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Attentat d'Oklahoma City

L'attentat d'Oklahoma City est un acte terroriste par vĂ©hicule piĂ©gĂ© perpĂ©trĂ© le par Timothy McVeigh et Terry Nichols, des extrĂ©mistes anti-gouvernement proches du suprĂ©macisme blanc[1] - [2]. Visant le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Alfred P. Murrah dans le centre-ville d'Oklahoma City, cet attentat est le plus destructeur sur le sol amĂ©ricain jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001, avec la mort de 168 personnes et plus de 680 blessĂ©s. L'explosion dĂ©truit ou endommage 324 bĂątiments dans un rayon de seize pĂątĂ©s de maisons, dĂ©truit ou brĂ»le 86 voitures et souffle les vitres de 258 bĂątiments Ă  proximitĂ©. Les dĂ©gĂąts de la bombe sont estimĂ©s Ă  un minimum de 652 millions de dollars de l'Ă©poque. De grands efforts sont entrepris pour sauver les victimes prisonniĂšres des dĂ©combres. La Federal Emergency Management Agency (FEMA) diligente onze de ses Ă©quipes, soit 665 secouristes, pour participer aux opĂ©rations.

Attentat d'Oklahoma City
Image illustrative de l’article Attentat d'Oklahoma City
Le bĂątiment Alfred P. Murrah deux jours aprĂšs l'attentat.

Localisation Oklahoma City, Oklahoma, États-Unis
Cible Bùtiment fédéral Alfred P. Murrah
CoordonnĂ©es 35° 28â€Č 22″ nord, 97° 31â€Č 01″ ouest
Date
9:02 (UTC-5)
Type Attentat au véhicule piégé
Morts 168[note 1]
Blessés Plus de 680
Auteurs Timothy McVeigh, Terry Nichols
Organisations Mouvement des miliciens
Mouvance Anarchisme d'extrĂȘme droite
National-anarchisme
GĂ©olocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Attentat d'Oklahoma City
GĂ©olocalisation sur la carte : Oklahoma
(Voir situation sur carte : Oklahoma)
Attentat d'Oklahoma City

Ancien militaire, amateur et collectionneur d'armes Ă  feu, Timothy McVeigh est devenu vendeur dans les foires d'armes Ă  travers le pays. OpposĂ© Ă  la gestion par le gouvernement fĂ©dĂ©ral du siĂšge de Waco et de l'incident de Ruby Ridge, le sympathisant du mouvement des miliciens programme son acte pour le faire coĂŻncider avec le deuxiĂšme anniversaire du siĂšge de Waco. Dans les heures qui suivent l'explosion, il est arrĂȘtĂ© pour conduite d'un vĂ©hicule sans plaque d'immatriculation et port d'arme illĂ©gal. Les preuves collectĂ©es par la police scientifique le lient rapidement Ă  l'attentat. En dĂ©veloppant son parcours et son rĂ©seau, les enquĂȘteurs identifient Terry Nichols, Michael Fortier et Lori Fortier comme ses complices. Ils sont inculpĂ©s quelques jours aprĂšs.

L'enquĂȘte officielle, nommĂ©e « OKBOMB », est la plus grande enquĂȘte criminelle de l'histoire amĂ©ricaine, avec plus de 28 000 tĂ©moignages recueillis par le FBI, la collecte de plus de 3,2 tonnes de preuves et de prĂšs d'un milliard d'Ă©lĂ©ments. Les accusĂ©s sont jugĂ©s et condamnĂ©s en : McVeigh est exĂ©cutĂ© par injection lĂ©tale le et Nichols est condamnĂ© Ă  la prison Ă  perpĂ©tuitĂ©. AprĂšs avoir tĂ©moignĂ© contre McVeigh et Nichols, Michael Fortier est condamnĂ© Ă  douze ans de prison pour avoir omis d'avertir le gouvernement amĂ©ricain, alors que Lori Fortier bĂ©nĂ©ficie d'une immunitĂ© en Ă©change de son tĂ©moignage. Certaines personnes, toutefois, contestent les conclusions officielles et allĂšguent l'implication d'auteurs supplĂ©mentaires.

À la suite de l'attentat, le gouvernement fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain adopte une lĂ©gislation visant Ă  prĂ©venir de futures attaques terroristes en renforçant la protection autour des bĂątiments fĂ©dĂ©raux. De Ă  , plus de soixante attentats sur le sol amĂ©ricain sont dĂ©jouĂ©s grĂące aux mesures prĂ©ventives prises en rĂ©ponse Ă  l'attentat. Le , le MĂ©morial national d'Oklahoma City est Ă©rigĂ© sur le site de l'ancien bĂątiment pour saluer la mĂ©moire des victimes. Des commĂ©morations annuelles y sont organisĂ©es Ă  la date anniversaire de l'explosion.

Préparations

Mobile

Les principaux conspirateurs, Timothy McVeigh et Terry Nichols, se rencontrent Ă  Fort Benning en pendant l'entraĂźnement des recrues de l'armĂ©e amĂ©ricaine[3] - [4]. Michael Fortier est le compagnon de chambre de McVeigh Ă  l'armĂ©e[5]. Les trois hommes partagent un intĂ©rĂȘt commun pour le survivalisme, une opposition au contrĂŽle des armes Ă  feu et le soutien au mouvement des miliciens[6] - [7]. Ils expriment leur colĂšre face Ă  la gestion par le Federal Bureau of Investigation (FBI) d'affaires comme Ruby Ridge en ou le siĂšge de Waco en [8] - [9]. En , McVeigh se rend sur le site de Waco lors des affrontements[4], puis de nouveau aprĂšs leur fin. Il dĂ©cide de faire exploser un bĂątiment fĂ©dĂ©ral en rĂ©ponse aux actions des policiers[10] - [11] - [12] - [13].

Choix de la cible

Vue du bùtiment fédéral Alfred P. Murrah partiellement détruit aprÚs l'attentat d'Oklahoma City.

Timothy McVeigh ne prĂ©voit initialement que la destruction d'un bĂątiment fĂ©dĂ©ral, mais il dĂ©cide que son message serait mieux entendu si l'attentat tuait beaucoup de gens[a 1]. Comme critĂšre de sĂ©lection des sites potentiels, il retient que la cible accueille au moins deux des trois organismes fĂ©dĂ©raux liĂ©s aux forces de police : le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF), le Federal Bureau of Investigation (FBI) et la Drug Enforcement Administration (DEA). Il considĂšre la prĂ©sence d'autres agences, telles que l'United States Secret Service ou l'United States Marshals Service comme des facteurs supplĂ©mentaires d’intĂ©rĂȘt[a 2].

McVeigh part habiter Ă  Kingman dans l'Arizona et Ă©tudie des cibles dans le Missouri, l'Arizona, le Texas et l'Arkansas[a 2] - [4]. Il dĂ©clare dans sa biographie qu'il voulait minimiser les pertes qui n’auraient pas concernĂ© le gouvernement et a donc exclu un bĂątiment gouvernemental de quarante Ă©tages Ă  Little Rock, dans l'Arkansas, en raison de la prĂ©sence d'un fleuriste au rez-de-chaussĂ©e[a 2]. En , McVeigh et Fortier visitent Oklahoma City pour inspecter leur principale cible : le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Alfred P. Murrah[11]. Construit en , ce bĂątiment de neuf Ă©tages porte le nom d'un juge fĂ©dĂ©ral et abrite quatorze organismes fĂ©dĂ©raux dont la DEA, l'ATF, l'administration de la sĂ©curitĂ© sociale ainsi que des bureaux de recrutement pour l'ArmĂ©e de terre (US Army) et l'United States Marine Corps[14]. L'immeuble Murrah est choisi aussi pour sa façade avant vitrĂ©e qui devait Ă©clater avec le souffle de l'explosion ainsi que pour le parking ouvert qui l'entoure, qui pourrait en thĂ©orie absorber et dissiper une partie de la force de l'explosion, protĂ©geant les occupants des bĂątiments voisins[a 2]. En plus, McVeigh estime que l'espace libre autour du bĂątiment permet des photographies de meilleure qualitĂ© pour la propagande[a 2]. L'attaque est planifiĂ©e pour le pour coĂŻncider avec l'anniversaire du siĂšge de Waco et le 220e anniversaire des batailles de Lexington et Concord, connues pour avoir marquĂ© le dĂ©but de la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis[a 3].

Récupération du matériel

Timothy McVeigh et Terry Nichols achĂštent ou volent le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  la fabrication de la bombe puis le stockent dans des garde-meubles. En , McVeigh obtient neuf charges d'explosif binaire de type Kinestik de l'armurier Roger E. Moore et les dĂ©clenche avec Nichols prĂšs de la maison de ce dernier Ă  Herington dans le Kansas[15] - [16] - [17]. Le , Nichols achĂšte quarante sacs de 23 kg de nitrate d'ammonium Ă  la Mid-Kansas Coop de McPherson dans le Kansas, soit une quantitĂ© considĂ©rĂ©e comme inhabituelle, mĂȘme pour un agriculteur. Nichols achĂšte un sac supplĂ©mentaire le [11]. McVeigh se rapproche de Fortier et lui demande de l'aider avec son projet d'attentat, mais Fortier refuse[18] - [a 4].

Localisation d'Oklahoma City.

McVeigh et Nichols sont suspectĂ©s d'avoir volĂ© des armes Ă  feu, de l'or, de l'argent et des bijoux dans la maison de Roger E. Moore pour une somme d'environ 60 000 dollars, transportant mĂȘme le butin dans la fourgonnette de la victime[18]. McVeigh a auparavant visitĂ© le ranch de Moore. Toutefois, des doutes ont Ă©tĂ© soulevĂ©s au sujet de l'implication des deux hommes dans ce vol Ă  cause du port de masques rendant les identifications impossibles et le fait que la description physique donnĂ©e ne corresponde pas Ă  Nichols[19]. En outre, des voleurs de l'ArmĂ©e rĂ©publicaine aryenne opĂšrent dans la rĂ©gion Ă  l'Ă©poque[20] et McVeigh n'a pas besoin de lever des fonds pour la bombe, puisqu'il a suffisamment d'avoirs pour acheter le matĂ©riel, au coĂ»t d'environ 5 000 dollars. La location du camion coĂ»te environ 250 dollars, l'engrais au moins 500 dollars, et le nitromĂ©thane 2 780 dollars, avec une voiture bon marchĂ© utilisĂ©e comme vĂ©hicule pour la fuite[a 5]. McVeigh Ă©crit une lettre Ă  Moore dans laquelle il affirme que le vol a Ă©tĂ© commis par des agents du gouvernement[a 6]. MalgrĂ© ces doutes, les objets volĂ©s Ă  Moore sont retrouvĂ©s dans la maison de Nichols et dans un hangar de stockage qu'il a louĂ©[21] - [22].

