100e régiment d'infanterie
Le 100e régiment d'infanterie (100e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Rheinach, un régiment d'infanterie suisse au service du Royaume de France, et du 25e régiment d'infanterie légÚre créé à partir de la 25e demi-brigade légÚre de deuxiÚme formation.
Création et différentes dénominations
- 1786 : renommé Régiment de Rheinach
- 1791 : devient le 100e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Rheinach
- : le régiment est licencié
- 1793 : recréé en tant que 100e demi-brigade de premiÚre formation
- 1796 : devient la 100e demi-brigade d'infanterie de deuxiĂšme formation
- 1803 : devient le 100e rĂ©giment dâinfanterie de ligne
- 16 juillet 1815 : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration et le no 22 disparait jusqu'en 1854.
- En 1854, l'infanterie lĂ©gĂšre est transformĂ©e, et ses rĂ©giments sont convertis en unitĂ©s d'infanterie de ligne, prenant les numĂ©ros de 76 Ă 100. Le 25e lĂ©ger prend le nom de 100e rĂ©giment dâinfanterie de ligne.
- 1914 : Ă la mobilisation, il met sur pied son rĂ©giment de rĂ©serve, le 300e rĂ©giment dâinfanterie
Colonels/chefs de brigade du 100e RI
- : François Sigismond Philippe, baron de Rheinach-Steinbrunn[1]
- 1793 : La Converserie (?) - chef de brigade
- 1794 : Simon (?) - chef de brigade
- 1796 : Anne-Gilbert La Val - chef de brigade (**)
- 1799 : Jean-Marie Ritay - chef de brigade (*)
- 1803 : Jean-Marie Ritay - Colonel
- 1805 : Joachim JĂ©rĂŽme Quiot du Passage - Colonel (*)
- 1811 : Dominique-Marie-Marcel Gaud - Colonel
- 1811 : Jean Joseph Marguet - Colonel (*)
- 1813 : Louis Alexandre Marie Valon du Boucheron - Colonel
- 1815 : Joseph Braun - Colonel
- 1855 : Michel Duprat de Larroquette[2]
- 1874 - 1878 : Jules Florimond Germain Merchier - Colonel
- ...
- - : Louis Nicolas Marmet - colonel[3] - [4]
- ...
- 1939-1940 : Colonel Fortet (Pierre-Marie-Gabriel).
- ...
Colonels tuĂ©s et blessĂ©s Ă la tĂȘte du 100e :
- Colonel Ritay : blessé le
- Colonel Quiot : blessé le , le et le
Officiers tués et blessés durant leur service au 100e Régiment d'Infanterie de Ligne entre 1804 et 1815 :
- Officiers tués : 24
- Officiers morts de leurs blessures : 10
- Officiers blessés : 142
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 100e RI
Révolution Française
100e rĂ©giment dâinfanterie de ligne de 1791 Ă 1792
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaßtre les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 100e régiment d'infanterie ci-devant Rheinach.
AprĂšs les Ă©vĂšnements de Paris en 1791, il retourna Ă Maubeuge et eut quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec le rĂ©giment d'OrlĂ©ans, qui partageait avec lui la garnison de Maubeuge.
La mĂȘme annĂ©e, le 100e rĂ©giment d'infanterie ci-devant Rheinach, fut accusĂ© d'avoir failli commencer les hostilitĂ©s avec l'Autriche sans dĂ©claration de guerre. Il Ă©tait alors en garnison Ă Maubeuge.
Des soldats du régiment rencontrÚrent, sur la route de Mons, des recruteurs autrichiens qui tentÚrent de les débaucher. Les hommes du régiment de Rheinach refusÚrent et il y eut un échange de quelques coup de fusil. Les soldats suisses furent accusés d'avoir tiré les premiers, et le régiment de Rheinach fut envoyé en garnison à Arras.
Le 100e régiment d'infanterie de ligne est licencié le .
- Licenciement du Régiment - Loi Relative aux régiments suisses du , l'an 4 de la liberté.
L'assemblée nationale, aprÚs avoir entendu la commission extraordinaire et les comités
diplomatique et militaire, considĂ©rant quâil importe, dans les circonstances actuelles, de fixer promptement le sort des rĂ©giments suisses au service de la France, et que les capitulations de la plupart dâentre eux sont expirĂ©es, dĂ©crite qu'il y a urgence.
