est mis en chantier et voit le jour avenue de Leppo en 1954. Un lotissement communal comprenant vingt-quatre parcelles est rĂ©alisĂ© en 1955 dans la rue Nouvelle baptisĂ©e depuis rue Arthur-Gibouin. Toujours dans la mĂȘme rue Nouvelle, la sociĂ©tĂ© d'HLM Coin de terre et Foyer rĂ©alise un lotissement de 18 maisons.

    L'office dĂ©partemental d'HLM construit en 1960 un immeuble collectif de seize logements locatifs, rue Arthur. Cette mĂȘme annĂ©e, l’organisme C. T. F. (Coin de Terre et Foyer) rĂ©alise un nouveau lotissement, le Val-d'Evre, qui comprend quarante-et-un lots. Le CTF exĂ©cute en 1968 un lotissement particulier de deux logements jumelĂ©s rue Saint-Nicolas. Un deuxiĂšme immeuble collectif de vingt-quatre logements est en cours de construction sur le terrain dit La BoĂźte, prĂšs du Val-d'Evre, sous l'Ă©gide de l'Office dĂ©partemental d'HLM. Pour desservir l’ensemble de ces habitations, la construction d’une premiĂšre station rĂ©alisĂ©e route du Puiset.

    Le parc locatif de la commune se voit dotĂ© en 1973, par la sociĂ©tĂ© Habitat 49, de vingt-quatre logements supplĂ©mentaires dans ce que l’on va appeler le HLM du Val d’Evre. En 1975, construction de la premiĂšre maison du lotissement Air et Soleil. Cet espace, compris entre l'avenue de Leppo, la rue de VendĂ©e et le Val-d'Evre compte vingt lots. Toujours sur le mĂȘme terrain de La BoĂźte dĂ©butent l'annĂ©e suivante, en 1976, les premiĂšres constructions du lotissement Les ChĂȘnes qui comprend vingt maisons. En 1978, un autre lotissement, comprenant sept parcelles, est crĂ©Ă© Ă  Bohardy, chemin des Venelles. L'annĂ©e suivante, en 1979, lancement d’un nouveau lotissement au Coteau Martin, qui comprend six emplacements.

    En 1980, Ă  la Basse-Fromenterie route du Fief-Sauvin, dix maisons individuelles sortent de terre. La rue en impasse prend le nom de l'ancien chef de la fanfare locale : Julien Rousseau. Dans le cadre de la RĂ©novation de l'Habitat rural, la municipalitĂ© dĂ©cide en 1980 de raser l'ancien hĂŽtel du Cheval Blanc, place Saint-Vincent. Ils font construire sur son emplacement un immeuble comprenant neuf logements locatifs avec au rez-de-chaussĂ©e un commerce alimentaire, inaugurĂ©e le 1er avril 1982. À la Haute-Fromenterie, vingt-sept lots sont proposĂ©s et accessibles par l’allĂ©e du Rocher. On parle dĂ©sormais de l’allĂ©e des Acacias.

    Depuis 2002 et la dĂ©molition du HLM du Val d’Evre, vingt-sept logements locatifs individuels sont sortis de terre. En 2005, les seize appartements collectifs de la rue Arthur-Gibouin sont rĂ©habilitĂ©s. Dans le mĂȘme temps vont se concrĂ©tiser des pavillons en accession Ă  la propriĂ©tĂ© dans le cadre du Hameau de l’Evre[3].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    En 900 av. J.-C., le site de Montrevault, en particulier les zones abritĂ©es des vents froids au pied des Ă©perons rocheux, sont occupĂ©es par des petites hordes de chasseurs et de pĂȘcheurs. Une hache Ă  ailerons trouvĂ©e en 1935 (docteur Maclou de Nancy) et une autre en pierre polie dĂ©couverte en 1978 par G. Gabory Ă  cĂŽtĂ© du pont mĂ©diĂ©val de Bohardy, confortent cette prĂ©-histoire (haches visibles au musĂ©e de Cholet).

    La riviÚre d'Èvre porterait le nom dérivé de Auera en langage local. Une statuette en bronze de cinq pouces représentant un homme jeune et viril, s'échappe des braies d'un troupier distrait et va se perdre dans la boue du sentier qui bifurque plein sud. Ceci relÚverait de la légende, cependant la petite statuette est conservée au musée Dobrée à Nantes et porte la mention « petit bronze de Montrevault » dans la vitrine de l'ùge du fer, section de la Préhistoire régionale.

    Moyen Âge

    Sur la grande voie Nantes-Poitiers, divisĂ©e en vingt cinq sections, six concernent Montrevault. On relĂšve la quatriĂšme, Montrevault-Angers ; la cinquiĂšme, Montrevault-Chalonnes par la Pommeraye ; la sixiĂšme, Tiffauges-Saint-Florent par Montrevault ; la treiziĂšme, appelĂ©e « Grand Chemin de Montrevault Ă  GestĂ© », se poursuit jusqu’à Clisson. La voie de Montrevault Ă  la Chaussaire constitue la quatorziĂšme section ; quant Ă  la quinziĂšme, elle conserve son nom Ă  travers les siĂšcles : « Chemin de Nantes », reliant Montrevault au port des NamnĂštes, et elle est toujours signalĂ©e sur les cadastres.

    À l’intĂ©rieur d’un oppidum surĂ©levĂ©, fortifiĂ© et toujours visible Ă  deux pas du rocher, la villa d’un maĂźtre nommĂ© Antoniacus est Ă  l’abri de tout conflit jusqu’à ce que la rĂ©volte des mineurs de fond ne vienne Ă  bout des gardiens de la Musse. Le quartier et la butte Saint-Antoine restent le tĂ©moin de ces pages plus ou moins lĂ©gendaires.

    Une abbaye bénédictine est fondée en 718 au Mont-Glonne sur le promontoire dénommé Saint-Florent. La juridiction de cette fondation va s'étendre jusqu'au territoire du Petit-Montrevault.

    La légende locale rappelle un sanglant combat qui aurait opposé en 786 Bretons contre Français aux confins de l'Anjou et du pagus tout proche, le Pays nantais. La mare BataillÚre, en bordure du chemin des Hauts-Bois en limite de Montrevault et de Saint-Pierre-Montlimart en garderait la mémoire. Des traces rougeùtres permanentes y sont toujours décelables et correspondraient au temps des expéditions de Charlemagne.

    Au milieu du Xe siĂšcle, Alain Barbetorte, premier duc de Nantes, obtient le pays des Mauges. Il traite avec Guillaume TĂȘte d'Etoupe, nouveau comte de Poitiers, pour s'unir contre les Normands. L'administration du territoire entre NamnĂštes et Pictons revient dĂ©sormais Ă  l'Ă©glise de Nantes. Exception Ă  cette nouvelle obĂ©dience : les terres de Saint-Florent-le-Vieil et de Saint-RĂ©my-en-Mauges restent en 953 sous l'autoritĂ© de l'Ă©vĂȘque d'Angers. Le petit territoire de Montrevault se trouve ainsi au point de contact entre l'influence angevine et le pouvoir nantais.

    Renaud Torench ou Thorenc[4] — que la tradition nomme le Thuringien Ă  cause de ses supposĂ©es origines germanico-normandes ; il a Ă©tĂ© proposĂ© d'autres Ă©tymologies, plus vraisemblables, au surnom Torench : seigneur de ThorignĂ©[5] ou Gros-Ventre en breton[6] — est reconnu en 960 seigneur des territoires de ChĂąteauceaux et Mons Revault. Il doit toutefois accepter de devenir vassal d'un autre Nantais, Guerech. Ce dernier, infĂ©odĂ© malgrĂ© lui au comte d'Anjou, concrĂ©tise les luttes d'influence qui se manifestent dans les Mauges, une rĂ©gion de marche disputĂ©e alors entre Anjou, Bretagne et Poitou. Le XIe siĂšcle verra justement le comte d'Anjou l'emporter, rĂ©ussissant Ă  y placer de fidĂšles vassaux et rĂ©alisant ainsi l'intĂ©gration dĂ©finitive des Mauges au comtĂ© d'Anjou. L'origine de Renaud Torench reste mal connue, certains la voyant en Poitou-pays d'Herbauges et Tiffauges, d'autres en Bretagne, ou tout simplement en Anjou du nord (il Ă©tait possessionnĂ© entre Mayenne et Sarthe du cĂŽtĂ© de ThorignĂ©) et/ou dans les Mauges (qui firent partie du grand comtĂ© d'Herbauges) ; il devient en tout cas un fidĂšle des comtes d'Anjou, qui le font vicomte d'Angers/d'Anjou en 966-990 ; vers 990/994, il devient moine prĂ©vĂŽt de l'abbaye poitevine de Saint-Jouin de Marnes et il meurt en 1001[6].

    À l’ñge de 17 ans, Foulques III, dit Foulques Nerra (« le Noir »), hĂ©rite de l’Anjou et de nombreuses terres enclavĂ©es dans des provinces qui ne lui appartiennent pas. Aussi pour assurer ses possessions sur la vallĂ©e du Cher, il dĂ©truit la villa d’un certain Robellus Nobilis, Ă©rigĂ©e Ă  Mon-trichard sur un mont Reveau. Il envisage aussi de construire une place forte Ă  l’extrĂ©mitĂ© occidentale de ses terres, sur un mamelon rocheux dominant un modeste affluent de la Loire, Ă  Montrevault. En mars 994, le comte d’Anjou accorde l’immunitĂ© Ă  deux cloĂźtres d’Angers dĂ©pendant de la cathĂ©drale. À partir de cette dĂ©cennie, les constructions militaires sont habilement rĂ©parties sur les frontiĂšres du comtĂ©. AprĂšs les ravages des Normands et le dĂ©peçage des Mauges par des peuples rivaux et les gens de guerre, le pays se hĂ©risse de hautes mottes. Ce sont des refuges souvent inabordables dont la base est bordĂ©e d’un large fossĂ© palissadĂ© ou d’un cours d’eau, comme Ă  Montrevault. Le sommet fortifiĂ© attire rapidement un bourg avec ses ruelles tortueuses et une Ă©glise. Le lieu se transforme bientĂŽt en castrum (chĂąteau-fort) avec haut donjon et double enceinte de pierres, comme indiquĂ© par l’archiviste CĂ©lestin Port en 1878 dans l’introduction de son Dictionnaire historique du Maine-et-Loire[7].

    En cette fin du premier millĂ©naire, les terres de Champtoceaux et de Montrevault appartiennent Ă  Renaud Torench/Thorenc (alias le Thuringien selon l'historiographie traditionnelle)[4], mari de Richilde[N 1], puis Ă  leur descendance immĂ©diate. En effet, leur fils, Renaud II, Ă©vĂȘque d'Angers de 920 Ă  929, reçoit une partie de ces territoires avec les revenus correspondants. Vers l’an 1000, l’église de Saint-RĂ©my-en-Mauges, Ecclesia sancti Remigii, dont dĂ©pend le petit domaine de Montrevault, est donnĂ©e pour moitiĂ© Ă  l’abbaye Saint-Serge d’Angers. L’évĂȘque Renaud II effectue lui-mĂȘme la donation[8]. Face Ă  ces tentatives de mainmise tant spirituelle que temporelle, Foulques, comte d’Anjou, entend lui aussi exercer son influence vers l’ouest. Le site de Montrevault retient donc toute son attention. Au cƓur du mĂ©andre le plus resserrĂ© de la riviĂšre, en accord avec le nouvel Ă©vĂȘque d’Angers, Hubert de VendĂŽme, (et en maintenant sur place la famille du Thuringien ?), le puissant Foulques Nerra fonde la motte fĂ©odale sur cette roche originale de la rive droite de l'Evre. Il l’accapare et en construisant une forteresse dissuasive et par dĂ©finition rebelle, participant Ă  la mise en Ɠuvre de l’intĂ©gration des Mauges Ă  l’Anjou. La famille de l'Ă©vĂȘque Hubert (les vicomtes de VendĂŽme, donc, prolongĂ©s par mariage dans la maison des vicomtes du Maine) reste ensuite possessionnĂ©e de Montrevault (le Grand-Montrevault)[9] - [10] - [11] : ainsi, sa niĂšce Emma de Montrevault († 1058) Ă©pouse le vicomte du Maine Raoul.

