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The Queen's Own Rifles of Canada

The Queen's Own Rifles of Canada, en abrégé QOR of C, littéralement « Les Carabiniers personnels de la reine du Canada», sont un régiment d'infanterie de la Première réserve de l'Armée canadienne composé d'un bataillon et d'une fanfare. Ayant été fondé en 1860 sous la dénomination de « 2nd Battalion, Volunteer Militia Rifles of Canada », littéralement « 2e Bataillon, Carabiniers de la Milice volontaire du Canada », il est le plus ancien régiment d'infanterie en service ininterrompu au Canada. De 1863 à 1882, il portait le nom de Queen's Own Rifles of Toronto, littéralement « Carabiniers personnels de la reine de Toronto ».

The Queen's Own Rifles of Canada
Photo en couleur de la façade d'un bâtiment brun avec une porte vitrée au centre surmontée d'un insigne militaire
Le manège militaire de Moss Park

Création
Dissolution Toujours actif
Pays Drapeau du Canada Canada
Allégeance Forces armées canadiennes
Branche Armée canadienne (Première réserve)
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie légère
Fait partie de 32e Groupe-brigade du Canada
Garnison Manège militaire de Moss Park à Toronto (Drapeau de l'Ontario Ontario)
Devise In Pace Paratus (« Prêt dans la paix »)
Marche Rapides : The Buffs et The Maple Leaf Forever
Lente : Money Musk
Guerres Rébellion du Nord-Ouest
Seconde Guerre des Boers
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre de Corée
Guerre d'Afghanistan
Commandant Lieutenant-colonel Sandi Banerjee, CD[1]
Commandant historique William Smith Durie (premier commandant)
William Dillon Otter
Colonel en chef Son Altesse Royale la princesse Alexandra, l'Honorable Mme Ogilvy, LG GCVO CD
Emblème Image en couleur d'un insigne militaire composé d'une feuille d'érable d'argent avec, au centre, le chiffre « 2 » d'or sur fond rouge entouré d'un listel de forme ovale vert liséré d'or portant l'inscription « Queen's Own Rifles of Canada » en lettres majuscules d'or surmonté d'une couronne royale au naturel ainsi que, brochant sur la tige de la feuille d'érable, un listel vert liséré d'or portant l'inscription « In Pace Paratus » en lettre majuscules d'or

Le régiment fait partie du 32e Groupe-brigade du Canada au sein de la 4e Division du Canada et il est basé au manège militaire de Moss Park à Toronto en Ontario. Il s'agit de l'unique régiment de carabiniers de son groupe-brigade et de la seule unité de la réserve à avoir le parachutisme comme spécialité. Les membres du régiment sont des soldats s'entraînant à temps partiel afin de servir dans des opérations domestiques ou outremer des Forces armées canadiennes.

The Queen's Own Rifles of Canada perpétuent l'histoire de six bataillons du Corps expéditionnaire canadien (CEC) pour le service outremer de la Première Guerre mondiale : les 3e, 83e, 95e, 166e, 198e et 255e Bataillon « outremer », CEC En 1953, The Queen's Own Rifles of Canada fusionnèrent avec le 1st et le 2nd Canadian Rifle Battalion, littéralement le « 1er » et le « 2e Bataillon carabinier canadien », deux bataillons de la Force régulière créés au début des années 1950 à Valcartier au Québec. Ceux-ci devinrent respectivement les 1er et 2e Bataillon, The Queen's Own Rifles of Canada tandis que le bataillon de réserve devint le 3e Bataillon. En 1968, The Queen's Own Rifles of Canada redevinrent un régiment d'un seul bataillon de la réserve.

L'unité a participé à toutes les campagnes militaires du Canada. Ce sont un total de 2 000 soldats du régiment qui furent tués au combat depuis les premières pertes lors des raids féniens en 1866. En tout, ce sont 44 honneurs de bataille que The Queen's Own Rifles of Canada ont reçus au cours de leur histoire. Sept membres du régiment furent décorés de la croix de Victoria, la plus haute récompense des forces du Commonwealth, six pour leurs actions lors de la Première Guerre mondiale et un lors de la Seconde Guerre mondiale.

Rôle et organisation

Photo en noir et blanc de militaires en formation à l'intérieur d'un bâtiment
The Queen's Own Rifles of Canada dans leur manège militaire en 1910
Un carré vert
Insigne distinctif de la 4e Division du Canada

Tout comme c'est le cas pour les autres unités de la Première réserve de l'Armée canadienne, le rôle des Queen's Own Rifles of Canada est de former des soldats afin de servir de renfort lors des opérations des Forces armées canadiennes ainsi que d'être prêts pour le service actif pour appuyer les autorités civiles lors de catastrophes naturelles dans la région locale. Tous les membres du régiment sont formés en tant que carabiniers. De plus, The Queen's Own Rifles of Canada sont le seul régiment de la réserve à avoir pour spécialité le parachutisme[2]. Ainsi, ses membres formés au parachutisme et aux opérations héliportées servent souvent dans le cadre de l'instruction au parachutisme au sein des Forces armées canadiennes. Bien entendu, en tant qu'unité d'infanterie légère, le rôle des soldats du régiment dans un théâtre militaire, selon la doctrine de l'Armée canadienne, est de se déplacer rapidement à pied afin de se rapprocher de l'ennemi dans le but de l'anéantir[1].

The Queen's Own Rifles of Canada sont un régiment d'infanterie du 32e Groupe-brigade du Canada, un groupe-brigade de la Première réserve de l'Armée canadienne qui fait partie de la 4e Division du Canada[3] - [4]. Le régiment est composé d'un bataillon et d'une fanfare. Son quartier général est situé dans le manège militaire de Moss Park à Toronto en Ontario et il comprend des détachements au centre-ville de Toronto ainsi qu'à Scarborough[1] - [4]. Le bataillon des Queen's Own Rifles of Canada comprend un quartier général de bataillon ainsi que trois compagnies : la 60th Company, la Buffs Company et la Victoria Company, surnommée la « Vics Company »[5]. Le bataillon est commandé par un lieutenant-colonel[6].

La 60th Company (60th Coy) est basée au manège militaire de Moss Park. Il s'agit de la plus grande compagnie de carabiniers et elle comprend la majorité des parachutistes du régiment. La 60th Company est affiliée avec le 60th Regiment, King's Royal Rifle Corps, une unité de la British Army qui a cessé d'exister en 1958 lorsqu'elle a été fusionnée avec d'autres régiments pour former The Rifles[7]. La Buffs Company a été créée récemment et elle était d'abord un peloton de recrues de la Victoria Company. Elle est basée à Scarborough et est responsable de l'entraînement des recrues. Elle est affiliée avec The Buffs (Royal East Kent Regiment) (en), un ancien régiment de la British Army qui a été amalgamé avec d'autres régiments qui forment, de nos jours, le Princess of Wales's Royal Regiment[8]. De son côté, la Victoria Company (Vics Coy) est la compagnie du soutien logistique de combat du régiment et est basée au manège militaire de Moss Park. Elle perpétue l'histoire des Victoria Rifles of Canada qui ont été réduits à un effectif nul en 1965[9].

Histoire

Lignée des Queen's Own Rifles of Canada[10]
Nom Date
Second Battalion Volunteer Militia Rifles of Canada
Queen's Own Rifles of Toronto
2nd Battalion, "Queen's Own Rifles of Canada"
2nd Regiment "Queen's Own Rifles of Canada"
The Queen's Own Rifles of Canada
2nd (Reserve) Battalion, The Queen's Own Rifles of Canada
The Queen's Own Rifles of Canada

Création

Dans la foulée de la Loi de la Milice adoptée en 1859 favorisant l'amalgamation des compagnies de fantassins indépendantes pour former des bataillons, le lieutenant-colonel George Taylor Dennison, alors commandant du District de Toronto, proposa de créer un bataillon en unifiant les quatre compagnies de fantassins de Toronto : les 1st et 3rd Toronto Volunteer Militia Rifle Company (les « 1re » et « 3e compagnie de fusiliers de la milice volontaire de Toronto », la Toronto Highland Volunteer Rifle Company (la « compagnie de fusiliers highlands volontaires de Toronto ») et la Toronto Volunteer Militia Foot Artillery Company (la « compagnie d'artillerie à pied de la milice volontaire de Toronto »)[Note 1]. Cependant, la Loi de la Milice stipulait qu'il fallait au moins six et pas plus de dix compagnies pour former un tel bataillon. Ainsi, il proposa aux compagnies de Barrie et de Brampton de s'y joindre. Cette proposition fut acceptée et le Second Battalion Volunteer Militia Rifles of Canada (Second Bn Vol Mil Rif of C), littéralement le « Second Bataillon de fantassins volontaires du Canada », fut créé le à Toronto par un ordre général de la Milice signé par le lieutenant-colonel Donald Macdonnell, adjudant-général adjoint de la Milice du Haut-Canada. À ce moment, la compagnie de Brampton fut abandonnée et la compagnie de Whitby, la Whitby Volunteer Highland Rifle Company (la « compagnie de fusiliers highlands volontaires de Whitby »), se joignit alors aux quatre compagnies de Toronto et à la Barrie Volunteer Militia Rifle Company (la « compagnie de fusiliers de la milice volontaire de Barrie ») pour former le bataillon[11]. Ainsi, à sa création, le bataillon comprenait quatre compagnies de fantassins et deux compagnies de fantassins highlands. Le premier commandant du bataillon fut le lieutenant-colonel William Smith Durie, un officier diplômé de l'Académie royale militaire de Sandhurst de la British Army en 1828 qui a également servi au sein de plusieurs régiments de cette dernière jusqu'en 1835 avant de devenir un officier de la Milice canadienne en 1838, qui commandait jusque-là la compagnie de Barrie[1]. Il commanda l'unité de 1860 à 1865[12]. Bien que formant officiellement une seule unité, dans les faits, les six compagnies du bataillon ne paradèrent jamais ensemble[Barnard 1].

Compagnies indépendantes amalgamées pour former
le Second Battalion Volunteer Militia Rifles of Canada en 1860[Barnard 1]
Numéro de compagnieNom de la compagnie indépendanteCommandantDate de création de la compagnie
1The Volunteer Militia Rifle Company of BarrieMajor W. S. Durie
2The 1st Volunteer Militia Rifle Company of TorontoCapitaine G. Brooke
3The 3rd Volunteer Militia Rifle Company of TorontoMajor J. Nickinson
4The Toronto Highland Volunteer Rifle CompanyCapitaine A. M. Smith
5The Volunteer Militia Foot Artillery Company of TorontoCapitaine H. Goodwin
6The Volunteer Highland Rifle Company of WhitbyCapitaine J. Wallace

La même année que la création du bataillon, c'est-à-dire en 1860, le prince de Galles, qui devint plus tard le roi Édouard VII, visita le Canada en septembre et le bataillon forma la garde d'honneur. Le , le prince inspecta la garnison de Toronto et la compagnie de Barrie fut appelée à rejoindre le bataillon pour l'occasion, mais pas la compagnie de Whitby. Le , de nouvelles compagnies de Toronto furent ajoutées au bataillon et les compagnies de Barrie et de Whitby redevinrent indépendantes[Note 2]. Ainsi, le bataillon atteignit la taille de dix compagnies[Barnard 1].

