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57e rĂ©giment d'artillerie

Le 57e régiment d'artillerie est une ancienne unité d'artillerie française dissoute le .

57e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 57e régiment d'artillerie
Insigne régimentaire du 57e régiment d'artillerie

Création 1911
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'artillerie
RĂ´le Artillerie sol-air
Fait partie de Brigade d’artillerie
Garnison Bitche
Devise Tocos y se gausos
Touches y si tu l'oses
Inscriptions
sur l’emblème
Vitry 1914
Les Monts 1917
L'Ailette 1918
Anniversaire Sainte Barbe
Équipement Systèmes d'armes très courte portée MISTRAL
ROLAND
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Frontières
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1914 - Bataille de Champagne
1915 - 1re bataille de l'Artois
1915 - 2e bataille de l'Artois
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Création et différentes dénominations

  • 1911 : crĂ©ation du 57e rĂ©giment d'artillerie
  • 1918 : renommĂ© 57e rĂ©giment d'artillerie de campagne portĂ©
  • 1924 : devient un rĂ©giment de rĂ©serve et devient le 304e rĂ©giment d'artillerie lourde
  • 1929 : dissolution du rĂ©giment
  • 1939 : recrĂ©ation du 57e rĂ©giment d'artillerie
  • : dissolution du rĂ©giment
  • 1er novembre 1970 : recrĂ©ation du 57e rĂ©giment d'artillerie depuis le 7e groupe autonome d'artillerie de marine (GAAMa)
  • : dissolution du rĂ©giment

Garnison

Chefs de corps

  • 1911 - : colonel Taurignac
  • - : lieutenant-colonel Libman (colonel le )
  • - : lieutenant-colonel Lavenir
  • 1962 - 1963 7°GAAMa[2] COLMAR CEN Roger FLOCH
  • 1963 - 1965 7°GAAMa COLMAR CEN GLOAGUEN
  • 1965 - 1966 7°GAAMa COLMAR CEN FEREC
  • 1966 - 1967 7°GAAMa COLMAR LCL Guy GLEIZES
  • 1967 - 30/10/1970 7°GAAMa COLMAR LCL AndrĂ© SELMERSHEIM
  • 1er novembre 1970 - 1971 : lieutenant-colonel AndrĂ© Selmersheim
  • 1971 - 1973 : lieutenant-colonel Henri Tourangin
  • 1973 - 1975 : lieutenant-colonel Michel Bourdin, finira gĂ©nĂ©ral ** (2S)
  • 1975 - 1977 : lieutenant-colonel Jacques Seignan finira gĂ©nĂ©ral **
  • 1977 - 1979 : lieutenant-colonel Jean Morville
  • 1979 - 1981 : lieutenant-colonel Serge Auzanneau, finira gĂ©nĂ©ral ** (2S) en 1987 no 2 de la STAT
  • 1981 - 1983 : colonel Jacque Piallat, finira gĂ©nĂ©ral ** (2S)
  • 1983 - 1985 : colonel Pierre Mazars de Mazarin, finira gĂ©nĂ©ral 4*, inspecteur de l'artillerie
  • 1985 - 1987 : lieutenant-colonel Jean Roulin
  • 1987 - 1989 : colonel Charles Corberand finira gĂ©nĂ©ral ** (2S)
  • 1989 - 1991 : colonel RenĂ© Gangloff, finira en 2002 comme gĂ©nĂ©ral ***
  • 1991 - 1993 : lieutenant-colonel Patrice Mompeyssin finira en 2005 gĂ©nĂ©ral **
  • 1993 - 1995 : lieutenant-colonel Gilbert Pinel, nommĂ© gĂ©nĂ©ral ** (2S)
  • 1995 - 1997 : colonel StĂ©phane Nouvel, a quittĂ© l'institution comme colonel
  • 1997 - 1999 : lieutenant-colonel Alain Touron, nommĂ© gĂ©nĂ©ral ** (2S) le 05/01/2010
  • 1999 - 2001 : lieutenant-colonel Dominique Lacroix, gĂ©nĂ©ral *** (2S) le 24/02/2015
  • 2001 - 2003 : colonel Bruno Lafitte, nommĂ© gĂ©nĂ©ral ** (2S) le 01/10/2013
  • 2003 - 2005 : colonel Michel Solinski, a quittĂ© l'institution comme colonel
  • 2005 - 2007 : colonel Arnaud Ladrange, gĂ©nĂ©ral**
  • 2007 - 2009 : colonel Jean-François Vasseur, a quittĂ© l'institution comme colonel

