Pierre Bourguet

Originaire d'une famille cévenole, Pierre Bourguet est le fils du pasteur Gaston Bourguet. Il se marie en 1924 avec Suzanne Monod (1902-1977), sœur du biologiste et résistant Jacques Monod, et le couple a quatre enfants : François, né en 1925 et mort pour la France au col de la Schlucht le 5 décembre 1944 ; Mireille ; Annie ; Alice Bourguet, épouse du futur pasteur Roland Revet[1] - [2].

Pierre Bourguet étudie à la faculté de théologie protestante de Montpellier et est consacré pasteur en 1925. Il dessert les postes pastoraux de Saint-Julien-du-Gua (au temple de la Pervenche) et de Pranles dans les Boutières, puis est pasteur à Salies-de-Béarn et à Vincennes[3]. En 1953, il succède à Pierre Maury comme président du Conseil national de l'Église réformée de France. Il est aussi vice-président de la Fédération protestante de France.

Cofondateur en 1945 du journal Réforme, il observe une certaine prudence devant le développement de l'œcuménisme[3]. Il est moins favorable à l'expérience monastique de Taizé que son prédécesseur Marc Boegner[4], au point d'être sollicité pour limiter l'activité de l'ancien président de l'ERF[5].

C'est par ailleurs un peintre aquarelliste. Sa maison familiale est construite sur les hauteurs de Brusque, à l'extrême sud de l'Aveyron.

• Pierre Bourguet, Le visage de Jésus, Paris, Éditions Je Sers, 1932, 205 p.
• Pierre Bourguet, Protestantisme et catholicisme, Paris, Éditions Je Sers, 1949, 163 p.
• Pierre Bourguet, La Croix huguenote, Mialet, Éditions du Musée du Désert, 1949, 26 p.
• Pierre Bourguet, Problèmes de la mort et de l'au-delà, nouvelle édition, Paris, Société centrale d'évangélisation, 1956, 132 p.
• Pierre Bourguet, Huguenots, le sobriquet mystérieux, Cahors, 1959, 88 p.