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Albas (Lot)

Albas, est une commune française située dans le sud-ouest du département du Lot, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.

Albas
Albas (Lot)
Vue générale.
Blason de Albas
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Cahors
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble
Maire
Mandat
Jean-Pierre Alaux
2020-2026
Code postal 46140
Code commune 46001
Démographie
Gentilé Albasois
Population
municipale
523 hab. (2020 en augmentation de 0,58 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 28′ 10″ nord, 1° 14′ 15″ est
Altitude 107 m
Min. 85 m
Max. 332 m
Superficie 21,84 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Luzech
(banlieue)
Aire d'attraction Cahors
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luzech
Législatives Première circonscription
Localisation
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Albas
Liens
Site web albas.fr

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lot, le Lissourgues et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Albas est une commune rurale qui compte 523 habitants en 2020, après avoir connu un pic de population de 2 033 habitants en 1836. Elle est dans l'agglomération de Luzech et fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Albasois ou Albasoises.

    Géographie

    Commune de l'unité urbaine de Luzech, Albas est une vieille bourgade épiscopale édifiée en majeure partie sur une falaise au-dessus du Lot, dont l'ensemble forme un site. Le 1er degré de longitude ouest du méridien de Paris passant par Parnac, Albas est à une minute trois secondes de longitude ouest. Elle se trouve donc au milieu de l'hémisphère nord, au centre de la zone tempérée et, dans le sud-ouest de la France, aux confins des dernières pentes du Massif central.

    La forme générale de la commune est un trapèze dont la grande base est à l'ouest, la petite base à l'est et les côtés non parallèles, au nord et au sud. La grande base a 6,5 km, distance à vol d'oiseau mesurée depuis Foulquet jusqu'aux limites de Lalaurie. La petite base a km à vol d'oiseau, mesurée depuis le tunnel jusqu'aux confins de Garrigou. Les principales dimensions est-ouest sont : des coteaux de Labarthe au bois d'Anglars, 4,2 km ; de Crespiac à Laframie, km ; de Cousseran à Gatrigou, 4,5 km toujours à vol d'oiseau.

    La distance d'Albas à Luzech, chef-lieu de canton, est de km et celle d'Albas à Cahors, chef-lieu du département, de 23,5 km. Distance des villages : Cénac est à km du bourg ; la Rivière-Haute à 1,4 km ; la Rivière-Basse à 1,8 km ; Paradis et le Moulin à 500 m ; le Souleillat à km ; Cambou à km environ.

    La partie haute du village est dominée par l'église Saint-Étienne. La mairie, située dans l'ancien presbytère, occupe l'ancien château épiscopal dont les vestiges, en à-pic sur la rivière, sont très impressionnants. Près du Lot, le bourg est au contact du vignoble, rendu proche par un pont suspendu.

    De ce pont, on bénéficie d'une vue sur l'éperon rocheux sur lequel est bâti Albas. La nuit, en période estivale, les roches sont alors illuminées et donnent au site une vision des plus attrayantes. De la table d'orientation, située sur la route de Sauzet, on peut découvrir un paysage de toute beauté sur le cœur du village et dans le méandre du Lot, le vignoble s'étend sur toute la plaine de Luzech à Castelfranc. Il faut découvrir les maisons anciennes sur la place du village et en particulier une demeure du XVIe siècle avec tour d'escalier et porte sculptée. Le village appartient aux villages de caractère du Lot.

    Albas, village paisible où un réel art de vivre est présent, berceau du vin de Cahors, mérite bien son nom « Albas la Jolie ».

    Communes limitrophes

    Albas est limitrophe de huit autres communes. Les communes limitrophes sont Anglars-Juillac, Bélaye, Cambayrac, Carnac-Rouffiac, Castelfranc, Luzech, Saint-Vincent-Rive-d'Olt et Sauzet.

    Hydrographie

    Albas est arrosée par le Lot, le ruisseau de Payrols, le ruisseau des Albenquats...

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 2 184 hectares ; son altitude varie de 85 à 332 mètres[2].

    Voies de communication et transports

    Accès avec la route RD 811 (ex RN 111) jusqu'à Castelfranc puis les routes départementales D 9 ou D 8. Une gare SNCF y a été exploitée de 1869 à 1971 sur la ligne de Monsempron-Libos à Cahors.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 817 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anglars », sur la commune d'Anglars-Juillac, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 796,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[14].

