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Cervin

Le Cervin (en allemand : Matterhorn, en italien : Cervino) est, par son altitude de 4 478 mĂštres, le 12e sommet des Alpes. Il est situĂ© sur la frontiĂšre italo-suisse, entre le canton du Valais et la VallĂ©e d'Aoste. Il donne sur la ville suisse de Zermatt au nord-est et la ville italienne de Breuil-Cervinia au sud. Il relie la vallĂ©e de Zermatt et le Valtournenche, dans le Val d’Aoste, par le col de Saint-ThĂ©odule, Ă  l’est.

Cervin
Vue du Cervin avec l'arĂȘte du Hörnli qui sĂ©pare la face nord (Ă  droite) de la face est (Ă  gauche).
Vue du Cervin avec l'arĂȘte du Hörnli qui sĂ©pare la face nord (Ă  droite) de la face est (Ă  gauche).
GĂ©ographie
Altitude 4 478 m[1] - [2]
Massif Alpes pennines (Alpes)
CoordonnĂ©es 45° 58â€Č 35″ nord, 7° 39â€Č 31″ est[1] - [2]
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de l'Italie Italie
Canton
Région à statut spécial
Valais
Vallée d'Aoste
District
Commune
ViĂšge
Valtournenche
Ascension
PremiĂšre par Edward Whymper, Charles Hudson, Francis Douglas et Douglas Hadow, avec Peter Taugwalder pĂšre, Peter Taugwalder fils, Michel Croz
Voie la plus facile depuis HörnlihĂŒtte et par l'arĂȘte du Hörnli (AD)
GĂ©ologie
Roches Gneiss, ophiolite, schiste
Type Pic pyramidal
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Cervin
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Cervin
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Cervin
Géolocalisation sur la carte : Vallée d'Aoste
(Voir situation sur carte : Vallée d'Aoste)
Cervin

Le Cervin est la montagne la plus connue de Suisse, notamment pour l'aspect pyramidal qu'elle offre depuis la ville de Zermatt, dans la partie alémanique du canton du Valais. Son image est réguliÚrement utilisée pour les logos de marques telles que Toblerone ou Ricola.

L'ascension par l'arĂȘte du Hörnli, le , est considĂ©rĂ©e comme le dernier des grands exploits de l'alpinisme dans les Alpes. Mais cette ascension rĂ©alisĂ©e sous la conduite d'Edward Whymper se solde, au dĂ©but de la descente, par la mort de quatre des sept membres de la cordĂ©e victorieuse.

Sa face nord est l'une des trois grandes faces nord des Alpes avec celles de l'Eiger et des Grandes Jorasses.

Toponymie

Cervin vient de « mont Servin » qui, jusqu'en 1855, dĂ©signait le col de Saint-ThĂ©odule (Mons Silvanus, en latin, oĂč le terme mons indiquait les cols, et n'acquit la signification de « sommet » que par la suite), d'une grande forĂȘt traversĂ©e par le chemin du col du cĂŽtĂ© du Valtournenche[3]. Le changement du « s » au « c » fut causĂ© par une faute commise par Horace-BĂ©nĂ©dict de Saussure, l'un des premiers cartographes du royaume de Sardaigne[4]. Ce toponyme fut inventĂ© pendant « l'optimum climatique » de l'Ă©poque romaine, lorsque les cols alpins Ă©taient ouverts la majeure partie de l'annĂ©e, ce qui rendit possible la conquĂȘte romaine de la vallĂ©e d'Aoste, la fondation d'Augusta PrĂŠtoria Salassorum (aujourd'hui, Aoste), et consacra l'importance de cette rĂ©gion au cours des siĂšcles, grĂące aux cols du Grand-Saint-Bernard (en latin, Summus PƓninus, Alpes pennines) et Petit-Saint-Bernard (en latin, Alpis Graia, Alpes grĂ©es)[5].

En arpitan, plus spécifiquement en valdÎtain, le mont est appelé la Grand BÚca, c'est-à-dire le « Grand pic ».

Le toponyme en allemand, Matterhorn, dĂ©rive de Matt (« prĂ© » en suisse allemand et en langue walser - cf. le titsch de Gressoney-Saint-Jean Wisso Matto, en allemand Weissmatten, en français « PrĂ©s blancs ») ; et de Horn, c'est-Ă -dire « corne », le nom de la plupart des sommets des Alpes valaisannes et des Alpes valdĂŽtaines limitrophes, situĂ©s notamment entre la vallĂ©e du Lys et le val d'Ayas (traduits en français par « TĂȘte »). Par consĂ©quent, la vallĂ©e de Zermatt, en allemand « Mattertal » est la « vallĂ©e des prĂ©s », et Zermatt est « le prĂ© » (zer Ă©tant l'article contractĂ© dĂ©fini fĂ©minin avec prĂ©position de lieu en langue walser).