Première Guerre mondiale

Le 57e régiment d'artillerie, créé en 1911 à Toulouse est le régiment d'artillerie de campagne du 17e corps d'armée composé de 4 groupes de canons de 75, sous les ordres du colonel Taurignac. Le régiment reçoit son étendard des mains du président de la République Armand Fallières.

1914

Portrait d'un artilleur du 57e RAC Ă  cheval, vers 1914.
  • 6 - : transport par V.F. de Toulouse vers Suippes et Valmy.
  • 10 - : concentration et mouvement vers la frontière, stationnement vers Mouzon et Yoncq.
  • 21 - : engagĂ© dans la bataille des Frontières, combats de Bertrix pour les 1er et 2e groupes.
  • 22 - : repli en direction du sud, cantonnement vers Remilly et Villers-devant-Mouzon. Ă€ partir de cette date et jusqu'en , les 1er et 3e groupes sont dĂ©tachĂ©s du rĂ©giment et renforcent l'artillerie divisionnaire de la 33e division d'infanterie.
  • 25 - : combats dĂ©fensifs le long de la Chiers, combats d'artillerie avec des 105 allemands. Les batteries sont prises Ă  partie par de l'infanterie et de la cavalerie allemande. Violents combats vers Raucourt et Villers-devant-Raucourt. Ă€ partir du , la retraite vers le sud se poursuit par Pauvres et Chuffilly-Roche
  • 29 - : combats dĂ©fensifs le long de l'Aisne, le 1er groupe subit des pertes importantes lors d'une embuscade de nuit mais rĂ©ussit Ă  sauver le matĂ©riel.
  • - : poursuite de la retraite, le rĂ©giment atteint le camp de Mailly puis cantonne vers Dampierre-au-Temple et Vaucogne.
  • 5 - : engagĂ© dans la bataille de la Marne (bataille de Vitry) autour de la cote 174 et de la ferme de la Certine. Sur l'aile gauche, les batteries tirent Ă  bout portant Ă  des cadences importantes pour bloquer l'avancĂ©e des troupes allemandes avant l'entrĂ©e en ligne du 21e corps d'armĂ©e.
  • - : poursuite des troupes allemandes et arrĂŞt devant la butte de Mesnil et la Main de Massiges. Occupation de position au sud-ouest de Massiges, au Mesnil-lès-Hurlus.
: soutien à une attaque française de la 34e division d'infanterie sur Perthes-lès-Hurlus sans résultat.
: attaque allemande, les premières lignes sont enfoncĂ©es, les batteries tirent Ă  bout portant et sont finalement dĂ©gagĂ©es par l'arrivĂ©e de renforts. Ă€ partir de cette date, les lignes allemandes sont renforcĂ©es par des lignes de fils de fer. Au dĂ©but du mois d'octobre, le rĂ©giment est renforcĂ© et formĂ© de ses 12 batteries rĂ©glementaires et doit limiter l'usage des munitions.
  • - : engagĂ© dans la première bataille de Champagne. Tirs d'efficacitĂ© sur les positions allemandes sur la cote 200. Les munitions sont en quantitĂ© mais sont de plus mauvaise qualitĂ©, premier Ă©clatement de canon le .
: prise du village de Perthes-lès-Hurlus.
7 - : repousse par son tir une contre-attaque allemande.
février : formation d'une 13e batterie formée de mortiers. À partir du , le régiment est en soutien des attaques dirigées contre le Trou Bricot.
mars : occupation de position sur la route reliant Suippes Ă  Perthes.

