Accueil🇫🇷Chercher

Conflits préhistoriques

Le terme conflit préhistorique se réfère aux conflits ayant eu lieu entre divers peuples sans traces écrites précises.

Gravure rupestre de Tanum montrant des personnages ithyphalliques : ces hommes guerriers de l'âge du Bronze scandinave, équipés de boucliers et d'épées, s'affrontent à la hache. Les données archéologiques de cette époque suggèrent que la guerre est alors une affaire d'homme, en lien avec la hiérarchisation de la société[1].

L'existence - et la définition même - d'hypothétiques conflits comme étant dans l'état de nature de l'humanité était déjà un sujet controversé dans l'histoire des idées au XVIIe siècle puisque Thomas Hobbes, dans Léviathan (1651), soutenait la thèse d'une guerre de tous contre tous, alors que Jean-Jacques Rousseau contestait directement son point de vue dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du Contrat social (1762).

Le débat sur la nature humaine se poursuit, couvrant l'anthropologie contemporaine, l'archéologie, l'ethnographie, l'histoire, la science politique, la psychologie, la primatologie et la philosophie dans des livres divers tels que War in Human Civilization d'Azar Gat ainsi que Warless Societies and the Origin of War de Raymond C. Kelly[2] - [3]. Pour les besoins de cet article, le terme « conflit préhistorique » sera utilisé afin de définir une agression mortelle organisée entre communautés autonomes analphabètes[4] - [5].

Paléolithique

Hache Ă  main en quartzite.

L'archéologie passe de la constatation « des techniques, des habitats, des nécropoles, des façons de vivre et de se nourrir dans un milieu créant un paysage — archéologie « processuelle » —, à une archéologie évènementielle qui fait apparaître les conflits d'époque » selon Guilaine (en 2015)[6]. L'archéologue et historienne Anne Lehoërff (en 2018) rappelle que si la guerre est une composante qui fait partie des sociétés du Paléolithique, elle « ne résout pas cette fausse bonne question de l'idée de violence première chez l'homme, qui relève d'une opposition trop simpliste[7] » entre les modèles du XVIIe siècle, d'un côté celui de Hobbes de l'homme naturellement violent (le philosophe y voyant un animal sauvage « possessif, agressif, prédateur, ignorant par conséquent toute organisation sociale, et même tout sentiment de sociabilité[8] ») et de l'autre côté celui de Rousseau pour qui il n'y a pas de guerre avant que ne se forment les sociétés car « l'homme est naturellement pacifique et craintif. Au moindre danger, son premier mouvement est de fuir[9] ».

Selon l'anthropologue culturel et ethnographe Raymond C. Kelly (en 2000), la densitĂ© de population des premières sociĂ©tĂ©s de chasseurs-cueilleurs de Homo erectus Ă©tait probablement assez faible pour Ă©viter les conflits armĂ©s. Le dĂ©veloppement de la lance, ainsi que les techniques de chasse Ă  l'embuscade ont rendu les potentielles violences entre les groupes de chasseurs très coĂ»teuses en vies, dictant la coopĂ©ration et le maintien d'une faible densitĂ© de population afin de prĂ©venir la naissance d'une concurrence entre les groupes de chasseurs-cueilleurs pour les ressources naturelles. Ce comportement a peut-ĂŞtre accĂ©lĂ©rĂ© la migration hors d'Afrique de Homo erectus, il y a environ 1,8 million d'annĂ©es en tant que consĂ©quence naturelle de l'Ă©vitement des conflits. Certains chercheurs pensent que cette pĂ©riode de paix prĂ©caire dure jusqu'Ă  bien après l'apparition de Homo sapiens, il y a environ 0,2 million d'annĂ©es, se terminant uniquement Ă  cause de changements Ă©conomiques et sociaux associĂ©s au sĂ©dentarisme, lorsque de nouvelles conditions ont incitĂ© des incursions organisĂ©es contre des villages[10] - [11].