Le premier terme Matter- pourrait provenir du substrat prĂ©-indoeuropĂ©en *MATRA[6] - [7], que l'on retrouve dans de nombreux oronymes de la zone ligure du sud des Alpes (CĂŽme, VarĂšse, PiĂ©mont, Ligurie, Valteline, val Bregaglia, comme le mont MĂĄter (3 023 m Ă  Madesimo), le mont MatrĂĄ (2 206 m Samolaco), Monte Materio (1 465 m Val Masino), Piz Mader (3 001 m, qui domine le val Maroz, dans le val Bregaglia) avec le sens de « pointe » (all. Spitze). Piz, Horn, Matterhorn et Piz Mader pourraient ainsi reprĂ©senter un exemple d'agglutination de la traduction postĂ©rieure d'un oronyme prĂ©-indoeuropĂ©en dont on ne connaissait plus le sens, comme les nombreux Moncucco dans le Sud des Alpes et jusque dans le Sud de la France (Moncucq), qui signifie « Mont-Mont ». L'origine prĂ©-indoeuropĂ©enne de Matterhorn est d'autant plus plausible que le voisin mont Rose provient du mĂȘme substrat palĂ©olinguistique : le terme *rosa signifiant « glacier »[8], « neige pĂ©renne », c'est-Ă -dire un mont qui reste blanc pendant toute l'annĂ©e.

Il est surnommĂ© « Horu » en haut-valaisan ou « Hore » en dialecte zermattois (forme locale de Horn)[9]. Dans le titsch de Gressoney-La-TrinitĂ© et de Gressoney-Saint-Jean, il est appelĂ© MatterhĂČre[10].

GĂ©ographie

Le Cervin (mars 2019).

Situation

Le Cervin a deux sommets distincts aux extrĂ©mitĂ©s d’une ligne de crĂȘte rocheuse de 100 m qui marque la frontiĂšre et la ligne de partage des eaux[11] entre la Suisse et l’Italie.

Le mont Cervin est accessible soit par le Valtournenche, en Italie, soit par la vallée de Zermatt, en Suisse.

Il fait partie, Ă  l’ouest de la vallĂ©e de Zermatt, de la « couronne impĂ©riale », une ceinture de hauts sommets avec, du nord au sud  : le Weisshorn (4 506 m), le Zinalrothorn (4 222 m), l'Ober Gabelhorn (4 064 m) et la dent Blanche (4 358 m). Si le Cervin est le point culminant du Valtournenche au sud, il est dĂ©passĂ© au nord par quatre sommets qui l’entourent : le Weisshorn (4 506 m), le Dom des Mischabel (4 545 m), le mont Rose (4 634 m) et le Liskamm (4 527 m).

Topographie

Le Cervin au coucher du soleil.
Nuages en banniĂšre au Cervin.

Le Cervin est un pic pyramidal, Ă  la forme reconnaissable entre toutes, et pour cette raison rĂ©guliĂšrement utilisĂ©e Ă  des fins publicitaires. Ses quatre faces se rejoignent Ă  environ 400 mĂštres en dessous du sommet dans une pyramide sommitale, appelĂ©e « le toit ». Son sommet est une arĂȘte large d'environ deux mĂštres, sur laquelle se distinguent en rĂ©alitĂ© deux sommets : celui appelĂ© « sommet suisse », le plus Ă  l'est, qui culmine Ă  4 477,8 mĂštres d'altitude, et le « sommet italien », lĂ©gĂšrement plus bas (4 476 mĂštres), sur la partie ouest de l'arĂȘte. Les deux sont sĂ©parĂ©s par une Ă©chancrure au creux de laquelle une croix a Ă©tĂ© posĂ©e en septembre 1901[12].

GĂ©ologie

La gĂ©ologie du Cervin a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e dĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle par Émile Argand, prĂ©curseur de la gĂ©ologie des Alpes. Les connaissances actuelles ne diffĂšrent que lĂ©gĂšrement de celles d'Argand[13].

Les couches superposées du Cervin sont, en partant de la base :

  • du schiste lustrĂ© datant du CĂ©nomanien ;
  • la sĂ©rie du Frilihorn : mince sĂ©rie stratigraphique allant du Trias infĂ©rieur au CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, contenant de la quartzite et des marbres ;
  • une grosse intercalation d'ophiolites dans les schistes lustrĂ©s de l'arĂȘte nord-est et Ă  la base de la pyramide ; ce sont les restes d'une ancienne croĂ»te ocĂ©anique ;
  • le corps principal de la pyramide, formĂ© du gneiss de la sĂ©rie d'Arolla ;
  • la base de la paroi sud contient des gabbros datant d'environ 250 millions d'annĂ©es, proche de la limite Permien-Trias ;
  • la partie sommitale est formĂ©e de gneiss de la Valpelline surmontĂ©s de gabbros. Une partie de ces roches provient du socle : c'est le cƓur anticlinal de la nappe, qui fait parfois dire que « le Cervin est africain »[14].

Climat

Avec ses parois abruptes et son emplacement isolĂ©, le Cervin est sujet Ă  la formation de nuages en banniĂšre qui apparaissent gĂ©nĂ©ralement par vent de nord-ouest, lorsque le versant suisse du Cervin est Ă  l'ombre et plus froid que le versant italien, chauffĂ© par le soleil : une surpression dynamique se crĂ©e alors du cĂŽtĂ© suisse entraĂźnant une dĂ©pression du cĂŽtĂ© italien oĂč la vapeur d'eau se condense et forme le nuage en banniĂšre.

