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Commune de Besançon

La Commune de Besançon est un projet révolutionnaire conçu et développé en 1871, visant à la proclamation d'un pouvoir autonome local notamment basé sur les modèles lyonnais et parisien. Il prend forme avec les bouleversements sociologiques qui métamorphosent la cité, et par l’émergence de syndicats dont une section de l'AIT proche des jurassiens. La guerre franco-allemande, la chute du Second Empire, et l'avènement de la Troisième République précipitent les événements. Alors que de nombreux notables témoignent d'un contexte insurrectionnel et que des soutiens armés venus de Suisse s'organisent, les correspondances laissées entre autres par James Guillaume et Mikhaïl Bakounine font état d'un déclenchement espéré entre fin mai et début juin 1871. Cependant avec le début de la Semaine sanglante le et la poursuite d'une campagne intérieure jusqu'au , toute tentative comtoise se voit sérieusement compromise. Malgré l'espoir d'un sursaut les semaines et mois suivant l'idée d'une insurrection est définitivement abandonnée, confortée par l'extinction des groupes et activités à posteriori qualifiés d'anarchistes à partir de 1875.

Commune de Besançon
Description de cette image, également commentée ci-après
Besançon. Le quartier de Battant, dans les années 1860.
Informations générales
Date Avril Ă 
Lieu Besançon
Issue Projet inachevé.
Belligérants
RĂ©volutionnaires
(Communards)
Garde nationale
(dont 4e bataillon)
AIT
(Fédération jurassienne)
Versaillais
(Troisième République)
Commandants
SĂ©verin Robert
(AIT de Besançon)
Vladimir Ozerov
(Fédération jurassienne)
James Guillaume
(Fédération jurassienne)
Louis-Joseph Fernier
(maire de Besançon)
François Regnault et Paul William Philip de Cardon de Sandrans
(préfets du Doubs)
Albert Grévy
(député du Doubs)
Gustave Loiseau
(premier magistrat)
Tamaru
(commissaire central)

Communes insurrectionnelles en France en 1870-1871

CoordonnĂ©es 47° 14′ 35″ nord, 6° 01′ 19″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe de l'Ouest
(Voir situation sur carte : Europe de l'Ouest)
Commune de Besançon

Contexte et prémices

Une transformation ouvrière

Au XIXe siècle, Besançon est une terre ecclĂ©siastique, militaire, et viticole, qui connaĂ®t de profondes mutations sociales et Ă©conomiques[b 1]. Depuis le Concile de Trente le siège mĂ©tropolitain est considĂ©rĂ© par l'Église comme un bastion du catholicisme et de l'ultramontanisme[a 1], s'ouvrant aux idĂ©es rĂ©publicaines dans la conflictualitĂ© dès la fin de l'Ancien RĂ©gime[1] - [b 1]. La foi, les traditions, et l’exercice du culte, y sont alors analysĂ©s comme très prĂ©gnants par mis les habitants et dans le dĂ©roulement leur vie quotidienne[b 1] - [c 1], malgrĂ© une progression de l'anticlĂ©ricalisme[a 1]. Importante ville de garnison depuis le TraitĂ© de Nimègue[2], la place fortifiĂ©e compte Ă©galement plus de 4 500 soldats permanents Ă  la veille de la Campagne de France[b 2]. Les hostilitĂ©s et affrontements avec la Prusse renforcent sa position stratĂ©gique, celle-ci voyant la formation d'un total de dix unitĂ©s intramuros[b 1]. Secteur prĂ©pondĂ©rant de l'activitĂ© civile, le vignoble local connaĂ®t enfin son essor Ă  partir du XVIe siècle en reprĂ©sentant jusqu'Ă  25 900 hectares de plantations au Premier Empire[c 2]. Mais ravagĂ© par le mildiou et le phylloxĂ©ra Ă  partir des annĂ©es 1820, il dĂ©cline et s’effondre en quelques dĂ©cennies[c 3] - [c 4] - [c 5] - [b 3]. La capitale comtoise fait dès lors face Ă  un ralentissement de sa croissance Ă©conomique, suivie d'une pĂ©riode de stagnation[c 3].

Le quartier de Bregille, dernier secteur intra-muros à activité viticole — années 1870.

Mais la RĂ©volution industrielle[2] et le dĂ©veloppement du chemin de fer[b 4] bouleversent la sociologie de la citĂ©[b 3] - [2]. Le pĂ´le manufacturier horloger fondĂ© Ă  la fin du XVIIIe siècle fait ainsi rapidement Ă©merger une nouvelle classe de travailleurs[a 2]. Besançon compte pour 90 % de la production horlogère française en 1880, avec environ 5 000 ouvriers spĂ©cialisĂ©s dans ce secteur et pas moins de 10 000 ouvrières y travaillant « Ă  temps perdu[c 6] - [a 3] - [d 1]. » Avec les autres fabriques et mĂ©tiers, la population ouvrière stricto-sensu est estimĂ©e Ă  près de la moitiĂ© des bisontins[a 4]. Entre la fin des annĂ©es 1840 et le dĂ©but des annĂ©es 1890, une crise oppose l'avancĂ©e d'une mĂ©canisation et ces gens de mĂ©tier[b 5] constituant « la technique professionnelle de l'artisan et la conscience de classe du prolĂ©taire[a 3] - [a 4]. » La citĂ© double sa population entre 1793 et 1872 passant de 25 328 Ă  49 401 habitants[3] - [a 2], alors que l'urbanisme est Ă©galement reconsidĂ©rĂ© en fonction de ces nouvelles spĂ©cificitĂ©s[a 3] - [c 7]. Politiquement lors du Second Empire, les reprĂ©sentants officiels du Gouvernement Charles Forbes de Montalembert[4] et Pierre-CĂ©lestin Latour-Dumoulin[5] sont Ă©lus parlementaires avec succès ; de 1816 Ă  1870, les sept maires sont successivement lĂ©gitimistes, orlĂ©anistes, et bonapartistes[6].