    Milieux naturels et biodiversité

    Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[15] : le « cours inférieur du Lot » (1 209 ha), couvrant 25 communes dont 23 dans le Lot et deux dans le Lot-et-Garonne[16] et le « vallon du ruisseau des Albenquats et combes sèches tributaires » (188 ha)[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Albas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [18] - [I 1] - [19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Luzech, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[I 2] et 2 717 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3] - [I 4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5] - [I 6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,6 %), cultures permanentes (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), prairies (4,3 %), eaux continentales[Note 7] (3,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune d'Albas est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot et le Lissourgues. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999 et 2003[24] - [21].

    Albas est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[25].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Albas.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[26]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 418 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 369 sont en en aléa moyen ou fort, soit 88 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et par des mouvements de terrain en 1999[21].

    Risques technologiques

    La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 8] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[30] et 296 millions de mètres cubes[31] - [32]

    Toponymie

    Attestée sous la forme Albars dans un texte du XIIIe siècle[33].

    Une opinion fantaisiste qui, par analogie, recherche dans le domaine des plantes ou des animaux l'origine de certains mots, tendrait à faire dériver Albas du mot Alba désignant en occitan le Saule blanc (Salix Alba) qui mire ses claires frondaisons sur les bords des méandres du Lot. Ce serait ainsi et à peu près la même origine que pour Montauban, dont Lacoste donne l'explication suivante dans son Histoire du Quercy : « En patois, Mount-alba, étymologie donnée par la situation de la ville sur un plateau où croissent des saules ». Cette première interprétation paraît d'autant plus invraisemblable que dans les textes de la Bibliothèque nationale, collection concernant l'évêché de Cahors et l'église cathédrale du diocèse, on peut lire cette phrase latine : « Jus omnes quod habelat in villa de Albaribus »[34]. Et le Bulletin de la Société des Études du Lot[35] mentionne le fait suivant : « Izarn Ier eut pour successeur son fils que les chroniques du Quercy citent sous le nom de Izarn II, comme un des seigneurs les plus distingués de la région. Seguin de Luzech, père d'Izarn Ier et archidiacre de Cahors, donna à son Chapitre le château du Bas (Castrum Albaribus désigné aujourd'hui par château d'Albas), comme du canton de Luzech ». Albas, du latin albaribus, paraît donc plus logique.

    Cependant l'étymologie dériverait tout simplement de la situation topographique du lieu. Le château d'Albas était accroché en nid d'aigle, dès le IXe siècle, sur une falaise escarpée surplombant le Lot. L'agglomération qui se forma autour de la redoutable forteresse étala ses masures aux pentes rocailleuses dégringolant vers la rivière. Du haut des collines dominant la luxuriante vallée, l'œil découvre, au fond d'un entonnoir, à cent mètres au-dessous, les toits bariolés de la teinte du temps desquels émerge la flèche aiguë d'un clocher moderne, profilant sa mince silhouette dans le vide. C'est de ce belvédère que la dénomination du Bas prend toute sa signification : « Le Bas », en occitan « lo Bas (lou Bas) ». D'ailleurs, il y a eu, au cours des siècles, diverses transformations : L'article « al » ne s'est-il pas adjoint au mot « Bas » pour former Albas ? D'où les expressions en dialecte local « Boou al Bas, béni dal Bas », soit « je vais à Albas, je viens d'Albas ». Ne dit-on pas dans le même dialecte quercynois « Lou Bas et Tous Bassens » pour « Albas et les Albassiens ». Telle serait l'origine étymologique du mot Albas que les moines copistes du Moyen Âge traduisirent dans des actes authentiques par Albaribus.

    Selon Gaston Bazalgues, le toponyme Albas serait basé sur le latin albaris désignant un arbre : le peuplier banc. Albarus aurait donné Albar puis Albas[36].

    Histoire

    Du Moyen Âge au XVIIe siècle

    Albas connut au Moyen Âge le même sort que celui des villages voisins. Point stratégique sur la rivière Lot qui était la principale voie de communication, la cité était à la fois un port et une place forte. Le village s'embusqua dans des fortifications sur son bastion et installa des tours de guet à proximité.

