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Saint-Prix (Val-d'Oise)

Saint-Prix est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.

Saint-Prix
Saint-Prix (Val-d'Oise)
L'hĂ´tel de ville.
Blason de Saint-Prix
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Plaine Vallée
Maire
Mandat
CĂ©line Villecourt
2020-2026
Code postal 95390
Code commune 95574
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Prissiens
Population
municipale
7 220 hab. (2020 en augmentation de 0,54 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 910 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 01′ 00″ nord, 2° 16′ 00″ est
Altitude 160 m
Min. 57 m
Max. 193 m
Superficie 7,93 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Domont
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Prix
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Saint-Prix
Liens
Site web saintprix.fr

    Ses habitants sont appelés les Saint-Prissiens.

    GĂ©ographie

    Paysage de la commune : La rue Auguste-Rey.

    La commune se situe Ă  15 km au nord de Paris, sur le flanc mĂ©ridional de la vaste butte-tĂ©moin portant la forĂŞt de Montmorency. Elle domine la vallĂ©e de Montmorency.

    Saint-Prix est limitrophe de Montlignon, Eaubonne, Ermont, Saint-Leu-la-Forêt, Bouffémont, Chauvry et Domont. La commune est desservie par la gare du Gros Noyer - Saint-Prix, située sur la commune d'Ermont.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    • Carte de la commune.
      Carte de la commune.
    • Occupation des sols
      Occupation des sols

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Prix est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6] - [7].

    Toponymie

    Turnus en 1175, Tour ou Tourn, To ou Torn en 1193, Tou en 1648, Thou en 1691[8].

    Anciennement « Thor » ou « Thür », d'origine germanique, le village doit son nom actuel au saint auvergnat assassiné en 676 et dont les reliques furent déposées dans un prieuré établi par des religieux qui les avaient reçues de Jean de Tour, trésorier du Temple de Paris. Le pèlerinage aux reliques de Saint-Prix se développe et le nom de « Saint-Prix » apparaît ainsi en 1536.

    Histoire

    L'existence du village de Tour est attesté en 1099 lorsque Raoul Deliès, comte de Pontoise donne ses droits sur ce village ainsi que le village voisin dénommé de Métiger à l'abbaye Saint-Martin-des-Champs.

    Le village ne compte que 40 habitants en 1470, il dépend alors de la seigneurie des Montmorency qui fondèrent au XIIe siècle dans la forêt de Montmorency un prieuré transformé en rendez-vous de chasse en 1460 et qui reçut la visite de Louis XI.

    Pendant la Révolution française, la commune prend le nom de Bellevue-la-Forêt[9].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[10], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie de 1801 à du 1815 du canton de Montmorency, année où elle intègre le canton de Taverny de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intègre le canton de Saint-Leu-la-Forêt[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Saint-Prix fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de celle du tribunal judiciaire ainsi que du commerce de Pontoise[11] - [12].

    Rattachements Ă©lectoraux

    Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Domont

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Val-d'Oise.

    Intercommunalité

    Saint-Prix, qui n'était jusqu'alors membre d'aucune intercommunalité, a intégré lors de sa création en 2016 la communauté d'agglomération Plaine Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Tendances politiques et résultats

    Jean-Pierre Enjalbert, maire de la commune depuis 1995, est tête de liste aux élections européennes du sur la liste Debout la République (maintenant Debout la France) pour la circonscription Île-de-France, ainsi qu'à celles de 2015[13]. Lors des élections municipales et cantonales de 2008, il était soutenu par Génération écologie.

    Après les attentats du 11 septembre 2001, M. Enjalbert a refusé de délivrer des attestations d'accueil[14] aux « ressortissants émanant des pays régulièrement cités dans les affaires de terrorisme international ou de pays où des scènes de liesse ont accompagné l'annonce du drame que vient de vivre l'occident »[15].

    Au premier tour des Ă©lections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menĂ©e par le maire sortant Jean-Pierre Enjalbert remporte la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 2 615 voix (84,71 %, 27 conseillers municipaux Ă©lus dont 4 communautaires), battant très largement la liste PS-PCF-EELV menĂ©e par Corinne Selmi (472 voix, 15,28 %, 2 conseillers municipaux Ă©lus).
    Lors de ce scrutin, 41,59 % des Ă©lecteurs se sont abstenus[16].