LâassemblĂ©e nationale, aprĂšs avoir dĂ©crĂ©tĂ© lâurgence, dĂ©crĂšte ce qui suit :
- Article I
LâassemblĂ©e nationale fidĂšle aux principes de la libertĂ© française, qui ne lui permettent pas de tenir au service de la France des troupes Ă©trangĂšres sous un rĂ©gime particulier et diffĂ©rent de celui des troupes françaises et vu dâailleurs lâexpiration du terme des capitulations dĂ©crĂšte que les rĂ©giments suisses, ou de pays alliĂ©s de la suisse cessent dâĂȘtre, comme tels, au service de la France.
- Article II
Le pouvoir exĂ©cutif est chargĂ© de tĂ©moigner aux cantons helvĂ©tiques, au nom de la nation française sa reconnaissance pour les services rendus Ă la France par les suisses dans lâarmĂ©e Française.
- Article III
Tout officier, sous-officier ou soldat servant actuellement dans les rĂ©giments suisses pourra, sâil le prĂ©fĂšre rester au service de la France ; et dans ce cas, il y sera employĂ© dans le grade quâil occupe maintenant, suivant le mode qui sera incessamment dĂ©crĂ©tĂ©. JusquâĂ leur remplacement, ils recevront la paye de leur grade.
- Article IV
Tout officier, sous officier ou soldat suisse qui voudra rester au service de la nation, sera tenu de faire la dĂ©claration Ă la municipalitĂ© du lieu de la rĂ©sidence du rĂ©giment ou du poste oĂč il se trouvera, immĂ©diatement aprĂšs la publication du prĂ©sent dĂ©cret et dây prĂȘter le serment du 10 aoĂ»t, il sera ensuite accordĂ© Ă chaque sergent, Ă titre de gratification et dâengagement, une somme de trois cents livres, Ă chaque caporal une de deux cents livres, Ă chaque soldat une de cent cinquante livres dont la moitiĂ© sera payĂ©e Ă lâinstant mĂȘme de la prestation du serment et lâautre moitiĂ© aprĂšs lâincorporation avec les troupes françaises.
- Article V
Le comitĂ© militaire prĂ©sentera dans la sĂ©ance de demain un mode dâincorporation des individus ou de formation des corps qui pourront recevoir cette incorporation, tel que les sous-officiers et soldats suisses puissent y conserver leurs grades et leurs droits Ă lâavancement sans que les corps oĂč ils seraient incorporĂ©s perdent rien des mĂȘmes avantages.
- Article VI
Les retraites, pensions des officiers et indemnitĂ©s pour les capitaines propriĂ©taires de compagnies, les pensions pour les sous-officiers et soldats suisses qui voudront se retirer seront fixĂ©es conformĂ©ment Ă lâesprit des capitulations et Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© qui caractĂ©rise la nation française et quâelle doit toujours tĂ©moigner Ă des fidĂšles alliĂ©s.
Ces retraites pensions et indemnitĂ©s seront payĂ©es en argent comme par le passĂ©, ainsi que celles arrĂȘtĂ©es dans les Ă©tats des suisses retirĂ©s et pensionnĂ©s jusquâĂ ce jour.
- Article VII
Le pouvoir exĂ©cutif est chargĂ© de pouvoir Ă la sĂ»retĂ© de tous les officiers et soldats suisses qui voudront se retirer et de veiller Ă ce quâils soient traitĂ©s comme dâanciens alliĂ©s ; mais ils ne pourront se rendre aux frontiĂšres que par dĂ©tachements qui nâexcĂ©deront pas vingt hommes, et ils seront sans armes. Le prix des armes sera remboursĂ© par le pouvoir exĂ©cutif Ă qui de droit.
- Article VIII
Le pouvoir exĂ©cutif nommera des commissaires pour veiller dans chaque rĂ©giment Ă la prompte exĂ©cution de la prĂ©sente loi, qui sera lue Ă la tĂȘte de chaque compagnie par la municipalitĂ© du lieu, pour y recevoir concurremment avec les municipalitĂ©s des lieux oĂč se trouveront les rĂ©giments suisses, les dĂ©clarations de ceux qui voudront se retirer ou prendre du service, dresser le tableau des indemnitĂ©s et pensions de ceux qui voudront se retirer et quant aux autres veiller Ă leur incorporation ou formation en corps, sauf Ă rendre compte Ă lâassemblĂ©e nationale des difficultĂ©s que pourra faire naĂźtre la fixation des indemnitĂ©s et retraites.
