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Desmond Tutu

Desmond Tutu, nĂ© le Ă  Klerksdorp en Afrique du Sud et mort le au Cap, est un archevĂȘque anglican et militant des droits de l'homme sud-africain. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1984 pour son combat pacifique contre l'apartheid.

Desmond Tutu
Desmond Tutu en février 2004.
Fonctions
ArchevĂȘque du Cap (en)
-
Philip Russell (en)
Njongonkulu Ndungane (en)
ÉvĂȘque de Johannesbourg (d)
-
Timothy Bavin (en)
George Buchanan (en)
Secrétaire général
Conseil des Églises d'Afrique du Sud
-
ÉvĂȘque anglican (d)
Diocese of Lesotho (en)
-
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  90 ans)
Le Cap
SĂ©pulture
Nom de naissance
Desmond Mpilo Tutu
Surnom
The Arch
Nationalité
Formation
Université d'Afrique du Sud (jusqu'en )
King's College de Londres (maĂźtrise (en)) (-)
Bates College
Hamilton College
St. Martin's School (en)
Activités
Conjoint
Normalizo Leah Shenxane
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Prix Nobel de la paix ()
Liste détaillée
Docteur honoris causa de l'universitĂ© Harvard‎ ()
Prix Nobel de la paix ()
Personnalité humanitaire de l'année (d) ()
Albert Schweitzer Prize for Humanitarianism (en) ()
Ordre de JamaĂŻque ()
Prix Pacem in Terris ()
Membre de l'Académie africaine des sciences ()
Bishop John T. Walker Distinguished Humanitarian Service Award (en) ()
Archbishop of Canterbury's Award for Outstanding Service to the Anglican Communion (en) ()
Prix des quatre libertés de Roosevelt - liberté de culte ()
Grand officier de la LĂ©gion d'honneur‎ ()
Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ()
Prix Sydney de la paix ()
Order for Meritorious Service (en) ()
Prix Monismanien ()
MĂ©daille d'honneur du Parlement de Catalogne ()
Prix Delta ()
Prix Jamnalal-Bajaj ()
Docteur h.c. de l'université de Washington ()
Prix James Parks Morton Interfaith (d) ()
Golden Plate Award ()
Prix Gandhi pour la paix ()
Prix LumiÚre de la vérité ()
Osgar ()
MĂ©daille Giuseppe-Motta (en) ()
Prix Fulbright ()
Prix René-Cassin ()
Médaille présidentielle de la Liberté ()
Docteur honoris causa de l'université de Portland ()
Docteur honoris causa de l'université de Vienne ()
Commandeur de l'ordre d'Orange-Nassau ()
Prix Templeton ()
Prix international de Catalogne ()
Compagnon d'honneur ()
Bailli grand-croix de l'ordre de Saint-Jean ()
Docteur honoris causa de l'université de TromsÞ
Docteur honoris causa de l'université de Varsovie
Docteur honoris causa de l'université de Groningue
Docteur honoris causa de l'université Pompeu Fabra
Docteur honoris causa de l'universitĂ© Columbia‎
Docteur honoris causa de l'université de Fribourg
Docteur honoris causa de l'université de Cambridge
Titre honorifique
Révérendissime (en)
signature de Desmond Tutu
Signature

Auteur d'une théologie ubuntu de la réconciliation et proche de Nelson Mandela, il fut ensuite le président de la Commission de la vérité et de la réconciliation, chargée de faire la lumiÚre sur les crimes et les exactions politiques commis, durant l'apartheid, au nom des gouvernements sud-africains, mais également les crimes et exactions commis au nom des mouvements de libération nationale.

Biographie

Origines

Desmond Tutu est nĂ© Ă  Klerksdorp, dans le Transvaal, le deuxiĂšme des trois enfants de Zacheriah Zililo Tutu et de son Ă©pouse, Aletta. La famille Tutu dĂ©mĂ©nage Ă  Johannesbourg quand Desmond a douze ans. Son pĂšre est enseignant et sa mĂšre est femme de mĂ©nage et cuisiniĂšre dans une Ă©cole pour les aveugles. À 4 ans, il est victime de la poliomyĂ©lite : il en conserve toute sa vie une gĂȘne au bras gauche[1].

