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United States Secret Service

L’United States Secret Service (USSS) ou simplement « Secret Service » est une agence gouvernementale dépendant du département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Jusqu'en , elle dépendait du département du Trésor.

United States Secret Service
Logotype du Secret Service.
Logotype du Secret Service.
Drapeau du Secret Service.
Drapeau du Secret Service.

Création
CoordonnĂ©es 38° 51′ 03″ N, 77° 01′ 00″ O
Effectifs 6 700 (2014)
Budget annuel 1,8 milliard de dollars (2014)
Site web www.secretservice.gov

Elle a deux missions distinctes et différentes :

  1. lutter contre la fausse monnaie et la fraude financière ;
  2. assurer la protection du président des États-Unis, du vice-président, de leurs familles, de certaines personnalités (comme des candidats à la présidence ou à la vice-présidence, les anciens présidents, les présidents élus, certains représentants officiels, des personnalités étrangères en visite aux États-Unis) ainsi que de leurs résidences officielles, comme la Maison-Blanche.

Le rôle du Secret Service, à sa création, était d'enquêter et de lutter contre la fausse monnaie, un problème majeur à la fin de la guerre de Sécession. L'agence a ensuite évolué en première agence de renseignement intérieur des États-Unis et première agence de contre-espionnage avec des agents agissant sous couverture d'où son nom. Beaucoup de missions de l'agence ont ensuite été reprises par les agences créées ultérieurement comme le Federal Bureau of Investigation (FBI), le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF), l'US Immigration and Customs Enforcement (ICE) et l'Internal Revenue Service (IRS).

Sa mission de protection du président des États-Unis lui fut confiée par le Congrès américain après l'assassinat du président William McKinley en 1901.

RĂ´le

Aujourd'hui, la mission première de l'agence est de lutter contre les contrefaçons monétaires et de sauvegarder le système de paiement des États-Unis. Il s'agit notamment de lutter contre les crimes et délits comme la fraude aux institutions financières, les fraudes électroniques, l'utilisation ou la création de faux documents d'identité dans des buts de fraude financière, les accès frauduleux aux systèmes informatiques, les fraudes aux cartes de crédit, les transferts frauduleux de fonds électroniques, le blanchiment d'argent ou encore les arnaques financières comme la fraude 4-1-9. Le Secret Service lutte également contre les attaques informatiques contre le système financier et les infrastructures de télécommunications américains.

La seconde mission de l'agence est la protection[1] (la liste des personnalités à protéger est définie par la loi) :

  • du prĂ©sident des États-Unis, du vice-prĂ©sident (ou du responsable suivant dans l'ordre de succession prĂ©sidentiel, si le vice-prĂ©sident n'est pas en capacitĂ© ou si le poste est vacant), du prĂ©sident Ă©lu et du vice-prĂ©sident Ă©lu ;
  • le premier cercle familial des personnalitĂ©s prĂ©citĂ©es ;
  • les anciens prĂ©sidents et leur conjoint (protection Ă  vie sauf pour les conjoints divorcĂ©s ou remariĂ©s). De 1997 Ă  2013, la loi limita la protection des anciens prĂ©sidents et de leur conjoint aux dix annĂ©es suivant leur dĂ©part de la Maison-Blanche. Le prĂ©sident Barack Obama signa en une loi qui abrogea cette limite et rĂ©tablit une protection Ă  vie[2] ;
  • la veuve ou le veuf d'un ancien(e) prĂ©sident(e) mort en service ou dans l'annĂ©e qui a suivi la fin de son mandat, et ce, pour une pĂ©riode d'un an après le dĂ©cès (le secrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure peut Ă©tendre cette durĂ©e de protection) ;
  • les enfants d'anciens prĂ©sidents jusqu'Ă  leur 16 ans ou dix ans après la fin de la prĂ©sidence ;
  • les anciens vice-prĂ©sidents, leur conjoint et leurs enfants jusqu'Ă  l'âge de 16 ans ou jusqu'Ă  six mois après avoir quittĂ© la vice-prĂ©sidence (le secrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure peut Ă©tendre cette durĂ©e de protection) ;
  • les chefs d'État ou de gouvernement Ă©trangers et leur conjoint, en visite aux États-Unis ;
  • d'autres personnalitĂ©s Ă©trangères en visite aux États-Unis ou des reprĂ©sentants officiels des États-Unis mandatĂ©s par le PrĂ©sident pour des missions spĂ©ciales Ă  l'Ă©tranger ;
  • les principaux candidats Ă  la prĂ©sidence et Ă  la vice-prĂ©sidence[3] ;
  • les conjoints des principaux candidats Ă  la prĂ©sidence et Ă  la vice-prĂ©sidence (dans les 120 jours prĂ©cĂ©dant une Ă©lection prĂ©sidentielle) ;
  • des personnalitĂ©s dĂ©signĂ©es par un ordre exĂ©cutif du PrĂ©sident ;
  • les National Special Security Events, tels que dĂ©signĂ©s par le secrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure.