    Au premier tour des Ă©lections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menĂ©e par CĂ©line Villecourt — soutenue par le maire sortant Jean-Pierre Enjalbert qui ne se reprĂ©sentait pas — obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 332 voix (63,94 %, 24 conseillers municipaux Ă©lus dont 2 communautaires), devançant très largement celle DIV menĂ©e par Laurent Lacagne (751 voix, 36,05 %, 5 conseillers municipaux Ă©lus).
    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France,62,14 % des électeurs se sont abstenus[17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1884 1893 Auguste Rey Avocat et historien
    1921 1925 Louis de Boislisle
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 janvier 1995[18] Christian Dufresne[Note 3] SE DĂ©missionnaire
    janvier 1995 juin 1995 Guillaume Dufresne SE Neveu de Christian Dufresne
    juin 1995 mai 2020[19] Jean-Pierre Enjalbert[20] - [21] - [22] DLF MĂ©decin
    Conseiller général de St-Leu-la-Forêt (2001 → 2015)
    Vice-président de la CA Plaine Vallée (2016 → 2020)
    mai 2020[23] - [24] - [25] En cours
    (au 17 juin 2021)
    Céline Villecourt LR Vice-présidente de la CA Plaine Vallée (2020 → )
    Conseillère départementale de Domont (2021 → )

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2020, la commune comptait 7 220 habitants[Note 4], en augmentation de 0,54 % par rapport Ă  2014 (Val-d'Oise : +3,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    522476477438485475440456457
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    440429461474480510576556567
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6117618391 0421 5971 9972 5222 5622 999
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3 8254 3025 4354 9815 6236 7677 2147 2437 201
    2020 - - - - - - - -
    7 220--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee Ă  partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    La communauté musulmane Ahmadiyya, un mouvement religieux musulman originaire du sous-continent indien considéré comme hérétique par les autres branches de l'islam a implanté dans la commune de Saint-Prix sa première mosquée en France en 2008[29]

    Pèlerinage de Saint-Prix

    Vers 1090] est construite la petite église du village de Tour sous la protection de saint Fiacre. En 1278, Jean de Tour, seigneur du village et trésorier du Temple fait don à l’église des reliques de saint Prix, évêque de Clermont, assassiné en 674.

    Dès lors, les pèlerins de plus en plus nombreux viennent se recueillir auprès des reliques du saint qui, dit-on, réalise de nombreux miracles. Ce pèlerinage est destiné aux « personnes impotentes des bras et des jambes ». En 1520 le nom de Saint-Prix se substitue à celui de Tour. L’église, devenue alors trop petite, est considérablement agrandie aux XVIe et XVIIe siècles (chapelles, chœur). Au fil des siècles, le pèlerinage tombe dans l’oubli ainsi que l’église, qui est sauvée de la ruine par une restauration au XIXe siècle.

    Depuis plus de dix ans, le pèlerinage a repris par des pèlerins de Paris à Saint-Prix. Depuis 2010, les paroissiens font une procession des reliques de saint Prix le dimanche le plus proche du . Mgr Jean-Yves Riocreux a présidé le pèlerinage le dimanche .

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Saint-Prix compte trois monuments historiques sur son territoire :

    • Église du Vieux Village (inscrite monument historique en 1926[30]) :
      La première église romane, à laquelle appartiennent peut-être les corniches à l'est et à l'ouest de la base du clocher, a été donnée à l'abbaye Saint-Martin de Pontoise vers 1085, et un prieuré a été fondé en même temps. Le patron de la paroisse est alors saint Germain.
      À partir de la fin du XIIe siècle et jusqu'en 1220 environ, l'église est entièrement rebâtie dans le style gothique primitif, et elle conserve de cette époque le plan et l'ordonnancement général, mais très peu d'éléments en élévation : il s'agit essentiellement des chapiteaux au nord de la nef ; des piles orientales du clocher, qui s'élève au-dessus de la croisée du transept ; de l'étage de beffroi du clocher ; et des fenêtres hautes bouchées dans la partie droite du chœur.
      Au XVe siècle, l'essor du pèlerinage de saint Prix, dont l'église possède sans doute des reliques dès l'origine, fait que ce second patron supplante le premier, qui s'est depuis longtemps effacé. Après la guerre de Cent Ans, l'église est presque entièrement rebâtie pour une seconde fois : d'abord la nef est voûtée d'ogives dans le style gothique flamboyant, à la fin du XVe siècle, puis pendant la seconde moitié du XVIe siècle, les grandes arcades sont reprises en sous-œuvre (sauf au nord de la nef), les collatéraux sont presque entièrement reconstruites (sauf au nord de la nef), et une nouvelle abside est construite sur les fondations de l'ancienne. Dès lors, le style dominant de l'église est celui de la Renaissance, même si la structure demeure gothique.
      Au XVIIe siècle, une sacristie et des chapelles sont ajoutées devant le bas-côté sud. Les chapelles, ainsi que la première travée de la nef, sont malheureusement en partie démolies vers 1836, et les remaniements à la fin du XIXe siècle modifient encore l'apparence extérieure de la nef. L'intérêt de l'église réside en grande partie dans sa complexité architecturale, perceptible notamment à l'intérieur, et en son riche mobilier[31] - [b 1].
    • Église Saint-Prix.
      Église Saint-Prix.
    • Chevet de l'Ă©glise.
      Chevet de l'Ă©glise.
    • Château de la Chasse, façade est.
      Château de la Chasse, façade est.
    • Façade nord du château.
      Façade nord du château.
    • Cimetière de Bosc.
      Cimetière de Bosc.

