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34e rĂ©giment d'infanterie

Le 34e régiment d'infanterie (34e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Angoulême, un régiment français d'Ancien Régime.

34e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 34e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 34e régiment d'infanterie.

Création 1775
Dissolution 1997
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Ancienne dénomination régiment de Savoie-Carignan
régiment d'Angoulême
Inscriptions
sur l’emblème
Fleurus 1794
Austerlitz 1805
IĂ©na 1806
Solferino 1859
L'Aisne 1914-1917
Verdun 1916
Picardie 1918
Vauxaillon 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la RĂ©volution
Guerres napoléoniennes
Guerre franco-allemande
Première Guerre mondiale
Deuxième Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
DĂ©corations Croix de Guerre 1914-1918
quatre palmes
Croix de guerre 1939-1945
une Ă©toile d'argent
MĂ©daille d'or de la Ville de Milan

Création et différentes dénominations

  • FormĂ© par le baron Plessy-Joigny;
  • 1636 il devient rĂ©giment Touraine;
  • : il est partagĂ© en deux rĂ©giments : rĂ©giment de Touraine et rĂ©giment de Savoie-Carignan;
  • 1785: il devient rĂ©giment d'AngoulĂŞme;
  • 1791 : il abandonne son nom pour garder son seul numĂ©ro d'anciennetĂ© et devient le 34e rĂ©giment d’infanterie;
  • Avril 1794 : La 34e demi-brigade est alors constituĂ©e :
  • Octobre 1803, la 34e demi-brigade, alors Ă  Mayence, est renforcĂ©e de la 80e demi-brigade et reprend son ancienne appellation de rĂ©giment;
  • le 34e RĂ©giment d'Infanterie est ensuite dissous comme tous les rĂ©giments d'infanterie pour laisser place Ă  la lĂ©gion dĂ©partementale de l'Indre no 34;
  • Octobre 1820 il est reformĂ© Ă  nouveau Ă  Lille;
  • 1870: il est complètement dĂ©truit au combat;
  • 1871: reconstituĂ© Ă  l'aide de ces anciens Ă©lĂ©ments, il est envoyĂ© dans le Sud-Ouest d'abord Ă  Bayonne,
  • En 1876 Ă  la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan oĂą il va demeurer jusqu'en 1914;
  • En 1914: le 34e RĂ©giment d'infanterie quitte Mont-de-Marsan;
  • 1922: il est dissous mais ses traditions sont conservĂ©es dans la rĂ©gion par le 18e RĂ©giment d'Infanterie;
  • En 1939: il est reformĂ©, affectĂ© dans le secteur fortifiĂ© du Bas-Rhin au secteur d'Erstein;
  • Le : le 1er Bataillon poursuit sa retraite vers Rothan oĂą, englobĂ© dans la reddition des armĂ©es, il doit dĂ©poser les armes le .
  • Il est dissous en juillet 1940.
  • 1945 RecrĂ©Ă© au Verdon, il est dissous au cours de la mĂŞme annĂ©e.
  • RecrĂ©ation en 1978, le 34e rĂ©giment d’infanterie devient rĂ©giment de rĂ©serve.
  • Le samedi le 34e rĂ©giment d’infanterie est Ă  nouveau dissous.

Colonels/Chef de brigade

  • 1978 : Colonel Ferrier.
  • 1982 : Colonel Mule.

Historique des garnisons, combats et batailles du 34e RI

Ancien RĂ©gime

Il est créé le par le baron Plessy-Joigny (Angers), en mai 1636 le régiment reçoit le drapeau blanc et devient régiment de Touraine.
Il se bat en Italie (Pavie 1655), en Catalogne puis dans les Flandres, sous les ordres du prince de Condé puis du maréchal de Turenne.
Il combat dans le Palatinat et se distingue le Ă  la bataille de Fleurus.
Le , il rejoint Fontenoy, aux côtés du régiment d'Auvergne, puis il combat au-delà du Rhin.
Il revient en France, il est partagé en deux régiments, le Régiment de Touraine et de Savoie-Carignan (le prince Eugène de Savoie-Carignan comte de Villefranche).
Un détachement de quatre cents hommes de Savoie-Carignan part pour l'Amérique en 1779; il participe à la guerre d'Indépendance. il revient en France après la paix de Paris en 1783.

Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire

  • Drapeau du 1er bataillon du 34e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 1er bataillon du 34e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
  • Drapeau du 2e bataillon du 34e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 2e bataillon du 34e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793

En 1791, le régiment de la Martinique, qui s'était révolté en 1790, était toujours retranché au fort Bourbon. Afin de débloquer la situation le régiment de la Guadeloupe, appelé pour combattre cette insurrection, se révolta également et alla rejoindre les insurgés.
Les 2e bataillons des 31e, 34e et 58e régiment d'infanterie furent embarqués à Brest ainsi que le 2e bataillon du 25e embarqué à Nantes et débarquèrent en Martinique pour être employé contre les rebelles. Les 2e bataillons des 25e et 34e refusèrent d'agir contre les rebelles. Ils furent renvoyés en France et débarquèrent en juin à Rochefort et à Brest. Le 2e bataillon du 58e refusa quant à lui de débarquer et revint en juin à Brest [1].

En 1792 il quitte la Basse-Normandie où il tenait garnison depuis le mois de mai 1789, il commençait les campagnes de la Révolution et de l'Empire.

Le , des hommes du 3e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise, de passage à Charleville exécutent le gouverneur de la place, le soupçonnant de trahison. C’est un épisode des massacres de Septembre[2].

En le 2e bataillon participe Ă  la bataille de Jemappes.

1815 Ă  1852

En , le 34e de ligne est rattaché au 1er corps de l'armée engagée dans l'expédition d'Espagne[3]. Cette armée entre en Espagne le [4]. Une fois la rébellion vaincue, le régiment reste en occupation[5]. Il est toujours à la division de Cadix en 1828[6], qui rentre en France à partir de juin de cette année[7].

  • 1830 : Une ordonnance du crĂ©Ă© le 4e bataillon et porte le rĂ©giment, complet, Ă  3 000 hommes[8].
  • Prise d'Alger, 1830.

Deux bataillons sont envoyés dans l'armée chargée de réprimer les Journées de Juin[9].

Second Empire

En 1854, le régiment est à la 1re division du 3e corps de l'armée du Nord, sauf le 3e bataillon à Périgueux[10]. L'année suivante, il est à la 4e division de l'armée de Paris[11].

Le régiment est en 1859 à la 3e division du 1er corps de l'armée d'Italie[12]. Le , il participe à la bataille de Solférino.

En 1865, le régiment est à la division d'Oran[13], en 1866 et 1867 à la division d'Alger[14] - [15].

En mai 1870, le régiment est à Bayonne avec dépôt à Mirande[16].

Guerre franco-allemande de 1870

Au début de la guerre franco-allemande de 1870, le 34e de ligne a son dépôt à Mirande. Il part le à l'Armée de Châlons[17]. Au sein du 12e corps, il combat le à la bataille de Bazeilles puis, bloqué à Sedan, part en captivité.

Le dépôt du régiment met sur pied pendant la guerre de nombreuses compagnies destinées à former des régiments de marche[17]. Le 24 novembre 1870, 2 compagnies du 34e régiment d'infanterie de ligne qui composaient le 44e régiment de marche furent engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret. Le , ces deux compagnies furent engagés dans la bataille de Villersexel.

De 1871 Ă  1914

Entrée de la caserne du 34e régiment de ligne de retour des manœuvres - année inconnue, environ 1910

En mars 1871, le 34e régiment de marche, engagé à l'armée de Versailles[18], fusionne dans le 34e de ligne[19]. De même, le 34e régiment bis de marche, en cours de formation à partir du à Grenoble avec les 14e et 15e compagnies de dépôt du 3e de ligne, la 11e compagnie de dépôt du 21e de ligne, les 9e et 10e compagnies de dépôt du 47e de ligne, la 11e compagnie du 53e de ligne[20] et des évadés de captivité d'Allemagne et d'internés en Suisse, fusionne dans le 34e de ligne[21].

En septembre 1873, à la réorganisation de l'Armée, il est rattaché à la 71e brigade de la 36e division d'infanterie du 18e corps d'armée[22].

Le 4e bataillon est en Algérie en 1883[23], puis le 1er bataillon en 1884[24] et ensuite le 3e bataillon en 1885[25]. Le bataillon détaché en Algérie revient en métropole par ordre du [26].

Première Guerre mondiale

Au début de la guerre, le régiment est caserné à Mont de Marsan, il appartient à la 71e brigade, 36e division d'infanterie au 18e corps d'armée. Le régiment reste à la 36e division d'infanterie tout au long du conflit.
Il obtiendra quatre citations à l'ordre de l'Armée, à Hurtebise en 1915, Plateau de Californie en 1917, Assainvilliers et à Verneuil en 1918.