Études

Desmond Tutu fait ses études dans la ville de Johannesbourg. Il veut dans un premier temps devenir médecin, mais de telles études coûtant trop cher pour sa famille, il se destine à devenir instituteur, tout comme son pÚre. De 1951 à 1954, il étudie et commence à enseigner en 1954 au Johannesbourg Bantu High School. En 1955, il se marie à Nomalizo Leah Shenxane, une enseignante ; ils auront quatre enfants. Mais il démissionne en 1957, pour protester contre la mauvaise qualité de l'enseignement donné aux Noirs[2].

Il dĂ©cide alors de s'orienter vers la thĂ©ologie. De famille mĂ©thodiste, il se tourne vers l'Église anglicane et est ordonnĂ© prĂȘtre en 1961, Ă  30 ans[1]. Il devient l'aumĂŽnier de l'universitĂ© de Fort Hare. Fort Hare est Ă  l'Ă©poque une des seules universitĂ©s de qualitĂ© pour les Noirs d'Afrique du Sud et d'Afrique australe ; les principaux dirigeants actuels du pays y ont Ă©tudiĂ©. En 1962, il s'installe avec sa femme et ses enfants Ă  Londres, et obtient en 1966 une maĂźtrise en thĂ©ologie au King's College de Londres. Il retourne en 1967 en Afrique du Sud, oĂč il travaille comme professeur de thĂ©ologie[2].

De 1972 Ă  1975, il revient en Angleterre, oĂč il est le vice-directeur du Theological Education Fund (TEF) du Conseil ƓcumĂ©nique des Églises, Ă  Bromley dans le Kent. Il est nommĂ© doyen du diocĂšse de Johannesbourg en 1975, Ă  la cathĂ©drale anglicane Sainte-Marie de Johannesbourg. Il est le premier Noir Ă  occuper ce poste. Il refuse le logement de fonction luxueux, en « zone d’habitation blanche », rĂ©servĂ© aux Blancs - il lui faudrait demander officiellement un statut dĂ©rogatoire de « Blanc honoraire » - et s’installe dans un des quartiers de Soweto, le ghetto des Noirs, oĂč Ă©clatent, en 1976, de sanglantes Ă©meutes[1].

Il est Ă©vĂȘque du Lesotho de 1976 Ă  1978, puis est secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil ƓcumĂ©nique d'Afrique du Sud de 1978 Ă  1985. Il devient une personnalitĂ© publique, et Ă©lĂšve la voix contre les injustices du systĂšme politique de sĂ©grĂ©gation raciale, l'Apartheid.

Militantisme contre l'apartheid

En 1977, Desmond Tutu fait le prĂȘche des funĂ©railles de Steve Biko, fondateur du Mouvement de conscience noire et co-organisateur des Ă©meutes de Soweto, assassinĂ©[3]. Il rend par la suite hommage Ă  Biko et au Mouvement de conscience noire, qui avait attirĂ© l'attention sur la dimension performative du langage et non simplement descriptive, conduisant ainsi les Noirs Ă  se mĂ©sestimer eux-mĂȘmes[3] - [4]. Desmond Tutu participe aux rĂ©unions clandestines du Black consciousness movement[5]. Au sein du TEF, il participe aussi au mouvement de Black theology (thĂ©ologie noire) et s'initie Ă  la thĂ©ologie de la libĂ©ration venue d'AmĂ©rique latine[5].

Desmond Tutu avec Ronald Reagan (Maison-Blanche, 12 juillet 1984).

