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Pic du Midi d'Ossau

Le pic du Midi d'Ossau est une montagne culminant Ă  2 884 mĂštres et situĂ©e dans l'ouest des PyrĂ©nĂ©es françaises, dans la partie bĂ©arnaise du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques. Il est le sommet emblĂ©matique de la vallĂ©e d'Ossau — qui lui donne son nom — et dont la racine prĂ©-indo-europĂ©enne *oss/*ors ferait rĂ©fĂ©rence aux cours d'eau. Le pic du Midi d'Ossau est l'un des vestiges d'un ancien volcan, le volcan d'Ossau, formĂ© il y a 278 millions d'annĂ©es, Ă  la fin de l'orogenĂšse varisque. L'effondrement du toit du volcan entraĂźne la crĂ©ation d'une caldeira qui, avec la formation de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es il y a 40 millions d'annĂ©es, se soulĂšve et permet la constitution du sommet actuel.

Pic du Midi d'Ossau
Vue du pic du Midi d'Ossau depuis le lac Gentau.
Vue du pic du Midi d'Ossau depuis le lac Gentau.
GĂ©ographie
Altitude 2 884 m[1]
Massif Pyrénées
CoordonnĂ©es 42° 50â€Č 35″ nord, 0° 26â€Č 17″ ouest[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Ascension
PremiÚre 19 août 1790 (?) par un ou plusieurs bergers béarnais
Voie la plus facile depuis le col de Suzon, par la voie Normale (PD)
GĂ©ologie
Âge 278 Ma (volcan d'Ossau), caldeira surĂ©levĂ©e il y a 40 Ma
Roches Andésite, dacite, rhyolite
Type Pic pyramidal issu d'une caldeira
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Pic du Midi d'Ossau
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Pic du Midi d'Ossau

La premiĂšre ascension de l'Ossau se dĂ©roule Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, probablement par plusieurs bergers bĂ©arnais le sur instruction du gĂ©odĂ©sien Louis-Philippe-Reinhard Junker. Cette ascension est Ă©voquĂ©e par Guillaume Delfau dans son rĂ©cit Voyage au pic du Midi de Pau, un sommet qu'il gravit le avec son guide aspois Mathieu. Des pyrĂ©nĂ©istes comme Henri Brulle, Robert Ollivier, Henry Russell, Roger de Monts ou les frĂšres Jean et Pierre Ravier explorent progressivement le pic entre la fin du XIXe siĂšcle et la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. SituĂ© dans la zone cƓur du parc national des PyrĂ©nĂ©es, l'Ossau est aujourd'hui un terrain de jeu pour les adeptes de la randonnĂ©e et de l'escalade.

Sa forme caractĂ©ristique et son isolement — il est parfaitement alignĂ© dans l'axe de la vallĂ©e d'Ossau et entourĂ© de sommets nettement plus bas — rendent le pic particuliĂšrement visible et reconnaissable depuis les plaines d'Aquitaine. Les BĂ©arnais vouent un attachement particulier au pic, qu'ils surnomment familiĂšrement Jean-Pierre. L'Ossau est Ă©galement la source de diverses lĂ©gendes, dont l'une en lien avec la figure mythique de Jean de l'Ours. La notoriĂ©tĂ© du pic fait de ce sommet un emblĂšme gĂ©ographique utilisĂ© dans les arts graphiques et la communication territoriale (communes de Pau et Laruns, CC VallĂ©e d'Ossau, Section paloise, eaux minĂ©rales d'Ogeu, etc.).

Toponymie

Photographie en couleurs d'un paysage de montagnes enneigées.
Le pic d'Ossau indique le point cardinal sud depuis la plaine du Pont-Long.

Parfois nommĂ©e simplement pic d'Ossau[alpha 1] et Ossau, ou jusqu'au XIXe siĂšcle pic du Midi de Pau[alpha 2], le pic du Midi d'Ossau tient son nom de la vallĂ©e d'Ossau, dont il constitue le sommet le plus emblĂ©matique. L'origine du nom Ossau renvoie Ă  la racine prĂ©-indo-europĂ©enne *oss/*ors — ou *uss/*urs[2] — qui fait rĂ©fĂ©rence aux cours d'eau. Cette racine se retrouve dans d'autres toponymes pyrĂ©nĂ©ens et bĂ©arnais, comme les villages d'Osse-en-Aspe ou d'Aussevielle, et les cours d'eau de l'Ousse ou de l'Ouzom. Le gave d'Ossau, qui serpente autour du pic[alpha 3], lui donne donc son nom.

L'ajout du qualificatif Midi (gascon mieydie, « sud »[3]) indique que le pic d'Ossau permet à l'observateur, positionné au nord des Pyrénées, de situer le point cardinal sud. La vallée d'Ossau puis la vallée du Neez sont orientées nord-sud, cette derniÚre aboutit sur l'agglomération de Pau, puis au-delà sur la plaine du Pont-Long[alpha 4]. Depuis cette zone, le pic d'Ossau se distingue nettement dans la direction sud, lui valant ce qualificatif de pic du Midi, à l'image du pic du Midi de Bigorre depuis la plaine tarbaise.

L'Ă©tymologie du nom Ossau est historiquement rapprochĂ©e de la figure de l'ours (oso en espagnol). Ce parallĂšle s'explique par la ressemblance de la racine prĂ©-indo-europĂ©enne *urs avec le mot latin ursus, qui dĂ©signe le plantigrade[2]. D'autres significations au nom de l'Ossau sont plus rarement donnĂ©es, le brochet par exemple est parfois connu en basque sous le nom d'uhartz, qui signifie « ours d'eau Â». Toujours en basque, hortz signifie « dent » tandis que ortz veut dire « ciel, firmament », alors que hartz est traduit par « ours »[5].

Il est nommé pic d'Aussàu en béarnais[3].

GĂ©ographie

Localisation

Carte géographique en couleur.
Le pic du Midi d'Ossau se situe en bordure occidentale des Pyrénées centrales.