Toutes ces personnes peuvent décliner la protection du Secret Service à l'exception du président, du vice-président (ou du responsable suivant dans l'ordre de succession présidentielle si le vice-président est en incapacité ou que le poste est vacant), du président élu et du vice-président élu[1].

En fonction des missions exercées par ces personnalités, cette protection peut être partagée. Ainsi quand Hillary Clinton devint la secrétaire d'État des États-Unis en 2009, le Secret Service continua de la protéger à son domicile (en qualité d'épouse d'un ancien président) tandis que le Diplomatic Security Service la protégeait lors de son activité en tant que secrétaire d'État, dont ses déplacements à l'étranger.

Le Secret Service collabore aussi avec le Diplomatic Security Service pour la protection des personnalités étrangères en visite ou présentes sur le sol américain. Il travaille avec l'armée, d'autres agences fédérales, les polices des États américains ou les polices locales pour la protection des voyages présidentiels par exemple lors de l'utilisation d'Air Force One ou de Marine One.

Le rôle de protection du Secret Service s'exerce aussi très en aval. Ainsi il enquête chaque année sur des milliers d'incidents, jugés comme menaces potentielles pesant sur le président américain. Menacer le président est un crime fédéral selon le Code des États-Unis (voir Menace contre le président des États-Unis).

Dans le cadre de la protection des personnalités et de leur famille proche, le Secret Service peut collecter toutes les informations nécessaires auprès des différentes agences gouvernementales.

Disposant de moyens scientifiques importants, le Secret Service peut également aider les polices locales pour résoudre certains crimes.

Organisation

En 2013, le Secret Service compte 6 700 personnes dont 4 400 agents assermentĂ©s (agents spĂ©ciaux et agents en uniforme). Il dispose de 136 bureaux Ă  travers les États-Unis et dans diffĂ©rentes autres villes dans le monde, dont MontrĂ©al, Toronto et Vancouver au Canada ou auprès du siège d'Interpol Ă  Lyon en France.

Son budget en 2013 est de 1,9 milliard de dollars.

Depuis , le Secret Service est dirigé par James M. Murray.

Division en uniforme

Le président Barack Obama s'adresse aux agents de l'United States Secret Service Uniformed Division avant une photo de groupe au Portique Sud de la Maison-Blanche, le 4 avril 2011.

La division en uniforme (Uniformed Division ou UD) participe aux missions de protection. CrĂ©Ă©e en 1922 comme la Police de la Maison-Blanche, elle fut complètement intĂ©grĂ©e au Secret Service en 1930. Avec plus de 1 300 agents en 2010, l'Uniformed Division est responsable de la sĂ©curitĂ© du complexe de la Maison-Blanche, de la rĂ©sidence du vice-prĂ©sident, du dĂ©partement du TrĂ©sor (part du complexe de la Maison-Blanche) et des missions diplomatiques Ă©trangères Ă  Washington. Les agents de l'Uniformed Division mènent leur mission de protection sur des postes fixes, en patrouilles Ă  pied, Ă  vĂ©lo, Ă  moto ou en voiture.

Cette division comprend trois branches : la branche de la Maison-Blanche, la branche des missions diplomatiques étrangères et la branche de l'Observatoire naval (où se trouve la résidence du vice-président)[4].