L'esquisse de syndicats

L'organisation est la force des travailleurs, allégorie de l'IWW — dessin de Ralph Chaplin, 1917.

Les premiers regroupements de travailleurs se forment avec l'avènement de la Deuxième République, mais sont considérablement freinés par le coup d'État du 2 décembre 1851 et ses suites[a 4]. Le procureur général de Besançon souligne toutefois dès 1852 que les ouvriers-horlogers « persistaient dans les idées anarchistes » rappelant leur inconduite lors du passage de Napoléon III en 1850 et les relations avec leurs homologues du Locle et de La Chaux-de-Fonds qui étaient « déjà d'ardents propagandistes révolutionnaires[a 5] - [c 8]. » Le genevois Laurent Mégevand (1754-1814) était d'ailleurs connu pour avoir quitté la Suisse à cause de ses activités politiques, mais impulsant ainsi en 1793 le tissu industriel horloger de Besançon[c 9] - [c 10]. Une véritable organisation d'imprimeurs est entrevue en 1861[c 11] et enfin fondée le sous le nom de typographie bisontine, comptant en quelque 75 adhérents dont 17 membres honoraires[a 5] - [d 2].

Une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale interprofessionnelle se tient en janvier ou fĂ©vrier 1866, oĂą on mentionne un total de plus de 1 300 syndiquĂ©s dans la ville[a 6]. Plusieurs autres sociĂ©tĂ©s de secours mutuels vont se constituer en 1869-1870 : les cordonniers (88 membres), les monteurs de boĂ®tes d'horlogerie (340 membres), les tailleurs de pierre et maçons (59 membres), les graveurs et guillocheurs d'horlogerie (92 membres), ou encore les jardiniers[a 7]. Les groupes et conflits se multiplient, Ă  l'image de la crĂ©ation d'une coopĂ©rative de tailleurs de pierre commentĂ©e par le commissaire de police Tamaru : « si le bureau est entièrement composĂ© d'hommes de bonne foi, derrière Ă©taient les agents de l'Internationale qui avaient prĂ©parĂ© le projet et en surveillaient l’exĂ©cution »[a 8] ; ou d'une grève des typographes en [d 3] cassĂ©e par l'envoi de l'armĂ©e[a 9]. En Suisse l'AIT note le : « Besançon compte plusieurs sociĂ©tĂ©s ouvrières qui sont en relation avec La Chaux-de-Fonds, et que le ComitĂ© FĂ©dĂ©ral romand rĂ©ussirait sans doute Ă  gagner Ă  l'Internationale[a 8] - [e 1]. »

Un environnement favorable

L'AIT de Besançon en fer de lance

Ouvriers bisontins, posant les cadrans et aiguilles d'une montre — début du XXe siècle.

Fondée le , l'Association internationale des travailleurs suscite l’intérêt du prolétariat français mais se diffuse lentement dans le pays[a 10]. Le procureur général de Besançon précise ainsi le : « les déclarations antisociales du congrès de Bruxelles [en septembre 1868] avaient eu ici peu de retentissements, même dans les classes ouvrières[a 10]. » Mais le , le courrier franc-comtois diffuse un appel du parti socialiste afin de poser le débat sur la place publique[a 10] - [d 4]. Il fera rapidement volte-face en se montrant hostile à l'internationale, demandant des restrictions au droit de coalition[d 5] - [d 6] et écrivant par exemple sur la fusillade d'Aubin : « les doctrines du congrès de Bâle [en septembre 1869] continuent de porter leurs fruits. L'émeute est devenue la raison du travailleur ; il ne veut plus entendre à rien : les théories de l'Association internationale l'ont infecté de leur poison[a 11]. » Mais avec le journal républicain le Doubs à partir du , une opposition à l'Empire prend forme[a 10]. Le succès est immédiat chez les horlogers, avec une place importante aux informations de l'AIT[a 12]. Le graveur Séverin Robert prend contact avec des horlogers suisses dès 1867[c 12] - [c 13], dont Fritz Heng à La Chaux-de-Fonds en [note 1] - [f 1] - [c 14], et par la suite Émile Aubry à Rouen[note 2] - [f 1] - [c 15] - [c 14] ou encore Eugène Dupont à Londres[note 3] - [f 1] - [c 14], afin de créer l'Association ouvrière des graveurs et guillocheurs de Besançon[c 16]. Après plusieurs réponses de ses camarades, Robert entreprend de donner un aspect légal en soumettant les statuts d'une société de prévoyance au Préfet Louis Véron de Farincourt[a 13].