En , McVeigh montre Ă  Michael Fortier et son Ă©pouse Lori un schĂ©ma de la bombe qu'il souhaite construire[23]. McVeigh prĂ©voit de construire une bombe contenant plus de 2 300 kg d'engrais au nitrate d'ammonium, mĂ©langĂ© avec environ 540 kg de nitromĂ©thane liquide et 160 kg de Tovex. Avec le poids des 16 barils de 210 litres dans lequel le mĂ©lange explosif doit ĂȘtre emballĂ©, la bombe a un poids total d'environ 3 200 kg[a 7]. McVeigh a initialement l'intention d'utiliser de l'hydrazine, un carburant pour fusĂ©e, mais cela s'avĂšre trop coĂ»teux[18]. En , dĂ©guisĂ© en pilote de vitesse moto, McVeigh obtient trois barils de 210 litres de nitromĂ©thane sous le prĂ©texte que des collĂšgues motards et lui ont besoin de ce carburant pour une course[24].

McVeigh loue un espace de stockage dans lequel il stocke sept caisses de cylindres de Tovex, 80 bobines de dĂ©tonateurs et 500 dĂ©tonateurs Ă©lectriques, qu'il a volĂ©s avec Nichols dans une carriĂšre de Marion, au Kansas. Il dĂ©cide de ne pas voler tout ou partie des 18 000 kg d'ANFO qu'il a trouvĂ© sur les lieux car il a des doutes sur leur puissance, mĂȘme s'il obtient plus tard dix-sept sacs d'ANFO auprĂšs d'une autre source pour constituer la bombe. McVeigh rĂ©alise un prototype de la bombe en utilisant une bouteille en plastique contenant des granulĂ©s de nitrate d'ammonium, le nitromĂ©thane liquide, un morceau de Tovex et un dĂ©tonateur[a 8]. Il fait exploser son prototype dans le dĂ©sert pour Ă©viter d'attirer l'attention[a 8] - [25].

Plus tard, parlant du cĂŽtĂ© militaire de ses prĂ©paratifs, il dit : « Vous apprenez Ă  gĂ©rer la mise Ă  mort chez les militaires. J'ai dĂ» faire face aux consĂ©quences, mais j'ai appris Ă  les accepter ». Il compare ses actions aux bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, plutĂŽt que l'attaque de Pearl Harbor, en apportant un raisonnement sur le fait que cette action est nĂ©cessaire pour empĂȘcher que davantage de vies ne soient perdues[a 9].

Le , McVeigh prend une chambre au Dreamland Motel de Junction City, au Kansas[a 10] - [26]. Le lendemain, il loue un camion à la société Ryder sous le nom de Robert D. Kling, un alias qu'il choisit parce qu'il a connu un soldat de l'armée nommé Kling avec lequel il a partagé des caractéristiques physiques et parce que cela lui rappelait les guerriers Klingon de la saga Star Trek[a 10] - [a 11] - [4]. Le , il conduit une voiture jusqu'à Oklahoma City, qu'il gare à plusieurs blocs du bùtiment Alfred P. Murrah, en prévision de leur fuite[a 12]. Les caméras de sécurité d'une résidence proche enregistrent des images du camion de Nichols qui circule en direction du bùtiment fédéral[27]. AprÚs avoir enlevé la plaque d'immatriculation du véhicule, il laisse une note masquant le Vehicle Identification Number (VIN) sur laquelle il écrit : « Pas abandonné. Merci de ne pas remorquer. Bougera le . (besoin de batterie et de cùble) »[11] - [a 13]. Les deux hommes retournent ensuite au Kansas.

Élaboration de la bombe

Les et , Timothy McVeigh et Terry Nichols retirent leur matĂ©riel du lieu de stockage d'Herington. Ils chargent 108 sacs d'engrais au nitrate d'ammonium pesant 23 kg chacun, treize barils de 210 litres de nitromĂ©thane liquide, plusieurs caisses d'explosifs Tovex, dix-sept sacs d'ANFO, ainsi que des dĂ©tonateurs et des mĂšches dans le camion de location Ryder[a 14]. Les deux hommes conduisent ensuite le camion prĂšs du lac du comtĂ© de Geary, oĂč ils clouent des planches dans le camion afin de maintenir en place les treize barils et mĂ©langent les produits chimiques Ă  l'aide de seaux en plastique et d'un pĂšse-personne[a 15]. Chaque baril pĂšse prĂšs de 230 kg[a 16]. McVeigh ajoute plus d'explosifs du cĂŽtĂ© conducteur pour, dans l'Ă©ventualitĂ© d'une dĂ©faillance des dĂ©tonateurs, tirer dessus avec son pistolet Glock 21, ce qui le conduirait Ă  se suicider dans le processus[a 17]. Durant le procĂšs de McVeigh, Lori Fortier, Ă©pouse de Michael Fortier, dĂ©clare que McVeigh a prĂ©tendu avoir arrangĂ© les barils afin de former une charge creuse[23]. Pour finir, des sacs d'engrais de nitrate d'ammonium sont placĂ©s juste sur le panneau latĂ©ral en aluminium du camion avec pour but de diriger le souffle de l'explosion latĂ©ralement vers l'endroit oĂč se trouve le bĂątiment[28]. Plus prĂ©cisĂ©ment, McVeigh dispose les barils en forme de « J » inversĂ© pour augmenter la force de destruction. Cependant, une telle rĂ©partition inĂ©gale de 3 200 kg de charge risquait de casser un essieu, renverser le camion lors d'un virage ou du moins le faire pencher d'un cĂŽtĂ©, ce qui aurait pu attirer l'attention[a 16].

Plan des bùtiments d'Oklahoma City aprÚs des flÚches indiquant le chemin du terroriste pour poser la bombe puis fuir la scÚne de crime. Un rayon dans lequel les bùtiments ont été détruits est indiqué.
DĂ©roulement de l'attentat.

McVeigh ajoute un systĂšme d'allumage Ă  double mĂšche accessible depuis l'habitacle du camion. Il fore deux trous sous le siĂšge permettant le passage de mĂšches vers la bombe. Ces mĂšches lentes allumĂ©es depuis la cabine du camion, sont reliĂ©es Ă  travers des tubes en plastique Ă  deux sĂ©ries de dĂ©tonateurs non-Ă©lectriques[a 16]. Le tube est peint en jaune pour se fondre dans la couleur du camion, et solidement attachĂ© en place avec du gros scotch au mur afin de le rendre difficile Ă  enlever de l'extĂ©rieur[a 16]. Les mĂšches sont mises en place pour amorcer l'explosion des 160 kg de Tovex, un explosif primaire, qui Ă  leur tour vont amorcer la dĂ©tonation des barils, constituĂ©s d'explosifs secondaires. Parmi les treize barils remplis, neuf contiennent du nitrate d'ammonium et du nitromĂ©thane, alors que quatre contiennent un mĂ©lange d'engrais et de carburant diesel[a 16] (ANFO). D'autres documents et outils utilisĂ©s pour la fabrication de la bombe sont laissĂ©s dans le camion pour ĂȘtre dĂ©truits dans l'explosion[a 16]. AprĂšs avoir terminĂ© de prĂ©parer le camion piĂ©gĂ©, les deux hommes se sĂ©parent : Nichols rentre chez lui Ă  Herington et McVeigh avec le camion Ă  Junction City.

Attentat

Le plan original de Timothy McVeigh est de faire exploser la bombe Ă  11 h heure locale, mais Ă  l'aube du , il dĂ©cide de dĂ©truire le bĂątiment Ă  9 h[a 18]. En conduisant le camion vers le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Murrah, McVeigh porte avec lui une enveloppe contenant des pages des Carnets de Turner, un roman sur la suprĂ©matie blanche, qui lance une rĂ©volution en faisant exploser le quartier gĂ©nĂ©ral du FBI Ă  9 h 15 en utilisant un vĂ©hicule piĂ©gĂ©[11]. McVeigh porte un T-shirt sur lequel la devise de l'État de Virginie, Sic semper tyrannis[note 2], est imprimĂ©e (devise notable pour avoir Ă©tĂ© scandĂ©e par John Wilkes Booth immĂ©diatement aprĂšs l'assassinat d'Abraham Lincoln) et la citation « L'arbre de la libertĂ© doit ĂȘtre de temps en temps nourri avec le sang des patriotes et des tyrans » de Thomas Jefferson[a 3]. Il transporte Ă©galement une enveloppe remplie d'Ă©lĂ©ments anti-gouvernementaux comme un autocollant avec la citation de Samuel Adams : « Quand le gouvernement craint le peuple, c'est la libertĂ©. Quand le peuple craint le gouvernement, c'est la tyrannie ». Au recto de celui-ci, McVeigh griffonne : « Peut-ĂȘtre que maintenant, il y aura la libertĂ© ! » et une citation de John Locke affirmant qu'un homme a le droit de tuer quelqu'un qui lui ĂŽte sa libertĂ©[11] - [a 19].

McVeigh entre dans Oklahoma City Ă  8 h 50[a 20]. À 8 h 57, les camĂ©ras de sĂ©curitĂ© de la rĂ©sidence qui ont filmĂ© le camion de Terry Nichols trois jours plus tĂŽt enregistrent Ă©galement le camion Ryder se dirigeant vers le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Murrah[29]. Au mĂȘme moment, McVeigh allume la mĂšche Ă  retardement pour une explosion Ă  cinq minutes. Trois minutes plus tard, Ă  un pĂątĂ© de maisons de sa cible, il allume la mĂšche Ă  retardement Ă  deux minutes. Il gare le camion dans une zone de livraison situĂ©e sous la garderie de l'immeuble. Il sort du vĂ©hicule, le verrouille et prend Ă  pied la direction de son vĂ©hicule de fuite, abandonnant les clĂ©s du vĂ©hicule piĂ©gĂ© quelques pĂątĂ©s de maisons plus loin[30].

Image aĂ©rienne d'un bĂątiment dĂ©truit, noircit, ouvert sur l'un de ses cĂŽtĂ©s, oĂč des secours travaillent sur un champ de gravats.
Vue aérienne du site aprÚs l'explosion.

À 9 h 2, le camion Ryder, contenant plus de 2 200 kg[i 1] de nitrate d'ammonium, de nitromĂ©thane et de mĂ©lange de carburant et de diesel, explose du cĂŽtĂ© nord du bĂątiment fĂ©dĂ©ral[31] - [23]. Plusieurs centaines de personnes sont touchĂ©es, prĂšs de 600 employĂ©s fĂ©dĂ©raux et 250 visiteurs externes se trouvent dans le bĂątiment au moment de l'explosion[z 1], qui dĂ©truit un tiers du bĂątiment[z 1]. Elle crĂ©e dans la rue longeant le bĂątiment un cratĂšre large de 9,1 m et profond de 2,4 m[z 2]. L'explosion dĂ©truit ou endommage 324 bĂątiments dans un rayon de seize pĂątĂ©s de maisons et provoque des bris de verre sur 258 bĂątiments Ă  proximitĂ©. Le verre brisĂ© reprĂ©sente Ă  lui seul 5 % des dĂ©cĂšs et 69 % des blessures faites Ă  l'extĂ©rieur du bĂątiment fĂ©dĂ©ral. L'explosion dĂ©truit ou brĂ»le 86 voitures sur le site, provoquant des explosions secondaires de rĂ©servoirs d'essence et de pneus[i 2] - [32]. La destruction des bĂątiments laisse plusieurs centaines de personnes sans-abri et provoque la fermeture de plusieurs bureaux au centre-ville d'Oklahoma City[33] - [34]. Le coĂ»t total des dommages est estimĂ© Ă  au moins 652 millions de dollars[z 3].