Le pic du Midi d'Ossau se situe dans l'ouest de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es ; il forme la transition entre les hauts sommets des massifs centraux — zone aussi nommĂ©e PyrĂ©nĂ©es centrales — et les basses chaĂźnes atlantiques de l'ouest[B 1] qui dĂ©butent aprĂšs le pic d'Anie. Le pic se situe entiĂšrement sur la commune de Laruns, localisĂ©e Ă  l'extrĂȘme sud du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, elle-mĂȘme partie de la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine en France. Il marque le dĂ©but du gave d'Ossau, et donc de la vallĂ©e d'Ossau, rĂ©gion historique de l'ancienne principautĂ© souveraine du BĂ©arn. Parfois nommĂ© pic du Midi de Pau aux XVIIIe et XIXe siĂšcles, le pic se trouve Ă  50 km de la capitale bĂ©arnaise, respectivement 115 km et 282 km de l'ocĂ©an Atlantique et de la mer MĂ©diterranĂ©e, et moins de km de la frontiĂšre franco-espagnole du Pourtalet. Ce col reprĂ©sente le premier passage important Ă  l'ouest des PyrĂ©nĂ©es centrales[B 2].

Topographie

Carte topographique du pic du Midi d'Ossau.

Le point culminant du pic du Midi d'Ossau se trouve Ă  2 884 m d'altitude. En 2016, une Ă©quipe de gĂ©omĂštres-experts modĂ©lise le pic en trois dimensions, estimant sa mesure exacte Ă  2 883,84 m[6]. Les grands pierriers qui jonchent les alentours du pic indiquent qu'il prĂ©sentait une altitude certainement bien supĂ©rieure au moment de sa formation[B 3]. Du cĂŽtĂ© nord, le pic prĂ©sente la forme simple d'un pic fendu[B 4] ; sa structure devient plus complexe lorsqu'il est observĂ© en dĂ©tail, notamment depuis sa face sud. Le Grand Pic reprĂ©sente son point culminant, en rĂ©alitĂ© constituĂ© de plusieurs sommets, dont le sommet Central — ou pointe d'Espagne — Ă  2 884 m, le sommet Nord — ou pointe de France — Ă  2 878 m et le sommet Sud — ou pic de la Fourche — Ă  2 870 m[B 5]. Le Grand Pic est sĂ©parĂ© du Petit Pic (2 812 m) par la Fourche, une brĂšche plus basse de 180 m par rapport au Grand Pic. Depuis le cĂŽtĂ© sud, ce sont trois pointes qui se distinguent nettement. Si les Français surnomment le pic « les jumelles » au XVIe siĂšcle, les Espagnols le surnomment « las tres sorores », soit « les trois sƓurs »[B 4]. Au Grand Pic et Petit Pic s'ajoute donc la pointe d'Aragon (2 717 m), sĂ©parĂ©e du Grand Pic par la brĂšche d'Aragon (2 675 m). Une quatriĂšme pointe se distingue Ă©galement du pic, la pointe Jean-SantĂ© (2 573 m), sĂ©parĂ©e de la pointe d'Aragon par la brĂšche Jean-SantĂ© (2 535 m)[B 5].

Autour du pic, la topographie est marquĂ©e par diffĂ©rentes parois et arĂȘtes. À l'est et au nord-est, les escarpements n'offrent aucun caractĂšre particulier, avec une succession de barres rocheuses sĂ©parĂ©es par des banquettes d'herbe. De l'autre cĂŽtĂ© de l'arĂȘte nord-est, formĂ©e par la crĂȘte de Moundelhs, se dressent les murailles du versant nord. Ce contrefort secondaire vient buter sur les parois du pic, sĂ©parant le cirque Nord-Est et le cirque Nord (ou cirques de Moundelhs)[B 6]. Au point de rencontre entre ce contrefort nord et le pic, s'ouvre la brĂšche des Autrichiens, surplombĂ©e par une muraille haute de 700 m[B 6]. Le cirque Nord se termine par une arĂȘte, qui le sĂ©pare du cirque de l'EmbarradĂšre sur la façade nord-ouest du pic. Le passage vers la façade ouest s'effectue au-dessus de l'arĂȘte formĂ©e par le Petit Pic, se trouvent alors de vastes plate-formes d'Ă©boulis nommĂ©es « l'Épaule »[B 7]. Le cirque Sud se trouve aprĂšs l'arĂȘte de Peyreget, son pierrier s'unit Ă  celui du couloir de la Fourche pour former la Grande RaillĂšre[B 8]. En tournant vers l'est, la Grande RaillĂšre longe la base d'une muraille — constituĂ©e par la façade sud de la pointe Jean SantĂ© — d'environ 524 m au-dessus du refuge de Pombie. Le col de Suzon se rejoint ensuite, flanquĂ© d'un gendarme connu comme le Doigt de Pombie[B 9].

  • Les Ă©lĂ©ments du pic (sĂ©lection).
  • Photographie en couleurs d'une montagne.
    Les quatre pointes de l'Ossau.
  • Photographie en couleurs d'une montagne.
    La Fourche sépare le Grand Pic du Petit Pic.
  • Photographie en couleurs d'une montagne avec de nombreux rochers.
    La zone d'Ă©boulis nommĂ©e « l'Épaule ».
  • Photographie en couleurs d'une montagne.
    La pointe d'Aragon.
  • Photographie en couleurs d'une montagne avec de nombreux rochers.
    La Grande RaillĂšre.
  • Photographie en couleurs d'une montagne.
    La pointe Jean-Santé.
  • Photographie en couleurs d'une montagne.
    La face sud de l'Ossau.

Hydrographie

Le pic d'Ossau est entourĂ© Ă  l'ouest par le gave de Bious, et Ă  l'est par le gave de Brousset. Ces deux gaves s'Ă©cartent l'un de l'autre sur un maximum de km, trouvant ensuite leur confluent Ă  1 000 m d'altitude au nord du massif — Ă  Gabas — pour devenir le gave d'Ossau[B 1]. Le gave de Bious ainsi que le gave de Brousset prennent leur source au col d'AnĂ©ou (ou de Bious), l'un sur son flanc ouest et l'autre sur son flanc est, Ă  2 200 m d'altitude. La vallĂ©e du gave de Bious se caractĂ©rise par la succession d'une sĂ©rie de biefs, oĂč des pentes plus faibles — comme sur le plateau de Bious-Dessus — sont sĂ©parĂ©es par des ruptures de pente trĂšs fortes[B 10]. La vallĂ©e du gave de Brousset possĂšde, quant Ă  elle, un profil plus rĂ©gulier. Le pic du Midi d'Ossau est entourĂ© par plusieurs lacs naturels de montagne, dont le lac de Pombie, celui de Peyreget et les lacs Gentau, Roumassot, ou Bersau — formant une partie des lacs d'Ayous — qui alimentent le gave de Bious[alpha 5]. Le cours des deux gaves est marquĂ© par deux lacs de barrage avant leur confluence Ă  Gabas, le lac de Bious-Artigues pour le gave de Bious, et le lac de FabrĂšges pour le gave de Brousset.