    À une demi-lieue de lĂ , au Petit-Montrevault, prĂšs du bourg de Saint-Pierre-Montlimart, un certain chevalier Hilbert Ă©difie son chĂąteau au Xe siĂšcle[12] sur les restes rasĂ©s de l’antique motte. Cet ancien oppidum serait Ă  l’origine de la refondation de Villeneuve, prĂšs du Fief-Sauvin. Jusqu'au milieu du XIe siĂšcle, trois seigneurs Roger[8] succĂšdent de pĂšre en fils Ă  leur ancĂȘtre supposĂ© Hilbert (Roger Ier tenant aussi Loudun), et une rivalitĂ© locale va perdurer avec les tenants de la forteresse voisine (le Grand-Montrevault), mais de nombreux liens vont aussi se tisser (avec des biens en indivision par exemple). Alliances et postĂ©ritĂ© des Petit-Montrevault : — Ă  la fin du XIe siĂšcle, Norman(d) de Montrevault, prĂ©cisĂ© ci-aprĂšs, Ă©pouse Denise de CandĂ© et du Lion, sƓur hĂ©ritiĂšre de Geoffroi II Rorgon de CandĂ© (deux enfants de Geoffroi Ier Rorgon, sire de CandĂ© et du Lion-d'Angers), d'oĂč la succession de ces deux seigneuries, accrues au XIIe siĂšcle de ChemillĂ© car Foulques de CandĂ© — sans doute aussi sgr. du Lion ; probablement un Petit-Montrevault — Ă©pouse Marguerite de ChemillĂ©, d'oĂč Pierre (III) de ChemillĂ© (fl. jusque vers 1200), mariĂ© Ă  sa niĂšce Elisabeth de Mortagne-Argenton-ChemillĂ© († vers 1190) et pĂšre d'Eustachie de ChemillĂ© qui Ă©pouse en 2e noces (1203) Guy de Thouars[13] ; — au dĂ©but du XIIIe siĂšcle, BĂ©atrice de Montrevault, issue de Foulques Norman ci-dessous, Ă©pouse en 1215 Geoffroy IV de ChĂąteaubriant.

    Le roi Robert le Pieux et le pape Jean XVII confirment en 1005 la donation spirituelle du domaine de Saint-Rémy (elle englobe le Montrevault actuel), au monastÚre angevin de Saint-Serge. Foulques Nerra réagit, et voulant éviter un casus belli, il érige une premiÚre forteresse probablement en bois. Elle se veut provocante sur le rocher qui se présente naturellement comme une sorte de mont rebelle. La dénomination de ce lieu Mont reveau, revel ou rebel, est liée à la forme du rocher, insoumis par rapport au pouvoir ecclésiastique.

    Une Ă©glise liĂ©e au chĂąteau d’Hilbert est fondĂ©e en 1030 au Petit-Montrevault.

    La dĂ©signation du chĂąteau apparaĂźt clairement en 1047 dans le deuxiĂšme recueil de titres et droits temporels du monastĂšre angevin dĂ©nommĂ© cartulaire de l’abbaye Saint-Serge : Castellum quod Montem Rebellem nominavit. Le mont qualifiĂ© de rebelle, non sans raison historique, est dĂ©sormais situĂ© gĂ©ographiquement.

    Entre La Pommeraye et le bourg de Beausse, au lieu-dit ChĂȘnambault, Raoul II vicomte du Grand-Montrevault, fils cadet d’Emma, met en dĂ©route Norman (Foulques Norman(d), ou plutĂŽt son fils Norman) du Petit-Montrevault en 1065[8] (Norman(d) Ă©tait le fils de Foulques Norman et le neveu de Roger III du Petit-Montrevault). Tristan Martin traduit l’évĂ©nement racontĂ© par dom Morice : « Norman, seigneur du Petit Montrevault, Ă©tait en mĂ©sentente avec le comte d’Anjou. Il menaça les moines de St-Florent, qui se trouvaient sous sa protection, d’envahir leur territoire. Ayant appris cela, l’abbĂ© Sigon et ses frĂšres s’empressĂšrent d’implorer la misĂ©ricorde du tyran, en lui promettant mille Ă©cus d’or, dont il fut payĂ©, de suite, cinq cents.
    C’était Ă  l’époque de son mariage avec la veuve d’HoĂ«l, comte de Nantes (?). Il ordonna Ă  ses hommes de feindre une dĂ©monstration contre le pays de Saint-Florent et de rĂ©trograder sur Mont-Jean pour y faire un riche butin. À cette nouvelle, Raoul vicomte du Grand-Montrevault et vassal du comte, dont le camp Ă©tait alors contigu Ă  celui de Norman, rassembla ce qu’il put de guerriers puis, cĂŽtoyant furtivement le rivage de l’Evre, laissa son armĂ©e en un certain lieu, pour se rendre seul au monastĂšre, afin de recevoir des mains de l’abbĂ© un drapeau pour combattre les ennemis de la CommunautĂ© et les siens. Alors, continuant sa marche, il les trouva, qui revenaient, chargĂ©s de butin, prĂšs du ChĂȘne d’Arbald–Chenambault. Il les dĂ©fit complĂštement et s’empara des deux frĂšres de Norman (
) »
    .

    Tristan Martin ajoute que, pendant le combat, l’abbĂ© Sigon, portant ses attributs pontificaux, apparaĂźt en Ă©tendant sa main sur les soldats de Raoul. Il leur donne ainsi la faveur de la victoire. Cependant la bataille est un vrai carnage affirment les chroniques du temps, mais Raoul II affirme sa prĂ©sĂ©ance sur le secteur. Le vaincu de ChĂȘnembault, Norman, en rĂ©paration du combat sanglant, donne en 1068 la moitiĂ© de ses terres aux moines. Guy de Saint-Quentin, Raoul et Roger de Montrevault cĂšdent d’autres terres Ă  Saint-Florent. Deux voisins, HervĂ© et Daniel de Palatio, ou du Pallet (Ă  Mouzillon, ou Ă  l'est du Plessis-RĂ©gnier ?), en rajoutent pour la mĂȘme abbaye.

    Notification confirmĂ©e en 1082, depuis 1052, des vocables suivants concernant la vicomtĂ©, son seigneur et le chĂąteau : Castrum quod vocatur Mons Rebellis, Vicecomes de Monte rebelli, Dominus
 ; une terre Territorium
 et l’église Ecclesia de Monte Rubelli
.

    L’église Notre-Dame, Ă©rigĂ©e soixante ans plus tĂŽt au Petit-Montrevault, est donnĂ©e en 1090 pour ses recettes Ă  l’abbaye de Saint-Florent par l’évĂȘque Geoffroy, Ă  la demande du seigneur Norman. De plus, Foulques Norman accorde aux moines l’immunitĂ©. Il les dote ainsi de revenus considĂ©rables, avec un droit de marchĂ©, un terrain hors les murs pour y bĂątir un bourg et une nouvelle Ă©glise, tout en restant propriĂ©taire de l’ancienne.

    Un don effectuĂ© en 1095 envers la cathĂ©drale d’Angers des revenus de la nouvelle Ă©glise Saint-Nicolas construite dans le chĂąteau du Grand-Montrevault par le vicomte Raoul PaĂŻen, en accord avec Agathe de VendĂŽme, son Ă©pouse, et ses trois fils (dont Foulques, pĂšre du vicomte Roscelin de Montrevault, † semble-t-il vers 1138. À qui va ensuite le Grand-Montrevault ? On le voit, presque un siĂšcle et demi aprĂšs, aux mains des L'Isle-Bouchard, comme vu plus loin, mais Ă  quel titre ?). Il s’agit lĂ  des origines de la paroisse de la vicomtĂ©, plusieurs siĂšcles aprĂšs la fondation des prieurĂ©s de Saint-RĂ©my, de Saint-Pierre ou de Villeneuve.

    Raynaud de MartignĂ© Ă©tablit en 1096 six prĂ©bendes[14] — sortes de dĂźmes obligatoires — pour le prieurĂ© Saint-Nicolas, que le chĂąteau vient d’ériger. Toutefois cette fondation reste sans ressources, aucune terre n’y Ă©tant rattachĂ©e. Le prieurĂ© reconstruit « hors les murs » devient plus tard annexe de Notre-Dame, lieu de culte plus rĂ©cent. S’il disparaĂźt au XVIIIe siĂšcle, le monastĂšre d’origine remonte Ă  la fin du XIe et donne toujours son nom Ă  une rue de la citĂ©, au cimetiĂšre et Ă  la presqu’üle. Une telle refondation va entraĂźner le dĂ©veloppement mĂ©diĂ©val de la ville close.

    Les chanoines de Saint-Maurice d’Angers, seigneurs de la paroisse de Saint-Pierre-Montlimart au Petit-Montrevault, adressent en 1109 une rĂ©clamation contre la nouvelle fondation de Notre-Dame du Petit-Montrevault et obtiennent sa dĂ©pendance comme simple chapelle annexe de Saint-Pierre. Ils se dĂ©gagent ainsi de la tutelle de Saint-Florent prĂ©cĂ©demment approuvĂ©e.

    Le seigneur Maurice Leborne fonde en 1178 Ă  Bohardy (Bour Hardy ; est-il issu de la grande famille des Le Borgne, active aux XIe-XIIe siĂšcles aux confins du Nantais et de l'Anjou ?) la chapelle Saint-Jean oĂč le curĂ© de Saint-RĂ©my doit assurer trois messes par semaine. La traversĂ©e de l’Evre Ă  guĂ© pour se rendre Ă  Saint-Nicolas sur le rocher, pourtant tout proche, est loin d’ĂȘtre aisĂ©e et possible toute l’annĂ©e. D’oĂč cette obligation pour le prĂȘtre-desservant de Saint-RĂ©my. La coutume va perdurer, longtemps aprĂšs la construction du pont.

    À la fin du XIIe siĂšcle, le seigneur de Montrevault confie aux moines de Saint-Jouin de Marne (oĂč s'Ă©tait retirĂ© le vicomte Renaud Thorenc vers 990/994), en Poitou, le premier grand dĂ©frichement de la forĂȘt d’origine s’étendant sur une grande partie des territoires relevant de son chĂąteau. Cette vĂ©gĂ©tation nombreuse n’est pas une exception locale. Il faut dĂ©boiser pour exploiter des terres en dĂ©veloppant l’étendue des paroisses et des Ă©glises. Les forĂȘts de Leppo, de la FoucaudiĂšre, ou les bois de la BelliĂšre et de Noiselet, restent les traces de cette forĂȘt primitive. Durant ces premiers siĂšcles du second millĂ©naire, le servage reste la loi des populations rurales. Dame Corinde, est signalĂ©e vicomtesse du lieu en 1200.

    En 1250, le terme Monrevelle dĂ©signe la forteresse sur le rocher. Durant ce siĂšcle, l’ordre militaire des Templiers, dont deux commanderies voisinent avec les terres du descendant de Foulques Nerra, se voit confier la seconde phase du dĂ©frichage de l’espace. Quarante paroisses s’étendant des Pont-de-CĂ© jusqu’à Pirmil Ă  Nantes doivent une contribution Ă  la commanderie de Villedieu, paroisse de la BlouĂšre.

    Fondation de la collĂ©giale Saint-Pierre-Montlimart au Petit-Montrevault en 1270. L’église « Ă  Malo Marte » (Mars Mullo[15] ?) est composĂ©e de huit chanoines dont quatre sont sous la nomination de l’évĂȘque d’Angers et quatre Ă  la prĂ©sentation du seigneur de Montrevault qui nomme ce chapitre « Saint-Pierre de Montrevault ». Il s’agit de Jean (Ier) de l’Isle-Bouchard, Ă©poux de l’hĂ©ritiĂšre d'Aimeri de Gonnord (?)[16] - [17].

    Guy V Turpin reçoit en 1360 par son mariage avec Marie de Rochefort, dame de Vihiers et de Montrevault, la seigneurie du Petit-Montrevault (les Rochefort descendent en lignée féminine des Vihiers-Montjean, actifs dans les Mauges dÚs vers l'an mil).