    On peut Ă©galement signaler :

    • Ancien presbytère, rue de la Croix-Saint-Jacques : Il fut bâti au XIIe siècle Ă  l'emplacement d'une ancienne grange dimière. Il fut remaniĂ© aux XVIIe et XIXe siècles, mais garde une charpente de la fin du XVIIe siècle. Construit sur un terrain pentu, il comporte six niveaux d'un cĂ´tĂ© et seulement trois de l'autre. La cave la plus profonde n'est redĂ©couverte qu'en 1980 ; elle se compose de deux fois trois voĂ»tes d'ogives reposant sur deux piliers centraux[b 2].
    • Château de la Ferme, 1 rue Auguste-Rey : Il est construit pour l'acteur Larive Ă  partir de 1791 Ă  l'emplacement d'une ferme rasĂ©e au prĂ©alable. La grande demeure de style classique est acquise en 1928 par les sĹ“urs maristes qui en font leur noviciat. Depuis 1958, le château de la Ferme est une maison de retraites spirituelles nommĂ©e Massabielle[b 4].
    • Maison de Michel-Jean Sedaine, 47 rue Auguste-Rey : L'auteur dramatique peut acquĂ©rir cette maison en 1780 grâce Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de Catherine la Grande, et l'agrandir en 1792. La maison a conservĂ© ses façades de la fin du XVIIIe siècle[b 5].
    • Fontaine Saint-Pry, place de la fontaine aux Pèlerins : Elle est liĂ©e au pèlerinage qui se dĂ©veloppa autour des reliques de saint Pry (ou Prix) Ă  la fin du XIVe siècle et prit de l'ampleur au siècle suivant. La fontaine mĂ©diĂ©vale fut restaurĂ©e en 1870 puis dans les annĂ©es 1990. Elle se situe dans un talus retenu par un mur de soutènement, dans un renfoncement sous une voĂ»te en berceau ogivale. Deux colonnes Ă  chapiteaux encadrent l'ouverture ogivale, et au fond du petit local fermĂ© par une belle grille en fer forgĂ©, trĂ´ne une statue polychrome du saint dans une niche[b 6].
    • MusĂ©e archĂ©ologique et historique, 45 rue d’Ermont : Le musĂ©e est installĂ© dans l'ancien prieurĂ© Blanc, oĂą les chanoines de l'abbaye Saint-Victor de Paris emmĂ©nagèrent en 1526 au dĂ©triment de leur ancien prieurĂ© près de la fontaine Sainte-Radegonde. De ce fait, le prieurĂ© prit Ă©galement le surnom de prieurĂ© Sainte-Radegonde. Des fouilles archĂ©ologiques ont mis au jour une glacière du XVIe siècle, une cave du XIIe siècle sous la cour, une cave de 1537 et un caveau de 1560. Ce contexte prĂ©destine la maison pour hĂ©berger un musĂ©e archĂ©ologique. Il prĂ©sente une collection d’objets provenant de fouilles rĂ©alisĂ©es aux abords de l’église et du prieurĂ© : des vases dĂ©corĂ©s du XIIe siècle, des poteries remarquables, des cruches et verres Ă  boire datant des XVIe et XVIIe siècles. Une prĂ©sentation d’outils et d’objets tĂ©moigne de la prĂ©sence de la vigne et de la dentelle pendant plusieurs siècles[b 7]. (Visite le premier samedi de chaque mois, de 14 h Ă  18 h, sauf les jours fĂ©riĂ©s.)
    • Croix des CĂ©lestins : Elle fut Ă©levĂ©e au XVIIe siècle au carrefour de la rue de Maubuisson et de la rue du Château-de-la-Chasse, près du fief de Maubuisson, propriĂ©tĂ© du prieurĂ© clunisien Saint-Martin-des-Champs depuis le XIe siècle. L'appellation de croix des CĂ©lestins est attestĂ©e dès le XVIe siècle. Ensuite la croix est dĂ©placĂ©e vers le vieux cimetière. Elle se distingue par la hauteur importante de son fĂ»t. Son pupitre sculptĂ© Ă©tait utilisĂ© lors de la procession du dimanche des Rameaux pour les chants traditionnels[b 8].
    • Croix hosannière, place de la Croix : Elle fut Ă©rigĂ©e au XVIIe siècle et possède Ă©galement un fĂ»t très haut et mince Ă  la fois. La croix marque peut-ĂŞtre l'emplacement d'une des portes du village dĂ©truite en 1662[b 9].