Histoire de la conquĂȘte du Cervin

La galerie des conquérants

PremiĂšre ascension et ouvertures de voies

En 1865, deux cordĂ©es, l'une britannique, l'autre italienne, attaquent Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps le Cervin. L'expĂ©dition britannique en sort victorieuse : elle arrive au sommet moins d'une journĂ©e avant la cordĂ©e italienne.

Le , l'alpiniste Edward Whymper rencontre le valtournain Jean-Antoine Carrel, guide italien qui rĂȘve lui aussi de rĂ©ussir la premiĂšre ascension mais par l'arĂȘte italienne, les deux hommes ayant dĂ©jĂ  tentĂ© son ascension, sans succĂšs. Whymper veut enrĂŽler Carrel mais ce dernier refuse car il est dĂ©jĂ  engagĂ© dans ce projet avec le club alpin. Le , Whymper constate que la cordĂ©e de Carrel a dĂ©jĂ  entamĂ© l'ascension, si bien qu'il bouleverse ses plans et dĂ©cide de tenter la sienne Ă  partir de Zermatt, cĂŽtĂ© suisse du Cervin, par l'arĂȘte du Hörnli (arĂȘte nord-est) qui est rĂ©putĂ©e plus difficile mais qui se rĂ©vĂ©lera plus facile finalement. Il forme alors sa cordĂ©e avec Francis Douglas, jeune aristocrate anglais qui finance l'expĂ©dition, Peter Taugwalder fils et Peter Taugwalder pĂšre, paysans qui complĂštent leurs revenus en jouant les guides. ArrivĂ©s Ă  l'hĂŽtel du Mont-Rose, ils rencontrent le rĂ©vĂ©rend Charles Hudson et son jeune et inexpĂ©rimentĂ© compagnon Douglas Robert Hadow (en) qui ont engagĂ© le guide chamoniard Michel Croz (rĂ©putĂ© pour son sens de l'itinĂ©raire) pour eux aussi tenter cette premiĂšre ascension. Les deux cordĂ©es britanniques dĂ©cident alors d'unir leurs forces pour essayer de gravir ensemble l'arĂȘte du Hörnli et partent de Zermatt le pour la cime. Le , la cordĂ©e des sept hommes atteint le sommet vers 13 h 40, Whymper et Croz s'Ă©tant dĂ©sencordĂ©s dans la derniĂšre pente pour arriver premier et deuxiĂšme. La cordĂ©e du versant italien, composĂ©e des guides valtournains Jean-Antoine Carrel, Antoine-CĂ©sar Carrel, Charles Gorret et Jean-Joseph Maquignaz, atteint le point le plus haut jamais atteint lors des ascensions prĂ©cĂ©dentes, mais avec un retard qui l'empĂȘche de terminer l'ascension jusqu'au sommet. La cordĂ©e dĂ©cide alors de s'arrĂȘter pour se reposer. À 14 heures, ils aperçoivent Whymper et six autres hommes au sommet[15], ils dĂ©cident alors de rentrer sans tenter d'atteindre le sommet[16]. Dans la descente, vers 15 h 10, Douglas Hadow, de la cordĂ©e britannique, glisse, renversant Michel Croz. Charles Hudson puis Douglas ne parviennent pas Ă  retenir la chute et sont Ă  leur tour emportĂ©s. La corde d'assurage se rompt, Ă©vitant ainsi Ă  Edward Whymper, au guide Peter Taugwalder pĂšre et Ă  Peter Taugwalder fils d’ĂȘtre emportĂ©s Ă  leur tour. Le journal viennois Neue Freie Presse Ă©met l'hypothĂšse que Whymper a coupĂ© la corde avec un couteau, ce qui suggĂšre soit un homicide volontaire soit un Ă©tat de nĂ©cessitĂ© pour sauver la vie des trois hommes qui Ă©taient en fin de cordĂ©e. Les autoritĂ©s suisses dĂ©clenchent une enquĂȘte qui se termine par un non-lieu. Edward Whymper, trĂšs marquĂ© par ce drame, ne tenta ensuite plus aucune premiĂšre majeure[12].

La conquĂȘte du Cervin, qui passait pour inaccessible, marque la fin de l'Ăąge d'or de l'alpinisme dont le but Ă©tait de conquĂ©rir tous les sommets des Alpes : c’est Ă  la fois la conquĂȘte d'un sommet par une voie dĂ©libĂ©rĂ©ment choisie pour sa difficultĂ© et aussi le premier grand drame de l'histoire alpine[17].

La paroi mĂ©ridionale et l'« arĂȘte du lion » (sud-ouest), vues du Breuil (haut Valtournenche).

Le , trois jours Ă  peine aprĂšs la premiĂšre ascension, la cordĂ©e italienne menĂ©e par Jean-Antoine Carrel et comprenant Jean-Baptiste Bich, AmĂ© Gorret et Jean-Augustin Meynet rĂ©alise la premiĂšre ascension du Cervin par l'arĂȘte du Lion (arĂȘte sud-ouest), plus difficile que l'arĂȘte du Hörnli[12].

Une voie entiÚrement en territoire italien est ouverte en par Jean-Joseph Maquignaz, accompagné par son frÚre Jean-Pierre.

En 1879, l'arĂȘte de Zmutt (arĂȘte nord-ouest) est gravie pour la premiĂšre fois par Albert F. Mummery, Alexandre Burgener, J. Petrus et A. Gentinetta[12].