L'effet de l'explosion est Ă©quivalent Ă  plus de 2 300 kg de trinitrotoluĂšne (TNT)[28] - [35] et peut ĂȘtre entendu et ressenti jusqu'Ă  89 km autour de la zone visĂ©e[33]. Les sismomĂštres du musĂ©e des sciences de l'Oklahoma (en), basĂ© Ă  Oklahoma City Ă  6,9 km, et ceux de la ville Norman, situĂ©e Ă  25,9 km, enregistrent une secousse Ă  environ 3 sur l'Ă©chelle de Richter[36].

Victimes et dégùts

Schéma de la position des victimes mortelles et non mortelles de l'attentat avec une coupe du bùtiment.
RĂ©partitions des victimes dans le bĂątiment.

D'aprĂšs les estimations, 646 personnes se trouvent Ă  l'intĂ©rieur du bĂątiment lorsque la bombe explose[z 4]. À la fin de la journĂ©e de l'attentat, vingt sont confirmĂ©es mortes, dont six enfants, avec plus d'une centaine de blessĂ©s[37]. Le bilan atteint finalement 168 morts confirmĂ©s, sans compter une jambe qui pourrait avoir appartenu Ă  une possible 169e victime non identifiĂ©e[38]. La plupart des dĂ©cĂšs rĂ©sultent de l'effondrement de l'immeuble, plus que de l'explosion de la bombe[39]. Parmi les morts, 163 sont dans le bĂątiment fĂ©dĂ©ral, une personne dans l'Athenian Building, une femme sur un parking dans la rue, un homme et une femme dans le bĂątiment de l'Oklahoma Water Resources, et un sauveteur est mortellement blessĂ© par des dĂ©bris[40]. En effet, la bombe dĂ©truit ou endommage gravement plus de 300 bĂątiments dans la zone alentour, laisse plusieurs milliers de personnes sans logement et provoque la fermeture de bureaux dans le centre-ville d'Oklahoma City.

Les victimes, parmi lesquelles trois femmes enceintes, sont ĂągĂ©es de trois mois Ă  73 ans[41] - [40]. Parmi les morts, 99 travaillent pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral[a 21]. Dix-neuf des victimes sont des enfants, dont quinze Ă©taient dans la garderie de l'immeuble[42]. Les corps des 168 victimes sont identifiĂ©s dans une morgue temporaire mise en place prĂšs du lieu de l'attentat[i 3]. Une Ă©quipe de 24 personnes identifie les victimes en utilisant des rayons X, des examens dentaires, des empreintes digitales, des tests sanguins et des tests ADN[a 21] - [i 4] - [h 1]. Approximativement 700 personnes sont blessĂ©es dans l'attentat[z 5]. La majoritĂ© des blessures sont des coupures, des brĂ»lures graves et des fractures.

Timothy McVeigh justifie plus tard la mort des enfants dans l'attentat : « Je n'ai pas dĂ©fini les rĂšgles de l'engagement dans ce conflit. Les rĂšgles, si elles ne sont pas Ă©crites, sont dĂ©finies par l'agresseur. C'Ă©tait brutal, sans retenue. Femmes et enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Waco et au Ruby Ridge. Vous renvoyez Ă  la tĂȘte du gouvernement exactement ce qu'il vous envoie[a 22]. ». Les pertes humaines entraĂźnent la perte d'un parent pour 271 enfants et 60 enfants deviennent orphelins[z 5].

Les pertes matĂ©rielles sont importantes pour les agences fĂ©dĂ©rales qui voient un certain nombre de preuves et de documents sur des affaires en cours ĂȘtre dĂ©truits dans l'explosion[43]. La perte de six agents de la DEA dĂ©passe Ă©galement les pertes humaines par les renseignements et informations qu'ils dĂ©tenaient[43].

Secours et réactions

Secours

Plusieurs pompiers et membres de l'Armée de l'Air sont en train de nettoyer les débris de l'immeuble endommagé. Ils utilisent les seaux jaunes que l'on peut voir sur la photo pour y stocker les débris. Les dégùts causés par l'explosion sont visibles derriÚre les secouristes.
Les pompiers et membres de l'armée de l'air américaine nettoyant les débris lors du sauvetage.

Le matin, Ă  9 h 3 min 25 s HNC (Heure normale du Centre), l'EMSA (Emergency Medical Services Authority — l'Ă©quivalent du Samu français — reçoit le premier appel au secours au sujet des attentats, sur un total de plus de 1 800 appels[z 6] - [47]. À ce mĂȘme moment, ayant entendu l'explosion, les ambulanciers, les policiers et les pompiers de l'EMSA se dirigent dĂ©jĂ  vers les lieux oĂč le drame vient de se produire. Des civils se trouvant Ă  proximitĂ©, qui ont Ă©tĂ© tĂ©moins ou qui ont entendu l'explosion, sont arrivĂ©s sur place pour porter assistance aux victimes et aider les secouristes[48]. Le State Emergency Center (SEOC) est mis en place 23 minutes aprĂšs l'explosion[z 7]. Celui-ci est composĂ© de reprĂ©sentants des services dĂ©partementaux de la sĂ©curitĂ© publique, des services sociaux, des militaires, des services de la santĂ© et de l'Ă©ducation. Le service mĂ©tĂ©orologique national, l'armĂ©e de l'air, la patrouille aĂ©rienne civile et la Croix-Rouge amĂ©ricaine assistent le SEOC[48] - [49]. Des membres de la garde nationale d'Oklahoma (465 au total) ainsi que d'autres membres du dĂ©partement de Gestion des urgences civiles ont aussi immĂ©diatement offert leur aide, arrivant sur les lieux dans l'heure qui suit les attentats afin d'y assurer la sĂ©curitĂ©[50].

Les secours avancent dans les dĂ©combres de bĂ©ton et d'acier Ă  l'aide de scies Ă©lectriques[51]. Le Pentagone envoie deux hĂ©licoptĂšres mĂ©dicaux, des soldats entraĂźnĂ©s dans la neutralisation de bombes et deux Ă©quipes canines pour la dĂ©tection d'engins explosifs[52]. En une heure, 50 personnes sont secourues. Tous les hĂŽpitaux de la rĂ©gion accueillent des victimes[z 8]. À la fin de la premiĂšre journĂ©e, 153 personnes sont hospitalisĂ©es au St Anthony Hospital, Ă  huit pĂątĂ©s de maisons de l'explosion, plus de 70 personnes au Presbyterian, 41 au centre hospitalier universitaire et 18 Ă  l'hĂŽpital pour enfants[i 5]. Des silences temporaires sont observĂ©s afin de pouvoir utiliser des appareils sensibles aux battements cardiaques et ainsi retrouver et porter secours Ă  des survivants. Pour sortir certaines victimes coincĂ©es sous les dĂ©combres, l'amputation sans anesthĂ©sie est Ă©voquĂ©e. Celle-ci n'est cependant pas pratiquĂ©e car il y a un risque de coma irrĂ©versible pour les victimes[53]. La scĂšne du drame doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e Ă  plusieurs reprises car les policiers reçoivent des alertes pour des bombes posĂ©es dans le bĂątiment[54].

Des sécouristes travaillent au pied d'un bùtiment détruit.
Les équipes de recherches et de secours cherchent des survivants dans les décombres.

À 10 h 28 HNC, les secouristes trouvent ce qu'ils pensent ĂȘtre une deuxiĂšme bombe. Certains secouristes refusent de quitter les lieux tant que la police n'a pas ordonnĂ© l'Ă©vacuation d'un pĂ©rimĂštre de quatre pĂątĂ©s de maisons autour du lieu du drame[47] - [i 6]. L'objet trouvĂ© s'avĂšre ĂȘtre un missile antichar filoguidĂ© de 3 pieds (environ 1 mĂštre), utilisĂ© lors de l'entraĂźnement des agents gĂ©nĂ©raux et des chiens renifleurs d'explosifs[55]. Bien qu'effectivement inerte, il est dĂ©signĂ© « rĂ©el » afin de tromper les trafiquants d'armes dans le cadre de l'application d'une loi prĂ©vue Ă  cet effet[55]. AprĂšs examen du missile, il est conclu qu'il est inerte, et les secouristes peuvent ainsi reprendre leur travail 45 minutes plus tard[55] - [56]. La derniĂšre rescapĂ©e, une fille de 15 ans, trouvĂ©e sous les dĂ©combres du bĂątiment, est secourue vers 20 h HNC[50].

Les jours suivant l'explosion, plus de 12 000 personnes apportent leur aide lors des opĂ©rations de secours et de sauvetage[57]. L'Agence fĂ©dĂ©rale des situations d'urgence (Federal Emergency Management Agency, FEMA) envoie 11 Ă©quipes de secours des Urban Search and Rescue Task Forces reprĂ©sentant un total de 665 secouristes[48]. Une infirmiĂšre perd la vie en portant secours aux victimes aprĂšs avoir reçu un dĂ©bris sur la tĂȘte. De plus, 26 autres secouristes ont Ă©tĂ© hospitalisĂ©s pour diverses blessures[z 5]. Vingt-quatre unitĂ©s de chiens policiers de l’État et des États voisins ont Ă©tĂ© mobilisĂ©es pour la recherche de survivants et de corps sous les dĂ©combres[i 7] - [z 9]. Du 24 au , lors de la recherche de corps, de 91 Ă  320 tonnes de gravats sont retirĂ©s du site[i 8].

Sur cette image, le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Alfred P. Murrah en pleine dĂ©molition. Un camion Ryder peut ĂȘtre vu dans le coin gauche de la photo, et les Regency Towers sont en arriĂšre-plan Ă  droite de l'image. La dĂ©molition du bĂątiment a crĂ©Ă© de grands nuages de poussiĂšre qui prennent une bonne partie de l'image.
Le 23 mai 1995, soit plus d'un mois aprÚs l'explosion, le bùtiment fédéral Alfred P. Murrah a été démoli. La bombe était cachée dans un camion Ryder similaire à celui se trouvant dans le coin gauche de la photographie.

