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Antonin Fanart

Clément Alphonse Antonin Fanart, né le à Besançon (Doubs) et mort dans la même ville le , est un peintre français[1].

Antonin Fanart
Antonin Fanart et son chien, vers 1890.
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Besançon
Nationalité
Activité

Biographie

Né dans une famille de la petite bourgeoisie bisontine, Antonin Fanart part pour la Suisse en 1849 pour étudier l'art et la peinture à Genève. Peintre paysagiste, il voyage beaucoup en Suisse, en Savoie et en Franche-Comté, des régions dont il tire les sujets de plusieurs de ses œuvres. Sa première exposition a lieu en 1854 à Genève, avant d'exposer au Salon de Paris en 1857. Peu après, il crée un journal intitulé Le Doubs, s'opposant fermement au Second Empire. Par ce biais il s'implique dans l'émergence des idées socialistes radicales, alors même qu'en échos à Paris sa cité s'inscrit dans un projet de Commune de Besançon[2]. Il devient le sous-préfet de Montbéliard à la chute de l'Empire (1871). Antonin Fanart repart vivre à Besançon, ville où il est conseiller municipal, après son mariage en 1866.

Membre fondateur du quotidien Le Petit Comtois en 1883, il est l'initiateur du premier musée du palais Granvelle ainsi que de l' Union provinciale des arts décoratifs[3].

Des ennuis de santé, de famille et d'argent ternissent la fin de sa vie, mais Antonin Fanart continuera à peindre jusqu'à la fin de sa vie. Il s'éteindra à Besançon le d'une maladie de cœur, dans la ville qui le vit naître et à laquelle il a fait don d'une partie de ses œuvres[4].

Une rue de Besançon porte son nom, dans le quartier de Montrapon-Fontaine-Écu.

Son Ĺ“uvre

Trois périodes peuvent être distinguées dans son œuvre[5].

1849-1859

Pendant cette période, Fanart choisit Genève plutôt que Paris pour étudier la peinture auprès du paysagiste François Diday qui lui a transmis son amour de la montagne. Dès 1854, à 23 ans, il expose à Genève des paysages de montagne[6]'[7]. En 1858, a lieu à Besançon, sa ville natale, une exposition de peinture dont il est l'un des organisateurs. Mais dès ce moment, les différences avec l'école helvétique sont remarquées. L'élève se désintéresse des paysages grandioses ou sublimes qui plaisent au romantisme de son maître Diday, pour préférer des sites plus simples, dont il exprime la lumière et la poésie discrète[8].

1859-1880

Antonin Fanart obtient sa notoriété avec l'exposition de son tableau Crépuscule dans la plaine des rocailles en 1860 à Besançon puis en 1861 au Salon de Paris au Palais des Champs Élysées où il obtient une mention honorable[8]. On le retrouve au Salon de [9]. Il s'inscrit dans la lignée de l'École de Barbizon de [10], mais, plus que Barbizon, ce sont les paysages accidentés de la Savoie, du Jura, de la Franche-Comté qui lui inspirent ses effets de lumière.

1880-1903

Sans renier sa période précédente, il produit certains tableaux en atelier, des grands formats plus élaborés. Sur la fin de sa vie, certaines de ses œuvres font alors écho à l'impressionnisme[11].


Parmi ses Ĺ“uvres on peut citer :

  • CrĂ©puscule dans la plaine des Rocailles (Savoie), en 1860[12] ;
  • Coup de soleil avant l'orage, en 1861 ;
  • Moisson en Franche-ComtĂ©, en 1864 ;
  • Convoi de grumes sur le Doubs, en 1866 ;
  • Le château de Sion, en 1879[13] ;
  • ChĂŞne sur le plateau ;
  • Pâturage au bord d'une rivière, la plupart de ces toiles sont au musĂ©e des Beaux Arts de Besançon ;
  • Le ruisseau du puits noir[14], reprenant le mĂŞme thème que Gustave Courbet (Le Ruisseau couvert (Le Puits-Noir)) ;
  • Bord de rivière, huile sur toile, 87 Ă— 130 cm, datĂ© : octobre 1888 au dos sur le châssis[15].
  • Paysage animĂ© d'un vendangeur et d'un maraĂ®cher rĂ©coltant, (date ?), huile sur papier marouflĂ© sur toile, 32,5 Ă— 46 cm[16].

Élèves

Ĺ’uvres dans les collections publiques

Galerie

Références

  1. Antonin Fanart (1831-1903) | Racines-comtoises - Patrimoine.
  2. François Lassus pour Factuel.info, « Adrien Nardin, un Communard franc-comtois, déporté en Nouvelle-Calédonie », édition du (consulté le ).
  3. L’article 1er du statut précise qu’il s’agit d’une association dont le siège est celui de l’Union Comtoise, 8 rue d’Alsace à Besançon. L'Union Comtoise avait été fondée par Antonin Fanart.
  4. Fanart a convaincu le peintre Jean Gigoux de céder ses tableaux à la ville de Besançon.
  5. Antonin FANART (1831-1903) : Ventes aux enchères.
  6. François Diday (suisse, 1802 – 1877) / Œuvres d'art.
  7. Les peintres paysagistes au Musée d'Art et d'Histoire de Genève.
  8. Agache Annie, « La montagne dans l’œuvre du paysagiste Antonin Fanart », Histoire de l'art, N°5-6, Iconographie. pp. 87-98,‎ (www.persee.fr/doc/hista_0992-2059_1989_num_5_1_2319)
  9. Catalogue du salon des artistes indépendants 1879 / Ligne 1187 et 1188 : deux tableaux Le château de Sion ; Valais et Un vallon dans le Jura..
  10. La peinture en France de 1830 à 1848. Chronique bibliographique et critique. Persée (portail).
  11. Annie Agache, Antonin Fanart - Paysagiste franc-comtois du XIXe siècle (1831-1903), Éditions Cêtre et Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, 1994, p. 19-20.
  12. « Crépuscule dans la plaine des rocailles », notice no M0339000027, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. « Le château de Sion », notice no M0332000983, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. Tableau : Le ruisseau du puits noir.
  15. Peintre paysagiste franc comtois.
  16. Vue du tableau.
  17. « Paysage dans les montagnes. Le Soir. Vallée du Doubs », notice no M0347001186, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. « Paysage dans les montagnes », notice no M0347001185, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. Annie Agache, op. cit..

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire BĂ©nĂ©zit.
  • Annie Agache, Antonin Fanart. Paysagiste franc-comtois du XIXe siècle (1831-1903), Éditions CĂŞtre et MusĂ©e des beaux-arts et d'archĂ©ologie de Besançon, 1994, 142 p. (ISBN 9782878230505).

Liens externes

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