Les agents de la division fournissent également un support additionnel aux missions de protection du Secret Service au travers de groupes de soutien spécialisés :

  • l'unitĂ© antisnipers (Counter Sniper Unit, ou CS), crĂ©Ă©e en 1971[5] ;
  • l'unitĂ© canine de dĂ©tection d'explosifs (Canine Explosives Detection Unit, ou K-9), crĂ©Ă©e en 1976[5] ;
  • l'Ă©quipe de rĂ©ponse d'urgence (Emergency Response Team, ou ERT), crĂ©Ă©e en 1992. Sa mission première est de fournir une rĂ©ponse tactique aux intrusions ou aux autres risques de protection liĂ©s Ă  la Maison-Blanche[5] ;
  • l'unitĂ© de soutien magnĂ©tomĂ©trique (Magnetometer Support Unit), crĂ©Ă©e pour s'assurer que toutes les personnes entrant dans les zones sĂ©curisĂ©es par le Secret Service ne sont pas armĂ©es[5]. Cette unitĂ© fut mise en place pour accroĂ®tre la protection hors de la Maison-Blanche après la tentative d'assassinat du prĂ©sident Ronald Reagan.

Les agents assignés aux CS, ERT et K9 sont désignés sous le terme générique de « techniciens », reconnaissant ainsi leur niveau d'entrainement.

Histoire

Premières années

Une voiture du Secret Service à proximité de la Maison-Blanche.

Avec environ un tiers de la monnaie en circulation qui était de la monnaie contrefaite[6], la loi créant le Secret Service est signée par le président Abraham Lincoln le , le jour de son assassinat[7] ; cinq jours auparavant, le général sudiste Robert E. Lee se rendait après la bataille d'Appomattox. Le Service entre en fonction le , à Washington DC comme la « Secret Service Division » du département du Trésor avec pour mission l'éradication de la fausse monnaie. À cette époque, les seules autres agences fédérales chargées de faire respecter la loi étaient l'United States Park Police, l'U.S. Post Office Department's Office of Instructions and Mail Depredations (maintenant connu comme l'United States Postal Inspection Service) et l'US Marshals Service. Les marshals n'avaient pas les moyens humains pour enquêter sur tous les crimes fédéraux, aussi le Secret Service commença-t-il à enquêter sur de nombreux cas, des meurtres aux attaques de banque en passant aux jeux illégaux. Après l'assassinat du président William McKinley en 1901, le Congrès demanda de manière informelle que le Secret Service assure une protection présidentielle. Un an plus tard, le Secret Service assuma la responsabilité à plein temps de la protection présidentielle. En 1902, William Craig (en) devient le premier agent du Secret Service à mourir en service dans un accident routier en conduisant le fiacre présidentiel.

Le Secret Service a été la première agence américaine de renseignement intérieur et de contre-espionnage. La collecte de renseignements intérieurs et la responsabilité de contre-espionnage furent ensuite dévolus au Federal Bureau of Investigation (FBI) après la création de celui-ci en 1908. Le Secret Service participa à l'arrestation de dirigeants sino-américains et à l'Internement des Japonais-américains au cours de la Seconde Guerre mondiale[8]. Le Secret Service ne fait pas officiellement partie de la Communauté du renseignement des États-Unis[9].

Tentative d'assassinat du Président Truman

En 1950, le président Harry S. Truman résidait à Blair House, maison située en face de la Maison-Blanche, alors en cours de rénovation. Le , deux nationalistes portoricains, Oscar Collazo et Griselio Torresola, approchèrent de Blair House dans l'intention de tuer le président. Ils ouvrirent le feu sur l'agent Leslie Coffelt et d'autres officiers de la police de la Maison-Blanche. Bien que mortellement blessé à la poitrine et à l'abdomen par trois balles de mm d'un Walther P38, l'agent Coffelt fit feu, tuant Torresola d'une balle dans la tête. Jusqu'à aujourd'hui, Coffelt est le seul membre du Secret Service à avoir été tué en protégeant un président contre une tentative d'assassinat (l'agent spécial Tim McCarthy qui se mit devant le président Reagan lors d'une tentative d'assassinat le et prit une balle dans l'abdomen, fut simplement blessé et se rétablit complètement). Collazo fut aussi blessé mais survécut à ses blessures. Il passa 29 ans en prison avant de retourner à Porto Rico à la fin de 1979.

