Saint-Pierre-Montlimart
Saint-Pierre-Montlimart est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre[1].
Saint-Pierre-Montlimart | |||||
Villa des Hauts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Commune | Montrevault-sur-Èvre | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Sophie Sourice 2020-2026 |
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Code postal | 49110 | ||||
Code commune | 49313 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montlimartois | ||||
Population | 3 404 hab. (2013) | ||||
Densité | 153 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 16′ 17″ nord, 1° 01′ 32″ ouest | ||||
Altitude | 87 m Min. 12 m Max. 106 m |
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Superficie | 22,29 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaupréau | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Montrevault-sur-Èvre | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Ses habitants sont les Montlimartois.
Géographie
Commune de la vallée de l’Èvre, qui la longe sur tout son pourtour ouest, Saint-Pierre-Montlimart est également bordé à l’est par une rivière encaissée, le Charruau, affluent de l’Èvre.
Traversée par deux routes d’intérêt régional, la RD 17 reliant Saint-Laurent-des-Autels (et ainsi Ancenis et l’autoroute Nantes – Paris) à Chalonnes-sur-Loire et la RD 752 reliant Varades à Cholet en passant par Beaupréau, la commune a une position stratégique dans le triangle Angers-Cholet-Nantes. Le bourg est distant de 48 km d’Angers, de 27 km de Cholet et de 48 km de Nantes.
La commune de Saint-Pierre-Montlimart, d'une superficie de 2 229 hectares, est située à l'ouest du département de Maine-et-Loire, au cœur du Pays des Mauges (6 cantons - environ 100 000 habitants). Elle est la plus grande commune du canton de Montrevault.
Toponymie
La localité est attestée sous sa forme latine Mello Martis dès 1123 [2]. Elle pourrait faire référence à Mars Mullo (Martis Mullonis) divinité gallo-romaine issue du « syncrétisme romano-celtique, dans lequel sont alliés le culte d'une divinité gaulloise à celui du dieu romain Mars »[3] et dont le rite est constaté en proximité des lieux d'extraction minière[4].
Histoire
2000 ans av. J.-C., un village est fondé à l’emplacement de l’actuel Petit-Montrevault ; c’est déjà la présence d’un filon d’or qui a provoqué cette installation. « La Butte de la Roche », qui pourrait être un tumulus, date de cette même époque.
En 57 av. J.-C., les Romains arrivent à Saint-Pierre et y exploitent le minerai de fer.
Saint-Pierre porte alors le nom de Meldacus ; elle deviendra la capitale des Mauges vers la fin du IVe siècle.
La domination romaine s’achevant, le pays de l’or va devenir une région très convoitée, des luttes sanglantes vont éclater. En l’an 943, un traité de paix est signé ; Maulimart se met à construire.
À la fin du Xe siècle, on construit le château du Petit-Montrevault et le village est englobé dans ses fortifications.
C’est en 1030 que l’église de Maulimart va être édifiée ; son entrée se trouvait à l’ouest ; à cette même époque, les « maisons des chanoines », origine de l’agglomération moderne (« Le Prieuré », « La Compassion », « Saint-Jean »…) furent construites.
En 1515–1516 fut construit le clocher de l’église actuelle. Les guerres de Religion vont de nouveau ensanglanter les Mauges, détruisant en 1569 le château du Petit-Montrevault.
Saint-Pierre participera activement aux guerres de Vendée ; en 1793, l’église sera totalement brûlée, seuls quelques pans de murs témoignent encore des temps anciens.
En 1720, la population était composée de 168 feux, pour 250 en 1789. Le nombre d’habitants passe de 1 121 en 1821 à 1 800 en 1861 et on assiste à une progression constante.
En 1841, une nouvelle église est rebâtie ; Saint-Pierre se relève peu à peu. C’est en 1905 que les mines d’or vont reprendre leur activité, appelant une nombreuse main-d’œuvre étrangère.
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le 6 juillet 2015, les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle baptisée Montrevault-sur-Èvre pour le 15 décembre 2015[5], dont la création a été officialisée par arrêté préfectoral du 5 octobre 2015[1].
Politique et administration
Administration municipale
Administration actuelle
Depuis le , Saint-Pierre-Montlimart constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre et dispose d'un maire délégué[1].
Administration ancienne
Intercommunalité
Jusqu'au la commune est membre de la communauté de communes Montrevault Communauté[9], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges, structure administrative d'aménagement du territoire. L'intercommunalité cesse d'exister à la création de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre[1] et ses compétences lui sont transférées.
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, Saint-Pierre-Montlimart fait partie du canton de Montrevault et de l'arrondissement de Cholet[10]. Ce canton de Montrevault comporte alors les onze même communes que l'intercommunalité. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée au canton de Beaupréau, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[11].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14] - [Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 404 habitants, en augmentation de 5,78 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (49,8 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 49,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans = 18,3 %, plus de 60 ans = 21,8 %) ;
- 50,2 % de femmes (0 Ã 14 ans = 19 %, 15 Ã 29 ans = 14,5 %, 30 Ã 44 ans = 21,6 %, 45 Ã 59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 28,3 %).