    Se mĂ©fiant de l’Anjou, le duc nantais lance en 1392 ses troupes qui assiĂšgent et prennent la citĂ© montrebellienne. Elle passe ensuite, avec le Petit-Montrevault dans la famille de Turpin-CrissĂ©[18]. À partir de cette Ă©poque l’imbrication des chĂątellenies du Petit et du Grand-Montrevault est irrĂ©versible et confirme les jumelages qui se sont dĂ©jĂ  concrĂ©tisĂ©s au cours des siĂšcles entre les deux voisines. La seigneurie unifiĂ©e totalise soixante feudataires ou vassaux qui en dĂ©pendent. Dans le mĂȘme temps, la chĂątellenie de BeauprĂ©au en compte dix-neuf.

    Premier signalement de RenĂ© de Clermont en 1516, seigneur vicomte du Grand-Montrevault (de la famille de Clermont-Gallerande ; un des quatre maris de Jeanne de L'Isle-Bouchard, fille de Jean (II) de L'Isle-Bouchard (arriĂšre-petit-neveu de Jean (Ier) ci-dessus) et sƓur cadette de Catherine, fut Eustache de Clermont-Gallerande : leur fils est Louis de Clermont, † vers 1477, pĂšre de RenĂ©, † 1523). Le vicomte est le destinataire de comptes-rendus pour le recouvrement des recettes, impĂŽts locaux et mises en deniers de Bohardy et autres fiefs concernant les productions agricoles de ces tenures : froment, seigle, vin, pourceaux, foin, bois, mais aussi gages d’officiers, frais de rĂ©coltes et d’assises.

    En 1520, reconnaissance ou « aveu » du vassal Jehan Levasseur, seigneur de BriacĂ©, au Landreau, envers RenĂ© de Clermont. Il apparaĂźt cependant difficile aux rĂ©gisseurs des biens de la vicomtĂ© de rester en lien Ă©troit, permanent et par consĂ©quent fiscal avec des concessions d’au-delĂ  de la riviĂšre. En maintes pĂ©riodes et malgrĂ© les guĂ©s et chaussĂ©es qui jalonnent dĂ©jĂ  le cours de l’Evre, les passages d’une rive Ă  l’autre demeurant alĂ©atoires.

    Depuis des temps les plus anciens, les centres villageois et paroissiaux, comme Saint-Quentin ou Saint-Pierre-Montlimart installĂ©s depuis des siĂšcles sur le plateau des hautes Mauges, restent gĂ©ographiquement sĂ©parĂ©s des territoires de l’ouest, tournĂ©s physiquement et historiquement vers le pays des NamnĂštes et son port sur la Loire. La frontiĂšre naturelle et parfois infranchissable du lit de l’antique Auera sĂ©pare les Mauges en deux territoires.

    Jeanne de l’Isle-Bouchard (ci-dessus, dame du Plantis par un de ses mariages - avec Pierre du Plantis - et mĂšre de Catherine du Plantis qui Ă©pouse Antoine de ClĂ©rembault ci-dessous) apporte en 1443 Ă  la vicomtĂ© l’antique baronnie de Bohardy, dont elle consolide le rattachement en Ă©tendant la seigneurie sur les paroisses du Fief-Sauvin, de la Chaussaire et de Saint-Quentin, et en rayonnant sur de nombreux autres fiefs. La construction d’un pont est envisagĂ©e pour relier les deux seigneuries.

    En 1458, deux aveux des sieurs J. de Vaugirault et J. Cussonneau sont advenus envers Louis ou Loys de Clermont, vicomte. La terre du Grand-Montrevault est alors en indivision entre les Clermont et les ClĂ©rembault : ces derniers Ă  cause de Catherine de Plantis ou du Planty ci-dessus, Ă©pouse d’Antoine ClĂ©rembault. Ce dernier, fils de Gilles ClĂ©rembault (cf. ClĂ©rembault/Clairembault Ă  Montrevault, et Le Plessis-ClĂ©rembault Ă  St-RĂ©my), naĂźt en 1416. Devenu orphelin Ă  la mort de son pĂšre en 1423 il est alors l’objet d’un rapt en l’église Saint-Martin d’Angers. Cet enlĂšvement violent est perpĂ©trĂ© durant la messe par une quinzaine de gens en armes qui en veulent aux 2000 livres de rente de l’hĂ©ritier de la longue lignĂ©e des ClĂ©rembault dont un ancĂȘtre, du nom de Philippe, est signalĂ© vers 1050. Les auteurs, familiers de sa mĂšre Jehanne Sauvage, des cousins de la Tourlandry entre autres, ne respectent en rien la zone franche et sacrĂ©e que constitue tout lieu de culte. Il va falloir les lettres patentes du roi Charles VII pour rappeler le bon droit. Plus tard, Antoine, bien remis des avatars de son enfance, est dit seigneur de Montrevault et de Bohardy grĂące Ă  l’alliance avec les du Planty.

    Le pont de Bohardy est construit en 1465.

    PremiÚres déclarations et procurations en 1478 pour des hommages rendus par les seigneurs de Clérembault, de la BourgonniÚre, et de Toulongeon envers le siÚge de la vicomté.

    Temps modernes

    Le 8 mai 1523, Jacques II Turpin sire du Petit-Montrevault et de Vihiers, de CrissĂ©, de la Tremblaye et de la GrĂ©sille (nĂ© vers 1491 et † vers 1551 ; fils de Jacques Ier, il avait pour grand-pĂšre Antoine Turpin, lui-mĂȘme fils de Lancelot Turpin et petit-fils de Guy V Turpin rencontrĂ© plus haut ; Antoine avait mariĂ© en 1427 Anne/Jeanne de La GrĂ©zille[18]), est chargĂ© par François 1er de combattre les pillards de la bande Ă  Comarques, qui rançonnent les campagnes angevines. Le seigneur du lieu doit non seulement s’appuyer sur la noblesse angevine mais aussi, prĂ©cise le roi, sur les communautĂ©s villageoises pour « n’en Ă©pargner aulcun et ainsi les abandonnons et dĂ©clarons comme nos ennemis et persĂ©cuteurs de la chose publique de notre royaume ». Le seigneur Turpin a suffisamment de relations et est assez riche pour rassembler des cavaliers et rĂ©tablir l’ordre. Les Turpin voient leur chĂątellenie du Petit-Montrevault Ă©rigĂ©e en baronnie pour Jacques II Turpin en 1523, puis en comtĂ© en aoĂ»t 1577 (avec Vihiers) pour son fils Charles Ier et son petit-fils Charles II Turpin, dĂ©jĂ  comtes de CrissĂ© en 1571, gentilshommes ordinaires de la Chambre, chevaliers de l'Ordre du Roi. Mais un tiers de la terre du Petit-Montrevault est alors dĂ©membrĂ©e par deux des quatre sƓurs de Charles II, Diane et AngĂ©lique/Claude de Turpin (cette derniĂšre Ă©tant la femme de Charles-RenĂ© de Voyer de Paulmy), et vendue le 11 juin 1607 Ă  Marie de Rieux (fille de Guy Ier de Rieux de Donges, et veuve de Guy (IV) de ScĂ©peaux, duc hĂ©ritier de BeauprĂ©au, comte de ChemillĂ© ; le marquisat de BeauprĂ©au avait Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en duchĂ© en juin 1562 en faveur d'une parente Ă©loignĂ©e des ScĂ©peaux, Philippe de Montespedon, femme de Charles de Bourbon, morte en 1578 ; ce tiers du Petit-Montrevault restera dĂ©sormais attachĂ© au duchĂ© de BeauprĂ©au).

    En octobre 1565, passage du roi Charles IX Ă  Montrevault.

    Au mois de mars 1593, comme l’antique forteresse, la vieille Ă©glise paroissiale, dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame, est elle aussi victime des guerres de Religion. S’opposant Ă  la royautĂ© qui veut se concilier les villes et les gouvernements de province, les hommes du capitaine de Puygreffier, occupent le chĂąteau de Monreveau, comme Ă©crit alors[4] ; les ligueurs laissent la citĂ© dĂ©mantelĂ©e ; vers 1569 l’église Saint-Pierre de Montlimart fut vraisemblablement incendiĂ©e par les Huguenots, puis restaurĂ©e et agrandie[19]. En juillet, donation est faite par partage provisionnel, de la vicomtĂ© du Grand-Montrevault et baronnie de Bohardy Ă  Georges de Clermont par « haute et puissante dame Louise de Clermont » hĂ©ritiĂšre par bĂ©nĂ©fice d’inventaire de feu messire de Clermont leur pĂšre.

    Le , la puissante ruine du Grand-Montrevault revient par adjudication Ă  François ThĂ©vin de la DurbelliĂšre de par Georges de Clermont. La chapelle seigneuriale qui fait suite Ă  celle de Saint-Nicolas dĂ©sormais hors les murs, est dĂ©diĂ©e dans la basse cour du chĂąteau Ă  sainte Catherine. MalgrĂ© tout, le chĂąteau du Grand-Montrevault reçoit toujours en appel les arrĂȘts de justice de Chanzeaux et de JouĂ©. Quant au domaine il comprend Gonnort, la moitiĂ© des moulins du Pont — Ă  Bohardy — et de GestĂ©, le quart des landes du ChĂȘne-Courbet, le moulin de Point, le bois de Leppo et de la Garenne, la RoussiĂšre, etc[4].

    Le , ce qui reste du comtĂ© du Petit-Montrevault Ă©choit Ă  Jean-François Bonnin de Messignac, marquis de Chalucet (en 1664), gouverneur du chĂąteau de Nantes — dĂ©jĂ  baron de Bohardy et vicomte du Grand-Montrevault par acquisition le 12 mars 1653 sur les ThĂ©vin (i.e. François ThĂ©vin, sa femme Marie Le Franc, leur fille Denise ThĂ©vin et son mari Alphonse-Henri de Monluc de Balagny, fils du marĂ©chal de Balagny et de Diane d'EstrĂ©es, sƓur de Gabrielle) — par acquisition sur Henri-Charles Turpin de CrissĂ©, arriĂšre-petit-fils du comte Charles II Turpin. Jean-François Bonnin (mort en 1670), dĂ©sormais comte et vicomte de Montrevault (pour le Petit- et le Grand-Montrevault), avait Ă©pousĂ© en 1634 Marie-Urbaine de MaillĂ©, dame de Vau-de-Chavagnes et des DervalliĂšres, et ils furent, entre autres enfants, parents de Charles-Marie Bonnin (il hĂ©ritera, mais meurt en 1698), de l'Ă©vĂȘque Armand-Louis (1641-1712) et d'Anne-Louise Bonnin († 1732), Ă©pouse en 1672 de Nicolas de Lamoignon. Des lettres patentes de juillet 1671 unissent, avec la baronnie de Bohardy et le fief de la MenantiĂšre, le Grand- et le Petit-Montrevault. Marie-Urbaine de MaillĂ©, veuve du marquis Bonnin de ChĂąlucet, obtient titre de noblesse et de propriĂ©tĂ© ; elle doit en rendre hommage au chĂąteau d’Angers.

    Mariage de Nicolas Lamoignon de Baville le avec Anne-Louise Bonnin de Messignac de Montrevault. Le dĂ©veloppement au cours des siĂšcles des foires et marchĂ©s de Montrevault est attribuĂ© Ă  ce nouveau seigneur qui fait profiter la citĂ© de sa notoriĂ©tĂ©. Cette famille de magistrats, reconnue comme humaniste, joue un rĂŽle important dans la rĂ©forme et l’unification de la lĂ©gislation du royaume. Le pĂšre de Nicolas, Guillaume Lamoignon, nĂ© en 1617, devient premier prĂ©sident du Parlement de Paris de 1658 Ă  1664. L'intendant Urbain-Guillaume de Lamoignon (1674-1742), fils de Nicolas et Anne-Louise, leur succĂšde, mais son propre fils Henri de Lamoignon (1702-1774) reste sans descendance.