Liste des compagnies en 1862[Barnard 1]
Numéro de la compagnie dans le bataillonNom de la compagnie originelleDate de créationCommandant
1Compagnie no 2 de la formation originelleCapitaine D. MacDonald
2Compagnie no 3 de la formation originelleCapitaine Jas. Smith
3Compagnie no 5 de la formation originelleCapitaine P. Paterson
41st Merchant's CompanyCapitaine W. R. Harris
52nd Merchant's CompanyCapitaine Wm. Murray
6Victoria Rifles CompanyCapitaine L. W. Ord
7Civil Service CompanyMajor R. Spence
8Trinity College CompanyMajor R. B. Denison
9University CompanyCapitaine H. Croft
10Compagnie no 4 de la formation originelle (Highland)Capitaine A. J. Fulton

Le , par un ordre général de la Milice, le bataillon fut renommé en « The Queen's Own Rifles of Toronto ». En , une compagnie attachée au bataillon appelée « Upper Canada College Rifle Company », littéralement la « Compagnie de fantassins de l'Upper Canada College », fut créée[10] - [Barnard 1].

Raids féniens

Illustration en couleurs d'une bataille militaire dans une plaine, les militaires du côté gauche portant des uniformes verts et ceux du côté droit des uniformes rouges
Illustration de la bataille de Ridgeway

The Queen's Own Rifles of Toronto furent mobilisés pour le service actif dans la foulée des raids féniens, des attaques menées par les Féniens, des Irlandais basés aux États-Unis, contre les établissements britanniques au Canada dans le cadre de leur lutte contre la présence britannique[Barnard 1] - [13]. En effet, les 11 compagnies du bataillon furent placées en service actif le sous la menace d'une attaque à Niagara. Elles furent envoyées à Port Colborne. Alors que les troupes des Queen's Own Rifles se mettaient en route, les troupes féniennes, sous le commandement du général John O'Neil, capturèrent Fort Érié qui n'avaient aucune force militaire canadienne sur place. Le lendemain, les troupes canadiennes quittèrent Port Colborne en direction de Ridgeway (en) et les éclaireurs du général O'Neil lui rapportèrent cette information si bien qu'il établit une position défensive sur la route en attente des troupes canadiennes. Les Queen's Own Rifles se trouvaient alors en avant-garde et ignoraient totalement la manœuvre du général O'Neil puisqu'aucun moyen de reconnaissance n'avait été fourni au détachement de la part du quartier-général à Ottawa qui contrôlait les forces armées canadiennes. Peu après avoir quitté Ridgeway, les Queen's Own Rifles tombèrent sous le feu ennemi. C'est là que le régiment connut sa première perte fatale, l'enseigne Malcolm McEachren[Barnard 2].

La bataille dura plus d'une heure à la suite de laquelle la position avancée fénienne fut saisie et les troupes ennemies furent repoussées à leur position principale près de Lime Ridge. À ce moment, les Queen's Own Rifles avait utilisé presque toutes leurs munitions et le commandant, le lieutenant-colonel Booker, a donc ordonné qu'un autre bataillon prenne sa relève en plein jour et alors que la bataille était toujours en cours. La relève fut un succès et les Queen's Own Rifles se retrouvèrent en réserve. Le lendemain, le lieutenant-colonel Booker, ayant reçu de fausses informations, crut que la cavalerie avait repoussé les Féniens et ordonna donc la formation d'un carré ; ce qui fut fait par les Queen's Own Rifles qui devinrent ainsi une cible facile pour l'ennemi. Réalisant son erreur, le lieutenant-colonel Booker ordonna de reformer la colonne, mais de la confusion dans les manœuvres causa la retraite des forces canadiennes et les Féniens saisirent l'opportunité pour attaquer. Les troupes canadiennes finirent par reprendre le contrôle et forcèrent les troupes féniennes à se retirer et à retourner aux États-Unis. Les troupes de la colonne de Port Colborne retournèrent alors à Port Colborne avant de rejoindre deux autres colonnes pour occuper la région entourant Fort Érié[Barnard 2].

Photo en noir et blanc d'un groupe d'homme se tenant debout dans un escalier devant la façade d'un bâtiment composée de trois arches
Vétérans des raids féniens de 1866 assemblés devant l'hôtel de ville de Toronto en 1900

Peu de temps après, les gouvernements canadien et américain formèrent une entente où le gouvernement américain s'engagea à ce que les Féniens n'entreprennent plus d'action contre le Canada. En tout, sept soldats des Queen's Own Rifles furent tués au combat au cours de la bataille de Ridgeway le , deux succombèrent à leurs blessures le et 21 furent blessés[1] - [Barnard 2] - [Barnard 3]. Jusqu'en 1870, le régiment fut mis en service actif à quelques reprises sous la menace de raids féniens, mais il ne fut impliqué dans aucun autre incident. Le dernier raid fénien fut celui d'Eccles Hill en 1870[Barnard 4] - [14].

Le , The Queen's Own Rifles of Canada ont formé l'une des gardes d'honneur à l'ouverture du premier parlement provincial de l'Ontario à la suite de la création de la Confédération canadienne. En 1868, une nouvelle loi fédérale sur la Milice fut adoptée obligeant toutes les unités à se réenrôler sous les termes de la nouvelle loi. Cette dernière abolissait le paiement fait pour acquérir l'uniforme. Bien que cette mesure ne valût qu'un montant annuel de $, elle a été très mal reçue par les soldats. D'ailleurs, le gouvernement refusa de fournir des kilts ou de payer pour les acquérir ; ce qui poussa la compagnie highland du régiment à ne pas se réengager. Elle fut officiellement retirée du régiment le . Néanmoins, The Queen's Own Rifles of Toronto furent l'une des premières unités à se ré-enrôler. Le régiment avait alors un effectif initial de 30 officiers et de 288 membres du rang. En , le régiment monta la garde d'honneur lors de la visite du prince Arthur de Connaught à Toronto. Le régiment fournit également une garde composée d'un officier et de 15 soldats à sa résidence[Barnard 4].

Rébellion de la rivière Rouge

Peinture en couleur représentant des hommes embarquant sur de petits bateaux sur une rivière en aval de chutes
L'expédition de la rivière rouge aux chutes Kakabeka (1877) par Frances Anne Hopkins

À la suite de la Confédération canadienne, les droits sur les Territoires du Nord-Ouest furent transférés au gouvernement du Dominion du Canada. Ainsi, en 1869, le gouvernement entreprit l’arpentage de ce territoire, mais les Métis menés par Louis Riel s'y opposèrent. Ils repoussèrent le nouveau gouverneur des Territoires du Nord-Ouest (en), William McDougall, à la frontière et capturèrent le fort Garry dans le but d'établir un gouvernement provisoire. Le gouvernement canadien ne réagit pas immédiatement à cette situation, estimant que les Métis avaient mal été informés des nouveaux événements. Cependant, à la suite de l'exécution de Thomas Scott qui était partisan de l'annexion avec le Canada après un procès sommaire qui causa un émoi au sein de la population de l'Ontario, le gouvernement décida d'agir[15] - [Barnard 4].

C'est ainsi que, le , un contingent militaire placé sous le commandement du colonel Garnet Wolseley fut expédié afin de réprimer la rébellion et d'arrêter ses leaders. Les Queen's Own Rifles of Toronto fournirent un détachement de deux officiers et de 12 soldats au bataillon de ce contingent provenant de l'Ontario nommé « 1st (Ontario) Battalion of Rifles » (le « 1er (Ontario) Bataillon de fusiliers ») commandé par le lieutenant-colonel S. P. Jarvis. Le voyage jusque dans l'Ouest canadien fut difficile d'autant plus qu'il était impossible de passer par les États-Unis à cause des Féniens. Le contingent arriva au fort Garry en et Louis Riel ainsi que ses associés se réfugièrent aux États-Unis. Ainsi, le contrôle fut rétabli et aucune perte ne fut encourue. Plus tard, au cours de la même année, le gouvernement canadien adopta une loi créant la province du Manitoba garantissant les mêmes droits aux Métis et aux loyalistes d'avoir leurs propres gouvernements comme ce fut le cas pour les autres provinces[Barnard 4].

Le , une dixième compagnie, levée sous le commandement du capitaine W. H. Ellis, fut ajoutée au régiment. Elle fut connue sous l'appellation de « Second University Company » (littéralement, la « Seconde Compagnie universitaire »). L'année 1870 vit le départ des dernières troupes britanniques de Toronto. Ainsi, le feu de joie (en) du , à l'occasion de l'anniversaire de la reine, fut effectué pour la première fois sans les réguliers de la British Army. L'année suivante fut la première fois qu'il n'y eut pas de célébration militaire pour l'anniversaire de la reine. Le régiment effectua une garde d'honneur, conjointement avec les 10th Royals, lors de la prorogation de la première Assemblée législative de l'Ontario. Il monta également une garde d'honneur lors de l'ouverture de la seconde Assemblée législative le [Barnard 4].

Émeutes des années 1870

Montage de photographies en noir et blanc
Émeutes de Toronto en octobre 1875
Portrait peint en couleur d'un homme
William Dillon Otter, commandant des QOR of C à partir de 1875

Le , à l'initiative du major Jarvis, les compagnies des Queen's Own Rifles of Toronto furent redésignées par des lettres, c'est-à-dire de A à K, au lieu de nombres. Le , le lieutenant-colonel William Dillon Otter devint le commandant du régiment[Barnard 4].

En , des émeutes éclatèrent à Toronto opposant les orangistes aux catholiques. Le chef de police de Toronto, le major F. C. Draper, un ancien officier des Queen's Own Rifles of Toronto, demanda le renfort des forces militaires pour faire face à ces émeutes. Ainsi, en octobre, les Queen's Own Rifles of Toronto, les 10th Royals et la Governor General's Body Guard furent appelés en renfort. En , le régiment fut de nouveau appelé en renfort après que le maire de Belleville eut demandé l'appui de la milice pour faire face aux émeutes qui éclatèrent lorsque le Grand Trunk Railway effectua de nombreuses mises à pied. Le commandant du régiment dut faire une action en justice pour que la municipalité de Belleville paie les soldats appelés en renfort[Barnard 4].