    • Château de la Terrasse : Il fut Ă©difiĂ© au XVIIIe siècle Ă  l'emplacement d'un premier château du XVIe siècle sur le fief de Maubuisson. Il accueillit Victor Hugo et l'abbĂ© de La Mennais vers 1840, avant de devenir une maison de retraite pour prĂŞtres âgĂ©s grâce Ă  un legs sous le nom de maison Saint-Joseph. Les sĹ“urs maristes reprennent le château en 1939 et y ouvrent leur Ă©cole du Rosaire. Quand cette dernière dĂ©mĂ©nage pour Saint-Leu en 1947, les sĹ“urs en font leur maison de retraite[b 5].
    • Temple d'Amour et fontaine, allĂ©e des Marronniers / allĂ©e des Érables : La vasque oblongue de cette fontaine du XVIIIe siècle est enserrĂ©e dans un escalier en fer Ă  cheval et surmontĂ© par un temple en Ă©chelle rĂ©duite. L'emplacement de la fontaine faisait partie du domaine du château de Rubelles, du nom d'une famille de seigneurs au Moyen Ă‚ge. Ce château a Ă©tĂ© dĂ©moli en 1791 par son nouveau propriĂ©taire Jean-Baptiste Dumangin, professeur Ă  la facultĂ© de mĂ©decine, qui ne garde que le château des VendĂ´me acquis dans un mĂŞme lot[b 5].
    • Fontaine Sainte-Radegonde, route des Fonds, en forĂŞt de Montmorency : AttestĂ©e dès le Moyen Ă‚ge et rĂ©putĂ©e guĂ©rir la gale, des Ă©crouelles et des dartres, elle fait l'objet d'un pèlerinage annuel par le chemin de la Messe. La fontaine Ă©tait la propriĂ©tĂ© du prieurĂ© du Bois-Saint-Père, Ă©tablie Ă  proximitĂ© de la fontaine sur le territoire de la commune voisine de BouffĂ©mont, fondĂ© en 1135 par Mathieu Ier de Montmorency, et placĂ© sous l'autoritĂ© de l'abbaye Saint-Victor de Paris. La chapelle Notre-Dame du bois Saint-Père est dĂ©molie en 1842, et les autres bâtiments du prieurĂ© servent encore de ferme jusqu'en 1900, puis sont dĂ©molis[b 10].
    • Tour du Plumet, en forĂŞt de Montmorency : Bâtie en meulière et briques en 1863, cette tour sert de relais de chasse au baron LĂ©opold Double, propriĂ©taire du château des VendĂ´me et d'une grande partie de la forĂŞt au nord de Saint-Prix. Le baron fait Ă©galement crĂ©er une grotte près de l'Ă©tang Marie, et une glacière près de la tour du Guet, place de la Croix-Saint-Jacques[b 11].
    • Auberge du Gros-Noyer, 42 avenue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc : Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Saint-Prix Ă©tait formĂ©e de « noyaux » et d’ « Ă©carts ». L’un de ces derniers se serait constituĂ© autour d’une auberge au carrefour du Gros-Noyer[34]. Architecture significative de cette Ă©poque, la bâtisse est dotĂ©e d'une tour carrĂ©e en faux appareil, surmontĂ©e d’une double corniche moulurĂ©e et d’un toit en croupe. Le corps principal a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© dans le prolongement. Son toit est posĂ© sur une charpente Ă  enrayure. PropriĂ©tĂ© de la famille Ponchon, l’auberge du Gros-Noyer est rĂ©putĂ©e jusqu’à la Capitale pour la qualitĂ© de sa cuisine et de sa cave. De nombreux Saint-Prissiens y ont fĂŞtĂ© baptĂŞmes, communions, mariages ou anniversaires[35]. Après plus d’un quart de siècle de rĂ©clusion oĂą elle fut transformĂ©e en maison de retraite, l’auberge du Gros-Noyer, attendant de connaĂ®tre le destin que la ville de Saint-Prix, son nouveau propriĂ©taire, lui rĂ©serve, a rouvert ses portes pour accueillir une agence de communication et une galerie d'art contemporain : un nouveau lieu de culture, d’échange et de dialogue[36].
    • Ancien presbytère.
      Ancien presbytère.
    • Fontaine Saint-Pry.
      Fontaine Saint-Pry.
    • Croix hosannière.
      Croix hosannière.
    • Fontaine Sainte-Radegonde.
      Fontaine Sainte-Radegonde.
    • Tour du Plumet.
      Tour du Plumet.
    • Auberge du Gros-Noyer.
      Auberge du Gros-Noyer.