En 1941, la derniĂšre arĂȘte du Cervin, celle de Furggen (arĂȘte sud-est) est gravie pour la premiĂšre fois de maniĂšre complĂšte par le Valtournain Louis Carrel, accompagnĂ© par A. Perrino et G. Chiara. En 1911, cette arĂȘte avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© escaladĂ©e, mais les alpinistes avaient contournĂ© les surplombs[12].

DĂ©fis d'alpinistes

En 1966, les guides de Zermatt RenĂ© Arnold et Sepp Graven parcourent les quatre arĂȘtes du Cervin dans la mĂȘme journĂ©e : ils montent au sommet par l'arĂȘte de Furggen, redescendent par celle du Hörnli jusqu'Ă  la cabane qu’ils atteignent vers 9 h 30, traversent ensuite le glacier du Cervin (situĂ© au pied de la face nord) pour rejoindre Ă  nouveau le sommet par l'arĂȘte de Zmutt, avant de redescendre par l'arĂȘte du Lion.

En , Diego Wellig et Hans Kammerlanden effectuent en 24 heures la montĂ©e et la descente des quatre arĂȘtes, soit 8 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ© : ils grimpent au sommet par l'arĂȘte de Zmutt, descendent par celle du Hörnli, remontent par l'arĂȘte de Furggen, redescendent par l'arĂȘte du Lion, qu’ils gravissent Ă  nouveau, avant d’emprunter l'arĂȘte du Hörnli dans les deux sens, puis de descendre une derniĂšre fois Ă  la cabane du Hörnli[12].

L'ascension des diffĂ©rentes faces du Cervin prĂ©senta aussi de grands dĂ©fis pour les alpinistes. La premiĂšre Ă  ĂȘtre vaincue fut la face nord, escaladĂ©e pour la premiĂšre fois en 1931, exploit qui valut Ă  Franz et Toni Schmid le prix olympique d'alpinisme aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1932. Quelques mois plus tard, ce fut la face sud (face italienne) puis en 1932, la face orientale. En 1962, ce fut le tour de la face ouest, la plus haute des quatre avec ses 1 400 mĂštres. Enfin, ce n’est qu’en 1969 que la face nord-nord-ouest, situĂ©e entre l'arĂȘte de Zmutt et la face ouest (aprĂšs le Nez de Zmutt, l'ascension se poursuit par l'arĂȘte), fut gravie : les deux voies qui la parcourent sont les itinĂ©raires les plus rĂ©cents et les plus difficiles pour gravir le Cervin[12].

Ascensions hivernales

La premiĂšre face Ă  ĂȘtre gravie en hiver fut la face nord, vaincue le par trois cordĂ©es suisses[alpha 2] par une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −20 °C. Trois ans plus tard, en fĂ©vrier 1965, Walter Bonatti fut le premier Ă  rĂ©ussir l'ascension de la face nord du Cervin en solitaire et en hivernale, ouvrant au passage une nouvelle voie qui porte son nom. Une ascension de quatre jours, entrĂ©e dans la lĂ©gende de l'alpinisme.

Il fallut ensuite attendre 1971 pour voir la face sud vaincue en hiver, les 22 et , par les guides gressonards Arthur et Oreste Squinobal. La face est fut Ă  son tour vaincue le par trois guides valaisans, RenĂ© Arnold, Guido Bumann et Candide Pralong, aprĂšs un bivouac Ă  4 300 mĂštres d'altitude.

Durant l'hiver 1977-1978, Ivano Ghirardini réalisa un exploit hors norme : l'ascension des faces nord du Cervin, des Grandes Jorasses et de l'Eiger, en solo, et sans aucune assistance. Cette trilogie hivernale, bien que tentée par quelques-uns des plus grands alpinistes, notamment Daudet en 2002, reste à ce jour inégalée[12].

Devant, l'arĂȘte de Zmutt (entre les faces nord Ă  gauche et ouest Ă  droite) du Cervin, vue depuis l'arĂȘte sud de la dent Blanche.

La premiÚre hivernale de la face ouest fut réalisée en 1978, seize ans aprÚs la premiÚre ascension hivernale de la face nord. Une cordée de sept Italiens (parmi lesquels trois des quatre vainqueurs de la face sud en hiver) atteignit le sommet aprÚs trois jours d'ascension le . Leur descente fut dramatique : Rolando Albertini se tua dans une chute, et un autre alpiniste fut blessé par un éboulement[12].

La face nord-nord-ouest fut gravie pour la premiĂšre fois en hiver par les guides Daniel Anker et Thomas WĂŒschner entre le et le . Quelques mois plus tard, en , une cordĂ©e de deux Bulgares atteignit Ă  son tour le sommet par cette voie aprĂšs une ascension record de dix-sept jours et seize bivouacs. La face sud-sud-est avait elle Ă©tĂ© gravie les et par Louis Carrel, Louis Maquignaz et Italo Muzio, qui durent utiliser plus de soixante pitons dans les 400 derniers mĂštres[12].

En 1992, Patrick Gabarrou et Lionel Daudet achĂšvent la voie Aux Amis disparus dans la face nord du Zmut. Patrice Glairon-Rappaz et CĂ©dric PĂ©rillat-Merceroz en font la premiĂšre hivernale en [18].

Nouvelles voies

Les , 1er et , une nouvelle voie baptisée Free Tibet est ouverte dans la face nord par Patrick Gabarrou et Cesare Ravaschietto.

En , les guides valtournains Marco Barmasse et son fils Hervé ouvrent le couloir de l'Enjambée dans la face sud[19].

Du 17 au , Jean Troillet, Martial Dumas et Jean-Yves Fredriksen ont ouvert une voie en face nord, la voie SĂ©bastien Gay[20].

L'alpiniste valtournain Hervé Barmasse a ouvert deux nouvelles voies sur la paroi est : le couloir Barmasse (premiÚre ascension le ) et la voie Barmasse (ouverte du 6 au ).

En mars 2017, Alexander Huber, Dani Arnold et Thomas Senf ouvrent Schweizernase dans la face nord.

Ascensions

Itinéraires

Le Cervin vu du lac Bleu du Breuil.
Voie Départ Temps de l'ascension Difficulté
ArĂȘtes ArĂȘte Hörnli HörnlihĂŒtte 6 heures AD+/III+
ArĂȘte Zmutt HörnlihĂŒtte (ou SchönbielhĂŒtte) 7 heures ou (10 heures) D/IV
ArĂȘte du Lion Refuge Jean-Antoine Carrel 5 heures AD+/III
ArĂȘte Furggen Bivouac Bossi 7 heures TD/V+
Faces Face nord HörnlihĂŒtte 14 heures TD/V
Face ouest SchönbielhĂŒtte 12 heures TD/V+
Face sud Refuge Duc des Abruzzes à l'Oriondé 15 heures TD+/V+
Face est HörnlihĂŒtte 14 heures TD

Chaque annĂ©e, le Cervin est gravi par plus de 1 000 personnes, avec des journĂ©es record Ă  plus de 100 personnes[21].

Voie normale suisse

La voie normale part de la cabane du Hörnli, situĂ©e Ă  3 260 mĂštres. On y accĂšde depuis Zermatt par la tĂ©lĂ©cabine de Schwarzsee ; il y a 700 mĂštres de dĂ©nivelĂ© jusqu'Ă  la cabane puis 1 200 mĂštres de dĂ©nivelĂ© jusqu'au sommet.

DifficultĂ© (arĂȘte du Hörnli)[22] : AD (assez difficile), passage de 3 en escalade ; des cordes fixes ont Ă©tĂ© installĂ©es prĂšs du sommet pour faciliter son ascension[23].

Voie normale italienne

La voie normale italienne, prenant son dĂ©part au Breuil, suit presque entiĂšrement l'arĂȘte sud-ouest, dĂ©nommĂ©e arĂȘte du Lion. Elle a Ă©tĂ© inaugurĂ©e par le guide valtournain Jean-Antoine Carrel le .

L'ascension du cÎté italien prévoit trois étapes :

Au Breuil on emprunte le sentier no 13 (cÎtoyé par une route de terre) pour rejoindre le refuge Duc des Abruzzes à l'Oriondé en deux heures de marche.

On peut atteindre le refuge Ă©galement en rejoignant d'abord Plan Maison (2 561 mĂštres) par les remontĂ©es mĂ©caniques et en poursuivant Ă  pied pendant une heure et demie environ.

La durĂ©e est de quatre heures environ. On procĂšde vers nord jusqu'Ă  la croix Carrel (2 920 mĂštres). AprĂšs avoir atteint la croix, on longe un nĂ©vĂ© pour aborder un canal rocheux. On contourne ensuite la TĂȘte du Lion et on atteint le col du Lion (3 581 mĂštres), qui sĂ©pare la tĂȘte du Lion du Cervin.

  • Cascade le long du sentier vers le refuge Duc des Abruzzes.
    Cascade le long du sentier vers le refuge Duc des Abruzzes.
  • Le col du Lion entre la tĂȘte du Lion et le Cervin.
    Le col du Lion entre la tĂȘte du Lion et le Cervin.
  • La croix Carrel, situĂ©e Ă  l'endroit oĂč a disparu Jean-Antoine Carrel en 1890 en rentrant d'une ascension aprĂšs avoir sauvĂ© ses clients.
    La croix Carrel, situĂ©e Ă  l'endroit oĂč a disparu Jean-Antoine Carrel en 1890 en rentrant d'une ascension aprĂšs avoir sauvĂ© ses clients.
  • L'arĂȘte du Lion ; on aperçoit le refuge Carrel, la Grande Tour et l'arĂȘte du Coq.
    L'arĂȘte du Lion ; on aperçoit le refuge Carrel, la Grande Tour et l'arĂȘte du Coq.

On monte depuis la base de l'arĂȘte (3 650 mĂštres) oĂč se situe le dĂ©part de l'ascension. Des cordes permettent de franchir les passages les plus difficiles, telles que la plaque Seiler, qui remplace l'ancienne CheminĂ©e.

AprĂšs ces passages, on rejoint le refuge Jean-Antoine Carrel (3 830 mĂštres), prĂšs duquel se situe la plate-forme oĂč se trouvait la cabane Louis-AmĂ©dĂ©e de Savoie avant l'Ă©boulement de 2003 (le mĂȘme qui a dĂ©truit la CheminĂ©e), utilisĂ©e aujourd'hui pour les hĂ©licoptĂšres.