Au cours de plusieurs années de sermons et de prédications, il fait passer « un message de paix et de non-violence ». Il critique aussi bien l'apartheid que les Noirs qui réclament vengeance. Ses prédications contribuÚrent à la lutte pacifique menée contre les gouvernements afrikaners[6], et c'est pour ce combat pacifiste contre le systÚme de l'apartheid, qu'il reçoit le , le prix Nobel de la paix[7]. Pour lui, la paix entre les peuples est la seule voie possible.

AurĂ©olĂ© de sa nouvelle stature internationale, il est nommĂ© Ă©vĂȘque de l'Église anglicane d'Afrique du Sud en 1985, Ă  Johannesbourg, puis nommĂ© archevĂȘque au Cap le , devenant le premier Noir Ă  occuper cette fonction. Cette nomination est critiquĂ©e par ses opposants. Il organise alors des protestations contre la sĂ©grĂ©gation raciale et des campagnes de boycottage, dont celle du charbon d'Afrique du Sud. Il milite Ă©galement pour des Ă©coles communes, qui reprĂ©sentent pour lui une Ă©tape essentielle dans la rĂ©conciliation de l'Afrique du Sud. Il milite aussi contre la rĂ©glementation des dĂ©placements des Noirs, les « pass-laws ».

Il s'élÚve en 1986 contre le refus de Ronald Reagan d'adopter des sanctions contre le régime sud-africain[8].

Le président de la Commission de la vérité et de la réconciliation

Desmond Tutu devient en 1995 prĂ©sident de la Commission de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©conciliation crĂ©Ă©e par le prĂ©sident Nelson Mandela. AprĂšs trois ans d'enquĂȘtes et des milliers d'auditions, il rend publiques les conclusions de la Commission en 1998. Ce dossier est aujourd'hui considĂ©rĂ© comme l'une des pierres angulaires de la rĂ©conciliation sud-africaine[9].

RĂŽle en Afrique du Sud

Il est Ă  l'origine de l'expression « nation arc-en-ciel » qu'il emploie pour la premiĂšre fois en 1993 lors de son discours prononcĂ© aux obsĂšques du dirigeant communiste assassinĂ© Chris Hani[8].

Desmond Tutu avec le ministre indien des Affaires Ă©trangĂšres K. Natwar Singh (Le Cap, 11 mars 2005).

Il dénonce, entre autres, le montant des salaires des députés du Parlement sud-africain qu'il juge exorbitants, la politique de vente d'armes, qui rapporte beaucoup d'argent au nouveau pouvoir sud-africain[10].

En ce qui concerne la politique étrangÚre de l'Afrique du Sud, il dénonce le silence de son pays envers le régime de Robert Mugabe, le président du Zimbabwe voisin. Il compare d'ailleurs Robert Mugabe à « une sorte de Frankenstein »[11].

Lors des élections générales sud-africaines de 2009, il refuse d'apporter son soutien à Jacob Zuma et critique les dérives, selon lui, « d'une démocratie sous la coupe d'un parti ultramajoritaire »[12]. Il est nommé en 2005, par le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, membre du Haut Conseil pour l'Alliance des civilisations.

En , il propose aux ministres noirs de vendre leurs voitures luxueuses ainsi que de taxer les Blancs pour avoir bénéficié de l'apartheid. Ces propos provoquent une polémique dont la réprobation de la fondation de Frederik de Klerk, le mettant en garde contre « la dangereuse idée de culpabilité raciale » et l'accusation par d'autres de s'aligner sur les positions du chef de la ligue de Jeunesse de l'ANC, Julius Malema, parfois accusé de 'racisme', pour avoir entre autres suggéré d'exproprier sans dédommagement les fermiers blancs de leurs terres[13] - [14].

Initiatives internationales

Le , à l'initiative du milliardaire Richard Branson et du musicien Peter Gabriel, Nelson Mandela, Graça Machel et Desmond Tutu convoquent à Johannesbourg une assemblée de dirigeants influents du monde entier qui veulent contribuer, « à l'aide de leur expérience et de leur sagesse », à résoudre les problÚmes les plus importants de la planÚte. Nelson Mandela annonce la formation de ce conseil des Global Elders (les anciens, ou sages, universels) dans un discours lors de son 89e anniversaire[15]. Desmond Tutu est président du conseil et ses membres fondateurs incluent également Kofi Annan, Ela Bhatt, Gro Harlem Brundtland, Jimmy Carter, Li Zhaoxing, Mary Robinson et Muhammad Yunus[16].