L'hydromorphologie entourant le pic est principalement due Ă  l'intense Ă©rosion ayant suivi la surrection principale, ainsi qu'aux glaciations quaternaires[B 10]. Le grand glacier plĂ©istocĂšne de la vallĂ©e d'Ossau — dont la moraine frontale est visible Ă  Arudy — occupait toute la vallĂ©e actuelle, il enserrait alors complĂštement le pic. AprĂšs cette pĂ©riode glaciaire, le pic d'Ossau a Ă©tĂ© marquĂ© par une trĂšs violente Ă©rosion[B 11], qui explique la prĂ©sence des grands pierriers qui le ceinture. Cette Ă©rosion a eu pour consĂ©quence le dĂ©pĂŽt d'alluvions plus fines qui ont tendance Ă  combler les fonds des vallĂ©es et des lacs glaciaires, expliquant la prĂ©sence de plateaux presque horizontaux (Bious-Dessus ou Brousset) et les mĂ©andres que font ici les gaves[B 12]. Robert Ollivier — dans son guide — estime probable que la Grande RaillĂšre occupe la place d'un ancien glacier[B 13], celui-ci accueillant encore aujourd'hui des nĂ©vĂ©s persistants.

GĂ©ologie

Le pic du Midi d'Ossau est un fragment d'un palĂ©o-volcan du Cisuralien, formĂ© d'une caldeira dont le diamĂštre original est estimĂ© entre 6 et km[7]. La majeure partie du pic est constituĂ©e d'andĂ©sites acides et de dacites, mais des andĂ©sites basiques sont Ă©galement prĂ©sentes Ă  sa base. Cet ensemble de roches volcaniques de l'Autunien repose sur un ensemble de grĂšs et de schistes plissĂ©s du Namurien. Le substrat des contreforts du sommet est partiellement recouvert par des Ă©boulis rĂ©cents, situĂ©s en tĂȘte d'anciennes moraines d'altitudes du Tardiglaciaire (18 000-11 700 AP) et du Petit Âge glaciaire[8].

Carte géologique en couleurs.
Carte géologique du pic du Midi d'Ossau et de ses environs.
Illustration schématique en couleurs de la déformation d'un volcan.
Reconstitution de la déformation de la caldeira du volcan d'Ossau.

La chaĂźne actuelle des PyrĂ©nĂ©es — formĂ©e il y a environ 40 millions d'annĂ©es — succĂšde Ă  un massif d'avant-pays de la chaĂźne varisque formĂ© au cours de la seconde moitiĂ© du CarbonifĂšre, entre 325 et 295 millions d'annĂ©es. Cet Ă©pisode orogĂ©nique est marquĂ© par une intense dĂ©formation des roches antĂ©-westphaliennes par plissement et dĂ©veloppement de foliations, accompagnĂ©e d'un faible mĂ©tamorphisme[9]. Au cours du Permien, l'effondrement de la chaĂźne varisque entraĂźne une tectogenĂšse extensive et dĂ©crochante qui voit la formation de grabens et l'ouverture de fractures[10] - [11]. Une de ces fractures provoque la remontĂ©e du magma profond depuis le manteau supĂ©rieur, formant ainsi une chambre magmatique qui s'Ă©panche en surface et constitue le volcan d'Ossau. Le volcanisme de l'Ossau se dĂ©roule Ă  l'Autunien en deux Ă©pisodes datĂ©s Ă  278±5 et 272±3 Ma[12]. FormĂ© d'andĂ©site, le volcan voit les Ă©missions prolongĂ©es de laves volcaniques progressivement vider sa chambre magmatique. Au cours d'une Ă©ruption — sĂ»rement trĂšs violente[11] — le toit du volcan s'effondre dans la chambre magmatique, constituant la caldeira. L'activitĂ© volcanique reprend alors par des fissures marginales au niveau de cette caldeira, qui forment le mur annulaire constituĂ© de dacite et de rhyolite. Le corps du pic du Midi d'Ossau se forme alors au niveau de cet anneau. L'activitĂ© volcanique de l'Ossau cesse au Permo-Trias, il y a environ 250 millions d'annĂ©es. Au PalĂ©ogĂšne — durant le cycle alpin — la microplaque ibĂ©rique est poussĂ©e par la plaque africaine et entre en collision avec l'Aquitaine[13]. La formation des PyrĂ©nĂ©es il y a environ 40 millions d'annĂ©es provoque la dĂ©formation de la structure annulaire de la caldeira d'Ossau. Elle entraĂźne Ă©galement le soulĂšvement de l'ensemble, ainsi que son mouvement de chevauchement vers le sud[13].

L'histoire gĂ©ologique — et volcanique — du site se retrouve encore aujourd'hui sous diffĂ©rents aspects. La structure annulaire de la caldeira peut ĂȘtre retrouvĂ©e par une analyse en trois dimensions de la zone[13]. La formation des PyrĂ©nĂ©es a entraĂźnĂ© la dislocation de l'anneau originel, mais plusieurs arcs intrusifs peuvent encore ĂȘtre identifiĂ©s : l'arc de Moundelhs, celui de Peyreget, et l'arc d'Ayous. Le pic du Midi d'Ossau fait partie de l'arc intrusif de Moundelhs, le pic forme une laccolite[13], c'est-Ă -dire un Ă©paississement trĂšs important du filon annulaire. Lors de la formation des PyrĂ©nĂ©es, cette laccolite est basculĂ©e puis soulevĂ©e Ă  une hauteur bien supĂ©rieure au reste de l'ancienne caldeira. L'arc de Moundelhs chevauche celui de Peyreget au niveau du col de Peyreget, une zone centrale d'environ 200 ha se dessine entre ces deux arcs, au niveau du cirque de l'EmbarradĂšre et de Moundelhs. Cet espace reprĂ©sente le cƓur de la caldeira, le cratĂšre du volcan d'Ossau[11].