Le , Ă  12 h 50 HNC, les efforts de sauvetage et de secourisme prennent fin. Tous les corps sont retrouvĂ©s, exceptĂ© ceux de trois victimes[z 10]. Pour des raisons de sĂ©curitĂ©, il est initialement prĂ©vu de dĂ©molir le bĂątiment peu de temps aprĂšs l'attentat. Cependant, Stephen Jones, avocat de Timothy McVeigh, dĂ©pose une motion afin de faire ajourner la dĂ©molition jusqu'Ă  ce que la dĂ©fense puisse examiner le site dans le cadre de la prĂ©paration du procĂšs[u 1]. Plus d'un mois aprĂšs l'attentat, le 23 mai Ă  7 h 20 HNC, le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Alfred P. Murrah est entiĂšrement dĂ©moli[z 11] - [z 12]. Les trois corps jusqu'ici introuvables de deux employĂ©s de la caisse populaire et celui d'un client ont alors pu ĂȘtre retrouvĂ©s[z 11]. Pendant plusieurs jours aprĂšs la dĂ©molition du bĂątiment, les camions nettoient plus de 730 tonnes de dĂ©bris par jour. Certains dĂ©bris sont utilisĂ©s comme preuves lors des procĂšs des prĂ©sumĂ©s coupables, mais aussi incorporĂ©s Ă  des mĂ©moriaux, donnĂ©s Ă  des Ă©coles locales ou vendus afin de rĂ©colter des fonds pour les efforts de sauvetage[u 2].

Aide humanitaire

La rĂ©ponse humanitaire, nationale et internationale, est immĂ©diate et massive. Un grand nombre d'objets tels que des brouettes, des bouteilles d'eau, des casques avec lumiĂšre intĂ©grĂ©e ou des vĂȘtements de pluie sont donnĂ©s[48] - [h 2]. La quantitĂ© de ces dons cause des problĂšmes logistiques jusqu'Ă  ce que des dĂ©chetteries soient mises en place pour trier les marchandises[z 13]. L’Oklahoma Restaurant Association, qui tient une foire commerciale dans la ville, aide les sauveteurs en fournissant de 15 000 Ă  20 000 repas sur une pĂ©riode de dix jours[u 3].

L'ArmĂ©e du salut sert plus de 100 000 repas et fournit plus de 100 000 gants, casques et autres vĂȘtements pour les secouristes[58]. Les rĂ©sidents dans la rĂ©gion rĂ©pondent aux demandes de dons de sang[h 3] - [59] ; seulement 131 unitĂ©s de sang sur plus de 9 000 unitĂ©s recueillies sont utilisĂ©es, tandis que le reste est stockĂ© dans les banques du sang[60].

Aide gouvernementale et fédérale

Mémo dactylographié de quelques lignes écrit en anglais.
Note de Bill Clinton pour son discours aux victimes de l'attentat d'Oklahoma City le 23 avril 1995.

À 9 h 45, le gouverneur Frank Keating dĂ©clare l'Ă©tat d'urgence et ordonne que tous les travailleurs non essentiels dans la rĂ©gion d'Oklahoma City soient libĂ©rĂ©s de leurs fonctions pour leur sĂ©curitĂ©[z 14]. Le prĂ©sident amĂ©ricain Bill Clinton apprend l'attentat vers 9 h 30 alors qu'il est en rĂ©union avec la PremiĂšre ministre turque Tansu Çiller Ă  la Maison-Blanche[37] - [h 4]. Avant de discourir devant la nation, le prĂ©sident Clinton souhaite arrĂȘter le trafic aĂ©rien dans la rĂ©gion d'Oklahoma City afin d'empĂȘcher les auteurs de l'attentat de fuir par avion, mais il en dĂ©cide autrement[h 5]. À 16 h, le prĂ©sident amĂ©ricain dĂ©clare l'urgence fĂ©dĂ©rale Ă  Oklahoma City[z 14] et fait un discours Ă  la nation[37] :

« L'attentat d'Oklahoma City Ă©tait une attaque contre des enfants innocents et des citoyens sans dĂ©fense. C'Ă©tait un acte de lĂąchetĂ© [
]. Les États-Unis ne le tolĂ©reront pas et je ne vais pas permettre au peuple de ce pays de se laisser intimider par des [
] lĂąches. »

— Bill Clinton, Discours à la nation du [Cit 1] - [61] - [z 15]

Clinton ordonne que les drapeaux de tous les Ă©difices fĂ©dĂ©raux soient en berne pour 30 jours en souvenir des victimes[h 6]. Quatre jours plus tard, le , Clinton se dĂ©place Ă  Oklahoma City oĂč il s'exprime officiellement[62].

Aucune grande aide financiĂšre fĂ©dĂ©rale n'est mise Ă  la disposition des survivants de l'attentat d'Oklahoma City, mais le « fonds Murrah » mis en place dans le sillage de l'attentat recueille plus de 300 000 dollars en subventions fĂ©dĂ©rales[48]. Plus de 40 millions de dollars sont versĂ©s Ă  la ville pour les secours aux sinistrĂ©s et l'indemnisation des victimes[63]. Les fonds sont initialement distribuĂ©s aux familles qui en ont besoin et le reste est dĂ©posĂ© en fiducie pour les besoins mĂ©dicaux et psychologiques Ă  plus long terme[63]. En ,, il reste encore 18 millions de dollars des dons, dont.une partie est alors affectĂ©e Ă  payer les Ă©tudes de chacun des 219 enfants rendus orphelins par l'attentat[63].

Peu aprĂšs l'attentat, revenant sur les causes de l'attentat, le prĂ©sident Bill Clinton critique les animateurs des Ă©missions de dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© : « Ils rĂ©pandent la haine. Ils donnent l'impression que, par leurs mots, la violence est tolĂ©rable ». Clinton ne mentionne aucun nom, mais distingue un conservateur, Gordon Liddy, lequel a demandĂ© Ă  ses auditeurs de tirer sur les agents de l'ATF qui entrent chez eux par effraction en visant la tĂȘte plutĂŽt que la poitrine, protĂ©gĂ©e par un gilet pare-balles[64].

RĂ©actions internationales

Les rĂ©actions internationales Ă  l'attentat sont multiples. Le prĂ©sident Bill Clinton reçoit de nombreux messages de sympathie, y compris ceux de la reine Élisabeth II, Yasser Arafat de l'Organisation de libĂ©ration de la Palestine et P. V. Narasimha Rao de l'Inde[65]. L'Iran condamne l'attentat comme Ă©tant une attaque contre des personnes innocentes mais blĂąme Ă©galement la politique amĂ©ricaine pour son incitation. Le KoweĂŻtien Ahmed Baqer, membre du Parlement, dĂ©clare : « C'est un acte criminel. Aucune religion et aucune loi ne permet de tels actes. Un grand nombre de civils et d'enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Ceci est contre les droits de l'homme. C'est contre la logique. Nous [
] rejetons ce genre d'actions »[65]. D'autres messages de condolĂ©ances viennent de Russie, du Canada, d'Australie, de l'Organisation des Nations unies et d'Union europĂ©enne, parmi d'autres nations et organisations[65] - [66].

Plusieurs pays offrent de l'aide aux efforts de sauvetage et d'enquĂȘte. La France propose une unitĂ© de sauvetage spĂ©ciale[65] et le Premier ministre d'IsraĂ«l Yitzhak Rabin propose d'envoyer des agents avec une « expertise anti-terroriste » pour aider Ă  l'enquĂȘte[66]. Le prĂ©sident Bill Clinton refuse l'offre d'IsraĂ«l, estimant que l'accepter augmenterait le sentiment de lutte anti-musulmane et mettrait en danger les AmĂ©ricains musulmans[h 5].

Effets sur les enfants

Les mĂ©dias nationaux s'emparent rapidement du fait que 19 des victimes sont des enfants[67] - [68] - [69], prĂ©sents dans la garderie du bĂątiment car au moment de l'attentat, il existe 98 crĂšches dans les 7 900 bĂątiments fĂ©dĂ©raux amĂ©ricains[h 5] - [68]. Timothy McVeigh dĂ©clare plus tard qu'il n'Ă©tait pas au courant de l'existence de cette garderie au moment du choix du bĂątiment comme cible et que, s'il l'avait su « 
 il aurait fait une pause pour changer de cible. C'est [beaucoup] de dommages collatĂ©raux »[Cit 2] - [70]. NĂ©anmoins, le FBI dĂ©clare que McVeigh avait repĂ©rĂ© l'intĂ©rieur du bĂątiment en et Ă©tait donc probablement au courant de cette garderie avant l'attentat[11] - [70].

Dans le sillage de l'attentat, des écoles du pays sont fermées. Une photographie du pompier Chris Fields dégageant le nourrisson Baylee Almon (morte plus tard dans un hÎpital proche) des gravats est publiée dans le monde entier et devient rapidement un symbole de la tragédie. La photographie prise par Charles H. Porter IV, un employé d'une société de services, remporte en le prix Pulitzer pour Spot News Photography[71]. Une photographie similaire est aussi prise par Lester LaRue[72] - [73]. En plus des enfants en relation avec l'attentat, d'autres enfants montrent des signes de stress aprÚs avoir regardé des journaux télévisés, et des recherches ultérieures montrent qu'ils sont atteints de choc post-traumatique[74].

Les deux jours suivant l'attentat, Bill Clinton et son Ă©pouse Hillary Clinton se sentent trĂšs concernĂ©s par la rĂ©action des enfants Ă  l'attentat[h 7]. Ils demandent Ă  des collaborateurs d'expliquer aux puĂ©riculteurs ce qu'ils ont Ă  dire aux enfants au sujet de l'attentat. Le prĂ©sident Clinton dĂ©clare trois jours aprĂšs l'attentat : « Je ne veux pas que nos enfants croient quelque chose de terrible sur la vie et l'avenir [
] Ă  cause de cette chose terrible
 la plupart des adultes sont de bonnes personnes qui veulent protĂ©ger nos enfants dans leur enfance et nous allons traverser cela »[Cit 3] - [75]. Le samedi suivant, le , les Clinton reçoivent des enfants d'employĂ©s d'agences fĂ©dĂ©rales ayant des bureaux au Murrah Building, dans le Bureau ovale Ă  la Maison-Blanche, et rĂ©pondent Ă  leurs questions[76] - [77].

Couverture médiatique

Des centaines de journalistes et de camions de presse arrivent sur les lieux pour couvrir l’évĂ©nement. La presse signale immĂ©diatement que l'attentat a eu lieu au deuxiĂšme anniversaire du siĂšge de Waco[37]. Toutefois de nombreux journalistes font initialement l'hypothĂšse d'une attaque menĂ©e par des terroristes islamistes, tels que ceux qui ont planifiĂ© l'attentat du World Trade Center de 1993[a 23] - [z 16] - [h 8] - [78]. Certaines agressions de musulmans et de personnes d'origine arabe suivent[u 1] - [79]. Le , Time publie un numĂ©ro spĂ©cial avec en une le visage de la terreur, celui de Timothy McVeigh[80].