Le la chambre de commerce alors consultĂ©e conseille le rejet et dĂ©nonce[note 4] : « une ligue contre les ouvriers des patrons travaillant en atelier ; ligue d'autant plus blâmable qu'elle aurait eu pour but de porter atteinte Ă  la libertĂ© du travail en exigeant de ceux qui devaient consentir Ă  s'enrĂ´ler dans ses rangs l'obligation de refuser toute augmentation de la durĂ©e de la journĂ©e, ou toute condition de prix non-conforme Ă  l'usage[a 13]. » Alors que ses dĂ©marches d'officialisation sont encore en suspens[f 1] - [c 14], le une section directement affiliĂ©e Ă  l'AIT est lancĂ©e[c 17] - [c 18] - [c 19] - [e 2] - [e 3] - [e 4] - [d 7] - [e 5] sans l'aval des AutoritĂ©s[f 1]. Le prĂ©fet tente d'opposer un veto le , mais plusieurs dizaines d'adhĂ©rents sont dĂ©jĂ  comptĂ©s[c 14] et d'importantes souscriptions rĂ©alisĂ©es en soutien des grĂ©vistes du Creusot[a 14]. Robert et neuf de ses camarades sont poursuivis[c 14], le ministre de la Justice Émile Ollivier exigeant l'arrestation immĂ©diate de tous membres de l'AIT auprès de l'ensemble des magistrats de France dont celui de Besançon[a 15]. Sur 130 Ă  140 associĂ©s, seuls les dix membres du bureau sont visĂ©s dont Philandre Borel[f 2], Joseph Chevrier[f 3], Victor Julien[f 4], Jean MĂ©lin[f 5], LĂ©on Moreau[f 6], FĂ©lix Ormancey[f 7], François Petit-Jean[f 8], Édouard Robillier[f 9], et Émile Wys[f 10] ; ils sont jeunes, qualifiĂ©s, et sans antĂ©cĂ©dents[a 16]. Au cours d'un procès tenu le , les prĂ©venus sont respectivement condamnĂ©s Ă  des amendes de 100 et 25 francs pour avoir fait partie d'une organisation non autorisĂ©e de plus de vingt personnes[a 17] - [f 1] - [c 14]. MalgrĂ© une peine jugĂ©e clĂ©mente la formation est sĂ©vèrement touchĂ©e, mais ses membres continuent les activitĂ©s souterraines et le dialogue notamment avec la Suisse[a 18].

Le détonateur franco-allemand

Nombreux soldats autour de deux grues soulevant des canons.
Aperçu du 7e bataillon d'artillerie à pied de Besançon — carte postale, entre 1884 et 1910.

C'est en parallèle de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la chute du Second Empire que les événements insurrectionnels vont émerger en France, dont à Besançon où les premières conséquences sont politiques. À l'issue de la proclamation de la République le maire bonapartiste Léon Proudhon réélu le annonce l'abandon de ses fonctions[c 12], dès lors reprises par le modéré Louis-Joseph Fernier à l'issue d'un nouveau scrutin le [c 20]. Après des atermoiements, il devient à nouveau premier magistrat aux échéances de mai confirmées par l'arrêté ministériel du [c 21] - [c 12] - [7] - [8]. Quant au préfet Louis Véron de Farincourt il est remplacé après sa démission le [9] par l'ex-parlementaire et ancien Fouriériste[f 11] Édouard Ordinaire le , ce dernier ayant été battu par Fernier qui lui succède donc comme député-maire en 1871[10]. Mais Ordinaire quitte aussi son poste le , face aux enjeux militaires[11] - [c 22] sous la pression de la population et de Léon Gambetta[f 11] - [12], à la faveur de François Regnault qui prend la suite le [13] - [c 23].