Vie locale
La commune est dotée d'un collège privé, d'une école élémentaire et maternelle publique et privée.
Saint-Pierre-Montlimart est équipée d'un stade de football (stade de l'écusson rénové en 2009).
Économie
Tissu économique
Sur 277 établissements présents sur la commune à fin 2010, 12 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 57 % de celui du commerce et des services et 12 % du secteur de l'administration et de la santé[19].
Entreprises
La particularité de Saint-Pierre-Montlimart réside dans son tissu économique important puisqu’on y recense près de 2 500 emplois.
L’entreprise la plus importante est la société ÉRAM, premier fabricant français de chaussures, dont le siège est situé à Saint-Pierre-Montlimart et qui emploie sur le site 1 100 salariés.
Les cinq entreprises employant le plus grand nombre de salariés (enquête emploi 2003) :
- société ÉRAM (chaussures, 1 137 salariés),
- société Lacroix Electronics (électronique, 440 salariés),
- société Pineau Fruits (arboriculture, 79 salariés),
- société Peigne (chaussures, 78 salariés),
- établissements Baron (maçonnerie, 75 salariés).
Secteur d'activité, nombre d'entreprises, effectif :
- industrie : 15, 1 843 ;
- artisanat : 23, 57 ;
- commerce : 20, 100 ;
- services : 29, 305 ;
- divers : 10, 162 ;
- pour un total de : 97, 2 467.
Saint-Pierre-Montlimart a également été la ville qui a produit les ordinateurs Thomson 8 bits.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Just[20]
- Grotte appelée "Lourdes chez nous"
- Abords de la boucle de l'Èvre à Courossé (Quid)
- Les mines d'or (visites en été). Ancienne Société des Mines de la Bellière.
- La place Saint-Pierre.
- Le clocher de l'église.
- Le monument aux morts.
- Le calvaire et la villa des hauts.
- La grotte.
Personnalités liées à la commune
- Pierre François de Rougé (1702-1761), marquis de Rougé, lieutenant-général des armées du Roi, né à Saint-Pierre-Montlimart. Avec le baron de Buddenbrock qui représente Frédéric le Grand, il représente le roi Louis XV lors la signature du traité de Brandebourg le 7 septembre 1759, l’un des deux traités « humanitaires » pendant la guerre de Sept Ans (avec celui de l’Ecluse le 6 février 1759 entre l’Angleterre et la France) qui stipulent qu’on prendrait soin des blessés de part et d’autre ; que les prisonniers seront échangés, que les malades ne seraient pas faits prisonniers non plus que le personnel affecté à leur service[21]. Une plaque existe dans l'église à la mémoire de la marquise de Rougé née Marie-Claude-Jeanne-Julie de Coëtmen, fille du marquis de Coëtmen, gouverneur de Brest.
- La famille de Rougé qui possédait un fief et le château de la Bellière également appelé « Plessis-Bellière » situés sur la commune.
- Albert-René Biotteau (1898-1985), industriel français, fondateur de la marque de chaussures ERAM y est décédé.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Arrêté no DRCL-NCL-2015-59 en date du 5 octobre 2015 portant création de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 74,‎ (lire en ligne [PDF]).
- Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t. LXI,‎ , p. 33.
- J.-C. Meuret, Société d'Archéologie de d'Histoire de la Mayenne, Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au moyen-âge), Laval, , p. 181
- Teddy Veron, Université de Limoges, Faculté de Droit et des Sciences économiques, L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siècle, Pulim, coll. « Cahiers de l'Institut d'Anthropologie Juridique » (no 15), , 404 p., p. 173 :
« Cette relation très étroite entre Saint-Pierre-Montlimart et le dieu Mars Mullo que l'on retrouve liée à l'extraction minière permet d'appuyer l'hypothèse d'une étymologie des Mauges en rapport avec les ressources métallurgiques de son sol. Cette explication est d'ailleurs déjà acceptée pour les Miaules citées plus haut ou encore la petite ville de Melle réputée pour ses richesses argentifères et son atelier de frappe monétaire du haut Moyen Âge. »
- Ouest-France, « Montrevault-sur-Evre. Une 4e commune nouvelle dans les Mauges », sur ouest-france.fr, .
- « Conseil municipal - Composition », sur Mairie de Montrevault-sur-Èvre (consulté le ).
- « Montrevault-sur-Evre. Neuf adjoints et onze maires de communes déléguées », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- Ouest-France, Serge Piou réélu pour un deuxième mandat de maire, article du 31 mars 2014.
- Insee, Composition de l'EPCI Montrevault Communauté (244900643), consulté le 10 octobre 2013.
- Insee, Code officiel géographique, Fiche de la commune de Saint-Pierre-Montlimart, consultée le 12 février 2015.
- Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Saint-Pierre-Montlimart en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Insee, Statistiques locales du territoire de Saint-Pierre-Montlimart (49), consultées le 20 mai 2013.
- « Chapelle Saint-Just », notice no PA00109286, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Henri Dunant, Mémoires, Institut Henri-Duant, Éditions l’Âge d’homme, 1971, page 124.