    Les hĂ©ritiers d'Henri de Lamoignon, venus de ses trois sƓurs (dont Anne-Victoire, Ă©pouse du premier chancelier de Maupeou), dĂ©sunissent Montrevault en vendant le 2 mars 1776 : le Grand-Montrevault au marquis Georges-Gaspard-François-Auguste de Contades (1724-fusillĂ© comme chouan en mai 1794) ; et leur part du Petit-Montrevault (soit les deux tiers ; l'autre tiers Ă©tant, on l'a vu, restĂ© attachĂ© au duchĂ© de BeauprĂ©au depuis 1607) Ă  Jacques-Bertrand de ScĂ©peaux (1704-1778), marquis et seigneur du duchĂ© de BeauprĂ©au. Sa fille hĂ©ritiĂšre, Françoise-Marie-Rosalie de ScĂ©peaux, marĂ©chale d'Aubeterre, sans postĂ©ritĂ©, lĂšgue Ă  sa niĂšce Françoise-Honorine-AdĂ©laĂŻde de La Tour d'Apcher (1776-1851), fille de Nicolas-François-Julie de La Tour d'Apcher et d'Élisabeth-Louise-AdĂ©laĂŻde de ScĂ©peaux de BeauprĂ©au (la sƓur de Françoise-Marie-Rosalie), et femme d'Alexandre-Émeric de Durfort-Civrac (1770-1835).

    Sur les trente-deux paroisses rattachĂ©es Ă  la vicomtĂ© au temps de la fĂ©odalitĂ©, seize restent encore en 1660 sous sa juridiction et rendent foi et hommage au seigneur de Montrevault dont dĂ©pendent aussi de nombreuses fermes et la forĂȘt de Leppo, le tout en indivision avec la chĂątellenie du Petit-Montrevault.

    Lors d’une adjudication par dĂ©cret du , le chĂąteau et manoir de Montrevault font partie de la vente avec les moulins Ă  eau de Point et de Raz-GuĂ©, servant Ă  battre le drap et Ă  faire la farine. Puis l’industrie du cuir va s’installer sur les rives de l’Evre et ce durant plusieurs siĂšcles. La rĂ©gion compte de nombreuses tanneries : « Rappellerai-je pour mĂ©moire les tanneries partout si nombreuses aux siĂšcles prĂ©cĂ©dents, de Saint-Florent-le-Vieil, Montrevault, BeauprĂ©au, la Chapelle-du-GenĂȘt (
) et qui sont tombĂ©s l’une aprĂšs l’autre, entraĂźnant dans leur perte mĂ©gissiers, corroyeurs et pelletiers ? » (H. Cormeau en 1912).

    Au sommet du rocher dominant Bohardy, le chĂąteau est restaurĂ© et remaniĂ© en 1667, qui gardera pendant plus de deux siĂšcles la forme d’une belle et grande habitation Ă  l’antique, flanquĂ©e d’une grosse tour avec cour, jardins et bosquets plantĂ©s d’ormeaux, le tout surplombant la cour de la chapelle au sud et l’actuelle rue d’Anjou en contrebas ainsi que la vallĂ©e inondable du quartier de Raz-GuĂ© et du Pressoir.

    RĂ©organisation de la marĂ©chaussĂ©e du royaume en 1720. DĂ©sormais la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Tours, dont font partie les Mauges, est divisĂ©e en quatre territoires Ă  la tĂȘte desquels un lieutenant assiste le prĂ©vĂŽt d’Amboise. Le lieutenant d’Angers a sous ses ordres quatorze brigades en Anjou dont Cholet, Montrevault et Ingrandes Ă  l’ouest. Elles sont constituĂ©es de cinq Ă  dix hommes chargĂ©s du maintien de l’ordre avec mission de police gĂ©nĂ©rale et judiciaire.

    Par arrĂȘtĂ© du grand conseil du , la mesure locale est ramenĂ© Ă  13 boisseaux comme Ă  son origine.

    Au XVIIIe siÚcle, Montrevault dépend de l'élection et subdélégation, du bailliage d'Angers et du grenier à sel de Saint-Florent[4].

    Période révolutionnaire

    Louis XVI convoque des États GĂ©nĂ©raux en 1789. Les sujets du roi sont invitĂ©s Ă  rĂ©diger des cahiers de dolĂ©ances. À Montrevault, on demande l’amĂ©lioration des chemins souvent dĂ©truits par l’afflux des nombreux acheteurs des foires et marchĂ©s. En 1790, Montrevault fait partie du district de Saint-Florent et est chef-lieu de canton. La municipalitĂ© est favorable aux idĂ©es nouvelles[4].

    Lors du soulĂšvement vendĂ©en, en 1793 puis 1794, l’église St-Pierre de Montlimart fut totalement brĂ»lĂ©e ; restauration en 1797, 1804 et 1808, puis agrandissement en 1841-43[19].

    En messidor (juillet 1799), des Chouans, toujours actifs, s’installent et demeurent pendant prĂšs de trois mois Ă  Montrevault avec leur chef Guesclin. Le 30 fructidor (septembre 1799) quelques gars vigoureux de la localitĂ© se saisissent du meneur et le fusillent sur place.

    XIXe siĂšcle

    Le 2 germinal de l’an XIII, Ă  Montrevault, Tristan Martin dĂ©missionne de sa charge de maire qu’il assurait depuis 1799. Simon-Pierre Martin lui succĂšde. En 1817, Jean-François DaudĂ©, succĂšde Ă  Michel Reyneau, maire de Montrevault depuis 1814. En 1832, Pierre Tardiveau, nouveau maire de Montrevault, succĂšde Ă  Edmond-Michel Poirier du Lavouer Ă©lu en 1822. Le 26 avril, Ă  la suite d'une ordonnance en date du , la commune engage la somme de 6 500 F pour acquĂ©rir une maison qui fera office de presbytĂšre (rue Mermoz). En 1838, une maison situĂ©e dans les marches de Raz-GuĂ© et appartenant aux Ă©poux Mauget-BarrĂ© est vendue Ă  la commune. En application de la loi Guizot du , ce bĂątiment va abriter officiellement une Ă©cole ; la premiĂšre communale.

    Un comice agricole est fondĂ© Ă  Montrevault en 1851 afin d’amĂ©liorer les races d’animaux employĂ©s dans l’agriculture.

    En juin 1853, le bilan des ventes au marchĂ© s’élĂšve Ă  plus de 1 000 tĂȘtes d’animaux. Ainsi 196 bƓufs maigres ou gras, 198 vaches, 690 moutons, 60 porcs et 20 veaux font l’objet de transactions, sans compter les bĂȘtes vendues directement dans les fermes.

    Le projet de reconstruction de l’église est Ă©tabli en 1856 et elle dĂ©bute l’annĂ©e suivante.

    Construction de Notre-Dame
    L'Ă©glise Notre-Dame.
    L'Ă©glise Notre-Dame.

    C’est en 1857 que le curĂ© Dominique Fruchaud dĂ©cide de l’édification de l’église actuelle et confie la tĂąche aux architectes angevins DelĂȘtre et Coutailloux. La nouvelle et grande Ă©glise comprend trois nefs, de style ogival, et se situe sur l’emplacement d’un ancien Ă©difice dont seul le chƓur est d’origine. Il remonte Ă  la fin du XVIe siĂšcle et son Ă©tat correspond aux suites des ravages causĂ©s par les guerres de religion. Les travaux du chƓur et du transept de l’église, Ă©valuĂ©s Ă  20 000 Frs, commencent le 17 aoĂ»t.

    La construction est confiĂ©e aux entrepreneurs DublĂ© de Saint-Florent et aux frĂšres Tuffraux de la Chapelle-Saint-Florent. De style nĂ©ogothique l’édifice occupe un des Ă©perons rocheux de la citĂ©, celui-ci orientant le chevet de l’église vers l’est comme il est de tradition pour les lieux de culte chrĂ©tiens. Le bĂątiment occupe un espace de 750 m2 et la surface utile approche les 450 m2 comprenant la nef de 200 m2, les bas-cĂŽtĂ©s et le chƓur de 100 m2 chacun, les sacristies pour le reste. MalgrĂ© l’absence d’arcs-boutants, l’ensemble des caractĂšres de l’architecture gothique sont observables : voĂ»te, piliers, croisĂ©e d’ogives, clef de voĂ»te, chapiteaux, nef, transept, bas-cĂŽtĂ©, chƓur, chevet, contrefort, culĂ©e, façade ; l’art ogival en dur ou du moins en tuffeaux et maçonnerie dont la plupart des Ă©lĂ©ments proviennent de la carriĂšre toute proche de la route du Fief. Les vitraux trĂšs colorĂ©s sont installĂ©es dĂšs la consĂ©cration de l’édifice pour les cinq du chƓur et Ă  la fin du XIXe siĂšcle pour ceux de la nef. On en dĂ©nombre dix sept. Ils donnent quelques repĂšres historiques.

    Les travaux de la premiĂšre tranche se terminent le . Le 1er juillet de l'annĂ©e suivante, la nouvelle tranche Ă©valuĂ©e Ă  32 000 Frs, est mise en chantier et le , la nef Ă©tant terminĂ©e, on y cĂ©lĂšbre la premiĂšre messe. En mars 1862, les ouvriers construisent le clocher achevĂ© pour la consĂ©cration de l’église au mois de juillet.

    La consĂ©cration de la nouvelle Ă©glise Notre-Dame se dĂ©roule les mardi 21 et mercredi par FĂ©lix Fruchaud, Ă©vĂȘque de Limoges, et Mgr Angebault, d’Angers. Les EvĂȘques procĂšdent Ă  la bĂ©nĂ©diction de deux cloches sorties des ateliers BollĂ©e du Mans, renommĂ©s pour leurs sonneries. La messe de dĂ©dicace est cĂ©lĂ©brĂ©e par Monsieur DĂ©nĂ©chau, chanoine honoraire de Limoges et secrĂ©taire de Monseigneur.

    Le , par dĂ©cision de Mgr Angebault, Ă©vĂȘque d’Angers, agrandissement de la paroisse avec adjonction de Bohardy, la Roche Gautron, La Gagnerie et la RouillĂšre ; Ces villages et hameaux faisant partie jusqu'alors de Saint-RĂ©my depuis leurs origines. Le , les villages de la Girauderie, Chambre-Neuve, la Barre, la Bretesche, Noizelet et les CĂŽteaux, qui appartiennent traditionnellement Ă  la paroisse du Fief-Sauvin, sont rattachĂ©s Ă  celle Montrevault par dĂ©cision de Mgr Freppel, Ă©vĂȘque d’Angers.

    Durant un siĂšcle et demi, l’église dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame, comme symbole concret d’une paroisse des Mauges, demeure le centre de cĂ©rĂ©monies nombreuses qui rassemblent une population majoritairement pratiquante, jusqu’aux derniĂšres dĂ©cennies du vingtiĂšme siĂšcle. L’édifice reste un repĂšre visuel signalant le cƓur historique du canton.

    État de la commune

    En 1863, sur les 14 825 habitants du canton, on compte 11 793 cultivateurs, 1 200 artisans et rentiers, 930 potiers, panniers et tuiliers, 500 tisserands et 402 meuniers. De nombreux tisserands se gagent chaque Ă©tĂ© pour faire mĂ©tive mais leur nombre est insuffisant car l’outillage agricole ne pĂ©nĂštre pas encore dans ces pays et les grandes familles sont moins nombreuses. La Bretagne fournit alors le contingent complĂ©mentaire prĂ©cise Henri Cormeau. Les mĂ©tiviers, hommes Ă  gager, se prĂ©sentent sur la place publique Ă  Montrevault ou Ă  BeauprĂ©au lors des foires d’accueillage prĂ©cĂ©dant la Saint-Jean. À la Saint-Martin, dĂ©but novembre, la tĂąche achevĂ©e et l’argent en poche, ils retournent Ă  pied dans leur famille. Ils se centralisent Ă  BeauprĂ©au et rejoignent Nantes oĂč Ă  lieu la dislocation, en attendant le printemps suivant.

    En octobre 1868, crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© de musique dĂ©nommĂ©e Fanfare de Montrevault, qui deviendra L’ Harmonie du Val d’Evre au XXe siĂšcle.

    À la suite d'une Ă©pizootie se dĂ©veloppant en 1884 Ă  partir du marchĂ© d’Ancenis, le vĂ©tĂ©rinaire local, M. Massonneau s’inquiĂšte. Il alerte la commune puis la prĂ©fecture car, Ă©crit-il, « les marchĂ©s fournissent tous les Ă©leveurs du Bas-Anjou et de la VendĂ©e, et donc ici plus que partout ailleurs le service a besoin d’ĂȘtre bien organisĂ© ».