1915

  • 3 - : retrait du front, repos dans la rĂ©gion de Bar-le-Duc, vers Hargeville-sur-ChĂ©e et Seigneulles.
  • 22 - : transport par V.F. de Revigny au sud-est d'Amiens, le long de la Noye.
  • 1er mai - : engagĂ© dans la bataille de l'Artois, les 3e et 4e groupes sont rattachĂ©s Ă  la 70e division d'infanterie et soutiennent les attaques sur Carency le ; puis Ă  partir du , rĂ©alisent des tirs sur les positions du cabaret rouge, de la sucrerie de Souchez et participent Ă  la prise de Ablain-Saint-Nazaire le . Les 1er et 2e groupes participent aux attaques au nord d'Arras sur le glacis de ThĂ©lus, malgrĂ© la dĂ©bauche de tirs la progression des troupes françaises est pratiquement nulle du fait de l'absence d'artillerie lourde.
juin - juillet : duel d'artillerie avec l'artillerie allemande qui se renforce en artillerie lourde, le régiment est localisé pour partie près de la Scarpe au sud de Sainte-Catherine. Les positions du régiment sont bombardées régulièrement par des obus de gros calibres.
  • - : les 2e et 3e groupes sont retirĂ©s du rĂ©giment pour former l'artillerie divisionnaire de la 132e division d'infanterie. Les deux groupes restant prĂ©parent le terrain en vue de l'offensive.
  • 20 - : engagĂ© dans la bataille de l'Artois, dĂ©but du bombardement le , les Allemands rĂ©agissent et contre-battent les batteries du rĂ©giment. Soutien de la progression vers Roclincourt. Le 1er groupe est envoyĂ© ensuite du nord d'Arras dans la rĂ©gion de Bailleulval, le 3e groupe est stationnĂ© vers Dainville pour couvrir Beaurains et la cote 105.
  • - : occupation du secteur prĂ©citĂ©, bombardement allemand occasionnel.

1916

: violent bombardement de la 2e batterie.
fin novembre : le 4e groupe est retiré du régiment pour former sur le front de Macédoine l'artillerie divisionnaire d'une division coloniale.
  • novembre - : occupation du mĂŞme secteur.

1917

  • 1er janvier - : occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de Moronvilliers.
: attaque allemande aux gaz par nappe sur un front d'une douzaine de kilomètres.
6 - : tirs de bouleversement de brèches sur le front du régiment, soutien de l'attaque de la brigade russe sur Auberive.
: bombardement allemand par 300 obus d'obusier de 150 sur la 3e batterie sans dommages majeurs.
  • - : relevĂ© par le 18e rĂ©giment d'artillerie ; mouvement de rocade, occupation d'un secteur vers Sept-Saulx. Durant cette pĂ©riode, le rĂ©giment est renforcĂ© par le 5e groupe du 31e rĂ©giment d'artillerie, tous les canons sont remplacĂ©s par des canons de 75.
  • - : stationnement du rĂ©giment dans la rĂ©gion de Prosnes. Ă€ partir du , dĂ©but de la prĂ©paration d'artillerie par des tirs d'accrochages et de brèches.
14 - : augmentation du nombre de brèches, tirs de bouleversement et tirs importants avec des obus à gaz.
: engagé dans la bataille des monts de Champagne, participation au barrage roulant. Stationnement du 2e groupe dans les environs de Prosnes.
: soutient les troupes de la 34e division d'infanterie devant une contre-attaque allemande.
: soutient la 45e division d'infanterie devant une contre-attaque allemande et des mitraillages par des avions allemands.
26 - : nouveaux bombardements prélude à une attaque française sur les monts de Champagne ; contre-batterie de l'artillerie allemande avec des obusiers de 210 et des canons de 150.
: nouvelle attaque française sur les monts.
1er - : contre-attaques allemandes repoussées par des tirs de barrages.
  • - : mouvement de rocade, après 24h de repos, le rĂ©giment est dĂ©ployĂ© vers Thuisy et vers le carrefour de la Plaine entre Prosnes et Sept-Saulx pour renforcer l'artillerie du 10e corps d'armĂ©e. EngagĂ© dans les opĂ©rations sur le mont Cornillet ; violents duels d'artillerie durant cette pĂ©riode avec l'artillerie allemande.
  • - : retrait du front, transport en Lorraine. Occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de Saint-Mihiel. Le 1er groupe soutient un coup de main du 19 au 23 d'aoĂ»t en bombardant par des tirs d'efficacitĂ© et par 2 000 obus toxiques des positions vers le camp des Romains. Ă€ partir du , le 2e groupe est dĂ©tachĂ© du rĂ©giment pour renforcer l'artillerie de la division marocaine ; engagĂ© dans la bataille de Verdun pour soutenir l'attaque sur le ruisseau de Forges.
14 - : retrait du front du 2e groupe repos dans la région de Grimaucourt. Puis occupation de position vers le village de Forges.
  • 5 - : retrait du front, regroupement des deux groupes du rĂ©giment, repos dans la rĂ©gion de Pretz-en-Argonne.
  • - : mouvement vers Verdun, occupation d'un secteur au bois de la Bèche et au ravin de la Caillette pour le 1er groupe ; carrefour reliant Bras au fort de Douaumont et la route de Fleury pour le 2e groupe. Les deux groupes doivent faire barrage Ă  toute attaque allemande entre le bois Le Chaume et la cote 329. Tirs de harcèlement allemande continuel.
: attaque allemande forte de deux bataillons, repoussée en partie par les tirs de barrages du régiment.
: coup de main allemand repoussĂ©[n 1]. Au cours de son sĂ©jour Ă  Verdun, le rĂ©giment a tirĂ© environ 57 000 coups de canons.

