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Ville-Saint-Jacques

Ville-Saint-Jacques est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.

Ville-Saint-Jacques
Ville-Saint-Jacques
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Intercommunalité Communauté de communes Moret Seine et Loing
Maire
Mandat
Philippe Peradon
2023-2026
Code postal 77130
Code commune 77516
DĂ©mographie
Gentilé saint jacques villois
Population
municipale
845 hab. (2020 en augmentation de 13,73 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 79 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 20′ 38″ nord, 2° 53′ 57″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 118 m
Superficie 10,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montereau-Fault-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Ville-Saint-Jacques
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Ville-Saint-Jacques

    GĂ©ographie

    Localisation

    Localisation de la commune de Ville-Saint-Jacques dans le département de Seine-et-Marne.

    La commune est situĂ©e Ă  environ 7 kilomètres au sud-ouest de Montereau-Fault-Yonne et 18 kilomètres au nord-est de Nemours.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Carte orhophotogrammétrique de la commune de Ville-Saint-Jacques.

    L'altitude de la commune varie de 48 mètres Ă  118 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant Ă  environ 98 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classĂ©e en zone de sismicitĂ© 1, correspondant Ă  une sismicitĂ© très faible[2].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Carte des réseaux hydrographique et routier de Ville-Saint-Jacques.

    Le rĂ©seau hydrographique de la commune se compose de l'aqueducs de la Vanne et du Loing, long de 156,88 km[3]. Sa longueur totale sur la commune est de 3,92 km[4].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C : 3,3 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C : 4,5 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 724 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 0,2 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : -3,5 j

    La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[5]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂ®tre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales[7]. Cette Ă©volution peut ĂŞtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve Ă  33 km Ă  vol d'oiseau[8], oĂą la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour 1981-2010[9] Ă  11,6 °C pour 1991-2020[10].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11] - [12].

    Deux espaces protégés sont présents dans la commune :

    • la zone centrale de la rĂ©serve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », crĂ©Ă©e en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (46 056 ha pour la zone centrale). Cette rĂ©serve de biosphère, d'une grande biodiversitĂ©, comprend trois grands ensembles : une grande moitiĂ© ouest Ă  dominante agricole, l’emblĂ©matique forĂŞt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine Ă  l’est. La structure de coordination est l'Association de la RĂ©serve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les RĂ©serves de biosphère françaises[13] - [14].
    • la zone de transition de la rĂ©serve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », crĂ©Ă©e en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (95 595 ha pour la zone de transition). Cette rĂ©serve de biosphère, d'une grande biodiversitĂ©, comprend trois grands ensembles : une grande moitiĂ© ouest Ă  dominante agricole, l’emblĂ©matique forĂŞt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine Ă  l’est. La structure de coordination est l'Association de la RĂ©serve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les RĂ©serves de biosphère françaises[13] - [15].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal de Ville-Saint-Jacques comprend une ZNIEFF de type 2[Note 2] - [16] - [Carte 1], la « vallĂ©e de la Seine entre Vernou et Montereau » (1 626,19 ha), couvrant 8 communes du dĂ©partement[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Ville-Saint-Jacques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [18] - [19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21] - [22].

    Lieux-dits et Ă©carts

    La commune compte 72 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[23] dont la Brosse, la Joie, la Panerée, la Vallée aux Pigeons, l'Épinoy, Belvédèr, le Bois d'Échalas, le Cormier, le Grand Leu, le Liébeau, le Tilloy, les Bondons, les Martinets, les Rôtis, les Vallées, l'Orme des Plantes, l'Orme Nochet, Moraille, la Fosse aux Loups.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,7% ), forêts (8,3% ), zones urbanisées (6,6% ), eaux continentales[Note 6] (2,6% ), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[24].

    Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[25] - [26] - [Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].

    • Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Carte orhophotogrammĂ©trique de la commune.
      Carte orhophotogrammétrique de la commune.

    Planification

    La loi SRU du a incitĂ© les communes Ă  se regrouper au sein d’un Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis d’amĂ©nagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratĂ©gique des politiques publiques Ă  une grande Ă©chelle et Ă  un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Seine et Loing, dont le projet a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© le , portĂ© par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Seine et Loing rassemblant Ă  la fois 44 communes et trois communautĂ©s de communes[27].

    La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[28]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].

    Logement

    En 2016, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 337, dont 96,4 % de maisons et 3,3 % d'appartements.

    Parmi ces logements, 89,9 % étaient des résidences principales, 3 % des résidences secondaires et 7,1 % des logements vacants.

    La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 93,1 % contre 5,9 % de locataires et 1 % logés gratuitement[29] -[Note 7].

    Transports

    La commune est desservie par les lignes d’autocars :

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes Villaen 1171 ; Decima de la vile en 1173[32].

