Brusque (Aveyron)
Brusque [bʁy.skə] (occitan : Brusca ['bry.sko̞]) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Brusque | |
Vue générale | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes Monts, Rance et Rougier |
Maire Mandat |
Hélène Ros-Chico 2020-2026 |
Code postal | 12360 |
Code commune | 12039 |
Démographie | |
Gentilé | Brusquois |
Population municipale |
261 hab. (2020 ) |
Densité | 7,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 46′ 10″ nord, 2° 57′ 02″ est |
Altitude | Min. 416 m Max. 1 080 m |
Superficie | 36,18 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Causses-Rougiers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune de Brusque se trouve au sud du département de l'Aveyron, dans la petite région agricole des Monts de Lacaune[1].
Elle se situe à 113 km par la route[Note 1] de Rodez[2], préfecture du département, à 63 km de Millau[3], sous-préfecture, et à 53 km de La Cavalerie[4], bureau centralisateur du canton de Causses-Rougiers dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Affrique[I 1].
Les communes les plus proches sont[5] : Fayet (3,9 km), Arnac-sur-Dourdou (4,9 km), Peux-et-Couffouleux (5,9 km), Mélagues (6,3 km), Tauriac-de-Camarès (6,6 km), Sylvanès (7,4 km), Mounes-Prohencoux (8,0 km), Camarès (8,3 km), Gissac (8,8 km).
Géologie et relief
La commune est située sur une zone de transition entre la plaine de Saint-Affrique et les monts de Lacaune, au relief très accidenté. Elle culmine avec le Merdelou, qui est le massif le plus élevé du sud-Aveyron et recèle plusieurs avens importants. Le climat se rapproche de celui de Lacaune, avec de très fortes précipitations d’octobre à avril, entraînant souvent de fortes crues.
Hydrographie
La commune est drainée par le Dourdou de Camarès, le ruisseau de sanctus, Rieu Sec, le ruisseau de Bréoune, le ruisseau de Brox, le ruisseau de Cambias, le ruisseau de Célieux, le ruisseau de Crouzet, le ruisseau de la Bouffie, le ruisseau de la Regagnerie, le ruisseau de Limbriac, le ruisseau de Mauriole, le ruisseau de Mialet, par divers petits cours d'eau[7].
Le Dourdou de Camarès, d'une longueur totale de 86,8 km, prend sa source dans la commune de Murat-sur-Vèbre (81) et se jette dans le Tarn à Saint-Izaire, après avoir arrosé 13 communes[8].
La commune est limitrophe de la ligne de partage des eaux Méditerranée-Atlantique, située dans sa presque totalité du côté Atlantique.
Le village lui-même est situé au confluent du Dourdou et du ruisseau de Sanctus, qui sont franchis par un pont de confluent.
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat semi-continental », ou de marge de montagne, selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne l'est et le sud-est aveyronais, constitue une transition entre les climats de montagne et le climat océanique altéré[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[11]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Millau-Soulobres, qui se trouve à 38 km à vol d'oiseau de la commune[12], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[17] - [18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Brusque comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 4] - [19] :
- les « Bois et crêtes de Merdelou » (752,5 ha)[20]
- le « Pont de la Mouline, vallée du Dourdou d'Arnac à Brusque, forêts du haut-Dourdou, du Mayni et de Saint-thomas » (2 606 ha)[21];
- la « Rocailles de la Grotte Notre-Dame » (82,3 ha)[22]
et une ZNIEFF de type 2[Note 5] - [19], le « Rougier de Camarès » (56 714 ha), qui s'étend sur 33 communes dont 32 dans l'Aveyron et une dans l'Hérault[23].
- Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Brusque est une commune rurale[Note 6] - [24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2] - [25]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), prairies (6 %), zones urbanisées (1,1 %), terres arables (1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[26].