    À l'époque féodale, le Quercy était morcelé en une multitude de seigneuries laïques et ecclésiastiques. Albas devient la résidence des évêques de Cahors qui s'y succèdent jusqu'au XVIIe siècle. L'évêque de Cahors était alors le plus puissant des seigneurs dans la basse vallée du Lot où il organisa un domaine important autour de points forts comme Mercuès, Luzech, Puy-l'Évêque ou encore Albas. Contrairement à Puy-l'Evêque ou Luzech, les évêques adoraient demeurer à Albas et s'occupaient toujours de veiller à la sûreté de la cité. Pendant la guerre de Cent Ans, Bernard de Cardaillac occupe le siège de l'évêché. Il renforce les défenses de sa résidence. Après le traité de Brétigny qui livre le Quercy aux Anglais, il continue de séjourner à Albas. Si la ville fut conquise une fois durant la Guerre de Cent Ans, elle eut surtout à souffrir des Guerres de Religion : les Huguenots la pillèrent à plusieurs reprises en 1562, en 1570 et en 1620.

    En 1577, l'évêché de Cahors eut à sa tête un jeune homme de 18 ans, Antoine d'Hebrard de Saint-Sulpice, qui fit accorder à la petite ville par ordonnance royale du roi Henri III, 4 foires et 52 marchés. Albas eut l'avantage d'acquérir une Charte de Coutumes en 1621, c'est-à-dire un ensemble de règlements gérant les droits et les devoirs partagés des seigneurs et des habitants.

    Fléaux du Moyen Âge

    Famine de 1285. Dans le diocèse de Cahors, le pain se vendit neuf deniers au lieu d'un denier.

    Tremblement de terre de 1302 qui secoua fortement les maisons.

    Famine de 1304. Philippe le Bel ordonna aux communes des environs de Cahors d'apporter leurs grains pour préserver la ville des horreurs de la famine qui désolait le Quercy.

    Famine de 1310. Occasionnée par les pluies de printemps et de l'été. Le grain était si rare que l'on ne pouvait s'en procurer à prix d'or. Les pauvres furent réduits à brouter l'herbe comme les animaux.

    Famine de 1323. Le roi Charles le Bel fit un voyage dans le Midi. Il s'arrêta à Cahors, à Montauban et à Toulouse pour soulager les misères en étendant le commerce des grains.

    Tremblement de terre de 1355 qui renversa des maisons, le avant le lever du soleil.

    Albas et la batellerie

    Vue de l'église d'Albas.

    Fougueuse et indisciplinée, creusant capricieusement son lit, la rivière du Lot fut asservie au Moyen Âge et transformée en voie fluviale assagie et navigable qui relia la région au grand port de Bordeaux, sous la domination anglaise, grand exportateur de nos vins. L'histoire du vin de Cahors est étroitement liée à celle de la batellerie sur le Lot. Les évêques possédaient de grands domaines à Albas dont les produits ne pouvaient être consommés sur place par les habitants. Il était donc nécessaire d'encourager l'exportation par voie fluviale, car les routes étaient quasi inexistantes.

    L'initiateur du projet fut l'évêque Guilhem de Cardaillac qui décida le l'aménagement du « cami de l'aïgua », le chemin de l'eau, jusqu'à Condat commune de Fumel, limite de l'Agenais. Le Lot permit donc le transit économique et rapide des futailles jusqu'à Bordeaux et au-delà vers l'Angleterre, la Russie, l'Amérique, etc. Le transport fluvial sur le fleuve deviont ainsi intense, les bateaux « gabares » qui transportaient les barriques quittant le port d'Albas pour se rendre à Bordeaux vendre le vin.

    La légende de la Tour du Soupadou
    Vue d'Albas de la table d'orientation.

    Au temps où les évêques de Cahors villégiaturaient au château d'Albas, l'un d'eux avait à son service, non seulement des cuisiniers, mais encore des cuisinières accortes et jeunes, bien triées dans la fine fleur des environs. Cette désinvolte façon d'enfreindre les instructions données aux prêtres sur le choix des servantes de presbytère, qui devaient avoir l'âge canonique, provoquait dans le clergé d'ironiques réflexions. Dieu sait si les curés des environs en glosaient sur le compte de leur épiscope…

    Monseigneur goûtait mal ces railleries et les complaisants mouchards à sa solde chatouillaient désagréablement ses oreilles. Usant de son pouvoir absolu à l'égard de ses sujets, il se vengeait férocement de leur indiscrétion. Quand Monseigneur était averti que l'un d'eux, clerc ou laïc, avait osé surprendre ses intimités domestiques, il l'invitait à souper à une date bien choisie par une nuit ténébreuse. Le repas avait lieu dans la légendaire tour dont une étroite fenêtre dissimulait presque les mystérieuses profondeurs du gouffre surplombant la rivière. Les meilleurs vins de la cave du château étaient servis sur la table du festin et l'on versait à la victime de telles rasades qu'elle finissait toujours dans un état d'ébriété.

    À ce moment favorable, les jeunes cuisinières ligotaient le malheureux invité et, par-dessus la fenêtre, l'envoyaient pieds et poings liés dans la rivière, lui faisant décrire une parabole de plus de cinquante mètres. Le cabinet où se déroulaient ces dramatiques scènes existe toujours dans la maison Laniès. Le mot soupadou en patois, veut dire petit souper ou plus exactement souper intime...

    La légende de Tournepique

    À l'une des époques les plus malheureuses de l'histoire d'Albas, en 1355, les Anglais envoyèrent de l'Agenais, un détachement de troupes qui devait ravager le pays. Le traître Le Noir de Lezergues, seigneur d'Orgueil, venait de leur livrer Puy-l'Évêque qu'il commandait au nom de l'évêque de Cahors, Bertrand de Cardaillac, en résidence à Albas, quand ils se décidèrent à remonter la vallée du Lot. Ils reconnurent Prayssac, prirent Castelfranc alors appelé Castillonnet, brûlèrent le bourg qu'ils devaient plus tard rebâtir et arrivèrent à la forteresse d'Albas ou du Bas, propriété de l'évêque de Cahors. Ils campèrent sur la rive droite du Lot et leur chef Sir Coffe se logea au lieu appelé depuis Circofoul.

    Le Château fort d'Albas surplombait la falaise, à 50 m au-dessus du Lot. Il épousait le contour triangulaire d'un rocher présentant le sommet aux assaillants. Deux des côtés étaient protégés par des rocs à pic, tandis que le troisième, de la façade sud, était défendu par un large fossé appelé Lou Pal et de fortes murailles crénelées, flanquées de tours donnant accès à l'intérieur par des portes fortifiées. Au milieu, s'élevaient le clocher de la chapelle et le donjon plus connu de nos jours sous le nom de Tour Grosse. Tous ces ouvrages dont il existe encore des vestiges, formaient une forteresse redoutable et inexpugnable du côté de la rivière.

    La petite troupe d'Anglais comptait pour réussir son expédition sur les hommes valides du pays, encadrés par forces dans ses rangs. D'ailleurs le chef, Sir Coffe, mit ces auxiliaires au premier rang et leur donna l'ordre de passer la rivière à un gué qui, avant la construction de la chaussée, se trouvait en face de l'emplacement désigné encore sous le nom de châtaignier de M Miran (à côté du château et un peu en aval). À la pointe du jour, la troupe anglaise descendit du plateau de Circofoul et prit sa position de combat tandis que les auxiliaires étaient conduits au bord du Lot avec mission de forcer le gué et de contourner la forteresse pour l'aborder par le Pal. Témoin de ces préparatifs, la forteresse restait silencieuse. À peine l'avant-garde s'engageait-elle dans la rivière qu'une grêle de traits et de pierres, accompagnée de jets d'huile bouillante lancée par des machines soufflantes s'abattit sur elle. Les malheureux auxiliaires dans l'eau jusqu'à la ceinture, n'avançaient que fort lentement. Outre les projectiles qui les décimaient, ils risquaient d'être entraînés par le courant. Ils étaient parvenus au milieu de la rivière lorsque quelques-uns perdirent pied et s'en allèrent à la dérive.

    Cette critique situation ranima leur courage et leur patriotisme à la fois. Renonçant à donner l'assaut à l'inexpugnable forteresse de leur Évêque, les auxiliaires prirent l'héroïque parti de retourner leurs piques contre les Anglais. En colonne serrée, ils foncèrent sur le centre de la troupe de l'ennemi héréditaire et la mirent en déroute. Maîtres du terrain, ils allèrent camper dans la châtaigneraie de Galliacy. L'endroit où le centre de la troupe anglaise fut enfoncée est désigné au cadastre sous le nom de Tournepique, dans la propriété de M. Pagès du Port dont la famille porta le nom, pendant des siècles, de Pagès Tournepique pour se différencier des nombreux Pagès de la localité.

    Du XVIIe siècle à nos jours

    Considérant que l'ensemble formé sur la commune d'Albas par le bourg, constitue un site pittoresque, dont la préservation revêt un caractère d'intérêt général, la commune est inscrite depuis le à l'Inventaire des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque du département du Lot. La commune d'Albas est par ailleurs en cours d'inscription en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[37] - [38].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de l'arrondissement de Cahors de la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble et du canton de Luzech.

    Liste des maires

    Ancien hôtel de ville et école primaire.
    Actuelle mairie dans une aile de l'ancien château épiscopal, avec le clocher de l'église Saint-Laurent.
    Période Identité Étiquette Qualité
    1802 1815 Pierre Rigal
    1815 1823 Charles Alexis Salinier
    1823 1830 Jean Georges Pierre Alexis Bercegol
    1831 1838 Jean Bataille
    1843 1843 Antoine Pelissie
    1844 1846 Dominique Constans
    1846 1848 Jean-François Bousquet
    avril 1848 octobre 1848 Frédéric Bercegol
    octobre 1848 décembre 1848 Antoine Pelissie
    1849 1851 Dominique Constans
    novembre 1851 décembre 1851 Jean-François Andral
    1852 1855 Jean-François Bousquet
    1856 1860 Jean-Baptiste François Couaillac
    1861 1867 Michel Laucoux
    1867 1869 Edouard Bonamie
    1869 1870 Laurent Fieuzal
    1870 1883 Charles Pelissie
    1883 1884 Raymond Louis Hippolyte Dulac
    1884 1886 Joseph Guiches
    1886 1886 Frédéric Bercegol
    1886 1901 Paul Gustave Pages du Port
    1901 1902 Louis Dieudonné Mourgues
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? Jean-Daniel Ceskin
    mars 2001 2008 André Pezet
    2008 2020 Martial Stambouli DVD
    2020 En cours Jean-Pierre Alaux DVG Journaliste, écrivain
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    Les habitants sont nommés les Albasois[39].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].

    En 2020, la commune comptait 523 habitants[Note 9], en augmentation de 0,58 % par rapport à 2014 (Lot : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3171 4801 4711 8151 8882 0331 9111 9181 837
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6251 7461 7911 7371 6701 5781 5411 3081 278
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1201 1411 010835743653651585652
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    597504522545507545517521525
    2020 - - - - - - - -
    523--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[44] 1975[44] 1982[44] 1990[44] 1999[44] 2006[45] 2009[46] 2013[47]
    Rang de la commune dans le département 47 75 54 60 63 70 76 76
    Nombre de communes du département 340 340 340 340 340 340 340 340

    Enseignement

    Albas fait partie de l'académie de Toulouse.

    Un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) est formé avec les communes d'Anglars-Juillac, Bélaye et Castelfranc. Albas possède aussi une bibliothèque.

    Services publics

    Camping municipal, aire de services pour camping-cars avec stationnement, services et bivouacs sont gratuits[48].

    Manifestations culturelles et festivités

    • La Fête du vin de Cahors a eu lieu chaque année au mois de mai de 1996 à 2010 puis une dernière édition en 2013
    • La Fête d'Albas a lieu chaque année le premier dimanche du mois d'août.
    • L'association les INTERSAISONS de Musique à Albas organise dans son église deux concerts un en juin (concert de jazz) et un en octobre (concert classique).

    Sports

    Plusieurs parcours de randonnées sont présents sur la commune ainsi qu'un club de foot. Les activités suivantes sont également pratiquées : pétanque, pêche et chasse.

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 232 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 466 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 810 [I 7] (20 740  dans le département[I 8]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 9]8,8 %8,9 %13,4 %
    Département[I 10]7,3 %8,9 %9,6 %
    France entière[I 11]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 305 personnes, parmi lesquelles on compte 70,3 % d'actifs (56,9 % ayant un emploi et 13,4 % de chômeurs) et 29,7 % d'inactifs[Note 11] - [I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3] - [I 12]. Elle compte 118 emplois en 2018, contre 97 en 2013 et 106 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 178, soit un indicateur de concentration d'emploi de 66,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,3 %[I 13].

    Sur ces 178 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 57 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 83,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

    Secteurs d'activités

    38 établissements[Note 12] sont implantés à Albas au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13] - [I 16].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble38
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    410,5 %(14 %)
    Construction923,7 %(13,9 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    923,7 %(29,9 %)
    Information et communication12,6 %(1,8 %)
    Activités immobilières25,3 %(3,5 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    615,8 %(13,5 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    12,6 %(12 %)
    Autres activités de services615,8 %(8,7 %)

    Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,7 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 38 entreprises implantées à Albas), contre 29,9 % au niveau départemental[I 17].