Climat

Culminant Ă  2 884 m, avec un pied qui se situe Ă  plus de 1 400 m[alpha 6], le pic du Midi d'Ossau est marquĂ© par l'influence d'un climat de type montagnard. La station mĂ©tĂ©orologique la plus proche se situe au bas de la station de sports d'hiver d'Artouste, au niveau de l'usine du barrage de FabrĂšges. Cette station montre — sur la pĂ©riode 1981-2010 — une forte pluviomĂ©trie, avec des prĂ©cipitations supĂ©rieures Ă  1 600 mm par an, et des tempĂ©ratures douces de 8,7 °C en moyenne. Ces deux Ă©lĂ©ments — pluviomĂ©trie importante et tempĂ©ratures douces — montrent l'influence du climat tempĂ©rĂ© ocĂ©anique, caractĂ©ristique des plaines et vallĂ©es bĂ©arnaises. Dans son ouvrage de 1955, Jean-Marie Turmel utilise les donnĂ©es d'une station mĂ©tĂ©orologique situĂ©e au lac d'Artouste (1 997 m) pour la pĂ©riode 1940-1953[B 12]. Il expose une baisse logique des tempĂ©ratures avec l'altitude[alpha 7], ainsi qu'une pluviomĂ©trie tendant Ă  diminuer Ă  partir d'une altitude de 1 000 m. La moyenne annuelle se situe Ă  1 225 mm au lac d'Artouste, contre 1 464 mm pour l'usine du barrage de FabrĂšges, et 1 697 mm pour Laruns[B 14]. Deux causes Ă  la faible pluviositĂ© de la haute vallĂ©e d'Ossau sont avancĂ©es[B 15] : la grande proximitĂ© de cette zone avec le versant sud des PyrĂ©nĂ©es — sous l'influence du climat sec de la haute vallĂ©e de l'Èbre — et sa position abritĂ©e contre les vents du sud-ouest, qui apportent la majoritĂ© des prĂ©cipitations sur le piĂ©mont ouest-pyrĂ©nĂ©en.

RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique de la station Laruns-Artouste (1 132 m) entre 1981 et 2010[14]
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −1,6 −1,6 0,4 1,8 5,6 8,7 10,9 11,1 8,8 6 1,9 −0,4 4,3
Température moyenne (°C) 1,7 2 4,7 6,4 10,6 14,1 16,5 16,4 13,6 9,8 5 2,6 8,7
Température maximale moyenne (°C) 4,9 5,6 9 11 15,6 19,4 22,1 21,8 18,3 13,6 8,1 5,6 13
Record de froid (°C)
date du record
−22,5
1954
−22
1956
−16
2005
−9
1973
−6
1945
−1
1946
3
1981
1
1986
0
2010
−5
1970
−10,5
1988
−14
1946
−22,5
1954
Record de chaleur (°C)
date du record
17,5
2002
20
1997
22
1990
28
1947
32
1945
38
1945
40
1959
38
1947
33
1946
27
2004
21
2000
19
2012
40
1959
PrĂ©cipitations (mm) 159,6 123,8 127,2 165,4 141,1 95,1 85,2 83,1 116,7 156,9 197,5 183,8 1 635,4
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
75,9
1981
95,2
2015
72,1
2006
76
2001
89,4
1979
86
2000
61
1942
68
1972
125,5
1993
175
2012
130
2011
85,4
1981
175
2012
Nombre de jours avec précipitations 13 12 13 15 15 10 8 9 10 13 13 14 145
dont nombre de jours avec prĂ©cipitations ≄ 5 mm 9 7 7 10 9 6 4 5 6 9 8 9 89
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
4,9
−1,6
159,6
5,6
−1,6
123,8
9
0,4
127,2
11
1,8
165,4
15,6
5,6
141,1
19,4
8,7
95,1
22,1
10,9
85,2
21,8
11,1
83,1
18,3
8,8
116,7
13,6
6
156,9
8,1
1,9
197,5
5,6
−0,4
183,8
Moyennes : ‱ Temp. maxi et mini °C ‱ PrĂ©cipitation mm

Faune et flore

L'Inventaire national du patrimoine naturel met rĂ©guliĂšrement Ă  jour une liste des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales prĂ©sentes sur le massif du pic du Midi d'Ossau, en vertu de l'inscription de ce site comme ZNIEFF. Le massif du pic du Midi d'Ossau se limite au sud par la frontiĂšre franco-espagnole, Ă  l'ouest par le gave de Bious, Ă  l'est par le gave de Brousset et au nord par la confluence entre ces deux gaves (au niveau de Gabas). Le pic du Midi d'Ossau ne reprĂ©sente donc qu'une partie de cette zone, mais cet inventaire donne une indication sur la faune et la flore prĂ©sente sur place. L'inventaire de l'INPN dresse notamment une liste d'espĂšces dĂ©terminantes, particuliĂšrement reprĂ©sentatives du massif. Un total de 25 espĂšces d'oiseaux est mis en avant, dont l'aigle royal, le grand-duc d'Europe, le gypaĂšte barbu, le vautour fauve ou encore le Grand TĂ©tras[15]. Toujours en matiĂšre de faune, le calotriton des PyrĂ©nĂ©es et le lĂ©zard des PyrĂ©nĂ©es sont deux espĂšces endĂ©miques pyrĂ©nĂ©ennes prĂ©sentes, tout comme l'ĂŠschne des joncs et le lĂ©zard vivipare qui ont une prĂ©sence europĂ©enne.

Aussi, 35 espĂšces de plantes phanĂ©rogames font partie de la liste de ces espĂšces dĂ©terminantes, dont l'anĂ©mone fausse renoncule, la nigritelle noire ou le lis des PyrĂ©nĂ©es[15], tandis que 6 espĂšces de plantes ptĂ©ridophytes sont dĂ©nombrĂ©es. Dans la catĂ©gorie des autres espĂšces prĂ©sentes sur le massif, plusieurs espĂšces animales emblĂ©matiques des PyrĂ©nĂ©es sont identifiĂ©es, dont le desman des PyrĂ©nĂ©es, l'isard, la marmotte et l'ours brun[15].

Le massif du pic d'Ossau est une zone pastorale dans laquelle est toujours pratiquée la transhumance estivale par les bergers béarnais. Les zones d'estive se concentrent sur les plateaux de Bious-Dessus et du cirque d'Anéou[16]. Les animaux transhumants sont surtout des brebis de race basco-béarnaise, ainsi que des vaches, des chevaux et des ùnes.

Histoire

ConquĂȘte du sommet

Portrait peint en couleurs d'un homme d'Ă©glise.
François de Foix-Candale réalise la premiÚre tentative d'ascension connue en 1552.