AprĂšs les sauvetages d'urgence, l'intĂ©rĂȘt des mĂ©dias se dĂ©place vers l'enquĂȘte, les arrestations et les procĂšs de Timothy McVeigh et Terry Nichols, ainsi que sur la recherche d'un Ă©ventuel suspect supplĂ©mentaire. Plusieurs tĂ©moins affirment avoir vu un deuxiĂšme homme avec McVeigh, qui ne ressemble pas Ă  Nichols[81] - [82].

EnquĂȘte policiĂšre et arrestation

Initialement, le FBI a trois hypothĂšses quant aux responsables de l'attentat : celle des terroristes internationaux, peut-ĂȘtre le mĂȘme groupe qui a rĂ©alisĂ© l'attentat du World Trade Center de 1993 deux annĂ©es plus tĂŽt, celle d'un cartel de la drogue qui a pu se venger contre les agents de la DEA et celle de l’extrĂȘme droite suprĂ©maciste partisane d'une thĂ©orie du complot[h 2]. Le suspect est nommĂ© « John Doe No. 1 » et devient immĂ©diatement l'un des hommes les plus recherchĂ©s du monde[83]. La procureure gĂ©nĂ©rale Janet Reno offre une prime de 2 millions de dollars en Ă©change d'informations menant Ă  l'arrestation des terroristes[50].

À gauche, le portrait du suspect dessinĂ© par la police et Ă  droite la photo de Timothy McVeigh.
Croquis réalisé par la police et une photographie de Timothy McVeigh.

Moins de 90 minutes aprĂšs l'explosion, Timothy McVeigh, un vĂ©tĂ©ran de la guerre du Golfe, est arrĂȘtĂ©[84], alors qu'il roule vers le nord, sortant d'Oklahoma City, Ă  proximitĂ© de Perry[83]. McVeigh est interpellĂ© par un agent de la police routiĂšre de l'État, Charles D. Hanger, pour absence de plaque d'immatriculation sur sa Mercury Marquis jaune[4] - [83] - [85]. L'agent lui demande de sortir du vĂ©hicule et trouve sur McVeigh une arme mal dissimulĂ©e[4] - [83] - [85] - [86] - [87]. Comme domicile, McVeigh a faussement affirmĂ© qu'il rĂ©side chez le frĂšre de Terry Nichols dans le Michigan[4]. AprĂšs avoir menottĂ© McVeigh, il l'amĂšne Ă  la prison de comtĂ©. Plus tard, se souvenant que son prisonnier s'Ă©tait agitĂ© pendant qu'il Ă©tait assis dans la voiture de police, Hanger fouille celle-ci et trouve une carte commerciale que McVeigh avait cachĂ©e[88]. Sur le revers de la carte d'un magasin de surplus militaire du Wisconsin est Ă©crit en manuscrit « TNT Ă  5 $ le bĂąton. Besoin de plus »[Cit 4] - [89]. Cette carte a ensuite servi de preuve lors du procĂšs de McVeigh[89].

McVeigh est accusĂ© de trafic et possession illĂ©gale d'armes[4]. Le juge a une audience de divorce et reporte l'audience de McVeigh au lendemain[4]. Sa caution est fixĂ©e Ă  5 000 dollars et l'homme passe la nuit en cellule[4]. Dans le mĂȘme temps, l'enquĂȘte avance. Le Vehicle Identification Number d'un essieu du camion piĂ©gĂ© et des restes de la plaque d'immatriculation permet aux agents fĂ©dĂ©raux de relier le vĂ©hicule Ă  une agence de location Ryder de Junction City[83]. Le propriĂ©taire de l'agence les aide Ă  dessiner un croquis du suspect[z 17] - [h 9] - [11] - [4].

Au matin du , une employĂ©e du Dreamland Motel reconnaĂźt Timothy McVeigh en observant le croquis du suspect et se souvient du vĂ©hicule garĂ© devant l'hĂŽtel[4]. McVeigh a signĂ© sous son vrai nom au motel, permettant aux enquĂȘteurs de l'identifier rapidement et de faire des recherches dans leurs bases[4]. Il utilise de nouveau l'adresse de la ferme de James Nichols[11] - [90] - [91]. Avant de signer de son vrai nom au motel, McVeigh utilise plusieurs faux noms pour ses opĂ©rations. Toutefois, l'employĂ©e prĂ©cise : « Les gens sont tellement habituĂ©s Ă  signer de leur vrai nom que lorsqu’ils veulent utiliser une fausse signature, ils s'apprĂȘtent Ă  Ă©crire puis dĂ©tournent le regard un instant vers le haut comme pour se souvenir du nouveau nom qu'ils veulent utiliser. C'est ce qu'a fait [McVeigh], je lui ai parlĂ© Ă  ce moment-lĂ  et c'est ce qui l'a trahi »[Cit 5] - [11].

À droite, quatre policiers alignĂ©s en position d'attente alors qu'au fond un homme habillĂ© d'une combinaison orange sort de l'ombre en marchant.
Timothy McVeigh au tribunal le .

L'audience pour le port illĂ©gal d'arme est prĂ©vue Ă  9 h 30 mais les agents fĂ©dĂ©raux contactent les autoritĂ©s pour le garder en dĂ©tention le temps qu'ils arrivent sur place pour l'arrĂȘter[4] - [11]. PlutĂŽt que de parler aux enquĂȘteurs au sujet de l'attentat, Timothy McVeigh demande un avocat. AprĂšs avoir Ă©tĂ© alertĂ©e par l'arrivĂ©e de la police et des hĂ©licoptĂšres de la prĂ©sence d'un suspect de l'attentat Ă  l'intĂ©rieur, une foule agitĂ©e commence Ă  se rassembler devant la prison. McVeigh demande un gilet pare-balles ou un transport par hĂ©licoptĂšre, mais ces requĂȘtes sont rejetĂ©es[92].

Les agents fĂ©dĂ©raux obtiennent un mandat pour perquisitionner la maison du pĂšre de Timothy McVeigh, Bill, aprĂšs quoi ils placent le tĂ©lĂ©phone de la maison sur Ă©coute[a 24]. Les enquĂȘteurs du FBI utilisent les informations acquises, ainsi que la fausse adresse donnĂ©e par McVeigh, pour entamer les recherches des frĂšres Nichols, Terry et James[4]. Le , Terry apprend qu'il est recherchĂ© et se rend[26] - [93]. Des Ă©lĂ©ments Ă  charge sont dĂ©couverts Ă  son domicile : du nitrate d'ammonium et des dĂ©tonateurs, la perceuse Ă©lectrique utilisĂ©e pour percer les verrous de la carriĂšre, des livres sur la fabrication de bombes, une copie de Hunter[note 3] et un plan dessinĂ© Ă  la main du centre-ville d'Oklahoma City sur lequel est marquĂ© le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Alfred P. Murrah et l'endroit oĂč la voiture pour la fuite de McVeigh est garĂ©e[94] - [a 25]. AprĂšs un interrogatoire de neuf heures, Terry est formellement placĂ© en dĂ©tention jusqu'Ă  son procĂšs[95]. Le , James est Ă©galement arrĂȘtĂ©, mais il est libĂ©rĂ© aprĂšs 32 jours d'incarcĂ©ration, faute de preuves[96] - [97]. La sƓur de McVeigh, Jennifer, est accusĂ©e d'avoir illĂ©galement envoyĂ© des balles Ă  son frĂšre[98], mais elle obtient l'immunitĂ© en Ă©change d'un tĂ©moignage contre lui[99] - [100] - [101] - [102].

Un Jordano-AmĂ©ricain d'Oklahoma City, en voyage en Jordanie pour voir sa famille le , est Ă©galement arrĂȘtĂ© dans ce qui est dĂ©crit comme un « coup de filet initial » sur l'hypothĂšse de terroristes originaires du Moyen-Orient. Une enquĂȘte plus poussĂ©e permet de le disculper de toute implication dans l'attentat[103] - [h 2].

ProcĂšs

Les inscriptions suivantes sont Ă©crites sur un mur : Team 5 ; 4-19-95 ; We search For the truth ; We seek Justice ; The Courts Require it ; The Victims Cry for it ; And GOD Demands it !.
Message de l'équipe de secours no 5 conservé.

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) mĂšne l'enquĂȘte officielle, connue sous le nom « OKBOMB »[104] - [105], avec Weldon L. Kennedy agissant comme agent spĂ©cial chargĂ© du dossier[106] - [107]. Kennedy supervise 900 employĂ©s fĂ©dĂ©raux, Ă©tatiques et locaux, dont 300 agents du FBI, 200 agents du dĂ©partement de police Ă  Oklahoma City, 125 membres de la Garde nationale de l'Oklahoma et 55 agents du ministĂšre de la SĂ©curitĂ© publique de l'Oklahoma[h 10]. Le groupe de travail enquĂȘtant sur le crime est estimĂ© comme le plus grand depuis l'enquĂȘte sur l'assassinat de John F. Kennedy[h 10]. OKBOMB est la plus grande affaire criminelle de l'histoire amĂ©ricaine, avec des agents du FBI menant 28 000 entretiens, amassant 3,2 tonnes de preuves et collectant prĂšs d'un milliard d'informations[z 17] - [108] - [h 11]. Le juge fĂ©dĂ©ral Richard Paul Matsch (en) demande que le lieu du procĂšs soit dĂ©placĂ© d'Oklahoma City Ă  Denver, au Colorado, en expliquant que les accusĂ©s sont incapables d'obtenir un procĂšs Ă©quitable dans l'Oklahoma[109]. L'enquĂȘte mĂšne Ă  la tenue de procĂšs distincts et aux inculpations de McVeigh, Nichols et Fortier.

Timothy McVeigh

Le procĂšs de Timothy McVeigh dĂ©bute en et dure six semaines[110]. L'affaire ne passionne pas la population amĂ©ricaine, loin de la fascination autour de l'affaire O. J. Simpson, en grande partie parce qu'elle n'est pas tĂ©lĂ©visĂ©e, de l'avis de Steven Brill, le fondateur de Court TV (truTV)[110]. Les États-Unis sont reprĂ©sentĂ©s par une Ă©quipe de procureurs dirigĂ©e par Joseph Hartzler. Dans son allocution d'ouverture, Hartzler dĂ©crit les motivations de McVeigh et les preuves contre lui. McVeigh, dit-il, a dĂ©veloppĂ© une haine du gouvernement pendant son passage dans l'armĂ©e, aprĂšs avoir lu Les Carnets de Turner. Ses convictions sont soutenues par ce qu'il voit comme une opposition idĂ©ologique de la milice de l'augmentation des impĂŽts et l'adoption de la loi Brady et renforcĂ©es par les incidents du siĂšge de Waco et du Ruby Ridge[111]. L'accusation appelle 137 tĂ©moins, dont Michael Fortier et sa femme, Lori, et la sƓur de McVeigh, Jennifer McVeigh, qui ont tous confirmĂ© la haine de McVeigh envers le gouvernement et son dĂ©sir de rĂ©aliser une action militante contre ce dernier[z 18] - [112]. Michael et Lori Fortier tĂ©moignent que McVeigh leur a signalĂ© ses plans pour faire exploser le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Murrah. Michael rĂ©vĂšle que McVeigh a choisi la date et Lori tĂ©moigne qu'elle a crĂ©Ă© la fausse carte d'identitĂ© que McVeigh a utilisĂ©e pour louer le camion Ryder[113].

