Taxation (fixation des prix)
La taxation est la fixation du prix de certains produits et services par les pouvoirs publics. Cette mesure destinée à limiter l’augmentation des prix des produits de bases est prise par les autorités en cas de pénurie dans les périodes de crises, notamment pendant la Révolution française (loi du maximum général) et les guerres mondiales. La fixation administrative des prix dans une économie planifiée est également une forme de taxation. Les denrées taxées sont souvent rationnées. Dans certains cas, le rationnement n'est pas lié à la fixation des prix. Ainsi en France au cours de la Première Guerre mondiale, les cartes de rationnement n'apparaissent qu'en 1918 après la fixation de prix maximum des céréales et des combustibles dès 1916[1]. Le prix imposé inférieur à celui du marché, parfois en dessous du prix de revient, est souvent peu respecté ou ne l'est que par la coercition. Les commerçants ne mettent en vente qu’une faible quantité de produits taxés et contournent la réglementation par le Marché noir sur lequel les biens sont vendus illégalement à des prix supérieurs. Ainsi la taxation instituée en France en 1916 est inefficace et seul le marché parallèle appelé plus tard Marché noir est florissant[2]. En Union soviétique, les biens de consommations les plus prisés vendus aux prix officiels dans les magasins d'Etat sont introuvables. Ces biens ne sont disponibles à des prix supérieurs que sur des marchés parallèles tolérés (marchés kolkhosiens) ou illégaux. Ces biens peuvent également être obtenus par relations personnelles dans une économie de faveur "le blat"[3].
Article connexe
Références
- Pierre Darmon, Vivre Ă Paris pendant la Grande Guerre, Paris, Fayard, , 447 p. (ISBN 2-01-279140-9), p. 164
- Pierre Darmon, Vivre Ă Paris pendant la Grande Guerre, Paris, Fayard, , 447 p. (ISBN 2-01-279140-9), p. 170
- François Benaroya, L'économie de la Russie, Paris, La découverte, , 123 p. (ISBN 2-7071-4566-1)