L'agent spécial Clinton Hill sur la limousine présidentielle lors de l'assassinat du président Kennedy.

Assassinat de John F. Kennedy Ă  Dallas

Le , le président John F. Kennedy est assassiné à Dallas par un tireur embusqué d'après le rapport de la Commission Warren.

Le chef de la sécurité, le responsable en chef du Secret Service à la Maison Blanche, Roy Kellerman, était assisté de 70 agents et de l'assistance des agents de la police de Dallas dirigé par Jesse Curry et les hommes du shérif du comté, Bill Decker, complétaient le dispositif de sécurité[10].

Conséquences

À la suite de l'attentat, les agents Clint Hill, chargé de la protection de la première dame Jackie Kennedy, et Rufus Youngblood, de celle du vice-président Lyndon B. Johnson, furent décorés pour leurs actions de protection au cours de la fusillade. Clint Hill, qui fut le seul à réagir lors de la fusillade, n'était pas prévu au voyage, il avait été demandé au dernier moment par Jacqueline Kennedy qui l'appréciait.

Le Secret Service fut accusé par le chef de la police de Dallas Jesse Curry d'avoir négligé l'importance de la protection du président[11].

L'ensemble des faits et actions du Secret Service le firent l'object de plusieurs enquêtes dont en premier celle de la Commission Warren qui ne révéla aucun défaut en 1964. En revanche, à la suite de la réétude de l'attentat par le HSCA au cours des années 70, de nouveaux résultats et révélations remirent en cause le travail de l'agence officielle.

Révélations ultérieures

Ultérieurement, à la suite des travaux d'enquête de 1976 à 1979 du comité d'enquête de la Chambre des représentants sur les assassinats de Martin Luther King et John F. Kennedy (HSCA) qui conclut à une conspiration, le Secret Service fut critiqué pour la faiblesse de la protection du président qui avait été affaiblie entre le défilé de Houston le et celui de Dallas le .

Lors du défilé à Houston, le HSCA nota que 33 motards dont 6 sur les flancs mêmes de la limousine présidentielle avaient été déployés pendant tout le parcours. Ce ne fut pas le cas à Dallas 24 heures plus tard. Le HSCA a indiqué que : « Les modifications apportées par le Secret Service au plan initial de déploiement des motos du département de police de Dallas ont empêché l'utilisation d'un maximum de précautions de sécurité[12]. »

Le parcours fut insuffisamment fouillé par les équipes de la police de Dallas et les immeubles ne furent pas fouillés et les fenêtres ne furent pas fermées avec postage d'agent sur chaque toit. A noter également qu'une unité de l'armée américaine qui aurait dû compléter le dispositif de sécurité fut laissée au repos[10].

Plusieurs dysfonctionnements ont également été relevés. D'une part, il a été prouvé que dans la soirée du , des agents du Secret Service chargés de la protection rapprochée ont consommé des boissons alcoolisées dans une boîte de nuit de Fort Worth, le Cellar Door, ce qui était strictement interdit par leur règlement, toute consommation d'alcool durant le service étant passible d'un renvoi du service. D'autre part, il a été révélé que le Secret Service avait enfreint une des règles de sécurité essentielles, à savoir l'interdiction de faire prendre aux véhicules officiels des virages de plus de 90°, ce qui occasionne un ralentissement du véhicule trop important et rend les passagers vulnérables à des tirs par arme à feu. Le virage de Dealey Plaza faisait 120°. Cette modification de trajectoire du cortège présidentiel de Main Street à Elm Street fut effectuée par l'agent Forrest Sorrel, chef du Secret Service à Dallas, le , bien que connaissant les risques encourus et donc en violation du règlement officiel du Secret Service[10].