    La ville a été dénommée ainsi car c'était une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Histoire

    Le village de Ville-Saint-Jacques se situe dans le sud de la Seine-et-Marne (rĂ©gion d'Ile-de-France) sur un territoire de 1 075 ha, sur une crĂŞte surplombant la vallĂ©e de la Seine et Ă  quelques kilomètres de l’Yonne (Bourgogne) et du Loiret (Centre), en bordure du futur parc naturel rĂ©gional du Bocage-Gâtinais. La superficie est de 10,6 km2. Ville-Saint-Jacques porte le code Insee 77516 et est associĂ©e au code postal 77130. Il se situe gĂ©ographiquement Ă  une altitude de 100 mètres environ. Il fait partie du canton de Moret-sur-Loing, dĂ©pend administrativement de la sous-prĂ©fecture de Fontainebleau, et a intĂ©grĂ© en 2001, la communautĂ© de communes de Moret Seine et Loing, comptant 21 autres communes avoisinantes pour Ă©largir l’offre des services Ă  la population. Les habitants de Ville-Saint-Jacques s'appellent les Saint-Jacques-Villois et Saint-Jacques-Villoises.

    Le village, outre de posséder une très belle église du XIIe et XVIe siècle en plein cœur du village, est contourné par le sud par l’aqueduc de la Vanne construit à la fin du XIXe siècle, lequel alimente Paris en eau potable.

    On y faisait du brie dit de Ville-Saint-Jacques. Le village possédait jusqu’en 1959 une gare située sur la route de Noisy-Rudignon sur la ligne de Montereau à Château-Landon.

    La vigne était très répandue au XIXe siècle, et l’église recèle un autel de Saint-Vincent, patron des vignerons qu’une confrérie locale, vénère encore. Ville-Saint-Jacques a conservé son âme de petit village doté d’un caractère rural certain, entretenu volontairement par les équipes municipales successives.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    La seigneurie et les terres attenantes furent vendues en 1284 aux Templiers de la commanderie de Dormelles puis dévolues aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[33].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1871 Comte de Froidefond de Florian
    1871 1913 Louis Buffeteau RĂ©Ă©lu en 1874, 1876, 1881, 1884, 1888, 1900, 1904, 1908 et 1912
    1913 1919 Aristide Cretté
    1919 1929 Adolphe Forget RĂ©Ă©lu en 1925
    1929 1934 Louis Buffeteau Maire de Ville-Saint-Jacques (1871 → 1913)
    RĂ©Ă©lu en 1930
    1934 1941 Alexis Coulon
    1941 1953 Henri PĂ©radon RĂ©Ă©lu en 1945 et 1947
    1953 1965 Maurice Maury RĂ©Ă©lu en 1959
    1965 1971 René Paupardin
    1971 1977 Jean Burdillat
    1977 2008 Jean-Claude Valette RĂ©Ă©lu en 1983, 1989, 1995 et 2001
    2008 Francis Duchateau SE DĂ©missionnaire
    [34] En cours
    (au 24 juin 2023)
    Philippe Peradon SE 1er adjoint au maire de Ville-Saint-Jacques (→ 2023)

    Jumelages

    Ville-Saint-Jacques est, avec quatre autres communes du bocage gâtinais (Blennes, Chevry-en-Sereine, Saint-Ange-le-Viel et Villemaréchal), jumelée avec Starzach, une commune d'Allemagne.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [35] - [36].

    Assainissement des eaux usées

    En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Ville-Saint-Jacques est assurée par le SIDASS de Moret Seine et Loing pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [37] - [38] - [39].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[40]. Le SIDASS de Moret Seine et Loing assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à une entreprise privée , dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2025[37] - [41].

    Eau potable

    En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIDEP de la Vallée de l'Orvanne qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [37] - [42] - [43].

    Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[44].

    Population et société

    DĂ©mographie

    Ses habitants sont appelés les Saint-Jacques-Villois[45] et les Saint-Jacques-Villoises[46].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].

    En 2020, la commune comptait 845 habitants[Note 8], en augmentation de 13,73 % par rapport Ă  2014 (Seine-et-Marne : +3,69 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    497478481515596568563620633
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    622627674642639622614581533
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    549544525481448440391442419
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    435393449501580673708718793
    2020 - - - - - - - -
    845--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee Ă  partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ville-Saint-Jacques était renommé pour son fromage, le brie de Ville-Saint-Jacques, qui était un petit brie cendré au charbon de bois, créé au XIXe siècle pour les ouvriers agricoles. De taille modeste (kg), il était affiné pendant plus de huit semaines. Séché grâce à la cendre, il ne coulait pas et était protégé des souillures des insectes, ce qui permettait aux ouvriers de l'emporter comme casse-croûte dans les champs. On le laissait souvent à l'ombre d'un arbre, au bord d'un ruisseau, recouvert d'un linge humide. Chaque ferme en fabriquait aux environs de Ville-Saint-Jacques. Il s'agit donc d'un brie de ménage appelé aussi brie de moisson. Disparu dans les années 1970, il a été remis au goût du jour par un maître-fromager bellifontain, qui l'affine dix semaines durant après l'avoir cendré.