    Entreprises et commerces

    Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[49] :

    • EURL Carré Noir, restauration de type rapide (72 k€)
    • SARL Eugénie Sélection, commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (10 k€)

    Agriculture

    La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[50]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations33302616
    SAU[Note 15] (ha)489531519426

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 30 en 2000 puis à 26 en 2010[52] et enfin à 16 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[53] - [Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 489 ha en 1988 à 426 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 15 à 27 ha[52].

    Culture locale et patrimoine

    Le château d'Albas

    Accroché en nid d'aigle, dès le IXe siècle sur une falaise escarpée surplombant le Lot, le château d'Albas (Castrum Albaribus) connut des remaniements successifs, de 1262 à la fin du XVIIe siècle (château fort au début du millénaire, puis château féodal aux XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle), devenant la demeure des évêques de Cahors. L'agglomération qui se forma autour de la redoutable forteresse étala ses masures aux pentes rocailleuses dégringolant vers la rivière. De cette vaste construction au riche passé, émaillé d’événements et de légendes de toutes sortes, ne subsistent aujourd'hui que des vestiges remaniés : il reste en effet essentiellement deux portes qui permettent d'imaginer ce que ce château fut au cours des siècles. L'ancienne chapelle du château, détruite en 1894 par le désir du clergé de moderniser ce lieu de culte, fut remplacée par une église bâtie au sein de ce bourg médiéval.

    Le jardin toscan

    Depuis l'été 2019, Albas s'est enrichie d'un jardin d'inspiration toscane situé sur l'une des terrasses surplombant le Lot, au pied de l'ancien palais épiscopal. Dessiné par l'architecte Daniel Roudière, ce jardin méditatif, qui est aussi un théâtre de verdure, a été initié par l'association Albas Patrimoine. Jouissant d'une fontaine au milieu d'un champ de lavande et de cyprès florentins, il offre un des plus beaux balcons sur la vallée du Lot.

    Le château de la Blainie

    Château de la Blainie.
    Château de la Blainie au début du XXe siècle à Albas (Lot).

    Surplombant le Lot, le château de la Blainie (par corruption Bleynie) fut bâti vers 1865 sur un piton rocheux et au cœur du village, près de l'église, par l'Intendant général, Étienne Pagès, inspecteur des Armées sous le Second Empire, gouverneur des États pontificaux.

    Le château du Port

    Face au village et en contrebas, on distingue le château du Port en pierres blanches de Loire, derrière ses séquoias et ses cèdres centenaires. Sa construction, achevée en 1881, fut entreprise par le banquier Adrien Pagès du Port, dans ce style néo-classique très prisé à la fin du XIXe siècle. L'intérieur du château, très bien conservé, possède un salon "chinois".

    L'église Saint-Étienne d'Albas

    Vue de l'église d'Albas.

    De construction romane, son clocher étant d'ailleurs remplacé à la fin du Moyen Âge par un beffroi, elle fut détruite à l'initiative de son curé en 1894 qui n'eut de cesse de la reconstruire, dans le style « roman ». Elle a été reconstruite par l'architecte départemental Jean Gabriel Achille Rodolosse, telle que nous la connaissons actuellement, en 1897. Récemment rénovée, elle a retrouvé son éclat d'antan.

    Maison des Mirepoises

    Les Mirepoises étaient une congrégation religieuses fondée à Cahors par Anne de Thémines qui se consacrait à l'éducation des jeunes filles. Les Mirepoises ont fondé leur première école à Albas, le , avec l'aide de Jean de Giscard[54]

    Sur la « petite place » des Mirepoises était autrefois situé le cimetière des pauvres, avant qu'une halle n'y fût construite, où étaient commercialisés la garance et le safran[55].

    • L'église Saint-Étienne d'Albas dominant l'ancien bourg castral, avec, à gauche, l'ancienne maison des Mirepoises.
      L'église Saint-Étienne d'Albas dominant l'ancien bourg castral, avec, à gauche, l'ancienne maison des Mirepoises.
    • Ancienne maison des Mirepoises, façade sur rue avec la tour-escalier.
      Ancienne maison des Mirepoises, façade sur rue avec la tour-escalier.
    • Tour du Pal, ancienne entrée du bourg castral, actuelle maison du patrimoine d'Albas.
      Tour du Pal, ancienne entrée du bourg castral, actuelle maison du patrimoine d'Albas.
    • Ancienne porte du Fort.
      Ancienne porte du Fort.
    • Tour des Consuls.
      Tour des Consuls.