- Article IX
LâassemblĂ©e nationale charge le pouvoir exĂ©cutif de faire dĂ©clarer aux cantons helvĂ©tiques, par lâambassadeur de France, les intentions de la nation française dâentretenir avec eux toutes les relations dâamitiĂ©, de fraternitĂ©, de commerce et de bon voisinage, conformĂ©ment au traitĂ© dâalliance du 28 mai 1777.
- Article X
Le pouvoir exécutif est chargé de faire traduire en allemand et en italien le présent décret et de le faire distribuer immédiatement dans les régiments suisses.
Au nom de la nation, le conseil exécutif provisoire mande et ordonne à tous les corps administratifs et tribunaux, que les présentes ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier et afficher dans leurs départements respectifs et exécuter comme loi.
En foi de quoi nous avons signĂ© ces prĂ©sentes auxquelles nous avons fait apposer le sceau de lâĂtat.
A Paris le vingt deuxiĂšme jour du mois dâAoĂ»t mil sept cent quatre vingt douze.
Lâan quatriĂšme de la libertĂ©
Guerres de la RĂ©volution
En 1793, lors du premier amalgame la 100e demi-brigade de premiÚre formation est formée avec les :
- 2e bataillon du 50e régiment d'infanterie (ci-devant Hainault)
- 7e bataillon de volontaires des Bouches-du-RhĂŽne
- Bataillon de volontaires de Tarascon
La 100e demi-brigade, fait les campagnes de l'an II, de l'an III et de l'an IV à l'armée d'Italie avec laquelle il participe, en 1794 à la bataille de Saorge, en 1795 à la bataille de Loano et l'année suivante à la bataille de Borghetto.
En l'an V il rejoint l'armée de Moselle qui deviendra l'armée de Sambre-et-Meuse.
Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire
La 100e demi-brigade de deuxiÚme formation est formée le 27 pluviÎse an IV () par l'amalgame des :
- 1er bataillon de la 6e demi-brigade de premiÚre formation (2e bataillon du 3e régiment d'infanterie (ci-devant Piémont), 2e bataillon de volontaires de l'Aube, 10e bataillon de volontaires des Vosges, 13e bataillon de la formation d'Orléans, 14e bataillon de volontaires de Paris également appelé 14e bataillon de volontaires de la République ou 14e bataillon des piques ou encore 14e bataillon des piquiers et 24e bataillon de volontaires de la Charente)
- 203e demi-brigade de premiÚre formation (1er bataillon des Fédérés Nationaux, 7e bataillon de volontaires de la DrÎme et 1er bataillon bis de volontaires de Maine-et-Loire)
De l'an VI à l'an X, la demi-brigade est attachée à l'armée de Rhin-et-Moselle qui deviendra l'armée d'Allemagne avec laquelle il fait la campagne d'Allemagne dans la 4e division du général Duhesme[5]. En 1796, la demi-brigade se trouve aux batailles de Neresheim et de Friedberg (1er et ) et en novembre et décembre elle participe dans la défense du fort de Kehl.
En 1797, la 100e demi-brigade, rattachée à la division Desaix, cantonne à Molsheim. En décembre, il fait partie de l'armée d'Allemagne formée de la réunion de l'armée de Rhin-et-Moselle et de l'armée de Sambre-et-Meuse.
En 1798 sous le commandement du général Schauenburg, les 1er et 2e bataillon participent à la campagne de Suisse et participent, en 1799, aux batailles de Stockach, de Zurich de Diessenhofen et de Hohenlinden.
De 1801 à 1803, il entre dans la composition de l'armée de l'Ouest.
En , elle arrive à Breda pour aller à NimÚgue afin de rejoindre la division FrÚre et prend part à la capture de l'armée de Hanovre.
En septembre la 100e demi-brigade devient le 100e régiment d'infanterie de ligne et reste en garnison à Hanovre.
Guerres de l'Empire
En 1805, le 100e rĂ©giment d'infanterie de ligne participe Ă la campagne d'Allemagne dans la 2e division[6] du 5e corps de la Grande ArmĂ©e commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Gazan. Le rĂ©giment combat lors des batailles d'Elchingen, d' Ulm et de DĂŒrenstein.
AprÚs la bataille d'Austerlitz, à laquelle il ne participe pas, il est envoyé à occuper la principauté d'Ansbach.
En 1806, dans le cadre de la Campagne de Prusse et de Pologne, les 3 bataillons du 100e de ligne, commandés par le colonel Joachim JérÎme Quiot du Passage, s'illustrent lors des batailles d'Iéna et de Pultusk[7].