    Un arrĂȘtĂ© interdit en 1886 le rouissage du lin et du chanvre dans l’Evre depuis Montrevault jusqu’à la Loire afin de protĂ©ger les poissons de l’eau fĂ©tide surtout en Ă©tĂ©.

    1889 : 17 dĂ©cembre, pour payer le prix du service d’eau, la Caisse des Retraites pour la vieillesse prĂȘte 14300 F Ă  la collectivitĂ©.

    1890 : 9 juin, portant le prĂ©nom de Emilie-JosĂ©phine-Blanche-RenĂ©e, baptĂȘme du bourdon, la plus grosse des cloches de l’église Notre-Dame. Pesant 1 588 kg, elle sort des ateliers BollĂ©e du Mans comme les trois autres.

    ZĂ©nobie du Lavouer donne les verriĂšres du chƓur reprĂ©sentant l’Assomption (15 aoĂ»t) au centre et de chaque cĂŽtĂ©, Ă  gauche l’Annonciation (25 mars) et la prĂ©sentation de Marie, Ă  droite. C’est Marie Verger qui offre les deux vitraux non figuratifs, qui les prĂ©cĂšdent. Les maĂźtres-verriers parlent alors de grisailles.

    1891 : Pose des vitraux du transept : mariage de Joseph et Marie, no 11 cÎté sud et Présentation de Jésus au Temple (2 février) no 12 au nord, ces dons sont restés anonymes. Le vitrail de saint Yves, no 8 dans la nef est donné par Yvonne de la Roche épouse Lamothe de RÚges.

    Le chĂąteau en ruine est rachetĂ© en 1893 Ă  la famille de Danne par RenĂ© Gallard, qui selon d’autres sources l’achĂšte Ă  la commune pour la somme de 700 louis. Avec l’aide de sa femme, et pour le plaisir prĂ©cise le journaliste Louis Chatenet, il entreprend de restaurer la vieille demeure.

    Le , le 3e rĂ©giment de Dragons, basĂ© Ă  Nantes et en manƓuvre de Bretagne en Beauce quitte Saint-Laurent-des-Autels pour Chalonnes. Les cavaliers trouvent la route superbe mais le terrain trĂšs accidentĂ© ne leur permet pas de marcher vite. Les militaires ne tiennent pas Ă  fatiguer leurs montures : « Nous passons au Fuilet, 
 Un peu plus loin et Ă  droite se trouve Montrevault » prĂ©cise BarthĂ©lĂ©my Faucon dans un rĂ©cit. Son journal poursuit : « Bien des endroits oĂč nous passerons mĂ©ritent d’ĂȘtre citĂ©s mais aucun ne dĂ©passe Montrevault sous le rapport de la beautĂ© comme site. BĂątie sur un coteau, ayant Ă  ses pieds un grand ravin dans lequel coule un joli ruisseau sur lequel est jetĂ© un petit pont trĂšs vieux, avec des maisons blanches Ă©clairĂ©es par les premiers rayons du soleil, la petite ville vue de l’Est sur la coteau oĂč nous montons est si jolie que nous nous arrĂȘtons pour admirer ce charmant paysage. »

    En 1895, le docteur Gallard Ă©tablit son cabinet dans le chef-lieu de canton ; il n’a pas de concurrents dans un rayon de trente ou quarante kilomĂštres. Au milieu du XXe siĂšcle, Arthur Gibouin, ancien pharmacien et maire de Montrevault tĂ©moigne de l’activitĂ© professionnelle de son ami, mĂ©decin de campagne d’antan : « Il se met en route au petit jour, ne revient qu’au crĂ©puscule. »

    Service d'eau

    AntĂ©rieurement Ă  1864, une premiĂšre canalisation pour un service d’eau potable est projetĂ©e par des techniciens locaux qui rĂ©alisent que de plus en plus de foyers rĂ©sidant sur le rocher sont confrontĂ©s au problĂšme. Ainsi, un document trouvĂ© en 1940 Ă©voque un projet de canalisation d’eau dans la ville de Montevault Ă©tabli par un « Sieur Rabouin, paysagiste, initiĂ© dans ce genre de travail ». « Il s’agira de prendre une ou plusieurs sources situĂ©es sur la route du Puiset-DorĂ© Ă  environ 1 600 mĂštres de la ville (
) L’eau sera distribuĂ©e dans les endroits principaux de la ville et y sera livrĂ©e au public au moyen de 5 gros robinets pris au mur ou isolĂ©s sur le milieu des places et maintenus par de gros pieds en bois goudronnĂ©s ». Ces travaux seront rĂ©alisĂ©s pour la somme de 12 800 F Ă  laquelle s’ajoute une somme de 800 F pour un « bĂ©lier hydraulique perfectionnĂ© systĂšme Bertho de Nantes ».

    Un nouveau projet apparaĂźt en 1867. L’exposĂ© des motifs indique : « La ville de Montrevault, bĂątie sur une petite Ă©minence, n’est alimentĂ©e que par de l’eau de puits et dans les moments de sĂ©cheresse presque uniquement par les sources qui jaillissent dans les vallĂ©es en contre bas de la ville. Cette eau, vu l’éloignement et l’accĂšs peu facile des rampes devient trĂšs onĂ©reuse pour les habitants. (
) Malheureusement les finances de la ville ne permettent pas une dĂ©pense aussi considĂ©rable. Doit-on pour cela y renoncer ? Je ne le pense pas ». Suivent des prĂ©cisions sur le captage des sources de la route de GestĂ© (Ă  la RouillĂšre) et sur le mode de distribution avec des concessions sans compteurs (jugĂ©s trop onĂ©reux) et Ă  dĂ©bit constant « libre Ă  chacun d’établir chez lui un petit rĂ©servoir qui lui permet d’avoir instantanĂ©ment le volume d’eau qui lui convient ». Le devis estimatif s'Ă©lĂšve Ă  30 902,61 francs. Il s'ensuit une longue pĂ©riode de silence, correspondant aux Ă©vĂšnements de 1870.

    En 1888, les projets se prĂ©cisent. Un expert-gĂ©omĂštre de BeauprĂ©au signe le 8 mai un projet de conduite et alimentation d’eau pour la ville de Montrevault « qui pendant les moments de sĂ©cheresse se trouve complĂštement dĂ©pourvue d’eau ». Celui-ci confirme le captage des sources sur la route de GestĂ©, la conduite de cette eau par des tuyaux en grĂšs et la distribution des eaux dans les diffĂ©rents quartiers de la ville et dans l’installation de bornes fontaines, avec un rĂ©servoir d’arrivĂ©e. Le 2 septembre, la commune achĂšte un terrain de 40 m2 au prix de 200 F « pour y Ă©tablir un bassin destinĂ© au service d’eau de Montrevault ». Le 28 dĂ©cembre, le conseil approuve le marchĂ© avec MM. Fessard, Mauger et Yvelin, entrepreneurs de canalisations Ă  Angers, pour 14 100 F mais « 
 est d’avis de surseoir Ă  l’exĂ©cution de la conduite d’eau partant du marchĂ© aux moutons pour alimenter une fontaine publique placĂ©e au village de Bohardy ». L’entreprise devra employer pour les travaux des ouvriers de Montrevault.

    Le , la permission de voirie est acceptĂ©e pour « rĂ©aliser la tranchĂ©e sur seulement la moitiĂ© de la largeur du chemin de façon Ă  n’intercepter la circulation Ă  aucun moment ». « Les chantiers devront ĂȘtre Ă©clairĂ©s pendant la nuit et suffisamment barricadĂ©s pour Ă©viter toute espĂšce d’accident ». Des diffĂ©rends voient le jour ensuite entre la mairie et l’entreprise Fessard, notamment sur un dĂ©saccord entre le montant des travaux et les travaux rĂ©ellement exĂ©cutĂ©s. Le diffĂ©rend s’envenime et entraĂźne la dĂ©mission du maire, Martin de la Roche. Le nouveau maire, M. Gallard, continue la procĂ©dure. Le , le Conseil de PrĂ©fecture est saisi de l’affaire : Entreprise Fessard, Mauger et Yvelin contre Commune de Montrevault, demande une expertise des travaux rĂ©ellement effectuĂ©s, mais condamne nĂ©anmoins la commune Ă  verser les 1/10e de garantie qui avaient Ă©tĂ© jusque lĂ  reversĂ©s. L'affaire apparait ensuite comme rĂ©glĂ©e.

    Les tuyaux s’usent et les fuites apparaissent. En 1928, une correspondance parle d’un « guetteur » chargĂ© de surveiller les fuites de trop-plein au rĂ©servoir et d’un « Hydrophone » pour la recherche des fuites le long des conduites. En mars 1929, il est fait Ă©tat d’une fourniture de 1800 m de tuyaux de fonte de 100 mm, Ă  113 fr les 10 kg. Ce sera l’annĂ©e de gros travaux sur le service d’eau. En sa sĂ©ance 12 juin 1929, le conseil municipal « constate depuis un an environ un mauvais fonctionnement dans le service d’eau potable ». Le conseil envisage des travaux « dans les plus brefs dĂ©lais possibles, d’aprĂšs le devis estimatif d’un total gĂ©nĂ©ral de 165 250 F. »

    Vers 1946, l’alimentation d'eau donne quelques signes de faiblesse. La Direction de travaux de ville de Nantes procĂšde le Ă  des examens sur l’étendue de la nappe souterraine qui alimente la source de la RouillĂšre. Le forage d’un puits au champ de courses de Leppo avec pompe se montre indispensable et nĂ©cessite la pose d’une ligne Ă©lectrique Ă  travers le champ de course. Le , le maire fait part Ă  l’ingĂ©nieur en chef du GĂ©nie Rural du « rĂ©sultat heureux du forage situĂ© sur le point d’eau (
) au milieu du champ de course et dont la profondeur est de 20 m. La venue d’eau importante s’est manifestĂ©e Ă  10 m et est devenue si abondante que nous n’avons pu jauger le dĂ©bit (
) »

    En mai 1955, l’ensemble des travaux est rĂ©alisĂ© portant le service d’eau Ă  sa disposition actuelle : puits et pompe immergĂ©e au champ de courses de Leppo, canalisations rejoignant les premiĂšres sources de la RouillĂšre, bassins de captation (datant de 1892), canalisation conduisant au chĂąteau d’eau (1929). Le premier chĂąteau d’eau de 1892 sert ensuite de dĂ©pĂŽt.

    Le service d’eau gĂ©rĂ© par la commune pour des problĂšmes d’entretien les fuites deviennent de plus en plus nombreuses. Le relevĂ© des compteurs provoque quelques difficultĂ©s avec le personnel communal. En 1969, la municipalitĂ© dĂ©cide de cĂ©der la gestion du service d’eau Ă  la Compagnie GĂ©nĂ©rale des Eaux, qui prend la rĂ©gie de ce service le . Il aurait fallu placer le dĂ©tartrage des canalisations, et le changement des tuyaux lors du branchement de l’eau de la Loire.

    Construction du Viaduc

    ÉtudiĂ© en 1897 par l’ingĂ©nieur Coindre des Ponts & ChaussĂ©es, l’ouvrage construit en 1898 est d’une allure imposante. Long de 160 mĂštres entre les deux culĂ©es de rives, le viaduc domine le cours d’eau de ses 35 mĂštres. ComposĂ© de 5 travĂ©es mĂ©talliques reposant sur quatre piles de moellons de conception classique il permet Ă  la ligne, en contournant Montrevault par le Nord, de prendre la direction du dĂ©partement voisin, la Loire-InfĂ©rieure. Ce pont a la particularitĂ© d’ĂȘtre construit sur le territoire de trois communes puisque la culĂ©e de la rive droite et les deux premiĂšres piles s’élĂšvent sur le territoire de Saint-Pierre-Montlimart, une seule de ces deux piles reste debout aujourd’hui. La culĂ©e ouest est toujours observable sur la commune de Saint-RĂ©my-en Mauges Ă  la limite avec Montrevault oĂč deux piles dominent toujours la rive gauche de la riviĂšre.