Il Ă©crit en juin 2016 au comitĂ© Nobel pour proposer « la nomination de Marwan Barghouti, dirigeant palestinien emprisonnĂ©, pour le prix Nobel de la paix ». Il rappelait qu’ « en 2013, une campagne internationale pour la libĂ©ration de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers palestiniens fut lancĂ©e Ă  Robben Island (
) depuis la cellule du symbole universel de paix qu’est Nelson Mandela »[8].

Tutu soutient en 2008 le pasteur Jeremiah Wright, figure de la thĂ©ologie de la libĂ©ration noire qui avait lui-mĂȘme apportĂ© son soutien au candidat Ă  la prĂ©sidentielle Barack Obama, avant que celui-ci ne rompe ses liens avec Wright[17]. Tutu lui-mĂȘme s'est pourtant Ă©loignĂ© de la thĂ©ologie de la libĂ©ration, en dĂ©finissant une Ă©thique au-delĂ  de la thĂ©ologie de la libĂ©ration[18]. Concernant Wright, il dĂ©clare ainsi que ce dernier a dit sans fioritures « ce que presque n'importe lequel Afro-AmĂ©ricain aurait envie de dire », c'est-Ă -dire que « la race est un enjeu central », appelant aussi Ă  un « forum de rĂ©conciliation » aux États-Unis[19].

Il se joint frĂ©quemment Ă  d’autres laurĂ©ats du prix Nobel de la paix et inaugure des actions pour soutenir Aung San Suu Kyi, et le 14e dalaĂŻ-lama. Au mois de mars 2009, il a Ă©tĂ© rejoint par plus de 40 cĂ©lĂ©britĂ©s et 10 000 signataires dans une lettre sur thecommunity.com exhortant les officiels chinois Ă  « cesser de nommer, blĂąmer et abuser verbalement » le dalaĂŻ-Lama, et en appela au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Ă  visiter le Tibet et faire un rapport Ă  la communautĂ© internationale[20] - [21].

Desmond Tutu au Forum Ă©conomique mondial (2009).

Desmond Tutu est membre de la fondation PeaceJam, membre d'honneur du Club de Budapest[22] et fait partie du groupe des Global Elders, anciens dirigeants à la retraite qui tentent de contribuer à des solutions pacifiques aux problÚmes de la planÚte. Il dénonce en 2010 le comportement du gouvernement russe durant la guerre en Tchétchénie[23].

En 2012, il a refusĂ© de participer Ă  une confĂ©rence en Afrique du Sud Ă  laquelle avait Ă©tĂ© invitĂ© l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair : « la dĂ©cision immorale des États-Unis et de la Grande-Bretagne d’envahir l’Irak en 2003, basĂ©e sur le mensonge selon lequel ce pays possĂ©dait des armes de destruction massive, a dĂ©stabilisĂ© et polarisĂ© le monde plus qu’aucun autre conflit dans l’histoire », explique Desmond Tutu qui Ă  l'Ă©poque, en 2003, avait appelĂ© Condoleezza Rice, la conseillĂšre de George Bush pour la sĂ©curitĂ©, quelques jours avant le dĂ©clenchement de la guerre, pour lui demander qu’on laisse plus de temps aux inspecteurs chargĂ©s de trouver les armes de destruction massive irakiennes. « Selon quel critĂšre devons-nous dĂ©cider que Robert Mugabe [le PrĂ©sident du Zimbabwe, ndlr] doit ĂȘtre traduit devant la justice internationale, mais que Tony Blair doit participer au circuit des confĂ©rences, que Ben Laden doit ĂȘtre assassinĂ©, mais que l’Irak doit ĂȘtre envahi, non pas parce qu’il possĂšde des armes de destruction massive, comme Blair, le premier supporter de Bush, a fini par l’admettre, mais pour se dĂ©barrasser de Saddam Hussein ? » Conclusion : « Why I had no choice but to spurn Tony Blair, I couldn't sit with someone who justified the invasion of Iraq with a lie (Pourquoi je n'avais pas d’autre choix que d’éconduire Tony Blair, je ne pourrais pas siĂ©ger Ă  cĂŽtĂ© de quelqu'un qui a justifiĂ© l'invasion de l’Irak par un mensonge) », titre choisi par The Observer du pour l’entretien dans lequel Desmond Tutu a fait ces dĂ©clarations.