En 1807, le régiment participe aux batailles d'Eylau et d'Ostrolenka[8]. Les trois premier bataillons du régiment sont envoyés ensuite en direction de l'Espagne, le 4e bataillon restant en Allemagne.
En 1808, le régiment, rattaché au 5e corps de l'armée d'Espagne du maréchal Mortier, 2e division du général Gazan et 1re brigade du général Guérin[9] participe à la campagne d'Espagne
Le un parti de guĂ©rilleros attaqua, aux environs de Caparroso, une colonne, de 400 hommes, du 100e RI qui menait un convoi d'uniformes. Ă la vue des guĂ©rilleros, les Français s'enfuirent, se rĂ©fugiant dans la place fortifiĂ©e de Caparroso, laissant plusieurs morts sur le terrain et le convoi aux mains des guĂ©rilleros. En fĂ©vrier il est au siĂšge de Saragosse ou, avec le 5e corps, il a la mission de bloquer et prendre le faubourg situĂ© sur la rive gauche de l'Ăbre pour couper les communications avec la Catalogne.
Le , Mortier ordonne au 100e avec quatre canons, de la chasser les insurgĂ©s des alentours de Salamanque. La plus grande partie du rĂ©giment restera en garnison dans cette ville, jusqu'en juillet, oĂč il se rend Ă Madrid.
Le le régiment est au combat d'Arzobispo puis il se concentre à TolÚde. Le , les 1er et 2e bataillons sont en garnison à Mocejón et le 3e bataillon à Illescas.
Le , les trois bataillons participent Ă la bataille d'Ocana.
Pendant ce temps le 4e bataillon, resté en Allemagne, rattaché au IIe corps du général Oudinot, 2e division du général FrÚre, brigade Ficatier participe aux batailles d'Ebersberg () d'Essling () et de Wagram (5 et 6 juillet).
En mars 1810, le régiment envoyé en colonne mobile se trouve à Séville, et, le il se trouve à un combat prÚs de Berlanga.
En 1811, il se trouve à la bataille de Gebora puis il prend garnison à Badajoz à partir du . Le il quitte Badajoz en direction Campo Maior avec une colonne, composée par une brigade de cavalerie, d'une partie du train de siÚge ayant servi au siÚge de Badajoz, 3 bataillons du 28e de ligne, des 3 bataillons du 100e de ligne (1 200 hommes) et de 3 bataillons du 103e de ligne commandée par le général Gazan. Le le 100e RIL se trouve au combat de Campo Maior puis il prend garnison de la place, sous les ordres de Latour-Maubourg, avec 150 cavaliers du 26e dragons, 300 du 2e hussards, 350 du 10e hussards, 80 chasseurs Espagnols et 300 artilleurs et troupes du Génie.
Le il tombe dans une embuscade en escortant un convoi, et se trouve, le , à la défense de Badajoz et participe le à la bataille d'Albuera.
Il ensuite placé dans la 2e brigade de la 2e division[10] du général Gazan au 5e corps du maréchal Soult.
Drapeau modĂšle de 1812 (avers) Drapeau modĂšle de 1812 (revers)
En 1812, le dépÎt du régiment, qui se trouve à Metz dans le département de l'Ourthe, est renforcé par 200 conscrits des classes 1803 et 1804.
Les bataillons engagés en Espagne prennent part, le 17 novembre, au combat de San Muñoz[11]
En 1813, le régiment est rattaché à l'armée du Midi sous les ordres du général Gazan, 6e division du général Darricau[12], brigade Baille de Saint Pol et se trouve, le , au combat prÚs de Miranda et le à la bataille de Vittoria.
Le , les 23 officiers et 1 211 hommes du régiment passent à l'armée des Pyrénées commandée par le général Drouet d'Erlon, 6e division du général Darricau, brigade Mocquery et prennent part, le , au combat du col de Maya. En garnison à Bayonne le 1er septembre le régiment est engagé, le , dans la bataille de Saint-Pierre-d'Irube[13].
Le 4e bataillon engagĂ© dans la campagne de Saxe et affectĂ© au 6e corps de la Grande ArmĂ©e sous les ordres du marĂ©chal Marmont, 43e division du gĂ©nĂ©ral ClaparĂšde, 1re brigade du gĂ©nĂ©ral Godart[14] participe le , dans le combat de Pirna puis dans la bataille de Dresde puis le au combat de Krems dans le cadre de la bataille de DĂŒrenstein.