1918

  • 10 - : relevĂ© par le 260e rĂ©giment d'artillerie, mouvement de rocade et occupation d'un secteur vers le fort de Souville et la batterie de l'HĂ´pital pour protĂ©ger Hardaumont, Vaux, Bezonveaux.
  • - : retrait du front, mouvement par Ă©tapes du camp de la BĂ©holle vers Saint-Dizier, cantonnement Ă  Chancenay pour le 1er groupe et Baudonvilliers pour le 2e groupe. Ă€ partir du 1er fĂ©vrier, le rĂ©giment est transformĂ© en rĂ©giment portĂ©, sous l'appellation de 57e rĂ©giment d'artillerie de campagne portĂ©. Le rĂ©giment est constituĂ© en trois groupes de trois batteries ; instructions.
  • - : mouvement vers le front, relève du 29e rĂ©giment d'artillerie occupation d'un secteur sur la rive gauche de la Meuse sur le front de Verdun pour appuyer le 260e rĂ©giment d'infanterie vers Malancourt.
  • 6 - : relevĂ© par le 238e rĂ©giment d'artillerie, retrait du front. Le rĂ©giment est intĂ©grĂ© Ă  la rĂ©serve du Quartier GĂ©nĂ©ral, transport par camions par Courtisols, TrĂ©lou-sur-Marne, Pont-Sainte-Maxence ; poursuite de l'instruction.
  • - : mouvement vers la Belgique pour soutenir l'aile droite de l'armĂ©e belge. Occupation d'un secteur vers Boezinge, Elverdinge et Woesten.
: le régiment cesse de faire partie du 17e corps d'armée pour intégrer la 5e division d'artillerie de la Réserve Générale d'Artillerie.
: progression du rĂ©giment qui occupe des positions Ă  1,5 km au sud d'Ambleny et km Ă  l'est de Laversine.
  • - : mouvement de rocade, le rĂ©giment se positionne au nord de l'Aisne et est rattachĂ© au 18e corps d'armĂ©e.
: durant la nuit, le régiment est bombardé par l'aviation allemande. Jusqu'au , les trois groupes du régiment changent régulièrement de position pour soutenir l'infanterie, pas d'engagement majeur durant cette période.
: soutien d'une attaque locale de la 55e division d'infanterie qui enlève la première ligne allemande et fait progresser la ligne de front de 800 mètres.
: soutien de l'attaque française de la 48e division d'infanterie qui accompagnée de chars Renault progresse vers Nampcel, prise de la dernière ligne de défense vers Blérancourdelle.
: avancée des groupes d'artillerie en avant de Blérancourdelle, vers 13h Blérancourt est pris. Le régiment s'installe alors à km au sud-est du village. Le , la division atteint les berges du canal de l'Ailette.
  • 23 - : organisation du terrain conquis vers Selens, duels violents d'artillerie avec de nombreux tirs d'obus Ă  ypĂ©rite.
  • - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur vers Trosly-Loire. Soutien de l'attaque française visant le franchissement de l'Ailette et du canal de l'Ailette. La forĂŞt de Coucy est atteinte et ne peut ĂŞtre prise par l'infanterie. Duel d'artillerie les jours suivants accompagnĂ© d'attaque au sol de l'aviation allemande. Ă€ partir du , le rĂ©giment est rattachĂ© Ă  la 11e division d'infanterie qui poursuit les combats dans la forĂŞt de Coucy.
: franchissement de l'Ailette et stationnement autour de Folembray, la grippe fait son apparition au régiment.
  • - : Ă©vacuation du front devant l'augmentation de cas de grippe ; repos dans la rĂ©gion de Vaudoy-en-Brie et de PĂ©cy

