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Jean Duclos

Jean Marie François Dominique Duclos est un homme politique français, né le à Louey (Hautes-Pyrénées) où il meurt le . Membre du Parti communiste français, comme son frère plus connu Jacques Duclos, il fut député de Seine-et-Oise[1].

Biographie

La profession d'origine de Jean Duclos est horticulteur. Mais comme bien des hommes de sa génération, la guerre de 1914-1918 le marque tant moralement (il y puisera son engagement pacifiste d'après-guerre) que physiquement. Soldat au 49e, 34e puis 73e R.I., il prend part aux batailles de Champagne, de la Somme et de Verdun où il est grièvement blessé en . Il garde pour le reste de ses jours des stigmates aux visages et une vision diminuée. Au sortir de la guerre, décoré de la Légion d'honneur, Croix de guerre, Médaille militaire, mais réformé avec un taux d'invalidité de 100 %, il ne peut exercer son métier. Il adhère à deux organisations : l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC) et le Parti communiste français.

En 1926, il est élu secrétaire général de l'ARAC, organisation de masse où se retrouvaient les anciens combattants de « gauche ». Il reste dirigeant national de cette organisation jusqu'en 1951.

Candidat Ă  la dĂ©putation Ă  plusieurs occasions, prĂ©sentĂ© par son parti, il est dĂ©signĂ© par celui-ci pour la candidature dans la cinquième circonscription de Versailles en Seine-et-Oise aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1936. ArrivĂ© en tĂŞte au premier tour du scrutin, 7 353 voix pour 22 092 suffrages exprimĂ©s, candidat du Front populaire bĂ©nĂ©ficiant des dĂ©sistements Ă  gauche, il est Ă©lu au second tour en recueillant 12 640 voix, alors que son concurrent de droite en rassemble 9 142. Il arrive en tĂŞte dans les trois cantons constituant la circonscription : Versailles-Sud, Versailles-Ouest et Palaiseau. Ă€ la Chambre, il siège dans les commissions de l'armĂ©e et des pensions civiles et militaires.

Membre du groupe ouvrier et paysan français, il est arrĂŞtĂ© le , dĂ©chu de son mandat le et condamnĂ© le par le 3e tribunal militaire de Paris Ă  quatre ans de prison avec sursis, 4 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques[2] pour reconstitution de ligue dissoute. Il fut emprisonnĂ© au château de Baillet, Ă  L'ĂŽle-d'Yeu, Ă  la prison de la SantĂ© puis au camp d'Aincourt et ne fut libĂ©rĂ© qu'en raison de ses infirmitĂ©s le [1].

Retiré en province, il reprend ses activités à la Libération, et est élu député de Seine-et-Oise lors des consultations électorales de 1945, de juin 1946 et de novembre 1946. Il siège à la commission des pensions et est appelé à exercer les fonctions de juré à la Haute Cour de justice le , le et le .

Devenu quasi aveugle, il n'est pas candidat aux élections de 1951. En avril-, il avait été élu premier adjoint de la commune de Versailles.

Distinctions

Sources

  • « Jean Duclos », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Le Maitron, Les Ă©ditions de l'Atelier, 1986, volume 26, notice « Jean Duclos » rĂ©digĂ©e par Robert Balland.
  • Brochure Ă©ditĂ©e en supplĂ©ment du no 12 des Cahiers du bolchĂ©visme, La voix du peuple au parlement, 1936, prĂ©sentant les 2 sĂ©nateurs et les 72 dĂ©putĂ©s communistes. Page 155.
  • Jacques Duclos, MĂ©moires, Éditions Fayard, tome 1, Paris 1969. En pages 112-113, Parmi les « gueules cassĂ©es », le dirigeant communiste consacre quelques lignes pour Ă©voquer son frère non sans Ă©motion.

Notes et références

  1. « Jean, Marie, François, Dominique Duclos - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. « Condamnation des ex-députés communistes », Le Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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