Il a été également noté et contrairement aux témoignages des agents Roy Kellerman et James Greer[13], chargés de la conduite de la limousine présidentielle, devant la Commission Warren que le véhicule avait ralenti au cours des tirs, alors que les procédures d'urgence recommandaient au contraire d'accélérer pour sortir de la zone dangereuse[14]. Le ralentissement voire le quasi-arrêt de la limousine, qui fut rejointe par le véhicule d'escorte du Secret Service placé derrière elle au cours de la fusillade, fut confirmé par plusieurs témoins présents tel que Mary Moorman et médias tel que les films d'Abraham Zapruder, Moorman et Norman Nix[10].

De même, le Secret Service a également enfreint la loi. En effet, en 1963, l'assassinat d'un président n'était pas encore considéré comme un crime fédéral et l'autopsie aurait dû être pratiquée dans l’état du Texas. Les agents ont en outre fait usage de coercition contre les autorités texanes en sortant leurs armes pour soustraire le corps du président défunt à l'autorité du juge texan Ward et celle du médecin légiste du comté, le docteur Earl Rose, arrivés sur place entre-temps à 14 h. Les raisons de ce transfert vers la capitale fédérale Washington n'ont jamais été élucidées[15].

Enfin, les éléments balistiques et notamment les impacts de balles sur plusieurs endroits de la limousine présidentielle et notamment le pare soleil et le pare brise du véhicule furent démontés et perdus à partir d' empêchant toute analyse ultérieure pour déterminer l'origine des tirs[10].

Par conséquent, l'ensemble de ses différents éléments contribuèrent à faire germer une suspicion et une défiance toujours en cours de nos jours de la part de l'opinion publique par rapport à la vérité officielle.

Nouvelles missions

En 1965, le Congrès autorise la protection des veuves des présidents américains.

Après l'assassinat du candidat à la présidence des États-Unis Robert Francis Kennedy, le , le Congrès a étendu le rôle du Secret Service à la protection des principaux candidats à la présidence et à la vice-présidence 120 jours avant les élections, aux anciens présidents jusqu'à maximum dix ans après la fin de leur mandat présidentiel, ainsi qu'à leurs enfants jusqu'à l'âge de 16 ans.

Années 1970

Le , l'agent spécial Larry Buendorf empêche Lynette Fromme de tirer sur le président Gerald Ford à Sacramento.

Moins de deux semaines plus tard, à San Francisco, alors que le président Ford sort du Saint-Francis Hotel, dans le centre de San Francisco, Sara Jane Moore, au milieu de la foule de personnes venues voir le président, pointe un révolver et tire vers le président sans réussir à l’atteindre. Un spectateur ancien Marine, Oliver Sipple, saisit le révolver et l'empêche d'ajuster le second tir.

Années 1980

Le , John Hinckley tire sur le président Reagan et le blesse. L'agent Tim McCarthy s'interpose pour protéger le président et reçoit une balle dans l'abdomen[16], blessure dont il se remettra. Après cette tentative d'assassinat, le Secret Service va améliorer considérablement ses procédures de sécurité du président.

En 1984, le Congrès américain vote le Comprehensive Crime Control Act (en) qui étend la juridiction du Secret Service sur la fraude à la carte bancaire et la fraude informatique.

Protection de la voiture présidentielle en par des hommes du Secret Service sur Pennsylvania Avenue lors de l'Inauguration Day.

Années 2000

Depuis le Patriot Act, voté le , le Secret Service combat la criminalité informatique aux côtés du FBI.

En 2003, l'agence est rattachée au département de la Sécurité intérieure des États-Unis nouvellement créé.

Années 2010

Juste avant l'ouverture du sommet des Amériques en Colombie[17] en 2012, des révélations de « mauvaise conduite » d'une partie des gardes du corps de Barack Obama apparaissent, révélant la fréquentation de prostituées de Carthagène[18]. À la suite de ce scandale, onze des agents sur place ayant eu recours à des prostituées sont rapatriés d'urgence et sont aussitôt suspendus de leurs fonctions pour avoir violé le couvre-feu auquel ils étaient soumis et reçu des prostituées dans leurs chambres d'hôtel[19] - [20].