    Avec l’inauguration de ce viaduc de la ligne de chemin de fer Cholet-Nantes, du Petit Anjou, les deux villes sont reliĂ©es par le rĂ©seau ferrĂ© d’intĂ©rĂȘt local de Maine-et-Loire en desservant BeauprĂ©au et Le Puiset-DorĂ© aprĂšs avoir franchi la large vallĂ©e de l’Evre, juste aprĂšs la Gare de Montrevault Ă  Saint-Pierre-Montlimart.

    Des noms de rue Ă  situer dans le contexte

    La place de Verdun est la vieille place des moutons qui n’existe pas au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Sur le premier cadastre il s’agit d’une parcelle parmi d’autres, rĂ©servĂ©e chaque mercredi au commerce des ovins. AprĂšs la grande guerre elle devient place de Verdun en mĂ©moire de la bataille meurtriĂšre de l’annĂ©e 1916 durant laquelle prĂšs de 500 000 Allemands et Français perdent la vie. Comme dans de trĂšs nombreuses communes de France, la PremiĂšre Guerre Mondiale marque terriblement la population montrebellienne.

    Aux XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle, la voie communale de Saint-Nicolas accueille le marchĂ© aux chevaux chaque mercredi et au cours des sept ou huit grandes foires aux bestiaux dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es au XVIIIe siĂšcle. C’est ainsi qu’à l’époque Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la rue Saint-Nicolas, dans l’avenue de Leppo, il existe un grand mur de pierre, dans lequel sont fixĂ©s de gros anneaux en fer. Les jours de foire, rappelle V. Bouyer dans l'histoire du canton, on tend une chaĂźne dans ces anneaux afin que les marchands puissent attacher leurs bĂȘtes. Lors des grandes foires, la foule des marchands de bestiaux vient de toutes les Mauges, de l’Anjou et des dĂ©partements proches.

    Selon le cadastre de 1830, la rue Saint-Nicolas est encore en impasse et conduit dĂ©jĂ  au cimetiĂšre aprĂšs avoir contournĂ© le prieurĂ© Saint-Nicolas. Il s’agit de l’origine sĂ©culaire de la paroisse, hors les murs de la forteresse, et de ce fait, Ă  proximitĂ© de l’ancien presbytĂšre de la rue Mermoz. CĂ©lestin Port, l' archiviste du dĂ©partement, dans le dictionnaire historique, gĂ©ographique et biographique paru en 1869, parle de la presqu’üle Saint-Nicolas formĂ©e par l’Evre qui vagabonde avec ses mĂ©andres trĂšs serrĂ©s ici.

    La mine

    La tradition orale parle depuis toujours de plusieurs buttes, souvent fouillées, qui se dressent dans la campagne aux environs de Montrevault et de Saint-Pierre-Montlimart. Les recherches contemporaines, précise-t-on alors, y ont découvert et mis en exploitation un gisement de quartz aurifÚres dont les filons, sont suivis à la piste dans une vaste étendue de cette partie des Mauges.

    Le 12 avril 1905, constitution officielle de la « SociĂ©tĂ© des Mines de la BelliĂšre » Le quadrilatĂšre de la concession comprend plus de 500 hectares qui s’étendent de l’église de Montrevault jusqu’à la limite orientale de Saint-Pierre Montlimart, au-delĂ  du Petit-Montrevault. Plus de 1 200 kilos d’or et 164 kilos d’argent sont produits en 1910 Ă  la Mine.

    Sise au bord de l’Evre, prĂšs du pont Gallo-Romain, l'usine Ă©lectrique de Bohardy est crĂ©Ă©e par Paul Blavier, propriĂ©taire exploitant agricole et industriel, demeurant au chĂąteau de la BelliĂšre, en la commune de Saint-Pierre-Montlimart. Il lance vers 1900, des recherches sur l’existence possible de minerai d’or Ă  proximitĂ© du Petit-Montrevault, en se basant sur des vestiges gallo-romains repĂ©rables ici. Ces recherches couronnĂ©es de succĂšs, il fonde donc la sociĂ©tĂ© dite « Les Mines de la BelliĂšre ». DĂšs 1905, des bĂątiments importants sont construits pour l’exploitation des puits de mine et l’usine de traitement du minerai.

    La mine emploie 750 personnes en 1912, dont 430 mineurs qui travaillent au fond. Dans le mĂȘme temps la nouvelle sociĂ©tĂ© La Française commercialise les premiĂšres lampes d’éclairage sous la marque P.B. (Paul Blavier) et emploie une centaine de femmes. La crĂ©ation de cette verrerie comme on dit alors, revient aussi Ă  l’ingĂ©nieur local Joseph Gaudin.

    À Raz-GuĂ© (ou Rahier, RagĂ©), il existe en 1911 deux moulins sur la rive droite, une scierie tourne Ă  l’emplacement d’un ancien moulin. L’atelier du boisselier existe sur le mĂȘme espace et l’on y fabrique les objets usuels en bois cintrĂ©. Sur la rive gauche une construction nouvelle en maçonnerie et briques locales, Ă  l’emplacement de l’autre moulin va abriter une turbine pour la production d’électricitĂ© en complĂ©ment de celle de Bohardy.

    La grande Guerre

    En 1914 débute la PremiÚre Guerre mondiale, plusieurs soldats originaires de Montrevault meurent sur les différents théùtres des opétations de 1916 à 1918.

    Sous la conduite de madame Soulis, prĂ©cise Marcelle Mylonas, les petites filles de l’école s’activent dans le local des marches de Raz-GuĂ©. Les plus jeunes font de la charpie avec du linge usĂ©, pour les pansements des blessĂ©s. On tricote des cache-nez ou des chaussettes quand on est plus grande.

    L’Armistice est signĂ© par le gĂ©nĂ©ral Foch le 11 novembre 1918. A 11 heures du matin, comme dans toutes les communes du pays, les cloches sonnent Ă  la volĂ©e, la liesse populaire est partagĂ©e mais prĂšs de quarante familles de Montrevault portent le deuil de la Grande Guerre. Cette mĂȘme annĂ©e on dĂ©plore 37 dĂ©cĂšs dus Ă  la grippe espagnole.

    Deux ans aprĂšs l'Armistice de 1918, on se concerte pour Ă©riger un monument aux morts : Au cimetiĂšre situĂ© dans le prolongement de la rue Saint-Nicolas, une chapelle va ĂȘtre Ă©rigĂ©e par la commune. En lettres d'or, on y lit les noms des 38 Montrebelliens morts au combat entre le 20 aoĂ»t 1914 et le 28 fĂ©vrier 1919. La PremiĂšre Guerre mondiale marque de deuil toutes les familles de la citĂ©, et la grippe espagnole qui sĂ©vit alors en Europe y ajoute localement 37 dĂ©cĂšs.

    Seconde Guerre mondiale

    Des milliers de civils sont en 1940 sous les feux des combats de la Seconde Guerre mondiale. Nombre d'habitants quittent Ă  la hĂąte leurs demeures, et c'est la file interminable des rĂ©fugiĂ©s qui prennent la direction du sud, de l'ouest. À Montrevault, la capacitĂ© d'accueil devient assez rĂ©duite, car nombre de maisons hĂ©bergent dĂ©jĂ  des parents ou des amis qui ne se sentent plus en sĂ©curitĂ© au nord de la Loire. Une famille de huit personnes — le pĂšre, la mĂšre et six enfants — se retrouve Ă  trente deux, prĂ©cise Marcelle Mylonas dans son manuscrit Petite histoire de Montrevault. L'affluence de ceux qui fuient est telle que la municipalitĂ© rĂ©quisitionne la grande salle Saint-Joseph, rue Saint-Nicolas. Un corps sanitaire belge s'ajoute le 30 mai aux rĂ©fugiĂ©s.

    En mai 1942, l’aile droite des anciennes halles est transformĂ©e en garage pour les vĂ©hicules des pompiers qui sont dotĂ©s dĂšs lors d’une camionnette Delahaye de 14 CV, Ă©quipĂ©e pour le remorquage et le transport de l’effectif. Le service dĂ©partemental dĂ©signe Montrevault comme centre principal no 4 au mois de juillet.

    Le 20 juillet 1944, le viaduc du Petit Anjou est bombardĂ© par un avion canadien des Forces alliĂ©s. Avec l’aide des FFI, il s’agit de gĂȘner au maximum la retraite allemande. Ce double-queue largue une bombe qui effleure seulement le tablier prĂšs de la culĂ©e de Saint-RĂ©my. La voie est sĂ©rieusement dĂ©formĂ©e et un dĂ©calage de quelques dizaines de centimĂštres va dĂ©sormais empĂȘcher tout trafic. Le passage du pont mĂ©tallique nĂ©cessite dĂšs lors bien des prĂ©cautions. Le transfert de la rame avec ses voitures vides de voyageurs est assurĂ© Ă  l’aide d’un treuil qui tire les wagons amenĂ©s par les locomotives aux abords de chacune des deux culĂ©es de rive. Ainsi les usagers vont effectuer le parcours Ă  pied au-dessus du vide jusqu’en 1947, date de la fermeture de la ligne.

    Montrevault accueille aux environs du 23 mai 1945 un détachement du 62e F. T. A. régiment d'artillerie antiaérien. Les autres détachements sont à Saint-Pierre-Montlimart, Chaudron-en Mauges, Saint-Rémy et le Fief-Sauvin. Les soldats quittent Montrevault aux environs du 15 septembre.

    Évolutions techniques

    L’alimentation en eau de la commune donne en mai 1946 quelques signes de faiblesse. La direction des travaux de la ville de Nantes procĂšde Ă  des examens sur l’étendue de la nappe souterraine qui alimente la source de la RouillĂšre. « Il semble que cette nappe se prolonge sous tout le terrain Ă  l’ouest de la ferme de la RouillĂšre en direction de la forĂȘt de Leppo. La possibilitĂ© d’augmenter le dĂ©bit des eaux doit donc ĂȘtre recherchĂ©e plus spĂ©cialement dans la rĂ©gion ouest de la ferme. »

    La ligne de chemin de fer aux voyageurs est fermée en mars 1947. Elle est définitivement fermée le 31 août, aprÚs un dernier trafic de marchandises. Le chef de gare, M. Brault, a cessé sa fonction l'année précédente.

    Les travaux pour l’adduction en eau continuent en 1953. Le forage d’un puits, avec l’installation d’une pompe au champ de courses de Leppo, se montre de plus en plus indispensable et nĂ©cessite la pose d’une ligne Ă©lectrique Ă  travers le champ de course. En fĂ©vrier de l'annĂ©e suivante, le projet d'un forage expĂ©rimental est retenu. Les travaux de prospection sont terminĂ©s le 18 septembre. En mai 1955, l’ensemble des travaux est rĂ©alisĂ© portant le service d’eau Ă  son Ă©tat dĂ©finitif avec puits et pompe immergĂ©e au champ de courses de Leppo, canalisations rejoignant les premiĂšres sources et les bassins de captation datant de 1892.

    DeuxiÚme moitié du XXe siÚcle

    Les halles du XIXe siÚcle sont détruites en 1966.

    André Delhumeau brosse en 1966 un tableau détaillé de sa commune : le conseil municipal en reflÚte l'idée exacte représentant toutes les sociétés et professions. La population, en majorité ouvriÚre, est relativement jeune puisque 55 % des habitants ont moins de 30 ans.

    AprĂšs que le service d’eau fut gĂ©rĂ© par la commune depuis plusieurs dĂ©cennies, la municipalitĂ© dĂ©cide le de cĂ©der sa gestion Ă  la Compagnie gĂ©nĂ©rale des eaux.

    L’Institut national des statistiques et Ă©tudes Ă©conomiques (Insee) dĂ©finit l’unitĂ© urbaine de Saint-Pierre-Montlimart, avec Montrevault et Saint-RĂ©my-en-Mauges. Elle compte 5 891 habitants et vient en deuxiĂšme position de l’arrondissement de Cholet. Selon le mĂȘme Institut, le canton compte 14 438 habitants, avec 73 habitants au kmÂČ. Dans son numĂ©ro de novembre, le service Ă©conomique de la Chambre de commerce et d’industrie de Cholet note que la prioritĂ© pour le canton de Montrevault est de constituer un pĂŽle de fixation de la population autour de l’unitĂ© urbaine dĂ©finie par l’Insee en 1975. La revue choletaise affirme que cette agglomĂ©ration a la dimension suffisante pour assurer une dynamique en matiĂšre d’emplois et de services. Il est vrai que l’entreprise MaugĂ©lec y emploie alors 1 089 personnes.