Par ailleurs, en juillet 2007, il est l'un des premiers à répondre au programme « les Ambassadeurs d'Oxfam » lancé par l'ONG pour accroßtre sa popularité et améliorer son action[24].

Opposition Ă  l'homophobie

Desmond Tutu est publiquement engagĂ© dans la lutte contre l'homophobie, ayant comparĂ© l'homophobie au racisme durant l’apartheid en Afrique du Sud[26]. Et dĂ©clare en 2013 ĂȘtre « aussi dĂ©vouĂ© envers cette campagne [contre l'homophobie] que lors de celle contre l'apartheid[26] ». Il a Ă©galement indiquĂ© qu'il ne pourrait pas vĂ©nĂ©rer un Dieu homophobe, dĂ©clarant : « Je ne vĂ©nĂ©rerais pas un Dieu homophobe. (
) Je refuserais d’aller dans un paradis homophobe. Non, je dirais : “DĂ©solé ! Je prĂ©fĂšre de loin aller de l’autre cĂŽtĂ©â€â€‰Â»[27] - [8].

En fĂ©vrier 2014, il s'insurge contre la ratification par le prĂ©sident ougandais Yoweri Museveni d’une loi qui pĂ©nalise les relations homosexuelles dans ce pays et qu’il compare aux lois de Nuremberg (Allemagne nazie) et Ă  l’apartheid[28].

En juin 2016, aux Pays-Bas, il bénit le mariage de sa fille, le pasteur anglican Mpho Andrea Tutu, avec une autre femme, Marceline van Furth[29].

Sur la fin de vie et le suicide assisté

En 2016, Ă  85 ans, Ă  l'inverse de nombreux chrĂ©tiens, il dĂ©clare dans une tribune ĂȘtre favorable Ă  ce que les malades incurables et les mourants puissent dĂ©cider eux-mĂȘmes de l'heure de leur mort[30] - [31].

Le changement climatique

Lors du sommet de Copenhague en 2009, il prend une part active au mouvement « Justice climatique », qui rĂ©unit plusieurs ONG, cĂ©lĂ©brant une « messe pour le climat » dans la capitale danoise[32]. Le , il publie dans The Guardian[33] l'article : « Pour sauver le climat, il faut boycotter les compagnies d’énergie fossile »[34].

Rencontres avec le dalaĂŻ-lama

Le 14e dalaĂŻ-lama et Desmond Tutu Ă  Vancouver (Canada) en 2004.

Desmond Tutu rencontra son ami de longue date le 14e dalaï-lama en 2004 lors d'une conférence organisée par Victor Chan à Vancouver, et ayant pour thÚme la paix et la réconciliation[35] - [36].

Faute de visa, le dalaï-lama ne put se rendre aux célébrations des 80 ans de Desmond Tutu en octobre 2011. La justice sud-africaine qualifia d'illégal le retard dans la décision de délivrer ce visa. Desmond Tutu a rendu visite au dalaï-lama le 10 février 2012 sur son lieu de résidence à Dharamsala en Inde[37].

Desmond Tutu déclare « remercier Dieu d'avoir créé le dalaï-lama », et justifie son attachement à celui-ci, en expliquant que selon lui, « Dieu n'est pas un Chrétien »[38].