Rébellion du Nord-Ouest

Le , le régiment changea de nom pour devenir le « 2nd Battalion Queen's Own Rifles of Canada », abandonnant ainsi la mention de Toronto dans son nom[Barnard 5].

Au milieu des années 1880, Louis Riel revint au Canada et organisa un mouvement métis pour s'opposer à la colonisation du territoire qui est, de nos jours, la Saskatchewan par des colons anglophones qui réarrangeaient la distribution des terres selon le système des concessions carrées plutôt que d'après le système seigneurial de la Nouvelle-France de bandes perpendiculaires à la rivière auquel les Métis était habitués de par leurs ancêtres canadiens-français ainsi qu'à la disparition du bison. Le premier incident sérieux survint lors de la bataille du lac aux Canards le où les forces menées par Louis Riel firent des prisonniers et attaquèrent un détachement local de la Police montée du Nord-Ouest[16]. Ensuite, le , les Cris menés par le chef Poundmaker se soulevèrent et massacrèrent plusieurs habitants de Frog Lake[17]. Alors, le gouvernement canadien décida de réagir.

Photographie en noir et blanc de soldats, de gendarmes et d'autres hommes sur des chariots tirés par des bœufs ou se tenant à côté d'eux
Troupes en marche vers Qu'Appelle en 1885

C'est ainsi que, le , The Queen's Own Rifles of Canada furent mobilisés. Le régiment reçut l'ordre de ne fournir qu'un bataillon de 250 hommes. Ainsi, un bataillon en service actif fut créé avec les soldats sélectionnés et placé sous le commandement du lieutenant-colonel A. A. Miller. Les quatre compagnies de ce bataillon abandonnèrent leurs désignations par des lettres et réadoptèrent des numéros. Puisque l'armée ne pouvait fournir de vêtements d'hiver, le conseil municipal de Toronto en fournit aux soldats. Le , le bataillon partit vers l'Ouest canadien à bord d'un train du Canadien Pacifique (CP). En chemin, le train s'arrêta à Carleton Junction où l'unité reçut un drapeau de la part du député William Mulock (en) qui servit auparavant en tant que sergent au sein des QOR of C et qui devint, plus tard, ministre des Postes du Canada (en) et juge en chef de la Cour suprême de l'Ontario (en). La suite du voyage fut difficile, surtout que le chemin de fer du CP, à cette époque, n'était pas encore complètement terminé et il y avait quatre grandes étendues où les rails étaient inexistants. Les soldats traversèrent ces trouées en traîneau à cheval ou à la marche dans le froid de l'hiver où les températures descendaient jusqu'à −21 Celsius. Le bataillon fit même face à des conducteurs de traîneaux qui décidèrent de faire la grève ; le commandant de l'unité a dû les menacer d'arrestation pour les convaincre de préparer les traîneaux. Il rejoignit la colonne du lieutenant-colonel William Dillon Otter avec laquelle il fut envoyé à Battleford où il arriva le . Les forces militaires fortifièrent la ville et assurèrent sa défense[Barnard 6] - [10].

Peinture d'une bataille
La bataille de Cut Knife (1885) par Fred Curzon

Le , la colonne d'Otter, incluant la compagnie no 1 et le corps d'ambulance des QOR of C, partit en direction du campement de Poundmaker près de la crique de Cut Knife. Aussitôt arrivée, le lendemain, elle se fit attaquer par les Cris. Les troupes canadiennes furent encerclées par les Amérindiens, mais elles effectuèrent une manœuvre de repli sous contact en maintenant un feu continu de sorte que les Cris ne poursuivirent pas l'attaque. Les QOR of C eurent cinq blessés, mais aucune perte fatale. La colonne retourna à Battleford. Le , le père Cochin, un missionnaire catholique qui avait été fait prisonnier par Poundmaker, arriva à Battleford avec une proposition de paix avec des conditions de la part du chef cri, mais il fut renvoyé avec pour réponse que seulement une capitulation inconditionnelle sera acceptée[Barnard 6].

Peinture d'une bataille
La prise de Batoche (1885) par Fred Curzon
Peinture montrant des Amérindiens assis au sol et se tenant debout devant un officier militaire assis sur une chaise avec d'autres hommes en uniforme se tenant debout derrière lui, avec des tipis en arrière-plan
La reddition de Poundmaker au major-général Frederick Middleton

À la suite des batailles de Batoche et de la coulée des Tourond ainsi qu'à la capitulation de Louis Riel, la colonne du major-général Frederick Middleton vint rejoindre la colonne d'Otter à Battleford. L'anniversaire de la reine fut célébré par un imposant feu de joie (en) des deux colonnes incluant des tirs d'artillerie et de carabines. Cette démonstration de force encouragea la capitulation de Poundmaker le . Ce dernier ainsi que d'autres chefs et deux guerriers qui avait assassiné des hommes blancs furent arrêtés ; les autres Amérindiens furent renvoyés[Barnard 6].

Le , la colonne de Middleton quitta Battleford pour rejoindre la colonne du général Thomas Bland Strange (en) afin de capturer le chef Big Bear. Le , la colonne d'Otter, incluant tout le bataillon des QOR of C, reçut l'ordre de se rendre au nord au lac Turtle (en) en Saskatchewan afin de couper la retraite de Big Bear. Elle arriva à l'extrémité sud du lac le , mais, le même jour, Big Bear passa du côté nord. Elle passa plusieurs jours à rechercher Big Bear dans la région sans succès, puis, elle retourna à Battleford le . Le lendemain, Big Bear se rendit à la Police montée du Nord-Ouest au fort Carlton, marquant la fin de la campagne[Barnard 6].

Photographie en noir et blanc de militaires en formation avec des spectateurs derrière eux
The Queen's Own Rifles of Canada à la gare du Canadien Pacifique à leur retour à Toronto en 1885 après la rébellion du Nord-Ouest

Le , les troupes de la Milice canadienne entreprirent le chemin du retour tandis que les troupes régulières demeurèrent dans l'Ouest canadien pour appuyer la Police montée du Nord-Ouest. Le voyage du retour se fit principalement en bateau, incluant des portages en train. Les QOR of C furent de retour à Toronto le où ils furent accueillis par le lieutenant-gouverneur de l'Ontario et la maire de la ville. Le , le régiment parada dans son manège militaire pour le dévoilement, par le gouverneur général, d'une plaque commémorative à la mémoire de ceux qui sont tombés en servant dans la colonne de Battleford en 1885. Cette plaque se trouve toujours dans le manège militaire des QOR of C[Barnard 6].

Une autre parade digne de mention est celle tenue le lorsque le major-général son altesse royale le duc de Connaught passa par Toronto lors de son retour d'Inde[Barnard 7].

Seconde Guerre des Boers

Photo en noir et blanc d'un défilé militaire dans une rue
Le premier contingent canadien défilant dans la ville de Québec avant de partir pour la guerre en Afrique du Sud

En , la République sud-africaine du Transvaal et l'État libre d'Orange déclarèrent la guerre à la Grande-Bretagne. Au Canada, l'opinion publique était partagée quant à la participation des troupes canadiennes : les Canadiens français s'y opposaient tandis que les Ontariens la supportaient. Ainsi, en guise de compromis, le gouvernement canadien décida d'envoyer un contingent de 1 000 hommes seulement[Barnard 7]. Il s'agit du premier déploiement outremer des Forces armées canadiennes[18].

Toronto devait fournir les 125 hommes pour former la compagnie C du 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment (RCR), littéralement le « 2e (Service spécial) Bataillon, Régiment canadien royal », qui était placé sous le commandement du lieutenant-colonel William Dillon Otter. Le commandant adjoint du bataillon était le major L. Buchan qui a servi auparavant avec les QOR of C. Le commandant de la compagnie C était le capitaine R. K. Barker des QOR of C. En plus de ces officiers, les QOR of C fournirent son quota de volontaires avec trois sergents, un clairon et 29 soldats du rang. De plus, d'autres membres des QOR of C réussirent à se faire sélectionner sous les quotas de d'autres régiments[10] - [Barnard 7].

Le , la compagnie C partit de Toronto en train et, le , embarqua à bord du S.S. Sardinian à Québec. Elle arriva au Cap en Afrique du Sud le . Dès le lendemain, le contingent canadien prit le train pour se rendre à Belmont dans l'État libre d'Orange. Au départ, les Britanniques voulaient utiliser les Canadiens en tant que renforts pour leurs unités, mais des représentants du gouvernement canadien les convainquirent de conserver l'identité régimentaire du RCR. C'est ainsi que ce dernier commença son entraînement[Barnard 7].

En , le colonel Pilcher du Bedfordshire Regiment (en) forma un contingent pour prendre la relève à la petite ville de Douglas (en) dans le Cap du Nord qui était assiégée. La compagnie C fut sélectionnée puisqu'elle était la plus avancée dans l'entraînement. Le , la colonne partit de Belmont en chariots. Le lendemain, elle effectua une attaque par encerclement qui fut un succès puisque les pertes furent peu nombreuses et que 46 prisonniers furent capturés. Le , la colonne revint à Belmont. Bien que l'engagement fût mineur, il constitue le baptême du feu du RCR[Barnard 7].

Le , le RCR, au sein de la 19e Brigade avec des régiments de la British Army, effectua une attaque à la rivière Modder dans le cadre de la bataille de Paardeberg pour libérer la ville de Kimberley assiégée. Au cours de cette bataille, le RCR encourut 116 pertes. Un membre des QOR of C fut tué, le fusilier C. E. E. Jackson, et six autres furent blessés[Barnard 7].

Dans les semaines qui suivirent, les troupes canadiennes et britanniques avancèrent lentement contre les troupes du général boer Piet Cronjé. Le correspondait à une fête nationale pour les Boers qui célébraient une défaite précédente des Britanniques lors de la bataille de Majuba en 1881. Le commandant en chef des forces britanniques, le maréchal Lord Frederick Roberts, voulait remettre le pointage à zéro en menant une attaque réussie le même jour. C'est ainsi que la 19e Brigade mena une attaque surprise dans la nuit du 26 au . L'ordre d'attaque a été sonné par le clairon D. F. Williams des QOR of C. Il s'agit de la première bataille sérieuse de l'histoire des troupes canadiennes outre-mer. Les Boers se rendirent au lever du jour. Après la bataille, Lord Roberts vint personnellement féliciter le régiment. Par la suite, la 19e Brigade fut envoyée pour prendre Bloemfontein, la capitale de l'État libre d'Orange. Plusieurs batailles se déroulèrent en chemin, mais la ville fut capturée. Durant ce temps, une épidémie de fièvre typhoïde se déclencha et deux soldats des QOR of C en moururent. À partir de là, la 19e Brigade fut envoyée vers Pretoria, la capitale du Transvaal. Encore une fois, plusieurs batailles se déroulèrent en chemin. En juin, Pretoria se rendit. En tout, du au , la 19e Brigade a participé à la prise de dix villes, a combattu dans dix engagements majeurs en plus de 27 autres batailles, dont 21 en seulement 30 jours. En tout, trois membres des QOR of C perdirent la vie en Afrique du Sud au cours de la Seconde Guerre des Boers[Barnard 7].