Le , le régiment réduit à 1 bataillon de 666 hommes, participe à la bataille d'Aire-sur-l'Adour - Orthez puis le à la bataille de Toulouse.
Le 4e bataillon se trouve quant à lui, le , à la défense de Luxembourg.
AprÚs l'abdication et l'exil de Napoléon Ier à l'ßle d'Elbe, Louis XVIII réorganise l'infanterie et le 100e régiment prend le no 81, jusqu'au retour de Napoléon qui prend un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus, et incorpore le 5e bataillon du 17e régiment d'infanterie légÚre.
Pour la campagne de 1815, rattaché au 2e corps du général Reille, 9e division du général Foy, 2e brigade du général Jamin le 100e de ligne [15] participe le 16 juin à la bataille de Quatre-Bras puis le à la bataille de Waterloo.
AprĂšs ces deux batailles, il reste 10 officiers et 152 hommes.
AprÚs la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de maniÚre à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le no 100 n'est pas recréé et devient vacant jusqu'en 1854.
Second Empire
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légÚre les corps de l'armée française. à cet effet le 25e régiment d'infanterie légÚre prend le numéro 100 et devient le 100e régiment d'infanterie de ligne.
En 1855, aprÚs sa création, le 100e régiment d'infanterie de ligne est envoyé en Crimée et participe à la prise du Mamelon vert, à la bataille de Tratkir et au SiÚge de Sébastopol.
Le régiment rentre en France en 1856.
En 1859, le régiment est engagé dans la campagne d'Italie et participe aux batailles de Magenta et de Solférino.
En 1864, un bataillon est en garnison Ă Reims.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, le régiment se trouve enfermé dans Metz, et participe aux batailles de Rezonville, de Saint-Privat et de Bellevue. Comme le reste de l'armée impériale française, le régiment sera fait prisonnier de guerre
1871-1914
Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépÎt pour créer le 14e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[16]
En 1881, le 3e bataillon fait partie du corps expéditionnaire pour la campagne de Tunisie.
Ce bataillon reste en Algérie jusqu'en 1888[17].
En 1907, le rĂ©giment est en garnison Ă Narbonne. Durant la rĂ©volte des vignerons du Languedoc en 1907, il est consignĂ© cinq dimanches de suite et son colonel, Louis Nicolas Marmet est mis d'office Ă la retraite[3] - [4]. Cependant, des groupes dâappelĂ©s acclament les manifestants et entonnent l'Internationale. Les 3 bataillons du rĂ©giment sont ensuite envoyĂ© en manĆuvres au camp du Larzac, puis envoyĂ©s en garnison Ă Tulle oĂč ils restent jusqu'au dĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale[18] - [19] - [20].
100e régiment d'infanterie
PremiĂšre Guerre mondiale
Affectation : casernement Tulle, 48e DI, 24e DI, 12e corps d'armée.
1914
1916
Le régiment est actif dans le secteur de Fleury en juillet 1916, date à laquelle le site https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr répertorie des morts à Fleury-devant-Douaumont.
Entre les deux guerres
Le le régiment réintÚgre sa garnison de Tulle.
Le régiment est dissous en [19]
Seconde Guerre mondiale
Formé le par le CMI 12 (Centre Mobilisateur d'Infanterie no 12) et le Bataillon Madeline du 43e Régiment d'infanterie sous le commandement du Colonel Fortet, il appartient à la 51e division d'infanterie. Il est composé de trois bataillons puis de la 14e CDAC (14e Compagnie divisionnaire antichar).
EngagĂ© dans la dĂ©fense de l'agglomĂ©ration lilloise en , le rĂ©giment est transfĂ©rĂ© le 1er dĂ©cembre en Lorraine oĂč il occupe des positions dĂ©fensives dans le Saillant de Longwy ; il y livre de trĂšs durs combats pendant les cinq premier jours de l'offensive allemande. Le , il se replie sur ordre en direction de Toul dont il assure la dĂ©fense Ă partir du . Compris dans la reddition du groupement Dubuisson, le 100e RI est fait prisonnier tout entier le au Sud de Toul.
1945 Ă nos jours
Régiment de réserve, dérivé du 126e Régiment d'Infanterie de Brive, le régiment est créé puis dissous plusieurs fois. Sa derniÚre recréation date de 1986 et il est de nouveau dissous en 1998.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[21] - [22] :
DĂ©corations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Survivance, cette cravate portait aussi la médaille en or de la ville de Milan 1859, remise en 1909, disparue depuis, dont le port n'est actuellement plus autorisé.