Hameaux et lieux-dits
La commune compte de nombreux hameaux. Dans sa recension des lieux habités de l'Aveyron de 1868, Jean-Louis Dardé comptait sept « villages » (plus de 25 habitants), six « hameaux » (moins de 25) et vingt-trois lieux-dits qui sont des maisons isolées. Les hameaux actuels sont au nombre de onze : Brox, Cambias, Cribas, Cusses, la Devèze de Brusque, le Crouzet, Mialet, Moulergues, Pressouyres, la Regagnerie, Saussières, Sials, le Tannat, Viales. Le domaine de Céras est devenu un village de vacances centré autour d'un plan d'eau artificiel.
Ce tableau liste les hameaux présents sur la commune de Brusque.
- Baraque (la)
- Bouffie (la)
- Bréonne
- Brox
- Brusque
- Cambias
- Castel Nouvel
- Célieux
- Céras
- Combes (las)
- Couffil (le)
- Cribas
- Crouzet
- Cusses
- Cussette
- Dégoutal (le)
- Jasse (la)
- Ladoux
- Maurissol
- Mialet
- Moulergues
- Moulin de Delmas
- Pressouyres
- Regagnerie (la)
- Saint-Thomas
- Saussières
- Sials
- Soubras
- Tanat (le)
- Thérondels
- Valasoubre
- Viales
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Parc naturel régional des Grands Causses, approuvé le vendredi par le comité syndical et mis à l’enquête publique en décembre 2019. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural du PNR des Grands Causses, qui associe huit communautés de communes, notamment la communauté de communes Monts, Rance et Rougier, dont la commune est membre[27].
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée et un plan local d'urbanisme était en élaboration[28].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Brusque est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[29] - [30].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Dourdou de Conques. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[31]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du « Dourdou de Camarès amont»[32], approuvé le 6 décembre 2012[33].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés à la présence de cavités souterraines localisées sur la commune[35] - [36].
Risques particuliers
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Brusque est classée à risque faible avec facteurs géologiques[38].
Histoire
Des origines à la constitution du consulat
On trouve sur le terroir de Brusque des traces d'occupation ancienne, notamment un oppidum de l'époque gallo-romaine, et des traces d'activité minière. Ainsi l'aven naturel de Bouco-Payrol se prolonge par d'importantes galeries de mines ayant servi à l'exploitation du cuivre depuis le Ier siècle av. J.-C.[39].
Brusque est le siège d'une viguerie carolingienne, voisine mais indépendante de celle de Camarès, et signalée dès 883 dans le cartulaire de l'abbaye de Vabres. Ces domaines sont dans la mouvance du comté de Rodez. La viguerie de Brusque comprenait les territoires des actuelles communes de Arnac, Fayet, Mélagues, Tauriac, ainsi que Blanc (actuelle commune de Peux-et-Couffouleux). Cette dernière paroisse s'en détachera rapidement, tandis que les cinq autres resteront groupées jusqu'à la Révolution en une communauté unique, qui portera successivement les noms de baronnie de Brusque, marquisat de Brusque-Fayet.
Brusque fut détaché au Xe siècle du comté de Rodez pour former partie de la vicomté d'Albi, domaine de la famille Trencavel. C'est en 1060 qu'est citée pour la première fois la présence d'un « castrum » à Brusque. Jusqu'au début du XIIe siècle, la terre de Brusque est donnée en fiefs, qui s'émiettent et on trouve de nombreux co-seigneurs (jusqu'à 5 simultanément), portant le nom « de Brusque ». Les Trencavel reprennent le territoire en main, par rachat, en 1156, tandis que la famille « de Brusque » se replie sur ses possessions de Blanc, dorénavant détaché du Brusquès.
Avec la croisade des Albigeois, Brusque passa successivement aux mains de Simon de Montfort puis des comtes de Toulouse Raymond VI et Raymond VII. Ce dernier accorda la constitution d'un consulat en 1244. Cette manœuvre visait sans doute à s'attacher la fidélité de la ville, pour contrer l'influence du sénéchal de Béziers, représentant le roi. En effet, à peu près à la même époque, le château de Brusque fut assiégé par les troupes royales.