illustrant en particulier sur l'Ailette affluent de l'Oise, où il obtient une deuxième citation à l'ordre de l'armée le .

: nombreux barrages roulants pour soutenir des attaques d'infanterie française.
27 - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur vers Hauteville, puis vers Noyales.
- : préparatifs d'offensive.
: barrage roulant pour permettre le franchissement de l'Oise, capture de Lesquielles-Saint-Germain par la 164e division d'infanterie, puis passage de l'Oise à Tupigny ; progression ralentie par la présence de mines et la destruction des routes.

Ă€ la fin des hostilitĂ©s de la Première Guerre mondiale, ses personnels totaliseront 245 citations, 14 LĂ©gions d'honneur et MĂ©dailles militaires. Aux noms de Vitry 1914, Les Monts de Champagne 1917, L'Ailette 1918, qui ornent en lettres d'or son Ă©tendard, s'ajoutera encore le souvenir des derniers combats de CrimĂ©e auxquels participeront trois de ses batteries.

L'Entre-deux-guerres

Stationné en Rhénanie dès 1919, le régiment se verra remettre des mains du général Mangin la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Regroupé pour la deuxième fois à Vendôme, le régiment passe à la réserve en 1924 sous l'appellation de 304e régiment d'artillerie lourde pour être dissous en 1929.

Seconde Guerre mondiale

Comme le rappelle la croix languedocienne de son insigne le 57e R.A est mobilisé à Montauban le comme régiment d'artillerie mixte divisionnaire, avec trois groupes de canons de 75, un groupe de canons de 155 C et une batterie de 75 utilisés en antichar[3]. Il part combattre à Mulhouse et Bâle. Après avoir appuyé de ses feux la 67e division d'infanterie au sud du Doubs devant Altkirch, puis dans le Jura en juin 1940, il ne se rendra pas et ne sera dissous qu'après l'armistice après avoir détruit son matériel.

Après guerre

Par changement d'appellation du 7e groupe d'artillerie antiaĂ©rienne de marine (7e GAAMA), le 57e R.A est recrĂ©Ă© le Ă  Colmar[4], en tant que rĂ©giment d'artillerie sol-air de la 7e division blindĂ©e ; il reste installĂ© au Quartier Walter. Outre une batterie de commandement et des services, une batterie d'instruction, le rĂ©giment comprend deux batteries Ă©quipĂ©es du canon de 40 mm Bofors tractĂ© par GMC et une batterie Ă©quipĂ©e du bitube de 30 mm (AMX-13). Le , le 57e rĂ©giment d'artillerie, Ă©tendard dĂ©ployĂ© derrière son chef de corps, le Lieutenant-colonel Seignan, fait son entrĂ©e Ă  Bitche et s'installe au Quartier PagĂ©zy qu'il occupera jusqu'Ă  sa dissolution en 2009.