La suite de la guerre se transforma en guérilla et le RCR y participa peu. La compagnie C fut affectée à des tâches de sécurité au pont ferroviaire à la rivière d'Olifant. En , le contrat d'un an des troupes de la Milice canadienne arriva à terme. Ainsi, tous les réservistes s'embarquèrent pour retourner au Canada, seules les troupes régulières demeurèrent en Afrique du Sud deux semaines de plus. La compagnie C fut de retour à Toronto le [Barnard 7].

En plus des soldats de la compagnie C, les QOR of C fournirent des renforts pour le Royal Canadian Regiment, pour le 1st Battalion Canadian Mounted Rifles ainsi que pour le contingent d'artillerie. Ils fournirent également 15 soldats pour rejoindre un bataillon formé afin de prendre la relève du 100th Leinster Regiment (Royal Canadians) (en) au devoir de garnison à Halifax en Nouvelle-Écosse[Barnard 7].

Développement du régiment dans les années 1900 et 1910

Photo en noir et blanc de militaires en uniforme en formation incluant une fanfare à la gauche de la formation principale et un militaire monté à cheval se tenant devant celle-ci
The Queen's Own Rifles of Canada devant leur manège militaire en 1901

Le , le bataillon devint un régiment et fut renommé en « 2nd Regiment "Queen's Own Rifles of Canada" ». Le roi Édouard VII envoya son altesse royale le duc de Cornwall et de York, le futur Georges V, et la duchesse, la future reine Marie, faire une tournée au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande afin de reconnaître la bravoure de leurs soldats au cours de la Guerre d'Afrique du Sud. C'est ainsi que le duc et la duchesse se rendirent à Toronto le . C'est là que se tint la plus grande parade de l'histoire de la Milice au Canada avec environ 11 000 soldats, dont 687 des QOR of C. Le duc remit en personne les médailles de campagne d'Afrique du Sud. Une particularité notable de cette parade est que la musique jouée durant l'inspection fut l'Ô Canada, qui était une nouvelle chanson à l'époque. Elle fut choisie pour rendre hommage au Québec puisqu'elle a été composée par un Canadien français. Au cours de cette visite royale, les QOR of C effectuèrent trois gardes d'honneur, une à l'arrivée du duc et de la duchesse, une deuxième à l'arrivée du gouverneur général et une dernière au départ du duc et de la duchesse. Le suivant, le régiment tint un service commémoratif pour la reine Victoria en l'église St. Andrew[Barnard 7].

En 1902, un contingent représentant tous les régiments canadiens fut formé pour participer au couronnement du roi Édouard VII et de la reine Alexandra. Ce contingent fut placé sous le commandement du lieutenant-colonel H. M. Pellatt. Ce dernier insista pour que les troupes canadiennes soient précédées par une fanfare canadienne lors du défilé à Londres, mais le gouvernement n'avait pas prévu de budget à cet effet. Il finança donc lui-même l'envoi de la fanfare de clairons des QOR of C. Le contingent arriva en Angleterre le et fut inspecté par son altesse royale le duc de Connaught le , puis, le , par le maréchal Lord Roberts. Cependant, pour des raisons de santé, le couronnement du roi fut remis au au lieu de . Le , le contingent canadien fut inspecté par son altesse royale le prince de Galles, la reine Alexandra et la princesse de Galles. Cependant, il quitta l'Angleterre pour rentrer au pays le avant le couronnement du roi[Barnard 7].

Le , par l'Ordre général no 72, le régiment fut réorganisé en deux bataillons faisant partie de la Milice active non permanente[10] - [19]. Le de la même année, le maréchal Lord Roberts devint le colonel honoraire des QOR of C, position qu'il occupa jusqu'à son décès le . Le suivant, le régiment défila pour la première fois avec deux bataillons. À l'époque, le colonel Sir Henry Mill Pellatt commandait le régiment tandis que le lieutenant-colonel P. L. Mason commandait le 1er Bataillon et le lieutenant-colonel E. F. Gunther le 2e Bataillon. Lors de cette réorganisation, les deux bataillons avaient chacun huit compagnies portant des numéros au lieu de lettres jusqu'au où elles réadoptèrent les lettres. Le même jour, un détachement de mitrailleuses de 25 soldats, appelé le « Maxim », et un corps de transmission furent créés au sein du régiment. De plus, le régiment comprenait alors également une section de pionniers et une section de brancardiers[Barnard 8].

En 1908, dans le cadre du tricentenaire de la fondation de Québec, le régiment se rendit à Québec, avec un bataillon de dix compagnies, en tant que composante de la brigade de Toronto, pour participer aux cérémonies militaires dont un passage en revue par son altesse royale le prince de Galles[Barnard 7]. En 1910, le régiment célébra son 50e anniversaire. La même année, en août, il se rendit en Angleterre pour des entraînements au niveau divisionnaire avec la British Army. Il revint au Canada à la fin septembre[Barnard 9]. Le , un corps de cadets portant l'insigne des QOR of C fut créé. Le , par l'ordre de la Milice no 85, les QOR of C furent nommés, par le roi George V, régiment allié aux Buffs (Royal East Kent Regiment) (en) de la British Army, faisant ainsi suite à leur rapprochement lors de l'exercice de manœuvres de 1910[Barnard 8].

Première Guerre mondiale

Photographie en noir et blanc de soldats assis dans une tranchée en train de manger
Soldats canadiens dans une tranchée en France en 1916

Dans le cadre de la Première Guerre mondiale, The Queen's Own Rifles of Canada ont déployé six bataillons outremer au sein du Corps expéditionnaire canadien (CEC). Cinq de ceux-ci servirent à renforcer d'autres bataillons une fois arrivés en Europe, seul le 3e Bataillon (Toronto Regiment), CEC combattit au front en tant qu'unité[20]. En plus du personnel de ces six bataillons, les QOR of C ont fourni des volontaires pour servir au sein de d'autres bataillons du CEC, même que, pour certains de ceux-ci, ils ont fourni davantage de soldats que les régiments qui perpétuent ces bataillons de nos jours[Barnard 8].

Nombre de volontaires des QOR of C ayant servi au sein de bataillons du CEC non perpétués par les QOR of C[Barnard 8]
Bataillon Officiers Membres du rang
19e Bataillon, CEC 7 251
35e Bataillon, CEC 15 422
58e Bataillon, CEC 3 210
74e Bataillon, CEC 8 365
81e Bataillon, CEC 6 295
123e Bataillon, CEC 2 227
216e Bataillon, CEC 3 49
Autres bataillons 938

En tout, ce sont 1 254 membres du régiment qui furent tués au combat au cours de la Première Guerre mondiale[4]. Six militaires qui ont servi avec The Queen's Own Rifles of Canada ont été décorés de la croix de Victoria, la plus haute récompense des forces du Commonwealth, pour leurs actions au cours de la Première Guerre mondiale[21].

Entre-deux-guerres

À la suite de la fin de la Première Guerre mondiale, il y avait des désaccords quant à la succession du 3e Bataillon, CEC. Certains voulaient qu'ils soient intégré et perpétué par les QOR of C tandis que d'autres voulaient plutôt qu'il demeure comme une unité distincte sous le nom de « Toronto Regiment » (« Régiment Toronto ») allant même jusqu'à demander que cela soit les QOR of C qui soient intégrés dans cette nouvelle unité. Le , le débat fut réglé par la promulgation de l'ordre général no 66 qui réorganisa la Milice canadienne. Celui-ci laissa le régiment des QOR of C comme avant la guerre, mais le renomma en son nom actuel, « The Queen's Own Rifles of Canada », abandonnant ainsi la mention du « 2d Regiment » (« 2e Régiment ») dans son nom. L'ordre créa aussi une nouvelle unité, appelée « Toronto Regiment », qui fut autorisée à perpétuer le 3e Bataillon, CEC[10] - [Barnard 10].

Lors de cette réorganisation du , les QOR of C, sous le commandement temporaire du lieutenant-colonel Royce, furent organisés en un régiment de quatre bataillons : le « 1st Battalion (83rd Battalion, CEF) » et le « 2nd Battalion (95th Battalion, CEF) » au sein de l'ordre de bataille de la Milice active non permanente ainsi que le « 3rd Battalion (166th Battalion, CEF) » et le « 4th Battalion (255th Battalion, CEF) » au sein de l'ordre de bataille de la Réserve[10]. Le 1er Bataillon était alors commandé par le lieutenant-colonel A. J. E. Kirkpatrick ayant servi avec le 3e Bataillon, CEC tandis que le 2e Bataillon était commandé par le lieutenant-colonel W. C. Mitchell ayant servi avec le 18e Bataillon, CEC. En 1922, le brigadier-général J. A. Gunn devint le commandant du régiment tandis que le major-général Sir W. D. Otter demeura en tant que colonel honoraire[Barnard 10].

Le , le 4e bataillon devint le « 5e Bataillon (255th Battalion, CEF) » et un nouveau 4e bataillon, nommé « 4e Bataillon (198th Battalion, CEF) », fut créé et faisait partie de l'ordre de bataille de la Réserve[22]. Du au , les Buffs (en), envoyèrent un détachement pour rendre visite aux QOR of C à l'occasion du 50e anniversaire de service de Sir Henry Pellatt[Barnard 10]. Le 1er décembre de la même année, un 6e bataillon fut créé et les bataillons existants du régiment furent renommés ainsi : « 1er Bataillon (3rd Battalion, CEF) », « 2e Bataillon (83rd Battalion, CEF) », « 3e Bataillon (95th Battalion, CEF) », « 4e Bataillon (166th Battalion, CEF) » et « 5e Bataillon (198th Battalion, CEF) ». Le nouveau bataillon fut nommé « 6e Bataillon (255th Battalion, CEF) » et faisait partie de l'ordre de bataille de la Réserve[10] - [23].

Le , Sa Majesté la reine Mary accepta de devenir colonel en chef des Queen's Own Rifles of Canada, le seul régiment au Canada à avoir cet honneur. Du au , c'est au tour des QOR of C d'envoyer un détachement rendre visite aux Buffs en Angleterre à l'occasion du 75e anniversaire du régiment. Le , dans le cadre d'une réorganisation de la Milice canadienne visant à réduire le nombre de bataillons, les 1er et 2e Bataillons des Queen's Own Rifles fusionnèrent et les bataillons de l'ordre de bataille de la Réserve furent dissous[24]. Ainsi, The Queen's Own Rifles of Canada redevinrent un régiment à un seul bataillon[10]. Le , Sa Majesté le roi George VI et la reine Elizabeth visitèrent Toronto et les QOR of C formèrent la garde d'honneur au moment de leur départ[Barnard 10].