McVeigh est reprĂ©sentĂ© par une Ă©quipe de six avocats de la dĂ©fense, avocats principaux dirigĂ©s par Stephen Jones (en)[114]. Selon le professeur de droit Douglas O. Linder (en), McVeigh souhaite que Jones prĂ©sente une « dĂ©fense de nĂ©cessitĂ© » revendiquant qu'il Ă©tait en « danger imminent » Ă  cause du gouvernement et que son attentat est destinĂ© Ă  prĂ©venir les crimes gouvernementaux futurs, sur la base des Ă©vĂ©nements de Waco et du Ruby Ridge[113]. McVeigh fait valoir qu'« imminente » ne signifie pas « immĂ©diate » : « Si une comĂšte se prĂ©cipite vers la Terre, et qu'elle est au-delĂ  de l'orbite de Pluton, ce n'est pas une menace immĂ©diate pour la Terre, mais il existe une menace imminente »[a 26]. MalgrĂ© le souhait de McVeigh, Jones tente de discrĂ©diter l'accusation dans une tentative d'instiller un « doute raisonnable ». Jones croit Ă©galement que McVeigh faisait partie d'un vaste complot et cherche Ă  le prĂ©senter comme « le bouc Ă©missaire dĂ©signĂ© »[113], malgrĂ© son dĂ©saccord avec McVeigh. AprĂšs une audition, le juge Richard Paul Matsch statue que la preuve concernant un vaste complot est trop vague pour ĂȘtre recevable[113]. En plus de soutenir le fait que l'attentat ne peut pas avoir Ă©tĂ© effectuĂ© par deux hommes seuls, Jones joue Ă©galement sur le fait que personne n'a vu McVeigh prĂšs de la scĂšne du crime[112] et que l'enquĂȘte sur l'attentat n'a durĂ© que deux semaines[113]. Jones prĂ©sente 25 tĂ©moins sur une pĂ©riode d'une semaine, dont le lanceur d'alerte Frederic Whitehurst (en)[113].

Un point clĂ© de discorde dans l'affaire est la jambe retrouvĂ©e aprĂšs l'attentat, n'appartenant Ă  aucune victime connue. Bien qu'Ă  l'origine considĂ©rĂ©e comme appartenant Ă  un homme, il est Ă©tabli plus tard que la jambe est celle de Lakesha Levy, une militaire de l'armĂ©e de l'air tuĂ©e dans l'attentat[115]. Le cercueil de Levy a dĂ» ĂȘtre rouvert pour y placer sa jambe et reprendre une autre jambe placĂ©e par erreur. Cette derniĂšre a Ă©tĂ© embaumĂ©e, ce qui empĂȘche les autoritĂ©s d'ĂȘtre en mesure d'extraire de l'ADN pour dĂ©terminer son propriĂ©taire[38]. Jones fait valoir que cette jambe peut avoir appartenu Ă  un autre terroriste[38]. L'accusation conteste ce point, en prĂ©cisant que la jambe peut avoir appartenu Ă  l'une des huit victimes qui ont Ă©tĂ© enterrĂ©es sans jambe gauche[z 19].

De nombreuses fuites dommageables, qui semblent provenir de conversations entre McVeigh et ses avocats, Ă©mergent. Elles comprennent une confession qui a Ă©tĂ© incluse semble-t-il par inadvertance sur un disque informatique qui a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la presse, ce qui a sĂ©rieusement compromis les chances de McVeigh d'obtenir un procĂšs Ă©quitable[113]. Une obligation de silence est imposĂ©e au cours du procĂšs, interdisant aux avocats de l'accusation et de la dĂ©fense de faire des dĂ©clarations Ă  la presse sur le dĂ©roulement du procĂšs. La dĂ©fense est autorisĂ©e Ă  faire considĂ©rer six pages d'un rapport de 517 pages du ministĂšre de la Justice qui critique le laboratoire criminel du FBI et David Williams, un des experts en explosifs de l'agence, pour parvenir Ă  des conclusions non scientifiques et partiales. Le rapport affirme que Williams a travaillĂ© Ă  partir de premiĂšres conclusions dans l'enquĂȘte plutĂŽt que de fonder ses propres dĂ©cisions sur des preuves mĂ©dico-lĂ©gales[a 27].

Papier administratif complété de maniÚres dactylographiée et manuscrite, et signé à de multiples reprises.
Copie du certificat de décÚs de Timothy McVeigh.

Le jury dĂ©libĂšre pendant 23 heures. Le , McVeigh est reconnu coupable de onze chefs d'accusation d'assassinat et de complot[116] - [117] - [118]. Bien que la dĂ©fense ait plaidĂ© pour une rĂ©duction Ă  la peine d'emprisonnement Ă  vie, McVeigh est condamnĂ© Ă  mort[119]. Il devient le treiziĂšme prisonnier fĂ©dĂ©ral en attente de sa condamnation Ă  mort alors que la derniĂšre exĂ©cution par le gouvernement fĂ©dĂ©ral remonte Ă  Victor Feguer en mars 1963[120].

En , le FBI annonce qu'il a conservĂ© plus de 3 000 documents sur la dĂ©fense de McVeigh[121]. L'exĂ©cution est reportĂ©e d'un mois pour que la dĂ©fense examine les documents. Le 6 juin, le juge fĂ©dĂ©ral Matsch juge que les documents ne prouvent pas l'innocence de McVeigh et ordonne l'exĂ©cution[122]. McVeigh invite le chef d'orchestre amĂ©ricain David Woodard Ă  effectuer une messe de « prequiem » Ă  la veille de son exĂ©cution ; tout en critiquant les actes rĂ©prĂ©hensibles de McVeigh, Woodard consent[123]:240–241. Le prĂ©sident George W. Bush approuve l'exĂ©cution[note 4]. McVeigh est exĂ©cutĂ© le 11 juin par injection lĂ©tale au pĂ©nitencier fĂ©dĂ©ral de Terre Haute Ă  Terre Haute dans l'Indiana[124] - [125] - [126]. L'exĂ©cution est retransmise en interne de sorte que les proches des victimes puissent ĂȘtre tĂ©moins de sa mort[127]. L'exĂ©cution de McVeigh est la premiĂšre exĂ©cution fĂ©dĂ©rale depuis 38 ans[z 20].

Terry Nichols

Terry Nichols est jugĂ© Ă  deux reprises. Il est d'abord jugĂ© par le gouvernement fĂ©dĂ©ral en 1997 et reconnu coupable de conspiration en vue de construire une arme de destruction massive et des huit chefs d'accusation d'homicide involontaire d'agents fĂ©dĂ©raux[128] - [129]. AprĂšs qu'il est condamnĂ© le Ă  perpĂ©tuitĂ© sans possibilitĂ© de libĂ©ration conditionnelle, l'État de l'Oklahoma en 2000 envisage de le faire condamner Ă  la peine de mort pour les 161 chefs d'accusation de premier degrĂ© d'assassinat (160 victimes non agent fĂ©dĂ©raux et un fƓtus)[130]. Le , le jury le reconnait coupable de toutes les charges, mais bloque sur la question de sa condamnation Ă  mort. Le juge prĂ©sident Steven W. Taylor (en) dĂ©termine la peine de 161 mandats Ă  vie consĂ©cutifs sans possibilitĂ© de libĂ©ration conditionnelle[131]. En mars 2005, les enquĂȘteurs du FBI, agissant sur une information, recherchent une cache enterrĂ©e dans l'ancienne maison de Nichols et trouvent des explosifs supplĂ©mentaires omis dans la recherche prĂ©liminaire aprĂšs l'arrestation de Nichols[132]. En 2009, Nichols est dĂ©tenu dans la prison fĂ©dĂ©rale ADX Florence[133].

Michael et Lori Fortier

Michael et Lori Fortier sont considĂ©rĂ©s comme complices pour leur connaissance de la planification de l'attentat. En plus du fait que Michael a aidĂ© Timothy McVeigh dans le repĂ©rage de la cible, Lori a aidĂ© McVeigh Ă  falsifier un permis de conduire qui a Ă©tĂ© plus tard utilisĂ© pour louer le camion Ryder[23]. Michael accepte de tĂ©moigner contre McVeigh et Nichols en Ă©change d'une rĂ©duction de peine et de l'immunitĂ© pour sa femme[134]. Il est condamnĂ© le Ă  douze ans de prison et une amende de 75 000 $ pour avoir omis d'avertir les autoritĂ©s au sujet de l'attaque[135]. Le , aprĂšs avoir purgĂ© dix ans de sa peine, Fortier est libĂ©rĂ© pour bonne conduite et reçoit une nouvelle identitĂ© dans le cadre du programme fĂ©dĂ©ral des États-Unis pour la protection des tĂ©moins[136].

Autre complice

Jamais aucun autre complice n'a Ă©tĂ© identifiĂ© ni rien de concluant signalĂ© au sujet du propriĂ©taire de la jambe retrouvĂ©e en plus. Le gouvernement n'a jamais ouvertement enquĂȘtĂ© sur quiconque en conjonction avec l'attentat. Bien que les avocats chargĂ©s des dĂ©fenses dans les deux procĂšs de Timothy McVeigh et de Terry Nichols aient suggĂ©rĂ© l'implication d'autres personnes, le juge Steven W. Taylor n'a trouvĂ© aucune preuve crĂ©dible et pertinente, ou lĂ©galement admissible, qu'une personne autre que McVeigh et Nichols a directement participĂ© Ă  l'attentat[113]. Lorsque McVeigh a Ă©tĂ© interrogĂ© sur la prĂ©sence d'autres conspirateurs dans l'attentat, il a rĂ©pondu : « [
] la vĂ©ritĂ© est [que] j'ai fait sauter l'immeuble Murrah, et n'est-il pas un peu effrayant qu'un homme seul ait pu causer ce genre d'enfer ? »[137]. Le matin de l'exĂ©cution de McVeigh, une lettre est publiĂ©e dans laquelle il Ă©crit « Pour les thĂ©oriciens traditionnels de la conspiration qui refuseront de le croire, je leur dis : « Montrez-moi oĂč j'ai eu besoin de quelqu'un d'autre. Des finances ? De la logistique ? Des spĂ©cialistes de techniques sophistiquĂ©es ? De la stratĂ©gie ?
 Dites-moi oĂč j'ai eu besoin d'un mystĂ©rieux Monsieur X ! » »[Cit 6] - [138].