RĂ©giment d'artillerie sol-air du 1er Corps d'ArmĂ©e (Metz) il passe sous commandement du 3e Corps d'ArmĂ©e (Lille) après la dissolution de celui-lĂ  (). C'est Ă  Bitche que sa modernisation s'effectua avec l'arrivĂ©e des vĂ©hicules de l'avant blindĂ© (VAB), du système d'arme sol-air Roland temps clair qui remplacera le canon de 40 mm des 2e et 3e batteries, puis du Roland tout temps qui fera perdre ses bitubes de 30 mm Ă  la 1re batterie et armera la 4e batterie de tir Ă  sa crĂ©ation. Enfin, le , est crĂ©Ă©e la 5e batterie Ă©quipĂ©e du système d'arme Mistral. C'est lors de la dissolution du 53e RA, en 1997, que sont reversĂ©s les Roland temps clair, pour ĂŞtre remplacĂ© par une partie des Roland tout temps du 53e et du 58e RA lors de sa dissolution en 2001.

En 1998 a été créé la 4e batterie en tant que batterie parachutiste (personnels venant en partie du 35e régiment d'artillerie parachutiste) et les batteries du régiment prendront la forme que nous connaissons à l'heure actuelle. Création de la 6e batterie (Roland / Mistral) en 2003.

Organisation du régiment entre 2000 et 2008

Entre février et septembre 2001, il intègre le dernier contingent d'appelés Lorrains et Alsaciens, constitué de 11 hommes (la 01/02). Ils feront le dernier service militaire de ce régiment, l'annonce de fin de service annoncée par Jacques Chirac en 1996, devenue effective à la toute fin du mois de juin 2001 rendra ces hommes à la vie civile fin septembre 2001.

À l'été 2003, le régiment s'est réorganisé. Outre une augmentation de ses effectifs, deux nouvelles batteries sont créées. La batterie de base et d'instruction est transformée en batterie d'administration et de soutien. Le régiment compte donc à cette date neuf batteries, dont une parachutiste (B4) ainsi qu'une batterie de réserve (la 5e batterie comptant environ 110 hommes).

  • 1re batterie : la première batterie de tir est une batterie dotĂ©e du missile de très courte portĂ©e sol-air MISTRAL. Elle s’oriente dĂ©sormais vers une spĂ©cialisation pour le combat en montagne. Partis en CĂ´te d’Ivoire au cours de l’annĂ©e 2006 les hommes de la B1 stationnent en Guyane durant l’étĂ© 2007.
  • 2e batterie : la deuxième batterie de tir est une batterie dotĂ©e du missile de très courte portĂ©e sol-air MISTRAL. Après un sĂ©jour Ă  Djibouti en 2006 la batterie est partie en CĂ´te d’Ivoire pour une mission de quatre mois dans le cadre de l’opĂ©ration Licorne d’ Ă  , puis est engagĂ©e Ă  Paris dans le cadre de Vigipirate en . Elle est dĂ©ployĂ©e au Liban en protection des Ă©lĂ©ments français de la FINUL de mai Ă  .
  • 3e batterie : la troisième batterie de tir est une batterie elle aussi dotĂ©e du missile de très courte portĂ©e sol-air MISTRAL. EngagĂ©e en Nouvelle-CalĂ©donie au sein du RIMAP-NC en 2005. Elle est l’élĂ©ment meneur du dĂ©tachement LOT en Bosnie dès pour une mission de 6 mois dans les Balkans.
Insigne de béret d'artillerie
  • 4e batterie : la quatrième batterie est l’unitĂ© parachutiste du 57e RA. DotĂ©e du système d’arme très courte portĂ©e MISTRAL montĂ© sur VLRA cette unitĂ© est la seule batterie apte Ă  fournir par la troisième dimension la protection sol-air de toute force projetĂ©e. La batterie est dĂ©ployĂ©e au Liban fin 2007 puis en Guyane en protection du centre spatial guyanais pour le premier trimestre 2008.
  • 5e batterie : la cinquième batterie est la batterie de rĂ©serve du rĂ©giment, elle remplit de rĂ©elles fonctions opĂ©rationnelles avec notamment l’engagement d’une section complète dans le cadre de l’opĂ©ration Vigipirate pendant les Ă©tĂ©s 2006, 2007, et 2008.
  • La BCL (Batterie de Commandement et de Logistique) forte de ses mĂ©caniciens et maintenanciers assure le soutien de tous les modules engagĂ©s en opĂ©rations.
  • La BAS (Batterie d’Administration et de Soutien) assure le soutien dans le domaine matĂ©riel et administratif mais Ă©galement celui du camp de Bitche. La BAS est en outre responsable de l’incorporation et de la formation de toutes les jeunes recrues engagĂ©es au 57e RA.
  • La BDO (Batterie des OpĂ©rations) fournit les moyens matĂ©riels et humains pour armer les postes de commandement de groupement dans le cadre des projections. Elle regroupe en particulier tous les moyens de commandement (transmissions et SIC) nĂ©cessaires Ă  la conduite des opĂ©rations.
  • La BC (Batterie de Camp) est responsable du fonctionnement du camp de Bitche depuis l’étĂ© 2000, elle assure Ă©galement le soutien des troupes en manĹ“uvre sur le camp.