La possibilitĂ© d'un siège Ă©tant envisagĂ©e par le conseil municipal, dĂ©but mars celui-ci rassemble des vivres et Ă©met pour 100 000 francs de bons de caisse[c 12] - [a 4] - [d 1] - [d 8] - [d 9]. Les rĂ©publicains tentent aussi de dresser une « forteresse radicale », plusieurs rĂ©unions publiques Ă©tant organisĂ©es avec le rĂ©dacteur du journal le Doubs Jules Gros[a 19]. Le mĂ©dia, fondĂ© en 1869, très critique Ă  l'Ă©gard de l'Empire, connaĂ®t d'autres responsables et contributeurs engagĂ©s, tels Ordinaire, Beauquier, ou encore Fanart[14]. Le , le conseil municipal rĂ©publicain vote une adresse au PrĂ©sident du conseil Jules Dufaure qui conclut[note 5] : « Le Conseil municipal proteste contre l’insurrection qui vient d'Ă©clater et donne en mĂŞme temps au gouvernement l'assurance de son dĂ©vouement le plus absolu[a 20] - [e 6]. » Partiellement dĂ©savouĂ© par les Ă©lecteurs, le vote du suivant consacre une assemblĂ©e plus avancĂ©e[a 20]. Une Ligue rĂ©publicaine de l'Est est fondĂ©e[c 24] par M.E. Boursin[c 25] le suivant, avec l'appui du dĂ©sormais prĂ©fet Ordinaire[a 21] ; d'inspiration patriotique, la formation s'avère nĂ©anmoins directement contrĂ´lĂ©e par des membres de l'AIT[a 21]. L'entrĂ©e de Giuseppe Garibaldi et ses troupes le ravive les antagonismes en particulier l'anticlĂ©ricalisme[c 26], l'arrestation de curĂ©s et l'expulsion des jĂ©suites de Dole laissant craindre « une guerre civile imminente entre blancs et rouges[a 19] - [c 27] - [c 28]. » Alors que la situation militaire reste prĂ©caire, la chute de l'empire permet d'entrevoir la possibilitĂ© d'une fronde de grande ampleur par les Suisses[a 19] ; dès le , James Guillaume envisage clairement de prendre les armes pour soutenir les insurgĂ©s français[a 19] - [a 22]. Mais après l'Ă©chec de la Commune de Lyon le , c'est l’amertume qui domine face aux ratĂ©s, divergences, et diverses rĂ©pressions[a 22]. Le Doubs est momentanĂ©ment stoppĂ© le [a 22] et la RĂ©forme interrompue par les offensives fĂ©dĂ©rales[a 22], privant leurs partisans des analyses et informations socialistes[a 21].

La retraite de Bourbaki et de l'Armée de l'Est, épisode notable de la guerre en Franche-Comté — peinture d'Édouard Castres, 1881.

L'avancĂ©e des troupes ennemies marque la nomination du gĂ©nĂ©ral Henri-Marius Rolland le , qui prend la tĂŞte du 7e rĂ©giment d'artillerie[c 12] - [15]. La dĂ©bâcle du gĂ©nĂ©ral Charles Denis Bourbaki Ă  partir du est un des Ă©vĂ©nements majeur de la guerre, refluant avec ses troupes en Franche-ComtĂ© puis en Suisse[c 29] - [c 30]. La dĂ©fense de la place fortifiĂ©e de Besançon jusqu'Ă  l'armistice du sera assurĂ©e dans le dĂ©nuement mais sans difficultĂ©s, bombardements et occupation Ă©pargnant la citĂ©[c 31] - [c 32] - [c 12]. L'activitĂ© Ă©conomique est nĂ©anmoins touchĂ©e en plein cĹ“ur, avec un effondrement de la production entre juillet et [a 4]. Rolland est saluĂ© par la municipalitĂ© et plus de 10 000 spectateurs, laissant le commandement au gĂ©nĂ©ral Rebillard Ă  partir du [c 32]. Alors que Lyon et Marseille se rĂ©voltent dès septembre et , la capitale comtoise s'imprègne aussi de ce climat ravivĂ© par les soulèvements de janvier et de mars Ă  Paris[a 22]. Le , Besançon et MontbĂ©liard sont dĂ©jĂ  citĂ©es Ă  l'instar de Lyon, Marseille, Toulouse et Draguignan, comme partie prenante du processus rĂ©volutionnaire[c 33] - [16]. Mais les rĂ©publicains modĂ©rĂ©s, parmi lesquels le maire Louis-Joseph Fernier et le dĂ©putĂ© Albert GrĂ©vy, pesèrent de tout leur poids afin de contrĂ´ler la situation puis de se distancer des Communards[c 12]. Le prĂ©fet François Regnault ne fut pas en reste[c 12], mais quitte son poste le au profit du baron Paul William Philip de Cardon de Sandrans[17] - [c 34].

Organisation d'une Commune

L'avancée des idées subversives

Édouard Ordinaire, haut-fonctionnaire et républicain — photographie d'Eugène Appert, 1869.

La montĂ©e des aspirations insurrectionnelles accompagne un mouvement politique et social de fonds. Les annĂ©es 1869 Ă  1871 voient ainsi le renforcement des rĂ©publicains : les lĂ©gislatives de 1869 permettent l'Ă©lection d'Édouard Ordinaire[f 11] - [12] - [18], le plĂ©biscite du 8 mai 1870 s'avère très contestĂ© dans le Doubs et la Franche-ComtĂ©[c 35], les lĂ©gislatives de 1871 voient l'entrĂ©e d'Albert GrĂ©vy au parlement[19], les municipales de 1871 confirment Fernier et lĂ©gitiment largement SĂ©verin Robert qui rĂ©colte 1 361 voix soit 27,7% des suffrages exprimĂ©s[f 1] - [a 23] - [a 21] - [e 7] - [e 8], les cantonales de 1871 consacrent encore Charles Beauquier[20] et Gustave Oudet[21]. La victoire d'Ordinaire est cĂ©lĂ©brĂ©e par des milliers de bisontins qui dĂ©filent de Battant Ă  la PrĂ©fecture du Doubs avant d'ĂŞtre dispersĂ©s par la troupe[a 11] - [d 10] - [d 11] - [d 12], alors que la proclamation de la RĂ©publique le fait naĂ®tre des manifestations populaires spontanĂ©es rassemblant jusqu'Ă  5 000 personnes dans la vieille ville[a 21] - [c 36]. Le « Manifeste de L’internationale aux travailleurs de tous les pays » avait par ailleurs Ă©tĂ© diffusĂ© par le Doubs le , incitant Ă  la solidaritĂ© de classe contre la guerre et la bourgeoisie[a 24]. Plusieurs voiries sont Ă©galement rebaptisĂ©es, comme le quai NapolĂ©on qui devient quai de Strasbourg[c 37] ou la place Saint-Pierre qui devient la place du 4-Septembre. Pendant que l'AIT se dĂ©chire, c'est auprès de la tendance jurassienne que Besançon Ă©labore sa pensĂ©e et sa stratĂ©gie[a 25]. Alors que Robert est un temps recherchĂ© par la police qui espère juguler tout dĂ©bordement en frappant les meneurs, la mobilisation, le dĂ©clin Ă©conomique, et l'avancĂ©e des combats, diminuent les organisations et luttes sociales[a 21].