    Le brie est donc désormais fabriqué ailleurs, mais on fait maintenant à Ville-Saint-Jacques un fromage de chèvre, très apprécié dans la région.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2017, le nombre de mĂ©nages fiscaux de la commune Ă©tait de 317, reprĂ©sentant 827 personnes et la mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation de 24 570 euros[51].

    Emploi

    En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone Ă©tait de 120, occupant 374 actifs rĂ©sidants. Le taux d'activitĂ© de la population (actifs ayant un emploi) âgĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  71,7 % contre un taux de chĂ´mage de 5,9 %. Les 22,4 % d’inactifs se rĂ©partissent de la façon suivante : 9,1 % d’étudiants et stagiaires non rĂ©munĂ©rĂ©s, 8,2 % de retraitĂ©s ou prĂ©retraitĂ©s et 5,1 % pour les autres inactifs[52].

    Entreprises et commerces

    En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 60 dont 4 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 11 dans la construction, 13 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 3 dans l’information et communication, 2 dans les activités financières et d'assurance, 1 dans les activités immobilières, 14 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 5 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 7 étaient relatifs aux autres activités de services[53].

    En 2019, 9 entreprises individuelles ont été créées sur le territoire de la commune.

    Au 1er janvier 2020, la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[54].

    Agriculture

    Ville-Saint-Jacques est dans la petite région agricole dénommée la « Bocage gâtinais », à l'extrême sud du département[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 9] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[55].

    Si la productivitĂ© agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tĂŞte des dĂ©partements français, le dĂ©partement enregistre un double phĂ©nomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les annĂ©es 1980, moins dans les annĂ©es 2000) et de rĂ©duction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les annĂ©es 2010[56]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune oĂą le nombre d’exploitations est passĂ© de 15 en 1988 Ă  9 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 61 ha en 1988 Ă  91 ha en 2010[55]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente les principales caractĂ©ristiques des exploitations agricoles de Ville-Saint-Jacques, observĂ©es sur une pĂ©riode de 22 ans :

    Évolution de l’agriculture à Ville-Saint-Jacques entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension Ă©conomique[55] - [Note 10]
    Nombre d’exploitations (u) 15 17 9
    Travail (UTA) 31 22 17
    Surface agricole utilisée (ha) 909 853 822
    Cultures[57]
    Terres labourables (ha) 883 811 813
    Céréales (ha) 577 523 481
    dont blé tendre (ha) 321 285 271
    dont maĂŻs-grain et maĂŻs-semence (ha) 95 24 s
    Tournesol (ha) 84 s s
    Colza et navette (ha) 26 s 153
    Élevage[55]
    Cheptel (UGBTA[Note 11]) 53 23 31

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jacques-le-Majeur (XIIe siècle) : Ă©glise orientĂ©e, Ă  plan en croix latine. L'Ă©glise comprend une nef flanquĂ©e de deux collatĂ©raux. Le chevet est plat. La tour-clocher s'Ă©lève sur le bras nord du transept. Deux chapelles (ou une chapelle et une sacristie) encadrent le bras sud du transept (une au sud et une Ă  l'est). ElĂ©vation extĂ©rieure : La façade est percĂ©e, dans sa partie mĂ©diane, d'une porte plein cintre surmontĂ©e d'une lancette. Les bas-cĂ´tĂ©s sont percĂ©s, cĂ´tĂ© façade comme sur leurs murs gouttereaux, de baies en arc brisĂ© (tiers point) Ă  remplage (deux lancettes et un oculus). L'Ă©glise est Ă©paulĂ©e de contreforts. La tour-clocher, Ă  quatre pignons percĂ©s d'une baie simple puis de lancettes gĂ©minĂ©es Ă  abat-sons, est flanquĂ©e d'une tourelle d'escalier sur sa face nord. On peut admirer :
      • le maĂ®tre autel (XVIIe) en bois peint et dorĂ©
      • une Vierge de PitiĂ© (XVIe)
      • de belles pierres tombales et inscriptions du XVe et XVIe siècles

    Personnalités liées à la commune

    • Xavier de Froidefond de Florian (1850-1931), diplomate, y est nĂ©.
    • Joseph Gelineau (1920-2008), prĂŞtre jĂ©suite, compositeur et liturgiste français. PrĂŞtre modĂ©rateur d'Écuelles, il a Ă©tĂ© de 1979 Ă  1997 curĂ© des « Cinq Clochers » dont fait partie Ville-Saint-Jacques.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Ville-Saint-Jacques », p. 1026–1027

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    10. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
    11. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    • Cartes
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