En juillet 2008 : annonce de la dissolution du régiment par le président de la République dans le cadre de la restructuration des Armées.

Les missions

Le régiment appartient à la Brigade d'artillerie et sa mission est d'assurer la protection antiaérienne des forces engagées.

Grâce au système d'armes Mistral, les unités du 57e RA défendent contre des attaques provenant de la troisième dimension (avions, hélicoptères, drones) les zones d'engagement des unités interarmes, les sites vulnérables, et les unités elles-mêmes, quelles soient en stationnement ou en mouvement.

Récemment engagé au Liban et en Côte d'Ivoire, le régiment assure également des missions de courte durée en Guyane et à Djibouti.

Il mène en outre régulièrement des exercices avec l'armée de l'air, à l'étranger (campagne de tir en Turquie, exercices conjoints avec des forces européennes) et assume des missions de sécurité intérieure (Vigipirate).

Projections 2006-2008

Projection 2006-2007 du 57e R.A.

400 hommes et femmes par an depuis 2005, sur 4 continents et près de dix théâtres.

Les matériels


Le 40mm Bofors


L'AMX bitube de 30mm


Le poste de tir ROLAND courte portée Temps clair (sur chassis AMX30) et Tout Temps (sur chassis AMX30 et carol)


Le poste de tir MISTRAL

  • Mission :
Il est destiné à assurer la défense antiaérienne de points particuliers et de zones limitées. Il est équipé d'une caméra et d'un système d'identification d'aéronef. Ce système fait de la section MISTRAL une unité de tir sol-air capable d'intervenir rapidement et avec efficacité quel que soit le cadre d'emploi, en tous lieux, de jour et de nuit.
  • Mise en Ĺ“uvre :
Ce missile est servi par un chef de pièce et un pointeur-tireur. D'une longueur de 1,98 m, le MISTRAL se compose d'un missile de 19 kg et d'un tube de lancement de kg ainsi que d'une charge militaire Ă  billes de kg. C'est un missile de type tire et oublie d'un calibre de 90 mm. Sa portĂ©e de tir varie entre 600 et 5 000 m, avec un plafond de cible limitĂ© Ă  3 000 m. La vitesse du missile est de Mach 2,5.

Véhicule de l'avant blindé T 20/13

Un VAB T20/13 en 2013.

Le tourelleau T20-13 est destiné à équiper des véhicules chargés de la lutte contre l'infanterie et les blindés légers ainsi que pour l'autodéfense contre les aéronefs volant en basse altitude. Le combat peut se dérouler en ambiance normale ou NBC.