En 2014, il appelle le pape François à rencontrer le dalaï-lama, mais à la suite de son refus, il se dit « profondément attristé et bouleversé »[39].

En 2017, le dalaĂŻ-lama ne peut se rendre Ă  son anniversaire, mais s'adresse Ă  Desmond Tutu par une vidĂ©o oĂč il le qualifie de prĂ©cieux dans ce monde troublĂ©[40].

Mort

Desmond Tutu meurt le 26 décembre 2021 au Cap en Afrique du Sud à l'ùge de 90 ans. Le président Cyril Ramaphosa loue un « patriote sans égal », tandis que la Fondation Nelson-Mandela salue la disparition d'un « penseur, leader et berger »[41].

Juste aprĂšs l'annonce publique de sa mort, la reine Élisabeth II, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation des Nations unies AntĂłnio Guterres, Emmanuel Macron, Barack Obama, le dalaĂŻ-lama qui envoie un message de condolĂ©ances Ă  sa fille Mpho Tutu[42], d'autres chefs d'État, personnalitĂ©s publiques et politiques de premier plan ont eu un mot en mĂ©moire de l'archevĂȘque sud-africain[43] - [44] - [45].

À la suite de son dĂ©cĂšs, le deuil national a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© en Afrique du Sud pendant une semaine avec la mise en berne du drapeau national des institutions officielles tout au long de cette pĂ©riode[46] - [47]. Ses funĂ©railles nationales, qui rassemblent des milliers de personnes, ont lieu le 1er janvier 2022, en prĂ©sence du prĂ©sident sud-africain Cyril Ramaphosa, l’ancienne prĂ©sidente d’Irlande Mary Robinson et du roi du Lesotho Letsie III[48] - [49].

Desmond Tutu a choisi que sa dépouille soit réduite en poussiÚre par aquamation[50] - [51]. Ses cendres reposent désormais dans la cathédrale Saint-Georges du Cap[52].

Controverses

Desmond Tutu en 2011.

Accusations d'antisémitisme

Desmond Tutu a de nombreuses fois fait des remarques jugées « racistes » et offensantes à l'égard du peuple juif[53]. Reconnaissant avoir été souvent accusé d'antisémitisme, il a rétorqué qu'il faudrait « avoir de la chance » pour le prouver et que son « dentiste s'appelle docteur Cohen »[54].

D'aprĂšs le Jewish Herald-Voice, il aurait minimisĂ© la souffrance qu'ont endurĂ©e les victimes du gĂ©nocide nazi : il aurait dĂ©clarĂ© faussement que les chambres Ă  gaz Ă©tait faites pour « une mort plus propre » que les crimes de l'apartheid, en se plaignant d'un « monopole de l'Holocauste » ainsi qu'en demandant aux victimes de « pardonner les nazis pour l'Holocauste »[55]. Des remarques jugĂ©es par le centre Simon-Wiesenthal comme Ă©tant « des insultes aux Juifs et aux victimes des nazis »[56]. Il a Ă©galement dĂ©clarĂ© que les Juifs « pensent avoir le monopole de Dieu », et les accusent d'avoir « combattu » et de s'ĂȘtre « opposĂ©s Ă  Dieu »[57]. En 1987, il aurait menacĂ© de « punir » les Juifs Sud-africains si IsraĂ«l ne participe pas au boycott du rĂ©gime d'Apartheid. En 1989, au mĂ©morial de Yad Vashem pour le gĂ©nocide de six millions de Juifs, Desmond Tutu aurait adressĂ© une priĂšre pour les responsables nazis du gĂ©nocide[58].

