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Dent Blanche

La dent Blanche est une pyramide de gneiss presque parfaite qui culmine Ă  4 358 m dans les Alpes valaisannes, canton du Valais.

Dent Blanche
Vue de la dent Blanche depuis les hauteurs des Haudères.
Vue de la dent Blanche depuis les hauteurs des Haudères.
GĂ©ographie
Altitude 4 358 m[1]
Massif Alpes pennines (Alpes)
CoordonnĂ©es 46° 02′ 03″ nord, 7° 36′ 43″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Valais
Districts Viège, Sierre, Hérens
Ascension
Première par William Wigram et Thomas Stuart Kennedy avec Jean-Baptiste Croz et Johann Kronig
Voie la plus facile par le glacier de Manzette et la cabane de la Dent-Blanche
GĂ©ologie
Roches gneiss
Type pic pyramidal
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Dent Blanche
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Dent Blanche

Toponymie

La légende dit que la dent Blanche a été mal nommée par un moine qui était chargé de réaliser une carte de la région. Le versant nord de l'actuelle dent d'Hérens est en effet couvert de neige et de glace et devait ainsi s'appeler la « dent Blanche ». Mais le moine intervertit les deux noms. La dent d'Hérens est également plus éloignée du val d'Hérens que la dent Blanche.

De fait, la dent d'HĂ©rens Ă©tait bel et bien nommĂ©e « dent Blanche » durant une longue pĂ©riode. En , Antoni Lambien plaça le Weisszahnhorn (la « dent blanche ») Ă  l'ouest du Cervin. Elle devint la « dent Blanche » dès mais la confusion liĂ©e Ă  l'imprĂ©cision des cartes et aux diffĂ©rentes dĂ©nominations selon les cartes et les traditions fit que l'on Ă©changea les noms vers [2] pour aboutir au nommage actuel. Ă€ l'Ă©poque du petit âge glaciaire, l'actuelle dent Blanche Ă©tait fortement enneigĂ©e.

Cependant, l'office fédéral de topographie affirme que l'appellation Weisszahnhorn servait probablement à définir une région de haute montagne et non un sommet précis. Il dit également qu'il est difficile de dire si une erreur a effectivement été commise ou non lors de la publication de la carte Dufour[3].

GĂ©ographie

La dent Blanche depuis l'arête du Sasseneire, au-dessus d'Évolène.

Situation

La dent Blanche se situe sur la commune d'Évolène (district d'HĂ©rens), dont elle constitue l'un des symboles les plus caractĂ©ristiques (au mĂŞme titre que le Cervin est la figure emblĂ©matique du Valais). Elle est l'un des cinq sommets de plus de 4 000 m d'altitude qui forment une ceinture de hauts sommets que l'on appelle la « couronne impĂ©riale » autour de Zinal avec, du nord au sud : le Weisshorn (4 506 m), le Zinalrothorn (4 222 m), l'Ober Gabelhorn (4 064 m), la dent Blanche (4 358 m) et le Cervin (4 478 m)[4] - [5].

Histoire

La croix scellée au sommet de la dent Blanche a été bénie par l'abbé Luc Devanthéry en 1966 au cours d'une cérémonie qui s'est tenue à la cabane de la Dent-Blanche.