  • Armement principal :
L'armement principal est un canon mitrailleur de 20 mm, le CN-MIT 20 F2, Ă  double alimentation, tirant des obus perforants sous-calibrĂ©s et des obus explosifs. Le canon mitrailleur de 20 mm modèle F2 (CN-MIT 20 F2) est une arme collective lourde automatique pouvant effectuer du tir au coup par coup ou par rafales. Munie d'un système Ă  double alimentation, elle est montĂ©e sur un vĂ©hicule porteur ou sur un affĂ»t et est destinĂ©e au combat contre le personnel, les engins blindĂ©s lĂ©gers et les avions volant Ă  basse altitude
  • Mission principale :
Sa mission principale est de participer Ă  la lutte anti-aĂ©rienne toutes armes intervenant Ă  partir de 1 500 m, suivant les règles d'ouverture du feu en vigueur, contre tout aĂ©ronef ennemi procĂ©dant ou non Ă  une attaque aĂ©rienne Ă  basse ou très basse altitude.
  • Mission secondaire :
Sa mission secondaire est de participer Ă  la manĹ“uvre au sol, en prenant Ă  partie les engins blindĂ©s lĂ©gers jusqu'Ă  1 000 m, le personnel Ă  dĂ©couvert, jusqu'Ă  2 000 m dans le but au mieux de les dĂ©truire, au minimum de les neutraliser

NC1 / MARTHA

La rédaction de la FCMR du programme MARTHA étape 1 est terminée en 1993. Le contrat de développement est lancé en . En , la décision de réutiliser des sous-ensembles des stations SAMANTHA pour la réalisation des NC1 30 et NC1 40 est prise par l’État-major de l'armée de terre (EMAT). Les premiers essais de qualification du prototype du NC1 30 débutent mi-. La mission du NC1 30 est de relier la section à la chaîne de coordination dans la troisième dimension et de coordonner les feux des pièces MISTRAL.

  • GĂ©nĂ©ralitĂ©s :
Le NC1 30 est composé de deux véhicules, un véhicule principal, un véhicule d’accompagnement. L’équipage est de quatre hommes (un chef de centre, un opérateur de coordination, deux conducteurs).
  • VĂ©hicule principal :
Reprenant l’allure gĂ©nĂ©rale du centre d’alerte et de coordination SAMANTHA, le vĂ©hicule principal a subi quelques modifications mineures. Il s’agit, en particulier, de l’adjonction de moyens de localisation et d’orientation automatique ainsi que de la mise en place d’un nouveau calculateur. Le système est intĂ©grĂ© dans un abri technique mobile (ATM), ex SAMANTHA, normalisĂ© de 15 pieds et pourvu de coins ISO permettant sa fixation rapide sur les porteurs de type ACMAT 6.50 SH et RVI 200 x 13 Ă©quipĂ©s de twist-locks.

Il comprend :

un radar 2630 P identique Ă  celui du SAMANTHA,
deux compartiments techniques,
un local opérationnel.
  • VĂ©hicule d'accompagnement :
Dans la phase étape 1 du programme MARTHA, le véhicule d’accompagnement est utilisé en tant que support de moyens de communication (deux PR4G).

Dans la phase étape 2 du programme MARTHA, ce véhicule fait l’objet d’une nouvelle définition intégrant le moyen de communication MIDS qui permet la mise en œuvre de la Liaison 16.

Faits d'armes inscrits sur l'Ă©tendard

Le revers de l'étendard du 57e régiment d'artillerie.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

DĂ©corations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Devise

« Tocos y se gausos » : sa devise (identique à celle du 59e régiment d'infanterie) qui veut dire « touches y si tu l'oses ».

Sources et bibliographie

  • Historique de l'artillerie française, H. Kauffert.
  • Historique du 57e rĂ©giment d'artillerie pendant la guerre 1914-1919, VendĂ´me, H. Chartier, , 93 p., lire en ligne sur Gallica.

Notes et références

Notes

  1. Les canonniers ont organisé des corvées durant la nuit à la recherche de matériel abandonné et de métal. Ils ont retrouvé trois canons de 75 et ont pu toucher des primes qu'ils se sont partagées.

Références

  1. F. Olier et JL Quénec'hdu, Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, Toulouse, YSEC, (ISBN 978-2-84673-137-9), Tome 3 ; 16ème RM p177
  2. bas4art.
  3. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  4. http://basart.artillerie.asso.fr/article.php3?id_article=639
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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