La montĂ©e au sommet commence derriĂšre le refuge Jean-Antoine Carrel, au pied de la Grande Tour. La premiĂšre corde se dĂ©nomme « corde du rĂ©veil », on passe ensuite Ă  cĂŽtĂ© des ruines de la cabane de la Tour et par le vallon des Glaçons. L'arĂȘte du Coq marque le parcours qui suit, pour franchir ensuite le Mauvais Pas et cĂŽtoyer la plaque dĂ©nommĂ©e rocher des Écritures, oĂč Jean-Antoine Carrel aurait gravĂ© son nom.

Des cordes mĂ©talliques permettent de dĂ©passer le glacier du Linceul, et Ă  l'aide de la « corde Tyndall » on atteint le pic Tyndall (4 241 mĂštres). On rejoint ensuite l’EnjambĂ©e.

On arrive au col FĂ©licitĂ©, oĂč plusieurs cordes ont Ă©tĂ© fixĂ©es, parmi lesquelles l'Ă©chelle Jordan. Plus loin, la « corde Piovano » permet de remonter un diĂšdre et la dite Wentworth.

On atteint donc le sommet italien (4 476 mĂštres) et la croix du sommet, oĂč sur chaque bras sont marquĂ©s les toponymes en latin : du cĂŽtĂ© suisse, Pratumbor, nom latin de Zermatt, et du cĂŽtĂ© italien, Vallistornench, nom latin du Valtournenche.

Le sommet suisse (4 478 mĂštres) se trouve Ă  60 mĂštres environ vers l'est.

  • Le diĂšdre CheminĂ©e, autrefois passage obligatoire pour atteindre le refuge Carrel, avant l'Ă©boulement de 2003.
    Le diÚdre Cheminée, autrefois passage obligatoire pour atteindre le refuge Carrel, avant l'éboulement de 2003.
  • L'Ă©chelle Jordan.
    L'Ă©chelle Jordan.
  • Le sommet suisse vu du sommet italien.
    Le sommet suisse vu du sommet italien.
  • Le Cervin vu du col de Valpelline.
    Le Cervin vu du col de Valpelline.

Faces

Les faces les plus cĂ©lĂšbres du Cervin sont les faces est et nord, visibles depuis Zermatt. La premiĂšre, d’un dĂ©nivelĂ© de 1 000 mĂštres, prĂ©sente de grands risques de chutes de pierres, ce qui rend son ascension dangereuse. La face nord (1 100 mĂštres) est une des faces les plus dangereuses des Alpes, en raison notamment des risques d'Ă©boulements et de tempĂȘtes. La face sud, qui domine le Breuil, (haut Valtournenche) fait 1 350 mĂštres. C'est la face qui offre le plus de voies. Et enfin, la face ouest, la plus longue avec ses 1 400 mĂštres, est celle qui fait l'objet du moins de tentatives d'ascensions. Entre la face ouest et la face nord se trouve aussi la face nord-nord-ouest, qui ne s'Ă©lĂšve pas jusqu'au sommet mais s'arrĂȘte au Nez de Zmutt, sur l'arĂȘte du mĂȘme nom. C'est l'itinĂ©raire le plus dangereux pour l'ascension du Cervin. Il existe aussi une face sud-sud-est, rĂ©putĂ©e ĂȘtre l'itinĂ©raire le plus difficile de la face sud, qui aboutit au Pic Muzio, sur l'Épaule de Furggen[12].

  • La face nord.
    La face nord.
  • La face est.
    La face est.
  • La face sud.
    La face sud.
  • La face ouest.
    La face ouest.

ArĂȘtes

Le Cervin vu depuis le Breuil (haut Valtournenche) en hiver.

Du fait de sa forme pyramidale, le Cervin est dotĂ© de quatre arĂȘtes principales, qu’empruntent la plupart des itinĂ©raires d'ascension. L'arĂȘte la plus facile, celle que prend la voie normale, est l'arĂȘte du Hörnli (Hörnligrat en allemand) : elle se situe entre les faces est et nord, faisant face Ă  la vallĂ©e de Zermatt. Plus Ă  l'ouest se trouve l'arĂȘte de Zmutt (Zmuttgrat)[24], entre les faces nord et ouest. Entre les faces ouest et sud se trouve l'arĂȘte du Lion (Liongrat)[25], dite aussi arĂȘte italienne, qui passe par le pic Tyndall, sommet de la partie sud de la face ouest, au niveau duquel commence la partie supĂ©rieure de face. Enfin, la face sud est sĂ©parĂ©e de la face est par l'arĂȘte de Furggen (Furggengrat).