Seconde Guerre mondiale

Rectangle divisé en diagonal du coin inférieur gauche au coin supérieur droit avec la moitié gauche en gris et la moitié droite en vert
Insigne distinctif de la 7e Division d'infanterie canadienne (en)

Le Canada déclara la guerre à l'Allemagne le . Le pays forma alors deux divisions pour le service outre-mer, mais les Queen's Own Rifles of Canada n'en faisaient pas partie. Ceux-ci reçurent leur ordre de mobilisation le . Plus tard, l'ordre général no 50 avança la date de mobilisation au [10]. L'unité mise en service actif fut nommée « The Queen's Own Rifles of Canada, CASF » et le lieutenant-colonel H. C. MacKendrick, qui avait servi lors de la Première Guerre mondiale, fut nommé commandant de cette unité. Le , le Canada entra en guerre contre l'Italie. Le même jour, le lieutenant-colonel MacKendrick envoya un télégramme à la reine Mary, colonel en chef du régiment, pour lui annoncer que son régiment était mobilisé au sein de la 3e Division canadienne. Le régiment recruta jusqu'au pour atteindre un effectif de 900 hommes. Le , le bataillon se rendit au camp Borden en Ontario pour s'entraîner[Barnard 11].

Le , le 2e Bataillon des QOR of C fut formé sous le commandement du lieutenant-colonel Baptist Johnson en tant que bataillon de réserve. Ainsi, le bataillon en service actif devint le 1er Bataillon des QOR of C. Le , le régiment mobilisa le 3rd Battalion, The Queen's Own Rifles of Canada, CASF pour le service actif. Celui-ci servit pour la défense territoriale du Canada en tant que composante de la 20e Brigade d'infanterie canadienne de la 7e Division d'infanterie canadienne (en). Il fut dissous le . Le , le régiment mobilisa le 4th Battalion, The Queen's Own Rifles of Canada, CIC, CAOF pour le service actif. Celui-ci servit avec la Force d'occupation de l'Armée canadienne en Allemagne. Le 4th Battalion, The Queen's Own Rifles of Canada, CIC, CAOF fut dissous le [10].

En tout, ce sont 449 membres du régiment qui furent tués au cours de la Seconde Guerre mondiale[4] - [10]. Le sergent Aubrey Cosens des Queen's Own Rifles of Canada a été décoré de la croix de Victoria pour ses actions au cours de la Seconde Guerre mondiale[21].

1er Bataillon

À la fin juillet, le 1er Bataillon reçut l'ordre qu'il sera envoyé à Terre-Neuve et il envoya son avant-garde le suivant. Le reste du bataillon prit le train, le , de Toronto à Montréal où il embarqua à bord du Duchess of Richmond le lendemain pour se rendre à Terre-Neuve[Barnard 11] Il arriva le et fut dépêche, en train, vers Gander où le lieutenant-colonel MacKendrick prit le commandement de la part du Black Watch. Le rôle du bataillon à Terre-Neuve était d'assurer la sécurité intérieure, d'appuyer la Milice terre-neuvienne et de protéger l'aéroport contre le sabotage ainsi que de surveiller d'autres endroits stratégiques. De plus, l'unité continua à s'entraîner. Le bataillon commença à retourner au Canada le et le dernier contingent arriva à Halifax en Nouvelle-Écosse le . Le régiment fut stationné au camp Sussex au Nouveau-Brunswick où il poursuivit son entraînement[Barnard 12].

Soldats en uniforme en une rangée pointant une mitrailleuse et portant des casques
Soldats canadiens en Angleterre en 1942

Le , le 1er Bataillon reçut l'ordre d'avertissement de partir pour l'Angleterre. Le , il fut inspecté par le gouverneur général accompagné de Son Altesse Royale la princesse Alice. Le , il prit le train pour se rendre à Halifax[Barnard 12]. Le ,il embarqua à bord du H.M.T. Strathmore avec un effectif de 41 officiers, 50 sous-officiers et 794 caporaux et fusiliers. Il arriva à Gourock en Écosse huit jours plus tard et se rendit aussitôt à Aldershot en Angleterre pour s'entraîner. Le , le commandant du régiment, le lieutenant-colonel MacKendrick, ainsi que le major W. T. Barnard dînent avec la reine Mary. Le , la reine Mary inspecta, pour la première fois, son bataillon. Le , le bataillon fut transféré à Pippingford Park. Le , la fanfare des QOR of C se rendit à Londres et diffusa sur le réseau de la BBC[Barnard 13].

En 1942, le rôle du Corps canadien était de servir de force pour contrer une invasion sur la côte dans la région de Sussex en Angleterre tout en continuant son entraînement. Le , le bataillon des QOR of C fut transféré à Eastbourne, puis, le , à Hassocks. C'est là que le bataillon subit sa première perte, le caporal Marshall, mort d'un accident de la route. Le , le bataillon fut de nouveau transféré, cette fois à Wykehurst Park[Barnard 13]. En 1943, l'entraînement changea de nature et mit davantage l'accent sur l'invasion. Il participa à des exercices au niveau d'armées avec la British Army. Le , le bataillon fut, encore une fois, transféré, cette fois à Shoreham. Le , le bataillon reçut la visite de l'archevêque anglican Derwyn Owen (en) de Toronto qui a servi avec les QOR of C. D'ailleurs, son fils, le lieutenant David Owen, servait alors au sein du 1er Bataillon. Plusieurs hommes moururent d'accidents durant l'entraînement qui suivit. Le , il fut stationné à Bournemouth. Le , le bataillon reçut la visite d'un détachement des Buffs (en). Les QOR of C leur rendirent la politesse en envoyant un détachement leur rendre visite à Cantorbéry le . Durant ce temps, le bataillon avait été transféré à Horndean, puis, le , au camp Chilworth. Les troupes s'entraînèrent en vue du débarquement du Jour J, bien qu'elles l'eussent ignoré, seul le commandant du bataillon étant alors au courant. Le , le roi George VI inspecta les QOR of C[Barnard 14].

Fantassins canadiens à bord de bateaux d'assaut lors du débarquement en Normandie
Photographie en noir et blanc d'un char militaire avec des soldats dans un champ devant un bâtiment en ruine
Des soldats des Queen's Own Rifles of Canada près de Carpiquet en France le

Le , le 1er Bataillon des QOR of C embarquait sur des navires pour prendre part le lendemain matin au débarquement en Normandie dans le cadre de l'opération Overlord. Seul régiment de Toronto à y participer, il avait pour objectif Bernières-sur-Mer[Barnard 14]. Il participa à cette opération sous le commandement du lieutenant-colonel J. G. Spragge en tant que composante de la 8e Brigade d'infanterie canadienne de la 3e Division d'infanterie canadienne[10]. Les pertes furent nombreuses pour les QOR of C. En fait, avec 56 morts au combat, il s'agit de l'unité canadienne qui a perdu le plus d'hommes lors de cette opération. Le , le bataillon fut placé sous le commandement de la 2e Brigade blindée canadienne. Le lendemain, il participa à l'assaut sur Le Mesnil-Patry. L'attaque ne fut pas un succès mais réussit tout de même à désorganiser l'ennemi. Le bataillon perdit un officier et 53 soldats tués au combat lors de cette opération. Il ne fut plus impliqué activement au combat jusqu'au [Barnard 15].

Carte représentant la bataille de Caen
Photo en noir et blanc de militaires marchant sur un sentier avec les mains en l'air et de d'autres militaires se tenant debout à côté du sentier les regardant
Membres de la Luftwaffe faits prisonniers par la 8e Brigade d'infanterie canadienne durant une attaque contre une usine à Ranville en France le

Le , le bataillon participa à l'opération Windsor, une offensive canadienne lors de la bataille de Caen. À partir de là et jusqu'au , il occupa un saillant et fut victime de nombreux bombardements jusqu'à ce que l'ennemi soit repoussé par un assaut de bombardiers et que Caen soit capturée. Au cours de cette période du 3 au , le bataillon perdit deux officiers et 17 soldats morts au combat. Dans les jours qui suivirent, le bataillon effectua des patrouilles jusqu'à ce qu'il soit relevé par Les Fusiliers du Mont-Royal le . Le , le bataillon des QOR of C participa à l'opération Atlantic, l'offensive canadienne dans le cadre de l'opération Goodwood, avec pour mission de capturer le village de Giberville. Le village fut capturé, mais le bataillon eut trois officiers et 13 soldats tués au combat. Environ 200 ennemis morts furent retrouvés dans la région et 600 prisonniers furent capturés. Le bataillon occupa le village jusqu'au lorsqu'il fut transféré à Grentheville. Dans un rôle statique jusqu'au , le bataillon perdit un officier mort au combat. Le bataillon quitta Grentheville le pour occuper, le lendemain, une position sur la crête de Bourguébus où le bataillon perdit un fusilier mort au combat. Le bataillon fut relevé le par The Lincoln and Welland Regiment et retourna à Fontaine-Henry pour une période de repos, la première nuit du bataillon en 56 jours sans incident. Le bataillon retourna à la ligne de front le pour participer à l'opération Totalize, l'offensive finale de la bataille de Normandie jusqu'au . Au cours de cette opération, 16 soldats furent tués. Le , le bataillon fut envoyé à Le Mesnil-Robert pour prendre part à l'opération Tractable le lendemain avec pour objectif Maizières qu'il atteignit sans problème majeur. Le , il se rendit à Damblainville, puis, le , à Grand-Mesnil où il effectua des assauts et des patrouilles jusqu'au [Barnard 15].

Prisonniers allemands marchant à Boulogne peu après sa capture

À partir de , le bataillon prit part à l'opération Tallulah, une poursuite de l'ennemi en retraite. Le , le lieutenant-colonel Spragge fut nommé commandant de la 7e Brigade d'infanterie canadienne et le major S. M. Lett devint commandant du bataillon des QOR of C. Le même jour, le bataillon atteignit une position tout juste au sud de Brionne où il fut accueilli par une foule de civils. Après quelques attaques, la bataillon traversa la Seine le à Elbeuf et se rendit jusqu'à Neufchâtel. Le , il atteignit Méneslies en débusquant des ennemis en route. Le , il traversa la Somme à Abbeville et se rendit jusqu'à Montreuil-sur-Mer. Le lendemain, il atteignit un petit village à l'est de Boulogne où il effectua des patrouilles en préparation d'un assaut sur Boulogne, qui était défendue par une garnison fortifiée d'environ 10 000 hommes, pour prendre le contrôle du port. Le , les Allemands permirent aux civils de quitter la ville et 8 000 d'entre eux furent pris en charge par les détachements des Affaires civiles canadiennes. L'assaut fut connu sous le nom d'opération Wellhit au cours de laquelle le bataillon des QOR of C, avec Le Régiment de la Chaudière, reçut pour objectif la moitié nord de Boulogne. L'offensive commença le . L'opération dura jusqu'au lorsque la ville tomba totalement sous le contrôle canadien. Les deux brigades canadiennes ont fait un total de plus de 8 600 prisonniers. Le bataillon des QOR of C subit deux officiers et 16 soldats tués au combat en plus de nombreux blessés. Dès le soir du même jour, des éléments furent dépêchés en reconnaissance autour de Wissant près de Calais. Le lendemain, le bataillon se rendit occuper des positions défensives au mont Couple à Hervelinghen à partir d'où il envoya des éléments de reconnaissance à Escalles qu'il devait capturer, mais l'ennemi s'était déjà retiré[Barnard 16].

