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Bataille de Villersexel

La bataille de Villersexel lors de la guerre franco-prussienne de 1870 oppose le des éléments de l'armée de l'Est sous la direction du général Bourbaki aux troupes prussiennes commandées par le général von Werder. Elle se termine par une victoire française, restée sans lendemain, puisqu'elle précède une défaite à l'occasion de la bataille de la Lizaine.

Bataille de Villersexel
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de Villersexel, tableau d'Alphonse de Neuville (1835-1885), soldats français assiégeant des soldats prussiens reclus dans une ferme.
Informations générales
Date
Lieu Villersexel, France
Issue Victoire française
Forces en présence
15 000 hommes20 000 hommes
Pertes
438 tués et blessés
140 prisonniers
654 tués et blessés
700 prisonniers

Guerre franco-prussienne de 1870

Batailles

CoordonnĂ©es 47° 33′ 05″ nord, 6° 26′ 02″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-SaĂ´ne
(Voir situation sur carte : Haute-SaĂ´ne)
Bataille de Villersexel
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Bataille de Villersexel
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Villersexel

Contexte

Les troupes françaises sont affaiblies par d'importantes difficultés de ravitaillement qui freinent leurs mouvements. Cette inorganisation, conjuguée à des conditions climatiques rigoureuses, s'inscrit en outre dans le contexte des déroutes précédentes marquées par les capitulations de Napoléon III à Sedan, du maréchal Bazaine à Metz et du siège de Paris. L'objectif de l'armée de l'Est est de rejoindre Belfort, où résiste le colonel Denfert-Rochereau, pour prendre les forces allemandes à revers.

Ordre de bataille

France

Prusse

Les Prussiens envoient dans un premier temps une avant-garde qui part le des environs de Vesoul en direction de Villersexel par Noroy-le-Bourg, Autrey-lès-Cerre et Borey. Ce sont les unités de cette avant-garde appartenant à la 4e division de réserve qui entrent les premières en conflit avec les troupes françaises[1].

Pour les remplacer, l’armée prussienne dépêche le 9 janvier les unités suivantes[1] :

L’avant-garde a été placée sous le commandement du generalmajor von Treskow. Elle était composée de[1] :

  • la 4e brigade de cavalerie de rĂ©serve ;
  • le bataillon de fusiliers du 1er rĂ©giment d’Infanterie du Rhin (n° 25 de l’armĂ©e prussienne) ;
  • le 2e bataillon du 1er rĂ©giment d’infanterie du Rhin ;
  • le 1er rĂ©giment d’uhlans de rĂ©serve sous le commandement du lieutenant-colonel von Wulffen ;
  • la 1re et 2e batterie lourde de rĂ©serve sous le commandement respectivement des capitaines Glagau et Otto ;
  • une section du dĂ©tachement du service de santĂ© militaire.

DĂ©roulement

Carte de Villersexel Ă  l'Ă©poque de la bataille.

Le contact s'opère dans la matinée du 9 janvier dans la localité de Villersexel, où un détachement français s'est installé la veille. Les Prussiens parviennent à déborder les troupes qui tiennent le pont sur l'Ognon, en empruntant une passerelle peu protégée en aval. À 13 heures, Villersexel est occupée par les Allemands qui prennent possession du château. Les combats se poursuivent aux alentours, à l'ouest à Esprels et Autrey-le-Vay, à l'est à Villers-la-Ville. La contre-attaque française est menée dans l'après-midi par Bourbaki lui-même, le château étant repris à 17 heures après une mêlée confuse où les adversaires s'affrontent au corps à corps. La résistance se poursuit une partie de la nuit, cessant vers 3 heures le 10 janvier avec l'évacuation des troupes prussiennes. Bourbaki ne reprendra son mouvement que le 13 janvier, alors que Werder a pu se replier une vingtaine de kilomètres au nord sur la Lizaine.

  • Diverses reprĂ©sentations de la bataille.

Conséquences

Le château des Grammont, détruit durant la bataille, sera reconstruit ultérieurement. Le village, également incendié, a été particulièrement touché dans sa partie basse vers l'Ognon. L'activité minière et industrielle des houillères et saline de Gouhenans voisines est fortement ralentie par ces événements. Le chevalement du puits no 10 qui domine les plaines environnantes est utilisé par les troupes prussiennes comme point d'observation au cours de la bataille[2].

  • Vue des destructions du Bourg.
    Vue des destructions du Bourg.
  • L'artillerie allemande devant les ruines du château.
    L'artillerie allemande devant les ruines du château.
  • Vue des destructions bas-village.
    Vue des destructions bas-village.

Hommages

À Villersexel, divers monuments commémorent cette bataille. Le monument aux morts principal est construit en 1874 dans le centre-ville. Dans le cimetière un monument aux morts de la guerre de 1870 en forme de croix ainsi qu'une tombe commune et des tombes individuelles de soldats allemands morts lors de cette guerre. Enfin, en périphérie du bourg, se trouve le « monument des cosaques » qui rend hommage aux soldats de l'armée de l'Est tués lors de la bataille de Villersexel. Il est construit en 1893, inauguré le (en même temps que le monument du centre) et déplacé en 2006 lors de la construction de la LGV Rhin-Rhône[3].

La rue de Villersexel, dans le septième arrondissement de Paris, est nommée en 1883 en souvenir de la bataille.

  • Le monument des cosaques.
    Le monument des cosaques.
  • Le monument aux morts principal.
    Le monument aux morts principal.
  • Le monument aux morts de la guerre de 1870 en forme de croix.
    Le monument aux morts de la guerre de 1870 en forme de croix.
  • La tombe commune des soldats allemands.
    La tombe commune des soldats allemands.

Notes et références

  1. (de) Hugo Edwin von Loos (Lieutenant général commandant le 1er régiment d'infanterie du Rhin), Zur Geschichte des 1. Rheinischen Infanterie-Regiments Nr 25 : 1. Gefecht bei Villersexel, den 9/10ten Januar ; 2. Gefecht bei Arcey-Ste.-Marie u. Aibre, den 13ten Januar 1871, Wesel, Bagel, (lire en ligne).
  2. Pierre Semonin, Houillère de Gouhenans : Le puits 10 (1863-1873), , p. 23.
  3. « Synthèse des relevés - Villersexel (70 - Haute-Saône) », sur memorialgenweb.org (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Colonel Rousset, Histoire gĂ©nĂ©rale de la Guerre franco-allemande, tome 2, Édition Jules Tallandier, Paris, 1911.
  • Pierre Bertin, 1870-1871, dĂ©sillusions dans l'Est, Besançon, CĂŞtre, , 207 p. (ISBN 978-2-878-23172-4).
  • (en) Yves Chenut, Les dernières chevauchĂ©es des vaincus : de Besançon Ă  Bischofszell, via Villersexel, janvier-mars 1871 : roman historique, Besançon, Éditions CĂŞtre, , 445 p. (ISBN 978-2-878-23184-7).
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