Bilan

Mur du Mémorial national d'Oklahoma City décoré en mémoire des victimes.

La plus grande perte de vies amĂ©ricaines dans un acte terroriste avant l'attentat d'Oklahoma City a eu lieu dans l'attentat de Lockerbie, au Royaume-Uni, avec 189 AmĂ©ricains tuĂ©s sur les 270 morts[139]. L'attentat d'Oklahoma City est l'acte terroriste le plus meurtrier contre les États-Unis sur le sol amĂ©ricain jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001[140]. Une estimation prĂ©cise qu'environ 387 000 personnes dans la rĂ©gion mĂ©tropolitaine d'Oklahoma City, soit un tiers de la population, connait quelqu'un qui a Ă©tĂ© directement touchĂ© par l'attentat[63] - [u 4] - [141]. Dans les 48 heures qui suivent l'attaque, et avec l'aide de l'Administration des services gĂ©nĂ©raux (GSA), les bureaux fĂ©dĂ©raux ciblĂ©s ont Ă©tĂ© en mesure de reprendre leurs activitĂ©s dans d'autres parties de la ville[142].

Impact sur la lutte contre le terrorisme d'extrĂȘme droite

Selon Jacques Portes, professeur d'histoire de l'AmĂ©rique du Nord Ă  l'universitĂ© Paris 8, « Le choc d'un tel attentat est d'autant plus grand que ses auteurs semblent venir de milieux antifĂ©dĂ©raux, proches de milices d'extrĂȘme droite. »[143]. Pour le politologue Nicolas Lebourg, Timothy McVeigh, « militant d’extrĂȘme droite », s'inspire du « best-seller mondial de la mouvance nĂ©o-nazie, le roman Les Carnets de Turner (The Turner Diaries) » qui dĂ©crit « le soulĂšvement des suprĂ©macistes blancs contre le pouvoir sioniste », et la maniĂšre de fabriquer une bombe[144].

Selon Mark Potok de la Southern Poverty Law Center, une association amĂ©ricaine reconnue pour ses travaux de surveillance sur l'extrĂȘme-droite aux États-Unis, on dĂ©compte plus de 60 complots terroristes domestiques entre 1995 et 2005 qui font de nombreuses victimes, beaucoup ayant Ă©tĂ© nĂ©anmoins dĂ©jouĂ©s par les autoritĂ©s. Mais 10 ans aprĂšs l'attentat d'Oklahoma City, la sĂ©curitĂ© nationale ne semble pourtant pas prendre au sĂ©rieux la menace terroriste que reprĂ©sente la droite radicale amĂ©ricaine tel que les suprĂ©macistes blancs, prĂ©fĂ©rant mettre en avant des groupes extrĂ©mistes Ă©cologistes qui n'ont pas fait une seule victime[145] - [146]. Des attentats sont Ă©vitĂ©s grĂące Ă  des mesures Ă©tablies par le gouvernement local et fĂ©dĂ©ral pour accroĂźtre la sĂ©curitĂ© des cibles prioritaires et le suivi des groupes Ă  risque aux États-Unis. Potok rĂ©vĂšle qu'en 1996 il y a environ 858 milices et groupes antigouvernementaux, mais que ce nombre est tombĂ© Ă  152 en 2004, tandis que parallĂšlement des groupes de haine raciale qui ne s'engagent pas dans des entrainements paramilitaires sont devenus plus nombreux, passant de 474 en 1997 Ă  762 en 2004, notamment grĂące Ă  une forte prĂ©sence sur internet[147]. Peu de temps aprĂšs l'attentat, le FBI embauche 500 nouveaux agents pour enquĂȘter sur les risques potentiels d'attentats terroristes domestiques[148].

LĂ©gislation

Dans le sillage de l'attentat, le gouvernement amĂ©ricain adopte plusieurs textes de loi, notamment l'Antiterrorism and Effective Death Penalty Act of 1996[149], qui entre en vigueur cinq jours aprĂšs l'attentat[150] - [151]. En rĂ©ponse aux procĂšs des conspirateurs qui sont rĂ©alisĂ©s hors de l'État ciblĂ©, le Victim Allocution Clarification Act of 1997 est signĂ© le par le prĂ©sident Bill Clinton pour permettre aux victimes de l'attentat — et les victimes d'actes terroristes Ă  venir —, d'avoir le droit d'assister aux procĂšs et de tĂ©moigner aux audiences. À la suite du passage de cette loi, Clinton dĂ©clare que « Lorsque quelqu'un est victime, il ou elle devrait ĂȘtre au centre du processus de justice criminelle, et non pas le regarder de l'extĂ©rieur »[152].

Dans les annĂ©es qui suivent l'attentat, des scientifiques, des experts en sĂ©curitĂ© et l'ATF demandent au CongrĂšs d'Ă©laborer une lĂ©gislation qui obligerait les clients Ă  s'identifier lors de l'achat d'engrais de nitrate d'ammonium, et les vendeurs Ă  tenir des registres des ventes. Des critiques font valoir que les agriculteurs utilisent lĂ©galement de grandes quantitĂ©s de cet engrais[153], et en 2009, seul le Nevada et la Caroline du Sud exigent l'identification des acheteurs dans ce type de cas[153]. En , le CongrĂšs des États-Unis adopte une loi exigeant l'intĂ©gration de traceurs chimiques Ă  la dynamite et d'autres explosifs afin de pouvoir relier plus aisĂ©ment une bombe Ă  son fabricant[154]. À la suite des attentats d'Oslo et d'UtĂžya en 2011, une nouvelle rĂ©gulation sur la vente de nitrate d'ammonium est proposĂ©e, et adoptĂ©e par le CongrĂšs des États-Unis en [155] - [156].

En 2008, l'entreprise Honeywell annonce qu'elle a mis au point un engrais Ă  base d'azote qui n'explose pas lorsqu'il est mĂ©langĂ© avec de l'essence. Avec l'aide du dĂ©partement de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure des États-Unis, l'entreprise travaille sur le dĂ©veloppement d'une version commerciale de cet engrais[157].

Sécurité des bùtiments

Dans les semaines suivant l'attentat, le gouvernement fĂ©dĂ©ral ordonne que tous les bĂątiments fĂ©dĂ©raux des grandes villes soient entourĂ©s de murs Jersey en bĂ©ton pour empĂȘcher des attaques similaires[158]. Dans le cadre d'un plan Ă  plus long terme pour la sĂ©curitĂ© des bĂątiments fĂ©dĂ©raux, la plupart de ces barriĂšres temporaires ont depuis Ă©tĂ© remplacĂ©es par des barriĂšres de sĂ©curitĂ© permanentes qui sont enfoncĂ©es profondĂ©ment dans le sol[159] - [160]. En outre, tous les nouveaux bĂątiments fĂ©dĂ©raux doivent maintenant ĂȘtre construits avec des obstacles rĂ©sistants aux camions et de l'espace dans les rues environnantes pour minimiser leur vulnĂ©rabilitĂ© aux vĂ©hicules piĂ©gĂ©s[161] - [162] - [163]. Les bĂątiments du FBI, par exemple, doivent ĂȘtre Ă©loignĂ©s de 30 mĂštres de la circulation[164]. Le coĂ»t total des amĂ©liorations sĂ©curitaires des immeubles fĂ©dĂ©raux Ă  travers le pays en rĂ©ponse Ă  l'attentat ont atteint 600 millions de dollars[u 5].

Le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Murrah avait Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme si sĂ»r qu'il n'avait qu'un garde de sĂ©curitĂ©[h 12]. En , l'Administration des services gĂ©nĂ©raux Ă©met le rapport Vulnerability Assessment of Federal Facilities (« Ă©valuation de la vulnĂ©rabilitĂ© des installations fĂ©dĂ©rales »), aussi connu comme The Marshals Report, dont les conclusions entraĂźnent une Ă©valuation approfondie de la sĂ©curitĂ© de tous les immeubles fĂ©dĂ©raux ainsi que la mise en place d'un systĂšme de classification des risques sur plus de 1 300 installations fĂ©dĂ©rales. Les sites fĂ©dĂ©raux sont divisĂ©s en cinq niveaux de sĂ©curitĂ© allant du niveau 1 (besoin de sĂ©curitĂ© minimum) au niveau 5 (besoin de sĂ©curitĂ© maximum)[165]. Le bĂątiment fĂ©dĂ©ral Murrah est considĂ©rĂ© comme un bĂątiment de niveau 4[166]. Parmi les 52 amĂ©liorations sĂ©curitaires se trouvent les barriĂšres, la surveillance par des camĂ©ras de surveillance, la gestion des accĂšs du site, le renfort de l'extĂ©rieur de la construction pour augmenter sa rĂ©sistance aux explosions, des systĂšmes de vitrage pour rĂ©duire les Ă©clats de verre et l'amĂ©lioration de la conception structurelle du bĂątiment pour Ă©viter son effondrement[167] - [168].

L'attaque conduit à des améliorations techniques permettant une meilleure résistance, dont le nouveau bùtiment fédéral profite. L'épisode sur l'attentat d'Oklahoma City de la série documentaire La Minute de vérité du National Geographic Channel suggÚre que le bùtiment fédéral Murrah aurait probablement tenu à l'explosion s'il avait été construit selon les codes de conception parasismique de Californie[169].

Discussions sur l'attentat

Ce nouvel attentat aux États-Unis, modĂšle de sociĂ©tĂ© ouverte, crĂ©Ă© un nouveau dĂ©fi sociĂ©tal pour renforcer la sĂ©curitĂ© collective sans limiter la libertĂ© individuelle[170]. Le prĂ©sident des États-Unis Bill Clinton exprime que l'attentat est « une attaque envers les États-Unis, notre mode de vie, et tout ce en quoi nous croyons »[Cit 7] - [170] - [171]. Le terrorisme entre dans l’AmĂ©rique profonde, une rĂ©gion rurale[172]. L'expert du terrorisme Neil C. Livingstone juge que le terrorisme se dĂ©place en province du fait des nouvelles mesures de sĂ©curitĂ© plus restrictives dans les grandes villes comme New York ou Los Angeles[31].

MĂȘme des personnes en accord avec les points de vue politiques de Timothy McVeigh considĂšrent son acte comme contre-productif, avec une grande partie de la critique portant sur la mort d'enfants innocents et le fait que McVeigh n'ait pas assassinĂ© spĂ©cifiquement de responsable du gouvernement. McVeigh a effectivement envisagĂ© l'assassinat du procureur gĂ©nĂ©ral des États-Unis, Janet Reno, et d'autres personnalitĂ©s politiques, avant de choisir de s'attaquer Ă  un bĂątiment[12]. AprĂšs l'attentat, il dit qu'il souhaite parfois avoir commis une sĂ©rie d'assassinats Ă  la place de celui-ci[173]. Ceux qui ont exprimĂ© de la sympathie pour McVeigh dĂ©crivent gĂ©nĂ©ralement son acte comme un acte de guerre, comme dans l'essai The Meaning of Timothy McVeigh (2001) de Gore Vidal[174] - [175], tandis que d'autres journalistes le comparent Ă  l'abolitionniste John Brown[176].

McVeigh estime que l'attentat a eu un impact positif sur la politique du gouvernement. Pour preuve, il cite la rĂ©solution pacifique de l'affaire des Montana Freemen (en) en 1996, le rĂšglement financier du gouvernement de 3,1 millions de dollars avec Randy Weaver quatre mois aprĂšs l'attentat et des dĂ©clarations de Bill Clinton en avril 2000, regrettant la dĂ©cision de l'assaut de Waco. McVeigh dĂ©clare : « Une fois que vous blessez le tyran, et qu'il sait qu'un deuxiĂšme coup arrive, il ne revient plus dans les parages. »[a 28]

Théories du complot

Plusieurs thĂ©ories du complot sont dĂ©veloppĂ©es Ă  la suite des Ă©vĂ©nements entourant l'attentat. Certaines thĂ©ories affirment que des personnes au sein du gouvernement, y compris le prĂ©sident Bill Clinton[z 21] - [h 13], Ă©taient au courant de l'imminence de l'attentat et ont intentionnellement omis d'agir[z 22] - [177]. D'autres thĂ©ories se concentrent sur la possibilitĂ© qu'il y ait eu des explosifs supplĂ©mentaires dans le bĂątiment et d'autres complices impliquĂ©s dans l'attentat. Des thĂ©ories complĂ©mentaires placent mĂȘme le gouvernement comme responsable de l'attentat afin d'avoir un motif pour encadrer le mouvement des diverses milices via de nouvelles lois antiterroristes en utilisant McVeigh comme un bouc Ă©missaire[z 21] - [h 13] - [z 23] - [z 24]. Les experts contestent ces diverses thĂ©ories et des enquĂȘtes gouvernementales sont ouvertes Ă  divers moments pour se pencher sur ces thĂ©ories.

Mémorial et célébration

MĂ©morial

La porte « 9:01 » du Mémorial national d'Oklahoma City.

Lors des deux premiĂšres annĂ©es suivant l'attentat, les seuls mĂ©moriaux pour les victimes sont improvisĂ©s. Des jouets en peluche, des crucifix, des lettres et d'autres objets personnels sont accrochĂ©s Ă  la clĂŽture de sĂ©curitĂ© entourant le site[z 25] - [178]. De nombreuses suggestions pour la crĂ©ation d'un mĂ©morial adaptĂ© sont faites, mais un comitĂ© officiel sur le sujet n'a vu le jour qu'en 1996[u 6], lorsqu'un groupe composĂ© de 350 membres, la Murrah Federal Building Memorial Task Force, est crĂ©Ă© pour dĂ©finir les plans d'un monument pour commĂ©morer les victimes de l'attentat[75]. Le , un projet est retenu Ă  l'unanimitĂ© par un jury de quinze personnes sur 624 propositions[179] - [180]. Le mĂ©morial est conçu pour un coĂ»t de 29 millions de dollars, sur la base de fonds publics et privĂ©s[z 26] - [181]. Le mĂ©morial est gĂ©rĂ© par le National Park Service et est conçu par des architectes d'Oklahoma City : Hans Butzer, Torrey Butzer et Sven Berg[178] - [180]. Il est inaugurĂ© par le prĂ©sident Bill Clinton le , soit exactement cinq ans aprĂšs l'attentat[179] - [182]. TrĂšs frĂ©quentĂ© dĂšs la premiĂšre annĂ©e, le mĂ©morial recense 700 000 visiteurs[178].

Le mĂ©morial comprend un miroir d'eau, flanquĂ© de deux grandes portes avec comme inscription « 9:01 », l'instant prĂ©cĂ©dent la dĂ©tonation, et « 9:03 » celui qui la suit. Le miroir d'eau reprĂ©sente le moment de l'explosion (9h02). Sur l'extrĂ©mitĂ© sud du mĂ©morial se trouve un champ de siĂšges, un pour chaque personne morte, en bronze et en pierre. Ils sont disposĂ©s selon leur appartenance aux diffĂ©rents Ă©tages de l'immeuble. Ce symbole reprĂ©sente les chaises vides Ă  la table du dĂźner des familles des victimes. Les siĂšges des enfants tuĂ©s sont reconnaissables Ă  leur plus petite taille. Sur le cĂŽtĂ© opposĂ©, un arbre faisant partie de l'amĂ©nagement initial a Ă©tĂ© conservĂ©. Celui-ci a survĂ©cu Ă  l'explosion et aux incendies qui l'ont suivi. Le mĂ©morial a Ă©galement laissĂ© une partie des fondations de l'Ă©difice visibles, permettant aux visiteurs de voir l'ampleur de la destruction. Une partie de la clĂŽture mise en place autour du site de l'explosion et sur laquelle plus de 800 000 objets personnels avaient Ă©tĂ© accrochĂ©s, a Ă©tĂ© conservĂ©e par l’Oklahoma City Memorial Foundation et est maintenant exposĂ©e Ă  l'ouest du mĂ©morial[z 27]. Au nord de l'ensemble se trouve le Journal Record Building qui abrite aujourd'hui l'Oklahoma City National Memorial Museum. Le bĂątiment contient Ă©galement le National Memorial Institute for the Prevention of Terrorism, un laboratoire d'idĂ©es indĂ©pendant.

À un coin de rue adjacent du mĂ©morial, une sculpture intitulĂ©e And Jesus Wept[note 5] a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e par la cathĂ©drale Saint-Joseph d'Oklahoma City. Cette derniĂšre, l'une des premiĂšres Ă©glises de la ville construites en dur, a Ă©tĂ© gravement endommagĂ©e par l'explosion[183] - [184]. La statue ne fait cependant pas partie du mĂ©morial en lui-mĂȘme.

Célébration

Une célébration a lieu chaque année à la mémoire des victimes de l'attentat[185]. Elle commence le jour anniversaire à 9 h 2 par 168 secondes de silence, soit une pour chaque victime[186]. Les noms des victimes sont ensuite lus par des enfants pour symboliser l'avenir d'Oklahoma City[187]. Un marathon est également organisé et permet aux milliers de coureurs de parrainer une victime de l'attentat. Ce marathon du mémorial d'Oklahoma City (en) est depuis 2001 organisé chaque année[188].

Pour le dixiÚme anniversaire de l'attentat, la ville a mis en place une série d'événements de plus grande envergure connue sous le nom de National Week of Hope[note 6] en . Le vice-président Dick Cheney, l'ancien président Bill Clinton, les gouverneurs de l'Oklahoma Brad Henry et Frank Keating, ainsi que d'autres personnalités politiques ont assisté au service et ont donné des discours dans lesquels ils ont souligné que le « bien a surmonté le mal »[189] - [note 7].

Menace d'attentat en 2017

En , la police d'Oklahoma City arrĂȘte un homme de la mouvance d'extrĂȘme-droite qui voulait commettre un attentat Ă  la bombe devant une banque Ă  la maniĂšre de Timothy McVeigh[190].

Notes et références

Citations originales

  1. (en) « The bombing in Oklahoma City was an attack on innocent children and defenseless citizens. It was an act of cowardice and it was evil. The United States will not tolerate it, and I will not allow the people of this country to be intimidated by evil cowards. ».
  2. (en) « ... it might have given me pause to switch targets. That's a large amount of collateral damage ».
  3. (en) « I don't want our children to believe something terrible about life and the future and grownups in general because of this awful thing ... most adults are good people who want to protect our children in their childhood and we are going to get through this ».
  4. (en) « TNT at $5 a stick. Need more. »
  5. (en) « People are so used to signing their own name that when they go to sign a phony name, they almost always go to write, and then look up for a moment as if to remember the new name they want to use. That's what [McVeigh] did, and when he looked up I started talking to him, and it threw him ».
  6. (en) « For those die-hard conspiracy theorists who will refuse to believe this, I turn the tables and say: Show me where I needed anyone else. Financing? Logistics? Specialized tech skills? Brainpower? Strategy? ... Show me where I needed a dark, mysterious 'Mr. X' ».
  7. (en) « an attack on the United States, our way of life, and everything we believe in ».

Notes

  1. Le bilan atteint finalement 168 morts confirmĂ©s, sans compter une jambe qui pourrait avoir appartenu Ă  une possible 169e victime non identifiĂ©e. Voir la section Victimes et dĂ©gĂąts.
  2. En français, « ainsi en est-il toujours des tyrans ».
  3. Hunter est un roman écrit par le fondateur et président de l'Alliance nationale, William Luther Pierce, en 1989.
  4. McVeigh est un détenu sous responsabilité fédérale et la loi fédérale exige que le président approuve l'exécution des prisonniers fédéraux.
  5. En français, « Et Jésus pleura ».
  6. En français, « semaine nationale de l'espoir ».
  7. Le vice-prĂ©sident des États-Unis Dick Cheney reprĂ©sente le prĂ©sident en poste George W. Bush. L'ancien prĂ©sident des États-Unis Bill Clinton et l'ancien gouverneur de l'Oklahoma Frank Keating Ă©taient en poste au moment de l'attentat. Brad Henry est le gouverneur de l'Oklahoma en 2005.

Références

American Terrorist
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  2. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 167.
  3. Michel et Herbeck 2001, « 9. Ground Zero », p. 226.
  4. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 201.
  5. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 175-176.
  6. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 178.
  7. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 163-164.
  8. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 165.
  9. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 166.
  10. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 209.
  11. Michel et Herbeck 2001, « 7. "Won't Be Back Forever" », p. 199.
  12. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 212.
  13. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 206-208.
  14. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 215.
  15. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 216.
  16. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 217-218.
  17. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 219.
  18. Michel et Herbeck 2001, « 8. Ready to Kill », p. 220.
  19. Michel et Herbeck 2001, « 9. Ground Zero », p. 228.
  20. Michel et Herbeck 2001, « 9. Ground Zero », p. 229.
  21. Michel et Herbeck 2001, « 10. Body Count », p. 234.
  22. Michel et Herbeck 2001, « 9. Ground Zero », p. 225.
  23. Michel et Herbeck 2001, « 11. "Timmy's All Over CNN" », p. 249.
  24. Michel et Herbeck 2001, « 11. "Timmy's All Over CNN" », p. 270.
  25. Michel et Herbeck 2001, « 11. "Timmy's All Over CNN" », p. 274.
  26. Michel et Herbeck 2001, « 12. Indicted », p. 285-286.
  27. Michel et Herbeck 2001, « 13. "Oh, My God, He Did It" », p. 315-317.
  28. Michel et Herbeck 2001, « 14. Murderers' Row », p. 378-383.
Apocalypse in Oklahoma : Waco and Ruby Ridge Revenged
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Annexes

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Vidéographie

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Articles connexes

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