Directeurs

  1. William P. Wood (1865-1869)
  2. Herman C. Whitley (1869-1874)
  3. Elmer Washburn (1874-1876)
  4. James Brooks (1876-1888)
  5. John S. Bell (1888-1890)
  6. A.L. Drummond (1891-1894)
  7. William P. Hazen (1894-1898)
  8. John E. Wilkie (1898-1911)
  9. William J. Flynn (1912-1917)
  10. William H. Moran (1917-1936)
  11. Frank J. Wilson (1937-1946)
  12. James J. Maloney (1946-1948)
  13. U.E. Baughman (1948-1961)
  14. James J. Rowley (1961-1973)
  15. H. Stuart Knight (1973-1981)
  16. John R. Simpson (1981-1992)
  17. John W. Magaw (1992-1993)
  18. Eljay B. Bowron (1993-1997)
  19. Lewis C. Merletti (1997-1999)
  20. Brian L. Stafford (1999-2003)
  21. W. Ralph Basham (2003-2006)
  22. Mark Sullivan (2006-2013)
  23. Julia Pierson (2013-2014)
  24. Joseph Clancy (2014-2017)
  25. Randolph Alles (2017-2019)
  26. James M. Murray (2019-2022)
  27. Kimberly Cheatle (depuis 2022)

Dans la fiction

Cinéma

Télévision

Notes et références

  1. « United States Code: Title 18, Section 3056 »
  2. Todd J. Gillman, « Obama signs lifetime Secret Service protection for George W. Bush, himself and future presidents », Trail Blazers Blog, The Dallas Morning News (consulté le )
  3. (en) « United States Secret Service : Fiscal Year 2010 Annual Report » [PDF],
  4. « Uniformed Division », US Secret Service (consulté le )
  5. « United States Secret Service: Uniformed Division », Secretservice.gov (consulté le )
  6. « The United States Secret Service », Clinton2.nara.gov, (consulté le ).
  7. Joeseph Petro, Jeffrey Robinson, Standing Next to History, An Agent's Life Inside the Secret Service, New York, St. Martin's Press, , 304 p. (ISBN 978-0-312-33221-1), p. 16.
  8. 11 Asian L.J. 147 (2004), Foreword: Sixty Years after the Internment: Civil Rights, Identity Politics, and Racial Profiling; Tamaki, Donald K.
  9. Intelligence.gov « Copie archivée » (version du 2 mai 2013 sur Internet Archive)
  10. LENTZ Thierry, L'assassinat de John F. Kennedy Histoire d'un mystère d'Etat, Paris, Edition Nouveau Monde poche, , 446 p. (978-2-84736-508-5)
  11. Warren Commission Hearings, Testimony Of Jesse Edward Curry.
  12. (en) HSCA, « HSCA Report, Volume XI : Current Section: VII. The Residual Role of the Secret Service in Motorcade Planning », sur https://www.maryferrell.org/, (consulté le )
  13. Décédé en 1985, James Greer a toujours refusé de reconnaitre avoir freiné la limousine présidentielle mais s'être retourné lors de la fusillade pour regarder ce qui se passait derrière lui.
  14. C'est notamment grâce aux réflexes du chauffeur de la Citroen DS présidentielle qui accéléra lors des tirs et malgré des pneus crevés que le président de la République Française Charles de Gaulle et son épouse, Yvonne de Gaulle, échappèrent à la mort lors de l'attentat du Petit Clamart organisé par l'OAS le 22 Août 1962.
  15. L'agent Roy Kellerman a prétendu que cette demande émanait de Jacqueline Kennedy. D'autres sources font état d'une demande Lyndon B. Johnson. L'intérêt d'une telle demande reste absolument non élucidé à ce jour.
  16. (en) Ellen Crean, « He Took A Bullet For Reagan », CBS News,
  17. L'Amérique latine conteste Washington - Le Figaro, 13 avril 2012.
  18. Les gardes du corps d'Obama épinglés - Le Figaro, 14 avril 2012.
  19. Obama embarrassé par ses services de sécurité - Le Figaro, 15 avril 2012.
  20. Les agents d'Obama dans de beaux draps - Le Figaro, 27 avril 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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