DatĂ© entre 200 000 Ă  150 000 ans AP, l’homme de Maba, crâne humain fossile dĂ©couvert en 1958 dans une grotte proche de la ville de Shaoguan, dans la province chinoise du Guangdong, prĂ©sente des traces de blessures au niveau du temporal droit rĂ©sultant d’un coup portĂ© par un objet contondant en pierre (agression ou accident) auxquelles il aurait survĂ©cu[12]. Plus rĂ©cemment, de 60 000 Ă  46 900 ans AP, Shanidar I, surnommĂ© « Nandy », un squelette de nĂ©andertalien relativement complet dĂ©couvert dans la grotte de Shanidar dans le Zagros en Irak a subi des blessures au niveau de l’os frontal et sur l’orbite gauche longtemps avant de mourir[13]. Un des nĂ©andertaliens dĂ©couverts sur le site de Krapina, en Croatie et datĂ© de 130 000 ans a subi une blessure rĂ©sultant d’un choc violent sur le pariĂ©tal. Ă€ Saint-CĂ©saire en Charente-Maritime, une nĂ©andertalienne morte il y a 36 300 ans porte des traces de coups sur le crâne qui auraient entraĂ®nĂ© une forte hĂ©morragie et une commotion cĂ©rĂ©brale ; elle a survĂ©cu quelque temps Ă  sa blessure[14]. Entre 60 000 et 45 000 ans, des nĂ©andertaliens Ă  Shanidar et des hommes modernes Ă  Skhul sur le mont Carmel en IsraĂ«l ont reçu des blessures provoquĂ©es par l’impact d’objets pointus, en pierre ou en bois : Shanidar III, un quadragĂ©naire, a la neuvième cĂ´te perforĂ©e, ce qui a sans doute provoquĂ© un pneumothorax ; Shanidar V est touchĂ© au front ; Ă  Skhul, un enfant a la tempe droite perforĂ©e et fracturĂ©e, un adulte a l’os coxal et la tĂŞte de tibia transpercĂ©s par une pointe de sagaie en bois durci au feu, et reçoit un coup violent Ă  la tĂŞte qui le tue. Dans la grotte des Enfants du site de Balzi Rossi en Italie, un enfant moderne est tuĂ© par une pointe d’arme de jet fichĂ©e dans sa colonne vertĂ©brale il y a 27 000 ans. Seules les morts violentes de l’homme de Skhul et de l’enfant de Balzi Rossi sont attestĂ©es, les autres pouvant ĂŞtre accidentelles, lors de chasses, par exemple[15].

Parmi les nombreuses peintures rupestres du PalĂ©olithique supĂ©rieur, aucune ne reprĂ©sente des ĂŞtres humains attaquant d'autres ĂŞtres humains[16] - [17]. Le seul art rupestre reprĂ©sentant une forme d’agression entre des chasseurs-cueilleurs provient d'une sĂ©quence unique d'Australie du Nord qui a Ă©tĂ© peinte il y a environ 10 000 ans[18]. Aucune preuve squelettique ou d'artefacts n'atteste d'une forme de violence entre les groupes de chasseurs-cueilleurs au PalĂ©olithique[17] - [19].

Épipaléolithique et Mésolithique

Archers affrontés de la Cueva del Roure, à Morella (Castellón). Les scènes représentées dans les peintures du Levant espagnol au VIe millénaire av. J.-C. font partie des plus anciennes représentations connues de la guerre[20]

La preuve archĂ©ologique la plus ancienne de ce qui pourrait ĂŞtre un massacre prĂ©historique se trouve sur le site du cimetière 117, datant de l'Ă©pipalĂ©olithique. Le cimetière contient un grand nombre de squelettes vieux d'environ 13 000 Ă  14 000 ans, dont beaucoup prĂ©sentent des tĂŞtes de flèches fichĂ©es, ce qui indique que ces individus ont peut-ĂŞtre Ă©tĂ© victimes d'un conflit. Certains chercheurs doutent de cette conclusion, car les corps, enterrĂ©s dans des tombes soigneusement crĂ©Ă©es, peuvent s'ĂŞtre accumulĂ©s pendant de nombreuses dĂ©cennies, et constituer la preuve d'assassinats d'intrus plutĂ´t que d'un rĂ©el conflit. D'autre part, près de la moitiĂ© des squelettes appartiennent Ă  des femmes. Les chercheurs ne pensent gĂ©nĂ©ralement pas que les femmes aient jouĂ© un rĂ´le actif dans d'Ă©ventuelles escarmouches. Il a Ă©tĂ© supposĂ© que ce massacre aurait pu se produire Ă  la suite d'une crise Ă©cologique locale[21].