Paris, la barricade des boulevards Voltaire et Richard-Lenoir — 1871.

Mais le temps oscillant entre chaos et rébellion, le , on relève par exemple que « quelques révolutionnaires parlent haut et fort de liquidation sociale[a 21] - [c 38]. » Les Autorités font état de témoignages, enregistrant de multiples illustrations d'un climat véritablement explosif[a 22] - [c 39]. Jean-Simon-Matthieu-Gustave Loiseau (1813-1878) laisse ainsi d'importantes contributions[c 40] - [c 41] : conseiller général de droite au canton de Mouthe, il est alors aussi premier président de la cour impériale de Besançon durant toute la période concernée[c 14] - [c 42]. Il décrit ainsi : « il est certain que les proclamations de la Commune ont pénétré dans les villes et même dans les campagnes. On a constaté qu'elles rencontraient en général d'assez vives sympathies dans les classes populaires, et que ces sympathies, d'abord assez timides dans leur expansion, s'accroissaient chaque jour et se manifestaient plus ouvertement en raison de la prolongation de la résistance. Les nouvelles officielles et les dépêches du Gouvernement avaient fini par ne rencontrer qu'une incrédulité absolue. Les cris de vive la Commune ont trop souvent retenti à Besançon pour que l'on puisse douter des vœux ardents que formaient les partisans de l'Internationale pour le succès de l’insurrection, et du concours actif qu'ils lui auraient prêté sur tous les points si cette insurrection avait eu une plus longue durée à Paris, Lyon, et dans les grandes villes du Midi[a 26] - [c 14]. » Plusieurs patrons s'inquiètent également, comme Stéphane Blondeau, entrepreneur du bâtiment installé aux Chaprais, qui déclare « avoir licencié plusieurs de ses ouvriers-maçons, lesquels auraient vu avec plaisir le triomphe de la Commune, car il leur avait entendu dire voilà une nouvelle révolution et il faut que l'ouvrier travaille encore[a 27]. »

Le maître-tailleur Bernard Diétrich signale : « J'ai quelques raisons de croire que les publications venant de Neuchâtel et prêchant l'adhésion à la Commune ont circulé dans les ateliers, mais il m'a été possible de me procurer cette brochure. Pendant l'insurrection du mois de mars, plusieurs de mes anciens ouvriers que j'avais renvoyés de mes ateliers pour inconduite se sont présentés chez moi dans un moment d'ivresse, je dois le dire, me disant qu'ils allaient composer un tribunal révolutionnaire et qu'ils voulaient savoir si j'étais l'ami des ouvriers et si l'on pouvait compter sur moi[a 28]. » Charles-Saint-Eve, entrepreneur en serrurerie, déclare : « Dans l'ignorance où ils étaient du but auquel tendaient les révolutionnaires de la Commune, quelques ouvriers parlaient volontiers de la courageuse résistance opposée par les Républicains aux monarchistes de Versailles[a 28]. » Le dirigeant d'une société de peinture et plâtrerie confirme : « Je crois que la classe ouvrière a été fortement travaillée dans ces derniers temps, et en ce qui nous concerne, nous avons remarqué que plusieurs de nos ouvriers avaient, pendant l'insurrection de Paris, une mauvaise attitude. Ils se plaignaient qu'on ne s'occupait pas assez d'améliorer le sort des travailleurs et ils laissaient entendre qu'ils verraient avec plaisir le triomphe de la Commune[a 28]. »

La Suisse en base-arrière

Le suisse James Guillaume, l'un des instigateurs de la Commune de Besançon — portrait, date inconnue.