La premiĂšre tentative connue pour l'ascension du pic d'Ossau se dĂ©roule dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIe siĂšcle, par François de Foix-Candale. Les dĂ©tails de cette tentative sont relatĂ©s par Jacques Auguste de Thou dans son Histoire universelle[17]. Proche parent d'Henri d'Albret — roi de Navarre — le seigneur de Candale prend les « eaux de BĂ©arn » Ă  la suite du roi et dĂ©cide de « monter au sommet de la plus haute montagne (
) qu'on nomme les Jumelles ». Dans son rĂ©cit Cent ans aux PyrĂ©nĂ©es, Henri Beraldi situe la scĂšne en 1581[18], mais Louis Le Bondidier dans Les premiĂšres ascensions du pic du Midi d'Ossau estime que la scĂšne ne peut se dĂ©rouler qu'en mai 1552[alpha 8][19]. Le seigneur de Foix-Candale est suivi par plusieurs « gentilshommes », il s'est Ă©quipĂ© d'une « robe fourrĂ©e » et de « crochets spĂ©ciaux et d'Ă©chelles »[17]. Le rĂ©cit fait par Jacques Auguste de Thou prĂ©cise que François de Foix-Candale n'atteint pas le sommet[alpha 9], il ne semble pas avoir dĂ©passĂ© la limite des pĂąturages[B 16]. MalgrĂ© cet Ă©chec, Louis Le Bondidier qualifie la tentative de François de Foix-Candale de « trĂšs belle performance » dans le contexte du XVIe siĂšcle[19]. Plus tard Ă  la fin du XVIe siĂšcle, Pierre Victor Palma Cayet fait le rĂ©cit de son ascension sur « Lou Piec de Mieydy » en 1591. Ce rĂ©cit est qualifiĂ© d'« obscur » par Louis Le Bondidier[19] et de « baroque » par Robert Ollivier[B 16], il ne paraĂźt pas ĂȘtre inspirĂ© d'une vision directe des lieux. Raymond Ritter estime que l'incohĂ©rence du rĂ©cit tient Ă  une erreur d'impression[alpha 10]. Au mieux, Pierre Victor Palma Cayet aurait donc atteint la plaine de Bious-Artigues, voire peut-ĂȘtre plus haut Ă  un niveau Ă©quivalent de la tentative de François de Foix-Candale, mais son ascension complĂšte du pic est improbable[19].

Lithographie en couleurs d'un jeune homme et d'une jeune femme en costumes traditionnels.
Un ou plusieurs bergers béarnais réalisent la premiÚre ascension connue de l'Ossau en 1790.

La premiĂšre vĂ©ritable ascension connue de l'Ossau — car relatĂ©e par Ă©crit — remonte au par Guillaume Delfau et son guide Mathieu[20]. Le guide — un berger aspois — raconte Ă  cette occasion l'ascension effectuĂ©e par un autre berger de sa vallĂ©e quelques annĂ©es auparavant. Dans son rĂ©cit Voyage au pic du Midi de Pau, Guillaume Delfau prĂ©cise que ce berger aspois inconnu aurait grimpĂ© le sommet du pic d'Ossau pour le compte de Henri Reboul et Jacques Vidal en 1787, afin d'y installer un signal de triangulation[20]. Si Guillaume Delfau et son guide dĂ©couvrent bien une petite pyramide de pierre en forme de cairn au sommet de l'Ossau, son origine est par la suite contestĂ©e Ă  partir de deux articles publiĂ©s dans les annĂ©es 1950. Le colonel LĂ©on Maury en 1950-1951, puis Jacques Blanchet en 1957 dans La premiĂšre ascension du pic du Midi d'Ossau estiment que ce cairn a Ă©tĂ© installĂ© le sur la demande du gĂ©odĂ©sien Louis-Philippe-Reinhard Junker[21]. Junker fait partie depuis 1784 de la Commission de dĂ©limitation de la frontiĂšre de la France et de l'Espagne. Au cours de sa campagne de 1790, Junker rĂ©alise un tour du pic du Midi d'Ossau, faisant poser des signaux par des bergers bĂ©arnais[alpha 11]. Le , Junker note qu'il a pu viser le « Signal du Pic du Midy », lendemain donc de la premiĂšre ascension du pic par un berger aspois, aidĂ© par un ou plusieurs autres bergers aspois ou ossalois[20]. Jacques Blanchet dans son article prĂ©sente l'hypothĂšse que Junker — pyrĂ©nĂ©iste accompli — aurait pu accompagner les bergers au sommet de l'Ossau ce [20].

En 1796, Guillaume Delfau fait le rĂ©cit d'une ascension difficile rendue pĂ©nible par le froid d'octobre. Il dĂ©bute sa lettre par « Je vous Ă©cris mon ami, d'un endroit d'oĂč il n'est pas certain que je revienne : je donnerais, en ce moment, tout au monde pour n'y ĂȘtre pas venu ; mais j'y suis : songeons Ă  nous en retirer »[22]. Delfau conclut son rĂ©cit par une description du pic d'Ossau : « C'est (le pic du Midi de Pau) le plus grand et le plus formidable rocher qui ait Ă©tĂ© mesurĂ© dans les PyrĂ©nĂ©es ; il offre un bloc immense, cet abyme vu du sommet est peut-ĂȘtre une des plus belles horreurs qui soient dans la nature[22]. » Deux annĂ©es aprĂšs avoir lu le rĂ©cit de Guillaume Delfau, le comte Armand d'Angosse grimpe lui aussi l'Ossau le [B 17] en compagnie de son domestique François, d'un berger et de trois jeunes gens ĂągĂ©s de 14 Ă  16 ans, bergers Ă©galement. Il trouve l'escalade trĂšs rude et approuve le jugement fait par Delfau en 1796. Le comte d'Angosse est suivi le 14 du mĂȘme mois par Henri d'Augerot, de Nay : fils de Jean-Joseph d'Augerot, manufacturier et maĂźtre de forges, en conflit avec Armand d'Angosse au sujet de la forge de BĂ©on et de la mine de Baburet, il semble qu'il ne tente l'ascension – qu'il juge trĂšs facile – que pour pouvoir dĂ©nigrer le rival de son pĂšre[B 18].