La seigneurie de Brusque jusqu'à la Renaissance
On ignore à quelle date, antérieure à 1316, Brusque fut inféodé par le roi à la famille des Clermont-Lodève. La seigneurie restera dans les mains de leurs descendants jusqu'à la veille de la Révolution. Elle sera érigée en baronnie en 1367. Les Clermont-Lodève remettront parfois la gestion de Brusque à des vassaux, sans qu'on en ait la liste exhaustive.
En 1328, le roi Philippe VI concède aux habitants de Brusque le droit de tenir une foire. Après la bataille de Poitiers (1356), Brusque avec tout le Rouergue passe sous obédience anglaise. La victoire de Bouchard VII de Vendôme à la bataille de Montlaur, en 1369, fit repasser la ville dans le giron français.
Dans la première moitié du XVIe siècle Tristan II de Clermont-Lodève ou l'un de ses fils fit construire le château de Fayet, conçu comme résidence d'agrément occupant une place plus centrale dans leurs nombreuses possessions.
Des guerres de Religion à la Révolution
La propagation de la Réforme dans la Haute-Marche du Rouergue s'accompagna de graves troubles : l'implantation des églises réformées de Millau en 1561, Saint-Affrique en 1562, Camarès en 1563 s'effectua en force ; de nombreux villages eurent à subir siège ou exactions. Mais Brusque semble avoir traversé la période sans connaître d'acte de violence, et la communauté protestante y a vite grossi, en coexistence pacifique avec les catholiques. L'église réformée de Brusque est dans la dépendance de celle de Camarès jusque vers 1600, où elle prend son indépendance.
La baronnie de Brusque passe sur ses entrefaites par mariage à la famille d’Arpajon-Sévérac, qui semble avoir voulu garder une certaine neutralité en matière religieuse. Elle est érigée en marquisat en 1610. Lors du traité de Paris (1626), Louis XIII accorde quatre places-fortes aux protestants en Rouergue (et quatre seulement), dont Brusque. Quelques troubles accompagneront la révocation de l'édit de Nantes.
En 1689, la seigneurie passe par mariage aux La Rochefoucauld, comtes de Roucy, puis de nouveau en 1725 à Louis Antoine de Gontaut-Biron. Tous ces seigneurs résidaient maintenant habituellement à Paris. Peu avant la Révolution, la veuve de Louis Antoine vendait le marquisat de Brusque-Fayet à François de Nougarède.
Héraldique
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D'or aux deux chevaux affrontés de sable[40]. |
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Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Brusque est membre de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[I 5], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belmont-sur-Rance. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[41].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Millau, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 5]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Causses-Rougiers pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 5], et de la troisième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[42].
- Brusque dans l'intercommunalité en 2020.
- Brusque dans le canton des Causses-Rougiers en 2020.
- Brusque dans l'arrondissement de Millau en 2020.
Élections de 2020
Le conseil municipal de Brusque, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[43] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[44]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les vingt-trois candidats en lice[45], neuf sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 82,39 %. Les deux conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 79,25 %[46]. Hélène Ros-Chico est élue nouvelle maire de la commune le [47].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[48]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[49].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2020, la commune comptait 261 habitants[Note 7], en diminution de 10 % par rapport à 2014 (Aveyron : +0,33 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 134 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 242 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 060 €[I 6] (20 640 € dans le département[I 7]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 8] | 5,8 % | 9,2 % | 15,7 % |
Département[I 9] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 121 personnes, parmi lesquelles on compte 65,3 % d'actifs (49,6 % ayant un emploi et 15,7 % de chômeurs) et 34,7 % d'inactifs[Note 9] - [I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1] - [I 11]. Elle compte 80 emplois en 2018, contre 87 en 2013 et 103 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 61, soit un indicateur de concentration d'emploi de 131,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 31,4 %[I 12].