Il met en avant la contribution des Juifs dans la lutte contre l’apartheid : « Le peuple juif Ă©tait l'important soutien de notre combat contre l'apartheid » et reconnaĂźt qu'IsraĂ«l a le droit de vivre en paix au sein de ses frontiĂšres. Mais il dĂ©clare Ă©galement qu'IsraĂ«l n'aura jamais une vĂ©ritable sĂ»retĂ© et une sĂ©curitĂ© alors qu'il opprime un autre peuple. C'est pourquoi il milite pour la crĂ©ation d'un État palestinien[59]. En 2002, il provoque une controverse en qualifiant la situation en Palestine d'« apartheid » et en dĂ©clarant : « Cela me rappelle tellement ce qui nous est arrivĂ© au peuple noir en Afrique du Sud »[60].

Desmond Tutu avec Barack Obama (Le Cap, 30 juin 2013).

Il a Ă©galement accusĂ© les Juifs de faire souffrir de la mĂȘme maniĂšre les Palestiniens. Lors d'une autre dĂ©claration, il compare le « systĂšme » du Temple juif avec l'apartheid et se plaint que « critiquer IsraĂ«l vaut l'accusation d'antisĂ©mitisme », justifiant son propos : « comme si les Palestiniens n'Ă©tait pas des SĂ©mites ». Il dĂ©crit le nationalisme juif comme ayant « beaucoup de parallĂšles avec le racisme »[61], des propos condamnĂ©s par l'Anti-Defamation League[62]. Accusant aux cĂŽtĂ©s de Yasser Arafat et du Hamas les dirigeants israĂ©liens de « terrorisme »[63] tout en le comparant Ă  des rĂ©gimes totalitaires, dont l'Allemagne nazie et l'Afrique du Sud sous l'apartheid : « des rĂ©gimes trĂšs puissants ». Desmond Tutu se dit ĂȘtre en faveur « du boycott des universitaires et commerçants Juifs israĂ©liens »[54].

Il accuse de mĂȘme les Juifs de ce qu'il qualifie de « lobby juif », reprochant d'« effrayer les AmĂ©ricains de reconnaĂźtre [ce qui est] le mal, [comme Ă©tant] le mal. Car le lobby juif est puissant, trĂšs puissant »[54]. Il taxe les Juifs d'« arrogance, l'arrogance du pouvoir parce que les Juifs forment un puissant lobby dans ce pays »[54].

En 2009, l'universitaire Alan Dershowitz accuse Desmond Tutu de « racisme et d'intolĂ©rance ». Il est Ă  nouveau accusĂ© d'antisĂ©mitisme aprĂšs avoir dĂ©clarĂ© dans le Tampa Bay Times que les Juifs devraient « ĂȘtre jugĂ©s selon des normes diffĂ©rentes des autres peuples »[64].

En 2014, dans le South African Jewish Report, Desmond Tutu est comparé à Adolf Hitler et accusé de vouloir « tuer les Juifs »[65].

Critiques

Desmond Tutu avec Lakhdar Brahimi, Gro Harlem Brundtland et Henry Bellingham (Londres, 10 janvier 2011).

À la suite de sa critique de Jacob Zuma, celui-ci, l'accuse de « double standard » et d'amnĂ©sie sĂ©lective. Le congrĂšs des Ă©tudiants sud-africain condamne ses actions, le dĂ©crivant comme Ă©tant une « personne scandaleuse »[66].

Desmond Tutu a Ă©galement Ă©tĂ© critiquĂ© pour avoir refusĂ© de participer Ă  un Ă©vĂ©nement en la compagnie de Tony Blair, estimant que ce dernier et George W. Bush devraient ĂȘtre jugĂ©s devant la Cour internationale de justice pour avoir « dĂ©stabilisĂ© et polarisĂ© le monde Ă  un degrĂ© jamais atteint par aucun autre conflit dans l’histoire avec le spectre de la Syrie et de l’Iran devant nous. La question n’est pas de savoir si Saddam Hussein Ă©tait gentil ou mĂ©chant, ou combien de personnes de son peuple il a massacrĂ© »[67]. Il a fini par affirmer que le simple dĂ©compte du nombre des victimes enregistrĂ©es pendant et aprĂšs la guerre d’Irak justifierait amplement leurs arrestations[68].

En dĂ©cembre 2013, n'ayant reçu aucune accrĂ©ditation officielle, on pense qu'il sera absent de l'enterrement de Nelson Mandela[69]. « Si mon bureau ou moi-mĂȘme avions Ă©tĂ© informĂ©s que j'Ă©tais le bienvenu, pour rien au monde je n'aurais manquĂ© ça », a-t-il rĂ©agi. Il faut dire que Desmond Tutu, 82 ans, pourfend rĂ©guliĂšrement les dĂ©rives du gouvernement du prĂ©sident Jacob Zuma, notamment les scandales de corruption et l'Ă©chec Ă  rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s. En 2013, il a assurĂ© qu'il ne voterait plus pour le CongrĂšs national africain (ANC), le parti de la lutte contre l'apartheid au pouvoir depuis l'avĂšnement de la dĂ©mocratie en 1994. Cependant, il sera finalement prĂ©sent[70].

En 2014, le parti démocratique chrétien (CDP) sud-africain s'oppose aux positions de Desmond Tutu, le critiquant pour son hypocrisie et le qualifiant de « fils de Satan »[71].

Distinctions

Statue de Desmond Tutu au Cap.

DĂ©corations

Prix

Honneurs

  • 1986 : le trompettiste Miles Davis rend hommage Ă  Mgr Desmond Tutu en lui dĂ©diant Tutu, son avant-dernier album studio. C'est le premier morceau qui donne son titre Ă  l'album.

Doctorats honoris causa

Desmond Tutu recevant son doctorat honoris causa de l'université de Vienne.

Il a obtenu plus d'une centaine de doctorats honoris causa :

Publications

  • (en) Michael Jesse Battle (prĂ©f. Desmond Tutu), Reconciliation: The Ubuntu Theology of Desmond Tutu, Pilgrim Press, .
  • (en) Essays on Leadership (avec Boutros Boutros-Ghali, George H. W. Bush, Jimmy Carter et MikhaĂŻl Gorbatchev), Washington, Carnegie Commission on Preventing Deadly Conflict, 1998
  • Croire ubuntu inspirations et paroles de Desmond Tutu, Acropole, 2007.
  • Prisonnier de l'espĂ©rance, 1983.
  • Il n'y a pas d'avenir sans pardon, 2000
    Récit de la Commission de la vérité et de la réconciliation.
  • Dieu fait un rĂȘve (2008), Ă©ditions Novalis.
  • DalaĂŻ Lama, Desmond Tutu, Douglas Abrasm, Le Livre de la joie : Le bonheur durable dans un monde en mouvement (en), Flammarion, 2016. (ISBN 2081393964 et 9782081393967).

Notes et références

  1. Patrice Claude, « Desmond Tutu, l’infatigable voix des opprimĂ©s », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. Edouard Pflimlin, « Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix, icĂŽne de la lutte contre l’apartheid, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en) Desmond Tutu, « Steve Bantu Biko Memorial Lecture Delivered By Archbishop Emeritus Desmond Tutu », University Of Cape Town, 26 septembre 2006.
  4. « Afrique du Sud : Le symbole de l'arc-en-ciel comme héritage, c'est vraiment du pur Desmond Tutu », sur rfi.fr, .
  5. Paul Yange, Desmond MpiloTutu (né en 1931), prix Nobel de la paix 1984 (1/2), 19 novembre 2007.
  6. Voir le volume Institution de la parole en Afrique du Sud (Philippe-Joseph Salazar (dir.)), numéro spécial de Rue Descartes, 17, 1997, 178 p. (ISBN 2-13-048336-4).
  7. (en) « Desmond Tutu : Biographical », sur nobelprize.org, .
  8. Pierre Barbancey, « Disparition. Desmond Tutu a rejoint l’arc-en-ciel des nations », sur L'HumanitĂ©,
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Voir aussi

Bibliographie

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Liens externes

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