Le , le bataillon fut envoyé à Mesnil et placé sous le commandement direct de la 3e Division canadienne pour prendre part à l'opération Undergo, c'est-à-dire la capture de Calais. Le , il se rendit à une position avancée à Marck, une banlieue de Calais. Les négociations pour la reddition des Allemands ont échoué, mais un cessez-le-feu de 24 heures a tout de même été conclu pour permettre aux civils de quitter la ville. Le lendemain, après un bombardement aérien, l'assaut commença et fit aussitôt 900 prisonniers. Le lendemain matin, le bataillon se rendit dans le quartier du Courgain et poursuivit son avance vers le centre de Calais avant d'apprendre que le commandant allemand s'est rendu. En tout, 7 000 prisonniers furent capturés à Calais et l'ensemble du Pas-de-Calais fut libéré, y compris tous les ports de la Manche[Barnard 16].

Le 1er Bataillon combattit dans le Nord-Ouest de l'Europe jusqu'à la fin du conflit. Il fut dissous le [10].

Histoire récente (depuis 1951)

Le , The Queen's Own Rifles of Canada mobilisèrent deux compagnies temporaires pour le service actif, les compagnies E et F[25]. La compagnie F servait surtout pour fournir des renforts à la compagnie E. Le de la même année, le personnel de la compagnie E fut transféré au 1st Canadian Rifle Battalion qui servit en Allemagne avec l'OTAN. Le , le personnel de la compagnie F fut transféré au 2nd Canadian Rifle Battalion qui servit en Corée avec l'ONU[26]. Les deux compagnies furent dissoutes le [10] - [27].

Le , The Queen's Own Rifles of Canada fusionnèrent avec deux bataillons de la Force régulière : le 1st et le 2nd Canadian Rifle Battalion. Le 1st Canadian Rifle Battalion avait été créé à Valcartier au Québec le tandis que le 2nd Canadian Rifle Battalion avait été créé le également à Valcartier[10]. Ils devinrent respectivement le 1er et le 2e bataillon, The Queen's Own Rifles of Canada tandis que le bataillon de réserve à Toronto devint le 3e bataillon[27] - [28]. En 1954, le 2e bataillon fut déployé en Corée dans le cadre de la guerre de Corée. Quatre membres du régiment perdirent la vie au cours de la Guerre de Corée, trois furent tués accidentellement et un fut noyé[Barnard 3]. En 1955, il fut déployé en Allemagne dans le cadre de la contribution canadienne à la mission de l'OTAN. De 1960 à 1963, il fut relevé par le 1er bataillon[4].

De 1963 à 1968, le régiment comprenait deux bataillons réguliers situés dans l'Ouest canadien, un bataillon de réserve à Toronto et un dépôt régimentaire à Calgary. Le 2e bataillon a été réduit à un effectif nul et transféré à l'ordre de bataille supplémentaire le [29]. Le dépôt régimentaire fut fermé le de la même année[28]. Le 1er bataillon fut, à son tour, réduit à un effectif nul et transféré à l'ordre de bataille supplémentaire le [30]. Son personnel reçut un nouvel insigne de régiment pour devenir le 3e bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry[28] - [31]. Le même jour, le bataillon de la réserve à Toronto perdit sa désignation de bataillon pour redevenir simplement « The Queen's Own Rifles of Canada » qui est la seule unité faisant dorénavant partie du régiment[4] - [10].

De 1982 à 1995, The Queen's Own Rifles of Canada avait pour tâche de fournir la majorité des membres d'une compagnie du Régiment aéroporté canadien[10]. De nos jours, ils sont la seule unité de la Première réserve à avoir pour spécialité le parachutisme. Les membres du régiment participent aux opérations des Forces armées canadiennes en envoyant des soldats en renfort aux unités régulières déployées. Ainsi, ceux-ci prirent part à la Force de stabilisation de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine ainsi qu'à la Force internationale d'assistance et de sécurité de l'OTAN en Afghanistan. De plus, l'unité est parfois mobilisée pour venir appuyer les autorités civiles en cas de catastrophes naturelles[1]. Ce fut le cas notamment lors de la crise du verglas dans l'Est de l'Ontario de janvier 1998[4].

Liste des commandants

Commandants des Queen's Own Rifles of Canada[Note 3] - [Barnard 17] - [32]
NomDates
Lieutenant-colonel W. S. Durie au
Lieutenant-colonel C. T. Gillmor au
Général Sir William Dillon Otter au
Lieutenant-colonel A. A. Miller au
Lieutenant-colonel D. H. Allen au
Lieutenant-colonel R. B. Hamilton au
Lieutenant-colonel J. M. Delamere au
Major-général Sir Henry Mill Pellatt au
Major-général M. S. Mercer au
Major-général R. Rennie au
Colonel G. C. Royce au
Major-général J. A. Gunn au
Colonel A. J. E. Kirkpatrick au
Colonel Reginald Pellat au
Colonel J. W. Langmuir au
Major-général R. B. Gibson au
Lieutenant-colonel P.R. Hampton au
Lieutenant-colonel I. M. Mcdonell au
Lieutenant-colonel B. L. Johnston au (2e bataillon (réserve))
Lieutenant-colonel H. G. Barnum au (2e bataillon (réserve))
Lieutenant-colonel F. G. Rolph au (2e bataillon (réserve))
au
Colonel J. W. McClain au
Lieutenant-colonel W. T. Barnard au
Lieutenant-colonel H. E. Dalton au
Colonel J. N. Gordon au
Lieutenant-colonel J. I. Mills au
Lieutenant-colonel R. L. Bickford au
Lieutenant-colonel M. G. McIver au
Lieutenant-colonel M. I. Jackson au
Lieutenant-colonel C. L. Jones au
Lieutenant-colonel Frank P. J. Mulrooney au
Lieutenant-colonel John G. B. Strathy au
Lieutenant-colonel Donald A. Pryer au
Lieutenant-colonel John J. J. Power au
Lieutenant-colonel William S. Wilson au
Lieutenant-colonel William J. Barnard au
Lieutenant-colonel B. G. Baskerville au
Lieutenant-colonel C. E. Rayment au
Lieutenant-colonel Robert A. Campbell au
Lieutenant-colonel Steve D. Brand au
Lieutenant-colonel Anthony R. Welsh au
Lieutenant-colonel Bruce G. McEachern au
Lieutenant-colonel John M. Fortheringham au
Lieutenant-colonel Martin J. Delaney à
Lieutenant-colonel Robert A. Zeidler à
Lieutenant-colonel John M. Fortheringham au
Lieutenant-colonel Peter M. R. St. Denis au
Lieutenant-colonel Sandi BanerjeeDepuis le
Autres commandants durant la Seconde Guerre mondiale[Barnard 17]
NomDatesRemarques
Colonel H. C. MacKendrick au 1er bataillon en service actif
Brigadier-général J. G. Spragge au 1er bataillon en service actif
Lieutenant-colonel R. H. Sankey au 3e bataillon (CASF)
Lieutenant-colonel J. N. Medhurst au 4e bataillon (CAOF)
Lieutenant-colonel (par intérim) R. A. Gauthier au 4e bataillon (CAOF)
Commandants des bataillons réguliers des QOR of C[32]
NomDates
1er bataillon
Lieutenant-colonel J. M. Delamere au
Lieutenant-colonel C. P. McPherson au
Lieutenant-colonel C. H. Lithgow à
Lieutenant-colonel H.C.F. Elliot au
Lieutenant-colonel C. de L. Kirby à
Lieutenant-colonel H. C. Pitts au
Lieutenant-colonel T. M. C. Marsaw au
2e bataillon
Lieutenant-colonel W. H. V. Matthews au
Lieutenant-colonel R. F. MacKay au
Lieutenant-colonel R. J. Wilkinson à
Lieutenant-colonel D. N. Osborne à
Lieutenant-colonel E. D. Price à
Lieutenant-colonel S. F. Andrunyk à
Lieutenant-colonel N. A. Robinson à

Perpétuations

En plus de leur propre histoire, The Queen's Own Rifles of Canada perpétuent l'histoire de six bataillons du Corps expéditionnaire canadien (CEC) de la Première Guerre mondiale : les 3e, 83e, 95e, 166e, 198e et 255e Bataillon, CEC[10] - [Barnard 8].

3e Bataillon, CEC

Photographie en noir et blanc d'une fanfare militaire en train de jouer avec les musiciens assis et le chef d'orchestre debout devant eux
La fanfare du 3e Bataillon, CEC en

Le 3e Bataillon (Toronto Regiment), CEC a été autorisé à être mobilisé le . Il portait l'inscription « III Toronto Regiment » sur son insigne d'unité. Il a mené son entraînement initial au camp Valcartier au Québec avant de s'embarquer pour la Grande-Bretagne le à Québec à bord du S.S. Tunisian et il arriva à Plymouth le . Il s'entraîna d'abord à la plaine de Salisbury en Angleterre d' à . Il débarqua en France le où il combattit, ainsi qu'en Flandres, jusqu'à la fin du conflit en tant que composante de la 1re Brigade d'infanterie canadienne de la 1re Division canadienne. Son premier commandant fut le lieutenant-colonel Robert Rennie, CB, CMG, DSO, MWO jusqu'en . Lui succédèrent le lieutenant-colonel William D. Allen, DSO jusqu'en , puis le lieutenant-colonel J. Barlett Rogers, CMG, DSO, MC jusqu'en . Il fut dissous le . En tout, 63 officiers et 1 708 membres du rang des QOR of C ont servi avec le 3e Bataillon, CEC dont 23 officiers et 309 membres du rang qui moururent au combat[Barnard 8].