Sur le site de Nataruk Ă  Turkana, au Kenya, de nombreux restes humains de 10 000 ans ont Ă©tĂ© dĂ©couverts avec de possibles blessures traumatiques majeures, dont celles probablement mortelles occasionnĂ©es par des lames d'obsidienne retrouvĂ©es fichĂ©es dans les squelettes. Selon l'Ă©tude initiale, la rĂ©gion Ă©tait un « paysage fĂ©cond au bord d'un fleuve comportant une population importante de chasseurs-cueilleurs ». De la poterie a Ă©tĂ© trouvĂ©e, ce qui suggère les pratiques du stockage d'aliments et du sĂ©dentarisme[22] - [23]. Le rapport initial a conclu que les corps de Nataruk n'Ă©taient pas enterrĂ©s, mais ont Ă©tĂ© conservĂ©s dans leur position initiale, au bord d'une lagune. De plus, des preuves de traumatisme crânien ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes sur les squelettes. Toutes ces Ă©lĂ©ments suggèrent qu'un conflit ou un massacre a eu lieu[24].

Les conflits préhistoriques ont été influencés par le développement de l'arc, de la massue et de la fronde. L'arc semble avoir été l'arme la plus importante dans les premiers conflits. En effet, l'arc permettait de blesser ou tuer un adversaire tout en diminuant considérablement le risque encouru par l'attaquant, par rapport à un combat en mêlée. Bien qu'il n'y ait pas de peintures rupestres de batailles entre des hommes armés de massues, le développement de l'arc est simultané aux premières représentations connues de conflits organisés, consistant en des représentations claires de deux ou plusieurs groupes d'hommes qui s'attaquent. Certaines peintures représentent même des tactiques bien identifiables comme des attaques de flanc et des encerclements[25].

NĂ©olithique

Les communautés du Néolithique sont définies comme des sociétés qui cultivent des plantes et fabriquent des outils uniquement à partir de matériaux naturels. Des preuves indiquent que des conflits ont affecté de nombreuses communautés du Néolithique[26]. Le massacre de Talheim et le massacre de Crow Creek sont les exemples les plus flagrants[27] - [28].

Selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis et à la lecture des recherches anthropologiques et archéologiques, la guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du Néolithique, il y a environ dix mille ans, et la « sauvagerie » des préhistoriques ne serait qu’un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle pour renforcer le concept de « civilisation » et le discours sur les progrès accomplis depuis les origines »3.

Entre 5300 et 4950 av. J.-C., le site archĂ©ologique d’Herxheim, dans le sud de la RhĂ©nanie-Palatinat, en Allemagne, appartenant Ă  la culture rubanĂ©e, livre les traces de pratiques rituelles d'anthropophagie. Dans les fosses entourant le village, sont enterrĂ©s des fragments osseux humains portant des traces de dĂ©coupe et de fracturation des os (environ 400 Ă  450 individus), des ossements d’animaux, des poteries, des outils d'os ou de pierre et de rares objets de parures. Un millier de personnes de tous âges et pour certaines venant de rĂ©gions Ă©loignĂ©es de plusieurs centaines de kilomètres auraient Ă©tĂ© inhumĂ©es sur le site en moins d’un demi-siècle Ă  la suite de rituels codifiĂ©s. Il pourrait s’agir de raids guerriers qui auraient ramenĂ© des prisonniers pour les exĂ©cuter et les consommer, ou de personnes se rendant volontairement Ă  Herxheim pour participer Ă  ces cĂ©rĂ©monies, y compris Ă  leurs dĂ©pens[29].

Vers 5000 av. J.-C., les restes de 34 personnes tuĂ©es de manière violente (neuf hommes, sept femmes et deux adultes de sexe indĂ©terminĂ©, tous âgĂ©s de 20 Ă  60 ans, et 16 enfants et adolescents de deux Ă  20 ans) ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 1983 Ă  Talheim, près de Heilbronn, en Allemagne. La plupart des squelettes ont reçu des coups d'herminettes de pierre emmanchĂ©es, qui ont fracassĂ© leur crâne. Des fragments caractĂ©ristiques de la culture rubanĂ©e placent les Ă©vĂ©nements au dĂ©but du NĂ©olithique. Les sites contemporains de Herxheim en Allemagne, ou d'Asparn-Schletz en Basse-Autriche traduisent Ă©galement des guerres ou des violences internes entre populations[30].

La sépulture collective de San Juan Ante Portam Latinam à Laguardia (Alava) contient trois cents cadavres et cinquante-cinq armatures de projectiles inhumés entre 3800 et 2800 av. J.-C.. Parmi eux, se trouvent neuf hommes avec des flèches logées dans leur squelette[31]. À Roaix, dans le Vaucluse, la mort simultanée d'une quarantaine d'individus vers 2900-2500 av. J.-C., dont un adolescent et deux adultes criblés de flèches, a fait penser à un massacre, une « couche de guerre », mais une épidémie pourrait expliquer ce drame supposé[14].