Sur ces 61 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 49 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 75,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % les transports en commun, 16,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
36 établissements[Note 10] sont implantés à Brusque au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11] - [I 15].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 36 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 38,9 % | (17,7 %) |
Construction | 4 | 11,1 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 10 | 27,8 % | (27,5 %) |
Activités immobilières | 2 | 5,6 % | (4,2 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 11,1 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 2 | 5,6 % | (7,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 38,9 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 36 entreprises implantées à Brusque), contre 17,7 % au niveau départemental[I 16].
Agriculture
La commune est dans les Monts de Lacaune, une petite région agricole occupant le sud du département de l'Aveyron[56]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (18 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 319 ha[58] - [Carte 3] - [Carte 4].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Maison Carrière. Belle demeure typiquement aveyronnaise construite en pierre. Cette maison construite pour la famille Carrière, s'élève dans le quartier du Castellat. Un beau jardin suspendu domine de sa hauteur la rivière Dourdou.
- Château fort (castellat) mentionné pour la première fois en 1060, pour lequel on trouve trace de travaux d'entretien encore en 1464, mais qui est en ruines dès avant la Révolution.
- Au sommet, les ruines du château. Sur le flanc, la tour romane.
Patrimoine religieux
- Chapelle Saint-Thomas de Brusque. Ancien ermitage dédié à saint Thomas Becket. La tradition veut que le Saint y ait séjourné. L'ermitage est attesté depuis 1552. Il y résida un ermite jusqu'à la Révolution française.
- Église Saint-Martin de Brusque.
- Clocher de l'ancienne église Saint-Jacques du Castellat[59].
- Chapelle dite grotte des Baumes de grotte Notre-Dame.
- Temple protestant de Brusque.
Vues d'ensemble et édifices divers
- Le Dourdou.
- Mairie école.
- Pont vieux
- Vue générale.
- Vue générale.
- Le Merdelou et les éoliennes.
Patrimoine culturel
Comme pour de nombreux villages du Rouergue méridional, les habitants de Brusque sont affublés d'un sobriquet collectif (ou escais). En l'occurrence, lous porto faïsses de Brusco (en écriture normalisée : los porta faisses de Brusca) signifie les porteurs de fagots de Brusque. Ce sobriquet évoque la difficulté des communications et la possibilité, négociée dès l'avènement du consulat, laissée aux habitants de la communauté de se procurer du bois de chauffage dans la forêt de Maravable.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Barrau de Muratel.
- Les frères Roque : Victor (1829-1896), Henri (1833-1911) et Xavier (1835-), natifs de Cusses, négociants en Indochine, . Victor est propriétaire avec Marcelin Larrieu des messageries fluviales de Cochinchine[60], et considéré en 1883 comme le "négociant français le plus important du Tonkin[61]".
- Xavier Coste (1852-1955), cordonnier du village, était le doyen des cordonniers de France à sa mort et un centenaire connu pour son braconnage intensif, jusqu'à l'âge de 98 ans dans le Dourdou. Il partagea sa longue vie entre Brusque, Autignac, St-Gervais et Fayet, où vivent maintenant ses descendants.
- Jeanne Canac[62] (1861-1952), femme écrivain, de son nom de plume Victor Féli.