1914

1915

  • Aisne : Chemin des Dames, Hurtebise

1916

  • mai : Bataille de Verdun, bois de Vaux Chapitre, bois de la Caillette, bois Fumin, Douaumont.
  • juin-aoĂ»t : secteur de la Marne, bois de la Gruerie
  • Somme

1917

  • 15 avril : Bataille du Chemin des Dames.
  • dĂ©cembre : une pièce, CĹ“urs de Poilus, composĂ©e et jouĂ©e par les soldats du rĂ©giment, est jouĂ©e au Foyer du RĂ©giment dans le village de Sommes-Suippes en Champagne oĂą ils ont leurs cantonnements de repos. La pièce est publiĂ©e (en 1919?) par l' Imprimerie Joseph Pindat, 73 rue Gambetta, Mont de Marsan[27] - [28].

1918

  • Picardie
  • Verdun
  • Chemin des Dames

Entre-deux-guerres

Le , il est dissous[29] mais ses traditions sont conservées dans la région par le 18e régiment d'infanterie.

Seconde Guerre mondiale

Il est recréé en août 1939. Régiment d'infanterie de forteresse type Bas Rhin, il est mobilisé par le centre mobilisateur d'infanterie no 201. Il est affecté dans le secteur fortifié du Bas-Rhin dans le sous-secteur d'Erstein. Le régiment appartient à la 103e Division d'Infanterie de Forteresse (DIF). Il est composé de deux bataillons; puis de deux compagnies CEC (la 5e et 6e).
Il doit déposer les armes le , il est dissous en juillet 1940. Il recevra une citation à l'ordre de la division.

De 1945 Ă  nos jours

Il est reconstitué en 1945 au Verdon, combat à la Pointe de Grave en et pour ses actions obtient la croix de Guerre 1939-1945 avec une étoile d'argent.
Le , le chef de bataillon Baril reçoit des mains du Ministre de la Guerre Diethlem, en présence du général de Gaulle, le Drapeau du 34e R.I à Paris, place de la Concorde. Au cours de la même année, le régiment est dissous.

Il renait comme régiment de réserve en 1978. Mis sur pied par le 6e RPIMa à Mont-de-Marsan, rattachement 115e Brigade de Zone.
Il est Ă  nouveau dissous le samedi .

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[30] :

DĂ©corations

Sa cravate est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918 avec quatre palmes, de la Croix de guerre 1939-1945 avec une étoile d'argent puis de la Médaille d'or de la ville de Milan.
Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire[29].

Insigne

L'insigne représente les armes de la maison du duc de Savoie, premier propriétaire du régiment. Ecu de gueules à la croix d'ivoire chargée du millésime 1775 d'or en abîme (date de sa création). Sur un chef d'émail blanc, inscription 34e RI d'or en abîme. Cet insigne est homologué le sous le numéro G 2689.

Insigne de l'amicale. L'insigne évoque l'infanterie, la France combattante, les armes de Mont de Marsan et le lion léopardisé d'Aquitaine. Au centre se trouve un casque de poilu 1914-1918.

Personnalités ayant servi au sein du régiment

Sources et bibliographies

Notes et références

  1. Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 P461
  2. Frédéric Bluche (préf. Jean Tulard), Septembre 1792, logiques d'un massacre, Paris, R. Laffont, coll. « Hommes et l'histoire », , 268 p. (ISBN 978-2-221-04523-7, OCLC 15195589), p. 103
  3. Belhomme 1902, p. 119.
  4. Belhomme 1902, p. 120.
  5. Belhomme 1902, p. 122.
  6. Belhomme 1902, p. 138.
  7. Belhomme 1902, p. 139.
  8. Belhomme 1902, p. 151.
  9. Belhomme 1902, p. 295.
  10. Belhomme 1902, p. 337, 339.
  11. Belhomme 1902, p. 363.
  12. Belhomme 1902, p. 391.
  13. Belhomme 1902, p. 428.
  14. Belhomme 1902, p. 433.
  15. Belhomme 1902, p. 440.
  16. Belhomme 1902, p. 470.
  17. Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 34e régiment - dépôt », p. 83-85.
  18. Belhomme 1902, p. 560.
  19. Belhomme 1902, p. 561.
  20. Martinien 1911, p. 32, 61, 106, 116.
  21. La guerre de 1870-71 : La défense nationale en Province, vol. 40, Paris, R. Chapelot et Cie, (lire en ligne), p. 145.
  22. Belhomme 1902, p. 595.
  23. Belhomme 1902, p. 713.
  24. Belhomme 1902, p. 724.
  25. Belhomme 1902, p. 737.
  26. Belhomme 1902, p. 749.
  27. Bordes, Abbé Jean, Coeurs de Poilus, Mont de Marsan, Joseph Pindat, 1919?, 20 p.
  28. « la guerre de 1914-1918 liste de sources et orientations bibliographiques »
  29. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
  30. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

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