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François Cazalet

François Cazalet, né le à Pau (Basses-Pyrénées) et mort le [1] à Rébénacq (Pyrénées-Atlantiques), est un grimpeur, pyrénéiste et alpiniste français, un des fondateurs du Groupe pyrénéiste de haute montagne.

François Cazalet
Description de l'image François Cazalet.jpg.
Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Pau
Décès ,
Rébénacq
Carrière
Disciplines Alpinisme
PĂ©riode active 1928-?
Ascensions notables Face nord du Capéran de Sesques

Biographie

La face nord du Vignemale, au centre le couloir de Gaube

À l’école communale, François Cazalet a un rival avec qui il échange régulièrement des coups, c’est Henri Barrio, qui sera comme lui un grand pyrénéiste, en perpétuelle rivalité, et néanmoins partageant une mutuelle admiration et une amitié secrète mais indéfectible.

Très tĂ´t il se tourne vers la montagne : Ă  seize ans, il effectue la première de l’arĂŞte sud de la Pène Sarrière dans les deux sens. Le 11 septembre 1928, il est en train de pĂŞcher dans le Gave lorsque survient Henri Sarthou de Pau, alors âgĂ© de 25 ans. Ensemble ils font l’ascension du couloir Pombie-Suzon, et atteignent la pointe Jean SantĂ©. Puis il grimpe en solo le CapĂ©ran de Sesques.

En 1931, il rencontre Robert Ollivier sur la CrĂŞte du Diable au BalaĂŻtous. Cette rencontre va ĂŞtre dĂ©cisive : ils partagent les mĂŞmes vues sur l’évolution du pyrĂ©nĂ©isme vers une pratique plus exigeante, plus moderne, et l’amener au niveau de l’alpinisme national et international en rĂ©unissant les meilleurs grimpeurs. Ce sont les mĂŞmes intentions qu’affichait le « Groupe des Jeunes Â» fondĂ© par Jean Arlaud, mais dont l’activitĂ© leur semble quelque peu Ă©crasĂ©e par la forte personnalitĂ© du docteur Arlaud. Le 11 juillet 1933, Robert Ollivier, François Cazalet, Henry Le Breton, Henri Lamarthe et Jean Senmartin fondent le Groupe pyrĂ©nĂ©iste de haute montagne (GPHM). Pour marquer cette naissance, ils dĂ©cident de rĂ©aliser une ascension qui marquera les esprits. François Cazalet a dĂ©jĂ  son idĂ©e : il s’agit de rĂ©Ă©diter la mythique ascension du couloir de Gaube au Vignemale, l’exploit d’Henri Brulle, CĂ©lestin Passet et leurs compagnons, rĂ©alisĂ© quarante-quatre ans plus tĂ´t (en 1889) et rĂ©putĂ© impossible Ă  rĂ©pĂ©ter. D’ailleurs Jean Arlaud y a Ă©chouĂ© il y a peu, en 1927.

L’ascension du couloir est prĂ©vue, et annoncĂ©e, pour le . Ce jour-lĂ  la cordĂ©e, composĂ©e des membres fondateurs du GPHM (sauf Le Breton), est Ă  pied-d’œuvre. Au cours de l’ascension, ils dĂ©couvrent des broches Ă  glace et des pitons qui ne laissent aucun doute sur l’identitĂ© de leur propriĂ©taire, puis un piolet. On reconnait le matĂ©riel d’Henri Barrio. Ayant appris la nouvelle du projet, Barrio a convoquĂ© immĂ©diatement ses compagnons de cordĂ©e, Joseph Aussat et Joseph Loustaunau, et est parti Ă  l’assaut du couloir, pensant les rejoindre, mais en fait avec deux jours d’avance. Les deuxième et troisième du couloir de Gaube auront donc Ă©tĂ© faites presque simultanĂ©ment. Cazalet, furieux après son rival, emporte le piolet, en disant « dans un an et un jour, il est Ă  moi Â». Un an moins un jour plus tard, Barrio vient chercher son piolet, mais les deux ennemis ne se rĂ©concilient pas pour autant. Ă€ de nombreuses reprises, Cazalet se retrouve ainsi devancĂ© par Barrio. Ils finissent naturellement par se retrouver dans une mĂŞme cordĂ©e.

En septembre 1935, avec Roger Mailly, il fait la première de la face nord du Capéran de Sesques.

En 1938, Cazalet reçoit de la préfecture de Pau son brevet de guide de haute montagne, sans avoir passé d’examen, et il est instructeur à l’EHM de Chamonix. Il entreprend donc des ascensions dans les Alpes. Avec Roger Mailly, ils tentent la face ouest des Drus. Ils essaient de rejoindre le dièdre sur la gauche de la paroi, qui rejoint sur l’arête la Niche des Drus, le glacier suspendu de la face nord. Le dièdre est appelé depuis dièdre Mailly.

La face ouest des Drus en mai 2006. La zone plus claire Ă  droite est celle de l'Ă©boulement de 2005

François Cazalet a laissé un livre de souvenirs, Mes souvenirs de guerre, édité à compte d’auteur (2003).

Références

Sources

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