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Relations entre la France et la Géorgie

Les relations entre la France et la GĂ©orgie datent d'au moins sept siĂšcles. Les premiĂšres relations militaires connues remontent aux Croisades : les chevaliers gĂ©orgiens combattent les Sarrazins devant JĂ©rusalem aux cĂŽtĂ©s des croisĂ©s français[1]. Les premiĂšres relations religieuses connues datent de l'Ă©poque du pape Pie II, au XVe siĂšcle, lorsqu'une dĂ©lĂ©gation gĂ©orgienne se rend en France sur les conseils du Vatican[2]. Les premiĂšres relations diplomatiques connues d'État Ă  État se nouent ainsi, lors des rĂšgnes de Charles VII Ă  Paris et de Georges VIII Ă  Tiflis[3]; certaines sources mentionnent des relations dĂšs Saint Louis. Bien que les hellĂ©nistes français connaissaient antĂ©rieurement la Colchide par les textes de la GrĂšce antique, les premiĂšres relations culturelles structurĂ©es datent du XVIIe siĂšcle, avec les voyageurs français dĂ©couvreurs du Caucase. Depuis le retour Ă  l'indĂ©pendance de la GĂ©orgie, en 1991, les relations culturelles, diplomatiques, Ă©conomiques, mĂ©diatiques, militaires, parlementaires, religieuses, scolaires et universitaires, de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, sportives, territoriales, de la France avec ce pays, se sont densifiĂ©es. Le 29 novembre 2018, une ancienne diplomate et ambassadrice française, SalomĂ© Zourabichvili est Ă©lue prĂ©sidente de la GĂ©orgie avec prĂšs de 60 % des voix[4].

Relations entre la France et la Géorgie
Drapeau de la France
Drapeau de la Géorgie
France et Géorgie (pays)
France Géorgie
Ambassades
Ambassade de France en Géorgie
Ambassadeur Diégo Colas
Adresse 49 rue Krtsanissi
0114 Tbilissi
Ambassade de Géorgie en France
Ambassadeur Gocha Javakhishvili
Adresse 8 rue de Brémontier
75117 Paris

Relation culturelle

Pierre l'IbĂšre (412-491)

La relation culturelle entre la France et la GĂ©orgie s’est Ă©laborĂ©e au rythme des civilisations mĂ©diterranĂ©ennes, probablement de maniĂšre informelle Ă  l’époque des premiers siĂšcles lors de rencontres entre religieux ou au Ve siĂšcle avec Pierre l'IbĂšre : les historiens ont proposĂ© de multiples hypothĂšses, parfois s’appuyant sur des lĂ©gendes entretenues par une tradition gĂ©orgienne ancienne, parfois sur des textes retrouvĂ©s[5].Lors des Croisades les combats communs en Palestine structurent cette relation autour du christianisme. Les premiers contacts d’État Ă  État s’établissent sous les rĂšgnes de François Ier et de Louis XIV, et Ă©veillent un intĂ©rĂȘt. Plus tard, aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siĂšcles, les voyageurs français diffusent leur comprĂ©hension de la culture gĂ©orgienne auprĂšs des milieux savants. Fin du XIXe et dĂ©but du XXe siĂšcle les libĂ©raux et les rĂ©volutionnaires gĂ©orgiens font connaĂźtre dans leur pays les lumiĂšres politiques Ă  la française. AprĂšs l’implantation d’ambassades Ă  Tbilissi et Ă  Paris (annĂ©es 1990), les Ă©changes culturels entre la France et la GĂ©orgie se dĂ©veloppent ; les facteurs liĂ©s Ă  la mondialisation (libĂ©ralisation du commerce, facilitation du tourisme, internationalisation de l’art, accentuation des flux migratoires
) contribuent Ă  formater la relation culturelle avec une nouvelle dimension.