Sur place, les militants de l'Internationale organisent un large mouvement de soutien aux parisiens, et multiplient les contacts afin de préparer un soulèvement armé[a 22]. Plusieurs récits assez imprécis rapportent bien que des aides extérieures ont contribué à la pénétration des idées subversives. Jules Jacquard, mécanicien de Tarragnoz, note ainsi : « J'ai vu entre les mains d'un de mes ouvriers, jeune homme qui n'est resté chez moi que peu de temps, une proclamation de la Commune. Mais la lecture de cette proclamation n'a produit aucun effet dans mon atelier. J'ai entendu dire que deux émissaires de Paris étaient venus à Besançon, mais la personne qui m'a fourni ces renseignements a ajouté qu'ils étaient repartis presque immédiatement, par ce qu'ils avaient été avertis qu'ils n'obtiendraient pas de succès[a 27]. » Pierre Card, patron dans le bâtiment, abonde : « Ce que je puis vous dire pour le tenir de M. Domange, peintre rue Ronchaux à Besançon, c'est que pendant l’insurrection de Paris la classe ouvrière a été travaillée par des étrangers partisans de la Commune[a 29]. » Nombre de journaux et brochures circulèrent dans la ville, les travailleurs du chemin de fer et de la Poste étant soupçonnés de complicité[a 27] - [c 14]. Outre des graffitis, des textes reçus de Paris sont également exposés : « Trois exemplaires d'une proclamation de la Commune ont été affichés sur les murs de Besançon. La police les a fait arrachés, dès le matin, sous les yeux et malgré les murmures menaçants d'individus qui paraissaient chargés de leurs garder » atteste le commissaire Tamaru[a 30] - [c 14]. L'éventuel ralliement de la Garde nationale alarme les notables, comme le fabricant d'horlogerie Victor Girod et le patron du bâtiment Pierre Card : « Au dire d'un garde national qui a été condamné pour outrage à la gendarmerie et à l'armée, le 4e bataillon de la Garde nationale, dont il faisait partie, n'attendait qu'un signal pour aller au secours de l’insurrection[a 30] - [c 41]. » Le passage de figures telles que Armand Ross, Valentin Lankiewicz, ou François Parraton, est allégué mais sans preuves, la traversée de la région entre le Jura et Paris n'ayant entraînée aucune arrestation de communards[a 29]

Néanmoins, les agitations s'étendent et s'aggravent. Fortement surveillés, certains journaux sont censurés, confisqués, suspendus, voir définitivement interdits comme le Doubs dont la suppression est prononcée le [c 43]. Le peintre et rédacteur Antonin Fanart y soulignait dans l'un des derniers numéros du : « On ne rencontre plus par nos rues que des gendarmes. Nous devons à l’indiscrétion de l’un d’entre eux de connaître le motif de ce foisonnement extraordinaire. Il paraît que le général commandant la division redouterait une émeute de la partie de la population qui s’est toujours signalée par ses votes républicains[e 9] - [c 44] - [14]. » Le même jour dans le journal Le Cri du peuple, un bisontin s'exprime[note 6] : « Il faudrait une étincelle pour enflammer l’enthousiasme ; j'ai cru un instant que, nous aussi, nous allions proclamer la Commune, nous étions cent-cinquante, c'était plus qu'il n'en fallait pour le premier pas ! [...] On se remue activement dans le Jura, malheureusement le pays est encore envahi et cela lui ôte sa liberté d'action[a 30] - [e 10]. » La future Fédération jurassienne de l'AIT reste en effet particulièrement engagée auprès des franc-comtois[c 45] - [c 12] James Guillaume précisant ainsi dans son ouvrage « l’Internationale, Documents et Souvenirs » : « Dans nos montagnes, un autre plan avait été conçu. Il existait une ville française de l’Est une section de l’Internationale avec laquelle nous étions en relations. Des Internationaux de nos diverses sections, armés, auraient passé la frontière en trois ou quatre groupes, se dirigeant sur cette ville, où leur arrivée aurait coïncidé avec un soulèvement de la population ouvrière[a 31]. » Mikhaïl Bakounine est alors personnellement informé des intentions qui se forment[c 45], et ne s'oppose pas à la mise en place d'un plan spécifique bien que sceptique de l'issue après l'offensive de Châtillon le [c 46].

Le Locle, en Suisse — 2014.

Fin avril, il se trouve chez AdhĂ©mar SchwitzguĂ©bel Ă  Sonvilier, oĂą la constitution d'une colonne armĂ©e conduite par Ozerov est discutĂ©e afin de proclamer la Commune de Besançon[c 47] - [c 48]. Vladimir MihajloviÄŤ Ozerov (1838-1915) fut capitaine de uhlan et officier Rouge de l'Insurrection de Janvier, par ailleurs proche de JarosĹ‚aw DÄ…browski, MikhaĂŻl Bakounine et NikolaĂŻ Ogarev[c 49] - [c 50]. Bakounine Ă©crit : « Notre pauvre ami Ozerov s'agite fiĂ©vreusement maintenant avec les montagnards au sujet de Paris et de la France. Je tâche, et toi tâche de toutes tes forces de retenir notre ami, nos amis Ozerov et Ross, ainsi que nos amis montagnards. J'ai Ă©crit dans ce sens hier Ă  AdhĂ©mar SchwitzguĂ©bel[a 31]. » MalgrĂ© cet appel Ă  la modĂ©ration, tout avait Ă©tĂ© cadrĂ© ; il Ă©tait prĂ©vu de concentrer des hommes au Locle et de passer le Doubs et la frontière Ă  guĂ©, afin de rallier Besançon en deux jours par une marche forcĂ©e de 80 km[a 32]. Le James Guillaume reçoit une lettre de Bakounine pour lui dire que « AdhĂ©mar a Ă©crit Ă  Besançon. Il est possible qu’un ami de lĂ  vienne chez toi, soit demain samedi, soit dimanche rue du Bogne[a 32]. » Le une rĂ©union dĂ©terminante s'amorce Ă  Neuchâtel, incluant effectivement ce dĂ©lĂ©guĂ© bisontin[c 46] - [a 32]. Guillaume conclut : « En-dehors des dĂ©libĂ©rations administratives, les membres Ă©changèrent naturellement des vues Ă  propos du mouvement projetĂ©. C'est alors qu'il fut dĂ©cidĂ© que [Auguste] Treyvaud et moi irions prĂ©parer le terrain[a 33]. » La situation Ă  peine tranchĂ©e et l'application concrète sur le point d'aboutir, au mĂŞme moment les troupes versaillaises dĂ©butent la Semaine sanglante[c 46] - [a 33].