Records

Entre le point de dĂ©part, fixĂ© sur la place de la chapelle Notre-Dame de la VallĂ©e d'Aoste au Breuil (2 025 m), et l'arrivĂ©e Ă  la croix prĂšs du sommet italien (4 476 m), 110 cm plus bas que le sommet suisse, on a enregistrĂ© successivement les records suivants :

  • En 1946 par les guides valtournains Jean Pellissier et Camille HĂ©rin en 8 h 40 ;
  • Le 10 aoĂ»t 1990 par Valerio Bertoglio en 4 h 16 min 26 s (2 h 49 en ascension et 1 h 27 en descente) ;
  • Le 17 aoĂ»t 1995 par le skyrunner valdĂŽtain Bruno Brunod en 3 h 14 min 44 s (2 h 12 min 29 s en ascension et 1 h 2 min 15 s en descente) ;
  • Le 21 aoĂ»t 2013 par KĂ­lian Jornet en 2 h 52 min 2 s (1 h 56 min 15 s en ascension et 55 min 47 s en descente)[26].

Le , le Suisse Ueli Steck pulvérise le record d'ascension de la face nord[27] en 1 h 56.

Le guide Ulrich Inderbinen a gravi le Cervin 371 fois et pour la derniĂšre fois Ă  90 ans[28].

Le , le guide de montagne suisse Dani Arnold bat le record de vitesse d'ascension du Cervin en 1 h 46 par la voie Schmidt, sur la face nord[29].

Le 27 aoĂ»t 2018, le guide de montagne suisse Andreas Steindl bat le record aller-retour Ă©glise de Zermatt-sommet par l'arĂȘte du Hörnli en 3 h 59[30].

À ce jour, environ 500 alpinistes ont perdu la vie sur le Cervin[31].

Culture

ƒuvres culturelles

Le Matterhorn, ou mont Cervin, peint par John Ruskin.
  • The Spirit of the Matterhorn, publiĂ© par John Douglas 9e marquis de Queensberry, en 1881.
  • Le Drame du mont Cervin (Der Kampf ums Matterhorn) est un film de 1928 rĂ©alisĂ© par Mario Bonnard et Nunzio Malasomma avec Luis Trenker.
  • Matterhorn est un livre Ă©crit par Joseph PeyrĂ© en 1939.
  • Cervin absolu, BenoĂźt Aymon, GenĂšve, Slatkine, 2015.
  • Le poĂšte et peintre John Ruskin, qui reprĂ©senta ce mont sur toile, le dĂ©crivait comme « the most noble cliff in Europe », ce qui est gĂ©nĂ©ralement traduit par les francophones par « le plus noble rocher d'Europe »[32] - [33].
  • Le mont Cervin est au centre d'un arc narratif du manga de Tadashi Agi et Shu Okimoto intitulĂ© Les Gouttes de Dieu, plus prĂ©cisĂ©ment dans les tomes 16 et 17, lors de la recherche du cinquiĂšme apĂŽtre.
  • Le Cervin est reprĂ©sentĂ© sur la pochette de l'album Construction Time Again du groupe de musique anglais Depeche Mode. La photo est de Brian Griffith. Elle reprĂ©sente un ouvrier sur une montagne essayant de frapper le pic du Cervin Ă  coup de masse.
  • La montagne figurant sur la couverture du livre Le Souffle des dieux de Bernard Werber est une vue d'artiste du Cervin sans neige.
  • En 1984, Walt Disney fait paraĂźtre dans le numĂ©ro 2 de Abenteuer aus Onkel Dagoberts Schatzruhe une histoire de Picsou appelĂ©e Weisses Gold vom Matterhorn, L’or blanc du Matterhorn en français. Dans cette histoire, Picsou, souffrant d’une maladie frĂ©quente chez les milliardaires part en Suisse se reposer sur conseil de son mĂ©decin[34].
  • La croix du Cervin a donnĂ© lieu en 1922 Ă  un film, dĂ©sormais perdu, mais dont certains rushes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă  la CinĂ©mathĂšque suisse. RĂ©alisĂ© par Jacques BĂ©ranger et tournĂ© par Émile Gos, il raconte la vendetta de deux braconniers[35].

Culture populaire

  • Le Cervin est le logo de la marque de chocolat Toblerone de 1970 Ă  1987, puis depuis 2000[37].
  • Le Cervin figure souvent dans le logo de la marque Ricola.
  • Le Cervin figure sur la boite de muesli Alpen (Weetabix).
  • Le Cervin est aussi le logo de la station de sports d'hiver suisse de Zermatt.
  • Le Cervin est le logo de la marque de montres suisses Matterhorn-1865.
  • Walt Disney s'inspira de cette montagne, rĂ©duite au 100e, pour hĂ©berger l'attraction Matterhorn Bobsleds situĂ©e dans Fantasyland Ă  Disneyland[38].
  • Le parc d'attractions Europa-Park, situĂ© en Allemagne, s'est aussi inspirĂ© de cette montagne pour nommer un parcours de montagnes russes, le Matterhorn-Blitz.

Notes et références

Notes

  1. Soit environ 25 ans aprĂšs la premiĂšre ascension. Carrel meurt en 1891, d’épuisement une fois redescendu du Cervin.
  2. Une cordée formée par Paul Etter et Hilti von Allmen, une seconde cordée formée par E. Krempe et Leo Schlommer, la troisiÚme cordée formée par Werner Bittner, Rainer Kauschke et Peter Siegert.