    Une école de musique intercommunale est créée le .

    Une nouvelle station d’épuration est inaugurĂ©e le .

    XXIe siĂšcle

    Le nouveau local de la bibliothĂšque est inaugurĂ© le , rue d’Anjou. AprĂšs la rue du ChĂąteau, c’est la rue du Commerce qui accueille la bibliothĂšque, installĂ©e dans deux petites piĂšces en rez-de-chaussĂ©e.

    En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalitĂ© se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la crĂ©ation d'une commune nouvelle baptisĂ©e Montrevault-sur-Èvre pour le [20], dont la crĂ©ation a Ă©tĂ© officialisĂ©e par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 5 octobre 2015[1].

    Politique et administration

    La mairie.
    La mairie.

    Administration actuelle

    Depuis le , Montrevault constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre et dispose d'un maire délégué[1].

    Liste des maires délégués successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    15 décembre 2015 mai 2020 Joseph Marsault[21]
    mai 2020 Lydia HaĂŻdra[22]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Administration ancienne

    Liste des maires successifs[23] - [3]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1791 1792 Jean-François Martin
    1800 1805 (démission) Tristan Martin
    1805 1814 Simon-Pierre Martin
    1814 1817 Michel Reyneau Nommé juge de paix en 1817
    1817 1820 Jean-François Daudé
    1822 1832 Édouard-Michel Poirier du Lavouer
    1832 1843 Pierre Tardiveau
    1843 † 1866 Benjamin-Joseph Drouet
    1866 1888 Constant Godefroy
    1888 1896 Robert Martin de La Roche
    1896 1919 René Gallard
    1919 1945 Georges Perrau
    1945 1959 Arthur Gibouin
    1959 Marcel Delhumeau
    ? Jacqueline Janvret
    mars 1977 Marc Williamson GĂ©omĂštre-expert
    ? André Delhumeau
    1997 14 décembre 2015 Joseph Marsault[24] PS Conseiller régional
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Un syndicat intercommunal est installĂ© le pour la rĂ©alisation d’une maison de retraite intercommunale sur Saint-Pierre-Montlimart avec les communes de la Salle-et-Chapelle-Aubry et de Montrevault, qui ouvre le [3]. Le , crĂ©ation d’un syndicat intercommunal Ă  vocation unique pour la construction d’une nouvelle caserne intercommunale des sapeurs-Pompiers sur un emplacement de 4 000 m2 avenue de Leppo. Les travaux sont engagĂ©s le et l'inauguration a lieu le [3].

    La communauté de communes du canton de Montrevault, appelée par la suite « Montrevault Communauté »[25], est créée le et comprend les onze communes du canton. La nouvelle structure remplace le syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM), dont les origines remontent à 1979[3], et est membre du syndicat mixte Pays des Mauges. L'intercommunalité cesse d'exister le et ses compétences sont transférées à la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre[1].

    Autres circonscriptions

    Jusqu'en 2014, Montrevault est le chef lieu du canton de Montrevault, et fait partie de l'arrondissement de Cholet[26]. Ce canton de Montrevault comporte alors les onze mĂȘme communes que l'intercommunalitĂ©. C'est l'un des quarante-et-un cantons que compte le dĂ©partement, circonscriptions Ă©lectorales servant Ă  l'Ă©lection des conseillers gĂ©nĂ©raux, membres du conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement. Dans le cadre de la rĂ©forme territoriale, un nouveau dĂ©coupage territorial pour le dĂ©partement de Maine-et-Loire est dĂ©fini par le dĂ©cret du 26 fĂ©vrier 2014. La commune est alors rattachĂ©e au canton de BeauprĂ©au, avec une entrĂ©e en vigueur au renouvellement des assemblĂ©es dĂ©partementales de 2015[27].

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    La population de Montrevault est de 40 feux en 1688, 50 feux en 1700, 106 feux en 1720, 62 feux en 1744, 106 feux en 1789, soit 480 habitants, 617 habitants en 1790[28].

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[30] - [Note 1].

    En 2013, la commune comptait 1 294 habitants, en augmentation de 1,41 % par rapport Ă  2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    617492504618579764780884931
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    956967906873844836847830764
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7198161 1037707657788179241 049
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
    1 3371 4691 4651 3311 2981 1801 2091 2841 294
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee Ă  partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ùgée. Le taux de personnes d'un ùge supérieur à 60 ans (22,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'ùge est, en 2008, la suivante :

    • 50 % d’hommes (0 Ă  14 ans = 19,2 %, 15 Ă  29 ans = 18,7 %, 30 Ă  44 ans = 20,4 %, 45 Ă  59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 19 %) ;
    • 50 % de femmes (0 Ă  14 ans = 19 %, 15 Ă  29 ans = 17,2 %, 30 Ă  44 ans = 19,5 %, 45 Ă  59 ans = 17,7 %, plus de 60 ans = 26,7 %).
    Pyramide des Ăąges Ă  Montrevault en 2008 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,0
    90 ans ou +
    0,2
    5,1
    75 Ă  89 ans
    9,1
    13,9
    60 Ă  74 ans
    17,4
    22,7
    45 Ă  59 ans
    17,7
    20,4
    30 Ă  44 ans
    19,5
    18,7
    15 Ă  29 ans
    17,2
    19,2
    0 Ă  14 ans
    19,0
    Pyramide des ùges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[34].
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,4
    90 ans ou +
    1,1
    6,3
    75 Ă  89 ans
    9,5
    12,1
    60 Ă  74 ans
    13,1
    20,0
    45 Ă  59 ans
    19,4
    20,3
    30 Ă  44 ans
    19,3
    20,2
    15 Ă  29 ans
    18,9
    20,7
    0 Ă  14 ans
    18,7

    Enseignement

    CollĂšge : En septembre 1959, ouverture d’un collĂšge d’enseignement gĂ©nĂ©ral avec 16 Ă©lĂšves. La premiĂšre classe de 6e se tient dans une salle prĂ©fabriquĂ©e sur la cour de l’école, rue Mermoz. En 1960, le collĂšge, avec 34 Ă©lĂšves, ouvre une classe de 5e. En 1967, construction du collĂšge d’enseignement secondaire, route du Fief, en remplacement de l’ancien CEG, installĂ© Ă  l’école publique. L'annĂ©e suivante, le CEG est nationalisĂ©. Au cours de l’étĂ© 1993, les services du conseil gĂ©nĂ©ral dĂ©cident de la dĂ©molition pour raison de sĂ©curitĂ© puis de la reconstruction, sur le mĂȘme site, du collĂšge de Montrevault. Le nouveau collĂšge de l’Evre est inaugurĂ© le 29 novembre 1996[3].

    École primaire : Inauguration le 10 novembre 1990 des classes maternelles de l’école publique qui va devenir l’École du Petit-Anjou. Le bĂątiment concernĂ©, entiĂšrement neuf, se situe rue Foch Ă  deux pas de la mairie[3].

    Sport

    Gymnastique : Une société de gymnastique est créée aprÚs 1945 pour les jeunes-filles[3].

    Football : En 1960, la coupe de France UFOLEP de football est remportée par l'A.S. Montrevault[3].

    Basketball : L'effectif du club de basket de La Bayard s'Ă©lĂšve Ă  cent-soixante en 1985[3].

    Équipements : La construction d'une salle omnisports, sur le plateau du collĂšge, s'avĂšre nĂ©cessaire en 1972. Cette salle, et les terrains d'Ă©volution, sont installĂ©s prĂšs du collĂšge, face au chemin de Chambre-Neuve[3].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage sur Montrevault est en 2018 de 20 340 â‚Ź, pour une moyenne sur le dĂ©partement de 21 110 â‚Ź[35].

    Population active et emploi

    La population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve en 2017 Ă  9 466 personnes (pour 9 375 en 2007), parmi lesquelles on comptait 81 % d'actifs dont 74 % ayant un emploi et 7 % de chĂŽmeurs[36].

    En 2017 on comptait 5 753 emplois dans la commune, contre 5 930 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune Ă©tant de 7 069. L'indicateur de concentration d'emploi est de 62 %, ce qui signifie que la commune offre un nombre d'emploi infĂ©rieur au nombre d'actifs, indicateur stable par rapport Ă  2007 (62 %)[36].

    Tissu Ă©conomique

    Les établissements Peigné, manufacture montrebellienne de chaussures, compte 330 salariés en 1973[3].

    Sur 50 établissements présents sur la commune à fin 2010, 2 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 4 % du secteur de la construction, 52 % de celui du commerce et des services et 34 % du secteur de l'administration et de la santé[37].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Pont de Bohardy sur l'Èvre.
    Pont de Bohardy sur l'Èvre.

    Le Pont de Bohardy, classĂ© monument historique depuis 1978[38] : Le 7 septembre de cette annĂ©e-lĂ , le pont mĂ©diĂ©val entre au patrimoine national des Monuments historiques. Son classement confirme l'intĂ©rĂȘt patrimonial d'une telle construction. Datant de 1465, le pont est constituĂ© de huit arches ogivales. L'ouvrage, Ă©difiĂ© dans un but plus Ă©conomique qu'humanitaire, permet alors Ă  la vicomtĂ© de Montrevault de conserver en toutes saisons des liens avec les seigneuries de Bohardy et de Clairembault Ă  Saint-RĂ©my-en-Mauges. La perception des impĂŽts fĂ©odaux et autres champarts est ainsi assurĂ©e. Ce passage est le seul dĂ©bouchĂ© vers l'ouest de la ville close, entiĂšrement inscrite dans un double mĂ©andre de l'Evre. L'autre issue vers la Musse Ă  Saint-Pierre-Montlimart est parfois coupĂ©e par une dĂ©pression naturelle qui en cas de crue va nĂ©cessiter la fondation d'un pont « Maudit » encore repĂ©rable sur les croquis du XIXe siĂšcle. Le pont de Bohardy reste donc le lien permanent de la citĂ© avec l'arriĂšre-pays[3].

    Petit bronze d’Hercule : DĂ©couverte en 1968 du petit bronze d’Hercule[39]. Le point prĂ©cis de cette invention se situe aux confins des limites communales de Saint-Pierre-Montlimart et de Montrevault. Il s’agit de l’extrĂ©mitĂ© nord du chemin du haut-Bois. La statuette est enfouie Ă  environ 50 cm de profondeur Ă  l’extĂ©rieur du grand mĂ©andre formĂ© par l’Evre Ă  Raz-GuĂ©.
    Ce moulage mĂ©tallique reprĂ©sentant Hercule dans une attitude de combattant, confirme les relations existant, au cours du premier millĂ©naire avant notre Ăšre, entre le monde Ă©trusque — l’Italie — et le nord-ouest de la Gaule. La figurine est trouvĂ©e fortuitement en 1968 par un ouvrier d’une entreprise itinĂ©rante effectuant des sondages pour l’implantation de pylĂŽnes Ă©lectriques. La petite statue paraĂźt inspirĂ©e des modĂšles du dieu HeraclĂšs comme le sculpteur grec PraxitĂšle l’aurait imaginĂ© au IVe siĂšcle. Cette pĂ©riode correspond Ă  celle que les historiens nomment siĂšcle de PĂ©riclĂšs.
    Les cheveux disposés en calotte sont figurés par de fines incisions en arc de cercle, disposées horizontalement et se chevauchant réguliÚrement afin de mieux rendre les ondulations de la chevelure. Sur sa nuque, ces guillochures sont disposées verticalement et de façon plus irréguliÚres.
    Sous l’attache du cou, assez puissante, le bras droit est Ă  l’horizontal. L’avant bras en position haute, semble tenir un objet allongĂ© brisĂ© et perdu depuis la dĂ©couverte. Il est dĂ©crit comme un bĂąton par l’inventeur. D’un poids de 77 grammes et d’une taille de 100 mm, la statuette conserve son aspect brillant que l’ouvrier a involontairement accentuĂ© en la gardant dans sa poche de chantier en chantier. La figurine fait preuve d’élĂ©gance et sa nuditĂ© lui confĂšre une certaine grĂące. La jambe gauche avancĂ©e fait reposer tout le corps sur l’autre jambe qui entraĂźne un dĂ©hanchement presque sensuel. Le visage sans barbe s’harmonise avec le front, le nez, la bouche et le menton accentuant l’aspect juvĂ©nile du modĂšle.
    Cette statuette est visible Ă  Nantes, au MusĂ©e DobrĂ©e, dans une des vitrines de l’ñge du Fer, secteur de la PrĂ©histoire rĂ©gionale[3].