    Personnalités liées à la commune

    La commune devient, pendant la Terreur, le refuge de Roland, La Révellière-Lépeaux, Bosc et des proscrits girondins.

    Résidence de Boileau, Sedaine, Paul-Louis Courier, Lamennais, Edmond Rostand, José María Semprún Gurrea (père de Jorge Semprún) pendant la Seconde Guerre mondiale. Le village est devenu très prisé pour son cadre par les artistes : Catherine Deneuve y réside ainsi que Lorie qui y a fait édifier une demeure[37].

    • Jean-Victor Badin (1872-1949), sculpteur.
    • Arthur de Boislisle (1835-1808), historien, membre de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, en 1884, de la SociĂ©tĂ© de l'histoire de France, et de Paris et ĂŽle-de-France. Habite «La Solitude».
    • LĂ©opold Double (1812-1881), grand collectionneur. Il Ă©pouse EugĂ©nie Pauline Collin (1827-1900), arrière-petite fille du docteur Jean-Baptiste Dumangin. Ils ont rĂ©sidĂ© et sont enterrĂ©s Ă  Saint-Prix.
    • Eugène Joseph Lucien Double (1846-1895), bibliophile, auteur de romans historiques sur la VallĂ©e de Montmorency. Fils de LĂ©opold Double et d'EugĂ©nie Pauline Collin. Il a rĂ©sidĂ© et il est enterrĂ© Ă  Saint-Prix.
    • Jean-Baptiste Dumangin (1744-1826), mĂ©decin, il soigne et autopsie Louis XVII dans la tour du Temple en juin 1795. Il habite le château des VendĂ´me. Mort et enterrĂ© Ă  Saint-Prix.
    • Victor Hugo (1802-1885) Ă  sĂ©journĂ© au château de La Terrasse Ă  Saint-Prix en 1840[38]
    • Charles-Philippe Larivière (1798-1876), artiste peintre, enterrĂ© Ă  Saint-Prix au cĂ´tĂ© de son beau-fils, Albert Maignan.
    • Albert Maignan, (1845-1908), artiste peintre a rĂ©sidĂ© et est dĂ©cĂ©dĂ© dans cette commune.
    • Jean-Pierre Mocky (1929-2019), rĂ©alisateur et acteur français, enterrĂ© Ă  Saint-Prix au caveau familial[39].
    • Michel-Jean Sedaine (1719-1797) s'achète une demeure Ă  Saint-Prix[38].
    • Tchami, de son vrai nom Martin Bresso (1985-), compositeur, DJ, producteur et rĂ©alisateur artistique français y a rĂ©sidĂ© durant sa jeunesse.

    HĂ©raldique

    Saint-Prix
    • Les armes de Saint-Prix se blasonnent ainsi :