Références

  1. Visualisation sur Swisstopo.
  2. Visualisation sur le géoportail italien.
  3. Cervin - Toponymie
  4. (it) Rodolfo Soncini-Sessa et al., Ayas e la scomparsa della KrÀmerthal, video Documenta, Milan, 1997. Documentaire fondé sur les études de l'équipe de Rodolfo Soncini-Sessa (août 1996).
  5. Augusta Vittoria Cerutti, Le Pays de la Doire et son peuple, Ă©diteur Musumeci, Quart (ISBN 8870327469)
  6. (it) F. Abis de Clari, Sull' etimologia del fiume Mera, Clavenna XXXIII (1994), p. 245-258.
  7. (it) Lanfranco de Clari, Il mito della celticitĂ  dei Leponti. Riesame di un'ipotesi senza gambe, Milan, 2004, p. 88-94.
  8. V. Rouja en patois valdĂŽtain - www.patoisvda.org
  9. (de) RenĂ© LĂŒchinger, « 150 Jahre Erstbesteigung: Ist das Matterhorn ein Afrikaner? », sur Blick, (consultĂ© le )
  10. Walser Kulturzentrum, GreschĂŽneytitsch : vocabulaire titsch, 1988, Quart, Ă©d. Musumeci.
  11. Convention du 24 juillet 1941 entre la Confédération suisse et le Royaume d'Italie sur la détermination de la frontiÚre italo-suisse entre le Run Do ou Cima Garibaldi et le mont Dolent.
  12. Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Arthaud, p. 137-138-139.
  13. « Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie - DeuxiÚme série - T.2 (1984) - Arthur Escher et Henri Masson - Le Cervin : un dessin géologique inédit d'Emile Argand (1929) et son interprétation actuelle - Comité français d'Histoire de la Géologie (COFRHIGEO) (Complément à la séance du 30 novembre 1983) »
  14. Michel Marthaler, Le Cervin est-il africain?, Éditions Great, 1998
  15. (en) Reinhold Messner, The big walls : from the North Face of the Eiger to the South Face of Dhaulagiri, Mountaineers Books, (ISBN 978-0-89886-844-9, lire en ligne), p. 46
  16. Site de la Société des guides du Cervin.
  17. Olivier Hoibian et Jacques Defrance, Deux siÚcles d'alpinismes européens, L'Harmattan, , p. 165
  18. Montagnes Magazine, no 362, janvier 2011, p. 55
  19. Montagnes Magazine, no 362, janvier 2011, p. 50
  20. Montagnes Magazine, no 350, janvier 2010, p. 60
  21. « Cervin », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  22. Topo de l'arĂȘte Hörnli
  23. Photo de l'arrivée au sommet ; on peut voir la corde fixe
  24. Topo de l'arĂȘte Zmutt
  25. « Topo de l'arĂȘte du Lion », sur camptocamp.org
  26. « Kilian Jornet bat le record du Cervin en 2h52’02” », sur http://www.u-trail.com, (consultĂ© le )
  27. « Ueli Steck: New record on the Matterhorn », sur petzlcrew.petzlteam.com, (consulté le ).
  28. Urlich Indebinen sur NZZ.ch
  29. « Il s'offre la face Nord du Cervin en 1h46 », sur 20min.ch
  30. « Andreas Steindl, le sprinter du Cervin », sur Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le )
  31. Le rocher superbe sur l'Express.fr
  32. (en) Hilary Sharp, Tour of the Matterhorn : A Cicerone guide, Mountain Walking Series, Cicerone Press Limited, , 169 p. (ISBN 1-85284-472-8, lire en ligne), p. 11
  33. Collectif, Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde p. 98-99, Reader's Digest, 1982.
  34. « Weißes Gold vom Matterhorn (G A 2) | Base de donnĂ©es I.N.D.U.C.K.S. », sur inducks.org (consultĂ© le )
  35. Sylvie Fournier, « La Croix du Cervin. Les fragments d'une icĂŽne », PassĂ© simple, no 60,‎ , p. 34-35
  36. Photos de presse, site Swissmint, consulté le 28 août 2010.
  37. Jean Watin-Augouard (prĂ©f. Maurice LĂ©vy), Marques de toujours, Paris, Éditions Larousse/VUEF, , 237 p. (ISBN 2-7441-7580-3), « Toblerone ».
  38. (en) « Matterhorn Mountain and Matterhorn Bobsleds at Disneyland », sur http://www.disneylandnews.com/, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • AmĂ© Gorret, « Ascension du Mont-Cervin », Feuille d’Aoste, Aoste, nos 41, 43, 44,‎ .
  • Yvan Hostettler, Cervin : top model des Alpes, GenĂšve, Éditions Olizane, (ISBN 978-2-88086-349-4) — utilisation du Cervin dans la publicitĂ©, la communication, le cinĂ©ma, la peinture et les arts.
  • Charles Knapp, Maurice Borel et V. Attinger, Dictionnaire gĂ©ographique de la Suisse : Aa - Engadine, t. 1, NeuchĂątel, SociĂ©tĂ© neuchĂąteloise de gĂ©ographie, (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), « Cervin (Mont) », p. 427-429.
  • Beat P. Truffer, L'Histoire du Cervin : Les premiĂšres ascensions, projets et aventures, Zermatt, Aroleit-Verlag, , 2e Ă©d. (ISBN 978-3-905097-23-8).
  • Alma Treyer, « Cervin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Liens externes

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