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Garde des consuls

La Garde des consuls a été créée en 1799 pour assurer la protection des consuls puis du Premier consul, Napoléon Bonaparte.

Garde des consuls
Image illustrative de l’article Garde des consuls
Marin, musicien des grenadiers et grenadier de la Garde des consuls. Illustration d'Henry Ganier-Tanconville.

Création 28 novembre 1799
Dissolution 19 mai 1804
Pays France
Allégeance Drapeau de la France République française
RĂ´le Protection du Premier consul
Guerres Deuxième campagne d'Italie
Batailles Bataille de Marengo
Commandant Joachim Murat
Jean Lannes
Napoléon Bonaparte

Origine

La Garde des consuls tire son origine des diffĂ©rentes gardes chargĂ©es de la sĂ»retĂ© des corps lĂ©gislatif et exĂ©cutif crĂ©Ă©s Ă  partir de 1789. La future Garde rĂ©publicaine apparaĂ®t en 1789. La compagnie des gardes du prĂ©vĂ´tĂ© de l’hĂ´tel sous les ordres de Bailly est destinĂ©e Ă  assurer la sĂ»retĂ© des dĂ©putĂ©s. Les dĂ©putĂ©s la nomment « garde de l’AssemblĂ©e nationale ». Un dĂ©cret du change ce nom en « gendarmes nationaux ». Un dĂ©cret du l’appelle « Grenadiers gendarmes près la convention ». La Garde est destinĂ©e Ă  assurer la sĂ©curitĂ© de la Convention. Dans la pratique, ils sont appelĂ©s « gardes de la Convention ».

Le , la Convention est dissoute. La Garde va protĂ©ger le nouveau corps lĂ©gislatif et sera appelĂ©e « garde du corps lĂ©gislatif ». Le Directoire possède Ă©galement sa garde appelĂ©e « garde constitutionnelle du Directoire », instituĂ©e par l’article 166 de la constitution. Après le coup d'État du 18 Brumaire, Bonaparte rĂ©organise les deux gardes en une seule appelĂ©e Garde des consuls par un arrĂŞtĂ© du , ordonnant la fusion de la garde du corps lĂ©gislatif et de la garde du Directoire.

Effectifs et recrutement

Pour faire partie de la Garde des consuls, chaque militaire doit remplir des conditions d’admission :

  • avoir au moins quatre campagnes Ă  son actif ;
  • mesurer 1,78 m pour les grenadiers et 1,70 m pour les chasseurs ;
  • avoir reçu une mĂ©daille d’honneur ou avoir Ă©tĂ© citĂ© honorablement dans un rapport permet de dĂ©roger Ă  la condition de taille.

Par arrĂŞtĂ© du , la Garde se compose de 2 089 hommes dont

Le , la Garde est Ă  nouveau rĂ©organisĂ©e par arrĂŞtĂ©. L’effectif est portĂ© Ă  3 650 hommes environ, dont :

  • dans l’infanterie 1 632 grenadiers et 816 chasseurs,
  • dans la cavalerie 702 grenadiers Ă  cheval et 234 chasseurs Ă  cheval,
  • l’état-major est composĂ© de 29 hommes pour l’état-major gĂ©nĂ©ral, 75 hommes pour l’infanterie et 58 pour la cavalerie.
  • Une centaine d’artilleurs complètent les effectifs de la Garde.

Le , un arrêté réorganise encore une fois la Garde. Il modifie la composition de l’état-major général par la suppression du général de division et du général de brigade commandant en second remplacés par quatre officiers généraux. L’arrêté affecte également l’hôpital du Gros-Caillou au corps de la Garde des consuls. Une quinzaine d’hommes sont destinés à son fonctionnement (un médecin, six chirurgiens, quatre pharmaciens, économes…). L’artillerie voit ses effectifs augmentés. Quinze hommes composent l’état-major, 90 hommes servent l’artillerie, ajouté à cela une vingtaine d’ouvriers. Le parc et le train sont composés d’une centaine d’hommes. Une compagnie de vétérans est aussi adjointe à la Garde des consuls. Elle comprend environ 150 hommes. Le , la légion de la gendarmerie d'élite rejoint la Garde. Les effectifs du train d’artillerie augmentent cette même année. Ils sont portés à 290 hommes environ. Bonaparte forme également un bataillon de marins de la Garde composé de 737 hommes.

L’infanterie est une nouvelle fois rĂ©organisĂ©e en 1804. Cent-trente-huit hommes composent dĂ©sormais l’état-major. Quatre bataillons sont constituĂ©s (deux de grenadiers, deux de chasseurs) portant les effectifs de l’infanterie Ă  3 550 hommes. De la mĂŞme manière, la cavalerie est dĂ©sormais composĂ©e de deux rĂ©giments (grenadiers Ă  cheval et chasseurs Ă  cheval) et d'un escadron de mamelouks. L’effectif total de la cavalerie est portĂ©e Ă  2 450 hommes.

Leur caserne était située au 122 rue de Grenelle à l'emplacement d'un ancien couvent de Carmélites.

La Garde des consuls au combat

La Garde des consuls n'est, comme la Garde impériale quelques années plus tard, engagée que dans de rares occasions, généralement lorsque la situation l'exige impérieusement. Elle est ainsi engagée le au cours de la bataille de Marengo où, dès le début de la bataille, la disproportion des forces joue en défaveur du Premier consul. Bonaparte se trouve engagé dans un combat après avoir donné l'ordre à plusieurs divisions de partir en éclaireurs. La Garde des consuls se forme en carré au centre du dispositif français et arrête les cavaliers du général autrichien Ott. À 800 contre plusieurs milliers, la Garde tient bon pendant cinq heures, laissant le temps aux troupes du général Desaix d'arriver sur le champ de bataille. La Garde ne se retire qu'après cinq heures de combat et se trouve réduite à 200 hommes. Bonaparte parle d'elle comme d’une « colonne de granit »[1].

Notes et références

  1. Alain Pigeard, La Garde impériale, Tallandier, , 640 p. (ISBN 979-10-210-1672-9, lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • A. Perrot, Histoire de l'ex-garde, depuis sa formation jusqu'Ă  son licenciement, comprenant les faits gĂ©nĂ©raux des campagnes de 1805 Ă  1815, Paris 1821, Delaunay. Lire en ligne (page 36 Ă  53)
  • Émile Marco de Saint-Hilaire, Histoire anecdotique, politique et militaire de la Garde impĂ©riale, 1847. Lire en ligne (page 51 Ă  page 101)

Articles connexes

Lien externe

  • MĂ©moires des hommes Site qui donne en ligne la fiche matricule de tous les hommes de la Garde - Identifiant de l'unitĂ© documentaire SHD/GR 20 YC 37
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