La fosse 157, un ancien silo à grain fouillé en 2012 à Bergheim (Haut-Rhin), daté du Néolithique récent, vers 4000 av. J.-C., contient des restes de deux hommes, deux femmes et de quatre enfants, accompagnés de huit bras gauches sectionnés avec une hache de pierre et qui appartenaient à d'autres individus. Le squelette d’un des hommes a le bras gauche amputé et présente de nombreuses traces de violence sur le crâne et au thorax[32]. Tous les corps ont été jetés sans ménagement au fond de la fosse, qui est restée quelque temps à l’air libre avant d’être refermée, ce qui exclut l’hypothèse de mort d’accompagnement lors d’un rite funéraire. Il pourrait s’agir de victimes d’un conflit inter-communautaire, les bras coupés étant des sortes de trophée. La pratique d’un rite sacrificiel est cependant possible[14].

Les Maoris de Nouvelle-Zélande se distinguent par les milliers de fortifications qu'ils ont construites afin de renforcer la position d'un groupe dans des combats presque continus sur leurs îles du Pacifique Sud. Dans une ère où les armes de siège restaient rudimentaires et alors que les attaquants avaient des approvisionnements en vivres limités et peu de temps à consacrer au combat, les fortifications étaient un moyen efficace pour protéger les individus et le bétail, bien que les champs et les maisons étaient probablement pillés par les assaillants. Ces fortifications démontrent qu'il y avait une organisation sociale considérable dans les sociétés des peuples préhistoriques. Ce modèle ethnographique est une preuve indirecte en faveur de l'hypothèse que ces communautés étaient capables de mener un conflit organisé.

Chalcolithique et Ă‚ge du bronze

Épées de bronze au Musée National d'Écosse.

Le début du Chalcolithique (Âge du cuivre) a vu naître le développement de poignards, de haches et d'autres objets en cuivre. Pour la plupart, ces objets étaient trop coûteux et trop malléables pour servir au combat. Ils sont considérés par de nombreux spécialistes comme des objets cérémoniels. Ce n'est qu'avec le développement d'alliages plus résistants de cuivre et d'arsenic ou d'antimoine puis de bronze que les armes métalliques sont devenues monnaie courante. De plus alors que les conflits plus anciens se déroulaient à distance ainsi que l'attestent les représentations graphiques de groupes d'archers face à face, le développement d'armes de corps-à-corps est le signe de combats rapprochés. Cela contribue également à de profondes modifications de la société : notamment l'apparition d'une économie permettant la production de telles armes et l'exaltation de la vaillance individuelle[33].

Les travaux de fouilles entrepris en 2005 et 2006 ont montré que Hamoukar a été ravagée par la guerre aux environs de 3500 av. J.-C. - probablement la plus ancienne guerre urbaine attestée jusqu'à présent, du moins dans le Proche-Orient[34]. La poursuite des fouilles en 2008 et en 2010 confirme ces faits[35].

Les conquêtes militaires des cités-états par les Égyptiens augmentent leur zone d'influence. Babylone et plus tard l'Assyrie ont construit des empires en Mésopotamie tandis que l'Empire hittite a dominé une grande partie de l'Anatolie. Les chars apparaissent au XXe siècle av. J.-C. et deviennent essentiels à la guerre dans l'ancien Proche-Orient du XVIIe siècle av. J.-C. Les invasions Hyksos et Kassites marquent la transition vers l'âge du bronze tardif. Ahmôsis Ier vainquit les Hyksos et rétablit le contrôle égyptien sur la Nubie et Canaan, territoires encore défendus par Ramsès II à la bataille de Qadesh, la plus grande bataille de chars de l'histoire. Les raids des Peuples de la mer et la désintégration renouvelée de l'Égypte dans la troisième période intermédiaire marquent la fin de l'âge du bronze.

Les Grecs mycéniens (environ 1600-1100 av. J.-C.) investirent dans le développement d'infrastructures militaires, tandis que la production militaire et la logistique étaient directement dirigées par le Palais[36]. La pièce la plus identifiable de l'armure mycénienne était le casque en défenses de sanglier[37]. En général, la plupart des caractéristiques de la panoplie d'hoplite de l'Antiquité grecque classique étaient déjà connues de la Grèce mycénienne[38].

L'âge du bronze en Chine traverse les périodes protohistoriques et historiques. Des conflits réunissant infanterie et chariots eurent lieu régulièrement entre les puissances de la plaine du nord de la Chine.