Relation diplomatique

Emmanuel Macron
Salomé Zourabichvili

La relation la plus ancienne, en l'Ă©tat actuel des connaissances, a Ă©tĂ© Ă©tablie au XVe siĂšcle. Depuis elle s’est faite et dĂ©faite en fonction des invasions et des occupations que le Caucase a connues, pour s’établir de maniĂšre plus structurĂ©e Ă  partir de 1992 avec l'Ă©change d'ambassadeurs et l'implantation d'ambassades Ă  Tbilissi et Ă  Paris : au-delĂ  de l'action quotidienne des ambassadeurs et des dĂ©placements de ministres des affaires Ă©trangĂšres, les prĂ©sidents François Mitterrand et Edouard Chevardnadze[Note 1] en 1994[6], Jacques Chirac et Mikheil Saakachvili en 2004[7], Nicolas Sarkozy et Mikheil Saakachvili en 2008 et 2010[8], François Hollande et Guiorgui Margvelachvili en 2014[9],, Emmanuel Macron et SalomĂ© Zourabichvili en 2019[10], se rencontrent tour Ă  tour.


Relation économique

La relation Ă©conomique entre les deux nations n'est prioritaire ni pour l'une, ni pour l'autre. L’économie gĂ©orgienne reste orientĂ©e vers les pays voisins (AzerbaĂŻdjan, Russie, Turquie, Ukraine), voire vers quelques pays lointains comme la Chine ou les États-Unis, et se dĂ©veloppe lentement avec certains pays de l’Union europĂ©enne comme l’Allemagne et la Roumanie[11]. L’économie française est peu tournĂ©e vers les pays du Partenariat oriental de l'Union europĂ©enne.


Relation médiatique

Logo de la premiÚre chaine géorgienne
Logo de la deuxiÚme chaine française

Une forte relation mĂ©diatique s'est dĂ©veloppĂ©e en France en faveur de la GĂ©orgie, de 2003 Ă  2013, et a donnĂ© une tonalitĂ© particuliĂšre aux relations franco-gĂ©orgiennes. La RĂ©volution des Roses, en novembre 2003, voit l'arrivĂ©e de Mikheil Saakachvili, et constitue la premiĂšre rĂ©volution pacifique issue de l’éclatement de l’URSS: elle dĂ©clenche un dĂ©ferlement mĂ©diatique en Europe, et plus particuliĂšrement en France ; en effet le principal acteur maitrise la langue française et se prĂȘte aux entretiens, cultivant une image rĂ©solument pro-occidentale ; la ministre des affaires Ă©trangĂšres — SalomĂ© Zourabichvili — est française, ancienne ambassadeur de France, sa saga familiale devient un thĂšme mĂ©diatique quasi-inĂ©puisable. En aoĂ»t 2008, le prĂ©sident français, prĂ©sident de l'Union europĂ©enne Ă  cette date, — Nicolas Sarkozy — s'implique dans l'obtention d'un cessez-le-feu Ă  la guerre russo-gĂ©orgienne : l'intĂ©rĂȘt de l'opinion publique française rebondit, relativement Ă  l'attitude russe. L'alternance politique pacifique lors des Ă©lections lĂ©gislatives d'octobre 2012, premiĂšre dans un pays post-soviĂ©tique, entre le Mouvement national uni de Mikheil Saakachvili et le RĂȘve gĂ©orgien de Bidzina Ivanichvili, futur premier ministre de nationalitĂ© française et devenu milliardaire en Russie, marque cette forte mĂ©diatisation de la GĂ©orgie en France, qui descend crescendo les annĂ©es suivantes.


Relation migratoire

Goudji, orfÚvre géorgien, en France depuis 1974

La relation migratoire entre les deux nations s’est Ă©tablie au XIXe siĂšcle lorsque des aristocrates et des rĂ©volutionnaires gĂ©orgiens sont venus chercher les lumiĂšres françaises : elle s’est densifiĂ©e Ă  partir de 1921 aprĂšs que les armĂ©es de la Russie soviĂ©tique aient envahi le territoire gĂ©orgien. Au XXe siĂšcle l'immigration gĂ©orgienne vers la France a Ă©tĂ© essentiellement politique ; 3 312 dossiers sont recensĂ©s dans les archives de l'Office des rĂ©fugiĂ©s gĂ©orgiens conservĂ©s Ă  l'Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et apatrides. Au XXIe siĂšcle une immigration Ă©conomique s'est mise en place, ainsi d'une immigration illĂ©gale : les diffĂ©rentes estimations globales fluctuent entre 20 et 30 000 personnes. Une antenne de l'Office français de l'immigration et de l'intĂ©gration a Ă©tĂ© créée Ă  Tbilissi afin d'accompagner les retours volontaires : 70 cas Ă©taient recensĂ©s en 2017[12].

En sens inverse, si des voyageurs français ont parcouru le Caucase aux XVIIIe et XIXe siĂšcles, ce n’est qu’aprĂšs le rĂ©tablissement de l’indĂ©pendance de la GĂ©orgie en 1991 qu’un contingent significatif de citoyens français s’est installĂ© dans ce pays : il est de 405 Ă  fin 2017[13].


Relation militaire

Dimitri Amilakvari

La relation militaire entre les deux nations relĂšve de deux catĂ©gories diffĂ©rentes, celle de la relation d’État Ă  État, et celle — asymĂ©trique — de la relation de militaires gĂ©orgiens exerçants leur activitĂ© professionnelle au service de la France, parfois reliĂ©es par le poids de l’histoire : le , lors d’une confĂ©rence de presse commune, au palais de l'ÉlysĂ©e, afin de marquer symboliquement une nouvelle page de la relation entre les deux pays, le prĂ©sident de la RĂ©publique française, Emmanuel Macron, et la prĂ©sidente de la GĂ©orgie, SalomĂ© Zourabichvili annonçaient que le dialogue franco-gĂ©orgien serait dĂ©sormais dĂ©nommĂ© Dimitri Amilakvari, en hommage Ă  l'officier de la lĂ©gion Ă©trangĂšre d'origine gĂ©orgienne venu en France en 1922, et mort pour la France Ă  El-Alamein en 1942[14].


Relation parlementaire

La relation parlementaire entre la France et la GĂ©orgie est asymĂ©trique, la RĂ©publique française ayant optĂ© pour un rĂ©gime prĂ©sidentiel Ă  deux chambres (SĂ©nat et AssemblĂ©e nationale), la GĂ©orgie se dirigeant vers un rĂ©gime parlementaire avec une seule chambre (Parlement). La relation entre parlementaires des deux pays a commencĂ© de facto Ă  partir de 1918, lorsque la GĂ©orgie a recouvrĂ© une premiĂšre fois son indĂ©pendance ; elle s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de 1991, lorsqu’elle a recouvrĂ© une seconde fois son indĂ©pendance. La crĂ©ation de part et d'autre de groupes interparlementaires, « Groupe France-Caucase » — disposant d'une prĂ©sidence dĂ©lĂ©guĂ©e pour la GĂ©orgie — au SĂ©nat, et « Groupe d'amitiĂ© France-GĂ©orgie » Ă  l'AssemblĂ©e nationale, a permis des visites mutuelles, souvent conduites par le prĂ©sident du SĂ©nat français ou par le prĂ©sident du Parlement de GĂ©orgie. Zourab Jvania, prĂ©sident du Parlement gĂ©orgien, fut particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© du « Groupe France - Caucase », du « Groupe d'amitiĂ© France-GĂ©orgie » et de Christian Poncelet, prĂ©sident du SĂ©nat : sa mort accidentelle — le 3 fĂ©vrier 2005 — suscita des rĂ©actions publiques[15] - [16] - [17].


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Relation religieuse

Michel Tamarati, prĂȘtre catholique gĂ©orgien (1858-1911)

Il est probable que des contacts aient Ă©tĂ© nouĂ©s entre religieux français et gĂ©orgiens Ă  la suite de la constitution de monastĂšres gĂ©orgiens en Palestine au Ve siĂšcle et lors des conciles qui aboutirent Ă  la sĂ©paration des Églises d'Orient et d'Occident le , bien qu'aucun texte connu Ă  ce jour ne le certifie avec authenticitĂ©. Selon une premiĂšre lĂ©gende, un morceau de la vraie croix aurait Ă©tĂ© donnĂ© en 1121 aux CroisĂ©s français Ă  la bataille de Didgori et aurait Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris ; selon une seconde lĂ©gende Louis IX — dit Saint Louis — aurait fait confectionner au XIIIe siĂšcle un reliquaire pour la Sainte-Chapelle par les orfĂšvres mingĂ©liens Ă  Zougdidi ; au-delĂ  des querelles religieuses — dans lesquelles le clergĂ© gĂ©orgien partage les positions du patriarcat byzantin —, les reprĂ©sentants des Ă©glises parviennent Ă  maintenir un dialogue, sans toutefois empĂȘcher les combats pour la possession des territoires de l'Empire byzantin, avec la mise Ă  sac de Constantinople par les croisĂ©s en 1204, puis le morcellement progressif de sa souverainetĂ© et sa quasi disparition au XVe siĂšcle, laissant cette rĂ©gion sans puissance chrĂ©tienne forte. Aujourd'hui, la relation religieuse entre la France et la GĂ©orgie est doublement asymĂ©trique ; la religion orthodoxe est minoritaire en France Ă  cĂŽtĂ© de la religion catholique majoritairement dĂ©clarĂ©e — et de l' Église catholique sĂ©parĂ©e de l’ État — ; la religion catholique est minoritaire en GĂ©orgie Ă  cĂŽtĂ© de la religion orthodoxe majoritairement dĂ©clarĂ©e — et de l' Église de GĂ©orgie non sĂ©parĂ©e de l’État —.


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Relation scolaire et universitaire

Logo de l'Institut français de Géorgie

La relation scolaire et universitaire entre la France et la GĂ©orgie est apparue au XXe siĂšcle. Elle se situe Ă  l’intersection d’ensembles diffĂ©renciĂ©s comme la relation culturelle, la relation diplomatique et la relation territoriale ; elle Ă©volue lentement de la sphĂšre Ă©tatique Ă  la sphĂšre privĂ©e, et a changĂ© de vĂ©hicule linguistique intermĂ©diaire[18]. Elle est portĂ©e aujourd'hui par l'Institut français de GĂ©orgie et concerne plusieurs Ă©coles primaires et secondaires en GĂ©orgie (École française du Caucase, École Marie FĂ©licitĂ© Brosset en particulier) ainsi qu'un projet d'universitĂ© franco-gĂ©orgienne lancĂ© le [19].


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Relation de sécurité intérieure

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur
Irakli Garibachvili, ministre de l’IntĂ©rieur

La relation de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure entre la France et la GĂ©orgie est nĂ©e avec les premiers Ă©changes diplomatiques entre les deux royaumes au XVe siĂšcle[20], nĂ©anmoins elle a commencĂ© Ă  prendre dimension au XIXe siĂšcle avec les quelques opposants gĂ©orgiens Ă  l’Empire russe, parfois rĂ©volutionnaires, rĂ©fugiĂ©s sur le territoire français[21].

La premiĂšre concertation officielle concernant les activitĂ©s du crime organisĂ© gĂ©orgien sur le territoire français date du , entre les ministres de l’IntĂ©rieur français, Manuel Valls, et gĂ©orgien, Irakli Garibachvili[22].

Quelques annĂ©es plus tard, le , les ministres de l’intĂ©rieur français, GĂ©rard Collomb, et gĂ©orgien, Giorgi Gakharia ajoutent officiellement Ă  leur ordre du jour le sujet des enjeux de l’immigration irrĂ©guliĂšre en France[23].

Les cellules chargées de ces questions sont progressivement renforcées au sein des ambassades, tant à l'Ambassade de Géorgie en France qu'à l'Ambassade de France en Géorgie en liaison directe avec les ministÚres de l'Intérieur concernés[24].


Relation sportive

Teddy Riner, adversaire de Guram Tusishvili
Guram Tushishvili, adversaire de Teddy Riner

La relation sportive entre la France et la GĂ©orgie date du XXe siĂšcle et relĂšve de deux catĂ©gories diffĂ©rentes, celle de la relation d’une nation europĂ©enne avec une autre nation europĂ©enne au sein de fĂ©dĂ©rations sportives internationales, et celle — asymĂ©trique — de la relation de sportifs gĂ©orgiens venus exercer leur activitĂ© temporairement — ou dĂ©finitivement — en France afin de contribuer au succĂšs des clubs qui les ont engagĂ©s.

Pour la premiĂšre catĂ©gorie, en sports individuels, elle s’exerce pleinement en judo, en lutte, en haltĂ©rophilie ; en sports collectifs, rugby Ă  XV et football, les deux nations jouent dans deux divisions diffĂ©rentes.

Pour la seconde catĂ©gorie, la professionnalisation a conduit certains sportifs gĂ©orgiens de haut niveau Ă  jouer dans des clubs français, rugby Ă  XV, football, basketball, et parfois mĂȘme Ă  acquĂ©rir la nationalitĂ© française afin de concourir aux championnats de France (judo, lutte libre, lutte contact, boxe anglaise, volley-ball) : les deux exemples les plus emblĂ©matiques en sont Victoria Ravva[25] 19 fois championne de France avec le Racing Club de Cannes et Nino Maisuradze championne de France d’échecs Ă  4 reprises (dont 2 fois en parties rapides)[26].


Relation territoriale

Blason de Tbilissi
Blason de Nantes

La relation territoriale entre la France et la GĂ©orgie, crĂ©ant un lien officiel entre des entitĂ©s territoriales des deux pays, date de l’époque soviĂ©tique, en 1979 : elle concerne d'abord le jumelage des villes de Nantes et de Tbilissi, signĂ© par les maires de ces deux villes Alain ChĂ©nard et Gouram Gabounia[27]. D’autres rapprochements territoriaux se sont mis en place ensuite, comme le jumelage entre le dĂ©partement de l’Yonne et la rĂ©gion de KakhĂ©tie ou la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e entre les communes de Souvigny et de Mtskheta. Certains autres sont en sommeil comme la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e entre les communes de La Capelle et de Satchkhere, ou sont restĂ©s Ă  l’état de projet, comme pour l’agglomĂ©ration de Lyon ou la commune de Leuville-sur-Orge. Parfois aussi des rapprochements sectoriels — et plus limitĂ©es dans le temps — ont vu le jour comme celui entre Strasbourg et Koutaissi dans le domaine de la dĂ©mocratie locale.

Deux facteurs ont favorisĂ© ces situations, un facteur humain lorsque certains interlocuteurs français connaissaient la GĂ©orgie (Alain ChĂ©nard et Jean-Marc Ayrault pour Nantes ou Jacques Fleury[28] pour Souvigny), et un facteur associatif lorsque des associations de la loi de 1901 prenaient le relai des collectivitĂ©s territoriales comme l’Association Nantes-Tbilissi[29], ou l’association Yonne-KakhĂ©tie[30]. À contrario deux facteurs ont parfois Ă©tĂ© dĂ©favorables, le retrait de ces personnalitĂ©s (Gaston BouatchidzĂ© Ă  Nantes) et la diminution des dotations territoriales allouĂ©es Ă  ces coopĂ©rations.


Notes et références

Notes

  1. La transcription en langue française des patronymes gĂ©orgiens a Ă©tĂ© stable jusqu’à la fin du XXe siĂšcle : les rĂšgles constituĂ©es par l’intermĂ©diation de la langue russe, confirmĂ©es par la LĂ©gation de la rĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue gĂ©orgienne, Ă©taient utilisĂ©es sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres et par la plupart des universitaires français s’intĂ©ressant Ă  la GĂ©orgie. L’usage a progressivement changĂ© avec l’intermĂ©diation de la langue anglaise et la dĂ©finition d’une translittĂ©ration latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi გიორგი áƒŻáƒáƒ•áƒáƒźáƒ˜áƒ«áƒ” donne Guiorgui DjavakhidzĂ© en transcription française et Giorgi Javakhidze en transcription anglaise (et en translittĂ©ration latine). La transcription en langue française des noms de villes a obĂ©i Ă  une Ă©volution similaire, ოზურგეთი devient OzourguĂ©ti en transcription française et Ozurgeti en transcription anglaise (et translittĂ©ration latine), avec une difficultĂ© supplĂ©mentaire liĂ©e au changement de nom de certaines villes durant l’époque soviĂ©tique (OzourguĂ©ti s’est appelĂ©e MakharadzĂ© durant 70 annĂ©es).

Références

  1. Kalistrat Salia, Histoire de la nation géorgienne, Paris, Nino Salia, , 184 p.
    « Ces Géorgiens sont venus pour délivrer la Terre-Sainte de Jérusalem et pour soumettre tous les territoires de païens » (début du XIIIe siÚcle).
  2. Les premiers contacts entre l'Église de GĂ©orgie et l'Église romaine datent au plus tard du VIe siĂšcle, sans prĂ©cision connue concernant l'Église de France « Histoire de GĂ©orgie » par Alexandre Manvelichvili, 1951, Paris, Nouvelles Éditions de la Toison d'Or.
    La correspondance du Catholicos Kyrion avec le pape Grégoire Ier et le patriarche de Jérusalem apporte à ce sujet une contribution précieuse.
  3. Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, L'Histoire de la Géorgie, Paris, L'Harmattan, , 335 p. (ISBN 2-7384-6186-7), p. 174
    « En 1461, deux ambassadeurs se rendirent auprÚs du roi de France Charles VII et du duc de Bourgogne Philippe le Bon, mais ni l'un ni l'autre n'acceptÚrent leur proposition » (Participation à la lutte contre les Turcs, NDLR).
  4. « Géorgie. Analayse de l'élection présidentielle de 2018 », sur Regard sur l'Est, .
  5. Jean-Pierre Mahé, « Les Géorgiens sur le Sinaï : découverte de nouveaux manuscrits », sur CLIO, .
  6. (en) « French President François Mitterrand speaks to his Georgian counterpart Eduard Shevardnadze on January 21 1994 », sur Getty Image, 2& janvier 1994.
  7. (en) « Chirac, Saakashvili Discussed Georgia’s EU Perspectives », sur Civil Georgia, .
  8. « Le président géorgien Saakachvili rencontre Nicolas Sarkozy », sur Le Monde, .
  9. « A Tbilissi, Hollande réitÚre le soutien de la France à la Géorgie », sur Le Monde, .
  10. « Macron reçoit mardi la présidente de Géorgie, ex-diplomate française », sur Atlas Info, .
  11. (en) National Statistics Office of Georgia, « About GeoStat », sur site officiel, .
  12. Ambassade de France en Géorgie, « OFII: le site dédié au retour volontaire », sur site officiel, .
  13. MinistÚre des Affaires étrangÚres, « Géorgie. Présence française », sur Diplomatie française, .
  14. « Conférence de presse conjointe avec Salomé Zourabichvili, Présidente de la Géorgie », sur Présidence de la République française, .
  15. Sénat : « Conférence interparlementaire des 28 et 29 mars 1996 », consulté le 8 novembre 2017.
  16. Raymond Forni, « Déclaration de M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, sur la portée de l'Appel de Strasbourg demandant aux Etats de suspendre l'exécution de condamnés à mort, au Parlement européen à Strasbourg le 22 juin 2001. », sur Discours Vie publique, .
  17. « ODS HOME PAGE », sur documents-dds-ny.un.org.
  18. (en) « Language policy in Georgia and the global role of the English language », sur Tabula, .
  19. « Franco-Georgian University », sur Institut français de Géorgie, .
  20. Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, L'Histoire de la Géorgie, Paris, L'Harmattan, , 335 p. (ISBN 2-7384-6186-7), p. 174.
  21. Antoine MarĂšs, Pierre Milza et Charles Urjewicz, Le Paris des Ă©trangers. Les GĂ©orgiens de Paris, une communautĂ© atypique, Paris, Les Éditions de la Sorbonne, , 470 p. (ISBN 978-2-85944-256-9, lire en ligne), p. 241.
  22. Ambassade de France en Géorgie, « Visites bilatérales », .
  23. Ambassade de France en Géorgie, « Communiqué de presse », .
  24. Ambassade de France en Géorgie, « Interview de M. Bruno Balduc, attaché de sécurité intérieure de l'ambassade de France en Géorgie », sur YouTube, .
  25. « Le dernier smash de Victoria Ravva », sur Le Monde, .
  26. « Nino Maisuradze, championne de France de parties rapides 2018 ! », sur Echecs Association, .
  27. « Nantes - Tbilissi : 30 années de jumelage (2009) », sur Colisée.
  28. « AprÚs une vie professionnelle bien remplie, Jacques Fleury investit pour sa ville natale », sur La Montagne, .
  29. « Association Nantes Tbilissi », sur Ville de Nantes.
  30. « Henri de Raincourt raconte la coopération entre l'Yonne et la Géorgie province de Kakhétie », sur Auxerre tV, ;

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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