83e Bataillon (QOR), CEC

Photographie en noire et blanc de troupes militaires
Le 83e Bataillon, CEC à Niagara-on-the-Lake en Ontario en 1915

Le 83e Bataillon (QOR), CEC a été autorisé le et portait l'inscription « 83 – Queen's Own Rifles of Canada – Overseas Battalion » sur son insigne. Il s'entraîna au camp Niagara en Ontario du au , puis, aux casernes Riverdale de Toronto du au . Le , il s'embarqua à bord du S.S. Olympic à Halifax en Nouvelle-Écosse pour arriver à Liverpool en Grande-Bretagne le avec un effectif de 35 officiers et 1 085 membres du rang, mais un contingent de 5 officiers et 250 membres du rang avait été envoyé plus tôt, le . Il s'entraîna d'abord à West Sandling en Angleterre. Il servit à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front, principalement le 3e Bataillon ainsi que les 4e et 5e CMR, jusqu'au lorsque son personnel restant fut transféré au 12e Bataillon de réserve, CEC. Son commandant était le lieutenant-colonel Reginald Pellatt des QOR of C. Il a été dissous le [Barnard 8].

95e Bataillon, CEC

Photographie en noir et blanc de militaires
Le 95e Bataillon, CEC devant l'hôtel de ville de Toronto le

Le 95e Bataillon, CEC a été autorisé le et portait l'inscription « 95 – Canada – Overseas – Numquam Dorminus » sur son insigne. Il effectua son entraînement initial au camp Exhibition de Toronto et s'embarqua pour la Grande-Bretagne à Halifax le avant d'arriver à Liverpool le avec un effectif de 36 officiers et 1 061 membres du rang. En Angleterre, il s'entraîna au camp Shorncliffe et servait à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front, principalement les 1er, 3e et 75e Bataillon ainsi que le 4e CMR, jusqu'au lorsque son personnel restant fut transféré au 5e Bataillon de réserve, CEC. Son commandant était le lieutenant-colonel R. K. Barker des QOR of C. Il a été dissous le [Barnard 8].

166e Bataillon (QOR), CEC

Photographie en noir et blanc de militaires
Le 166e Bataillon, CEC au camp Borden en Ontario en 1916

Le 166e Bataillon (QOR), CEC a été autorisé le et portait l'inscription « 166 – Queen's Own Rifles of Canada – Overseas Batallion » sur son insigne. Il effectua d'abord son entraînement initial au camp Exhibition de Toronto du au de la même année, puis, au camp Borden en Ontario du au . La première moitié du bataillon embarqua à bord du S.S. Olympic à Halifax le et arriva à Liverpool le tandis que la seconde moitié embarqua à bord du S.S. Cameronian le et arriva le . L'effectif total au départ du Canada était de 32 officiers et 800 membres du rang. En Angleterre, le bataillon s'entraîna au camp Shorncliffe et servait à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front, principalement les 3e, 38e, 75e et 124e Bataillon, jusqu'au lorsque son personnel restant fut transféré au 12e Bataillon de réserve, CEC. Son commandant était le lieutenant-colonel W. G. Mitchell des QOR of C. Il fut dissous le [Barnard 8].

198e Bataillon, CEC

Photographie en noir et blanc de militaires
Le 198e Bataillon, CEF au camp Exhibition à Toronto le

Le 198e Bataillon, CEC a été autorisé le et portait l'inscription « Canadian Buffs » sur sa badge. Il effectua son entraînement initial à Toronto du au , puis, au camp Borden du jusqu'en octobre, avant de retourner à Toronto jusqu'au . Il s'entraîna à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick du au . Le lendemain, il s'embarqua à Halifax pour se rendre à Liverpool où il arriva le avec un effectif de 31 officiers et 844 membres du rang. En Angleterre, il s'entraîna à Otterpool et servait à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front, principalement les 3e, 19e, 20e et 75e Bataillon ainsi que le 2e CMR, jusqu'au lorsque son personnel restant fut transféré au 3e Bataillon de réserve, CEC. Son commandant était le lieutenant-colonel J.A. Cooper des QOR of C. Il fut dissous le [Barnard 8].

255e Bataillon (QOR), CEC

Photographie en noir et blanc de militaires se tenant devant un bâtiment
Le 255e Bataillon, CEC devant l'édifice de l'Assemblée législative de l'Ontario (en) le

Le 255e Bataillon (QOR), CEC a été autorisé le et portait l'inscription « 255 – Queen's Own Rifles of Canada – Overseas Battalion » sur son insigne. Il effectua son entraînement initial au manège militaire de l'avenue University à Toronto. Il s'embarqua à bord du S.S. Olympic le à Halifax pour arriver à Liverpool le avec un effectif de 13 officiers et 284 membres du rang. En Angleterre, il s'entraîna d'abord à Otterpool et son personnel fut transféré au 12e Bataillon de réserve, CEC qui servait à fournir des renforts aux troupes canadiennes au front, principalement les 3e, 75e et 124e Bataillons. Son commandant était le lieutenant-colonel G. C. Royce des QOR of C. Il fut dissous le [Barnard 8].

Honneurs et distinctions

Honneurs de bataille

Les honneurs de bataille sont le droit donné par la Couronne au régiment d'apposer sur ses couleurs les noms des batailles ou des conflits dans lesquels il s'est illustré. The Queen's Own Rifles of Canada ont reçu un total de 44 honneurs de bataille dont 20 sont blasonnées sur leurs couleurs régimentaires[10] - [Barnard 18].

Récipiendaires de la croix de Victoria

La croix de Victoria est la plus haute récompense du Commonwealth. Sept récipiendaires sont issus des Queen's Own Rifles of Canada, six pour leurs actions au cours de la Première Guerre mondiale et un pour ses actions au cours de la Seconde Guerre mondiale[21] - [35].

Liste des récipiendaires de la croix de Victoria des Queen's Own Rifles of Canada[21] - [33] - [Barnard 19] - [Barnard 20]
Nom Date des faits d'arme Unité Lieu
Lieutenant (plus tard capitaine) George Fraser Kerr 3e Bataillon (Toronto Regiment), CEC Bourlon (France)
Caporal (plus tard sergent) Colin Fraser Barron 3e Bataillon (Toronto Regiment), CEC Passendale (Belgique)
Lieutenant Wallace Lloyd Algie 20e Bataillon d'infanterie canadien, CEC Cambrai (France)
Sous-lieutenant Edmund De Wind 15e Bataillon, Royal Irish Rifles Saint-Quentin (France)
Capitaine (plus tard major) Thain Wendell MacDowell 38e Bataillon d'infanterie canadien, CEC Vimy (France)
Lieutenant Charles Smith Rutherford 5th Canadian Mounted Rifles (en) Monchy-le-Preux (France)
Sergent Aubrey Cosens The Queen's Own Rifles of Canada, CASF Uedem (Allemagne)
† : indique que le soldat a été tué au combat à la date des faits d'arme

Traditions et patrimoine

Un drapeau vert forêt avec trois bandes verticales minces rouges, celle du centre un peu plus large que les deux autres, et un insigne militaire au centre
Drapeau de camp des Queen's Own Rifles of Canada
Détails d'un monument montrant un insigne militaire sur une forme de ciment arrondie
Détail d'un monument portant l'insigne des Queen's Own Rifles of Canada commémorant le débarquement de Juno Beach dans le département de Calvados en France

Les traditions et les symboles des Queen's Own Rifles of Canada sont les éléments essentiels à l'identité régimentaire. Le symbole le plus important est l'insigne du régiment qui est composé du chiffre arabe « 2 » d'or sur fond de gueules entouré d'un anneau de sinople liséré d'or portant l'inscription « The Queen's Own Rifles of Canada » en lettres majuscules d'or et joint en pointe par une boucle également de sinople lisérée d'or portant l'inscription « In Pace Paratus » en lettres majuscules d'or ; l'anneau est sommé de la couronne royale au naturel et le tout est brochant sur une feuille d'érable d'argent. Le chiffre « 2 » perpétue l'histoire du régiment qui a d'abord été créée en tant que « 2nd Battalion, Volunteer Militia Rifles of Canada » en 1860[1]. « In Pace Paratus » est la devise des Queen's Own Rifles of Canada et signifie « Prêts dans la paix » en latin. Le drapeau de camp du régiment comprend l'insigne régimentaire en son centre. Un autre élément important de l'identité d'un régiment sont les marches régimentaires. The Queen's Own Rifles of Canada en possèdent trois, deux rapides, ou au pas cadencé, The Buffs et The Maple Leaf Forever, ainsi qu'une lente, Money Musk[10] - [33]. The Buffs est également la marche régimentaire des Buffs (Royal East Kent Regiment) (en), un régiment de la British Army auquel sont affiliés The Queen's Own Rifles of Canada[8].

Photo en couleurs d'une femme vêtue de violet et portant un chapeau également violet avec un militaire en uniforme et un bâtiment de pierres en arrière-plan
Son Altesse Royale la princesse Alexandra, l'honorable madame Ogilvy, colonel en chef des Queen's Own Rifles of Canada visitant la chapelle régimentaire le 25 avril 2010

Outre sa structure opérationnelle, le régiment possède une gouvernance cérémonielle. La position la plus importante de cette gouvernance est celle de colonel en chef. Historiquement, le colonel en chef d'un régiment était son mécène, souvent royal. Il n'a aucun rôle opérationnel. Le colonel en chef actuel des Queen's Own Rifles of Canada est Son Altesse Royale Camilla, la duchesse de Cornouailles depuis le . Le premier colonel en chef des Queen's Own Rifles of Canada fut Sa Majesté la reine Mary de 1928 à 1953. Son Altesse Royale la princesse Alexandra, l'honorable madame Ogilvy lui succéda et elle décida de se retirer de cette fonction en 2010[10] - [36]. Deux autres positions honorifiques sont celles de colonel du régiment et de colonel honoraire. La position de colonel du régiment existe depuis 1958 et est réservée aux régiments de la Force régulière. Ainsi, les QOR of C en ont eu un de 1958 à 1970. Durant ces années, les QOR of C n'avaient pas de colonels honoraires. D'ailleurs, la première nomination d'un colonel honoraire au Canada a été le lieutenant-colonel l'honorable J.M. Gibson, un ancien carabinier des Queen's Own Rifles, qui a été nommé colonel honoraire du 13e Bataillon d'infanterie en 1895[37].