Ă‚ge du fer

Les événements de l'âge du fer comme l'invasion dorienne, le colonialisme grec et leurs interactions avec les forces phéniciennes et étrusques se situent dans la période préhistorique. Les communautés guerrières germaniques de la période migratoire s’engageaient dans des guerres endémiques (voir aussi Thorsberg moor). La guerre anglo-saxonne n'est pas à la fine pointe de l'historicité, car son étude repose principalement sur l'archéologie avec l'aide de comptes écrits fragmentés.

Conflit endémique

Dans les cultures guerrières, la guerre est souvent ritualisée avec un certain nombre de tabous et de rituels qui limitent le nombre de victimes et la durée du conflit. Avec les sociétés tribales engagées dans des guerres endémiques, les conflits peuvent occasionnellement se transformer en guerres totales pour des raisons telles que l'appropriation de ressources ou pour aucune raison compréhensible.

Bibliographie

  • Jean Guilaine et Jean Zammit, Le sentier de la guerre, visages de la violence prĂ©historique, Seuil, , 384 p. (ISBN 978-2020409117)
  • Anne LehoĂ«rff, PrĂ©histoires d'Europe : De NĂ©andertal Ă  VercingĂ©torix, Paris, Ă©ditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-5983-6), chap. 8 (« Gerre et paix du NĂ©olithique Ă  l'Ă‚ge du bronze »)
  • Douglas. War, Peace, and Human Nature. Oxford University Press, 2013
  • Roksandic, Mirjana, ed.. Violent interactions in the Mesolithic : evidence and meaning. Oxford, England : Archaeopress, 2004
  • Kelly, Raymond C. Warless societies and the origin of war. Ann Arbor : University of Michigan Press, 2000.
  • LeBlanc, Steven A.. Prehistoric Warfare in the American Southwest, University of Utah Press, 1999. (ISBN 978-0874805819)
  • Randsborg, Klavs. Hjortspring : Warfare and Sacrifice in Early Europe. Aarhus, Denmark; Oakville, Connecticut. : Aarhus University Press, 1995.
  • Rafael Karsten, Blood revenge, war, and victory feasts among the Jibaro Indians of eastern Ecuador, 1923.