    Personnalités liées à la commune

    Ninette Poilane : Le 31 mars 1944, venant de Tours, un petit dĂ©tachement de la Gestapo se saisit d’EugĂ©nie-Ninette Poilane, Ă  son domicile des « GenĂȘts d’Or » avenue de Bon Air. DĂ©noncĂ©e, elle est conduite Ă  la Kommandantur de Cholet puis est emprisonnĂ©e Ă  Tours. RamenĂ©e Ă  la prison d’Angers et mise au secret, elle subit plusieurs interrogatoires de nuit. Elle passe d’abord au poteau d’exĂ©cution oĂč on la fusille Ă  blanc. TorturĂ©e, elle est pendue par les poignets, on lui brĂ»le la paume des mains, on la frappe Ă  coups de gourdins. Voici son tĂ©moignage direct : « GriffonnĂ© Ă  la prison d’Angers, avec une minuscule mine de crayon cachĂ©e dans l’ourlet de ma robe et sur l’avers d’une carte d’identitĂ© dĂ©chirĂ©e dĂ©couverte dans la paillasse. Ceci pendant mon sĂ©jour au « secret », cellule 59 Ă  Angers, du 23 avril au 5 juin 1944. »
    Le 9 juin, aprĂšs avoir Ă©tĂ© torturĂ©e, Ninette Poilane est transfĂ©rĂ©e de la prison d’Angers Ă  Romainville et sa chair gardera toute sa vie les stigmates de cet Ă©pisode. Elle subit ensuite la dĂ©portation par Sarrebruck pour Ravensbruck, Buchenwald et Choenfeld oĂč avec 12 000 autres femmes elle est affectĂ©e Ă  la fabrication d’obus. Parmi les prisonniĂšres françaises, 80 refusent de travailler pour l’ennemi. Ces derniĂšres, avec l’infirmiĂšre N. Poilane, sont transfĂ©rĂ©es Ă  Chibben, un camp Tziganes, oĂč les sĂ©vices sont tels qu’au bout d’un mois on ne compte plus que treize survivantes[3].

    Marie Piou : Le 19 fĂ©vrier 1984, Marie Piou de Saint-Pierre-Montlimart, originaire de Montrevault, victime de la Terreur en fĂ©vrier 1794, fait partie de la liste des 99 martyrs d’Angers retenus par le pape Jean-Paul II. Ils sont proclamĂ©s bienheureux par l’Église[3].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • CĂ©lestin Port (rĂ©visĂ© par Jacques Levron, Pierre d'HerbĂ©court, Robert Favreau et CĂ©cile Souchon), Dictionnaire historique, gĂ©ographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 2 (D-M), Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1876) (BNF 34649310, lire en ligne), p. 471-472.
    • CĂ©lestin Port, Dictionnaire historique gĂ©ographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), Angers, P. LachĂšse, Belleuvre & Dolbeau, , 1re Ă©d. (lire en ligne), p. 727-730.
    • Jean-Marc Blin, Montrevault 1000 ans d'histoires et un siĂšcle de photos, autoĂ©dition, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    Notes générales

    1. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Notes section histoire

    1. Le nom Richilde fleure la haute aristocratie, évoquant irrésistiblement l'impératrice Richilde, 2e épouse de Charles le Chauve et souche des comtes du Maine par leur fille Rothilde.

    Références

    1. « ArrĂȘtĂ© no DRCL-NCL-2015-59 en date du 5 octobre 2015 portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre », Recueil spĂ©cial des actes administratifs de la prĂ©fecture de Maine-et-Loire, no 74,‎ (lire en ligne [PDF]).
    2. IGN et BRGM, Géoportail Montrevault (49), consulté le 23 septembre 2012.
    3. Jean-Marc Blin, Laissez-vous conter le pays de Montrevault entouré par les communes du Fief-Sauvin, de St-Rémy-en-Mauges et de St-Pierre-Montlimart, Impr. Planchenault, 2005 (ISBN 2-9524277-0-4).
      Bibliographie :
      ‱ Bertiùre Simone, Les reines de France au temps des Valois, Éditions de Fallois.
      ‱ Bouyer Victor, Le Canton de Montrevault, Éditions HĂ©rault & Au fil de l’Evre.
      ‱ La BessiĂšre L-F, GĂ©ographie du dĂ©partement de Maine & Loire, E. BarassĂ© (Angers), 1877.
      ‱ La BouĂ«re (comtesse de), Souvenirs de la Guerre de VendĂ©e, publiĂ©s par la belle-fille de l’auteur, Plon, 1890.
      ‱ Bodin J-F, Recherches historiques sur l’Anjou, Cosnier et Lachùse (Angers), 1847 Angers.
      ‱ Bourdeault (abbĂ© A.), La baronnie de Chantoceau du XVe au XVIIe siĂšcle, Bulletin Sc. Lettres et beaux-arts de Cholet, 1937.
      ‱ Bouvet C. & Lambin J-M.,
      Le monde d’aujourd’hui, Hachette Éducation, 1999.
      ‱ Brevet Joseph,
      Des feuilles d’or dans le Choletais et La Cie des Lampes à Saint-Pierre-Montlimart, Éditions Pays & Terroirs.
      ‱
      Bulletins paroissiaux de Montrevault : rĂ©cits de J. MacĂ©, SociĂ©tĂ© angevine d’édition (Angers).
      ‱ Castarùde Jean,
      La triple vie de la reine Margot, France-Empire, 1992.
      ‱ Chauvin Yves,
      Cartulaires de l’abbaye Saint-Serge et Saint-Bach d’Angers (XIe & XIIe s.), Presses de l’UniversitĂ© d’Angers, 1997.
      ‱ ChĂ©nĂ© J. chanoine, Segora,l’Antique Mansion Romaine, IPA BeauprĂ©au, 1982. Et du mĂȘme auteur : Aux origines de Villeneuve-en-Mauges, Bulletins SLA, no 17 & 18.
      ‱ Compte-rendu de conseils municipaux de Montrevault et de Saint-Pierre-Montlimartt.
      ‱ Cormeau Henri, Terroirs Mauges, tomes 1 & 2, Cheminements (Le Coudray-Macouard).
      ‱ Petite histoire du rail en Anjou dans les Dossiers de l’A.A.P.A., Association des amis du Petit Anjou (Angers).
      ‱ Eliade MircĂ©a, Histoire des croyances et des idĂ©es religieuses, deux tomes chez Payot.
      ‱ Faucon J-Cl, En manƓuvre de Bretagne en Beauce, aoĂ»t 1894 par BarthĂ©lĂ©my Faucon, Revue des Pays de Loire 303 no XXV.
      ‱ Favreau Robert, Atlas historique Français, 2 tomes, Anjou, Institut gĂ©ographique national.
      ‱ Garrisson Janine, Henri IV Le roi de la Paix 1553–1610, Tallandier, Historia 2000.
      ‱ Gracq Julien, Lettrines 2, JosĂ© Corti, 1974.
      ‱ Lambin J-M & Cartron J-L, Atlas Hachette Éducation, annĂ©e 2000.
      ‱ Legeay Marie-Anne, La famille Gaudin de 1661 à nos jours, Association famille Gaudin.
      ‱ LĂ©vis Mirepoix (duc de), Henri IV roi de France et de Navarre, Librairie AcadĂ©mique Perrin.
      ‱ Mary Mie-Louise & Bourget Mie-RenĂ©e, St-RĂ©my-en-Mauges : Les secrets de nos archives, Éditions du Choletais.
      ‱ Miquel Pierre, Des histoires de France, Tomes 1 & 2, Radio France/Arthùme Fayard, 1980.
      ‱ Mylonas Marcelle, Petite histoire de Montrevault, 3 cahiers manuscrits de 1985.
      ‱ Orieux Jean, Catherine de MĂ©dicis, Flammarion.
      ‱ Poilane Alfred, Les souterrains refuges & Les vieux chĂȘnes de nos « Carroueils ».
      ‱ Bulletins de 1931 et 1937 de la SLA, fondĂ©e en 1881 (Cholet).
      ‱ Poilane Alfred, L’Or des Mauges : 1913, Éditions du Petit PavĂ© / Librairie La ParenthĂšse, juin 2004.
      ‱ Port CĂ©lestin, Dictionnaire historique, gĂ©ographique et biographique de Maine & Loire, H. Siraudeau (Angers).
      ‱ Quentin Serge, Le Fuilet, le Puiset-DorĂ©, Saint RĂ©my en Mauges, HĂ©rault (MaulĂ©vrier).
      ‱ Usages ruraux du canton de Montrevault, Archives dĂ©partementales de Maine-et-Loire.
      ‱ Veron Teddy, L’IntĂ©gration des Mauges Ă  l’Anjou au XIe siĂšcle, UCO d’Angers, 2001-2001.
    4. CĂ©lestin Port 1978, p. 472.
    5. « Renaud Torench, p. 136-137 », sur Compte-rendu de la thĂšse d'Olivier Guillot : "Le comte d'Anjou et son entourage au XIe siĂšcle" (Éditions Picard, Ă  Paris, 1972), par Jacques Boussard, in Journal des Savants, 1975.
    6. L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siÚcle, par Teddy Véron, op. cit.
    7. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1er, Angers, P. LachÚse, Belleuvre & Dolbeau, , p. XIV.
    8. CĂ©lestin Port 1978, p. 472, Montrevault (Le Petit-).
    9. « La mort de l'Ă©vĂȘque d'Angers Renaud II (de Montrevault) en 1005, par Teddy VĂ©ron », sur Association L'Histoire des Mauges
    10. « Montrevault, notamment pp. 123, 146-148, 155, 167-169 », sur L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siÚcle, par Teddy Véron, aux Pulim (Presses universitaires de Limoges), 2007.
    11. « L'intégration des Mauges à l'Anjou, de la mi-Xe à la mi-XIe siÚcle, p. 35-36 », sur Histoire de l'Anjou, dir. Jean-Luc Marais, t. II : L'Anjou des princes, par Jean-Michel Matz et Noël-Yves Tonnerre, aux Editions Picard, 2017
    12. Elisabeth Zadora-Rio, « Construction de chĂąteaux et fondation de paroisses en Anjou aux Xe-XIIe siĂšcles », ArchĂ©ologie mĂ©diĂ©vale, vol. 9,‎ , p. 120 (lire en ligne).
    13. L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siÚcle, par Teddy Véron, op. cit., p. 138.
    14. CĂ©lestin Port 1978, p. 471.
    15. L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siÚcle, par Teddy Véron, op. cit., p. 172-175
    16. « Seigneurs de L'Isle-Bouchard, p. 4 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005 et 2017
    17. CĂ©lestin Port 1876, p. 728.
    18. « Famille Turpin de Crissé, p. 3 à 5 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2004 et 2020.
    19. « Eglise Saint-Pierre Montlimart », sur Paroisse de St-Joseph en Mauges
    20. Ouest-France, « Montrevault-sur-Evre. Une 4e commune nouvelle dans les Mauges », sur ouest-france.fr, .
    21. « Conseil municipal - Composition », sur Mairie de Montrevault-sur-Èvre (consulté le ).
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    27. Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
    28. Célestin Port 1978, p. 471, repris du second tome du Célestin Port publié en 1876.
    29. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    33. « Évolution et structure de la population Ă  Montrevault en 2008 », sur le site de l'Insee (consultĂ© le ).
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    35. « Comparateur de territoire : Commune de Montrevault (49218) », sur Insee (insee.fr), (consulté le ).
    36. « Dossier complet : Commune de Montrevault (49218) », sur Insee, (consulté le ).
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    38. « Pont de Bohardy sur l'Evre », notice no PA00109210, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    39. StĂ©phanie Boucher, « Bronzes Ă©trusques et italo-Ă©trusques en Gaule », MĂ©langes de l'École française de Rome. AntiquitĂ©, vol. 94, no 1,‎ , p. 150 (lire en ligne).
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