    D'azur à la tour crènelée et couverte d'or, ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Claude Adam et M. et Mme DucĹ“ur, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Prix », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 771-783 (ISBN 2-84234-056-6)
    • Roger Balland, G. Donzelle, GĂ©rard LecĹ“ur, C. Poupon, Renaux et la section J.P.G.F. d'Ermont, Histoire de Saint-Prix, Neyron, Agence rĂ©gionale d'Ă©dition pour les municipalitĂ©s, , 280 p. (ISBN 2-86296-009-8)
    • Roger Large, Saint-Prix vous est contĂ©, de l'an mil Ă  l'an 2000, MusĂ©e de Saint-Prix / municipalitĂ© de Saint-Prix, , 80 p.
    • Auguste Rey, « L’école et la population de Saint-Prix, depuis 1668 », Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l’histoire de Paris, 1879, p. ???, p. ??
    • Auguste Rey, La fin de l’Ancien RĂ©gime Ă  Saint-Prix, I – La seigneurie, Paris, 1881.
    • Auguste Rey, Le naturaliste Bosc et les Girondins Ă  Saint-Prix, Paris, 1882, 45 p., tirĂ© Ă  part de « Le Naturaliste Bosc, un Girondin herborisant », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise », 1900 et 1901, p. ???
    • Auguste Rey, Le fief de Maubuisson et le château de La Terrasse Ă  Saint-Prix, Paris, H. Champion, 1888, 92 p.
    • Auguste Rey, Les Cahiers de Saint-Prix et de la subdĂ©lĂ©gation d’Enghien en 1789, chez H. Champion, Paris, 1892 (ouvrage couronnĂ© par l’AcadĂ©mie française).
    • Auguste Rey, « Notes sur Saint-Prix : L'Ă©chec des institutions municipales de 1787 », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, Pontoise, Imprimerie Lucien Pâris, vol. 14,‎ , p. 1-16 (ISSN 1148-8107, lire en ligne)
    • Auguste Rey, « Notes sur mon village », Les cahiers de Saint-Prix et de la SubdĂ©lĂ©gation d'Enghien en 1789, Ă  Paris , chez H. Champion, 1892.
    • Auguste Rey, Journal et impressions du maire et du curĂ© de Saint-Prix pendant la guerre [de 1870], Paris, H. Champion, 1899, (RĂ©Ă©dition le Livre d’histoire-Lorisse, 2005)
    • Auguste Rey, « Du changement de Tour en Saint-Prix et Du Nom de Saint-Prix », MĂ©moires de la Soc. Hist. et Arch. de Pontoise et du Vexin, tome XXIV, 1902, p. ??? (rĂ©Ă©dition le Livre d’histoire-Lorisse, 2005)
    • Auguste Rey, « Sedaine Ă  Saint-Prix », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, 1904, p. ?; 1905, (2e article) p. 98-127, numĂ©risĂ© sur gallica;
    • Auguste Rey, Le Pèlerinage de Saint-Prix, Paris, H. Champion, 1908.

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Saint-Prix », Ministère de la cohĂ©sion des territoires et des relations avec les collectivitĂ©s territoriales, .

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Le complexe sportif de la commune porte le nom de ce maire.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Communes limitrophes de Saint-Prix » sur Géoportail..
    2. « Communes limitrophes de Saint-Prix » sur Géoportail..
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    23. Alexandre Boucher, « Municipales à Saint-Prix : Céline Villecourt, l’héritière désignée par le maire : L’adjointe du maire sortant, qui a décidé de ne pas se représenter, veut s’inscrire dans sa continuité. Pour l’instant, elle est la seule à s’être déclarée », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ) « C'est Céline Villecourt, 52 ans, qui aura la lourde tâche de tenter de lui succéder à la tête de cette commune de 7 300 habitants. Un défi que l'adjointe à l'urbanisme, élue depuis 2001, souhaite relever avec neuf adjoints et conseillers municipaux de l'actuelle majorité dont… Le maire sortant (...) Si elle ne partage pas la même étiquette que Jean-Pierre Enjalbert (NDLR : elle est encartée chez Les Républicains) elle compte « s'inscrire dans la continuité » en matière de développement durable ».
    24. Daniel Chollet, « Val-d'Oise. Municipales 2020 : Céline Villecourt va succéder à Jean-Pierre Enjalbert : À la tête d'une liste divers droite, la maire adjointe, Céline Villecourt, soutenue par le maire sortant, l'emporte avec 63,94% des suffrages face à Laurent Lacagne », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    25. « Val-d'Oise. Municipales 2020 : Céline Villecourt va succéder à Jean-Pierre Enjalbert », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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    36. La Lettre de Saint-Prix, no 42, DĂ©cembre 2012, p. 10.
    37. Orange - Lorie investit dans la pierre
    38. L'Echo Régional, supplément gratuit au N°3106 du 12 septembre 2008 - Guide du Val d'Oise 2008-2009 : Sur la trace des écrivains
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    • Claude Adame et M. et Mme DucĹ“ur, Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Prix, (voir dans la bibliographie)
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