    Pont suspendu d'Albas

    Le pont suspendu d'Albas a été inauguré en . Le pont a été restauré à partir de en changeant les câbles porteurs et les suspentes liant les câbles porteurs au tablier qui sont corrodés[56].

    • Pont suspendu d'Albas sur le Lot.
      Pont suspendu d'Albas sur le Lot.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Foissac (1801-1886), médecin hygiéniste connu pour son travail sur l'influence du temps climatique sur l'homme y est né
    • Ernest Lafon (1874-1946). Né à Lagardelle, descendant de vieilles familles albassiennes et mort à Albas, il est l'auteur d'une monographie de cette commune.
    • Gustave Guiches (1860-1935). Romancier et auteur dramatique, il est ami de Bloy entre 1881 et 1887, de Huysmans, de Villiers de l'Isle-Adam, et signe le Manifeste des cinq lors de la publication de La Terre d'Émile Zola. On lui doit un portrait assez vivant de Bloy et de son milieu dans ses mémoires publiés en 1924, Au Banquet de la vie.
    • Monseigneur Pierre Marcellin Bonamie. Né le à Albas, il entre dans la congrégation de Picpus et se trouve directeur au séminaire de Tours lorsque le Saint-Siège jette les yeux sur lui pour l'évêché de Babylone en Perse et le nomme administrateur d'Ispahan. Il part pour le Levant en et arrive à Alep en janvier suivant après avoir visité les îles de la Grèce et même Alexandrie et le Caire. Il reste assez longtemps à Alep attendant le départ d'une caravane, et dans l'intervalle est nommé en à l'archevêché de Smyrne, avant de revenir à Paris lorsque la place de supérieur de la congrégation de Picpus vient à vaquer.
    • Henri de Laborde de Monpezat (1934-2018), Prince consort de Danemark, mari de la reine Margrethe II et père de deux fils. Il passe son enfance au château du Cayrou dont sa sœur Maurille Beauvillain est l'actuel propriétaire. Il achète avec son épouse en 1975 le Château de Caïx prêt de Luzech .
    • Jean-Pierre Alaux (1955). Né à Cahors, l'écrivain romancier créa dans son nid d'aigle dominant l'ancienne cité médiévale le personnage de Benjamin Lebel pour sa collection Le Sang de la vigne (25 volumes parus chez Fayard), série aujourd'hui adaptée à la télévision sur France 3 et incarnée par le comédien Pierre Arditi. Désormais, il réside dans l'ancien château épiscopal qui fut aussi la demeure du romancier Ernest Lafon. Il préside aujourd'hui l'association Albas Patrimoine.
    • Aroldo Zavaroni (1920-2012), sculpteur installé à Albas, qui a été professeur à l'Ecole supérieure des beaux-arts de Toulouse.
    • Orlane Zavaroni (1961-), céramiste installée à Albas, qui a son atelier à Montcuq.

    Héraldique

    Blason de Albas Blason
    Écartelé : au premier et au quatrième d'azur à la bande d'argent accompagnée de deux fleurs de lis d'or, au deuxième et au troisième d'argent au lion couronné de gueules, les deux lions affrontés.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Gilles Séraphin, « Albas », dans Cahors et la vallée du Lot, Éditions Études et Communication (collection Guides tourisme et patrimoine), 1990, p. 23-25, (ISBN 978-2-908707-00-7)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[29].
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    10. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    12. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    13. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    16. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[51].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Unité urbaine 2020 de Luzech » (consulté le ).
    3. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
    4. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Albas » (consulté le ).
    8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Lot » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Albas » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Lot » (consulté le ).
    11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    13. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Albas » (consulté le ).
    14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Albas » (consulté le ).
    17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Lot » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Anglars - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Albas et Anglars-Juillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    11. « Orthodromie entre Albas et Gourdon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    15. « Liste des ZNIEFF de la commune d'Albas », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « ZNIEFF le « cours inférieur du Lot » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    30. « barrage de Grandval », sur www.barrages-cfbr.eu (consulté le )
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    34. Lacroix. Episcopum cadurcensum
    35. Bulletin de la Société des Études du Lot, tome I, p. 22
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    56. Département du Lot : La passerelle d’Albas sera mieux ancrée
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