Abandon et suites

La fin des barricades

Le projet est ajourné, et définitivement abandonné[c 46] - [a 33]. Plusieurs canons de l'arsenal de Besançon s’avéreront avoir été réquisitionnés, servant aux soldats versaillais sur le front parisien[c 51] - [c 52] - [c 53]. Les chances de réussite révolutionnaire sont toujours difficiles à évaluer, des paramètres cruciaux comme l'état d'esprit de la classe ouvrière et de la garde nationale, l'attitude de l'armée prussienne postée non-loin[14], ou encore la nature et le nombre exact des renforts suisses, étant incertains[a 33]. Mais le dessein, autant que de voir la proclamation d'une Commune, était sans doutes aussi régit par des impératifs plus globaux, Bakounine et Paschal Grousset exhortant au soulèvement des grandes villes[a 33], tandis qu'Adolphe Thiers reconnu : « s'il eût fallu détacher quinze à vingt mille hommes de l'armée de Versailles pour contenir Lyon, Marseille, Toulouse, ou Bordeaux, jamais nous ne serions entrés dans Paris[a 34]. » Cependant, en l'absence de coordination avec d'autres localités, il semble à peu près certain que la tentative se serait soldée par une reprise rapide et sanglante des loyalistes[a 34]. Autre interrogation est celle de l'incarnation des orientations, partagées entre républicains, socialistes, et libertaires, qui n'a ici jamais été tranchée[a 20]. Durant les semaines suivantes, l'expression d'égards significatifs n'en fut pas moins documentée : le , le défilé de la garde mobile est accompagné des cris « vive la République » et « vive la Commune[a 35] - [e 11] - [e 12] ». Les 23 et , plusieurs ouvriers sont arrêtés pour avoir « excité les soldats par les propos les plus violents, contre les officiers, contre les gendarmes, contre tous ceux, en un mot, qui ont lutté avec tant d'abnégation et d'énergie contre les insurgés de Paris[a 35] - [d 13] - [d 14]. »

Adolphe Thiers, personnalité associée à la répression des Communes — portrait, 2013.

Entre le et le , plusieurs ouvriers sont à nouveau écroués pour outrage à agent après des algarades avec la police[a 35]. Quant à Séverin Robert, il défie une énième fois les Autorités en brandissant à ses fenêtres un calicot orné d'une Marianne brisant ses chaînes[a 1]. Le premier anniversaire de la République est fêté le à Besançon, comme le relève le commissaire Tamaru : « Vers 10h30, des femmes, des hommes et des enfants parcouraient en chantant la rue Neuve-Saint-Pierre et criaient de temps en temps vive la République. Lorsqu'ils sont passés devant la caserne Saint-Pierre, des militaires sont arrivés aux fenêtres du 2e étage, en manches de chemise, et ont répondu à la foule. Celle-ci a redoublé alors et a poussé les cris de à bas Henri V, à bas les calotins, les prêtres, etc. et les militaires ont répondu par les mêmes cris. Une voix partie de la rue a dit à ces militaires : vous ne tirerez jamais sur le peuple, le cas échéant, nous sommes frères, n'est-ce pas ? oh non, jamais, jamais, vive la République, ont répondu les autres, et le cri vive la République a encore été répété »[a 36]. Le secrétaire général de la Préfecture cite la persistance des idées communardes au sein du milieu ouvrier local, confirmant que des réunions de membres et sympathisants avaient régulièrement lieu « dans une chambre située au fond de la cour de la maison Wolff-Picard[a 1]. »

Il apparaît que les Bisontins croyaient en une possible résurgence de la Commune, comme le laisse entendre un manifeste clandestin publié dans le Courrier franc-comtois[a 1] - [d 15] - [d 16]. Les groupes et formations étaient en tout cas maintenues, un rapport de police datant du développant des liens entre l'internationale de Montpellier et de Besançon alors qu'une demande préfectorale de l'ouvrier-horloger Denizet stipule vouloir « obtenir l'autorisation d'organiser une société de secours mutuels, mais dont le but réel serait d'encourager les grèves en soutenant les ouvriers dans les luttes qu'ils entreprennent dès maintenant contre leurs patrons[a 37]. » Le commissaire Tamaru y voit un retour de l'Internationale, déployé selon les doctrines jurassiennes qui exclut l'usage du parti politique[a 38]. Bakounine mentionnait en effet le la visite du « besançonnais » Fr. Bernard à La Chaux-de-Fonds alors que la section venait de régler la cotisation de ses 65 membres signifiant son adhésion au congrès de Saint-Imier[a 39] - [e 13]. Le maire Louis-Joseph Fernier est démissionnaire en après avoir été élu député[10] - [7], Gustave Oudet lui succédant à cette date jusqu'en 1881[8] - [21]. Au bout d'un peu moins de trois années de service semble t-il pondéré, le préfet de Cardon de Sandrans est également remplacé le par Albert Gigot[22].