Ascensions

Lever de soleil sur la dent Blanche, vue depuis la montée vers Chemeuille au-dessus de Lannaz.
  • 1862 - Première ascension, en 16 heures, par William Wigram et Thomas Stuart Kennedy accompagnĂ©s des guides Jean-Baptiste Croz, Johann Kronig, le 18 juillet.
  • 1874 - Face sud-est par E.R. Whitwell avec Johann Lauer et Christian Lauer, le 21 aoĂ»t.
  • 1889 - Première ascension de l'arĂŞte ouest par Aloys Pollinger avec Walter Gröbli.
  • 1925 - Les premières femmes Ă  effectuer l'ascension de la dent Blanche ont Ă©tĂ© Melles Gracey de Londres et Harper de Sydney avec M. Gursness de Londres, le 12 juillet. Ils Ă©taient accompagnĂ©s des guides Martin Pralong et fils d'Evolène[6].
  • 1926 - La première de la face Nord a Ă©tĂ© rĂ©ussie en septembre, par M. W. Kropf de La Chaux-de-Fonds, en compagnie des guides Jean Genoud et Marcel Savioz de Zinal[7].
  • 1928 - La première ascension par le flanc Est, entre l'arĂŞte des Quatre Ă‚nes et l'arĂŞte Nord, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e le 16 aoĂ»t par Melle Maud Caairnay, de Londres, accompagnĂ©e des guides ThĂ©ophile et Hilaire Theytaz de Zinal[8]. La mĂŞme annĂ©e, le guide Joseph Georges gravit l'arĂŞte nord en compagnie d'Ivor Armstrong Richards et de Dorothy Pilley.
  • 1944 - Couloir ouest par AndrĂ© Roch.
  • 1963 - Première hivernale de l'arĂŞte Nord par Jean Gaudin et Pierre Crettaz.
  • 1968 - En fĂ©vrier, Camille Bournissen, alpiniste et guide de montagne, s'attaque Ă  la première hivernale (et en solitaire) de la face Nord de la dent Blanche. Un exploit difficile qui faillit lui coĂ»ter la vie. En effet, il a Ă©tĂ© touchĂ© par des chutes de pierre ou de glace[9].
  • 1969 - Variante plus directe de la voie Schneider-Steiner sur le face nord-ouest, par Camille Bournissen et Cyrille Pralong.
  • 1973 - Première hivernale de la face nord-ouest par Camille Bournissen avec T. Brigger, S. Sernier et M. Siegenthaler.
  • 1976 - Première hivernale en solitaire de l'arĂŞte Nord par AndrĂ© Georges.
  • 1990 - Première hivernale de la face sud-est par StĂ©phane Albasini et Christian Portmann le 6 fĂ©vrier[10].
  • 1990 - Première hivernale de la face sud-ouest par StĂ©phane Albasini et Christian Portmann le 7 fĂ©vrier[10].
  • - Plusieurs manifestations commĂ©moratives ont lieu en val d'HĂ©rens, dont l'ascension par un alpiniste aveugle Alain Barrillier, accompagnĂ© d'un guide spĂ©cialisĂ©, Jean-Guy Nendaz, et d'un guide de haute montagne d'HĂ©rĂ©mence, Jean-Yves Dayer.
Passage clé de l'arête nord.

Les principales arêtes sont l'arête Sud, l'arête Nord et l'arête ENE, dite des Quatre Ânes depuis qu'elle fut vaincue par John Stafford Anderson et G.P. Baker, accompagnés des guides Ulrich Almer et Aloys Pollinger, le . C'est Pollinger qui, en arrivant au sommet, s'écria : « Nous sommes pourtant quatre ânes d'être montés par ici »[11].

Ski extrĂŞme

  • 1985 - DĂ©dĂ© AnzĂ©vui, guide de haute montagne et professeur de ski, effectue la première descente Ă  ski de la dent Blanche dans la face Sud-Ouest.
  • 2011 - Gilles Sierro, guide de haute montagne et professeur de ski, rĂ©alise le une nouvelle ouverture Ă  ski de la face Sud-Ouest[12].
  • 2015 - Gilles Sierro, Olivier Roduit et Yannick Pralong signent une nouvelle descente dans la face Sud-Ouest le week-end du 1-[13].
  • 2019 - Paul Bonhomme, guide de haute montagne, ouvre un nouvel itinĂ©raire en face Est le qu'il baptise Nico en hommage Ă  son frère Nicolas disparu au Gasherbrum VI en 1998[14].

Alpinisme

L'arĂŞte sud de la dent Blanche (voie normale).

Au sud de la dent Blanche Ă  une altitude de 3 507 mètres, on trouve la cabane de la Dent-Blanche (cabane Rossier), refuge du Club alpin suisse. On peut la rejoindre du val d'HĂ©rens par le glacier de Manzette. C'est de lĂ  que part la voie normale vers le sommet.

Dans la culture

La dent Blanche fut qualifiée de « monstrueuse coquette » par Guy de Maupassant, dans sa nouvelle L'Auberge, parue en 1886.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Visualisation sur Swisstopo.
  2. « d_36_45.indd] »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur alpen.sac-cas.ch.
  3. Philippe Frei, « Des montagnes dont le nom fait polémique. Dent Blanche ou Dent d’Hérens ? », sur swisstopo.admin.ch, (consulté le )
  4. La Haute Route de Zinal, Au cœur de la couronne impériale, LES ALPES 3/2003, disponible sur sac-cas.ch/, consulté le 8 avril 2012
  5. 5 sommets culminants à plus de 4000 mètres, Zinal sur le site de l'office du tourisme d'Anniviers, consulté le 8 avril 2012
  6. Journal de Genève, 18 juillet 1923
  7. Journal de Genève, 15 septembre 1926
  8. Journal de Genève, le 17 août 1928
  9. « Camille Bournissen », sur rts.ch, (consulté le )
  10. « Des débuts prometteurs ! », Journal de Sierre,‎
  11. Journal de Genève, 17 août 1966
  12. Lilian Martinez, « Ski de pente raide, face SW de la Dent Blanche (4357m) », sur Ski-Libre.com, (consulté le )
  13. « Ski extrême: une première pour un exploit à la Dent Blanche », sur www.lenouvelliste.ch (consulté le )
  14. Lilian Martinez, « Nouvelle première à ski sur la Dent Blanche », sur Ski-Libre.com, (consulté le )
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