Colonels du régiment des QOR of C[37]
NomDates
Lieutenant-colonel Baptist Leonard Johnston au
Colonel J. G. K. Strathy au
Colonels honoraires des QOR of C[Barnard 17] - [37]
NomDates
Field Marshal Earl Roberts de Kandahar, Pretoria et Waterford au
Général Sir William Dillon Otter au
Major-général Sir Henry Mill Pellatt au
Major-général Robert Rennie au
Colonel Reginald Pellatt au
Lieutenant-colonel Baptist Johnston au
Colonel C. O. Dalton à
Colonel H. E. Dalton au
Brigadier-général J. N. Gordon à
Colonel J. F. Lake à
Colonel H. F. C. Elliot à
Brigadier-général D. A. Pryer à au moins 1999
Colonel P. F. Hughes2005 au
Capitaine Lawrence N. Stevenson au
Major-général Walter HolmesDepuis le
Photo en couleurs d'une grande croix posée sur un socle portant des inscriptions devant un bâtiment en pierres avec des gratte-ciels en arrière-plan
Le monument aux morts des Queen's Own Rifles of Canada devant la chapelle régimentaire à Toronto

The Queen's Own Rifles of Canada ont une chapelle régimentaire depuis 1910 qui est l'église anglicane St Paul Bloor Street (en) sise au 227 de la rue Bloor à Toronto. Sur son terrain, il y a le monument aux morts des Queen's Own Rifles of Canada.

The Queen's Own Rifles of Canada sont présentement jumelés avec trois régiments de la British Army[10] - [33]. Ils se sont jumelés avec The Buffs (East Kent Regiment) sous le commandement du major-général Sir Henry Pellatt qui apporta le régiment en Angleterre pour qu'il s'entraîne sur les plaines de Salisbury en 1914[12]. De plus, depuis la création d'une compagnie appelée « Upper Canada College Rifle Company » en 1866, le régiment est affilié avec l'Upper Canada College et, plus particulièrement, avec son bataillon de cadets[Barnard 1].

Jumelages des Queen's Own Rifles of Canada[10] - [33]
Nom de l'unité Branche Emplacement Années
The Rifles British Army Winchester (Angleterre) Depuis 2007
The Royal Gurkha Rifles British Army Népal Depuis 1994
The Princess of Wale's Royal Regiment (Queen's and Royal Hampshires) British Army Londres (Angleterre) Depuis 1992
Brigade de Gurkhas British Army Népal De 1982 à 1994
The Royal Green Jackets British Army Angleterre De 1966 à 2007
The Queen's Regiment (en) British Army Canterbury (Angleterre) 1966 à 1992
The Queen's Own Buffs, The Royal Kent Regiment (en) British Army Angleterre 1961 à 1966
The King's Royal Rifle Corps British Army Winchester (Angleterre) 1956 à 1966
The Buffs (Royal East Kent Regiment) (en) British Army Canterbury (Angleterre) 1914 à 1961[Note 4]

Musique et clairons des Queen's Own Rifles of Canada

La fanfare et les clairons régimentaires (The Regimental Band and Bugles en anglais) forment la musique des Queen's Own Rifles of Canada. Ils existent depuis la création du régiment le à Toronto. Il s'agit de la fanfare la plus ancienne de la milice en service ininterrompu au Canada. Historiquement, les clairons étaient des instruments d'ordonnance qui servaient à donner des ordres sur le champ de bataille. Ils occupent donc une place d'honneur importante au sein des régiments de carabiniers[38].

Musée régimentaire

Photo en couleurs d'une mitrailleuse et d'un casque posée sur une tablette ; au-dessus, posés sur une autre tablette, il y a d'autres objets incluant un cadre avec un portrait et un autre cadre avec des médailles.
Objets exposés au musée régimentaire des Queen's Own Rifles of Canada dans la Casa Loma
Photo en couleurs d'un bâtiment en pierres comprenant une tour
La Casa Loma à Toronto comprend le musée régimentaire des Queen's Own Rifles of Canada.

Le musée régimentaire des Queen's Own Rifles of Canada (The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum en anglais) est un musée militaire situé au 3e étage de la Casa Loma sise au 1 de le terrasse Austin à Toronto exposant des objets relatant l'histoire et les traditions du régiment. Il a d'abord été créé en 1956 et ouvert le dans les casernes Currie à Calgary en Alberta. Il a été déménagé à son emplacement actuel en 1970. Il y a également des expositions plus petites à Calgary et à Victoria en Colombie-Britannique[39].

Ordre de préséance

The Queen's Own Rifles of Canada sont le troisième régiment dans l'ordre de préséance des régiments d'infanterie de la Première réserve[33].

Notes et références

Notes

  1. La compagnie d'artillerie à pied a été convertie en compagnie de fantassins en devenant la compagnie no 5 du Second Battalion Volunteer Rifles of Canada en 1860.
  2. Le 14 septembre 1866, la compagnie de Barrie devint la compagnie no 1 du 35th "Simcoe Battalion of Infantry" (de nos jours, The Grey and Simcoe Foresters) et la compagnie de Whitby devint la compagnie no 1 du 34th "Ontario Battalion of Infantry" (de nos jours, The Ontario Regiment (RCAC)).
  3. Lorsque le régiment comprenait plus d'un bataillon et qu'il n'y avait pas de commandant du régiment à proprement parler, ce tableau présente le nom du commandant du bataillon de réserve. Les commandants des autres bataillons sont présentés dans les autres tableaux.
  4. Le régiment s'appelait The Buffs (East Kent Regiment) jusqu'en 1935.

Références

  1. Barnard 1960, Ch. 1 : The Formation of the Regiment, 1860-1866, p. 1-16.
  2. Barnard 1960, Chapter II: The Battle of Ridgeway, p. 17-29.
  3. Barnard 1960, Appendix 2: The Honour Roll, p. 299-338.
  4. Barnard 1960, Chapter III: Canada and the Green Jackets, p. 31-42.
  5. Barnard 1960, Ch. IV : The Victorian Heyday, p. 43-51.
  6. Barnard 1960, Ch. V : The North-West Rebellion, 1885, p. 52-66.
  7. Barnard 1960, Ch. VI : War and Peace, p. 67-85.
  8. Barnard 1960, Ch. VII: The Regimental Record, p. 104-124.
  9. Barnard 1960, Ch. VII: The Fiftieth Anniversary, p. 86-103.
  10. Barnard 1960, Chapter IX: Peace With Pacifism 1919-1939, p. 125-137.
  11. Barnard 1960, Chapter X: The 1st Bn QOR of C, Toronto and Camp Borden, p. 145.
  12. Barnard 1960, Chapter XI: Newfoundland and New Brunswick, p. 146-164.
  13. Barnard 1960, Chapter XII: Preliminary Training in England 1941-1942, p. 165-177.
  14. Barnard 1960, Chapter XIII: Final Training in England, p. 178-192.
  15. Barnard 1960, Chapter XIV: The Battle of Normandy, p. 193-219.
  16. Barnard 1960, Chapter XV: The Channel Ports, p. 220-230.
  17. Barnard 1960, Appendix 5: Succession Rolls, p. 343-345.
  18. Barnard 1960, Appendix 4: Battle Honours, p. 342.
  19. Barnard 1960, Appendix 1: Members of The Queen's Own Rifles of Canada Awarded the Victoria Cross, p. 293-298.
  20. Barnard 1960, Appendix3: Honours and awards, p. 339-342.
  • Autres
  1. « The Queen's Own Rifles of Canada », sur Armée canadienne (consulté le ).
  2. (en) « The Queen's Own Rifles of Canada », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  3. « 32e Groupe-brigade du Canada », sur Armée canadienne (consulté le )
  4. « The Queen's Own Rifles of Canada - Histoire », sur Armée canadienne (consulté le ).
  5. (en) « Organization », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  6. (en) « Battalion Headquarters », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  7. « 60th Company », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  8. (en) « Buffs Company », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  9. (en) « Victoria Company », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  10. « The Queen's Own Rifles of Canada », sur Chef - Personnel militaire (consulté le ).
  11. (en) « Early Days », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  12. (en) « Military Museum Brings Colourful History To Life », The Calgary Herald, (lire en ligne), p. 18.
  13. « Documents du front : guerre de Sécession et la riposte contre les invasions des Fenians. », sur Ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs de l'Ontario (consulté le ).
  14. « Chapitre 7 : Une décennie tumultueuse : L'ultime tentative des féniens », sur Passerelle pour l'histoire militaire canadienne (consulté le ).
  15. « Scott, Thomas », sur Dictionnaire biographique du Canada (consulté le ).
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  17. (en) « Frog Lake Massacre », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le ).
  18. Gouvernement du Canada, « Chapitre 3 : La cristallisation des enjeux - Les Canadiens en Afrique du Sud », sur Passerelle pour l'histoire militaire canadienne (consulté le ).
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  20. (en) « 3rd (Toronto) Battalion, Canadian Expeditionary Force », sur The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archives (consulté le )
  21. (en) « Victoria Cross Récipients », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  22. Ordre général des Forces armées canadiennes no 57/26.
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  25. Ordre de l'Armée canadienne no 110-2, partie B, supplément no 245/54.
  26. Ordre de l'Armée canadienne no 110-2, partie 'B', supplément no 283/52.
  27. Ordre de l'Armée canadienne no 78-2, partie 'B', supplément no 352/53.
  28. « Post War », sur The Queen's Own Rifles of Canada (consulté le ).
  29. Ordonnance d'organisation des Forces armées canadiennes no 68/33 et liste d'amendements no 1 à l'Ordonnance d'organisation des Forces armées canadiennes no 68/33 (9 août 1958).
  30. Message du quartier général des Forces armées canadiennes DO 32 (1er avril 1970).
  31. (en) J. R. Walker, « Ottawa Ends N-Role; European Force Halved », The Calgary Herald, , p. 2 (lire en ligne).
  32. « Commanding Officers », sur The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archives (consulté le ).
  33. Mitchell 1993, p. 50-53,
  34. (en) « Canadian Army Units Receiving the Battle Honour "Afghanistan" », sur The Regimental Rogue (consulté le ).
  35. (en) « First World War », sur The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archives (consulté le ).
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  39. (en) « History of the Museum and Archives », sur The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archives (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Craig B. Cameron, Born Lucky : RSM Harry Fox, MBE : One D-Day Dodger's Story, Saint Catharines (Ontario), Vanwell Pub., coll. « Vanwell voices of war », , 216 p. (ISBN 978-1-55125-102-8).
  • (en) Capitaine Ernest J. Chambers, The Queen's Own Rifles of Canada : A History of A Splendid Regiment's Origin, Development and Services, Including A Story of Patriotic Duties Will Performed in Three Campaigns, Toronto (Ontario), Ruddy, , 156 p.
  • (en) Lieutenant-colonel William Thomas Barnard, The Queen's Own Rifles of Canada, 1860-1960 : One Hundred Years of Canada, Don Mills (Ontario), Ontario Publishing Company Limited, , 398 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Major Michael Mitchell, Ducimus : les régiments de l'Infanterie canadienne, Musée canadien de la guerre, , 259 p. (ISBN 0-9696421-0-5). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ministère de la Défense nationale, Insignes et lignées des Forces canadiennes, Tome 3 : Régiments des armes de combat, Ottawa (Ontario), Imprimeur de la Reine, coll. « Publication des Forces canadiennes (A-DH-267-003) », (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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