Notes et références

  1. Anne Lehoërff, op. cit., p. 180
  2. (en) Azar Gat, War in Human Civilization, Oxford, Oxford University Press, , 822 p. (ISBN 978-0-19-923663-3, lire en ligne)
  3. (en) Raymond C. Kelly, Warless Societies and the Origin of War, Ann Arbor, University of Michigan Press, , 192 p. (ISBN 978-0-472-06738-1, lire en ligne)
  4. (en) I.J.N. Thorpe, « Anthropology, archaeology, and the origin of warfare », World Archaeology, vol. 35, no 1,‎ , p. 145–165 (DOI 10.1080/0043824032000079198, lire en ligne) JSTOR
  5. (en) Patricia M. Lambert, « The Archaeology of war: A North American perspective », Journal of Archaeological Research, vol. 10, no 3,‎ , p. 207–241 (lire en ligne) JSTOR
  6. Guilaine, La seconde naissance de l'homme : Le Néolithique, Odile Jacob, , 201 p. Archéologie de la violence et de la guerre.p. 87
  7. Anne Lehoërff, Par les armes. Le jour où l'homme inventa la guerre, Humensis, (lire en ligne), p. 277-278
  8. Giuseppe Sorgi, Politica e diritto in Hobbes, A. Giuffrè, , p. 66.
  9. José Médina, André Senik et Claude Morali, Jean-Jacques Rousseau. Du contrat social, Magnard, , p. 67.
  10. (en) Raymond C. Kelly, Warless Societies and the Origin of War, University of Michigan Press, , 192 p. (ISBN 978-0-472-06738-1, lire en ligne)
  11. (en) Raymond Kelly, « The evolution of lethal inter-group violence », PNAS, vol. 102,‎ , p. 24–29 (PMID 16129826, PMCID 1266108, DOI 10.1073/pnas.0505955102) "This period of Paleolithic warlessness, grounded in low population density, an appreciation of the benefits of positive relations with neighbors, and a healthy respect for their defensive capabilities, lasted until the cultural development of segmental forms of organization engendered the origin of war"
  12. Marylène Patou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, , 208 p. (ISBN 978-2-7381-7565-6, présentation en ligne)
  13. Marylène Patou-Mathis, Neanderthal, edi8, , 376 p. (ISBN 978-2-262-04452-7, présentation en ligne)
  14. Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 601 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6, présentation en ligne), p. 231
  15. Jean Guilaine et Jacques Sémélin, Violences de guerre, violences de masse, La Découverte, , 320 p. (ISBN 978-2-7071-9345-2, présentation en ligne)
  16. (en) R. Dale Guthrie, The Nature of Paleolithic Art, Chicago, University of Chicago Press, , 507 p. (ISBN 978-0-226-31126-5, lire en ligne), p. 422
  17. Haas, Jonathan and Matthew Piscitelli (2013) The Prehistory of Warfare: Misled by Ethnography In War, Peace, and Human Nature edited by Douglas P. Fry, p. 168-190. New York: Oxford University Press.
  18. (en) Paul Taçon et Christopher Chippindale, « Australia's Ancient Warriors: Changing Depictions of Fighting in the Rock Art of Arnhem Land, N.T. », Cambridge Archaeological Journal, vol. 4, no 2,‎ , p. 211–248 (DOI 10.1017/S0959774300001086)
  19. (en) John Horgan, « New Study of Prehistoric Skeletons Undermines Claim That War Has Deep Evolutionary Roots », Scientific American
  20. Jean-Pierre Mohen, Les rites de l'au-delà, Odile Jacob, , 329 p. (ISBN 978-2-7381-0324-6, présentation en ligne)
  21. http://genealogyreligion.net/wp-content/uploads/2014/04/pdf.pdf
  22. (en) « 10,000-Year-Old Massacre Does Not Bolster Claim That War Is Innate », sur Scientific American Blog Network (consulté le ).
  23. (en) M. Mirazón Lahr, F. Rivera, R. K. Power, A. Mounier, B. Copsey, F. Crivellaro, J. E. Edung, J. M. Maillo Fernandez et C. Kiarie, « Inter-group violence among early Holocene hunter-gatherers of West Turkana, Kenya », Nature, vol. 529, no 7586,‎ , p. 394–398 (PMID 26791728, DOI 10.1038/nature16477, lire en ligne)
  24. (en) Christopher M. Stojanowski, Andrew C. Seidel, Laura C. Fulginiti, Kent M. Johnson et Jane E. Buikstra, « Contesting the massacre at Nataruk », Nature, vol. 539,‎ , E8–E10 (DOI 10.1038/nature19778)
  25. Keeley, War Before Civilization, 1996, Oxford University Press, pg.45, Fig. 3.1
  26. Neolithic Warfare
  27. The Perfect Gift: Prehistoric Massacres. The twin vices of women and cattle in prehistoric Europe
  28. Zimmerman 1981. The Crow Creek Site Massacre: Preliminary Report.
  29. Rose-Marie Arbogast, « Pratiques de cannibalisme à Herxheim au cours du Néolithique ancien », sur CNRS,
  30. Jean Guilaine et Jean Zammit, Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique : Visages de la violence préhistorique, Le Seuil, , 384 p. (ISBN 978-2-02-130581-4, présentation en ligne)
  31. Jane McIntosh, Handbook to Life in Prehistoric Europe, Oxford University Press, , 404 p. (ISBN 978-0-19-538476-5, présentation en ligne)
  32. « ANTEA-Archéologie, Bergheim "Saulager" »,
  33. Anne Lehoërff, Préhistoires d'Europe : De Néandertal à Vercingétorix, Paris, éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-5983-6), chap. 8 (« Guerre et paix au Néolithique et à l'Âge du bronze »)
  34. Archaeologists Unearth a War Zone 5,500 Years Old
  35. , Clemens D. Reichel, Excavations at Hamoukar Syria, in Oriental Institute Fall, no 211, p. 1-9, 2011
  36. (en) Tom Palaima, « Mycenaean Militarism from a Textual Perspective », Polemos: Warfare in the Aegean Bronze Age (Aegaeum), vol. 19,‎ , p. 367–378 (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) Louise Schofield, The Mycenaeans, Los Angeles, CA, J. Paul Getty Museum, , 208 p. (ISBN 978-0-89236-867-9, lire en ligne), p. 119
  38. (en) Donald Kagan et Gregory F. Viggiano, Men of Bronze : Hoplite Warfare in Ancient Greece, Princeton, NJ, Princeton University Press, , 312 p. (ISBN 978-1-4008-4630-6, lire en ligne), p. 36
    « In fact, most of the essential items of the hoplite panoply were known to Mycenaean Greece, including the metallic helmet and the single thrusting spear »

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.