HĂ©ritage

Le peintre comtois Gustave Courbet, figure de la Commune de Paris — autoportrait, 1866.

Rapidement le souffle révolutionnaire s'estompa. Quelques contacts sont maintenus entre Besançon et les anarchistes, notamment à travers Pierre Kropotkine et le mécanicien collectiviste Ballivet[a 40]. Toutefois en 1875 plus aucun comtois n'est abonné au bulletin de la Fédération jurassienne, le dernier ayant été Nestor Crevoiserat en 1874[a 41]. Oscar Testut écrit le au sujet des horlogers de la cité : « Tout s'est réduit depuis 1871 à quelques demandes individuelles de renseignements adressés à la section du District de Courtelary, actuellement siège de cette Fédération régionale des ouvriers-graveurs et guillocheurs de la Suisse[a 40]. » Les protagonistes de cette Commune de Besançon inachevée sont, pour leur majorité, restés dans la ville, certains s'installant comme artisans indépendants[a 40]. Si un nouveau syndicat est créé en 1875, il s'agit d'une structure mixte entre patrons et ouvriers monteurs de boîtes en montres d'argent complètement détachée de l'esprit de l'AIT[a 40].

Plusieurs personnalités de la ville se sont illustrées lors de la Commune de Paris, en particulier Pierre-Joseph Proudhon, dont les partisans ont eu une influence notable[23], ou Victor Hugo, réprouvant la coercition d'État et exigeant une amnistie totale[24]. Quant aux engagés les plus directs ils subissent répressions et ostracismes, mais quelques-uns parviennent à fuir en Suisse comme le peintre comtois Gustave Courbet[25]. Robert Fernier, fondateur de « l’Association des Amis de Gustave Courbet », toujours active en 2022, est d'ailleurs à l'origine du Musée Courbet d'Ornans[26]. Devenu un symbole de probité révolutionnaire, l'artiste est régulièrement cité durant les mouvements sociaux comme celui des gilets jaunes qui lui ont rendu de multiples hommages en réhabilitant sa sépulture[27], lors d'une manifestation nocturne en 2019[28] - [29] - [30] ou en marge de recueillements en 2021[31].

Drapeaux rouge et noir à Besançon, lors du 150e anniversaire de la Commune — 2021.

D'autres, encore, revisitent les chansons de la Commune, notamment à travers une chorale antimilitariste chaque [32] - [33] ; le pour la commémoration des 150 ans du soulèvement de Paris, ce même ensemble musical organise une manifestation place du 8-Septembre[34] - [35] - [36]. En outre des rencontres et événements sont régulièrement proposés, notamment sous l'égide de l'association Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871[37] et la librairie « l’Autodidacte » de la Fédération anarchiste[38]. L'épisode de la Commune de Besançon aura peu de retentissement concret, mais influe sur l'élaboration d'une identité politique locale marquée, les tendances électorales affirmant dès lors nettement, jusqu'à nos jours, un choix presque systématique des républicains modérés, radicaux de gauche, et autres socialistes[c 54] - [c 55] - [c 56].

Notes et références

Notes


La naissance du mouvement ouvrier à Besançon - la Première internationale 1869-1872
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  2. Cordillot 1990, p. 12.
  3. Cordillot 1990, p. 14.
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  6. Cordillot 1990, p. 18.
  7. Cordillot 1990, p. 17-18.
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Besançon autrefois
Autre bibliographie
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Le Courrier franc-comtois
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Autres journaux historiques
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Divers
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  6. Liste complète :
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    - Flavien de Magnoncour (1830-1832, orléaniste) ;
    - Jean-Agathe Micaud (1835-1843, orléaniste) ;
    - Léon Bretillot (1843-1848, orléaniste) ;
    - CĂ©sar Convers (1848-1860, bonapartiste) ;
    - Charles-CĂ©sar Clerc de Landresse (1860-1867, bonapartiste) ;
    - LĂ©on Proudhon (1867-1870, bonapartiste).
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Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : sources utilisées pour la rédaction de cet article.

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  • (fr) Jean-Pierre Gavignet et Lyonel Estavoyer, Besançon autrefois, Le Coteau, Horvath, , 175 p. (ISBN 2-7171-0685-5) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (fr) Monique Boccard-Gavillon, L'Internationale Ă  Besançon, 1868-1871, mĂ©moire complĂ©mentaire de DiplĂ´me d'Études SpĂ©cialisĂ©es (DES), Besançon, , 39 p.

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