Devise
Pro Rege et Patria!
Nous sommes tous grenadiers!Personnages célÚbres ayant servi au 100e RI
Notes et références
- François Sigismond Philippe, baron de Rheinach-Steinbrunn : 1737-1815
- Nicolas Michel Marie Joseph Duprat de Larroquette est né le 13 juin 1797 à Marbella, il deviendra général et décÚdera à Goutz commune de Miélan à l'age de 69 ans en 1867
- Bulletin des lois de la République française, Volume 76, page 1094 Louis Nicolas Marmet est né le à Toulon]
- Le Petit Parisien du 17 juin 1907 page 3/6 - Les Narbonnais acclament le colonel révoqué il est mis d'office à la retraite aprÚs la mutinerie du régiment le
- avec le 17e régiment d'infanterie
- La 2e division était formée du 4e régiment d'infanterie légÚre, des 3 bataillons du 100e de ligne et du 103e de ligne
- Historique du 100e régiment d'infanterie de ligne
- NB : Le drapeau indique qu'il s'est illustré lors de la bataille de Friedland. Il ne s'agit pas du 100e régiment d'infanterie de 1807 qui participe à cette bataille, mais du 25e régiment d'infanterie légÚre
- La 1re brigade était composée des 3 premiers bataillons du 100e régiment d'infanterie de ligne et des 2e et 3e bataillon du 21e régiment d'infanterie légÚre
- La 2e division était formée de la 1re brigade (3 bataillons du 28e léger et 3 bataillons du 103e de ligne) et de la 2e brigade (2 bataillons du 21e léger et 2 bataillons du 100 de ligne)
- Tony Broughton : French Infantry Regiments and the Colonels who Led Them: 1791 to 1815 - Part X: 91e - 100e Regiments
- La 6e division était formée de la 1re brigade (21e léger et 28e léger) et de la 2e brigade (100e de ligne et 103e de ligne)
- La bataille de Saint-Pierre-d'Irube 13 décembre 1813
- La 1re brigade du général Godart était composée des 27e léger et 100e de ligne
- Au début de la campagne de 1815, le 100e régiment d'infanterie était composé d'un état major de 7 officiers et 18 hommes et . Le 1er bataillon comptait 17 officiers et 406 hommes, le 2e bataillon 18 officiers et 406 hommes, le 3e bataillon 9 officiers et 237 hommes soit 44 officiers et 1 049 hommes
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le SiÚge de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Historique sous le IInd Empire et la République : Les régiments d'infanterie (num 91 à 105)
- G. Guiraudet, La Révolte des vignerons de 1907, bulletin no 2 de la SSH, 1992, en ligne sommieresetsonhistoire.org, consulté le 3 août 2008
- Tulle- Conférence historique du 100e R.I.
- BĂ©ziers. Les soldats du 17e, crosses en lâair sur humanite.fr
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- La bataille de Friedland provient du 25e régiment d'infanterie de ligne
Sources et bibliographie
- Commandant Charles Clerc : Campagne du Maréchal Soult dans les Pyrénées Occidentales en 1813-1814
- Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
- Historique du régiment de Rheinach par le Général Louis Auguste Victor Vincent Susane
- Emmanuel May, Histoire militaire de la Suisse et celle des Suisses dans les différents services de l'Europe, t. 6, Lausanne, J. P. Heubach et compagnie, , 492 p. (lire en ligne), Section XIII, chap. 7 (« Régiment épiscopal bùlois de Rheinach »), p. 481
25e léger
Colonels/chefs de brigade du 25e léger
- 1805 : colonel Joseph Morel
- 1807 : colonel Joseph Anselme dit Baptiste
- 1810 : colonel Vincent Marcel Deconchy (**)
- 1813 : colonel Charles François Cresté
- ...
- : colonel HonorĂ© Sarrazin Ripert (° 1794-â 1884)
Guerres de l'Empire
En 1807, le 25e léger s'illustre durant la bataille de Friedland.
En 1850, les 2e et 3e bataillons sont à la division d'occupation en Italie tandis que le 1er bataillon et son dépÎt étaient à Digne.
Second Empire
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légÚre les corps de l'armée française. à cet effet le 25e régiment d'infanterie légÚre prend le numéro 100 et devient le 100e régiment d'infanterie de ligne.