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Robert Ollivier

Robert Ollivier, né à Pau le et mort dans la même ville le [1], est un pyrénéiste et alpiniste français, auteur de guides.

Robert Ollivier
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Pau
Nom de naissance
Robert Philippe Germain Ollivier
Nationalité
Activités
Autres informations
Sport

L'alpiniste

La passion montagnarde de Robert Ollivier lui vient d'une escapade Ă  vĂ©lo pour aller voir le Tour de France sur le col d'Aubisque. Avec un camarade de son lycĂ©e, ils remontent la VallĂ©e de Ferrières et terminent l’ascension en portant leur vĂ©lo sur l'Ă©paule. Ils sont Ă©videmment arrivĂ©s après le passage des coureurs puisqu'il Ă©tait 21h00 lorsqu’ils se trouvaient enfin Ă  l’Aubisque. Mais la vision du cirque de Gourette sous le clair de lune va laisser Ă  Robert Ollivier un souvenir impĂ©rissable. Il n'a alors que 16 ans.

Le baccalauréat en poche, il part faire des études de droit à Paris, mais il s’ennuie. Il lit les ouvrages du comte Russell et n’a qu’une idée en tête : apprendre la pratique de la montagne. Il abandonne donc le droit et revient en Béarn.

Après la réussite de quelques sommets prestigieux par les voies normales, il se tourne vers les parois abruptes. En 1933, avec Henry Le Breton, Jean Senmartin, Henri Lamathe et François Cazalet, il fonde le Groupe Pyrénéiste de Haute Montagne (GPHM) sur le modèle du GHM (Groupe de Haute Montagne). Ce groupe doit incarner un renouveau du pyrénéisme et réformer la réputation des Pyrénées dans le monde de l’alpinisme. Le comité du GPHM ainsi formé fait la première de la face Sud du pic Bazillac et enchaine sur la troisième ascension du couloir de Gaube, juste après Henri Barrio, Joseph Aussat et Joseph Loustaunau.

En 1935, il fait la conquête de la face NO du petit pic d’Ossau, dans un massif qui devient rapidement son fief et son terrain d’expériences, en compagnie de Roger Mailly et François Cazalet. Il fait la conquête de la face Nord-est du petit pic en 1936 et celle de l’éperon Nord-ouest de la pointe de France en 1938.

Il est venu plusieurs fois à Ansabère, sur la grande aiguille, par la voie Cames-Sarthou, notamment avec sa compagne Maïté Cabanne qui fit ainsi la première féminine de cette grande aiguille. Il fit également quelques tentatives sur la face Est de cette grande aiguille. Il a en tout accompli une trentaine de premières dans les Pyrénées, dont une bonne douzaine à l’Ossau, mais a grimpé aussi dans les Alpes.

Robert Ollivier est l’un des premiers guides de haute montagne français diplômés d’État en 1938.

Bon skieur, il est deux fois champion des Pyrénées et se qualifie sept fois pour les championnats de France de ski alpin à Chamonix.

Responsabilités

Après la défaite de 1940, Robert Ollivier forme de jeunes montagnards avec Jeunesse et Montagne et crée les premiers centres d'l'Union nationale des centre de montagne (ancêtre de l'UCPA) à Cauterets, Barèges et Gavarnie.

En 1943, il fait partie du comité qui crée l’École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) à Chamonix. Il sera à la tête du GPHM de 1945 à 1950 et secrétaire de la FFM en 1945.

Les guides Robert Ollivier

Robert Ollivier va Ă©crire et Ă©diter les cĂ©lèbres guides de randonnĂ©es et d'escalade qui portent son nom, partageant ses dĂ©couvertes, ses Ă©blouissements. Contrairement Ă  la plupart des grands guides, il ne prend jamais de notes, mais il a une mĂ©moire visuelle prodigieuse. « Je photographie tout dans ma tĂŞte, les moindres dĂ©tails d'une course, y compris ceux des variations saisonnières », dit-il. Ce qui lui servira plus tard pour rĂ©diger et illustrer (avec l'aide du Père Jean Dehais) des ouvrages sur les PyrĂ©nĂ©es, guides et mini-guides rĂ©pertoriant et dĂ©crivant près de 3000 itinĂ©raires de randonnĂ©es et escalades, voies d'approche et ascensions classiques, dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales et centrales, versants nord et sud, sur les grandes heures du pyrĂ©nĂ©isme, le ski de randonnĂ©e, le ski de fond, le parc national, etc. Une Ĺ“uvre jugĂ©e par certains « incontournable Â» pour quiconque dĂ©couvre le massif.

Le premier guide sur lequel il a travaillé a été fait en collaboration avec Henry Le Breton : c’est le guide du GPHM, publié en 1937 à mille exemplaires et vendu en souscription. En 1948, il publie un livre : Le pic d’Ossau, et rédigera de très nombreux articles pour les revues pyrénéennes de montagne.

Les guides Robert Ollivier sont rapidement devenus une référence, et l’auteur a œuvré toute sa vie pour les actualiser et les améliorer. Il sera sollicité par le Club alpin français du Sud-Ouest pour le centenaire de la section afin de relater cent ans de pyrénéisme dans le livre Pyrénées 1876 – 1976 : Les grandes heures du pyrénéisme.

Sources et références

  • EncyclopĂ©die Atlas « La Montagne »,
  • sites internet balades-pyrenees.com et pyrenees-passion.info

Voir aussi

Liens externes

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