- Mère Marie-Basilie Carrière. Née à Brusque en 1883. Profession religieuse le 28 août 1901 dans la congrégation des sœurs de la sainte Famille. Décédée le 11 octobre 1966 à l'âge de 83 ans à Montauban-Sapiac après 65 ans de vie religieuse. À l'âge de 16 ans, elle se sépare de ses parents Jean Carrière né le 22 avril 1851 à Brusque et Eugénie Delmas née le 1er avril 1853 à Brusque. Elle fit sa profession le 28 août 1901. Après un an passé à Payrin, la jeune religieuse quitte la France pour l'Espagne et restera 24 ans dans ce pays qui lui fut si cher. C'est à Cordoue qu'elle a laissé le meilleur de sa jeunesse, de 1913 à 1925, puis de nouveau durant les années 1949/1950 comme supérieure. En 1925, la direction de la Maison de Miranda de Ebro lui fut confiée. Elle n'y passa que deux ans, mais améliora considérablement les locaux. On la regardait comme une personne de grand jugement, comme une âme profondément surnaturelle aussi. Son premier acte fut l'intronisation officielle du sacré Cœur dans la maison : c'était la grande dévotion de son cœur. À Miranda et plus tard à Cordoue, Mère Marie Basilie a laissé le souvenir d'une excellente supérieure très compréhensive. Accessible, bonne et souriante et aimant le dialogue. En 1927, elle doit quitter ce pays qui était devenu le sien. Une année à Sannois, puis de nouveau, il fallait partir cette fois-ci pour l'Égypte. À Mansourah, où elle resta 7 ans, la révérende Mère fut aimée et appréciée. Quand Mère Marie Basilie arriva à Auch comme supérieure en 1935, la première impression qu'elle donna à la communauté fut celle d'une religieuse vraiment intérieure, âme de prières et de paix. À Finhan, la dernière maison où la révérende Mère exerça son activité, elle laissa le souvenir d'une religieuse toute donnée au Seigneur. Elle devait ensuite passer 6 ans dans la maison de Sapiac avant son décès au couvent des Sœurs de La Sainte Famille à Montauban où elle repose depuis au petit cimetière des religieuses dans le jardin de l'institution.
- Le pasteur Pierre Bourguet, né en 1902 à Crest (Drôme), d'une famille protestante originaire des Cévennes et installée à Brusque au début du XIXe siècle. Le pasteur Bourguet a été Président de l’Église réformée de France, de 1955 à 1968, vice-président de la Fédération protestante de France, Président de la région européenne de l'Alliance réformée mondiale. Auteur de divers ouvrages d'art et de théologie (Le visage de Jésus, Opinions sur le Concile, La croix huguenote, Huguenots le sobriquet mystérieux, etc.), Pierre Bourguet était aussi un aquarelliste apprécié. Il résidait volontiers dans sa maison du Castellat à Brusque, où il est décédé le 1er août 1984.
- Pierre Martin-Valat (né à Brusque en 1929, décédé à Montpellier en 2013), écrivain catholique français.
- André Gouzes (né à Brusque en 1943), religieux dominicain et musicien, est un des principaux auteurs actuels de chants liturgiques chrétiens et l'animateur de l'abbaye de Sylvanès.
- Robert Ménard (né à Oran en 1953) s'installe à Brusque dès le début des années 1960 et y vit jusqu'à ses études. Il est maire de la ville de Béziers.
Bibliographie
- Pierre Martin-Valat, Des pierres jaillissaient les fontaines : liturgies rouergates, Paris, les Éd. du Cerf, coll. « Épiphanies », , 186 p., couv. ill. ; 20 cm (ISBN 2-204-05705-3, ISSN 0750-1862, BNF 36191866)
- (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. M. le Conseiller général), Lo Pont : Arnac, Brusca, Faiet, Gissac, Melagas, Montanhòl, Pèus-e-Cofolèus, Silvanés, Tauriac / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Camarés, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 320 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-50-5, ISSN 1151-8375, BNF 37657611)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[57].
- Cartes
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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Site de l'Insee
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
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- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Brusque » (consulté le ).
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- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Brusque » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
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- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Brusque » (consulté le ).
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Autres sources
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- « Distance entre "Brusque" et "La Cavalerie" », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Brusque », sur https://www.villorama.com (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- « Fiche communale de Brusque », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
- Sandre, « le Dourdou de Camarès »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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