  • La conquĂȘte de l'Ossau (sĂ©lection).
  • Illustration en noir et blanc de montagnes.
    Dessin du pic d'Ossau en 1781.
  • Illustration en noir et blanc de montagnes.
    L'Ossau en 1784, par Pierre Bernard Palassou.
  • Carte gĂ©ographique en noir et blanc.
    Carte des frontiÚres des Pyrénées de BarÚges à l'Océan, par Junker (fragment).
  • Texte ancien en noir et blanc.
    Voyage au Pic du Midi de Pau par Guillaume Delfau.
  • Photographie en couleurs d'un paysage montagneux.
    Les premiÚres ascensions se réalisent par la voie Normale, depuis le col de Suzon.
  • Portrait en noir et blanc d'un homme.
    Armand d'Angosse réalise la troisiÚme ascension connue.

Exploration de la montagne

AprĂšs la conquĂȘte du sommet, les pyrĂ©nĂ©istes tĂąchent d'explorer la montagne dans toute son ossature. Les trois autres pointes de l'Ossau sont escaladĂ©es entre 1858 et 1927. L'ascension du Petit Pic est assurĂ©e en 1858 par le guide Jean Biraben de Laruns — dit Eschotte — en compagnie de BergĂ© fils et d'un touriste nommĂ© M. Smith[B 19], Jacques Orteig fait la premiĂšre ascension de la face est en 1865, la pointe d'Aragon est conquise en 1907 par les frĂšres Jacques et Robert Blanchet et le guide Jean-Pierre Esquerre[B 20], tandis que la quatriĂšme pointe est gravie le par Jean SantĂ©[B 21], qui donne par la suite son nom Ă  cette derniĂšre pointe. Les multiples parois du pic d'Ossau sont elles aussi progressivement conquises, comme la face nord du Grand Pic par Henri Brulle en 1896[B 22], la Diagonale de l'EmbarradĂšre en 1916 par Lucien Carrive[B 23], ou la face sud-est du Grand Pic en 1938 par Robert Ollivier et Roger Mailly[B 24]. La premiĂšre ascension hivernale de l'Ossau est rĂ©alisĂ©e vers 1888 par Roger de Monts, il rĂ©ussit Ă  sa deuxiĂšme tentative aprĂšs l'Ă©chec du comte Henry Russell en mars 1863[B 25]. Russell se console de son Ă©chec par le rĂ©cit de Roger de Monts, qui lui avoue « qu'aucun des innombrables sommets domptĂ©s par lui en hiver ne lui avait donnĂ© autant de mal que le pic du Midi d'Ossau »[B 25]. La face sud-ouest du Grand Pic et l'Ă©peron est de la pointe Jean-SantĂ© sont gravis pour la premiĂšre fois par Jean et Pierre Ravier en 1955[23].

Activités

Randonnée et ascension

Photographie en couleurs d'une paroi rocheuse.
Des grimpeurs dans la deuxiĂšme longueur de la voie Éperon Est, ouverte par Jean et Pierre Ravier les 4 et 5 juillet 1955 (cotĂ©e TD+).

Le massif du pic du Midi d'Ossau est traversĂ© par le GR 10, entre le refuge d'Ayous et Gabas[24]. Plusieurs voies de randonnĂ©e permettent d'approcher le pic[25]. Ils constituent notamment du tour du pic du Midi d'Ossau en partant du parking du lac de Bious-Artigues, puis le col d'Ayous, le lac de Peyreget, le col de l'Iou, le col de Soum de Pombie, le col de Suzon puis retour au point de dĂ©part. Le tour du pic du Midi d'Ossau est une boucle de 17,1 km, avec un dĂ©nivelĂ© positif de 965 m et une durĂ©e approximative de h[26]. Une variante du tour est possible en passant par le col de Peyreget pour rejoindre le refuge de Pombie, puis le col de Suzon. Le refuge de Pombie est Ă©galement accessible plus rapidement (h) au dĂ©part du parking d'AnĂ©ou, avant l'arrivĂ©e au col du Pourtalet. La boucle autour des lacs d'Ayous reprĂ©sente un grand classique de vallĂ©e d'Ossau, cette balade de 14 km est indissociable de la silhouette du pic d'Ossau, dont la face nord se reflĂšte dans ces lacs naturels[27]. Depuis 2013, une compĂ©tition de trail est organisĂ©e autour du pic, le tour de l'Ossau, rĂ©unissant 300 participants en 2019[28].

Le pic du Midi d'Ossau compte une cinquantaine de voies d'escalade[29], cotĂ©es de 3b (niveau initiation) Ă  7b (niveau compĂ©tition). Le Grand Pic est notamment accessible par la voie Normale — utilisĂ©e dĂšs 1790 pour la pose du signal Junker —, la voie Fouquier ou encore la voie Ravier, le Petit Pic par l'arĂȘte de Peyreget (voie normale) et l'Ă©peron de la Vierge, la pointe Jean-SantĂ© par la voie Mailly et la voie des Surplombs. La traversĂ©e des Quatre pointes permet de relier les quatre principales pointes de la montagne, un itinĂ©raire rĂ©alisĂ© pour la premiĂšre fois par Bernard et Jean Sanchette le dans le sens inverse, puis par François Cazalet et Jean SantĂ© le dans son sens dĂ©sormais classique[30]. La voie Normale menant au Grand Pic est accessible depuis le refuge de Pombie, puis via le col de Suzon. Du col, prendre Ă  l'ouest en direction du pic oĂč trois cheminĂ©es s'Ă©lĂšvent. La premiĂšre relativement raide est cotĂ©e II/III, la seconde n'est pas plus dure, mais plus exposĂ©e. La derniĂšre Ă©tant la moins pentue avec une cotation II. La voie Normale est cotĂ©e PD — peu difficile — avec un dĂ©nivelĂ© positif de 1 400 m[31]. Plusieurs voies permettent Ă©galement de rĂ©aliser le tour du pic Ă  ski, son ascension (puis sa descente) est possible par la voie Normale estivale[32].

Protection environnementale

Photographie en couleurs d'un paysage montagneux.
Le pic d'Ossau fait partie de la zone cƓur du parc national des PyrĂ©nĂ©es.

Le pic du Midi d'Ossau fait partie de la zone cƓur du parc national des PyrĂ©nĂ©es[33], crĂ©Ă© en 1967. La rĂ©glementation applicable dans cette zone interdit le camping, les feux, le bruit, le dĂ©pĂŽt de dĂ©chets, les chiens (mĂȘme en laisse), la cueillette, le prĂ©lĂšvement de minĂ©raux, la chasse ou encore les vĂ©hicules Ă  moteur afin de protĂ©ger ce patrimoine naturel exceptionnel[34]. Le parc national des PyrĂ©nĂ©es poursuit plusieurs missions principales : connaĂźtre les patrimoines naturel, culturel et paysager, prĂ©server la faune, la flore, les habitats et le patrimoine culturel, favoriser un dĂ©veloppement durable et une gestion conservatoire des patrimoines et mettre le patrimoine Ă  la disposition de tous[35]. Les actions du parc sont notamment financĂ©es par la Convention interrĂ©gionale du massif des PyrĂ©nĂ©es passĂ©e entre l'État et les rĂ©gions, Ă  hauteur de 77 millions d'euros pour la pĂ©riode 2015 - 2020[36], ainsi que par plusieurs programmes europĂ©ens, dont le programme Green[37]. Le pic d'Ossau est concernĂ© par plusieurs ZNIEFF, la zone Massif du Pic du Midi d'Ossau[15] de type I[alpha 12], et les zones VallĂ©e d'Ossau[38] et RĂ©seau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents[39] de type II[alpha 13]. Le rĂ©seau Natura 2000 concerne Ă  plusieurs titres le pic du Midi d'Ossau, avec deux sites d'importance communautaire (SIC) : Massif de Sesques et de l'Ossau[40] et Gave d'Ossau[41]. Une zone de protection spĂ©ciale (ZPS) est Ă©galement active en lien avec la directive oiseaux, elle concerne les Hautes vallĂ©es d'Aspe et d'Ossau[42].

Culture populaire

Surnoms

L'Ossau est familiĂšrement nommĂ© Jean-Pierre (Jan-PĂš[3]) par les BĂ©arnais[43]. L'hypothĂšse la plus plausible[44] pour expliquer ce surnom vient de l'habitude des familles bĂ©arnaises de nommer le fils aĂźnĂ© Jean et le cadet Pierre[44]. Le Grand Pic serait donc Jean, tandis que Pierre serait le Petit Pic. La forme originale du pic ainsi que son isolement le rendent particuliĂšrement visible et reconnaissable depuis les plaines bĂ©arnaises[43], ce surnom affectif permet de personnaliser un Ă©lĂ©ment marquant du paysage quotidien[44]. Le nom Jean-Pierre pourrait dĂ©river du surnom GĂ©ant de pierre parfois donnĂ© au pic[45]. Dans une saynĂšte le conteur Jean-Claude Coudouy rapproche lui Jean-Pierre avec une mauvaise comprĂ©hension du terme « champ de pierre » par deux touristes allemand et autrichien[46]. Le pic d'Ossau dispose d'autres surnoms, dont « les Jumelles », « les trois sƓurs » (las trĂ©s seroĂčs en bĂ©arnais[3]), le « Cervin des PyrĂ©nĂ©es », la « molaire fendue », la « dent de l'ours » ou encore la « montagne fendue » (Al ShaqĂ»qa en arabe[47]).

LĂ©gendes

Illustration en noir et blanc d'un homme immense et d'une femme.
La légende raconte que l'Ossau serait un vestige de Jean de l'Ours.

Une légende raconte la formation du pic au travers de son surnom Jean-Pierre. Là-haut, sur la montagne, vivent deux frÚres jumeaux : Jean d'humeur joyeuse et Pierre colosse taciturne. Tous les deux bergers, ils doivent protéger la vallée contre les hordes barbares. Par malice, les sorciÚres (brouches) entraßnent les bergers dans leur monde souterrain, laissant libre cours aux barbares qui attaquent la vallée. Face au danger, Jean et Pierre jaillissent du volcan et embrochent les envahisseurs avec leurs épées de feu. Les brouches immortalisent ensuite leur exploit en les figeant cÎte à cÎte[48].

D'aprĂšs d'anciennes lĂ©gendes, le pic d'Ossau reprĂ©sentait dans la mythologie, la tĂȘte coupĂ©e de Jean de l'Ours[49]. Selon Claude Dendaletche, la plus ancienne version connue de ce mythe remonte au rĂ©cit Voyage d'occident Ă©crit en 1360 par Kamar Al Din. En juillet 1344, Kamar Al Din est envoyĂ© auprĂšs du roi chrĂ©tien de Saragosse par le sultan de Grenade. Il franchit alors les PyrĂ©nĂ©es et atteint le pays dâ€ČAl Berniya (le BĂ©arn en arabe). Ce rĂ©cit arabe prĂ©cise que Jean de l'Ours aurait eu la tĂȘte tranchĂ©e dans un combat avec un prince, et que celle-ci aurait Ă©tĂ© jetĂ©e, la gueule ouverte vers le ciel. La tĂȘte devenue pierre et montagne, barrerait depuis la route. Le combat dĂ©crit se dĂ©roule au flanc d'Al ShaqĂ»qa (la montagne fendue), surnom donnĂ© au pic d'Ossau[50].

Arts

La figure particuliĂšrement reconnaissable de l'Ossau se retrouve dans diffĂ©rentes Ɠuvres artistiques, illustrant les paysages naturels du BĂ©arn. Le pic apparaĂźt surtout dans les arts Ă  partir du XIXe siĂšcle, dans la lignĂ©e des mouvements du romantisme et du naturalisme, puis du pyrĂ©nĂ©isme. L'Ossau apparaĂźt dans de nombreuses lithographies, visant Ă  illustrer les modes de vie en vallĂ©e d'Ossau, dont les costumes traditionnels, les fĂȘtes, la vie des bergers, etc. Alfred Dartiguenave, Louise-JosĂ©phine Sarazin de Belmont, Victor Petit, Émilien Frossard, Pierre Gorse et Thomas Allom sont quelques-uns des artistes utilisant l'image du pic au XIXe siĂšcle. ÉlĂšve d'EugĂšne DevĂ©ria, l'artiste palois Victor Galos reprĂ©sente l'Ossau dans plusieurs toiles aux accents rĂ©alistes[51], tandis que Hubert Damelincourt — palois Ă©galement — peint le pic sous des aspects impressionnistes. La silhouette du pic du Midi d'Ossau se retrouve Ă©galement rĂ©guliĂšrement utilisĂ©e sur des cartes postales, ainsi que sur des affiches touristiques.

Des poĂ©sies reprennent la figure de l'Ossau[52], tout comme des proverbes bĂ©arnais, l'expression Lou pic d'Ossau est employĂ©e pour dĂ©signer un homme de haute stature et de forme athlĂ©tique[53]. À la fin du XIXe siĂšcle, le compositeur Adrien Bonnet publie une polka pour piano nommĂ©e Le pic d'Ossau : souvenirs[54].

  • L'Ossau dans les arts graphiques (sĂ©lection).
  • Illustration en couleurs d'une montagne.
    Der Pic du Midi d'Ossau par Thomas Allom.
  • Peinture en couleurs d'une riviĂšre traversĂ©e par des animaux dans un paysage de montagnes.
    Le Gave d'Ossau, vers Arudy par Victor Galos.
  • Photographie en noir et blanc d'une montagne enneigĂ©e.
    Pic du Midi d'Ossau par EugĂšne Trutat.
  • Peinture en couleurs d'une montagne.
    Pic du Midi d'Ossau vu de Biousartigues par Hubert Damelincourt.
  • Illustration en couleurs d'une montagne.
    Carte postale The Pyrenees, the Pic du Midi.
  • Illustration en couleurs d'un magazine avec une montagne et l'inscription « BULLETIN PYRÉNÉEN ».
    Une du magazine Bulletin pyrénéen.

Communication

Logo en couleurs avec l'inscription « LARUNS LARUNTZ ».
Logo de la commune de Laruns.

L'image du pic d'Ossau est utilisĂ©e par plusieurs collectivitĂ©s territoriales du BĂ©arn — dont les communes de Pau et Laruns, et la communautĂ© de communes de la VallĂ©e d'Ossau — ainsi que plusieurs clubs sportifs, dont la Section paloise[alpha 14] et l'Olympique ossalois. Plusieurs entreprises bĂ©arnaises utilisent aussi le pic comme emblĂšme, dont les eaux minĂ©rales d'Ogeu et la Cave des Producteurs de Gan-Jurançon.

En 1980, les producteurs de fromage de brebis des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques choisissent de nommer leur appellation d'origine contrĂŽlĂ©e sous le vocable Ossau-Iraty, avec le pic d'Ossau et la forĂȘt d'Iraty qui bordent le territoire de production[55].

Notes et références

Notes

  1. Comme par Robert Ollivier dans son guide Le pic d'Ossau : monographie, impressions et récits.
  2. À l'image de Guillaume Delfau, dans son ouvrage Voyage au Pic du Midi de Pau en 1796.
  3. Le gave d'Ossau se forme Ă  la confluence de deux cours d'eau venus de part et d'autre du pic.
  4. Dans des conditions exceptionnelles de visibilitĂ©, il peut ĂȘtre vu depuis la dune du Pilat, Ă  prĂšs de 200 km Ă  vol d'oiseau[4].
  5. Le lac Roumassot possĂšde, par exemple, un dĂ©versoir souterrain qui permet Ă  ses eaux de rĂ©apparaĂźtre 200 m aprĂšs le lac, Ă  l'ouest du plateau de Bious-Dessus.
  6. Le lac de Bious-Artigues se trouve Ă  1 416 m d'altitude.
  7. La tempĂ©rature moyenne sur la pĂ©riode 1940-1953 est de 8,2 °C Ă  l'usine du lac de FabrĂšges (1 132 m), contre 6,2 °C au lac d'Artouste (1 997 m).
  8. François de Foix-Candale avait 69 ans en 1581, donc peu compatible avec une telle tentative, tandis qu'Henri d'Albret dĂ©cĂšde en 1555. Donc la scĂšne doit se dĂ©rouler avant 1555, et probablement en 1552 car Henri d'Albret passe cette annĂ©e-lĂ  en BĂ©arn. Pierre Victor Palma Cayet — un contemporain François de Foix-Candale — situe lui aussi la tentative en 1552.
  9. François de Foix-Candale estime que le sommet se situe à environ « onze cents toises » du point le plus haut atteint.
  10. Le texte de Pierre Victor Palma Cayet dit « Au bas on y meurt de chaud, en la montant, au milieu on y meurt de froid, au haut on y trouve une grand plaine fort dĂ©lectable, un air fort tempĂ©rĂ©, de belles fontaines (
) », alors que Raymond Ritter propose la version « Au bas on y meurt de chaud, en la montant, au milieu on y trouve une grand plaine fort dĂ©lectable, un air fort tempĂ©rĂ©, de belles fontaines ; on y meurt de froid au haut »[19].
  11. Junker note « les pasteurs n'ont pu mettre un signal » dans son carnet de la campagne de 1790.
  12. Les ZNIEFF de type I sont de superficie rĂ©duite, il s'agit d'espaces homogĂšnes d’un point de vue Ă©cologique et qui abritent au moins une espĂšce et/ou un habitat rares ou menacĂ©s, d’intĂ©rĂȘt aussi bien local que rĂ©gional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intĂ©rĂȘt fonctionnel pour le fonctionnement Ă©cologique local.
  13. Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  14. L'hymne de la Section paloise rugby — la Honhada — reprend la figure de l'Ossau « Sur ton maillot de vert et blanc, le pic d'Ossau toujours devant (
) ».

Références bibliographiques

Autres références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Jean-Paul Valois, L'Ossau au fil de l'histoire.
  3. Simin Palay, Dictionnaire du bĂ©arnais et du gascon modernes (Bassin Aquitain) : embrassant les dialectes du BĂ©arn, de la Bigorre, du Gers, des Landes et de la Gascogne maritime et garonnaise, Éd. du Centre national de la recherche scientifique, (ISBN 2-222-01608-8, BNF 37386897).
  4. « ArrĂȘt sur image : les PyrĂ©nĂ©es visibles depuis la Dune du Pilat ? », sur SudOuest.fr (consultĂ© le )
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  9. Ternet et al. 2004, p. 97-108
  10. Ternet et al. 2004, p. 120
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Voir aussi

Bibliographie

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Guides d'alpinisme et d'escalade

  • Robert Ollivier, Guide Ollivier : PyrĂ©nĂ©es occidentales - VallĂ©e d'Ossau, t. II, Cairns,
  • Patrice de Bellefon (dir.), Les PyrĂ©nĂ©es, DenoĂ«l, coll. « Les 100 plus belles courses et randonnĂ©es »,
  • Luis Alfonso et Xavier BuxĂł, La vallĂ©e d'Ossau, Supercrack,

Articles connexes

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