Pierre Dumoustier
Le comte Pierre Dumoustier, né le à Saint-Quentin (Picardie), mort le à Nantes (Loire-Inférieure), est un général et homme politique de la Révolution et de l'Empire.
Pierre Dumoustier | ||
Médaillon représentant le général Dumoustier, passage Pommeraye (Nantes). | ||
Naissance | Saint-Quentin (Picardie) |
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DécÚs | (à 60 ans) Nantes (Loire-Inférieure) |
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Origine | Royaume de France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
AnnĂ©es de service | 1793 â 1831 | |
Distinctions | Grand officier de la LĂ©gion d'honneur Ordre de la Couronne de fer Comte de l'Empire |
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Hommages | Nom gravĂ© sous l'arc de triomphe de l'Ătoile (11e colonne) Place Dumoustier (Nantes) |
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Autres fonctions | Député de la Loire-Inférieure (Cent jours) Inspecteur général d'Infanterie |
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Famille | Famille Dumoustier | |
Biographie
D'une trĂšs ancienne famille protestante originaire de Loudun, Pierre Dumoustier est le fils de Gabriel Dumoustier, banquier Ă Paris et nĂ©gociant en toiles Ă Saint-Quentin, et de Louise Henriette Ămilie Le SĂ©rurier. Sa sĆur Gabrielle, mariĂ©e au chevalier Pierre-Jacques-Samuel Chatry-Lafosse, prĂ©sident du Corps lĂ©gislatif, est la mĂšre des gĂ©nĂ©raux Jacques-Louis Chatry de Lafosse et Gabriel de La Fosse. Son autre sĆur, Marie-AdĂ©laĂŻde, Ă©pouse Ferdinand Berthoud. Pierre Dumoustier naĂźt dans l'hĂŽtel particulier de ses parents, situĂ© au no 22 de la rue des Canonniers[1] - [2].
Il Ă©tait Ă©duquĂ© Ă âTonbridge Schoolâ, Ă©cole privĂ©, en Angleterre entre 1782 et 1785
Il s'engage comme simple soldat en 1793 au bataillon de réquisition de Saint-Quentin. Incorporé au 5e hussards à l'armée du Nord le , il est blessé en . Il rejoint à Rennes le général Kriegg, commandant de l'armée des cÎtes de Brest et de Cherbourg, qui se l'attache en comme aide de camp provisoire quoiqu'il ne soit pas officier, et obtient pour lui le brevet de sous-lieutenant de hussards en . Affecté à la Garde du Directoire en , puis conservé dans la Garde des consuls qui s'illustre à Marengo, il est promu lieutenant en juin 1797 puis capitaine en .
Fin , adjudant-commandant, il est chargĂ© du commandement des quartiers gĂ©nĂ©raux de NapolĂ©on au camp de l'armĂ©e des cĂŽtes de l'OcĂ©an de Saint-Omer, oĂč il sâacquiert l'estime du marĂ©chal Duroc.
NommĂ© en 1804 colonel du 34e rĂ©giment dâinfanterie de ligne (division Suchet), avec lequel il parait aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, de Saalfeld, et d'IĂ©na, oĂč il est blessĂ© dâune balle Ă la jambe gauche aprĂšs avoir dissipĂ© avec son rĂ©giment une colonne de trois mille grenadiers, PuĆtusk et OstroĆÄka. NommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade le .
AprĂšs cette derniĂšre campagne, il passe en Espagne en , prĂ©sent au second siĂšge de Saragosse. Il retourne en Allemagne en , comme colonel en second du corps des chasseurs Ă pied de la garde impĂ©riale, sous les ordres de Curial, prĂ©sent Ă la bataille d'Essling, puis commande la 1re brigade de la division de marche de la garde Curial Ă Wagram. Il retourne en Espagne en 1810 Ă la tĂȘte de quatre divisions de la jeune garde, et est fait gĂ©nĂ©ral de division le .
Commandant de la 2e division de la jeune garde Ă la bataille de LĂŒtzen, sa division enlĂšve dans la journĂ©e le village de Kaya et le soir repousse un houra de cavalerie, puis Ă Bautzen. Il est Ă Dresde le . ChargĂ© de repousser les troupes ennemies qui attaquaient la porte de Flauen avec une importante artillerie, il sort Ă la tĂȘte de la 1re division de la Jeune Garde sous le feu, reçut une dĂ©charge Ă mitraille, qui le blesse Ă la jambe droite et fait tomber son cheval sous cinq biscaĂŻens ; malgrĂ© les douleurs de sa blessure, il reste jusqu'Ă minuit sur le champ de bataille. Il suit encore l'armĂ©e jusqu'Ă Mayence, mais alors NapolĂ©on lui ordonne de rentrer dans l'intĂ©rieur pour se guĂ©rir de ses blessures. Il est fait comte de lâEmpire le . Il refuse la croix de Saint-Louis que lui offre en 1814 le gouvernement royal, et est cette annĂ©e mĂȘme, admis Ă la retraite.
Pendant les Cent-Jours, NapolĂ©on le dĂ©signe pour ĂȘtre employĂ© Ă la dĂ©fense de Paris. Il siĂ©ge Ă la Chambre des reprĂ©sentants pour le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, Ă©lu le , et est un des commissaires choisis aprĂšs les dĂ©sastres de Waterloo pour porter Ă l'armĂ©e l'adresse de la chambre des reprĂ©sentants.
RentrĂ© dans ses foyers Ă la Restauration, on le met en surveillance en l'exilant Ă Nemours. Lors de la rĂ©volution de 1830, quand les Nantais se soulĂšvent, ils pensent Ă lui pour les diriger. Alors que Desquinois, le commandant de la ville doit se retrancher chez lui avec les autoritĂ©s, la Chambre de commerce prend la direction des affaires et place le gĂ©nĂ©ral Dumoustier Ă la tĂȘte de la Garde nationale. Le , il remplace Desquinois. Le , un courrier du Ministre de la guerre, signĂ© du comte Maurice Ătienne Germain, commissaire au dĂ©partement de la guerre, nomme officiellement Dumoustier commandant de la 12e division militaire, Ă Nantes. Le , un autre courrier de Maurice Ătienne Germain informe Dumoustier que le roi Louis-Philippe Ier a « donnĂ© une entiĂšre approbation Ă tout ce que vous avez fait jusquâici », lâinvestit de « tous pouvoirs » et lâautorise « Ă prendre toutes les mesures que vous jugerez convenables ».
Il meurt Ă 60 ans, Ă Nantes, le , des suites dâun accident de cheval survenu pendant une tournĂ©e d'inspection aux environs de BeauprĂ©au, le prĂ©cĂ©dent, qui lui cause une grave blessure au genou gauche.
Sa tombe se trouve dans le cimetiÚre Miséricorde de Nantes (comme Cambronne), carré GG.
Hommages
Son nom figure parmi les gĂ©nĂ©raux inscrits sur lâArc de triomphe de l'Ătoile Ă Paris (colonne H sur le pilier nord, entre les avenues de la Grande-ArmĂ©e et de Wagram).
La place Dumoustier du centre-ville de Nantes porte Ă©galement son nom.
Un médaillon le représentant se trouve dans le passage Pommeraye, à Nantes.
Sources
- « Pierre Dumoustier », dans Charles MulliĂ©, Biographie des cĂ©lĂ©britĂ©s militaires des armĂ©es de terre et de mer de 1789 Ă 1850, [dĂ©tail de lâĂ©dition]
- « Pierre Dumoustier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de lâĂ©dition]
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :