Rationnement
Le rationnement est le fait de limiter la distribution et l'approvisionnement des ressources, des biens et des services, en contrÎlant les quantités de façon autoritaire, sur une période de temps généralement limitée.
Ătymologie
Le terme « rationnement » ou « ticket validĂ©s » semble n'apparaĂźtre en français qu'en 1846 chez Pierre-Joseph Proudhon dans son essai intitulĂ© SystĂšme des contradictions Ă©conomiques. Il n'y apparaĂźt qu'une seule fois dans l'ouvrage et n'y est point dĂ©fini. Victor Hugo l'utilise en 1870 dans ses Carnets intimes en parlant de la viande, au moment de la Guerre franco-prussienne ; dans leur Journal, les frĂšres Goncourt parlent au cours de cette mĂȘme pĂ©riode, Ă Paris, de tickets de rationnement[1].
Le rationnement Ă©tant le fait de rationner â donc de dĂ©finir des rations, des portions de vivres pour l'homme ou de fourrage pour l'animal â est cependant une pratique ancienne qui dĂ©coule de la bonne gestion par une autoritĂ© des individus, des animaux ou d'une collectivitĂ©. Dans une famille, ce sont les parents qui dĂ©cident de la portion de pitance Ă octroyer aux enfants et aux animaux. Dans l'armĂ©e et la marine, l'administration doit dĂ©terminer les quantitĂ©s d'aliments Ă fournir aux hommes et aux animaux (ration de biscuit, ration d'eau-de-vie, ration de fourrage, etc.).
Selon la quantitĂ© octroyĂ©e et la perception de l'utilisateur, la ration peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme abondante, normale ou rĂ©duite ; elle est souvent ressentie comme restrictive dans le cadre d'un rĂ©gime diĂ©tĂ©tique.
La pénurie, due aux circonstances climatiques ou économiques, aux guerres ou aux catastrophes, a imposé de tous temps la nécessité de rationner les vivres. La ration est alors une quantité d'aliments ou de boisson déterminée distribuée par intervalles et qu'il n'est pas permis de dépasser. Ce rationnement est établi dans la sphÚre privée ou collective ; dans ce dernier cas, il constitue une mesure prise par les autorités pour répartir à la population des biens ou des denrées qui ne sont disponibles qu'en quantité limitée.
Définition en comptabilité
En comptabilité et finance, le rationnement est l'ensemble des contraintes portant sur les sommes à effectuer à l'acquisition d'immobilisations, imposées par la direction lors de l'établissement du budget des investissements.
Tickets de rationnements
En pĂ©riode de rationnement, la population reçoit des cartes ou des coupons appelĂ©s « tickets de rationnement », qui peuvent ĂȘtre Ă©changĂ©s, soit dans les services administratifs, dispensaires, ou dans les magasins, contre certaines denrĂ©es de base : lait, Ćufs, viande, sucre, mais aussi, essence, savon, etc.
Rationnement en France
Café Voisin, 261 rue Saint-Honoré
Durant la période révolutionnaire, la PremiÚre République française connaßt une période de rationnement : une série de lois et de décrets sont votés dans l'urgence par l'Assemblée nationale pour limiter la quantité de pain par personne et en fixer le prix (loi du Maximum général). L'initiative essentielle est celle des municipalités ou des sections des grandes villes qui adoptent progressivement les « cartes de pain », donnant droit à l'acquisition à prix contrÎlé d'une certaine quantité de pain, en échange de coupons détachables, que les boulangers utilisent à leur tour pour se fournir en farine. Il ne faut pas confondre ces coupons avec les billets de confiance imprimés dÚs 1790 par des municipalités et des entrepreneurs pour créer une sorte de monnaie de nécessité pour à la fois suppléer au manque de numéraire et permettre à chaque citoyen d'avoir accÚs à des denrées alimentaires.
SiĂšge de Paris de 1870
Lors de la guerre de 1870, Paris est assiégé et le rationnement est mis en place.
- : rationnement de la viande et création des boucheries municipales.
- 29 et : les éléphants Castor et Pollux du Jardin des plantes sont abattus[2] - [3] et vendus 13 500 francs, chaque[4], à la boucherie anglaise du boulevard Haussmann, qui écoulait la viande des animaux du Jardin, sous la dénomination de « viande de fantaisie ».
- : le quotidien Les Nouvelles publie un menu de circonstance, utilisant toutes les ressources alimentaires dont les parisiens peuvent encore disposer :
- Consommé de cheval au millet
- Brochette de foie de chien Ă la maĂźtre d'hĂŽte
- ĂmincĂ©s de rĂąble de chat sauce mayonnaise
- Ăpaule de filet de chien sauce tomate
- Civet de chat aux champignons
- CĂŽtelettes de chien aux petits pois
- Salmis de rats Ă la Robert
- Gigot de chien flanqué de ratons
- Plum pudding au jus de moelle de cheval
- : les vivres diminuent, la viande qui était rationnée manque totalement, ainsi que le bois et le charbon.
Le gouverneur de Paris ordonne que l'on procĂšde au rĂ©quisitionnement des chevaux pour les abattre, et les manger. Les queues s'allongent pour un morceau de pain. On mange du chat, du chien et on chasse le rat. - Menu du â 99e jour du siĂšge â, servi au cafĂ© Voisin, 261, rue Saint-HonorĂ©. Il s'agit d'un menu de siĂšge dont le prix n'est pas indiquĂ©, reproduit sur l'image ci-contre.
- : pour fĂȘter son Ă©lection en tant que maire du 3e arrondissement de Paris, ThĂ©odore-Jacques Bonvalet offre un repas Ă vingt de ses amis, servi au restaurant NoĂ«l Peterâs 95, rue de Richelieu - 24, passage des Princes[5]. Les mets sont composĂ©s d'animaux du zoo du Jardin des Plantes.
- : le pain, qui constitue alors la base de lâalimentation, est rationnĂ© : 300 grammes Ă 10 centimes[4] pour les adultes, 150 grammes pour les enfants au-dessous de cinq ans. Ce pain, officiellement, doit ne contenir que du blĂ©, du riz et de lâavoine, mais il est essentiellement fait de paille moisie hachĂ©e. Parfois, les municipalitĂ©s font des distributions de viande sĂ©chĂ©e, de haricots, dâhuile, de cafĂ©, mais la misĂšre est vraiment terrible dans les quartiers populaires[6].
- : le maire de Paris, Jules Ferry, prend un arrĂȘtĂ© indiquant la fin du rationnement du pain et son prix.
- ArrĂȘtĂ© du maire de Paris
« Le membre du gouvernement, maire de Paris,
ARRĂTE :
Art.1er. à dater du 10 février, le rationnement du pain cessera d'avoir lieu.
En consĂ©quence, l'arrĂȘtĂ© du 18 janvier est rapportĂ©.
Art. 2. Sont Ă©galement rapportĂ©s les arrĂȘtĂ©s du maire de Paris, du 3 dĂ©cembre 1870, limitant les livraisons de la caisse de la boulangerie ; du 12 dĂ©cembre, dĂ©fendant la vente des farines ; du 5 janvier 1871 dĂ©fendant la sortie du pain du 12 janvier, interdisant la fabrication et la vente de pain de luxe, et le blutage des farines par les boulangers.
Le commerce des farines, la fabrication et le colportage du pain, sous quelque forme que ce soit, ne seront désormais soumis à aucune restriction, sauf la taxe municipale, qui est maintenue jusqu'à nouvel ordre.
Art. 3. Le pain sera dĂ©sormais taxĂ© au prix de centimes 47 Âčââ le kilogramme, comme avant l'arrĂȘtĂ© du 18 janvier dernier.
Fait à Paris, le 8 février 1871
Le maire de Paris,
Jules Ferry »
PremiĂšre Guerre mondiale
La pénurie alimentaire se développant aprÚs le début de la guerre, le rationnement du pain a été mis en place dÚs dans certaines parties de la zone occupée. Il est ensuite étendu à l'ensemble du pays[7] et à un grand nombre de denrées (farine, viande, lait, pétrole, sucre, etc.), et perdure aprÚs la guerre[8] (jusqu'en 1921 pour le sucre).
Seconde Guerre mondiale
En France
Un systÚme de rationnement similaire à celui établi pendant la guerre précédente a été mis en place dÚs dont le à Paris et fut prolongé, pour certains produits, comme le pain, jusqu'au [9] - [10].
à partir du 10 mars 1940 à Paris, les restaurants parisiens ne pouvaient plus servir deux assiettes consécutives à un client. Le repas moyen coûtait 15 francs et le client avait droit à 150 grammes de pain[11].
Rationnement au Royaume-Uni
PremiĂšre Guerre mondiale
ConformĂ©ment Ă sa politique de Business as Usual, le gouvernement britannique renĂąclait initialement Ă contrĂŽler le marchĂ© de l'alimentation[12]. Il s'opposa Ă l'institution d'un prix minimum sur les cĂ©rĂ©ales, tout en s'abstenant de contrĂŽler les importations essentielles (sucre, viande et grains). Lorsque enfin il mit en place ces mesures, elles n'eurent que peu d'effet. En 1916, il devint illĂ©gal de manger plus de deux rations dans un lieu public, ou dâen manger plus de trois pour le dĂźner ; on infligeait des amendes aux personnes nourrissant les pigeons ou les animaux errants[13].
En , l'Allemagne entreprit une politique de guerre sous-marine à outrance, et lança ses sous-marins à la chasse des navires faisant route vers la Grande-Bretagne pour affamer le pays et obtenir sa reddition. En réponse, le gouvernement britannique mit en place le rationnement volontaire en février 1917[13]. à partir du mois de septembre, le pain était rationné ; lorsque les réserves de céréales du pays tombÚrent à moins de six mois[14], les autorités locales prirent le relais du ravitaillement et appliquÚrent des mesures de rationnement progressives entre décembre 1917 et février 1918[13]. Beckett considÚre que cette « uniformisation des denrées essentielles[15] » a été bénéfique à la santé publique. Pour faciliter la mise en place de ces mesures, on remit des carnets de rationnement le 15 juillet 1918 pour le beurre, la margarine, le lard, la viande et le sucre[16]. Durant la guerre, l'apport calorique moyen a diminué de 3 %, et l'apport en protéines de 6 %[13].
La grÚve générale de 1926
En prévision de la grÚve générale de 1926, le gouvernement avait mis en place des mesures de rationnement en 1925, et prévu de nommer des délégués au contrÎle de l'alimentation pour chaque région. Lors de cette grÚve, les syndicats des docks de Londres organisÚrent un blocus, mais les convois de camions, encadrés par des unités de l'armée, parvinrent à maintenir les approvisionnements, et ces préparatifs s'avérÚrent inutiles[17].
Seconde Guerre mondiale
LorsquâĂ©clata la Seconde guerre mondiale, au dĂ©but du mois de , la premiĂšre ressource que le gouvernement se mit Ă surveiller Ă©tait le pĂ©trole ; puis Ă partir du , on rationna le bacon, le beurre et le sucre et enfin, petit Ă petit, la viande, le thĂ©, les confitures, les biscuits, les CĂ©rĂ©ales de petit-dĂ©jeuner, le fromage, les Ćufs, le lard, le lait et les fruits secs ou en conserve.
Au mois de , le gouvernement nomma un Combined Food Board, commission chargĂ©e de coordonner les approvisionnements des AlliĂ©s, en particulier les importations venues des Ătats-Unis et du Canada. Au mois d', presque toutes les vivres Ă©taient rationnĂ©es (au poids, sauf la viande, qui Ă©tait rationnĂ©e par le prix), hormis les lĂ©gumes et le pain. Ces mesures suscitĂšrent inĂ©vitablement un marchĂ© noir.
On ne rationna ni le gibier (lapin et pigeon), ni les légumes frais, ni les fruits car il était de toute façon difficile d'en trouver. Certains fruits exotiques avaient totalement disparu : pendant presque toute la guerre, il fut impossible de se procurer des citrons et des bananes ; on continuait de vendre des oranges mais les maraßchers les mettaient souvent de cÎté pour les enfants et les femmes enceintes, qui avaient un carnet de rationnement. Les fruits produits localement, comme les pommes, apparaissaient de temps en temps sur les étals, mais les marchands imposaient là encore leurs propres restrictions si bien que les clients ne pouvaient souvent pas acheter plus d'une pomme à la fois. Plusieurs citoyens se mirent à faire pousser leurs propres légumes, encouragés en cela par le programme des « jardins de la victoire ». à partir de 1942, beaucoup d'enfants de moins de sept ans s'étaient habitués aux restrictions et, n'ayant jamais vu de bananes, pensaient que c'était une invention[18].
Pour le pain, il y eut les plus grandes difficultĂ©s : on ne le rationna qu'aprĂšs l'armistice, mais le pain blanc avait Ă©tĂ© remplacĂ© par le national loaf de pain bis, au grand dĂ©pit des maĂźtresses de maison qui le trouvaient trop mou, se dĂ©fiaient de sa couleur grise et lui imputaient les problĂšmes digestifs[19]. Un rĂšglement interdit de vendre du pain moins de 24 heures aprĂšs sa cuisson, car avec du pain qui vient d'ĂȘtre cuit il est difficile de couper des tranches fines, et son goĂ»t porte le consommateur Ă en manger inconsidĂ©rĂ©ment[20].
Au mois de , un nouveau rÚglement interdit aux hÎtels et restaurants de servir des plats de plus de 5 shillings par client, et de leur servir plus de trois plats ; un seul de ces plats devait comporter de la viande (ou du poisson). Cette mesure était une réponse à la gronde contre ceux qui, dßnant réguliÚrement au restaurant, pouvaient bénéficier de denrée non-rationnées « de luxe »[21].
Quoique le poisson ne fĂ»t pas rationnĂ©, son prix s'accrut Ă©normĂ©ment tout au long de la guerre. Au dĂ©part, le gouvernement laissa faire, conscient que les pĂȘcheurs devaient bĂ©nĂ©ficier d'une prime compte tenu des risques d'attaque ennemie en mer ; mais dĂšs 1941, les prix Ă©taient encadrĂ©s[22]. Comme les autres denrĂ©es non rationnĂ©es, le poisson se faisait rare (les prises Ă©taient Ă 30 % de celles d'avant-guerre[22]), et il se formait de longues queues chez les poissonniers et les Fish and chips. La qualitĂ© des frites Ă©tait elle-mĂȘme mĂ©diocre Ă cause de la mauvaise qualitĂ© de l'huile.
Puis le rationnement en vint Ă concerner les vĂȘtements, Ă©valuĂ©s sur la base d'un systĂšme de points. Lors de lâintroduction de cette mesure, le , il n'y avait pas de coupons pour ces articles, et dans les carnets de rationnement, l'on dĂ©coupa d'abord les coupons de margarine inutilisĂ©s. Dans un premier temps on accorda le droit d'acheter un costume par an, puis la valeur du point baissa au point quâil fallait tous les points d'une annĂ©e pour sâacheter un manteau.
Le , suivant un avertissement du , les rations d'essence domestique furent supprimĂ©es[20] (le chansonnier Ivor Novello fut arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă quatre semaines de prison pour avoir trafiquĂ© des coupons d'essence). DĂ©sormais, l'essence Ă©tait rĂ©servĂ©e aux vĂ©hicules « officiels », comme les services dâurgence, les compagnies de bus et les agriculteurs ; mais ils passaient, bien sĂ»r, aprĂšs lâarmĂ©e. Lâessence fournie aux civils autorisĂ©s Ă©tait colorĂ©e, et l'emploi de ce carburant pour des usages privĂ©s Ă©tait un dĂ©lit.
Certaines denrées exotiques, comme la viande de baleine ou le snoek en conserve, importé d'Afrique du Sud, n'étaient pas rationnées, mais elles étaient à vrai dire impopulaires[23] - [24].
Par delĂ les mesures de rationnement, le gouvernement britannique harmonisa la consommation de nourriture en subventionnant les denrĂ©es de base, en faveur des pauvres et de la classe ouvriĂšre. En 1942â43, il investit 145 000 000 ÂŁ dans ces subventions, dont 35 000 000 ÂŁ pour le pain, la farine et l'avoine, 23 000 000 ÂŁ pour la viande et autant pour les pommes de terre, 11 000 000 ÂŁ pour le lait, enfin 13 000 000 ÂŁ pour les Ćufs[25].
Rationnement en Espagne
La pĂ©riode aprĂšs la guerre civile espagnole a Ă©tĂ© marquĂ©e par la pĂ©nurie. Un dĂ©cret ministĂ©riel en date du [26], a Ă©tabli un systĂšme de rationnement pour les produits et les aliments de base. Ce rationnement ne couvrait pas les besoins alimentaires de base de la population, qui a connu la misĂšre et la famine pendant des annĂ©es. Il existait deux cartes de rationnement, lâune pour la viande et lâautre pour les autres aliments. La population Ă©tait divisĂ©e en plusieurs groupes : hommes adultes, femmes adultes (80 % de la ration adulte de sexe masculin), enfants jusquâĂ quatorze ans (60 % de la ration des hommes adultes) et adultes de plus de soixante ans (80 % de la ration des hommes adultes). Lâattribution de quotas pourrait Ă©galement diffĂ©rer selon le type de travail du chef de mĂ©nage. Au dĂ©part les cartes de rationnement Ă©taient familiales, avant dâĂȘtre remplacĂ©es en 1943 par des cartes individuelles, ce qui a permis de contrĂŽler plus strictement la population. DĂšs lâentrĂ©e en vigueur de la carte individuelle, en , le nombre de rationnĂ©s espagnols sâĂ©levait Ă 27 071 978. La distribution des rations alimentaires Ă©tait caractĂ©risĂ©e par la mauvaise qualitĂ© des produits et a rĂ©vĂ©lĂ© une corruption gĂ©nĂ©ralisĂ©e et le marchĂ© noir. Le rationnement a durĂ© officiellement jusquâen [27], pour les produits alimentaires. Entre 1950 et 1960, la consommation par habitant de viande et de papier a doublĂ© tandis que celle de sucre ou dâĂ©lectricitĂ© triplait.
Rationnement lié à la crise de Suez
La crise du canal de Suez en 1956 conduit Ă sa fermeture du jusqu'en mi-1957. La France et le Royaume-Uni doivent effectuer un rationnement du carburant[28]. Londres le met en place de au [29] - [30].
Rationnement lié au premier choc pétrolier
AprĂšs le premier choc pĂ©trolier de 1973, plusieurs pays occidentaux mettent en place une politique de rationnement de lâessence : l'historien Jean-Baptiste Fressoz souligne que « ce rationnement est considĂ©rĂ© comme plus efficace quâune augmentation du prix de lâessence car il incite les consommateurs Ă dĂ©penser leur argent dans dâautres secteurs dâactivitĂ© plutĂŽt que dâentraĂźner une hausse gĂ©nĂ©rale des prix »[31].
Notes et références
- Jules et Edmond Goncourt, Journal. Mémoires de la vie littéraire, Paris, La Pléiade, année 1870, p. 632.
- La Gazette des Absents : abattage d'un éléphant du Jardin des plantes durant le siÚge de Paris.
- Les dates indiquées dans La Gazette des Absents (29 et 30 décembre) semblent erronées puisqu'il semble que ces animaux furent consommés le 25 décembre puis le 31 décembre.
- La guerre de 1870 (1 franc de l'époque vaut environ 4 ⏠de 2005) [PDF].
- CĂ©lĂšbre aussi pour avoir inventĂ© le « plat du jour » et le homard Ă lâamĂ©ricaine.
- Fernand Hazan : Dictionnaire de la Commune.
- Par exemple Ă Paris oĂč la pĂ©nurie ne se fait sentir qu'Ă partir de 1916 : cartes de rationnement sur le sucre imposĂ©es en 1917, sur le pain en 1918.
- « Guerres, Crises Ă©conomiques et les monnaies... â Le rationnement en France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale , sur le site nithart.com, consultĂ© le 24 octobre 2009.
- « Guerres, Crises Ă©conomiques et les monnaies... â Le rationnement en France pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale », sur le site nithart.com, consultĂ© le 24 octobre 2009.
- « CREBESC », sur compagnons-boulangers-patissiers.com, (consulté le ).
- La chute de Paris : 14 juin 1940, Paris, La Fabrique, 2013. Herbert R. Lottman.
- Samuel J. Hurwitz,, State Intervention in Great Britain : Study of Economic Control and Social Response, 1914-1919, , p. 12â29
- DâaprĂšs Ian F. W. Beckett, The Great War : 1914-1918, Longman, , 813 p., brochĂ© (ISBN 978-1-4058-1252-8 et 1-4058-1252-4, lire en ligne), p. 380â382
- D'aprĂšs John Howard Morrow, The Great War : An Imperial History, Routledge, , 352 p. (ISBN 0-415-20440-2, lire en ligne). (2005), p 202
- Beckett attribue (page 382) cette citation à Margaret Barnett, mais sans autre précision.
- DâaprĂšs Alan Palmer et Veronica Palmer, The Chronology of British History., Londres, Century Ltd., (ISBN 0-7126-5616-2), p. 355â356.
- Cf. William Keith Hancock et Margaret Gowing, British war economy, H.M.S.O,, , p. 52
- DâaprĂšs Geoffre Reagan, Military Anecdotes, Guinness Publishing, (ISBN 0-85112-519-0), p. 19 & 20
- DâaprĂšs Angus Calder, The peopleâs war : Britain 1939â45, Pimlico, (rĂ©impr. 11 juin 1992), 672 p. (ISBN 0-7126-5284-1), p. 276â77
- Patricia Nicol, Sucking Eggs, Vintage Books, , 320 p. (ISBN 978-0-09-952112-9, lire en ligne)
- D'aprĂšs une brĂšve insĂ©rĂ©e dans les « British Food Control », Army News, Darwin, Australie, Terr. du Nord,â (lire en ligne)
- Ministry of Agriculture and Fisheries, Fisheries in war time : report on the sea fisheries of England and Wales by the Ministry of Agriculture and Fisheries for the Years 1939â1944 inclusive, H.M. Stationery Office,
- (en) David Kynaston, Austerity Britain, 1945â1951, Londres, Bloomsbury Publishing, , 692 p. (ISBN 978-0-7475-7985-4)
- Marguerite Patten, Feeding the Nation : Nostalgic Recipes and Facts from 1940-1954, Hamlyn, , 224 p. (ISBN 978-0-600-61472-2)
- Keesingâs Contemporary Archives, volume IV-V, juin 1943 p. 5805
- Bartolomé Bennassar, « Franco », Perrin, Paris, 2002, page 130.
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- « 6 novembre 1956 : la crise du canal de Suez », sur lesechos.fr (consulté le ).
- https://www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1957_num_8_6_407272 p. 996
- « 14 - 1957 : Cheers as petrol rationing ended », sur bbc.co.uk (consulté le ).
- « Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences: «Libertés de produire et de polluer sont liées depuis l'apparition du libéralisme» », sur letemps.ch, (consulté le ).